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22 KHANFOR & MANIANI, EFFET DE LA MODERNISATION DU SERVICE PUBLIC

Public & Nonprofit Management Review


ISSN : 2509-081X
PNMReview Vol. 4.1 (2019)
Published online January 15th 2019 in IMIST

EFFET DE LA MODERNISATION DU SERVICE PUBLIC SUR


LA PERFORMANCE DE L’ADMINISTRATION FISCALE
EFFECT OF MODERNIZATION OF THE PUBLIC SERVICE
ON THE PERFORMANCE OF THE TAX ADMINISTRATION

KHANFOR ABDELKADER
Enseignant-Chercheur, FSJES, Université Ibn Zoh, Agadir, Maroc.
EL MANIANI MOHAMED
Doctorant, FSJES, Université Ibn Zoh, Agadir, Maroc.

Résumé. L’objectif de tout changement opéré dans les organisations publiques est d’améliorer leur système de management
afin de rendre un meilleur service au citoyen usager. C’est ainsi que les décideurs publics défendent leur programmes
politiques et leurs projets de lois. Cependant, l’efficacité des politiques de modernisation ne se résument pas à la
promulgation des textes des lois mais au niveau de leur impact sur l’amélioration de l’action publique et sa perception par
l’agent public et le citoyen. Le présent article revient ainsi sur le cas de la modernisation de l’administration fiscale
marocaine, les figures de cette modernisation et son impact sur la performance globale ladite organisation publique.

Mots-clés : Administration fiscale ; Performance ; Service public ; Modernisation ; Maroc.


Abstract. The aim of any change in public organizations is to improve their management system in order to provide a better
service to the citizen. This is how public decision makers defend their political programs and their bills. However, the
effectiveness of modernization policies is not limited to the promulgation the laws but in terms of their impact on the
improvement of public action and its perception by the public agent and the citizen. The present article thus returns to the
case of the modernization of the Moroccan tax administration, the figures of this modernization and its impact on the overall
performance of the concerned public organization.
Keywords: Tax Administration ; Performance ; Public Service ; Modernization ; Morocco.

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1. Introduction générale
L’amélioration continue est une des valeurs clés des organisations qui aspirent à survivre dans
un environnement instable et en évolution continue. Pour ce faire, les managers mettent en
œuvre toutes les compétences et ressources de leurs organisations afin d’anticiper ou du
moins être en phase avec les changements de leur environnement. En effet, les organisations,
assimilées à un organisme vivant, sont conscientes de cette loi universelle qui leur est imposée
et du fait que le manque d’une étape de l’évolution risque de les mettre en difficulté voir les
condamner à la disparition.
Ce constat est d’autant valable pour les organisations privées que pour les organisations
publiques. En effet, le protectionnisme des Etats ne fait que maintenir les entreprises
publiques défaillantes en état de coma. Certains chercheurs en management public
s’accordent, ainsi, qu’une organisation publique qui n’adopte pas les mêmes principes de
management d’une entreprise privée est loin d’être performante et ne peut être évaluée que
sur cette base. C’est pourquoi, cette dernière décennie est marquée par la volonté des pouvoirs
publics d’accélérer le processus de modernisation du système de management des
organisations publiques.
Moderniser le style de management des organisations obéit, en effet, à un double objectif.
D’une part, permettre à ces organisations de devenir performantes sur le plan managérial et
renforcer leur capacité à défier le marché et ses exigences. D’autre part, il vise à limiter
l’assistanat public par la réduction des aides de l’Etat et de son intervention dans la vie
publique. C’est dans cet état d’esprit que les organisations publiques opèrent aujourd’hui et
cherchent à améliorer et changer leurs règles de management afin de répondre aux aspirations
de leurs parties prenantes : marché, fournisseurs, citoyens et agents publics.
Le mouvement de changement des conditions de gestion des organisations publiques est
mondial conditionnée par les spécificités des pays et des régimes politiques. Le Maroc, dont
l’économie est de tendance libéral s’est engagé dans cette vague de modernisation de ses
organisations publiques depuis deux décennies mais très lentement. Toutefois, l’évolution
rapide des TIC et le développement de l’intelligence artificielle ont plus que jamais forcé les
décideurs publics marocains à se mettre à niveau et apporter des changements au style de
management des organisations publiques dans une perspective de modernisation.
L’administration fiscale marocaine est un exemple concret de la politique de modernisation
voulue par l’Etat afin de palier à plusieurs problèmes notamment, la lenteur et la complexité
des procédures administratives, la surcharge des agents publics et la difficulté de l’exercice du
contrôle fiscal, le faible engagement du contribuable, le développement de la fraude fiscale et
par conséquent le très faible recouvrement des créances de l’Etat.
Partant, notre article cherche à étudier le niveau d’impact de la modernisation de
l’administration fiscale marocaine en tant qu’organisation publique sur son niveau de
performance. Ainsi, nous reviendrons sur la notion de performance et ses contours et
l’appréciation des figures de modernisation perçue.

