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REPUBLIQUE DE CÖTE D’IVOIRE

UNION-DISCIPLINE-TRAVAIL

Année académique 2019-2020

PRESENTE PAR :
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE........................................................................2

I. Contexte général...........................................................................................2

II. Problématique.............................................................................................2

III. Objectifs poursuivis...................................................................................2

IV. Intérêt de l'étude........................................................................................3

V. Méthodologie................................................................................................3

VI. Structuration du rapport..........................................................................3

1
DEDICACE

2
REMERCIEMENT

3
AVANT- PROPOS

L’Institut des Technologie d’Abidjan (ITA) est un établissement privé ivoirien


d’enseignement supérieur, crée par arrê té N°118/MERS /DESPRI/ S-
DAH /CF (agrée fDFP) habilitation FDFP-CG N°036-2008 /HAB/FB/PHC/HT
du 18 mai 2008. Depuis sa création, il n’a cessé de remplir sa maison qui
consiste à la formation d’une jeunesse capable d’être leader et indépendante.
Cette école forme des ingénieurs et des techniciens performants dans plusieurs
secteurs d’activités :

 BTS d’Etat en filière tertiaire et industrielle

 FILLIERE TETIAIRE
Finance comptabilité et gestion des entreprises (FCGE)
Gestion commerciale (GEC)
Logistique (LOG)
Resource humaine et communication (RHCOM)
Tourisme hôtellerie (TH)

 Filière industrielle
Mine géologie et pétrole (MGP)
Informatique et développeur d’application (IDA)
Réseau informatique et télécommunication (RIT)
Génie bâtiment (GBAT)

 Licence professionnelle / ingénierie et masters (cour du soir)


 Finance comptabilité et gestion des entreprises (FCGE)
 Gestion commerciale (GEC)
 Logistique (LOG)
 Resource humaine et communication (RHCOM)
 Tourisme hôtellerie (TH)
 Mine géologie et pétroles (MGP)
 Informatique et développeur d’application (IDA)
 Réseau informatique et télécommunication (RIT)
 Génie bâtiment (GBAT)
Elle est une référence pour de nombreux étudiants à travers sa formation BTS et
post BTS.

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C’’est une école d’avenir avec ses installation à Abidjan, à l’intérieur du pays et
aussi dans la sous-région, précisément au Mali.

Par ailleurs, il existe en plus de ces filières citées plus haut des formations
qualifiantes.

L’année académique 2010-2011, a vu l’ouverture de l’antenne de Bouaké du


groupe ITA ingénierie SA ou nous avons fait notre cycle BTS depuis 2018.

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INTRODUCTION GENERALE

I. CONTEXTE GENERAL

Le système actuel est marqué par la globalisation et l'internationalisation des


espaces économiques. Cette mutation engendre une forte concurrence entre les
sociétés tant en Afrique aussi bien qu'en Côte d’Ivoire.

Pour plus de rentabilité et de compétitivité, la gestion des entreprises doit


intégrer harmonieusement toutes les fonctions principales de l'entreprise, à
savoir les fonctions commerciales, techniques, financières, comptables et
administratives.

Ainsi l'entreprise, pour atteindre ses objectifs, doit prendre en compte tous les
paramètres susceptibles d'agir sur son fonctionnement afin de garantir son
efficacité.

II. PROBLEMATIQUE

Pour faire face à la mondialisation, les chefs d'entreprises doivent disposer


d'outils fiables de décision et de gestion en temps opportun. Cependant, faute de
documentation et de formation, les entreprises ivoiriennes ne répondent pas aux
exigences économiques en matière de fiabilité et d'exactitude des Etats
financiers. Pour y remédier, les entreprises sous l'appui des cabinets d'Expertises
comptables veillent à la mise en place d'un système d'organisation financière et
comptable. C'est ainsi que nous avons jugé nécessaire de mener notre étude sur
« la mise en place d'une comptabilité dans une entreprise ».

Mais quels seront donc les objectifs poursuivis par une telle étude ?

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III. OBJECTIFS POURSUIVIS

L'objectif principal de notre étude est de donner la méthodologie d'approche


dans le cadre de la mise en place d'une comptabilité dans une entreprise,
véritable moyen de suivi de la gestion de celle-ci.

Notre objectif spécifique poursuivi à travers cette étude est de faire l'analyse
théorique des différentes étapes entrant dans le cadre de la mise en place d'une
comptabilité dans une entreprise.

IV. INTERET DE L'ETUDE

L'étude revêt trois centres d'intérêts d'une grande importance :

- Au plan personnel, elle nous permet de compléter notre formation théorique et


d'enrichir nos connaissances par la pratique en milieu professionnel ;

- Pour l'Institut Burkinabé des Arts et Métiers ce rapport pourra guider les
générations futures et apporter un plus à la bibliothèque de l'établissement dans
le domaine de la gestion des entreprises ;

- Pour le cabinet, ce rapport sera une contribution à l'amélioration de son


approche en matière d'assistance comptable.

V. METHODOLOGIE

Malgré la difficulté que cela comporte, la rédaction a été possible grâce aux
informations recueillies auprès des encadreurs, à la lecture des documents mis à
notre disposition et aussi aux connaissances théoriques acquises au cours de
notre formation de comptable.

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VI. STRUCTURATION DU RAPPORT

Dans le souci de développer au mieux le thème, la structure suivante a été


retenue :

- La première partie fera l'objet de la présentation du cabinet


"………………….."

- La deuxième partie qui traitera le thème lui-même « La mise en place d'une
comptabilité générale dans une PME» comportera trois chapitres :

 Le premier chapitre sera consacré aux personnes soumises à la


comptabilité,
 Le deuxième au système comptable OHADA,
 Et le troisième à la mise en place de la comptabilité de l'entreprise
"……….".
 La troisième partie concernera les remarques et suivies de suggestions.

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PREMIÈRE PARTIE :
PREMIÈRE PARTIE : PRÉSENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCU

PRÉSENTATION DE LA
STRUCTURE D’ACCUEIL

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CHAPITRE I : PRÉSENTATION DE L’ENTREPRISE

La présentation de la structure d’accueil se fera en mettant en exergue les points


suivants : l’historique, les missions et l’organisation du cabinet.

I. HISTORIQUE

En 2006, Monsieur KOUASSI Aymeric crée et dirige seul STRATAIGE


CONSULT, un cabinet de conseil en gestion des entreprises dans le quartier de
la Défense à Paris. En 2012, il est rejoint par Monsieur Franck Micaël BONI
alors expert-comptable inscrit aux ordres de Paris et d’Abidjan. A ces associés
principaux, viennent s’ajouter d’autres associés à savoir Monsieur Paulin ZOH,
professionnel de l’audit et du conseil ; Monsieur Dominique GAUDINAH,
expert-comptable inscrit à l’ordre de Paris et du Benin ; et aussi Monsieur Serge
Stéphane AOUELY.

Dès lors STRATAIGE CONSULT se transforme en STRATAIGE EXPERT


CONSULT, une société par actions simplifiée intégrant dorénavant les services
d’expertise comptable, d’audit et de commissariat aux comptes.

