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LATAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE -TVA

La tva est un impôt indirect et réel qui atteint la consommation des ménages et des entreprises ;
c’est pourquoi elle est qualifiée de taxe sur les dépenses ou des taxes sur la consommation c’est
une taxe unique a paiement fractionnée ; puisque l’intermédiaires reverse la différence entre la
tva collectée sur les ventes de la tva payée (déductible) sur les achats de biens et services.

Il ne reverse donc que la partie qui concerne la taxe collectée sur la valeur ajoutée. De cette
définition nous retenons 5 caractères de la TVA.

La TVA est

UN IMPOT SUR LA CONSOMATION : elle frappe l’utilisation des revenues c'est-à-dire des
dépenses ou les consommations finales de biens et services.

UN IMPOT REEL c’est à dire qu’on ne tient pas compte de la situation familiale.

UN IMPOT INDIRECT : Elle n’est pas payée directement pas le consommateur final au trésor
[redevable réel] mais pas les entreprises de toutes natures [redevable légaux] qui ne sont que
des simples collecteurs

UN IMPOT UNIQUE : Tous se passe comme si le bien était taxé qu’une seule fois au stade de
sa consommation.

UN IMPOT A PAIEMENT FRACTIONNER : La taxe relative à un bien à un produit ou à un


service consommé est encaissé pas le trésor public en plusieurs paiement de valeurs qu’il ajoute
au produit

I LE MECANISME DE LA TVA

LA TVA est perçue à l’occasion des dépenses de consommation et transaction diverses pas les
intermédiaires ou les redevables légaux [industriel, commerçant] pour le compte de l’ETAT.IL
s’agit d’une taxe qui ne frappe pas que la valeur ajoutée c’est à dire le plus simplement de valeur
conféré au produit à chaque stade de la production ou de la commercialisation de telle sorte qu’
à l’issu du circuit économique qui met le bien à la disposition de l’acquéreur la charge fiscal
globale corresponde à la taxe calculée sur le prix de vente final et supportée par le
consommateur final.

APPLICATION

Le couturier de Salto installé à ABIDJAN vend des chemises au commerçants grossistes


Wrangler
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Pour un montant de 5 millions HT. Le commerçant grossiste vend à son tour au détaillant
DIOUF la marchandise à 7millions HT quant à ce dernier il vend des chemises aux
consommateurs finals de pour montant globale 10 millions HT [TVA 18%]
TAF :

1 déterminer le prix TTC au quelle chaque intermédiaire vend les marchandises

2 quel est le montant de la TVA collecter par chaque intermédiaire pour le compte de l’Etat

3 quel est le montant de la TVA à reversée à l’Etat par chaque intermédiaire compte tenu du
montant déjà payé à son fournisseur

4 Analyse l’opération au regard de la TVA Par les jeux des déductions on remarque que le
reversement fait par les grossistes correspondant à la taxe sur marge ou sur la Valeur Ajouté

NB : La TVA n’a pas d’incidence sur le résultat réalisé par l’agent économique. C’est un impôt
neutre. En reprenant le cas du grossiste, calculons le résultat réalisé selon les prix HT et selon
les prix TTC

PRIX HT PRIX TTC

Prix de vente 7. 000.000 8.260.000

Prix d’achat 5 .000.000 5 900.000

2.000.000

Résultat 2.000.000 360.000 (TVA)

Au terme de cette analyse nous remarquons que.

- La TVA est à la charge du consommateur final (1.800.000)


- La TVA est la taxe calculée sur la somme des VA par les différents intermédiaires.
∑VA = (5.000.000 + 2.000.000 + 3.000.000)

∑VA × 18℅= (5 millions +2 millions + 3 millions) × 18 ℅= 1 800 000

- Les entreprises assujetties ne jouent que le rôle intermédiaire ou de collecteur d’impôt.


- La TVA supportée lors des achats est une créance sur l’Etat
- La TVA collecte sur les ventes une dette envers l’Etat
- C’est la différence entre la TVA sur les ventes et la TVA payée lors des achats qui est
reversée à L’Etat
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II- LE CHAMP D’APPLICATION

Certaines personnes et opération sont assujetties à la TVA en raison de l’activité exercée.


D’autres le sont en vêtu d’une disposition expresse de la loi et les dernières par une option
prise elle-même. Il faut noter que les opérations telles les subventions reçues de l’Etat, les
indemnités en réparations de dommages ou préjudices ne sont pas imposables car ne
représentant pas une affaire. Echappent également à la TVA les activités agricoles et les
activités à caractères civil.

A- Les assujetties en raison des activités exercées


Il s’agit de producteur des entrepreneurs de travaux immobiliers des imprimeurs, des
commerçants grossistes, demi-grossistes ou détaillants à l’exclusion des revendeurs de
tabac, cigare, cigarette et produits pétroliers. Sont aussi imposables : les négociants de
biens ; les professions libérales. L’Etat et les collectivités publiques pour leurs activités
industrielles et commerciales à caractères privé.

B- Les assujettis en vertu d’une disposition expresse de la loi


1- Les importations
Pour assurer l’égalité des charges fiscales entre les produits de fabrication locale et
les produits étrangers, les importations en côte d’ivoire sont soumises à la TVA
lorsque les biens importés subissent la TVA au plan intérieur. Si le bien importé est
exonéré de TVA au plan intérieur il l’est aussi à l’importation. Exemple : le pain de
consommation courante exonéré de TVA l’est aussi même s’il est importé.

