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Section1 :Définition :
La réduction de capital est une opération par laquelle les organes compétents de
la société abaisse son capital au-dessous du montant initialement fixé lors de sa
constitution et inscrit dans les statuts. Elle entraîne par conséquent la modification
de ceux-ci.
D’après les articles 208 et suivants de la loi 17-95, le capital peut être réduit
en vue :
- d’imputer les pertes de la société.
- Ou de rembourser aux associés une partie de leurs apports en cas d’excès de
disponibilités.
Cette procédure n’est pas prévue par la loi, dont la société peut estimer
qu’elle détient de trop importantes liquidités qu’elle souhaite faire bénéficier les
actionnaires. Ce résultat peut être obtenu par une réduction corrélative du capital
social.
Dans cette hypothèse de réduction du capital en l’absence de pertes, le
nombre d’actions peut être diminué au moyen de l’annulation d’actions achetées
à cet effet par la société. Et l’offre d’achat doit être faite à tous les actionnaires
proportionnellement au nombre d’actions qu’ils possèdent.
Les actions achetées par la société qui les émises, en vue de la réduction doivent
être annulées trente jours après l’expiration du délai pendant lequel l’offre a été
maintenue.
a - principe :
Les actionnaires sont égaux entre eux. Cette égalité .cette égalité n’est pas
absolue, car, sont égaux les actionnaires détenant la même catégorie d’actions.
Le montant du capital social est librement déterminé par les statuts par les
associés. Toutefois, la loi a fixé le capital social de la société anonyme ne faisant
pas appel public à l’épargne à un minimum de 300 000 dh. L’AG qui décide la
réduction du capital ne peut l’abaisser au-dessous de ce montant. A défaut, la
société peut être dissoute (art.210-SA).
Quant à la valeur nominale minimale des actions. Elle est fixée à 100 dh. Les
actions ne peuvent avoir un montant inférieur à ce taux.
Lorsque la réduction de capital est faite par l’assemblée générale, elle est
tenue de procéder aux formalités usuelles de publicité exigées en cas de
modification des statuts. A savoir :
- Insertion d’un avis dans un journal d’annonces légales du siége social.
- Dépôt au greffe du tribunal du lieu du siége social, de deux originaux de la
délibération de l’assemblée qui a décidé ou autorisé la réduction du capital, dans un
délai d’un mois à compter de la tenue de cette assemblée.
- Dépôt, le cas échéant, de deux originaux de la décision du conseil
d’administration ou du directoire, selon le cas, qui a réalisé la réduction de capital.
- Inscription modificative de l’inscription au registre du commerce.
Lorsque la réduction du capital social est motivée par des pertes, les
créanciers de la société ne peuvent pas s’opposer à la mesure d’assainissement
financier que constitue la réalisation de l’opération.
Lorsque la réduction du capital social n’est pas motivé par des pertes, les
créanciers de la société bénéficient d’un droit d’opposition contre la réduction
.toutefois, ces créanciers doivent être titulaire de créances antérieures au dépôt au
greffe du tribunal du procès-verbal de la délibération de l’assemblée générale qui a
décidé ou autorisé la réduction du capital. Les obligataires peuvent également s’y
opposer via l’action de leur représentant.
Le délai d’opposition est fixé par l’article 212 de la loi 17-95 : les créanciers
ayant un droit d’opposition sont tenus de l’exercer dans les trente jours suivant
la date de dépôt du procès-verbal de la délibération de l’assemblée générale qui
a décidé ou autorisé la réduction du capital. Aux termes de l’article de 212,
l’opposition est formée par une demande portée devant le président de la
juridiction compétente statuant en référé.
c - Conséquences de l’opposition :