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Comptabilité douanière

L’organisation et le fonctionnement comptable de l’A.D.I. I s’inscrit dans le cadre de la comptabilité de l’Etat, elle est la conjugaison d’une
comptabilité budgétaire, d’une comptabilité générale et une comptabilité d’analyse des coûts (non obligatoire) :

1- Une comptabilité qui existe déjà dite budgétaire, c’est-à-dire encaissement et décaissement, matérialisée par le maniement des
fonds et des valeurs (espèces, chèques bancaires ou postaux, obligations cautionnées, soumissions cautionnées) ; lesquels
mouvements devant être retracés dans un cadre « comptable » permettant leur intégration dans les opérations financières et
comptables de l’Etat. Elle permet le suivi de l’exécution de la loi de finances et de retracer les opérations de recettes et de
dépenses au titre de l’exercice comptable au cours duquel elles ont été encaissées ou payées.

2- Une comptabilité générale des droits constatés, c’est-à-dire des engagements. Elle vise à introduire l’optique patrimoniale dans la
comptabilité de l’Etat, il ne s’agit pas seulement de savoir ce que l’Etat a dans ses caisses à un instant « t » mais d’apprécier ce
que sont ses biens, ses dettes et ses engagements afin de mieux appréhender la situation des finances publiques à moyen et long
terme. En outre, elle introduit la notion de comptabilité d’exercice, les charges et les produits sont comptabilisés au moment du
service fait, abstraction faite de la date de leurs paiements, et font l’objet du rattachement à l’exercice.

Première partie : Organisation comptable de l’ADII

Chapitre préliminaire: le cadre légal et réglementaire de la comptabilité douanière

La comptabilité publique est l’ensemble des règles spéciales applicables à la gestion des deniers publics, règles auxquelles sont assujetties les
opérations financières et comptables de l’Etat. Elle a pour objet de définir les règles de présentation des comptes, d’étudier les mécanismes
qui permettent de les tenir et d’en vérifier l’exactitude.

La comptabilité publique englobe entre autres les notions de « Budget », « Recettes budgétaires», «Impôts », « Taxes », « Fonds spéciaux »,
« Dépenses Publiques »...

La comptabilité publique, enfin, trouve sa justification d’origine dans le caractère particulier de l’autorisation budgétaire (LOI DE
FINANCES), les opérations devant être réalisées dans les limites fixées pour la satisfaction de l’intérêt général et aux fins exclusives d’un
service public. L’exécution budgétaire, de ce fait, est dominée par le souci de contrôle ; toutes les opérations devant être réalisées suivant des
règles précises de fond et de forme. Sa fonction principale est la sauvegarde des deniers publics et le respect des décisions de l’Autorité
Budgétaire.

La comptabilité publique du Royaume est régie par le Décret Royal du 21 Avril 1967 portant sur le règlement général de la Comptabilité
publique. Le premier article du dit décret définit la comptabilité publique comme étant: « l’ensemble des règles qui régissent, sauf
dispositions contraires, les opérations financières et comptables de l’Etat, des collectivités locales, de leurs établissements et de leurs
groupements et qui déterminent les obligations et les responsabilités incombant aux agents qui en sont chargés ».

L’article 3 du même décret dispose que les opérations financières publiques incombent aux Ordonnateurs et aux Comptables : Est
ordonnateur public de recettes et de dépenses, toute personne ayant la qualité au nom d’un organisme public pour engager, constater,
liquider, ou ordonner soit le recouvrement d’une créance, soit le paiement d’une dette. Est comptable public tout fonctionnaire ou agent ayant
la qualité pour exécuter au nom d’un organisme public des opérations de recettes, de dépenses ou de maniement de titres, soit au moyen de
fonds ou valeurs dont il a la garde, soit par virements internes d’écritures soit, encore, par l’entremise d’autres comptables publics ou des
comptes externes de disponibilités dont il ordonne ou surveille les mouvements.

Ce même texte dispose, par ailleurs, que : Les fonctions d’ordonnateur et de comptable sont incompatibles, sauf dispositions contraires.

La comptabilité publique est tenue par année budgétaire (qui coïncide ave l’année civile), selon la méthode de la partie double, fondée sur
l'idée selon laquelle l’inscription d'un montant dans un compte implique toujours la mention d'un montant exactement opposé dans un autre
compte , ce qui facilite les recoupements et la trace des disparitions. Impérativement, l'un des deux comptes doit être débité et l'autre doit être
crédité de manière à établir la contrepartie.

Dans ce cadre général de la comptabilité publique, tel qu’il a été défini par le décret Royal du 21 Avril 1967, l’organisation comptable de
l’Administration des Douanes et Impôts Indirects a fait l’objet de l’Instruction du Ministère des Finances du 31 Janvier 1969. Cette
instruction a, d’une part, déterminé les modalités d’application des règles fixées par le décret de 1967 à cette Administration et, d’autre part,
établi les conditions de rattachement, au plan comptable, des Receveurs des Douanes au Trésorier Général(TG) du Royaume (Comptable
Supérieur) par l’intermédiaire des Trésoriers Régionaux, Préfectoraux ou Provinciaux, suivant les cas (comptables centralisateurs).

Chapitre 1: Principes généraux d’organisation

Les opérations financières et comptables de l’Administration des Douanes et Impôts Indirects incombent, conformément à la règle énoncée
ci-dessus, à des « Ordonnateurs » et à des « Comptables ». L’Ordonnateur est désigné sous l’appellation d’Ordonnateur Liquidateur, alors
que Le Comptable public est désigné sous le vocable de « Receveur des Douanes et Impôts Indirects ».

D’une manière générale, il existe par bureau douanier un ou plusieurs Ordonnateurs Liquidateurs et un Receveur des Douanes.

1. Rôle de l’Ordonnateur- Liquidateur

L’Ordonnateur Liquidateur est chargé de constater, liquider et ordonner le recouvrement des recettes. Il peut, dans certains cas définis par
l’instruction ministérielle du 31 Janvier 1969, ordonner le paiement de certaines dépenses.

- Constater : Définir l’assiette à partir des résultats de la vérification et de la visite douanière.


- Liquider : Définir les montants des droits et taxes à percevoir par application des quotités fixées par la règlementation en vigueur.
- Ordonner le recouvrement : Emettre un « ordre de recette » et l’envoyer au Receveur pour recouvrement.

C’est lui qui donne naissance aux principales imputations comptables à travers les émissions qu’il effectue.

L’Ordonnateur Liquidateur est tenu de présenter au Directeur Général de l’Administration, au titre de chaque année budgétaire, un compte
administratif faisant ressortir les droits nets constatés durant l’année en question.

2. Responsabilité de l’Ordonnateur

Les Ordonnateurs sont personnellement responsables : Du respect des règles d'engagement, de liquidation et d'ordonnancement des dépenses
publiques ; Du respect de la réglementation relative aux marchés publics ; Du respect de la législation et de la réglementation relative à la
gestion du personnel ; Des ordres de réquisition dont ils ont fait usage en matière de paiement des dépenses publiques ; Du respect des règles
relatives à la constatation, à la liquidation et à l'ordonnancement des créances publiques ; Du recouvrement des créances publiques dont ils
ont éventuellement la charge en vertu de la législation en vigueur ; Du respect des règles de gestion du patrimoine de l'organisme public en
leur qualité d'ordonnateurs de recettes et de dépenses.