2- Les opérations de livraisons à soi-même de bien et service


Il y a livraison à soi-même lorsqu’un assujetti se livre à lui-même ou réalise pour
lui-même et pour les besoins de son exploitation certaines opérations plutôt que les
commandes à des tiers en supportant la tva correspondante. Pour rétablir la neutralité
fiscale de la tva entre les différents circuits économiques, le législateur a décidé de
soumettre certaines livraisons à soi-même à la TVA ce sont :
-Les livraisons à soi-même de bien exclues du droit à déduction (véhicule de
tourisme, le mobilier de bureau, les frais de restauration etc…)
- Les livraisons à soi-même de biens produits utilisés pour la fabrication de biens et
services exonérés de TVA.
-Les livraisons à soi-même de bien ouvrant droit à déduction lorsque le prorata de
déduction est inférieur à 100℅

Application 1
Le fabriquant MERCEDES se livre une MERCEDES type COMPRESSOR SLK
pour son directeur général. Le cout de ce véhicule s’élève à 39.000.OOO HT
TAF : 1- Montrer que cette livraison à soi-même est soumise à la TVA
2-Analyser cette opération et comptabilisée là.
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Application 2
Le concessionnaire de véhicule PREMOTO dont le prorata de déduction est de 80℅.
S’est livré un véhicule utilitaire de 10 tonnes, dont le cout s’élève à 15 millions HT

TAF :
1-Montrer que la livraison à soi-même est soumise à la TVA
2-Analyser et comptabiliser l’opération
Application 3
La SA « CAMARA » dont le prorata est de 100% s’est livré une machine soumise
à la TVA dont le cout est de 7.000.000 HT
TAF :
1-Montrer que L’opération est blanche au regard de la TVA
2-Comptabiliser et analyser
3-Traiter l’opération comme si la machine devrait servir à la fabrication de produit
exonéré

C-LES ASSUJETTIES PAR OPTION


Peuvent opter pour assujettissement au régime de la TVA :
-Les producteurs de noix de coco, de plantes et fleurs, de bananas lorsque leur
CATTC ›50millions
-Les propriétaires d’immeubles nus à usage industriel et commercial.
-les sociétés de transport relevant du régime normal
d’imposition Si elle exerce l’option elle
bénéficie du droit de déduction :
• De la TVA ayant grevée l’acquisition de véhicule, des pièces de rechange et
de la réparation de véhicules affectés au transport public.
• De la TVA facturée sur les achats de produits pétroliers par les entreprises
de distribution à l’exception des stations-services à hauteur de 80%
-toutes les entreprises exerçant des activités exonérées peuvent opter pour la
TVA.
L’option est irrévocable et prend effet le 1er jour du mois suivant celui de sa prise

III- LES EXONERATIONS

-L’article 224 du CGI


Sont exclues du champ de la TVA les activités agricoles, les opérations civiles, les
locations d’immeuble nus, les dividendes, les intérêts des obligations ; de même que
les & bons de caisse
-L’article 235 du CGI
Donne un large éventail d’opérations et le produit exemptes de la TVA tendant a
éviter la double imposition, ayant un caractère social ou rattachées a des produits ou
services de premières nécessité. Sont traités par l’article 235 à titre d’exemple.
• Les affaires d’assurance soumises à la taxe sur les assurances.
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• Les ventes d’immeubles, de fonds de commerce soumis aux droits


d’enregistrement.
• Les exonérations des services publics et assimilés
• Les services de collecte des ordures ménagères et de balayage des rues
rendues aux Commues et Districts
• Les affaires réalisées par l ASECNA
• Les vents faites aux services rendus à toutes personnes titulaires du permis
de recherche de substance minérale utiles classées en régimes miniers en
phase d’exploration.
• Les compositions, impressions et ventes des journaux.
• Les compositions, impressions et ventes des livres.
• Les appareille de correction auditive.
• Les opérations de transport routiers, ferroviaires, fluviaux, maritimes, et
lagunaires à l’exception des transports spéciaux tel que le transport des
matériaux extraits, les convoyages de fonds, les remorquages de véhicules
accidentés ou en pannes et le transport rapide de documents et colis. »
• Les ventes et fournitures de produits alimentaires naturels destinés à la
consommation en Côte d'Ivoire y compris la viande fraîche et congelée et le
poisson simplement congelé. »
• Les ventes, commissions et courtages portant sur le pain, les farines et les
céréales destinées à la fabrication de ces farines.
• Les ventes des produits des aviculteurs, horticulteurs et pisciculteurs à
l'exception des entreprises d'élevage industriel de crustacés.
• Les ventes portant sur les aliments destinés à l'alimentation du bétail, les
intrants et emballages destinés à la fabrication de ces aliments.
• Les opérations de manutentions portant sur des marchandises
manifestées en transit ou en transbordement.
• Les affaires de ventes portant sur les bois en grumes effectués par les
• Exploitants forestiers. »
• Les honoraires des membres du corps médicale ainsi les soins présentant un
• Caractère médicale (soins susceptibles de faire l'objet d'une prescription par
un praticien) à 'exclusion des soins d'esthétiques et de beauté. «
• Les ventes de produit pharmaceutiques à l'exception du coton hydrophile
bandes et compresse de coton.
• Les affaires portant sur les activités d'enseignement et les professionnelles
continues agréées par FDFP.
• Les ventes aux enchères publiques d'ouvres d'arts originales
• Les fabrications de plateaux à œuf en cellulose moulée.
• Les ventes de Heavy Vaccum Oil " HVO " du Fuel Oil 380 et du gaz naturel
aux centrales thermiques. -"
• Les matériels agricoles.
• Les acquisitions de véhicules neufs en 2004 et 2005 par les entreprises de
transports.
• Les ventes d'engins et matériel de pêche.
• Acquisitions des biens des entreprises relevant du régime réel
d'imposition, directement ou indirectement sinistrées lors des événements de
novembre 2004 en remplacement de ceux détruits.
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- L'article 236 et 236 bis du CCI


Traitent des exonérations des opérations de vente, de commission et courtage
portant sur les exportations et les opérations assimilées.
-L'article 242
Traite des importations de produits exonérés
- Les exonérations non traités par CGI sont des exonérés conventionnelles
et les franchises diplomatiques prévues par la convention de vienne.
- La loi des finances 2005 exonère de TVA
• Les acquisitions des biens des entreprises relevant du régime réel
d'imposition, directement ou indirectement sinistrées lors des événements de
novembre 2004 en remplacement de ceux détruits. *
• 50% de la TVA sur les prestations du fonds national de Solidarité pour la
promotion d'emploi jeune à l'égard des bénéficiaires des prestations du fond.