Performance Publique vs Performance Privés

Awortwi (2010), Klitgaard, (1997) et Adamolekum (1991) constatent que : « face à


l’importance croissante du budget de l’État, conjuguée au manque d’efficacité de
l’administration et à la baisse des recettes publiques, on a commencé à s’intéresser à l’objet
des activités de l’État et à la façon dont il s’y prenait pour les réaliser. Les stratégies de
réforme du secteur public et de l’administration consistaient, ainsi, en des politiques de

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privatisations, de réduction des effectifs de la fonction publique, de suppression des échelons


bureaucratiques inutiles et une amélioration de la gestion et de la capacité administrative, une
décentralisation des centres de décisions, des compétences et des ressources du gouvernement
central vers les gouvernements locaux, et une introduction des techniques de gestion du
marché et du secteur privé. La logique conditionnant ces réformes est l’amélioration de
l’efficience et de l’efficacité des organisations publiques compte tenu de la diminution des
ressources publiques.

Ainsi, la réforme du secteur public met l’accent sur des changements délibérés dans la
structure et le processus des organisations publiques dans le but d’améliorer leur
fonctionnement (Awortwi, 2010 ; Pollitt et Bouckaert, 2000).

En accord avec ce précédent modèle de raisonnement, Weibel & al. (2009) stipulent que le
secteur public et les organismes à but non lucratif doivent adopter une attitude et des
comportements similaires aux entreprises privées (Dart 2004). Ainsi, les réformes en cours
dans le secteur public se caractérisent par l'introduction de pratiques et de techniques de
gestion initialement développées pour le secteur des entreprises, telles que les techniques de
budgétisation, l'analyse de marché et la gestion de la performance (Lane 1997; Moynihan
2006).

Une observation du comportement et des changements qui ont affectés les organisations
publiques montrent que ces derniers touchent en premier les techniques de gestion notamment
la rénovation des bâtiments et des équipements notamment l’introduction des TIC. Pour le
décideur et le manager public, les TIC constituent un préalable à l’efficacité et par conséquent
à la performance de l’organisation.

Michel (2005) note dans son étude sur l’e-gouvernement que trois faits majeurs ont marqué la
vie des organisations publiques : la participation accrue du public au processus décisionnel, le
développement de la gestion de la relation client et plus précisément du citoyen usager. De ce
fait, les organisations publiques cherchent à améliorer les services rendus aux citoyens en
réduisant les coûts et les délais, et recherchent des outils. Enfin, l'intégration des TIC dans les
organisations qui ont permis de générer de nouvelles pratiques et services afin de réduire le
coût et la durée des services fournis. Selon Michel (2005), les gestionnaires publics pourraient
alors rechercher, dans les TIC, des possibilités de générer de nouvelles pratiques de
citoyenneté ou de valoriser les pratiques existantes.

Modernisation du secteur public par la transformation digitale

Dans la présentation du « Plan Maroc Numeric 2013 » le Ministère du Commerce argumente


que les services publics et leur efficacité ont un effet important sur la vie économique et
sociale à l’échelle du pays. Ainsi, il est de plus en plus important d’offrir ces services de façon
intégrée, transparente et sécurisée, pour que la société marocaine se transforme
progressivement en société de l’information, grâce aux TI et conformément aux besoins et
attentes des citoyens et des entreprises.