3. Rôle du Receveur des Douanes

Le Receveur des Douanes est un comptable public soumis à toutes les obligations des comptables publics énoncées par le Décret Royal 330-
66 du 21 Avril 1967 portant sur le règlement général de la comptabilité publique. Il est chargé de réaliser le recouvrement des recettes et
d’exécuter le paiement des dépenses ; à ce titre il est tenu de faire diligence pour assurer le recouvrement des ordres de recette, qu’il a pris en
charge, par toutes les voies de droit.

Le Receveur est responsable du recouvrement des recettes dont il est chargé, de l’octroi des crédits qu’il consent et de leur suite, crédits qui
doivent demeurer dans la limite de la soumission cautionnée, des paiements qu’il exécute, de la conservation des droits et garanties du
Trésor, de la tenue et de la bonne description des opérations comptables.

Le Receveur doit veiller à ce que les disponibilités de sa caisse (numéraire) et l’avoir de son Compte Chèque Postal ne dépasse pas les
plafonds fixés par la règlementation en vigueur.

4. Comptable de fait

Toute personne qui effectue sans titre, des opérations de recettes, de dépenses ou de maniement de valeurs intéressant un organisme public
est constituée comptable de fait. Le comptable de fait est soumis aux mêmes obligations et contrôles et assume les mêmes responsabilités
qu'un comptable public. Le Receveur doit justifier à la fin de chaque année budgétaire à la cour des comptes les soldes débiteurs ou
créditeurs apparaissant dans sa comptabilité ainsi que les restes à recouvrer. (Compte de Service de l’Etat).

Lors de leur remise de service, les Receveurs des Douanes doivent prendre les dispositions prévues par l’Instruction de la Trésorerie
Générale du Royaume n° 50/ DTG du 15 juillet 1976.

5. Passation de consignes

Les Receveurs sortants sont tenus de procéder à l’arrêté de leurs écritures comptables, sauf autorisation spéciale, la veille du jour fixé pour la
remise de service, et dans les mêmes conditions que pour les arrêtés de fin du mois. Le Receveur sortant demeure responsable de l’ensemble
des opérations effectuées au cours de sa gestion. Toutefois, le Receveur entrant dispose d’un délai de trois mois renouvelable, sans dépasser
un an, à compter de la date de remise de service, pour vérifier l’exactitude des documents comptables qui lui ont été confiés, et formuler les
observations qu’il aura jugées nécessaires.

6. Prestation de serment

Les comptables publics sont astreints, avant d'être installés dans leur premier poste comptable, à la formalité de la prestation de serment
prévue par le dahir du 1er Kaada 1361 (Art 13 du Décret Royal).

7. Responsabilité du Receveur

La loi n ° 61-99 relative à la responsabilité des Ordonnateurs, des Contrôleurs et des Comptables Publics dispose que :

- Chaque comptable public est responsable des actes qu'il a pris, visés ou exécutés, depuis la date de sa prise de service jusqu'à
cessation de ses fonctions.
- Tout fonctionnaire ou agent placé sous les ordres d'un comptable public ou agissant pour le compte de l'un d'entre eux, peut être
rendu personnellement responsable aux lieu et place de l’Ordonnateur, du Contrôleur ou du Comptable Public, lorsqu'il est établi
que la faute commise est imputable audit fonctionnaire ou agent.
- Le Ministre des Finances peut, au vu des constatations faites lors des contrôles qui lui sont dévolus par les lois et règlements en
vigueur, déclarer débiteur le Comptable Public pour le montant du déficit de caisse, du manquant en valeurs, d'omission dans le
recouvrement d'une créance publique ou du paiement irrégulier d'une dépense publique, dont ledit comptable serait reconnu
responsable. Une ampliation de ladite décision est notifiée, dans les 30 jours à la cour des comptes compétente.Le Ministre des
Finances peut, toutefois, sur demande dudit Comptable, accorder à celui-ci un sursis de versement des sommes mises à sa charge
en cas de demande en décharge de responsabilité ou de demande de remise gracieuse.

8. Accréditation du receveur des douanes

L’accréditation du Receveur est une formalité qui permet de faire reconnaitre officiellement la qualité du Receveur des Douanes auprès des
différents Comptables du Trésor, auprès du Centre des Chèques Postaux et éventuellement de l’agence de Bank Al Maghrib de sa
circonscription. Cette accréditation, valable aussi bien pour le Receveur que pour ses mandataires, est réalisée : Auprès des comptables du
Trésor, au moyen des fiches modèle C. 70 fournies par l’Administration et transmises au Trésorier Général à Rabat par l’intermédiaire de la
Direction Générale ; Auprès du Centre des Chèques Postaux, au moyen des fiches modèles 25 et 25 bis délivrées par ledit centre lors de
l’ouverture d’un compte postal ; Auprès de BANK AL MAGHREB au moyen de fiche d’accréditation destinée à cet organisme par
l’intermédiaire de la Direction Générale.

Cette formalité est donc nécessaire chaque fois qu’une nouvelle recette est créée ou qu’un nouveau Receveur est nommé et à l’occasion de
tout changement des mandataires du Receveur.

9. Assurance

En sa qualité de Comptable Public, le Receveur des Douanes est astreints au cautionnement prévu par le dahir portant promulgation de la loi
61-99 (ART.9) qui peut être réalisé auprès soit d'une société de cautionnement mutuel, soit des compagnies d'assurances agréées par le
Ministre des Finances. A cet effet, notre Administration a conclu un contrat d’assurance avec la RMA WATANIA

10. Rattachement du Receveur des Douanes, au trésorier général du royaume, sur le plan comptable

Le Receveur des Douanes et Impôts Indirects est rattaché, sur le plan comptable, au Trésorier Général du Royaume (comptable supérieur)
par l’intermédiaire du Trésorier Régional de la circonscription territoriale de rattachement qui centralise les opérations dudit Receveur et les
reprend dans ses écritures (comptable centralisateur).

Le Receveur des Douanes relève ainsi du Trésorier Général du Royaume en ce qui concerne sa gestion comptable. Les opérations de
transferts de recettes et de dépenses au comptable centralisateur sont réalisées au moyen d’un compte de liaison ; d’où un contrôle réciproque
entre le Receveur des Douanes et le Comptable Centralisateur.

11. Contrôle

Le Contrôle des opérations administratives est effectué par l’intermédiaire des corps de contrôle de l’Administration des Douanes placés sous
les ordres du Directeur Général ainsi que par l’Inspection Générale des Finances. Les Receveurs des Douanes, les Comptables
Centralisateurs et le Trésorier Général exercent leur contrôle sur les ordres de paiement (O.P) et les ordres de recette (O.R) qu’ils reçoivent.

Le contrôle des opérations comptables des Recettes des Douanes et Impôts Indirects est assuré par le Trésorier Général, son corps de
contrôle, les Trésoriers Régionaux, Préfectoraux ou Provinciaux ou les Receveurs des Finances de rattachement, par les corps de contrôle de
l’Administration des Douanes (Division d’Audit et d’Inspection et Service Régional d’Audit et d’Inspection) ainsi que par l’Inspection
Générale des Finances.

Le Trésorier Général et le Directeur des Douanes se communiquent à toutes fins utiles, les rapports de vérification de leur corps de contrôle.

A compter du premier Janvier 1983, les opérations comptables du Receveur sont soumises au contrôle juridictionnel de la Cour des Comptes
instituée par la loi n° 12.79 qui a été abrogé par le dahir n°1-02-124 du 1er rabii II 1423 (17/06/2002) portant promulgation de la loi 62-99
formant code des juridictions financières. Les formes et les conditions dans lesquelles doit être présenté le compte de gestion du Receveur
des Douanes ont été fixées par une instruction de Monsieur le Trésorier Général de 2019.