V- FAITS GENERATEURS ET EXIGIBILITE DE LA TVA

Le fait générateur est l'opération effectuée par les contribuables et qui entraîne la
naissance de la TVA. L'exigibilité est date à laquelle la TVA est déclarée

• L'exigibilité et le fait générateur pour les entreprises de vente de biens, c'est la


livraison du bien que la vente soit au comptant où à crédit

• Le fait générateur et l'exigibilité des importations C'est l'entrée du bien dans

Le pays. « Pour les prestations de services, le fait générateur c'est l'exécution des travaux et
l'exigibilité c'est l'encaissement des fonds relatives à la prestation fournie. « L’exigibilité des
ventes par effets de commerce c'est l'échéance de l'effet.

• L'exigibilité des ventes assorties d'une clause de réserves de propriété : c'est la remise du
bien.

V- L'ASSIETTE OU BASE D'IMPOSITION

A- Les ventes

La base d’imposition est constituée par le montant des ventes ; fournitures et services tout
frais et taxes compris. Sont exclus de la base d'imposition
Les emballages consignés
Les réductions commerciales

B- Les Importations

La base d'imposition est constituée par la valeur retenue par les services des douanes. Elle
intègre le prix HT et tous autres droits et redevance à l'entrée.

Base d'imposition à l'importation = Prix d'achat HT + droit de douane + droit fiscal

D’entrée + Redevance statistique


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C- Les Livraisons à soi-même

La base d'imposition est constituée par le prix normal de vente en gros des produits
similaires à défaut de ce prix, on retient le coût de production du bien.

D- La vente des biens d'occasion

Deux cas se distinguent :


• Lorsque e bien est vendu par l'utilisateur, la base d'imposition est le prix de cession
considéré HT pour les biens qui ouvrent droit à déduction
• lorsqu'il est vendu par un négociant de bien, la base d'imposition de la TVA est la
différence entre le prix de vente HT du bien par le négociant et le prix d'achat HT.

Application
Un négociant achète un bien d'occasion à 2.360,000 TTC La réparation s'élève
à 100.000 f TTC. Le bien est revendu à 4.130.000
Travail A Faire: Déterminer le montant de la tva facturée par ce négociant.

E- les biens rénovés


Un bien est dit rénové lorsque la valeur des éléments utilisés pour sa remise en état
est supérieure à la valeur de reprise du bien augmenté des frais de rénovation (frais
de main d’œuvre et frais de fabrication)

Base d’imposition = prix de reprise + valeur des éléments utilisés par la


remise en l’état + frais rénovation

VI- LES TAUX DE LA TVA

Il y a 2 catégories de taux :
- Le taux dit réel
- Le taux dit légal

A- Le taux réel
La loi de finance 2003 a ramené le taux réel unique à 18%. Ce taux d’usage s’applique au
montant hors taxe.

NB : Il y a un taux réduit de TVA de 9% applicable sur le lait, les pâtes alimentaires à base de
blé dur à 100% et le matériel d’énergie solaire.
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B -le taux légal

Il s’applique lorsque le montant à partir duquel va se calculer la TVA est


donné TTC.

Le taux légal est déterminé à partir du taux réel en application de la formule


suivante :

Taux légal = Taux réel x 100


Taux réel + 100

= 18 X 100 soit taux légal =15, 25%


18+100

Hhhh

De même la taxe spéciale sur le tabac, cigare et cigarette (équivalente de la TVA) à


un taux réel de 21,31 % et en application de la même formule, son taux légal devient 17 ,57%

Application

Un ordinateur est vendu à un client pour un montant hors taxe de 10 000 000
Taux TVA 18%
Travail A Faire :
1- Calculer le montant de la TVA brute
2- 2- Déterminer le prix TTC auquel l’ordinateur a été vendu
3- Retrouver le montant de la TVA à partir du prix TTC
NB : La TVA brute ou TVA exigible c’est la TVA collectée par les entreprises lors
des ventes ou des prestations de services. C’est donc la TVA dont l’entreprise est
redevable au titre de ces opérations imposable.
VII- REGIME DE DEDUCTION DE LA TVA

Selon l’article 238 du code des impôts, les assujettis sont autorisés après que la TVA soit
devenue exigible à déduire chaque mois, la TVA qui leur est facturée par les fournisseurs de
biens et services. Toutefois cette déduction requière les conditions suivantes :

- Les biens doivent être acquis pour les besoins de l’expiration ;


- Les biens doivent être utilisés par les assujettis à la TVA ;
- Les biens doivent être utilisés pour les opérations imposables à la TVA ;
- Les biens ne doivent être exclus du droit à déduction ;
- Les biens doivent supportés la TVA et figurés sur un document justificatif.
La déduction se fait par voie d’imputation directe.
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TVA à payer = TVA EXIGIBLE – TVA déductible

*Si la différence > O c’est un montant à reverser à l’Etat (TVA due)

*Si la différence < O c’est une créance vis-à-vis de l’Etat appelé crédit de TVA
à payer le mois suivant.