Même si l’ambition est de construire un réseau panafricain et Européen, le


cabinet récemment créé va profiter des compétences de ses associés, pour
s’établir en région Parisienne, mais aussi en Afrique en ouvrant le premier
bureau à Abidjan, en Côte d’Ivoire. STRATAIGE EXPERT CONSULT est
reconnue Centre de Gestion Agréé (arrêté n°0723/MEF/CAB-01/CT.16/DGI du
07/09/2012).

II. ACTIVITES DU CABINET

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Conscient des réalités économiques et des difficultés que rencontrent la plupart
des entreprises dans les zones dans lesquelles il intervient, le cabinet
STRATAIGE s’est donné pour mission de se positionner comme l’un des
acteurs majeurs capable d’accompagner tout type d’entreprise dans sa gestion
quotidienne.

STRATAIGE E.C. accompagne en termes de conseils, d’informations, de


coachings et de formations les décideurs (patrons d’entreprises, porteurs de
projets, leaders associatifs, gouvernements, ONG, entrepreneurs etc.), en les
aidant à formaliser leurs projets et à les mettre en œuvre jusqu’à l’atteinte de
leurs objectifs.

STRATAIGE E.C. est une force de proposition, d’intermédiation et d’initiation


de projets innovants pour leurs partenaires. Une de ses particularités est de
respecter les grands principes et les standards méthodologiques de leur secteur
d’activité.

III. ORGANISATION DU CABINET

Le cabinet comprend en son sein :


- Un Expert-comptable qui fait office de Directeur Associé (représentant de
STRATAIGE Afrique) ;
- Un service communication représenté par Strataige business review qui est
un magazine édité par le cabinet ;
- Une assistante ;
- Un département Conseil aux grandes Entreprises ;
- Un service consultation ;
- Un service équipe projet ;
- Le département STRATAIGE /CGA ;
- Deux chefs de mission ;
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- Six assistants auditeurs comptables ;
- Trois stagiaires.
Il arrive aussi que plusieurs départements soient dirigés par une même personne
et que les collaborateurs au sein de STRATAIGE soient utilisés par plusieurs
départements selon les besoins liés aux différentes missions confiées au cabinet.

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CHAPITRE II : MISSIONS EFFECTUEES

Nous sommes intervenus principalement dans deux (2) domaines qui sont :
l’expertise-comptable et l’audit et le commissariat au compte.

I. EXPERTISE-COMPTABLE

Nous avons effectué des missions d’expertise-comptable pour le compte de


clients en portefeuille soit, en surveillance soit, en outsourcing. Nous avons
accompagné les entreprises depuis l’organisation de leur système d’information
comptable et financier, jusqu’à l’élaboration de leurs états financiers.

Ce service comprend entre autres :


- La mise en place des procédures internes de collecte, de transmission et de
traitement de l'information comptable ;
- La tenue des livres et des journaux comptables ;
- L’établissement des déclarations fiscales et sociales ;
- Le traitement de la paie ;
- L’élaboration des états financiers (bilan et compte de résultat) ;
- La communication d'informations légales diverses ;
- Le conseil fiscal et social.

II. AUDIT ET COMMISSARIAT AU COMPTE

Nous avons procédé au contrôle et à la certification des comptes, à l’audit


contractuel, organisationnel ou des systèmes d’information. Nous avons mis à la
disposition de nos clients des méthodes et standards internationaux tout en
tenant compte du contexte et de l’environnement local.

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La structure d’accueil étant présentée, nous allons exposer la deuxième partie de
notre étude à savoir l’amélioration de la gestion de la trésorerie dans les
pharmacies.

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DEUXIEME PARTIE :

MISE EN PLACE D'UNE


COMPTABILITE DANS UNE
ENTREPRISE

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CHAPITRE I. : LES PERSONNES SOUMISES A LA
COMPTABILITE
Les personnes juridiques sont des sujets de droits, c'est à dire les êtres humains
et groupements aptes à acquérir des droits et à être soumis à des obligations. Un
certain nombre de facteurs (taille, chiffre d'affaires annuel, etc.) permet de
connaître le système comptable qui doit être appliqué pour l'élaboration des états
financiers. C'est ainsi qu'on parle de système normal, de système allégé et de
système minimal de trésorerie. Toutefois, certaines personnes ne sont pas
soumises à la tenue de la comptabilité. Les personnes concernées par la
comptabilité sont :

 Les personnes morales


 Les commerçants.

I. LES PERSONNES MORALES

Une personne morale est une personne juridique, qui sans avoir une existence
physique, acquiert des droits et assume des obligations conformément aux lois
en vigueur. A l'instar des personnes physiques, les personnes morales
s'identifient à travers un nom (raison sociale), un domicile (siège social), et une
nationalité (au Côte d’Ivoire, on retient le critère du siège social). Les personnes
morales agissent par l'intermédiaire de leurs représentants. Elles ont un
patrimoine indépendant du patrimoine propre de chacun des associés. Les
personnes morales sont soumises à des systèmes comptables différentes pour
l'établissement de leur états financiers compte tenues de leur taille et de leur

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chiffres d'affaires. On distingue de ce faite le Système Normal, le Système
Allégé, et le Système Minimal de Trésorerie.

II. LES COMMERÇANTS

"Sont commerçants tous ceux qui accomplissent des actes de commerces et en


font leur profession habituelle". L'obligation de tenir une comptabilité est
imposée à tout commerçant. Ils sont obligés de tenir un certain nombre de
documents à savoir :

- Le livre journal : qui enregistre jour par jour les opérations commerciales

- Le grand livre : qui regroupe l'ensemble des comptes

- Le livre d’inventaire : qui regroupe les données de l’inventaire ; il fait l'état


descriptif et estimatif des éléments de l'actif et du passif.

Par ailleurs, le livre journal et le livre d'inventaire doivent être établis sur des
registres côtés et paraphés par le président du tribunal. On doit y mentionner le
numéro d'immatriculation au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier ; les
livres doivent être tenus sans blanc, ni d'altération d'aucune sorte.

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CHAPITRE II : SYSTEME COMPTABLE OHADA
Un système comptable est un ensemble de principes et de règles comptables
mises en place dans une entreprise permettant de collecter, d'organiser et de
traiter l'information afin d'en donner une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et du résultat de l'entreprise.

I. PRINCIPES COMPTABLES

Toute comptabilité utilise implicitement ou explicitement un certain nombre de


principes, postulats et conventions regroupés sous l'appellation de « principes
comptables ». La plupart des principes sont universellement admis et utilisés. La
connaissance de ces principes permet de comprendre l'objectif général assigné
aux états financiers dans toutes les normes comptables.

Le droit comptable OHADA a retenu neuf (09) principes comptables. Les huit
(08) premiers font l'unanimité dans les normes internationales.

Par contre, l'application intégrale du neuvième principe est délicate et peut être
source de distorsions d'une entité à une autre.