Chapitre 2 : Prise en charge des recettes

Les droits de Douane, Impôts Indirects et autres recettes confiées à l’Administration sont, sauf dans certains cas spéciaux (que nous verrons
ultérieurement), liquidés et mis en recouvrement par les soins des Ordonnateurs Liquidateurs sur les bases fixées par les dispositions légales,
règlementaires, les décisions de justice et les conventions.

1. La mise en recouvrement

1.1. Définition : La mise en recouvrement résulte de l’émission, par l’Ordonnateur Liquidateur, d’un ordre de recette qui doit être transmis
au comptable chargé du recouvrement (Receveur). Cet ordre de recette est constitué en général par l’exemplaire Recette de la D.U.M sur
lequel est apposée la mention « A RECOUVRER » ou par un titre, en tenant lieu, comportant la liquidation des droits et taxes à percevoir.

1.2. Enonciation d’un ordre de recette (OR) : L’ordre de recette doit comporter : Le calcul des droits et taxes à percevoir (détail de la
liquidation) ; Le nom, qualité et adresse du débiteur ; L’imputation budgétaire et comptable ; Le n° d’ordre d’émission (n° de liquidation)
d’une série ininterrompue par année, et par catégorie, suivant les besoins du Service.

1.3. Bordereau d’émission (BE) : Les ordres de recette d’une même journée sont récapitulés sur des bordereaux d’émission numérotés dans
une série ininterrompue par année et par catégorie. Ces bordereaux sont arrêtés journellement, avec report des antérieurs du mois en cours.
Le dernier bordereau du mois doit comporter en outre le report des totaux cumulés des mois précédents, de manière à dégager le total de
l’année en cours.

Depuis l’informatisation des Recettes, le système informatique permet l’édition automatique des bordereaux d’émission qui comportent,
chaque jour, le total des recettes de l’année en cours.

L’Ordonnateur Liquidateur établit 3 catégories de bordereaux d’émissions :

- Une première catégorie : pour les opérations dont les droits et taxes doivent être réglés au comptant avant enlèvement des
marchandises.
- Une deuxième catégorie : pour les opérations bénéficiant du crédit d’enlèvement.
- Une troisième catégorie : pour les opérations diverses en particulier celles ayant trait aux impôts indirects du régime intérieur, aux
produits des amendes, au travail rémunéré, au droit de chancellerie, aux liquidations d’office des comptes en régimes
économiques (RED), liquidations supplémentaires .....
Toute erreur de liquidation au préjudice du Trésor doit être redressée par l’émission d’un ordre de recette supplémentaire, portant référence
au titre initial, pour le montant du complément à percevoir.

Toute erreur de liquidation au préjudice du redevable, donne lieu soit à l’émission d’un ordre d’annulation ou de réduction, soit de décisions
de remboursements, de dégrèvements et restitutions fiscaux.

2. Le recouvrement

2.1. Ordres de recette émis par l’Ordonnateur Liquidateur

Avant de procéder à la prise en charge et au recouvrement des recettes le Receveur des Douanes doit, conformément aux dispositions de
l’article 10 du décret royal du 10 Moharrem 1387 (21 avril 1967) portant règlement général de la comptabilité publique, contrôler les ordres
de recette (OR) et les bordereaux d'émission (BE) qu’il reçoit de l’Ordonnateur.

Le Receveur procède à la prise en charge des droits et taxes à recouvrer en tenant compte de la catégorie des bordereaux d’émission sur
lesquels les ordres de recette ont été inscrits:

- BE de 1ère catégorie (opérations « au comptant »)


- BE de 2ème catégorie (opérations bénéficiant du crédit d’enlèvement)
- BE de la 3ème catégorie (opérations diverses)

Depuis janvier 2019, l’ensemble des bordereaux d’émission sont pris en surveillance sans écriture comptable. La comptabilisation est
effectuée après recouvrement effectif des créances.

2.2. Ordres de recette émis par d’autres Administrations ou par la Direction Générale des Douanes

En plus des recettes effectuées au vu d’un ordre de recette émanant de l’Ordonnateur Liquidateur des Douanes et repris par conséquent sur
un BE de 1ère, 2ème ou 3ème catégorie, les Receveurs des Douanes sont chargés de recouvrer des recettes dont les ordres sont émis :

- Par des Ordonnateurs d’autres administrations (Ex : Marine marchande; Police judiciaire exerçant au poste frontaliers).
- Par le Directeur Général des Douanes (Ex : Loyers dus par les agents occupant des logements administratifs autres que
domaniaux ; Ordres de versement émis à l’encontre des agents ; Ordres de versement émis pour le recouvrement des frais de
surveillance des entrepôts privés spéciaux destinés au stockage des produits pétroliers, aux Magasins et Aires de Dédouanement
(MEAD), etc.)

2.3. Recettes sans ordonnancement préalable

Cette catégorie de recettes, en comparaison avec les précédentes, ne donne pas lieu à l’établissement d’un ordre de recette préalable par un
Ordonnateur. Elles sont liquidées et recouvrées par le Receveur qui les justifie par un certificat de recette établi par ses soins. Il s’agit dans ce
cas, de la première dérogation à la règle de séparation et d’incompatibilité des fonctions d’Ordonnateur et de Comptable, puisque le
Receveur, à lui seul, liquide la recette et procède à son recouvrement et à sa comptabilisation. Exemples : Intérêts de retard ; Ventes
d’imprimés ; Majoration sur obligations cautionnées; Créances prescrites....etc ;

Chapitre 3: Prise en charge des dépenses

L’article 41 du Décret Royal du 21 Avril 1967 sur la comptabilité publique définit l’opération de paiement de la dépense publique comme
étant “l’acte par lequel l’organisme public se libère de sa dette”. En leur qualité de comptables publics, les Receveurs des Douanes sont
habilités à effectuer trois sortes de dépenses (Article 9 du Décret Royal): Celles à l’initiative d’un Ordonnateur accrédité ; Celles afférentes à
un certain nombre de comptes dont la régularisation se fait à leur Initiative (dépenses internes de régularisation) ; Dépenses pour le compte
de collègues.

1. Dépenses à l’initiative d’un ordonnateur

Ce sont généralement des dépenses que le Receveur effectue en sa qualité de payeur délégué pour le compte du Trésorier Général du
Royaume (dépenses budgétaires, dépenses sur opérations de trésorerie etc.), au vu d’un ordre de paiement dûment visé par le comptable
assignataire de la dépense. A coté de ces dépenses le Receveur peut être amené à effectuer des dépenses consécutives aux avances pour frais
de saisie et de procédure, au vu d’un ordre de paiement modèle C46 établi par l’Ordonnateur Liquidateur dans le cadre de l’action en
recouvrement, des poursuites judiciaires ou des ventes aux enchères publiques.

2. Dépenses à l’initiative du Receveur

Ce sont des dépenses effectuées par le Receveur en régularisation de recettes préalablement prises en charge dans des comptes d’imputation
provisoire (Recettes à régulariser ou consignations et créances des tiers). Il s’agit notamment d’applications ou de remboursements de ces
recettes provisoires.

3. Dépenses pour le compte de collègues

Ce sont des dépenses que le Receveur effectue pour le compte d’autres Receveurs des Douanes au sujet de recettes provisoires réalisées par
ces derniers. Il s’agit notamment des remboursements de dépôts de monnaie ayant cours légal ou de reconnaissances de consignations
réalisés par d’autres Receveurs des Douanes.