Application

L’entreprise ¨ ZAMOU a réalisé un CATTC en mars 2004 de 60.000.000, la taxe


déductible au titre de ces achats du même mois est de 12.000.000 Au mois
d’avril 2004 elle réalisé un CA TTC de 65.000.000 avec une taxe
déductible sur achat de 8.000.000

Travail A Faire :

Faites l’Etat de la TVA

1) Du mois de mars 2004

2) du mois d’avril 2004

Pour La bonne application le droit à déduction requière une maitrise des règles
applicables au droit à déduction et une connaissance de la liste des biens exclus du droit
à déduction.
A- Les biens exclus du droit à déduction

Sont exclus du droit à déduction :

- Les investissements immobiliers à caractère social non obligatoire (logement du


personnel et réfectoire, salle des fêtes) ;

- Les véhicules de tourisme et de transport du personnel ;

-Les mobiliers de bureau ;


-Les frais d’hôtel et de restauration ;
-Les produits d’entretien
-Les frais d’entretien et de réparation s’attachant aux biens exclusives du droit à
déduction
B- Les règles applicables au droit à déduction

Est de façon générale soumise à 2 règles :

- La règle du buttoir
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- La règle de l’affection

1) Règle du butoir

Cette règle stipule que le montant de la TVA qui a grevé les achats doit se limiter au
montant de la TVA exigible sur les ventes. Si la TVA à la vente est < TVA à l’achat le
crédit n’est pas remboursé mais il est reporté sur les opérations ultérieures.
Sauf dans les cas suivants où le crédit de TVA est remboursé à la caisse du trésor :
* cas des affaires à l’export.
Une entreprise est dite exploratrice lorsqu’elle réalise au moins 50% de son chiffre
d’affaires à l’export (50% sur la base de la loi des finances 2005).

*Cas de cessation ou la cession d’entreprise


*Cas des opérations de crédit-bail
*Cas des investissements important des entreprises industrielles (au moins 40
millions) La déduction se fait par voie d’imputation direct
TVA exigible – TVA déductible
Si la différence > 0 C’est une dette que l’entreprise a envers l’Etat, c’ est la TVA due
si la différence < 0 l’entreprise une créance vis-à-vis de l’Etat , c’est un crédit de TVA
déductible sur les opérations du mois suivants .
Application

L’entreprise SAPO a réalisé un CA de 60.000.000 HT en mars 2004


La taxe déductible au titre de ces achats du même mois s’élève à 12.000.000 AU mois
d’avril 2004 elle réalise un CA de 70.000.000 hors taxe avec une taxe déductible de
8.000.000
Travaille A Faire

Faites l’état de la TVA

- AU titre du mois de Mars 2004


2- AU titre du mois d’Avril 2004

2) La règle de l’affection

Cette règle stipule que la déduction opérée sur un bien n’est possible que si le bien sert
à la fabrication des produits taxable à la TVA, dans le cas contraire aucune
déduction n’est possible.

Si l’entreprise fabrique des produits taxables à la TVA et des produits exonérés de la


TVA, la TVA à l’achat sera récupérée au prorata des ventes taxables.
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D- Crédit de départ à la TVA

Lorsqu’une seule condition requise pour permettre la déduction n’est pas remplie
l’administration fiscale remet en cause la déduction opérée et les déductions ne
présenteraient plus un caractère définitif.

1) Les raisons de la remise en cause des déductions


La déduction opérée sur un bien est remise en cause lors :
- De l’affectation du bien à des activités situées hors du champ d’application de la
TVA
- De la disparition ou de la destruction du bien avant l’amortissement total.si
amortissable
De la cession et de la cessation d’activité
- De l’abandon de la qualité d’assujetti
- De l’apport du bien en société

2) Calcul du montant à reverser


Lorsqu’un des événements cités plus haut se produit, la TVA à reverser à l’état est celle
Relative à la fonction non amortie s’il s’agit d’un bien amortissable

TVA à reverser=TVA initialement déductible x VNC/V origine

TVA à reverser= TVA initialement déductible x durée de vie restante/ durée de vie

Application 1

L’entreprise FARRO fait l’acquisition d’une machine à couper aux prix de 1.000.000
Hors taxe amortissable sur 5ans
Au bout de la 3eme année d’utilisation FARRO offre la machine à une ONG
Travail à faire calcul le montant de la TVA à reverser

Application 2

La société ROFA cède le 1er /02 /04 un matériel et outillage à 6.000.000HT la machine avait
été acheté à 3.000.000HT il y a trois ans. TVA 18%

Travail A Faire : quel est le sort de cette opération du regard de la TVA

NB : lorsqu’il s’agit d’un bien non amortissable le montant à reverser est le montant total de la
TVA récupérée à l’achat.

La base d’amortissement d’un bien est égale au montant HT +TVA non déductible

D-crédit de départ à la TVA

Les entreprises nouvellement assujetties la TVA sont autorisées à déduire une partie de la TVA
supportées au prorata du temps d’amortissement restant à courir. Les biens déjà amorties, les
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biens non amortissables ainsi que les biens exclus du droit à déduction ne peuvent pas être
utilisés pour déterminer le crédit de départ. Le montant du crédit d’un bien déterminé par la
formule suivante.

Crédit de départ =TVA qui aurait dû être déduite x VNC /VO


OU
Crédit de départ = TVA qui aurait dû être déduite X durée de vie restante
Durée de vie totale

Ce crédit est imputable sur la taxe exigible du mois de prise de position d’assujetti et les mois
suivants jusqu’à équipement.

Application
La société de transport MT a opté pour son assujettissement à la TVA le 02/01/04 de la balance
d’inventaire au 31/12/03 on obtient les informations suivantes
-Terrain : 12.000.000
-Matériel et outillage 22.500.000
-Valeur d’origine : 37.500.000
-Durée de vie : 10 ans
-mobilier de bureau : 9.000.000
-Valeur d’origine : 15.000.000
-Durée de vie : 5 ans
-Matériel de bureau : 15.000.000
-Valeur d’origine : 27.000.000
-Durée de vie : 5 ans

Travail A Faire : Déterminer le crédit de départ de la TVA

VIII- LE REGIME DE DEDUCTION DES ASSUJETTIS PARTIELS


Ce régime s’applique aux entreprises qui ne sont pas totalement assujettis à la TVA.
Deux règles gouvernent la déduction ayant grevé les achats : La règle de l’affection et la règle
du prorata.
A- La règle de l’affectation

Pour l’application de cette règle, il faut s’intéresser à la destination du bien.


Si le bien est affecté à des opérations taxables, la TVA ayant grevé l’achat sera déductible dans
le cas contraire, la TVA ne sera pas déductible.