Il précise, également, qu’au Maroc les dépenses du secteur public représentent une part
significative du budget de l’État. Le secteur public réalisera certes des gains d’efficacité et

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d’efficience importants grâce à la mise en œuvre de services e-gouvernement par le biais d’un
traitement simplifié et automatisé de l’information.

Lancée en octobre 2009, « Maroc Numeric 2013 » est un plan stratégique piloté par le
Ministère du Commerce, de l’Industrie et des Nouvelles, avec un budget de 5.2 milliards de
dirhams. Il s’articule autour de quatre axes : favoriser l’accès à l’internet et à la connaissance,
développer le programme e-gouvernement, améliorer l’informatisation destinée aux petites et
moyennes entreprises afin d’accroître leur productivité, et soutenir les acteurs TI locaux ou
exerçant en offshore.

Toutefois, certains observateurs jugent que : « Le pari numérique est loin d’être gagné. C’est
en tout cas se qui ressort du bilan dressé par la tutelle et les professionnels. Il est aujourd’hui
acquis que la stratégie Maroc Numeric s’étendra à l'horizon 2020 » (Economiste 4049, 2013).

En effet, au terme de la précédente stratégie et afin de booster davantage le développement


des TIC au Maroc, une nouvelle vision pour le digital, à horizon 2020 dite « stratégie Maroc
Digital 2020 » qui vise à :

- Accélérer la transformation numérique du Maroc ;


- Renforcer la place du Maroc comme hub numérique régional ;
- Relever les freins éco systémiques, en s’attaquant en particulier à la problématique de
la gouvernance et des compétences numériques.

Elle a, en autres, pour principaux objectifs :

- Mettre le Maroc parmi les TOP 3 des pays MEA (Moyen-Orient et Afrique), hors des
pays du Conseil de coopération du Golf, dans le classement e.GOV (services rendus
aux citoyens et aux entreprisses) ;
- Atteindre 50% des démarches administratives en ligne ;
- Réduire le gap d’accès numérique de 50% ;

Cette stratégie a permis la création de l’ « Agence du Développement Numérique » dont le


rôle est de favoriser l’implémentation de la stratégie de l’Etat dans le domaine du
développement de l’économie numérique, l’encouragement de la diffusion des outils
numériques et de la promotion de leur utilisation auprès de la population.

Elle a aussi pour missions de concevoir et de mettre en œuvre des projets de l’administration
électronique, développer des prestations numériques dans le cadre du programme e-
gouvernement, fournir l’expérience requise aux acteurs dans le domaine de l’économie
numérique en vue de consolider leurs capacités concurrentielles.

Le cas de l’administration fiscale

L’une des conclusions des travaux préparatoires des 3e Assises de la fiscalité est que la
modernisation de l’administration fiscale est une exigence et une condition majeures de la
réforme du système fiscal.

Comme l’a indiqué le rapport du Ministère du Commerce sur le la Stratégie « Maroc Numeric
2013», la déclaration fiscale sur Internet pour les entreprises permettra à l’État Marocain de

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réaliser des gains de productivité par une collecte simplifiée et un traitement automatisé de
l’information. En contrepartie, elle permettra aux entrepreneurs de réaliser un gain de temps
considérable, en ayant accès à des informations pré remplies et en étant assistés dans le
processus de déclaration en ligne.

En effet, et à titre d’exemple, en application du Plan Maroc numérique 2013, le ministère de


l’Économie et des finances, en concertation avec la Direction générale des impôts a mis en
place un nouveau mode de déclaration et paiement en ligne : la télédéclaration et le
télépaiement. A cet effet, la DGI a lancé son système baptisé « Simpl » ou Services des
impôts en ligne permettant, en plus de la télédéclaration fiscale, de procéder au télépaiement
des impôts IR et TVA.

Ainsi, depuis le 1er janvier 2017, toutes les entreprises marocaines ont l’obligation de
s’aligner aux nouvelles normes légales de la DGI, en procédant à la télédéclaration et au
télépaiement des impôts et taxes.