4. La déchéance quadriennale: prescription des créances sur l’Administration

Toutes demandes tendant à faire déclarer débitrice l'Administration sont prescrites à l'expiration d’un délai de quatre ans à compter de la date
de la quittance constatant le paiement ou la consignation visée à l'article 98 du code des douanes. Toutefois, la prescription peut être
interrompue dans les conditions du droit commun. En ce qui concerne les capitaux et autres moyens de paiement laissés en dépôt auprès de
l’Administration et non retirés par qui de droit, le délai de prescription est de cinq ans à compter de leur date de prise en charge effective par
l'Administration.

Il en est de même pour le reliquat égal ou supérieur à 500 dirhams restant après répartition du produit de la vente des marchandises
considérées comme abandonnées en douane. Le délai de cinq ans prévu dans ce cas est compté du jour de la vente.

En ce qui concerne les dépenses que les receveurs sont appelés à effectuer pour le compte du Trésorier Général ou les Receveurs des
Finances, les Receveurs doivent s'assurer au préalable que les créances objet des mandats ou ordres de paiement qui leur sont présentés ne
sont pas prescrites. Le délai de prescription dans ce cas est de quatre ans à compter du 1er jour de l'année budgétaire de la naissance de la
créance en cause et non de la date d'établissement du titre de paiement, celle-ci n'est prise en considération, dans les mêmes conditions que si
la date de la créance n'est pas indiquée.

Chapitre 4 : Facilites accordées par l’ADII pour l’enlèvement des marchandises et le règlement des droits et taxes

En principe, les droits et taxes sont dus au comptant au bureau douanier où la liquidation en a été effectuée et l’autorisation d’enlever les
marchandises est subordonnée à la présentation de la quittance de règlement, à moins que ce règlement n’en soit garanti.

Le paiement peut être effectué au niveau du bureau des douanes de la résidence de l’opérateur quel que soit le bureau d’entrée des
marchandises (Paiement à domicile). Le paiement des droits et taxes dus à l'importation ou à l'exportation doit intervenir dans un délai
maximum de : Quinze, trente, quarante-cinq, quatre-vingt-dix, cent vingt, cent quatre-vingt, trois cent soixante ou cinq cent quarante jours
selon l'option du redevable, à compter de la date de délivrance de la mainlevée pour les marchandises qui bénéficient des facilités de
paiement.

Toutefois, pour les opérations couvertes par les déclarations provisionnelles, les délais susmentionnés ne commencent à courir qu’à
l’expiration du délai fixé pour la déclaration des éléments quantitatifs définitifs.

Trois jours, dans les autres cas, à compter de la date d'inscription du titre de recette au bordereau d’émission. (Article 93 du code des
douanes).

Au-delà de ces délais, tout paiement donne lieu à la perception d'un intérêt de retard dont le taux est fixé par décret pris sur proposition du
Ministre chargé des Finances. Cet intérêt de retard est dû à compter du lendemain du jour de l'expiration du délai jusqu'à celui de
l'encaissement inclus (Code des Douanes ; article 93). Le taux de l’intérêt de retard actuellement en vigueur est de 8%.

Les droits et taxes peuvent être réglés par chèques bancaire ou sur la Trésorerie Générale, par chèques postaux, par obligations cautionnées,
par virement électronique, par cartes bancaires ou, dans certains cas, par ordonnances ou mandats administratifs, par procédé électronique à
l’exclusion de l’espèce, sauf pour les opérations occasionnelles et n’ayant pas un caractère commercial. (Art. 95 du code)

1. Le crédit d’enlèvement

- Définition et conditions d’octroi

Le crédit d’enlèvement est une facilité qui permet au redevable qui en bénéficie d’enlever sa marchandise aussitôt après vérification (visite)
et avant paiement des droits et taxes, amendes et autres sommes dues. Cette facilité présente plusieurs avantages à savoir :

- Des coûts financiers réduits : un crédit à des taux compétitifs ;


- Une trésorerie préservée : un différé de paiement pouvant aller jusqu’à 540jours ;
- Une précieuse économie de temps ;
- Une simplification des démarches administratives auprès des services douaniers.

Le bénéfice de cette facilité est subordonné à la production d’une demande et d’une soumission cautionnée, signée à la fois par le redevable
(Principal obligé) et sa caution et comportant engagement conjoint et solidaire de:

- Payer les droits et taxes, amendes et autres sommes dues dans un délai maximum de 15, 30, 45, 90, 120,180, 360 ou 540 jours, à
compter de la date de délivrance de « la mainlevée » ;
- Payer, en plus et en même temps, une majoration appelée « remise sur crédit » calculée sur le montant des sommes engagées au
crédit, au taux respectifs de 0,21% ; 0,41% ; 0,62% ; 1,24% ; 1,65%; 2,47%; 4,94% ou 7,40% suivant le délai choisi ;
- Verser à défaut de paiement dans le délai imparti un intérêt de retard au taux en vigueur (actuellement 8 % l’an), du lendemain du
jour de l’échéance à celui de l’encaissement inclus.

La soumission cautionnée est un acte sous-seing privé soumis à deux droits fixes : le droit de timbre de dimension et le droit
d’enregistrement.

Cette soumission fixe le montant global de l’engagement qui ne doit en aucun cas être dépassé. Le bénéfice de cette facilité est accordé par le
Receveur des douanes et sous sa responsabilité.

- Procédure

L’engagement du crédit se fait directement au moment de l’ordonnancement des droits et taxes; les différents contrôles étant effectués par le
système en fonction des informations introduites par le service (au moment de l’ouverture du compte ou de son renouvellement d’abord et au
moment de l’ordonnancement des droits et taxes ensuite).Il engendre automatiquement une remise sur crédit.

La remise sur crédit est calculée automatiquement par le système en fonction du délai introduit, indiqué dans la soumission cautionnée. Cette
remise est reprise sur l’ordre de recette (fiche de liquidation) et sur le bordereau d’émission de deuxième catégorie, par conséquent, elle n’est
plus justifiée par un certificat de recette.
La mainlevée est délivrée après liquidation et émission de l’O.R ;
La prise en charge comptable du bordereau d’émission se fait automatiquement par le système (principal + remise) ;

L’établissement des quittances ne se fait plus au moment de l’entrée en portefeuille mais au moment du paiement effectif des crédits
engagés.

Le désengagement des crédits est effectué automatiquement par le système à l’issue de l’opération « paiement - quittancement ».

A tout moment, le système permet la communication et l’édition de la situation d’un créditaire. Cette situation fait ressortir:

- Le montant total de la caution


- Le montant du crédit disponible
- le détail des engagements souscrits, en instance de paiement.

Depuis le 1er janvier 2001, il a été décidé de mettre en place la formule du « crédit d’enlèvement national » qui vise à éviter aux redevables
qui opèrent auprès de plusieurs bureaux douaniers d’ouvrir auprès de chacun d’eux un compte de crédit d’enlèvement (circulaire n°4665/522
du 14 décembre 2000).

En sus des simplifications, citées ci-dessus, le palier II du nouveau système BADR mis en application en janvier 2009 a permis d’assurer la
gestion de plusieurs comptes de crédit d’enlèvement avec des délais différents. Ainsi, l’opérateur peut par exemple, effectuer deux opérations
d’importation en les engageants sur deux lignes de crédit d’enlèvement avec deux délais différents.

2. La consignation

2.1 Dispositions Générales

En application des dispositions de l’article 98 du code des Douanes, l’Administration peut autoriser les redevables à consigner à la caisse de
l’agent chargé du recouvrement une somme garantissant le paiement des droits et taxes exigibles.