1. Le principe de prudence

Ce principe est énoncé d'entrée dans l'article 3 du droit comptable. La


comptabilité doit satisfaire, dans le respect de la règle de prudence, aux
obligations de régularité, de sincérité et de transparence inhérente à la tenue, au
contrôle, à la présentation et à la communication des informations traitées. La

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prudence, appréciation raisonnable des évènements et des opérations (article 6),
s'illustre plus facilement qu'elle se définit ; sa finalité est d'éviter de transférer
sur des exercices ultérieurs des risques nés dans l'exercice et susceptibles
d'entraîner des pertes futures.

La règle de prudence est destinée à protéger les utilisateurs externes et les


dirigeants contre les illusions que pourrait résulter d'une image non prudente ou
trop flatteuse de l'entreprise.

2. Le principe de la permanence des méthodes

Le principe de la permanence est indispensable aux comparaisons des états


financiers dans le temps (article 40 et 41 du droit comptable). Il consiste à ne pas
changer de méthodes d'un exercice à un autre. Toutefois des circonstances de
changement de méthodes peuvent intervenir (modification de la législation ou de
la réglementation comptable, fiscale, modification d'un plan d'amortissement,
passage de la méthode (PEPS) au (CMUP), etc.)

Dans tous les cas, les changements de méthodes ayant une incidence sur le
résultat doivent être indiqués dans l'état annexé.

3. Le principe de correspondance bilan d'ouverture bilan de clôture

Ce principe est rappelé à l'article 34 du règlement. Le bilan d'ouverture d'un


exercice doit correspondre au bilan de clôture de l'exercice précédent. Ce
principe, classique mais d'application délicate, a pour principale conséquence le
fait que l'on ne puisse imputer directement :

- Ni les incidences (gains ou pertes) des changements des méthodes comptables ;

- Ni les produits et les charges relatifs à des exercices précédents qui auraient été
omis. Ces corrections doivent transiter par le compte de résultat du nouvel
exercice.
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4. Le principe d'indépendance des exercices

Ce principe, prévu à l'article 50 du règlement, est d'application universelle.


Selon ce principe, il faut rattacher à chaque exercice tous les produits et les
charges qui les concernent et ceux-la seulement. Ce qui signifie qu'en fin
d'année, une régularisation doit être faite car le résultat ne doit inclure que les
charges et les produits de l'année

5. Le principe de la continuité de l'exploitation

Ce principe est énoncé dans l'article 34 du règlement. Tout utilisateur des états
financiers doit intégrer ce principe dans son raisonnement. Cela veut dire que
l'entreprise doit continuer à fonctionner dans un avenir raisonnablement
prévisible car étant en activité.

L'une des principales applications de ce principe réside dans la définition du


plan d'amortissement des immobilisations.

6. Le principe du coût historique

Les états financiers sont établis selon le principe du coût historique. Les biens
acquis sont enregistrés à leur coût d'acquisition à la date d'entrée dans le
patrimoine.

Les exceptions au principe du coût historique ont pour origine :

 Soit la recherche d'une meilleure information financière ;


 Soit la loi ou les décisions d'une autorité compétente en matière de
normes comptables.

7. Le principe de la transparence

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Ce principe est capital pour l'obtention d'une information loyale. L'information
fournie par les états financiers doit être compréhensible, conforme aux règles et
conventions du SYSCOA, suffisante et claire. On peut rattacher à ce principe les
deux « règles »suivantes :

 La règle de non- compensation

Une compensation entre certaines pertes et certains produits fausserait la


comptabilité. Dans le bilan, une compensation entre des actifs et des passifs, et
notamment des créances et des dettes, fausserait l'analyse de la situation
financière.

Exemple : Une entreprise de travaux publics a sur l'Etat une créance de


1000000F ; à la même date de fin d'exercice, elle doit à l'Etat 1200000F
d'impôts.

On doit lire au bilan :

ACTIF PASSIF

Etat 1000000 Etat 1200000 (clients) (dette fiscale) et non simplement 200000
(somme algébrique résultant de la compensation).

L'entreprise aura en effet à payer, à l'échéance prévue, 1200000F d'impôts et


devra attendre l'échéance de sa créance sur l'Etat de 1000000F pour percevoir
cette somme.

 La règle d'exhaustivité

Elle prohibe toute omission d'information d'importance significative ; de telles


omissions pouvant porter atteinte à la pertinence et à la fiabilité des
informations.

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8. Le principe de l'importance significative

Il est énoncé dans l'article 33 du règlement à propos de l'état annexé ; il concerne


également tous les autres états financiers. Sont significatifs, tous les éléments
susceptibles d'influencer le jugement que les destinataires des états financiers
peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et le résultat de
l'entreprise.

9. Le principe de la prééminence de la réalité sur l'apparence

Ce principe n'a pas été retenu par le SYSCOA. Toutefois, certaines de ses
applications ont été adoptées. Il s'agit de l'inscription :

- A l'actif du bilan du preneur, des biens faisant l'objet d'un contrat de crédit-
bail ;

- A l'actif du bilan de l'acheteur des biens faisant l'objet d'une clause de réserve
de propriété ;

- A l'actif du bilan du concessionnaire, des biens donnés en concession ;

- A l'actif du bilan des effets remis à l'escompte et non encore échus ou honorés ;

- Dans les charges de personnel des redevances versées au titre du personnel


extérieur.

A l'exception du dernier et pour partir du coût historique, tous ces principes sont
retenus dans toutes les comptabilités du monde. Leur application correcte doit
conduire à obtenir dans les états financiers une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et du résultat de l'entreprise.

II. ORGANISATION COMPTABLE


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1. Définition

L'organisation comptable est un ensemble de procédures administratives


comptables mises en place dans l'entreprise pour satisfaire aux exigences de
régularité, de sincérité, assurer l'authenticité des écritures de façon à ce que la
comptabilité puisse servir à la fois d'instrument de mesure des droits et
obligations des partenaires de l'entreprise, d'instrument de preuve et
d'information des tiers.

Pour ce faire, l'organisation comptable doit assurer :

 Un enregistrement exhaustif au jour le jour et sans retard des informations


de base ;
 Le traitement en temps opportun des données enregistrées ;
 La mise à la disposition des utilisateurs des documents requis dans les
délais légaux fixés pour leur délivrance.

2. Organisation comptable
2.1. Création des journaux

Le journal est un livre coté et paraphé par les autorités compétentes dans chaque
Etat dont la loi impose la tenue à tout commerçant. Il est destiné à enregistrer
sans blanc, ni altération, dans un ordre chronologique, tous les mouvements
affectant le patrimoine de l'entreprise.

