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Contrôle
De
Gestion
Dans le cadre de réforme de
l’Etat
Introduction
Problématique :
Tout d’abord la question principale laquelle qu’on a essayé d’apporter une réponse est
la suivante :
Dans quel mesure le contrôle de gestion peut-il contribuer à l’efficacité de la réforme de l’Etat ?
Questions de recherche : sur cette problématique, on va essayer de répondre à un sous ensemble
de questions
- Qu’elle était l’état du secteur public avant l’importation de la réforme de l’Etat ? (Les points
faibles qui obligeaient l’Etat à apporter un contrôle de gestion comme une obligation et une
nécessité au sein des administrations publiques)
- Qu’elles sont ces réformes importées par l’Etat en 2016 ? Et leur impact sur le contrôle de
gestion ?
- Qu’ils sont les outils de contrôle de gestion utilisés dans le cadre de réforme de l’Etat pour
pouvoir réussir ce nouveau système au secteur public ? Et est-ce qu’il a des anomalies et des
points de faiblesse aujourd’hui ?
CHAPITRE 1 : Les fondamentaux
théoriques et conceptuels
1. Diagnostic du système de la fonction publique :
La nouvelle loi organique sur les finances publiques s’inspire en matière de l’élaboration et du contrôle
des programmes budgétaires de l’aspect du NPM « New Public Management ».
Suite de la crise financière des années 1980, le NPM apporte une nouvelle vision de la gestion publique
basée sur l'efficacité. L’efficacité et l'économie, qui doivent être la priorité de l'action publique, toute la
stratégie, les efforts mis en œuvre doit converger pour assurer les conditions de leur succès.
Selon Bezes, une forte ambiguïté affecte le statut du NPM, et cette nouvelle tendance managériale
constitue la modernisation de l'administration publique dans différents pays car cela dépend de quel
pays elle a été appliquée,
Selon les règles du marché plutôt que de l'État, exigeant Le secteur privé qui gère l'application de la
technologie dans le domaine public, ce qui en supposant que certaines conditions soient remplies, à
savoir :
Déterminer les résultats attendus et des buts mesurables, qui doivent être liés entre les
objectifs, les résultats et les ressources engagées,
La mesure de la satisfaction des citoyens et coordination entre les différentes agences
administratives.
Alors que selon Christopher Hood, il existe une panoplie de points qui caractérisent le NPM en Savoir
:
La décomposition des administrations publiques en unités entrepreneuriales.
Encourager la compétition au sein de l’organisation publique.
L’accentuation de l’importance accordée à la mesure de la performance et la recherche du
moindre coût.
Favoriser le contrôle basé sur la mesure d’objectifs de production.
En réponse à trois logiques différentes de comportement public, NPM respecte les avantages sociaux
et économiques, la qualité de service et l'efficacité de la gestion sur la mise en place des indicateurs
d'activité et du système de contrôle de gestion, elle vise à insuffler un esprit entrepreneurial dans
l’exécutif, prétexte pour introduire la concurrence dans la logique étatique. Cette combinaison du
binôme l’économie et l'efficacité, ce qui pose la question de la mesure de la performance publique, ce
qui incite l’Etat à adopter des méthodes d'évaluation et de mesure de la performance privée des
administrations publiques.
CHAPITER 2 : Les réformes
de l’Etat et leur impact sur le
contrôle de gestion
1. Programme d’appui à la réforme des administrations publiques :
Le programme d'appui à la réforme de l'administration publique marocaine est un programme
lancé par le gouvernement marocain pour moderniser et améliorer l'efficacité de son
administration publique. Il vise à renforcer la qualité et l'accessibilité des services publics pour
les citoyens, à améliorer la gestion des finances publiques et des ressources humaines, ainsi
qu'à réduire les coûts liés à la fonction publique.
Et Parmi les objectifs de ce programme, on retrouve :
a. Améliorer l’efficacité de l’administration dans la gestion budgétaire ;(En améliorant la
transparence et la responsabilité).
a. Améliorer l’efficacité de l’administration dans la gestion des ressources humaines ; (En
mettant en place un nouveau système de gestion des emplois et des rémunérations).
b. Maîtriser l’évolution de la masse salariale dans la fonction publique.
c. Simplifier et rationaliser les procédures et formalités des procédures administratives.
En général, le programme d'appui à la réforme de l'administration publique est passé par quatre
phases :
Programme d’appui à la réforme de l’administration publique – Phase I
La première phase elle a débuté le 07 février 2005 et s'est terminé le 1er décembre 2008 Ce
programme a été lancé pour remédier aux déficiences constatées dans l'efficacité et la qualité
des services publics, ainsi que pour prévenir les risques potentiels pour la stabilité
macroéconomique à moyen terme liés à l'augmentation des dépenses salariales.