Les consignations peuvent intervenir chaque fois que le dépôt d’une somme est jugé nécessaire pour garantir la régularité d’une opération.
Notamment:

- Quant l’importateur, qui ne bénéficie pas du crédit d’enlèvement, veut enlever sa marchandise soit au fur et à mesure de la
vérification, soit avec pesage à la sortie de l’enceinte douanière, sans attendre la liquidation définitive des droits;
- Lorsqu’il s’agit de remplacer la caution exigée pour une opération sous un régime économique en douane (article 116 du code des
douanes).
- Lorsqu’il faut garantir la production ultérieure de justification donnant droit à un régime de faveur (certificats d’origine, factures,
contrats, certificats de changement de résidence, bons de franchise, etc.);
- Lorsqu’il y a contestation sur le classement tarifaire ou sur la valeur et que le déclarant désire enlever la marchandise avant
l’arbitrage de l’Administration que le redevable s’engage à accepter;
- Lorsque le redevable a déposé une demande de classement tarifaire avant l’importation à réaliser et à laquelle il n’a pas encore
reçu de réponse.
- Lorsqu’il y a lieu de garantir des droits et taxes supplémentaires éventuels consécutifs à des révisions de prix prévues dans les
clauses de certains marchés ou contrats et dont l’exécution intervient ultérieurement à l’opération d’importation.

La demande de consignation des droits et taxes peut être formulée par le déclarant soit sur le corps de la DUM (case 38) soit sur un document
à part. Dans ce dernier cas le document en question doit être revêtu des timbres mobiles de dimension.

La décision de consignation peut être prise par l’Ordonnateur Liquidateur du bureau compétent, le Chef local (Chef de Circonscription ou
Directeur Régional) ou par l’Administration Centrale. Dans tous les cas, l’Inspecteur chargé de la vérification doit s’assurer, avant d’accorder
l’enlèvement, que la consignation couvre la totalité des droits dus; dans le cas contraire le déclarant doit être invité à verser la somme
supplémentaire nécessaire.

La régularisation d’une consignation intervient lorsque la liquidation définitive des droits et taxes est décidée par l’Ordonnateur Liquidateur.
Le RDD procède alors à l’application du montant total ou partiel de la consignation aux droits et taxes liquidés et à la transcription de cette
application au verso de la quittance de consignation.

Dans le cas ou cette application fait ressortir un reliquat à rembourser au déposant, celui-ci doit donner décharge au verso de la quittance, de
la somme effectivement restituée.

2.2 Prise en recette et régularisation de la consignation

2.2.1 Prise en recette de la consignation

Pour permettre un meilleur suivi des opérations traitées en consignations, aussi bien chez l’Ordonnateur que chez le Receveur,
l’Administration a créé plusieurs sous rubriques intitulées consignations en garantie des droits et taxes, à savoir : Consignations afférentes
aux régimes économiques ; Consignations afférentes aux régimes conventionnels ; Autres consignations; Consignations afférentes aux
dossiers d'investissement ; Consignation afférente à l’arbitrage de la valeur; Consignations pour assurer l'exécution des transactions.

2.2.2 Régularisation des consignations

La régularisation des consignations, décidée par l’Ordonnateur Liquidateur, peut donner lieu à l’une des quatre situations ci-après:

- Application intégrale de la consignation aux droits et taxes (montant consigné = Droits et taxes liquidés).
- Application partielle de la consignation et restitution du reliquat au créancier (Droits et taxes liquidés < montant consigné)
- Application intégrale de la consignation avec complément à percevoir (Droits et taxes liquidés > montant consigné)
- Remboursement intégral de la consignation (Droits et taxes=O)

Dans les trois premiers cas il y a émission d’un ordre de recette de première catégorie, repris sur un B.E de 1ère catégorie qui est pris en
charge par le Receveur, ensuite le Receveur procède à la régularisation de la consignation suivant les cas déjà énumérés.

2.3 Cas particuliers

2.3.1. Les reconnaissances de consignation :

Les personnes ayant leur résidence habituelle à l’étranger et dont la durée de séjour au Maroc n’excède pas six mois, au cours d’une même
période de douze mois, bénéficient du régime de l’admission temporaire, pour certains objets qu’elles portent ou qui sont contenus dans leurs
bagages (tels que : appareils photographiques ou cinématographiques d’amateurs, instruments de musique portables, machines à écrire
portatives, ordinateurs portables etc...) et ce en dispense de la souscription d’acquits à caution. En cas de besoin, la garantie de la caution peut
être remplacée par une consignation ; On parle alors de « reconnaissance de consignation ».

La quittance de reconnaissance de consignation, délivrée par le bureau d’entrée, peut être remboursée auprès de n’importe quel bureau de
sortie pourvu qu’elle soit revêtue au préalable du certificat d’exportation des objets en question (apposé au verso de ladite quittance par le
service de l’ordonnancement).

2.3.2. Régularisation d’office des reconnaissances de consignations :

Si à l’expiration d’un délai de six mois à compter du jour de la consignation, l’opérateur ne régularise pas cette dernière, l’Administration
peut procéder d’office à la liquidation définitive des droits et taxes et des pénalités encourues, le cas échéant, et à leurs applications, sauf si la
non régularisation est imputable à l’Administration.

Toutefois, ce délai est de 4 mois pour la consignation des droits et taxes au motif de la production ultérieure de justification donnant droit à
un régime de faveur (EUR 1). A défaut, le service procède d’office à sa régularisation.

2.3.3. Perte d’une quittance de consignation :

La régularisation de la consignation devant être retracée au verso de la quittance de consignation cette dernière doit être conservée
soigneusement par l’opérateur et présentée au RDD le jour de la régularisation. En cas de perte de cette quittance, l’opérateur concerné peut
en demander la délivrance d’un duplicata au RDD émetteur.

La demande de duplicata de la quittance de consignation doit :

- Comporter le double engagement de l’opérateur de restituer l’original au cas où il viendrait à être retrouvé et de répondre à tout
emploi abusif de ce document ;
- Etre appuyée d’une déclaration de perte délivrée par l’Autorité Compétente.

Les duplicata de quittances de consignation se rapportant aux opérations commerciales peuvent être délivrés directement par le bureau
émetteur, après autorisation du Directeur Provincial. Par contre la délivrance de duplicata des quittances se rapportant aux reconnaissances
de consignations (voyageurs), qui peuvent être remboursées par tous les bureaux douaniers de sortie, doit être subordonnée à l’autorisation
préalable de l’Administration Centrale.

3. Paiement par obligation cautionnée

L’Administration peut autoriser les redevables à s’acquitter des droits et taxes par remise d’obligations cautionnées. En fait, les redevables
bénéficient ainsi d’un véritable crédit de paiement appelé en langage douanier « Crédit des droits ».

3.1 Dispositions Générales

Les obligations cautionnées sont des billets à ordre à 60, 90,120 ou 180 jours d’échéance selon l’option du redevable (article 56 du décret
d’application du code). Elles sont libellées suivant les prescriptions de l’article 232 de la loi n° 15-95 formant code du commerce de 1996 et
portent en outre la mention «valeurs en droits et taxes et, le cas échéant, majoration à recouvrer par l’Administration suivant déclaration ».

Ces obligations sont souscrites à l’ordre du Receveur des douanes et payables auprès du Trésorier Régional, Préfectoral ou Provincial de la
circonscription où exerce le dit Receveur des Douanes.

Elles doivent être signées conjointement par le redevable et par une caution agréée par le Ministre chargé des Finances (généralement une
banque) et domiciliée à la résidence du Receveur des Douanes auquel les obligations sont remises. Enfin les obligations cautionnées sont
transmissibles par endossement dans les conditions fixées par les articles 167 à 173 inclus et 234 du code de commerce précité.