Selon son organisation comptable propre, l'entreprise peut utiliser des journaux
auxiliaires ; elle peut aussi créer plusieurs journaux. On distingue :

 Le journal de banque qui enregistre au jour le jour les opérations


bancaires de l'entreprise ;

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 Le journal de caisse qui enregistre au jour le jour les encaissements et les
décaissements de l'entreprise ;
 Le journal des achats, quant à lui, constate les mouvements d'entrée des
biens ;
 Le journal des ventes enregistre les mouvements de sortie des biens ;
 Le journal des opérations diverses qui constate les opérations non prises
en compte ailleurs.
2.2. Elaboration du plan comptable

Toutes les entreprises font recours au plan de comptes normalisés dont la liste
figure dans le SYSCOA. Les comptes sont identifiés par un numéro et un
intitulé. Le plan comptable de chaque entreprise doit être suffisamment détaillé
pour permettre l'enregistrement des opérations. Le SYSCOA distingue trois (03)
types de comptes à savoir les comptes de bilan, les comptes de gestion et les
comptes des engagements hors bilan.

Lorsque les comptes prévus par le SYSCOA ne suffisent pas à l'entreprise pour
enregistrer distinctement toutes ses opérations, elle peut ouvrir toutes
subdivisions nécessaires.

Inversement, si les comptes prévus par le SYSCOA s'avéraient trop détaillés par
rapport aux besoins de l'entreprise, elle peut les regrouper dans un compte global
de façon à permettre l'établissement des états financiers annuels.

2.3. Etapes de traitements comptables


2.3.1. Contrôle des pièces justificatives

Toutes les pièces justificatives en provenance de l'extérieur ou des services


internes de l'entreprise doivent faire l'objet d'une vérification préalable par le
comptable. Ce dernier vérifie notamment :

 L'existence des cachets et signatures ;

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 La justesse des calculs ;
 La concordance entre factures, bon de commande et bordereaux de
livraison s'il y'a lieu.

Lorsqu'il décèle des anomalies sur les pièces qu'il vérifie, le comptable procède
à leurs corrections par des émetteurs de ces pièces avant leur enregistrement
dans la comptabilité.

2.3.2. Imputation des pièces comptables

Après avoir été vérifiées par le comptable, les pièces justificatives sont imputées
à l'aide d'une pièce d'imputation comptable (PIC).

Les informations ci-après doivent figurer sur la pièce d'imputation comptable :

 Numéro et intitulé du journal ;


 Date comptable ;
 Numéro de la pièce comptable ;
 Numéro de compte ;
 Libellé de l'opération ;
 Montant débit et crédit.
2.3.3. Saisie des pièces comptables

La saisie se fait à partir des pièces d'imputations comptables et par journal. Afin
d'éviter toute confusion entre les PIC saisies et les PIC non saisies, il sera apposé
un cachet portant la mention « SAISIE » sur toutes les PIC traitées, ainsi que la
date de saisie.

Les pièces comptables doivent être saisies sans retard dans la chronologie des
opérations.

2.3.4. Contrôle des saisies

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A partir des brouillards des journaux, le comptable procède au contrôle des
saisies en faisant le rapprochement avec les PIC. Les éventuelles erreurs de
saisie constatées seront corrigées avant l'édition des journaux définitifs.

2.3.5. Classement des pièces justificatives

Les pièces justificatives auxquelles sont agrafées les pièces d'imputations


comptables ayant fait l'objet de saisie doivent être classées dans des chronos, par
ordre chronologique et en raison d'un chrono par journal. A l'intérieur de chaque
chrono, le classement se fait à partir du numéro de la pièce comptable, lequel
tient compte du mois et de l'ordre d'arrivée de la pièce justificative.

CHAPITRE III : LA MISE EN PLACE DE LA COMPTABILITE DE


L'ENTREPRISE " STRATAIGE EXPERT CONSULT "

Au cours de notre stage nous avons participé à la mise en place de la


comptabilité de l'entreprise " STRATAIGE EXPERT CONSULT " qui nous a
permis de connaître les réalités pratiques de l'organisation comptable des
entreprises ivoiriennes.

I. Présentation de l'entreprise

L'entreprise " STRATAIGE EXPERT CONSULT " est une société de la place
créée en 2006 ; elle est spécialisée dans la formation et au recrutement du
personnel pour le compte des entreprises qui sont dans le besoin. En d'autres
termes, l'entreprise " STRATAIGE EXPERT CONSULT " est une entreprise de
prestation de service.

II. L'élaboration du plan comptable

Le plan comptable utilisé par cette entreprise est celui du SYSCOA. Etant une
entreprise de prestation de service, les comptes couramment utilisés sont :

II-1. Les comptes de charges

Ce sont les comptes de la classe "6" prévu par le SYSCOA :

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- 60 Achats et variations de stocks,

- 61 Transports,

- 62-63 Services extérieurs A/B,

- 64 Impôts et taxes,

- 65 Autres charges

- 66 Charges de personnel,

- 67 Frais financiers et charges assimilées,

- 68 Dotations aux amortissements,

- 69 Dotations aux provisions.

II-2. Les comptes de produits

Ces comptes représentent les comptes de la classe "7" du SYSCOA :

- 70 Ventes,

- 71 Subventions d'exploitation,

- 72 Production immobilisée,

- 73 Variations de stocks de biens et services produits,

- 75 Autres produits ;

- 77 Revenus financiers et produits assimilés,

- 78 Transferts de charges,

- 79 Reprises de provisions.

II-3. Les comptes de tiers

Ce sont les comptes de la classe "4" prévu par le SYSCOA. On distingue les
comptes clients et les comptes fournisseurs :

- 40 Fournisseurs et comptes rattachés

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- 41 Clients et comptes rattachés

- 42 Personnel

- 43 Organismes sociaux

- 44 Etat et collectivités publiques

- 45 Organismes internationaux

- 46 Associés et Groupes

- 47 Débiteurs et Créditeurs divers

- 48 Créances et dettes Hors Activités Ordinaires (HAO)

- 49 Dépréciations et Risques Provisionnés (Tiers).

II-4. Les comptes de trésorerie

Ils sont représentés par la classe "5" du SYSCOA. Cette classe comprend les
rubriques suivantes :

- 50 Titres de placement

- 51 Valeur à encaisser

- 52 Banques

- 53 Etablissements financiers et assimilés

- 54 Instruments de trésorerie

- 56 Banques, crédits de trésorerie et d'escomptes

- 57 Caisse

- 58 Régies d'avances, accréditifs et virements internes

- 59 Dépréciations et risques provisionnés (Trésorerie).

Compte tenu du fait que les comptes du SYSCOA ne suffisent pas à l'entreprise
pour enregistrer distinctement toutes ses opérations, elle a procédé à des

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subdivisions nécessaires à son enregistrement. Ces subdivisions concernent les
comptes des classes "4" et "5":

Exemples

- comptes clients : - comptes fournisseurs

"411000" client A "401000" fournisseur A

"411001" client B "401001" fournisseur B

"411002" client C "401002" fournisseur C

"411003" client D "401003" fournisseur D

- comptes de trésorerie :

"5211" Banque A "5213" Banque C

"5212" Banque B

III. Les pièces comptables

Les pièces justificatives que dispose l'entreprise " STRATAIGE EXPERT


CONSULT " sont:

- Les factures fournisseurs comprenant :

o Les factures de consommations d'eau, d'électricité, de téléphone,

o Les factures d'achats de fournitures de bureau

o Les factures d'achats de petits matériels et outillages

o Les factures de transports sur plis

o Les factures des frais de mission

o Les décharges

- Les factures clients comprenant les factures fournies aux clients à la fin de la
prestation de services rendues a ceux-ci.