Cette transformation numérique de la DGI a conduit à une transformation radicale de son


mode de fonctionnement. Elle est, certes, le moteur du changement, néanmoins, elle ne s’agit
pas de la seule transformation qui a marqué l’administration fiscale. En effet, plusieurs projets
ont été engagés pour mettre en œuvre ce nouveau mode de gestion notamment la refonte du
système d’information pour la gestion et le conrôle des contribuables, l’organisation du
service d’accueil, le développement de la communication, la mise à niveau et le renforcement
des capacités du capital humain.

La modernisation s’est plus accentuée sur l’amélioration du système de contrôle en essayant


de mettre en place un système de gestion centralisée et partagée des données. Elle a aussi
concerné le système de télédéclaration et de paiement en ligne des impôts. Néanmoins, ce
dernier nécessité encore des améliorations pour permettre une meilleure adhésion du
contribuable.

Discussions

Lors des 3e Assises de la fiscalité, il a été conclu que le processus de numérisation est achevé
dans son premier palier : toutes les interactions de premier niveau avec l’écosystème de la
DGI sont dématérialisées.

Selon, le Directeur Général de la DGI, les données recueillies, grâce à la maturité du système
d’information, permettent d’observer avec plus de précision les fragilités potentielles et
structurelles du système fiscal et facilitent la connaissance exacte de la situation et du
comportement des acteurs.

Toutefois, le processus de digitalisation de l’administration fiscale ne fait que commencer.


Son impact et ses effets ne peuvent être mesurés et évalués qu’à moyen termes. En effet,
l’efficacité de ce mode de management peut être ressentie en interne à travers une évaluation
de la productivité des fonctionnaires et de climat général du travail. En externe, la

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digitalisation des comportements du contribuable dépend de facteurs indépendants notamment


le degré de numérisation de l’économie et de la société, l’infrastructure numérique dont
dispose le contribuable lui facilitant l’interaction avec l’administration fiscale. A ce propos, le
dispositif numérique offert au citoyen souffre encore de lacunes pour pouvoir parler d’une
vulgarisation digitale et permettre une transformation totale du service publique.

La troisième édition des assises nationales sur la fiscalité tenue a Skhirat le 03 et 04 mai 2019
a, d’ailleurs, lancé des recommandations pour poursuivre les efforts de modernisation et de
dématérialisation notamment :

- Réformer la politique de ressources humaines visant le développement du capital


humain de l’administration fiscale ;
- Parachever le processus de numérisation, de dématérialisation et diversifier le domaine
d’utilisation des nouvelles technologies (Big Data, intelligence artificielle,
interconnexion des systèmes).
- Conduire le changement comportemental vis à vis de l’usager pour une relation de
confiance Renforcer le professionnalisme et adopter la spécialisation des inspecteurs
dans le domaine des vérifications.

Et comme cela a été précisé lors des assises de 2019 sur la fiscalité, la transformation
numérique de la DGI n’a jamais été une fin en soi, c’est le moyen pour assurer plus de
maîtrise et de rationalité des actes, pour dégager des ressources et du temps afin de créer plus
d’intelligence opérationnelle, économique et sociale.

Conclusion
Le changement dans les organisations est une opération lourde et coûteuse. Ses effets sont
mesurables à long termes, mais son aspect est visible à court et moyen termes. La
transformation digitale des organisations publiques est u ne obligation imposée par la
transformation des comportements et le développement accrue et rapide des TIC. En effet, les
sociétés et les économies sont aujourd’hui impactées voire bouleversées par les TIC et leurs
usages.
Le développement de l’intelligence artificielle, des Big Data et des algorithmes
comportementales font en sorte que la société, l’organisation, et le citoyen de demain obéiront
aux règles du numérique. C’est pourquoi, la modernisation de l’organisation publique doit
être en phase avec cette évolution. Tout retard ne fera qu’accentuer le Gap numérique et le
retard ne sera jamais rattrapé.
La performance sera, à cet effet, digitalement mesurable et numériquement visible.
Néanmoins, il est clair que la modernisation des organisations publiques dépend en premier
lieu du capital humain et de son rôle dans la transformation digitale. L’investissement dans
l’infrastructure numérique peut se transformer en charges en l’absence d’une stratégie claire
de développement des capacités et des compétences des ressources humaines de
l’administration fiscale.

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