3.2 Conditions d’octroi

La concession de cette facilité est subordonnée à la présentation au Receveur des douanes d’une simple demande en l’objet par le redevable.
Le Receveur est habilité à donner directement suite à cette demande; il ne doit saisir l’Administration Centrale que dans le cas où il
estimerait devoir refuser l’octroi de cette facilité. Dans ce cas ladite demande est soumise, à l’appui du motif du refus, à l’A.C pour décision.
Les obligations cautionnées ne sont admises que lorsque la somme à payer, d’après chaque décompte, s’élève à 2000 dirhams au moins. On
considère comme formant un seul décompte les liquidations inscrites dans une même journée au nom du même déclarant.

La dite obligation étant établie pour le montant des droits et taxes liquidés et, le cas échéant, des amendes et toutes autres sommes dues dont
le recouvrement incombe à l’Administration.
Le bénéfice de cette facilité est accordé moyennant le paiement au comptant, lors de la remise de l’obligation à la caisse du Receveur, de :

- Une majoration sur obligation cautionnée dont le taux est calculé, au début de chaque semestre, sur la base du taux moyen
pondéré des bons de trésor à trois mois souscrits dans le cadre des adjudications au cours du trimestre précédent, augmentés de
2,5%.
- Le taux de la majoration susvisée pour le deuxième semestre 2021 est de 3,82% ;
- Un droit de timbre proportionnel de 5 MAD.

Les Receveurs sont autorisés à accepter en paiement des droits et taxes et autres sommes dues, les obligations cautionnées par une banque,
établies dans les conditions réglementaires, et ce indépendamment de leur émetteur (note n°21.581 du 26/11/2001).

3.3 Computation du délai des obligations cautionnées


La durée du crédit (60, 90, 120 ou 180 jours) est décomptée à partir de la date de remise de l’obligation à la caisse du Receveur (date de
paiement).

3.4 Endossement et versement des obligations cautionnées au comptable centralisateur

Le Receveur des douanes adresse directement, tous les jours, au comptable de rattachement, pour leur encaissement à l’échéance, les
obligations qu’il a reçues. Ces obligations sont, au préalable, endossées par l’apposition au verso de la mention suivante, datée et signée par
le Receveur : «Payer à l’ordre de Monsieur..................................................... (Comptable Centralisateur), Valeur en règlement de droits et
taxes ». A......................... (Lieu) le........................... (Date). Le Receveur des douanes

4. Règlement par carte bancaire via internet

Dans le cadre de son plan stratégique, l’ADII a mené une politique active de promotion des moyens automatisés de paiement, dans un souci
d’efficience et de renforcement de la qualité des services rendus aux redevables.

En effet, cette Administration a étendu l’éventail des moyens d’encaissement des créances douanières par la mise en place, en concertation
avec la Trésorerie Générale du Royaume, d’un système de paiement, par carte bancaire via Internet.

La note n°D 2665/15/ADII/100 du 05/03/2015 décrit le processus de règlement des créances par carte bancaire via internet ainsi que les
procédures de comptabilisation et de versement.

4.1 Processus de règlement par carte bancaire via internet

Le règlement des créances obéira au processus ci-après:

- Les opérateurs en douane accèdent au système BADR et procède à la sélection des créances à régler;
- Les créances ainsi sélectionnées se rapporteront aux droits et taxes à régler et éventuellement aux amendes, intérêts de retard et
autres sommes perçues par l’ADII;
- Après validation de la sélection, une demande de paiement est transmise sur la plateforme de paiement des créances publiques de
la TGR;
- Après traitement de la demande, le sort qui lui est réservé est communiqué à l’ADII.

La constatation des virements se rapportant au règlement des créances douanières au sous-compte courant du Trésor ouvert à BANK AL
MAGHREB au nom de la Trésorerie Centrale de Recouvrement donnera lieu aux écritures et échanges des documents ci-après.

4.2 Procédure de comptabilisation

Le transfert, par la Trésorerie Centrale de Recouvrement , des recettes de l’espèce aux comptables concernés donnera lieu concomitamment à
l’émission:

- D’un avis de constatation de recette(ACR). Cet avis est transmis par voie électronique au Receveur des Douanes concerné;
- D’un avis de crédit dématérialisée destiné au Trésorier de rattachement concerné.

Dés réception de l’ACR valant pièce justificative, le Receveur des Douanes procède au contrôles d’usage des informations portées sur ce
document. Par la suite, les ACR sont envoyés au Trésorier de rattachement à l’appui d’un bordereau de règlement D31A.

5. Paiement par débit direct

Ce moyen de paiement permet de débiter, en temps réel, le compte bancaire du bénéficiaire pour régler en ligne les créances douanières, et ce
quels qu’en soient les montants. Aussi, la comptabilisation et le transfert des recettes encaissées via le mode de paiement « Débit-Direct »,
s’effectueront dans les mêmes conditions que celles prévues pour le paiement des créances douanières par carte bancaire.

6. Règlement par virement électronique

Ce mode de paiement consiste à relier l’ensemble des parties impliquées dans une opération de dédouanement par EDI (la Douane, les
opérateurs, et les banques) par un système RVA (Réseau à Valeur Ajoutée). Ce système permet un échange électronique sécurisé des
éléments nécessaires (fiches de liquidation, ordres de virements...) pour régler une créance.

Le bénéfice de ce produit se fait dans un cadre conventionnel. Pour des raisons de sécurité, il n’est appliqué que pour les opérations
d’importation dont l’acquittement des droits et taxes est garanti par un crédit d’enlèvement.

7. Paiement multicanal
Ce mode de paiement offre la possibilité aux opérateurs d’acquitter les créances douanières dues dans toutes les agences bancaires et à
travers : Les GAB (Guichet Automatique Bancaire) ; Le m-banking (paiement sur mobile) ; L’e-banking (paiement sur le site internet de la
banque) ; Les points de service de proximité.

8. Règlement auprès du bureau domiciliation

En 2003, l’ADII a mis en place, dans le cadre de la simplification des procédures de dédouanement, la facilité de domiciliation de l’opération
de paiement des droits et taxes et autres créances dans le bureau douanier de résidence de l’opérateur économique. Avec cette facilité, les
receveurs des douanes des bureaux informatisés peuvent désormais accepter, sur présentation d’une fiche de liquidation, les règlements des
droits et taxes et toutes autres sommes dues concernant d’autres bureaux.

Deuxième partie : La comptabilité de l’Etat

Chapitre préliminaire: le cadre légal et réglementaire de la comptabilité de l’Etat

La comptabilité de l’Etat est régie par la loi organique n° 130-13 relative à la loi de finances du 2 juin 2015.

L’article 31 de la loi dispose : L'État tient une comptabilité budgétaire des recettes et des dépenses. Il tient également une comptabilité
générale de l'ensemble de ses opérations. Il peut tenir une comptabilité destinée à analyser les coûts des différents projets engagés dans le
cadre des programmes. Les comptes de l'État doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle de son patrimoine et de sa situation
financière. La Cour des comptes certifie la régularité et la sincérité des comptes de l'Etat.

L’article 32 de la même loi concerne la comptabilité budgétaire : Les recettes sont prises en compte au titre de l'année budgétaire au cours de
laquelle elles sont encaissées par un comptable public ; Les dépenses sont prises en compte au titre de l'année budgétaire au cours de laquelle
les ordonnances ou mandats sont visés par les comptables assignataires; elles doivent être payées sur les crédits de ladite année, quelle que
soit la date de la créance.

L’article 33 spécifie que la comptabilité générale de l'État est fondée sur le principe de la constatation des droits et obligations. Les
opérations sont prises en compte au titre de l'exercice auquel elles se rattachent, indépendamment de leur date d'encaissement ou de
paiement.