- Les reçues de consommation du carburant utilisé par le personnel dans


l'exécution de leurs tâches.

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IV. La création des journaux

L'entreprise " STRATAIGE EXPERT CONSULT " utilise le logiciel comptable


dénommé "CIEL COMPTA".

Le système d'organisation comptable adopté par cette entreprise est le "système


centralisateur" caractérisé par :

- l'utilisation de journaux spécialisés (journaux auxiliaires ou JA) comme


supports d'enregistrement,

- l'utilisation des comptes de virement interne (585 et 588) pour éviter les
doubles emplois.

En effet, encore appelé journaux divisionnaires, ces journaux auxiliaires


reçoivent dans l'ordre chronologique, les écritures d'une période comptable.

A chaque journal, correspond un compte mouvementé commun à toutes les


écritures.

Les opérations groupées dans le compte commun donnent son nom au journal
(par exemple le compte caisse pour le JA de caisse, le compte banque pour le JA
de banque).

Les différents journaux retenus par l'entreprise " STRATAIGE EXPERT


CONSULT " sont :

JOURNAUX OPERATIONS CONCERNEES

Journal Auxiliaire/ Il enregistre tous les achats effectués :


Achat
· Achat de matières et fournitures consommables ;

· Achat de services et autres achats ;

· Acquisition d `éléments immobilisés

Journal Auxiliaire/ Il enregistre toutes les prestations réalisées:


Vente
§ Séminaires de formation;

§ Recrutement de personnel.

Journaux Auxiliaires Ces journaux enregistrent toutes les opérations intéressant

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de caisse le compte « 571 caisse » : encaissements ou
décaissements d'espèces.

Journaux Auxiliaires Ils enregistrent toutes les opérations intéressant le compte


de banque « 521 banque » 

les opérations de trésorerie par chèque, virement


bancaire, transfert... (Recettes et Dépenses).

Journaux Auxiliaires Il s'agit de toutes les opérations non prises en compte


des opérations ailleurs : mouvements de stocks, cession d'actifs,
diverses amortissements et provisions, compensations et
régularisations diverses, paie, facturation etc.

V. Les tâches du service comptable

V-1. Les tâches quotidiennes

V-1.1- La vérification des pièces justificatives

Lorsque les pièces justificatives arrivent au service comptable, elles font l'objet
d'une vérification portant sur :

- les montants

- les cachets

- les noms de l'expéditeur et du destinataire

V-1.2- Le recensement et le collage des pièces comptables

Après la vérification, les pièces comptables sont classées par date et par nature
et sont ensuite collées sur des papiers. 

Exemple : deux reçues d'achat de carburant ayant été consommé le même jour
sont collés sur le même papier.

V-1.3- Le classement des pièces justificatives

31
Les pièces comptables collées sont ensuite classées dans des chronos par ordre
chronologique et par mois.

V-1.4- L'imputation des pièces comptables

L'imputation consiste à rechercher les comptes qui doivent être utilisés au regard
des informations fournies par la pièce comptable. En effet, les pièces comptables
classées sont imputées sur des fiches appelées " Pièces d'Imputations
Comptables"(Annexe 1).

V-1.5- La saisie des pièces comptables

Après l'imputation, les pièces comptables sont saisies à la machine au niveau du


logiciel concerné. La saisie se fait par pièces et par journaux dans l'ordre
chronologique.

V-2. Les tâches mensuelles

A la fin de chaque mois, l'entreprise " STRATAIGE EXPERT CONSULT "


effectue un état de rapprochement bancaire avec l'extrait journalier envoyé par la
banque et la brouillard de banque de l'entreprise.

V-3. Les tâches annuelles (l'élaboration des états financiers)

L'entreprise " STRATAIGE EXPERT CONSULT " est soumise au "Système


Normal". En effet, l'article 7 du règlement impose l'établissement annuel pour
chaque exercice (12 mois) des documents d'information dénommés « états
financiers annuels ». Ces états concernent chaque exercice, lequel est défini de
façon uniforme dans la région UEMOA, comme coïncidant avec l'année civile
(1er janvier au 31 décembre sauf exception dûment motivée. Exemple :
coopérative agricole).

Les états financiers annuels comprennent le bilan, le compte de résultat, le


tableau financier des ressources et des emplois ainsi que l'état annexé (Article
8). Les états financiers doivent être déposés aux impôts au plus tard le 30 avril
200N+1 pour les entreprises soumis au système normal et au système allégé.

Pour les entreprises ou les individus soumis aux Bénéfices non commerciaux
(BNC) les états financiers doivent être déposés aux impôts au plus tard le 28
février 200N+1.

Ces états financiers annuels rendus obligatoires en tout ou en partie, en fonction


de la taille des entreprises appréciées selon des critères relatifs au chiffre
32
d'affaires et à l'effectif moyen des travailleurs de l'exercice (ces critères seront
définis par des textes spécifiques).

Peuvent présenter leurs états financiers annuels selon le « système allégé », les
entreprises qui satisfont aux deux (02) conditions ci-après :

- le chiffre d'affaires inférieur à cent (100) millions de francs CFA,

- l'effectif moyen des travailleurs de l'exercice inférieur ou égal à vingt (20).

Toutefois, les entreprises visées ci-dessus ont la faculté d'utiliser « le système
normal » de présentation de leurs états financiers annuels.

Sont assujetties à un « système minimal de trésorerie » les très petites


entreprises dont le chiffre d'affaires, selon les cas, est inférieur à :

- trente (30) millions de francs CFA pour les activités commerciales et de


négoce,

- vingt (20) millions de francs CFA pour les activités artisanales,

- dix (10) millions de francs CFA pour les services.

Sans préjudice des dispositions prévues ci-dessus, ces entreprises ont la faculté
d'utiliser le « système normal » ou le « système allégé » de présentation de leurs
états financiers annuels.

En fonction des critères qui sont définis, il existe trois (03) classifications
possibles :

- Les entreprises assujetties au « système normal » (droit commun) sont tenues


de présenter les états suivants :

- le bilan,

- le compte de résultat,

- le tableau financier des ressources et des emplois,

- l'état supplémentaire (obligatoire, mais ne fait pas partie des états financiers :
tableau 12 donnant respectivement la production de l'exercice et les achats
destinés à la production en quantité et en valeur). 

- Quant aux entreprises assujetties au « système allégé » notamment les


PME/PMI, les états suivants sont requis :

33
- le bilan,

- le compte de résultat,

- l'état annexé.

Enfin, pour les très petites entreprises (secteur informel), « un système minimal
de trésorerie » modulable et dérogatoire est prévu en fonction des besoins de
l'entreprise. Il repose sur l'établissement d'un état des recettes et des dépenses
dégageant le résultat de l'exercice.