Application :

L’entreprise KOKOTI qui évolue pour une partie de ses activités dans un secteur A taxable et
pour l’autre partie dans un secteur B non taxable a fait les opérations suivantes pendant le mois
de novembre 2003
. 03 Novembre : acquisition d’une machine X pour la fabrication de produit du secteur A :
montant 5.000.000 HT
.07 Novembre : achat de matière première M devant servir la fabrication des produits du
secteur B : 1.500.000 HT
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. 10 Novembre : acquisition d’une machine Y a 6.000.000 FHT devant être utilisé dans le
secteur B

. 17 Novembre : achat de matière première pour le secteur A : montant des achats


3.000.000 FHT
Par ailleurs, KOKOTI a réalisé un chiffre d’affaires de 20.000.000 FHT

Travail à Faire
1. Calculer le montant de la TVA à payer pour le mois de Novembre 2003 sachant que le
taux de TVA est de 18%
2. Qu’en serait-t-il si les machines du mois devaient servir à la fois aux 2 secteurs ?

Si le bien est affecté à la fois à des opérations taxables et à des opérations exonérées, il faudra
alors déterminer le prorata général de déduction.

B- La règle du prorata

C’est le pourcentage des affaires assujettis à la TVA par rapport aux affaires totales.
C’est également le pourcentage de TVA que l’entreprise est autorisée à déduire de la TVA
exigible. Il se détermine par la formule suivante :

PRORATA= Chiffre d’affaire taxable ou assimilé (TTC) X 100


CA Total

Au numérateur nous avons :


• toutes les ventes comprenant une TVA ;
• le chiffre d’affaires à l’exploitation de produits taxables ;
• toutes les prestations de services soumises à la TVA ;
• le chiffre d’affaire réalisé avec les entreprises bénéficiant d’exonération
conventionnelle ;
• les cessions d’éléments d’actifs taxables.

Au dénominateur nous avons :


• tout le numérateur ;

• Les ventes des produits exonérés et les ventes exonérées ;


• Les exportations des produits exonérés ;
• Les chiffres d’affaires soumis à la TPS
Ne sont pas pris en compte dans la détermination du prorata
• Les produits financiers : dividendes, tantièmes etc.
• Les livraisons de soi-même
• Les affaires réalisées non commerciales à caractères civil ;
• Les remboursements des frais non taxables.
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Nb : le pourcentage est toujours arrondi à l’unité immédiatement supérieure exemple :


74,11% = 75%

Application
L’entreprise PAIX partiellement assujetti à la TVA a réalisé durant l’exercice opérations
1996 les opérations suivantes
➢ Vente à l’exportation de produits taxables : 12.750.000
➢ Vente à l’exportation de produits non taxables : 6.000.000
➢ Dommage et intérêts reçus à l’issu d’un procès : 1.800.000
➢ Vente en cote d’ivoire soumises à la TVA : 25.500.000
➢ Vente non soumises à la TVA : 7.500.000
➢ Dividendes reçus : 1.500.000
Par ailleurs la société à acquis en novembre 1997 un véhicule de tourisme à
10.000.000FTTC une machine à 20.000.000FHT ; TVA 18%

Travail à faire
1. calculer le prorata de déduction de l’exercice 1996
2. calculer le montant de TVA récupérable sur les éléments acquis en novembre 1997
3. déterminer les bases de l’amortissables.

C- la variation du prorata dans le temps

Le prorata est susceptible de varier dans le temps. Cette variation va entrainer des
régularisations qui seront fonction de la nature des éléments concernés.

1. Cas des immobilisations

Lorsque le prorata varie de plus de 10 points en valeur absolue par apport au prorata dans les
5ans qui suivent la date d’acquisition du bien une régularisation s’impose.
La régularisation peut consister en un reversement de TVA initialement déduite lorsque le
prorata diminue ou à un complément de déduction lorsque le prorata augmente. La
régularisation se fait au 5ème.

Application

Le prorata calculé par l’entreprise PAIX de 1997 à 2002 se résume dans le tableau suivant :

Années 97 98 99 2000 2001 2002

Prorata de 98% 73% 90% 60% 85% 97%


déduction

Travail à faire
Procéder à la régularisation de la TVA sur la machine.
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2. Cas des frais généraux


La
régularisation de TVA s’effectue sur le seul exercice suivant celui pendant lequel les frais sont
engagés. Cette régularisation est une TVA ou un complément de déduction quel que soit le
pourcentage de variation.

Application
L’entreprise PAIX a engagé en 1999 des frais de 18.600.000 FHT
Travail à faire :

Quelle régularisation doit être opérée en matière de TVA sur les frais jusqu’en 2002 le taux de
TVA étant de la 18% ?

IX- La retenue à la source de la TVA exigible

La loi de finance 1996 a prévu la retenue à la source de la TVA au titre des acquisitions de biens
et services des exportateurs et des redevables bénéficiant du régime de l’usine exercice
(La Société Ivoirienne de Raffinage SIR).

A- La notion de l’exportateur et assimilés

Est considérés comme entreprise exportatrice, toutes entreprises qui réalisent au moins 50% de
ses ventes annuelles à l’exportation. Le calcule se fait sur la base du CATTC de l‘exercice
précédent.
Les magasins en zone de transit des aéroports ou sur des territoires bénéficiant
d’exonérations conventionnelles sont assimilés a des entreprises exportatrices.
Les exportateurs et entreprises assimilées ont le droit selon
la loi des finances de 96 de payer leurs fournisseurs au montant net à payer sans la TVA. C’est
le principe des retenues à la source qui est un principe facultatif et non obligatoire.

Application
La SA IVOIRE CAFE réalisé au cours des exercices précédents les chiffres d’affaires suivants :

- 2001 : Ventes totales TTC 963 000 000 dont 895 590 000 à l’exportation ;

- 2002 : Ventes totales TTC 974 550 000 dont 155 928 000 de ventes locales.