Les règles applicables à la comptabilité générale de l'Etat ne se distinguent de celles applicables aux entreprises de droit privé qu'en raison
des spécificités de son action.

Les comptables publics sont chargés de la tenue et de l'élaboration des comptes de l'Etat. Ils veillent au respect des principes et des règles
comptables en s'assurant notamment du respect de la sincérité des enregistrements comptables, du respect des procédures et de la qualité des
comptes publics.

Au terme de l’article 69 de la loi, l’entrée en vigueur de la comptabilité de l’Etat est le 01 janvier 2018. L’entrée effective de la loi est le 02
janvier 2020.

La comptabilité générale selon la nouvelle loi organique est le pivot de la comptabilité de l’Etat, d’où la nécessité de rappeler ses principes
fondamentaux.

1. Principe de permanence des méthodes :

Les états financiers doivent être établis selon les mêmes méthodes, toute modification devant être décrite et justifiée dans l'état des
informations complémentaires. Par exemple, si une entreprise achète chaque année des ordinateurs et qu’elle les a amorti sur 3 ans, elle devra
continuer à amortir sur la même durée les ordinateurs achetées ultérieurement.

L’objectif de cette méthode est de pouvoir comparer les comptes d’une année à l’autre.

2. Principe de spécialisation des exercices :

En vertu de ce principe, les charges et les produits doivent être rattachés à l’exercice qui les concerne effectivement et à celui-là seulement
sans qu’il soit tenu compte de leur date de paiement ou d’encaissement. Ce principe découle du découpage de la vie de l’entreprise en
exercices comptables. Le principe du rattachement est à appliquer même si ces charges ou produits ont été connus après la date de clôture et
avant la date d’établissement des états de synthèse.

3. Principe de prudence :

En application de ce principe, les produits ne sont pris en compte que s'ils sont certains et définitivement acquis à l’Etat. En revanche, les
charges sont à prendre en compte dès lors qu'elles sont probables. Le principe de prudence a pour conséquence le passage de certaines
écritures en comptabilité comme les provisions pour dépréciation et les amortissements. A titre d’exemple, les amendes et condamnations
pécuniaires afférentes aux affaires des stupéfiants sont généralement irrécouvrables et doivent être provisionnées par conséquence.

4. Principe de clarté :

Les opérations et informations doivent être inscrites dans les comptes sous la rubrique adéquate, avec la bonne dénomination. Les éléments
de l'actif et du passif doivent être évalués séparément, aucune compensation ne pouvant être opérée entre les postes d'actif et de passif du
bilan ou entre les postes de produits et de charges du compte de produits et charges.
5. Principe d'importance significative :

Les états financiers doivent révéler tous les éléments dont l'importance peut affecter les évaluations et les décisions. Est significative toute
information susceptible d'influencer l'opinion que les lecteurs des états financiers peuvent avoir sur le patrimoine, la situation financière et les
résultats.

6. Principe de la régularité et de la sincérité :

En application de ce principe, la comptabilité de l’Etat est tenue conformément aux règles et procédures prévues par la règlementation en
vigueur. De ce fait, les règles et procédures sont appliquées de manière à traduire avec sincérité, la connaissance que les responsables de
l’établissement des comptes de l’Etat ont de la réalité et de l’importance relative des évènements enregistrés.

Il apparaît donc que le respect des principes comptables fondamentaux énoncés ci-dessus présume l’obtention de l’image fidèle des états
financiers. Toutefois, lorsque l’application d’une règle ou d’une prescription comptable n’est pas suffisante pour donner une image fidèle des
comptes, des informations supplémentaires doivent être fournies dans le cadre des notes aux états financiers.

Si, dans un cas exceptionnel, l’application d’une règle ou d’une prescription comptable se révèle impropre à donner une image fidèle des
comptes, il doit être dérogé à cette règle, tout en mentionnant et en motivant cette dérogation au niveau des notes aux états financiers en
indiquant son impact sur les comptes.

Chapitre 1: Comptabilité de l’Etat

D’emblée, on pose le postulat de l’utilité de chaque comptabilité, budgétaire et générale, dans un système intégré et de la classification selon
la nomenclature macro-économique des recettes et des dépenses dans le budget.

1. De la Comptabilité budgétaire

La comptabilité budgétaire demeure l’instrument fondamental pour suivre l’exécution correcte du budget, pour le piloter en cours d’exercice,
pour établir le compte rendu de son utilisation, pour planifier les besoins reportés sur les exercices ultérieurs en termes de moyens de
liquidation et de trésorerie, et enfin, pour contrôler le maintien dans sa trajectoire autorisée de l’évolution des finances publiques. Elle fournit
en outre les outputs pour dresser les statistiques de comptabilité nationale. Ainsi, elle comprend une comptabilité administrative, tenue par
les Ordonnateurs et une comptabilité Trésor tenue par les comptables publics de l’Etat (Receveur pour le Cas de la Douane). La comptabilité
administrative, comptabilité à partie simple, est organisée de manière à permettre aux Ordonnateurs de suivre l’exécution des autorisations
budgétaires. Ainsi, les Ordonnateurs tiennent une comptabilité pour suivre l’exécution donnée :

- Au budget général de l’Etat;


- A chacun des budgets des services de l’Etat gérés de manière autonomes (SEGMA);
- A chacune des catégories de comptes spéciaux du Trésor. A l’expiration de la gestion, les Ordonnateurs établissent leurs comptes
administratifs.

2. De la comptabilité générale

La comptabilité générale dégage des informations sur :

2.1 L’état du patrimoine

Même si le rôle de la plupart des administrations n’est pas prioritairement d’investir dans l’immobilisé, leur fonctionnement ou leur action
requiert au minimum de disposer d’équipements matériels. Lors de l’acquisition d’un bien patrimonial, sa valeur est enregistrée dans le
compte adéquat de l’actif du bilan et ce bien est aussi porté à l’inventaire avec lequel une mise en concordance est prévue au moins une fois
par an. Pour faire face à la dépréciation économique des biens matériels et mobiliers notamment, des amortissements annuels sont actés. La
charge de l’investissement est ainsi répartie sur sa durée de vie. Au terme de la période d’amortissement, les équipements sont renouvelables.
Dans le cadre des projections budgétaires pluriannuelles, les tableaux d’amortissements constituent un outil intéressant pour la
programmation des crédits nécessaires aux remplacements d’équipements amortis ;

2.2 Les créances

Il s’agit ici d’un bénéfice très appréciable puisque sous l’empire de la comptabilité publique antérieure, le montant global des créances
s’obtenait par addition des montants individuels figurant dans les comptes des comptables-Receveurs, tenus seulement à une reddition
annuelle. L’information est maintenant immédiatement disponible sans devoir procéder au rassemblement des comptes des comptables
Receveurs;

2.3 La trésorerie

C’est important pour la gestion prévisionnelle. Mais aussi pour connaître la position réelle de la trésorerie compte tenu des « dettes courantes
» reprises au passif. Les paiements et les encaissements sont exclusivement enregistrés en comptabilité générale, qui procède aux
rapprochements entre ceux-ci et, respectivement, les dettes et les créances.

2.4 Les dettes

L’apport de la comptabilité générale réside en cette matière sur le détail fourni : dettes à l’égard des fournisseurs; du personnel; des banques;
à court terme; à long terme ...