V-3.1 .LE BILAN

Le bilan permet de présenter la situation (ou image) du patrimoine de l'entreprise


à une date donnée. Il décrit séparément et selon un classement fonctionnel les
éléments de l'actif ou emplois (utilisation des ressources) et ceux du passif ou
ressources (origines des ressources) (Annexe 2).

Le bilan est complété par des documents apportant une information significative
et qui figurent dans l'état annexé : tableau de l'actif immobilisé, tableau des
amortissements.

Le bilan se présente généralement sous la forme d'un tableau à deux parties. Il


peut être représenté schématiquement par le tableau ci-dessous :

Bilan au 31/12/N

Actif Passif Comptes à soldes débiteurs des


classes :
Comptes à soldes créditeurs des
classes : 2

1 3

4 4

5 5

N.B: TOTAL ACTIF = TOTAL PASSIF

V-3.1.1 L'ACTIF
34
L'actif regroupe par poste, les comptes à solde débiteurs des classes 2 à 5 du
plan comptable

Ces postes sont classés par ordre de liquidité croissante en trois catégories :

- actif immobilisé,

- actif circulant,

- trésorerie actif.

L'actif immobilisé : Ce sont des biens affectés durablement à l'entreprise. Ils


sont A.O. (Activités Ordinaires) et H.A.O. (Hors Activités Ordinaires).

L'actif circulant: Ce sont les stocks et les créances des A.O. et des H.A.O. du
cycle d'exploitation.

La trésorerie actif : Ce sont les disponibilités y compris les titres qui seront
réalisés à court terme. Il y a aussi les écarts de conversion actif qui représentent
les pertes probables de change.

L'actif regroupe également, au titre de l'actif soustractif, les comptes


d'amortissements et de provisions à solde créditeur. Ce qui fait que l'actif du
bilan soit composé de trois (3) colonnes. Ces colonnes permettent de faire
apparaître pour chaque poste :

- la valeur d'origine ou brute,

- la somme des amortissements et des provisions pratiquées au cours de


l'exercice,

- la valeur nette ou actuelle à la clôture.

V-3.1.2 LE PASSIF

Le passif du bilan regroupe, par poste, les comptes à solde créditeur des classes
1, 4 et 5 du plan comptable. Ces postes sont classés par ordre d'exigibilité
croissante (du moins exigible : les dettes ou découverts bancaires) et en quatre
catégories :

- capitaux propres et ressources assimilées,

- dettes financières et ressources assimilées,

- passif circulant,

35
- trésorerie passif.

Les capitaux propres et ressources assimilées et les dettes financières et


ressources assimilées constituent les ressources stables de l'entreprise.

Le passif circulant représente des dettes des activités ordinaires et des activités


hors activités ordinaires.

La trésorerie passif est constituée par les découverts bancaires et les crédits de


trésorerie.

Il y a enfin les écarts de conversion passif qui sont les gains probables de
change.

V-3.2 Le compte de résultat

Le compte de résultat de l'exercice présente les charges et les produits organisés


selon qu'ils concernent les activités d'exploitation, financières ou hors activités
ordinaires (H.A.O).

Il permet également de déterminer les soldes significatifs de gestion ainsi que le


résultat net  (Annexe 3).

La structure du compte de résultat comprend quatre (04) niveaux successifs :

- activités d'exploitation,

- activités financières,

- activités hors activités ordinaires,

- participations des travailleurs,

- impôts sur le résultat.

Le compte de résultat comprend vingt (20) postes de charges et 18 postes de


produits permettant d'obtenir neuf (09) soldes significatifs de gestion qui sont :

V-3.2.1- La marge brute (MB)

Le SYSCOA prévoit deux (02) types de marge brute :

- Sur marchandises : Prix de ventes - (Achats -+ Variations des stocks)

- Sur matières : Production période (Ventes finis / Travaux / Services +


production stockée et immobilisée)
36
- (Prix d'achat des matières + (variations des (variations des stocks de matières).

C'est un indicateur plus fiable pour apprécier la performance des entreprises


opérant dans le secteur.

V-3.2.2- La valeur ajoutée (VA)

Elle est obtenue par la différence entre les comptes (70 à 75) et les comptes

(60 à 65).

Elle permet d'apprécier les choix politiques et stratégiques de l'entreprise

(ce qu'elle décide de faire et ce qu'elle fait faire par l'extérieur ; ses options
d'investir ou de recourir à la main d'oeuvre).

V-3.2.3- L'excédent brut d'exploitation (E.B.E)

Il est obtenu en soustrayant de la valeur ajoutée (V.A), les charges de personnel


(y compris le salaire du personnel intérimaire).

E.B.E = VA - charges de personnel

Il permet de mesurer la performance réelle de l'entreprise (sa capacité


d'autofinancer son exploitation elle-même).

V-3.2.4- Le résultat d'exploitation (RE)

RE = EBE - Dotations d'exploitation - Reprises correspondantes.

Il permet de rémunérer les capitaux propres et empruntés et d'assurer le


paiement de l'impôt et de la participation.

V-3.2.5- Le résultat financier (RF)

RF= Produits financiers y compris les reprises et les gains de change - charges
financières y compris les dotations et les pertes de change.

Il renseigne sur la politique de financement de l'entreprise.

V-3.2.6- Le résultat des activités ordinaires (RAO)

RAO = RE + ou - RF

Il permet d'apprécier les performances de l'entreprise, et est plus pertinent pour


l'analyse que le résultat net.

37
V-3.2.7- Le résultat hors activités ordinaires (RHAO)

RHAO = Total des produits HAO - Total des charges HAO

Il représente le résultat sur les activités non récurrentes de l'entreprise et


renseigne sur les changements de structure et de stratégie de l'entreprise.

V-3.2.8-Le résultat net (RN)

RN = Total des produits - Total des charges de la période.

Il représente la variation des capitaux propres entre le début et la clôture de


l'exercice.

De plus, on distingue des soldes financiers liés au compte de résultat. Il s'agit de


la capacité d'autofinancement globale. Elle se calcule de la façon suivante :

CAFG = EBE + Produits encaissables restants - charges décaissages restant

(résultat sur cessions d'actifs immobilisés non inclus).

Elle informe sur l'aptitude de l'entreprise à financer de nouveaux emplois mais


aussi son cycle d'exploitation.

Il y a aussi l'autofinancement

AF= CAFG - Distributions de dividendes (années N-1 et éventuellement


acomptes sur dividendes de l'année N).

L'autofinancement peut servir à financer les investissements ou à accroître les


fonds de roulements de l'entreprise.

V-3.3 Tableau Financier des Ressources et Emplois (Le TAFIRE)

Le TAFIRE est un outil d'analyse stratégique révélatrice de la politique


financière suivie par les dirigeants de l'entreprise. Il permet aussi de visualiser
les flux de trésorerie de l'entreprise au cours de l'exercice. Il fait partie des états
financiers annuels obligatoires (Annexe 4).

Le TAFIRE comprend deux (02) parties :

- 1ère partie : la détermination des soldes financiers

- 2ème partie : le tableau

38
V-3.3.1 Première partie : Détermination des soldes financiers de l'exercice
N

Elle prépare la présentation du tableau (2 e partie) et permet de calculer la


capacité d'autofinancement globale (CAFG), l'autofinancement et la variation du
besoin de financement et l'excédent de trésorerie d'exploitation.