- 2003 : 828 758 700 de ventes à l’exportation et 247 551 300 de ventes locales TTC.
Travail à Faire :
Cette entreprise peut-elle procéder à la retenue à la source de la TVA exigible ?
16

B- Cas des assujettis partiels

Pour les entreprises partiellement assujettis, la limite de 50% s’apprécie par rapport au CA
provenant d’opérations taxables et non par rapport au CA global réalisé.

Application
La SA DODO a au cours de
l’exercice 2002 Réalisé les ventes suivantes : CATTC 1.616.000.000 se décomposant ainsi :

-produit non taxables : 914.000.000


-produits taxables : 702.000.000
-les exportations s’élèvent à 945.340.000 dont 292.480.000 de produits
non taxables et 652.860.000 de produit taxables.
Travail A Faire :
Cette entreprise peut-elle être classée comme exportatrice pour l’année 2003 ?

NB :
Les contribuables soumis à l’impôt synthétique échappent à la retenue à la source.
Echappe également à cette retenue. La TVA exigible à l’importation.

X- LA DECLARATION DE LA TVA

Les retenues doivent être déclarées au moment où intervient l’exigibilité de la TVA.


Les retenues générées sont portées sur la déclaration mensuelle de la TVA.

APPLICATION

L’entreprise PALPERO livre à l’entreprise AGNON exportatrice, un matériel d’enregistrement


sonore, le 25/08/04 pour une valeur de 11 800 000 dont 1 800 000 de TVA. Les ventes taxées
de STEPHANE au cours du mois s’élèvent à 23 600 000 dont 3 600 000 de TVA. Les
importations de CD vierges sont de 15 000 000 HT.

Travail à Faire :
Procéder à la déclaration de la TVA du mois d’Août chez l’exportateur AGNON.

A- LA DECLARATION MENSUELLLE DES ASSUJETTIS AU


REEL NORMAL

Sur la déclaration, il doit apparaitre :


-Le CA total
-Le CA exonéré

-Le CA taxable qui est obtenu à partir de la formule suivante :


17

CA taxable = CA total – CA à l’exportation - CA exonéré + Livraison à Soi


même

Le montant ainsi obtenu est multiplié par 18%.


- Le montant de la taxe exigible qui est l’ensemble des taxes nettes facturées au cours de la
période d’imposition y compris la régularisation de la TVA (TVA à reverser) et les retenues à
la source opérées.
-Le montant des taxes déductibles qui est l’ensemble de toutes les taxes facturées par les
fournisseurs de biens et services ouvrant droit à déduction.
–Si l’entreprise a subi les retenues à la source, elle doit à déduction.

-Si l’entreprise a subi les retenues à la source, elle doit les soustraire.
-Si l’entreprise à un crédit de TVA, elle doit le soustraire.
-S’il existe un prélèvement de 10% au profit du trésor, elle doit le soustraire.

Le schéma de déclaration est le suivant :

TVA/VENTE = CA taxable mensuel hors taxe x 18% ( y compris les livraisons à Soi-
même) + Régularisations ( TVA à reverser )
+ Retenues à la source opérée
= TVA brute exigible
du mois -
TVA déductible (immobilisations , matières , marchandises ,frais d’entreprises)
-Retenues à la source subie
-Crédit de TVA antérieur
= TVA nette du mois
-Retenues de 10% au profit du trésor
TVA à payer ou crédit de TVA

1- La période d’imposition et de dépôt des déclarations


Les assujettis au régime du régime normale d’imposition font une déclaration mensuelle qui
doit être déposée avant le 10 du mois suivant le mois d’imposition.
La loi des finances 2001 fait l’obligation aux
contribuables de produire par trimestre un état récapitulatif des achats et services par
fournisseur.
2- Le paiement
Le règlement de la TVA due au titre d’une période est effectuée en même temps que
le dépôt de la déclaration par chèque barré ou par postal. Si le moment de la taxe due
mensuellement est inférieur à 25 000F, le contribuable assujetti au Régime Normal
d’imposition peut faire une déclaration trimestrielle.
18

3- Comptabilisation
A l’aide du grand livre de l’entreprise, on calcul les soldes des comptes de TVA. A l’aide
de ces soldes, on calcule le montant de la TVA facturée ou exigible qui comprend :

4431 : TVA facturée sur vente


4432 : TVA facturée sur prestations de service
4433 : TVA facturée sur travaux
4434 : TVA facturée sur livraison à soi-même
4435 : TVA sur facture non encore établis

On calcule aussi le montant de la TVA récupérable qui comprend :

4451 : TVA récupérable sur immobilisations


4452 : TVA récupérable sur achats
4443 : TVA récupérable sur transports
4454 : TVA récupérable sur services extérieurs et autres
charges 4455 : TVA récupérable sur facture non
encore établi
En vue de la comptabilisation, on compare la TVA exigible à la TVA déductible. Deux
cas peuvent se présenter :
* TVA exigible > TVA déductible. La différence constitue une TVA à payer enregistrée au
4441 * TVA exigible < TVA déductible. La différence constitue un crédit de TVA
enregistré au 4449 a- cas de TVA à payer
4431 TVA facturée sur vente
4432 TVA facturée sur présentations services
4433 TVA facturée sur travaux
4434 TVA facturée sur livraison à soi-même
4451 TVA récupérable sur immobilisation
4452 TVA récupérable sur achats
4453 TVA récupérable sur transport
4454 TVA récupérable sur service extérieur
4441 ETAT, TVA DUE

(Selon déclaration)

4441 ETAT, TVA due


521 Banque
(règlement)

b- cas de crédit de
4431 TVA facturée sur vente
4432 TVA facturée sur présentations services
4433 TVA facturée sur travaux
19

4434 TVA facturée sur livraison à soi même


4449 ETAT, crédit de TVA à reporter
4451 TVA récupérable sur immobilisation
4452 TVA récupérable sur achats
4453 TVA récupérable sur transport
4454 TVA récupérable sur service extérieur