2.5 Les charges et les produits

Autrement déclinés que dans le compte d’exécution du budget, à la condition de suivre un plan comptable approprié. Sur cette base, une
comptabilité analytique peut être développée en vue d’identifier les coûts propres à des activités déterminées.
En respectant la finalité de chacune des deux comptabilités (budgétaire et générale) , ce qui permet aussi d’éviter redondances et doublons, et
en les « liant », au moment de la constatation des droits, le nouveau système de la comptabilité de l’Etat présente au moins les avantages
suivants :

- Comptabilisation simultanée des comptabilités générale et budgétaire;


- Edition d’un seul rapport de comptabilisation retraçant la comptabilité générale, Budgétaire et d’Engagement ;
- L’abandon du versement comptable entre les comptables de rattachement et l’entité chargée de la centralisation;
- L’Arrêtés de la comptabilité se fait quotidiennement et nécessite la validation en J+1. Dès validation des rapports de
comptabilisations, la centralisation des écritures comptables s’opère automatiquement et devient visible et accessible aux
comptables centralisateurs et les services centraux.
- Réalisation des opérations pour les comptes des collègues se font directement entre comptables (sans passer par les TP) : Les
transferts de recettes et de dépenses par le biais de notifications valant avis de règlement générées automatiquement par la SI-PCE
après validation des rapports de comptabilité quotidiens. Les avis de règlements comportent toutes les indications nécessaires
pour procéder aux imputations définitives.

La comptabilité est tenue par applications remettantes : Chaque application contient des évènements qui seront traduits par des schémas
comptables dans le cadre du nouveau de la solution. Les comptables n’auront plus à passer d’écritures comptables.

Base de données unifiée :

- Un seul système d’information pour la gestion des données comptables au lieu de plusieurs systèmes auparavant.
- Utilisation du code économique pour la détermination des comptes de la comptabilité générale: le passage de la nomenclature
comptable à un plan de comptes.

Chapitre 2 : Présentation du plan de comptes de l’Etat et de la douane

1. Plan de compte de l’Etat

La comptabilité de l’Etat est tenue conformément à un plan de comptes fixé par arrêté du ministre chargé des finances. Il comporte une
architecture de comptes répartis en catégories homogènes intitulée classes.

Les opérations relatives au bilan sont réparties dans les cinq classes de comptes suivantes en référence à l’article 103 du décret n° 2-09-608
du 27 janvier 2010 modifiant et complétant le Décret de 1967 portant règlement général de la comptabilité publique:

Classe 1 : Situation nette et comptes de financement


Classe 2 : Comptes d’actifs immobilisés
Classe 3: Comptes d’actif circulant (hors trésorerie) et comptes de liaisons internes
Classe 4 : Comptes de passif circulant (hors trésorerie)
Classe 5 : Comptes de trésorerie

Deux classes de comptes de charges et de produits donnant une présentation économique (charges et produits par nature) des opérations de
l’Etat :

Classe 6 : Comptes de charges


Classe 7 : Comptes de produits

Une classe qui retrace les engagements hors bilan :

Classe 8 : Engagement hors bilan

Une classe pour la présentation budgétaire des opérations relatives à l’exécution des lois de finances : Comptabilité analytique, budgétaire,
comptes d’ordre et lois de règlement.

Le plan comptable se caractérise par le mode de codification décimale pour le classement des comptes, le numéro ou le code et l’intitulé du
compte permettent l’identification de l’opération en comptabilité. Chaque compte comporte au moins quatre chiffres :

- Le chiffre pour identifier la classe;


- Le deuxième chiffre pour identifier la rubrique;
- Le troisième chiffre pour identifier le poste;
- Le quatrième chiffre pour identifier le compte principal;
- Le 5ème chiffre permet d’identifier le sous-compte ou compte divisionnaire.

2. Plan de compte utilisé par le Receveur des Douane

Le Receveur des Douanes utilise les classes 3,4, 5, 6 et 7 pour retracer l’ensemble des opérations douanières. On trouve les familles des
créances sous forme de comptes et la nature des créances sous forme de sous-comptes. Ainsi, le Receveur des Douanes utilisera les classes,
les comptes et les sous comptes suivants :

La classe 3: Comptes d’actif circulant (hors trésorerie) et comptes de liaison interne (débiteurs) : Cette classe est composée
principalement des créances sur les redevables (impôts, droits et taxes que l’Etat recouvre pour son compte ou pour le compte d’autres
comptables, ainsi que des amendes et condamnations pécuniaires) et des comptes de liaison.

La classe 4: Comptes de passif circulant (hors trésorerie) (créditeurs) : Cette classe est composée principalement des comptes
d’imputation provisoire(Recettes à classer, les excédents de versement, les consignations, etc…..).
La classe 5: Comptes financiers (débiteurs) : Cette classe est composée principalement de la Trésorerie (Numéraire, CCP).
La classe 6: Comptes de charges (débiteurs) : Cette classe est composée principalement des Dégrèvement, remboursements et restitutions
fiscaux.

La classe 7: Comptes de produits (créditeurs) : Cette classe est composée principalement de la partie double des créances enregistrées à la
classe 3 et des recettes sans ordonnancement préalable.

Chapitre 3 : Fonctionnement des comptes

La comptabilité de l’Etat est une comptabilité à partie double. Chaque opération est retracée par une double écriture de sens contraire, égale,
simultanée et corrélative. Cette double écriture a pour effet d’équilibrer à tout moment les débits et les crédits constatés. Toutes les
opérations sont appelées évènements comptables et sont extraites de l’application métier BADR.

1. Prise en charge des recettes définitives

Quel que soit le type de l’évènement comptable au comptant, à crédit ou au divers, la comptabilisation est la même (Débit de la classe 3 par
le crédit de la classe 7 et éventuellement la classe 4).

2. les Encaissements

Il s’agit de l’évènement comptable concernant le règlement des droits et taxes en numéraire, par chèques bancaires ou sur la Trésorerie
Générale, par chèques postaux, par obligations cautionnées, par virements électroniques, par cartes bancaires ou, dans certains cas, par
ordonnances ou mandats administratifs. Cette opération est retracée au débit du compte concernant le moyen de paiement par l’entremise du
crédit de la classe 3 et éventuellement la classe 4 et 7.

2.1 Encaissement en numéraire

Les encaissements en espèce sont retracées au niveau des comptes financiers classes 5, compte 51156000 « numéraire des Receveurs des
douanes ».

Le paiement en numéraire engendre automatiquement un droit de timbre de 0.25%.

2.2 Encaissement par chèque :

Les chèques bancaires reçus en paiement des créances publiques sont retracés au niveau de la classe 5, compte 51113000 « chèques reçus ».

2.3 Encaissement par chèque bancaire, chèque TG, par virement et par obligation cautionnée

S’agissant du compte de la Trésorerie Générale ouvert apurés de BANK AL MAGHREB, les règlements par obligation cautionnée et par
virement électronique sont reprises dans le compte de liaison avec le Receveur des finances, dépenses matérialisées et le chèque aux comptes
financiers à la classe 5.

Il faut passer au débit du compte de liaison, la somme de l’obligation cautionnée et le virement en plus du chèque, quant au crédit, la
sommation des droits et taxes correspondants et les comptes de produits générés automatiquement par le système.

2.4 Encaissement par carte bancaire via internet

2.5 Paiement à domicile

Cette opération est matérialisée par une double écriture simultanée au bureau de la liquidation et au bureau du paiement.

2.6 Encaissement des recettes sans ordonnancement préalable, des titres de recettes émis par l’Administration Centrale ou du
paragraphe C

L’évènement comptable concernant cette catégorie d’encaissement est matérialisé par le débit du moyen de paiement classe 3 ou 5 avec le
crédit de la classe 7.

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