La capacité d'autofinancement globale est le principal solde financier du


TAFIRE. Elle est définie comme la « trésorerie potentielle » dont l'entreprise
peut disposer pour financer l'investissement. C'est l'aptitude de l'entreprise à
renouveler ses investissements..

CAFG = EBE + Produits encaissables restants - charges décaissables restantes

(cessions d'actif immobilisé non incluses).

L'autofinancement est une des ressources de financement propres dégagées par


l'entreprise en raison de son activité.

AF = CAFG - Distributions de dividendes (année N-1 et éventuellement


acomptes sur dividendes année N)

La variation du besoin de financement d'exploitation (Var.BFE)

Var.BFE = Variation stocks + Variation créances - Variation dettes (HAO


exclues)

Ces variations correspondent à des besoins de financement ou à des ressources


représentant des financements.

Excédent de trésorerie d'exploitation (ETE)

ETE = EBE - Var. BFE - Production immobilisée.

V-3.3.2 Deuxième partie : Tableau

Le tableau met en évidence les emplois à caractère définitif ou durable à


financer et les ressources dégagées ou obtenues durant l'exercice.

V-3.4 L'état annexé

L'état annexé est en quelque sorte le mode d'emploi et complément nécessaire à


la compréhension des autres états financiers dont il est une partie intégrante. Il
concourt à donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et

39
du résultat de l'entreprise en indiquant par exemple les modes d'évaluations,
l'état des provisions et des amortissements.

L'état annexé est rendu obligatoire par le SYSCOA et est exigé dans les deux
(02) systèmes plus évolués (normal et allégé).

L'état annexé comprend onze (11) tableaux ;

Tableau 1- Actif immobilisé

Tableau 2- Amortissements

Tableau 3- Plus- values et moins values sur cessions d'immobilisations

Tableau 4- Provisions

Tableau 5- Biens pris en crédit-bail et contrats assimilés

Tableau 6- Echéance des créances à la clôture de l'exercice

Tableau 7- Echéance des dettes à la clôture de l'exercice

Tableau 8- Consommations intermédiaires de l'exercice

Tableau 9- Répartition du résultat et autres éléments caractéristiques des

cinq (05) dernières années.

Tableau 10- Projet d'affectation du résultat de l'exercice

Tableau 11- Effectif, masse salariale, personnel propre à l'entreprise et

personnel extérieur.

V-3.5 Etat supplémentaire

« Dans le système normal, est rendu obligatoire l'établissement d'un état


fournissant des informations additionnelles dénommé Etat supplémentaire
statistique » stipule l'article 12 du droit comptable.

L'état supplémentaire est obligatoire dans le système normal et ne fait pas partie
des états financiers annuels ; il fournit des informations additionnelles. Son
élaboration vise à satisfaire les besoins d'informations de certains partenaires de
l'entreprise (administrations, banques, représentants du personnel, ...)

40
L'état supplémentaire doit être cohérent avec les autres états financiers annuels
car il se situe dans le prolongement des informations produites par ces états. Il se
rapporte aux informations suivantes :

- Production de l'exercice en quantité et en valeur ;

- Achats destinés à la production.

TROISIEME PARTIE : REMARQUES


ET SUGGESTIONS
I. Remarques
Au cours de notre passage dans l'entreprise « Alpha » nous avons relevé deux principales
insuffisances qui sont :

- l'organisation de base,

- les procédures comptables.

I-1. Au niveau de l'organisation de base

I-1.1 La définition des tâches

Nous avons constaté l'insuffisance de définition des fonctions et des responsabilités au niveau
du personnel. Les tâches et responsabilités définies ne correspondent pas à celles
effectivement exercées.

Nous avons remarqué qu'il y a des cumuls de tâches incompatibles.

41
I-1.2 L'organisation du travail

Les relations fonctionnelles entre les services comptables et les services opérationnels ne sont
pas définies.

I-1.3 Les ressources humaines

Le personnel comptable n'est pas suffisant et n'a pas reçu parfois une formation suffisante ; ce
qui entraîne des retards dans la production des états financiers.

I-1.4 La circulation de l'information

Les modalités de contrôle et de validation des informations ne sont pas précisées. Le planning
des travaux comptables n'est souvent pas établi.

I-2. Au niveau des procédures comptables

I-2.1 L'élaboration d'un manuel de procédures

La méconnaissance parfois totale des renseignements nécessaires aux services comptables par
l'inexistence d'un manuel des procédures entraîne souvent les services opérationnels et
administratifs à stocker à leur niveau des informations indispensables à un suivi comptable
correct des opérations.

Les services opérationnels ne fournissent pas tous les renseignements nécessaires au


déclenchement d'une opération d'achat ou de vente aux services comptables. Ils estiment à tort
que les services comptables ne doivent intervenir qu'au dénouement de l'opération, c'est à dire
pour enregistrer les factures fournisseurs ou des factures de vente envoyées aux clients.

I-2.2 L'analyse des comptes

Nous avons constaté que les comptes ne sont pas analysés et justifiés de manière régulière ; ce
qui entraîne un encombrement en fin d'année rendant difficile la détection des erreurs et les
omissions ou fraudes commises. Par ailleurs, les services comptables adoptent très souvent
une position d'attente.

I-2.3 La tenue des documents

Les documents ne sont enregistrés que dans la mesure où ils sont transmis par les services
opérationnels. Les procédures de confirmation des soldes (clients et fournisseurs) ne sont pas
mises en oeuvre.

De plus, nous avons remarqué une méconnaissance totale par les services opérationnels, des
informations nécessaires aux services comptables.

I-2.4 Les services de contrôle interne

L'entreprise « Alpha » ne dispose pas d'un service de contrôle interne qui est chargé de veiller
à l'application effective des procédures comptables et opérationnelles.

42
II. Suggestions
II-1. Sur le plan organisationnel

II-1.1 La redistribution des tâches

L'entreprise « Alpha » doit mettre en place une organisation formelle et pertinente fondée
sur : une définition claire et précise des responsabilités et tâches du personnel comptable, des
relations fonctionnelles entre les services comptables et les services opérationnels, du
planning des travaux comptables (passation des écritures, analyse et justification des
comptes), des délais de transmission des informations aux services comptables, des modalités
de regroupement des informations comptables détenues au niveau des services opérationnels,
des modalités d'archivage et de conservation des documents.

II-1.2 La rationalisation des procédures comptables

II-1.2.1 La nécessité de la formalisation des procédures comptables dans le cadre d'un


manuel de procédures

Cette formalisation des procédures comptables est importante. Le manuel de procédures


permet : de connaître la répartition précise des travaux entre les différents comptables, donc
d'éviter les cumuls de fonctions incompatibles et de situer les niveaux de responsabilité en cas
de retard ou de mauvais traitement de l'information, de décrire de manière détaillée les
travaux comptables journaliers (passation des écritures), mensuels ( analyse et justification
des comptes significatifs) et annuels ( inventaires, écritures de fin de période, arrêté des
comptes et établissement des états financiers). De plus, il permet de décrire les relations
fonctionnelles à entretenir par la structure comptable avec les autres services. Ce manuel des
procédures comptables permet également de connaître les modalités de comptabilisation de
certaines opérations particulières.