4441 ETAT, TVA (due selon déclaration)

c- cas particulier d’existence d’un crédit de TVA antérieur et


d’une TVA à payer lors de la déclaration

• première possibilité

4431 TVA facturé sur ventes


4432 TVA facturée sur présentations services
4433 TVA facturée sur travaux
4434 TVA facturée sur livraison à soi même
4435 TVA facturée sur facture à établir
4451 TVA récupérable sur immobilisations
4452 TVA récupérable sur achats
4453 TVA récupérable sur transport

4454 TVA récupérable sur services extérieurs


4455 TVA récupérable sur facture non parvenue
4449 ETAT, crédit à reporter
4441 ETAT, TVA due
(selon déclaration)

• deuxième possibilité
4431 TVA facturé sur ventes
4432 TVA facturée sur présentations services
4433 TVA facturée sur travaux
4434 TVA facturée sur livraison à soi même
4435 TVA facturée sur facture à établir
4451 TVA récupérable sur immobilisations

4452 TVA récupérable sur achats


4453 TVA récupérable sur transport
4454 TVA récupérable sur services extérieurs
4455 TVA récupérable sur facture non parvenue
4441 ETAT, crédit à reporter

(selon déclaration)
20

4441 ETAT, TVA due

4449 ETAT, crédit de TVA à reporter

B :LA DECLARATION TRIMESTRIELLE DES ASSUJETTIS AU REEL


SIMPLIFIER

CES assujettis étaient soumis à deux types de déclarations

Déclarations trimestrielles d’acompte provisionnel sur la base du chiffre d’affaires de


l’exercice antérieur et déclaration annuelle de TVA

Ces deux types de déclarations sont supprimés par la loi des finances 2004 et remplacés par la
déclaration trimestrielle de TVA intervient au plus tard, le 10 du mois qui suit la fin du trimestre,
soit le 10 avril pour le troisième trimestre, le 10 juillet pour le deuxième trimestre, le 10 octobre
pour le troisième trimestre et le 10 janvier pour le quatrième. La déclaration est effectuée dans
les mêmes conditions et sûreté que celles qui régissent le régime du réel normal.

Le schéma de déclaration est le suivant :


TVA sur ventes (chiffre d’affaires taxable trimestriel y compris les LSM x 18%)
+TVA antérieurement déduite à reverser

+Retenue à la source opérée

=TVA exigible du trimestre

-TVA déductible sur achat du trimestre


-Retenue à la source subie

-Crédit de TVA du trimestre précédent


= TVA nette du trimestre

-Prélèvement de 10% au profit du trésor


=TVA nette à payer ou crédit de TVA

APPLICATION

L’entreprise ivoire 2005 soumise au régime du réel simplifié a réalisé au cours du deuxième
trimestre 2004, les opérations suivantes :
21

OPERATIONS AVRIL MAI JUIN

Ventes de marchandise HT 15.500 .000 27.850.000 11.250.000

Livraison à soi-même de bureau HT 4.500.000


Achat de marchandises de HT
Acquisition d’un matériel de bureau HT 5.100.000 11.000.000 5.250.000
Achat de fournitures de bureau HT 2.800.000
Frais d’entreprise
250.000 300.000 200.000

2.150.000 3.500.000 1.900.000

Le 18/04/2004, suite à un incendie, le véhicule de livraison dont le poids est de 6 tonnes acquis
à 9.500.000 HT a été détruit.
Durée de vie restante : 2 ans
Durée de vie totale : 5ans
Seul le matériel de bureau a été importé et la moitié des fournitures de bureau à été acquis
auprès d’un assujetti à l’impôt synthétique.
Elle a aussi subi des retenues à la source sur des ventes à des clients exportateurs 15 000 000
de ventes du trimestre ont été réalisé avec exportateurs.
Dans la déclaration du 1er trimestre
2004, IVOIRE 2005 avait un crédit de TVA de 1.200.000.
Le pourcentage à l’exportation d’IVOIRE 2005 est de 18% pour l’exercice 2003 et elle à reçu
un montant de 900 000 du trésor. Elle ne relève pas de la direction des grandes entreprises.
Travail à Faire : Faites la déclaration de la TVA et
Passer les écritures.

XI- LA TAXE SPECIALE D’EQUIPEMENT

La loi des finances pour la gestion 2001 a institué pour une période de trois ans prolongés
par la loi de finance 2004 jusqu’en 2006, à la charge des entreprises au réel simplifié et au réel
normale une taxe d’équipement de la DGI. Cette taxe est calculée au taux de 0.1% sur le chiffre
d’affaires HT. Elle est perçue dans les mêmes conditions de sureté et de sanctions que la TVA.
Pour les assujettis au réel normal, elle est perçue au plus tard le 10 de chaque mois. La base
imposable est déterminée comme suit :
Chiffre d’affaires HT ( Chiffre d’affaires taxable HT et chiffre d’affaires exonéré)
-Produits pétroliers exonérés
-livraison à soi-même
Chiffre d’affaires HT taxables à la TSE
22

APPLICATION
Une entreprise soumise au réel normal a réalisé pour le mois de février 2002 les chiffres
d’affaires suivants :
Vente de produits taxables : 120.000.000 HT
Vente de produits exonérés : 50.000.000
Vente à des titulaires d’exonération : 30.000.000
Livraison à soi-même : 45.000.000 TTC
Exportations : 20.000.000
Travail à Faire : Calculer la TSE à payer par l’entreprise et passer les écritures
correspondantes.