Programme d’appui à la réforme de l’administration publique – Phase II
En ce qui concerne la phase 2, elle a débuté le 15 décembre 2006 et s'est terminée le 31
décembre 2009. Elle vise à consolider les acquis de la phase 1 pour renforcer la compétitivité
économique et améliorer le climat des affaires.
Programme d’appui à la réforme de l’administration publique – Phase III
Passons maintenant à la phase 3, elle a débuté le 26 juin 2008 et s'est terminée le 31 décembre
2009, Elle vise à consolider, approfondir, renforcer et généraliser à l’ensemble de
l’administration les acquis des précédentes phases du PARAP.
Programme d’appui à la réforme de l’administration publique – Phase IV
Et nous avons la phase 4 qui a commencé le 6 juillet 2010 et s'est terminée le 31 décembre.
2011, Le but de cette phase est de favoriser une croissance économique forte et un
développement durable renforçant la compétitivité de l’économie tout en assurant à moyen
terme la viabilité macroéconomique.
2. Les principales réformes de l’Etat et les changements institutionnels (RH,
gestion budgétaires)
a. En 2002
Depuis 2002 Le Maroc a mis en place une réforme budgétaire progressive axée sur le résultat
qui a pour objectif d’entamer la performance des différentes parties de l’Etat dans le cadre de
la gouvernance des finances publiques.
b. En 2011
L’avènement de la constitution 2011 et plus récemment les Discours Royaux, ont permis
d’enclencher une réelle réflexion sur une réforme structurelle de l’Administration publique
supplantant les politiques et mesures d’adaptation et d’ajustement peu concluantes
pratiquées auparavant. (En phase avec la constitution, de nombreuses réformes ont vu le jour.
Dans le domaine budgétaire, la Loi organique relative à la loi de finances (LOLF) a été adoptée
en 2015 afin de doter le royaume d’un cadre de gestion financière plus performant et
transparent)
La réforme de l’Administration publique porte sur plusieurs axes phares. Elle est pilotée par le
Ministère chargé de la Fonction publique et ce de façon concertée avec les départements
ministériels concernés. Les principaux axes de cette réforme :
Exploration des pistes de modernisation du système de l’Administration publique ;
Consolidation des outils de bonne gouvernance ;
Valorisation des ressources humaines.
Lors du discours de la fête du trône en juillet 2017, SM le roi Mohammed VI a fait un constat
très sévère sur le fonctionnement des administrations marocaines : « L’un des problèmes qui
entrave le progrès du Maroc réside dans la faiblesse de l’Administration publique, en termes de
gouvernance, d’efficience ou de qualité des prestations offertes aux citoyens ». Après ce
discours le ministre chargé de la réforme de l’Administration, Mohammed Ben Abdelkader, a
proposé quinze mesures concrètes qui se déclinent selon quatre objectifs :
Le premier objectif vise l’amélioration de la qualité de service ;
Le deuxième porte sur le renforcement des compétences en ressources humaines ;
Le troisième porte sur la réorganisation administrative et l’approfondissement de la
décentralisation ;
Enfin, dans un souci de coordination renforcée (objectif n° 4), une commission nationale
en charge de la réforme sera créée, se réunira au moins une fois par an, et publiera un
rapport.
De nombreuses réformes ont été menées dans le secteur public, saluées par le FMI, et qui ont
permis d’assurer un meilleur accès aux services publics, un développement des infrastructures
publiques et ont eu un impact significatif sur le classement du Maroc dans le domaine du climat
des affaires (69e rang mondial parmi 190 pays). Cependant, de nombreux chantiers restent
inachevés, comme l’a constaté Sa Majesté le roi Mohammed VI lors du discours du trône du 29
juillet 2017 ; ce qui a donné lieu au lancement d’un vaste programme de réforme de
l’Administration marocaine.
1- La création d'un système d'information budgétaire en ligne (SIB) qui permet aux citoyens de
consulter les informations sur les dépenses publiques en temps réel.
2- La mise en place de nouvelles règles et procédures pour la passation des marchés publics,
visant à renforcer la transparence et la concurrence.
3- L'adoption d'une nouvelle loi sur la comptabilité et la gestion financière publique qui
renforce les exigences en matière de transparence et de responsabilité.
Ces réformes ont permis de renforcer la transparence dans les dépenses publiques au Maroc,
mais il y a encore des efforts à faire pour améliorer la transparence dans les dépensespubliques
et pour assurer l'utilisation efficace des fonds publics.
CHAPITRE 3 : Les outils
de contrôle de gestion dans le
cadre de Réforme de l’Etat
1. Outils de contrôle de gestion utilisés dans le cadre de
réforme de l’Etat
Au cours des dernières années, dans la perspective de dynamiser le secteur public, le
Maroc a mis en place de nombreux projets dans le cadre de la reforme inspirés du
mouvement de la Nouvelle Gestion Publique (new public management), utilisant
ainsi des outils tels que, le contrôle de gestion et le suivi des performances...