Les procédures décrites doivent être précises et toucher tous les cycles d'activités de
l'entreprise (achats, ventes, stocks, immobilisations, trésorerie,

Revenus-créances d'exploitation, personnel, paie). De même, les procédures développées


doivent être connues de tous et d'application obligatoire. Les interfaces entre les procédures
comptables et les procédures opérationnelles doivent être développés. Par ailleurs, le manuel
de procédures doit préciser :

- les principes comptables appliqués par l'entreprise,

- le système comptable,

- le cadre comptable et le plan des comptes,

- les modalités de fonctionnement des comptes,

- les méthodes d'évaluation,

- le circuit des documents comptables,

43
- les modalités de contrôle de l'information comptable,

- les méthodes de comptabilisation de certaines opérations spécifiques.

Lorsque la comptabilité est informatisée, les procédures doivent garantir : la justification des
enregistrements (pièces justificatives), l'irréversibilité des enregistrements et des traitements,
le respect de la chronologie des opérations (clôture informatique périodique), la durabilité des
enregistrements, la possibilité de contrôle (chemin de révision).

L'article 69 du SYSCOA stipule que :

« L'entreprise détermine sous sa responsabilité, les procédures nécessaires à la mise en place


d'une organisation comptable permettant aussi bien un contrôle interne fiable que le contrôle
externe (commissaire aux comptes) de la réalité des opérations et de la qualité des comptes
tout en favorisant la collecte des informations ».

L'organisation comptable mise en place dans l'entreprise doit respecter les exigences de
régularité et de sécurité pour assurer l'authenticité des écritures de façon à ce que la
comptabilité puisse servir à la fois d'instrument de mesure des droits et obligations des
partenaires de l'entreprise, d'instrument de preuve, d'information des tiers et de gestion. »

II-1.2.2 La nécessité d'une analyse et d'une justification régulière des comptes en cours
d'année

Ces travaux d'analyse et de justification des comptes en cours d'année sont essentiels. Ils
permettent d'assurer la maîtrise des comptes de l'entreprise et contribuent à la production
d'états fiables, de détecter rapidement des erreurs, omissions ou fraudes commises et d'établir
dans les délais raisonnables, des états de fin d'année. Il est important de rappeler que le solde
après justification d'un compte doit être contrôlé au niveau du contrôle interne de l'entreprise
(par exemple le solde d'un compte client avec la situation de ce client par le service de
recouvrement) et au niveau externe par la confirmation du solde par le tiers concerné. Les
différentes étapes de la justification des comptes par les services comptables peuvent être
résumées comme suit :

- analyse et justification des soldes des comptes à une date donnée,

- rapprochement du solde justifié avec les données des services opérationnels

(Service achat, administratif, commercial, de production),

- demande de confirmation de solde auprès des tiers (clients, fournisseurs, État).

II-1.2.3 -La nécessité, en cas de traitement informatisé des informations, de produire les
documents comptables

Les travaux d'analyse et de justification ne peuvent être correctement effectués que dans la
mesure où les applications développées au niveau du traitement informatique sont
performantes et permettent aux services comptables de disposer dans les délais raisonnables
des états comptables nécessaires aux analyses
44
(Balance, grand livre des comptes).

CONCLUSION GENERALE
Bien que le SYSCOA soit un référentiel comptable assez performant, sa mise en oeuvre pose
un certain nombre de difficultés au niveau de certaines entreprises burkinabé. Au cours de
notre stage au cabinet PANAUDIT, nous avons participé à plusieurs missions de mise en
place de comptabilité qui nous ont permis de faire les constats suivants dans certaines
entreprises burkinabés :

- la non existence d'un plan comptable SYSCOA,

- la non maîtrise par le personnel comptable des écritures pour chaque cycle d'activité,

- la non maîtrise des principes comptables,

- l'inexistence d'un outil de traitement de l'information comptable,

- l'inexistence d'un manuel de procédures comptables.

Face aux difficultés rencontrées par les entreprises citées ci-dessus dans la mise en application
du SYSCOA et par delà certaines entreprises burkinabé, nous voulions faire quelques
suggestions. Nous pensons que celles-ci contribueront à l'amélioration de l'application du
SYSCOA.

- Sur le plan organisationnel les entreprises doivent élaborer les documents préconisés par le
règlement du SYSCOA. Ces entreprises doivent mettre en place un manuel des procédures
comptables et opérationnelles en conformité avec le nouveau système comptable. Cette
formalisation des procédures doit être précise, concerner tous les cycles d'activité et être
connue de tous. En outre, elles doivent veiller à faire une définition claire et précise des
fonctions, des responsabilités et des tâches des différents agents notamment ceux des services
comptables.

- Sur le plan humain, nous pensons que les entreprises burkinabé doivent opter pour une
formation continue de leur personnel tant comptable que non comptable afin d'accroître leurs
connaissances au nouveau système comptable. Ceci permettra de les familiariser aux
nouvelles techniques comptables, aux techniques d'analyse et de justification des comptes,
aux nouvelles dispositions fiscales.

- Sur le plan du système du traitement de l'information, les entreprises doivent se doter d'un
logiciel performant de comptabilité, de gestion des stocks, de gestion des immobilisations, de
gestion de la paie. Cela facilitera le traitement notamment la saisie des données comptables, le
suivi de la gestion des stocks et des immobilisations et enfin l'élaboration des états financiers
dans les délais (au plus tard le 30/04/200N+1)

Pour les entreprises n'ayant pas mis en place le nouveau système comptable et une
organisation comptable n'auront pas des états financiers fiables et risquent des redressements

45
sur le plan fiscal, et la non certification de leurs états financiers par les commissaires aux
comptes.

En effet, il serait souhaitable que l'administration fiscale prenne en compte les difficultés de
mise en oeuvre réellement éprouvées par les entreprises burkinabé en étant par exemple plus
tolérante quant au respect des délais de dépôt des états financiers et aussi, en jouant
pleinement son rôle de conseil par l'information et la sensibilisation des contribuables en
général et des entreprises en particulier.

BIBLIOGRAPHIE
Ø PRECIS DE COMPTABILITE PLAN SYSCOA TOME 2

Ø TQG1 COMPTABILITE GENERALE EDITION FOUCHER

Ø PRINCIPES ET ORGANISATIONS COMPTABLES

Ø SYSCOA, Système Comptable Ouest Africain ; Guide d'application Edition Foucher

ANNEXES
· Fiche d'Imputation Comptable (Annexe 1)

· Bilan: Système Normal (Annexe 2)

· Compte de Résultat: Système Normal (annexe 3).

· Tableau Financier des Ressources et Emplois (TAFIRE) (Annexe 4)

46

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