XII- LA RETENUE DE 10% SUR LES SOMMES MISES EN PAIMENT PAR LE


TRESOR PUBLIC
La loi 90-435 du 25 novembre 90 a intitulé une retenue à la source de 10% sur toutes les
sommes mises en paiement par les comptables du trésor, des établissements publics nationaux
(EPN) et des collectivités locales.
Cette retenue s’applique à toutes les sommes mises en paiement au
profit des fournisseurs et des prestataires de service de l’Etat, des EPN et des collectivités
locales à l’exception des sommes versée au profit des grandes entreprises ; des loyers dus au
titre des baux administratifs ; des paiements faits au profit des compagnies pétrolières
La retenue à la source est un acompte à valoir sur le montant des impôts à payer dans le mois :
TVA, impôt sur les salaires (c’est-à-dire que son montant diminue le montant de l’impôt à
payer). Elle est matérialisée par une attestation remise au fournisseur appelé << déclaration de
recettes >>

APPLICATION
Supposons que la SA SOCACI a vendu à un EPN des marchandises d’un montant de 1.200.000
F TTC au cours d’un mois.
Travail à Faire : enregistrer cette opération.

I- L’ACOMPTE D’IMPOT SUR LE REVENU DU SECTEUR INFORMEL : AIRSI

Les réformes successives intervenues en 2000 et 2001 ont permis de restituer au prélèvement
à la source à titre d’acompte sur divers impôts ASDI son caractère d’impôt du secteur informel.
Il est dû à ce jour par les seuls contribuables relevant de l’impôt synthétique et de la taxe
forfaitaire des petits commerçants et artisans.

Le prélèvement supporté par ces contribuables n’est plus imputable sur un autre impôt.
Ainsi, la dénomination d’acompte sur divers est désormais inappropriée dès lors que ce
prélèvement ne constitue plus la fraction d’un impôt acquitté d’avance.

Par ailleurs, dans le cadre de la réforme de l’impôt général sur le revenu IGR, il est proposé de
faire de l’ASDI un acompte sur l’IGR des opérateurs économiques du secteur informel sous la
dénomination d’acompte d’impôt sur le revenu du secteur informel AIRSI.
23

Le corollaire de cette mesure est le retrait de l’IGR de la liste des impôts dont l’impôt
synthétique est libératoire pour lui restituer son caractère professionnel

Il en résulte que l’article 32 bis du CGI est désormais modifié et nouvellement rédigé comme
suit : << il est établi un impôt synthétique qui se substitue à la patente, à l’impôt sur les bénéfices
industriel et commerciaux et à la TVA >>.

A- Champ d’application

Sont soumises à un prélèvement de 5% au titre de l’AIRSI :

Les importations effectuées par les contribuables relevant de l’impôt synthétique et de la taxe
forfaitaire des petits commerçants et artisans.
Les ventes effectuées par tout importateur fabriquant ou commerçant relevant d’un régime réel
d’imposition aux entreprises ne relevant pas d’un régime réel d’imposition.

B – Exonération
Sont des exonérés de l’AIRSI :
Les ventes aux coopératives agricoles de production et aux sociétés d’encadrement agricole et
de pèche, aux planteurs et éleveurs individuels, aux pêcheurs artisanaux et aux sociétés de
recherche minières en phase d’exploitation.
L’importation des marchandises bénéficiant des franchises douanières de l’article 159 du code
des douanes, les effets personnels reconnus comme tels par les services douaniers.
Les opérations de ventes portant sur l’eau, l’électricité, les produits pétroliers, le gaz à
l’exception des huiles et de graisses.
Les achats et importations effectués par les entreprises relevant du régime réel d’imposition.
C- Dispositions spéciales
Les entreprises doivent exiger de leur client la production d’une attestation délivrée par la
direction générale de l’impôt établissant qu’ils relèvent d’un régime réel d’imposition.
Elle conserve une copie de cette attestation qui doit être présentée à toute réquisition de
l’administration fiscale.
L’obligation de réclamer l’attestation n’est pas applicable aux opérations réalisées entre
entreprises relevant de la direction des grandes entreprises.

C- Imputation
Les prélèvements acquittés au cours d’une année donnée ne sont pas déductibles de l’impôt
général sur le revenu du au titre de la même période.
L’excédent de prélèvement d’AIRSI sur le montant de l’IGR du est acquis au trésor.

E- déclaration
Elle ne peut être faite que par les entreprises soumises au régime da réel.
Elle se fait au même moment que celle de la TVA la formule de la déclaration est suivante :
AIRSI à payer = AIRSI collecté
Elle se fait l’aide d’un imprimé intitulé déclaration d’acompte d’impôt sur le revenu du secteur
industriel comportant : le chiffre d’affaires total et chiffre d’affaires non passible à l’AIRSI.
24

La différence entre le chiffre d’affaires total et les ventes exonérés à l’AIRSI constitue le chiffre
d’affaires taxable à L’AIRSI. Ce chiffre d’affaires taxable est soumis à 5%
La soumission des montants de l’AIRSI constitue un l’AIRSI collectée qui correspond à
l’AIRSI à payer.
Le montant de l’AIRSI à payer doit l’objet d’un chèque à de la direction des contributions
indirectes.

F- comptabilisation
L’AIRSI supportés par les clients à l’impôt synthétique et la taxe forfaitaire n’est pas déductible
de la TVA. Il n’existe que l’AIRSI collectée sur les ventes de l’entreprise au réel. La
comptabilisation se résume comme suit :

• Au moment de la vente
Débit 411 client
Crédit 701 vente
443 TVA sur vente
449207 AIRSI/ ventes

• Au moment de la déclaration
Débit 449207 AIRSI sur ventes
Crédit 521 banque

G- Sanction

L’AIRSI obéit aux mêmes règles de contentieux et de sanction que l’ASDI.


Selon l’article 5de la loi 90-434<<tout retard dans le versement des prélèvements est sanctionné
comme en matière de taxe sur les chiffres d’affaires.
Les indemnités de sur les taxes / chiffres d’affaires sont prévues à l’article266 du CGI qui est
libellé comme suit :

- Indemnité de 5% si le paiement intervient entre l’échéance légal et le 1er jour du mois


suivant.
- L’indemnité de 5% est majorée de 0.5% par mois ou fraction de mois supplémentaire si
le paiement intervient après le dernier jour du mois qui suit l’échéance légale.

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