En lumière de ces changements, la question que nous pouvons poser est :
Quels sont Les outils du contrôle de gestion utilisés dans le cadre de la réforme de
l’État pour améliorer la performance des organisations publiques Marocaines ?
Les outils de finalisation sont utilisés pour orienter la gestion des organisations
publiques vers leurs objectifs et résultats. Ces outils comprennent la planification
stratégique et les contrats objectifs moyens, qui sont tous deux très utiles pour
atteindre les buts de l'organisation.
1. La planification stratégique
Le Maroc a mis en place une approche progressive pour améliorer la gestion des
dépenses publiques, consistant à décentraliser la programmation et l'exécution
budgétaire et à limiter la fongibilité des crédits, afin de donner aux gestionnaires plus
d'autonomie et une meilleure surveillance de la dépense publique.
2. La contractualisation
Sous ce terme on entend les contrats passés entre l’administration centrale et ses
services décentrés. C’est une autre mesure qui favorise la gestion publique et donne
une meilleure vue sur les résultats.
3. Le budget genre
L'approche genre cherche à promouvoir l'égalité entre les sexes et à assurer une
répartition plus juste des ressources et des dépenses dans les domaines sociaux.
4. La comptabilité publique
La comptabilité publique est une technique qui joue un rôle essentiel lors de
l'exécution du budget. Son objectif principal est de vérifier la régularité des livres de
compte de l’État. Elle représente la source la plus importante d’informations pour
l’organisation. Le processus de réalisation des opérations financières de recettes ou
dépenses se fait au niveau de la comptabilité publique en deux étapes.
Le reporting et les tableaux de bord sont des outils essentiels pour le contrôle de
gestion public. Ils sont conçus pour fournir une vue d'ensemble des performances et
des résultats, et pour faciliter la prise de décisions.
Le reporting
Le reporting consiste à collecter des informations sur les activités et les performances
d'une entreprise à partir de diverses sources (situations périodiques, rapports
d'activité, etc.) et à les transmettre à la hiérarchie.
c. Les réalisations :
Accomplir L'évaluation de la performance des institutions publiques est impérative.
Celle-ci est évaluée en termes d'efficience (le rapport entre les réalisations et les
moyens) et d'efficacité (le rapport entre les objectifs et les réalisations). Il faut aussi
s'assurer de la fiabilité des informations transmises (questions de collecte ; utiliser un
langage simple définissant des indicateurs et des ratios pour éviter tout malentendu)
et de la non-utilisation des informations.
d. Le public :
La notion de « public » caractérise le contrôle de gestion moderne au niveau du secteur
public. Cette notion comprend :
La mise en place d'une nouvelle approche de gestion nécessite une phase rétrospective pour
permettre son évaluation dans son ensemble. Pour d'autres pays, l'approche du NMP a été
utile et a eu un certain succès, mais pas un succès absolu.
Pour le Maroc, il s'agit d'une réforme récente (2015) qui est en train d'être appliquée. Dans ce
contexte, il est difficile de déterminer quelles anomalies il peut avoir. Cependant, sur cette
base certains points s'avèrent être des limites et peuvent entraver la bonne application de la
démarche de performance.
La complexité de l'environnement
La complexité de l'environnement est une variable très importante qui peut affecter la
performance de la gestion. Le gouvernement applique les politiques budgétaires comme
d'habitude et va changer son mode de fonctionnement. C'est un changement de fond et de
forme qui touchera tous les organes administratifs du pays.
Les moyens humains
Deuxième variable très importante, l’implication des acteurs. Les moyens humains mobilisés
dans cette démarche de performance sont la clé de sa réussite. Au niveau stratégique comme
au niveau opérationnel, l’implication des employés permet une meilleure appréciation de la
performance. L’évaluation de la performance des employés doit aussi être liée aux résultats
afin de les motiver. A cela, il faut ajouter le problème de la culture organisationnelle de ces
organisations qui ont souvent du mal à accepter le contrôle.
Le système d'information
Le système d'information est également une variable essentielle du processus d'évaluation des
performances. La fiabilité des informations fournies et leur délai de production permettent
une meilleure évaluation des performances. Cette approche devrait être appuyée par la mise
en place d'un système d'information bien développé et informatisé.
Contrôle interne moins développer
Nous estimons que l’émergence du contrôle de gestion est liée au degré́ de développement
du contrôle interne, tant que ce dernier est moins développé́ dans l’Administration Publique
Marocaine. Autrement dit, le contrôle interne est une condition de l’implantation d’un
système de contrôle de gestion efficace, car c’est le contrôle interne qui permet de s’assurer
de la qualité́ des informations collectées qui seront exploitées, en dernier ressort, par le
contrôle de gestion.
https://projectsportal.afdb.org/dataportal/VProject/show/P-MA-K00-006?lang=fr consulté le
02/01/2023
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