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MODULE DE COURS SUR

L’ORGANISATION ET
DROIT COMPTABLE

ENSEIGNANT : AHUISSI CLAUDE – LECO


ANNEE SCOLAIRE : 2019 – 2920
CONTACT : 76 66 22 91
78 22 02 00
Email: dalededobe@hotmail.fr
dalededobe@yahoo.fr

«  Rester le meilleur et ne pas tomber dans le piège


du succès. Le succès rend arrogant et, l'arrogance
mène à l'échec. »

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EN AUDIT ET CONTRLE DE GESTIONS
SYLLABUS DU MODULE

Objectif du module :

Ce module de l’organisation et droit comptable a pour but de permettre à


l’apprenant d’avoir une notion sur les normes qui régissent la
comptabilité. De comprendre le fonctionnement de la comptabilité.

Volume horaire du module : 20 HEURES

INTRODUCTION
Définition du concept
CHAPITRE I : LES SOURCES DU DROIT COMPTABLE
CHAPITRE II : LES MODALITES DE LA COMPTABILITE
CHAPITRE III : LA COMPTABILITE INDIVIDUELLE
CHAPITRE IV : Évolution du Plan Comptable Général et la
Normalisation

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INTRODUCTION
L’activité de l’entité est essentiellement subordonnée au maintien et au
développement des relations avec ses partenaires. Elle est donc tenue,
pour s’assurer d’une véritable appréciation de sa crédibilité, d’informer
sur sa situation patrimoniale (comptable et financière). Elle participe de
la volonté de transparence dans la gestion de l’entité et de la confiance
des parties prenantes.
Ce cours sur les opérations du droit comptable n’est pas purement un
cours de comptabilité mais il précise les notions de la comptabilité

DEFINITION DES CONCEPTS

1- L’information comptable et financière


L’information comptable et financière constitue à la fois un élément de
gestion de l’entité mais également un élément de gestion des relations
de l’entreprise.
 Sur le plan interne, elle constitue une aide à la décision.
 Sur le plan externe, elle permet à l’Etat de déterminer la politique
économique du pays.
 Quant aux relations contractuelles de l’entité, elles sont favorisées
par la bonne information comptable et financière. Cette information
justifie l’existence de la comptabilité.

2- LA COMPTABILITE :
La comptabilité permet l’établissement périodique d’une balance
destinée à vérifier si les dépenses ne sont pas supérieures aux
ressources ou si les buts fixés dans l’allocation de recettes ont été
atteints.

C’est ce qui justifie qu’il existe deux types de documents comptables :

 Des documents comptables rétrospectifs permettent de comparer


le niveau des recettes et celui des dépenses ; ensuite,
 Les documents prévisionnels permettent de fixer des buts en
fonction des recettes disponibles ou dont la disponibilité est
envisagée.

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Si les documents rétrospectifs sont en principe figés en raison de la
certitude des actes posés, les documents prévisionnels eux peuvent
faire l’objet de modifications du fait de l’incertitude du futur.

La comptabilité se présente sous forme de comptes établis sur la base


du plan comptable applicable à l’entité en raison de la forme de la
personne qui l’exploite ou encore de l’activité qu’elle exerce.
La comptabilité est généralement organisée en partie double.

Elle est l’expression de la loi d’équilibre entre les dépenses et les


recettes, entre le capital et le travail.
La notion de partie double exprime la règle suivante : « toute
modification d’une recette ou d’une dépense implique une ou plusieurs
autres modifications pour un montant total identique de telle sorte que
l’équilibre entre le total des dépenses et celui des recettes soit en
permanence assuré ».
Du point de vue juridique, la partie double exprime le fait que tout effet
juridique patrimonial est double dans le chef de la même personne.

A titre d’exemple, la vente comporte deux effets juridiques essentiels sur


le vendeur :
il est créancier du prix et débiteur de la délivrance.
L’exécution de son obligation est une ressource financière en ce sens
qu’elle lui permet d’obtenir paiement
Le mérite donc de la comptabilité est de systématiser la mise en
évidence de la partie double. Ainsi, lorsque le client paye, le juriste
procède à un enregistrement simple qui constate que la créance est
éteinte.

Le comptable lui, procède à un enregistrement en partie double en


prenant simultanément acte de l’extinction de la créance et de la
localisation du montant dans le patrimoine du créancier.
Lorsque l’enregistrement en partie double est effectué, l’information
comptable et financière permet de déterminer l’effet comptable d’une
situation juridique. Cette comptabilité prend en compte aussi bien les
actes à titre gratuit que les actes à titre onéreux. De même, elle
s’intéresse aux faits juridiques.

3- Le compte
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Le compte est un relevé systématique en unité monétaire d’avoir de
dettes, de recettes et de dépenses.
C’est une notion qui couvre des réalités aussi simples que le compte
client établi par le vendeur et aussi complexe que les comptes d’une
entité multinationale.
C’est une notion juridique de base dans la mesure où toute relations
patrimoniales implique l’établissement de compte entre les personnes
concernées, dans le langage courant, on parle même de « compte rendu
» ou de « rendre compte ».
Du point de vue conceptuel, le compte est un acte-fait c’est à dire un
acte juridique sous certains aspects et un fait juridique pour d’autres.
C’est un acte juridique parce qu’il est posé volontairement par une
personne en vue de produire des effets juridiques conforme à cette
volonté.
Le compte est soumis à certaines règles de droit régissant les actes
juridiques en particulier celles qui concernent les conditions de validité et
de contrôle.
Néanmoins, cette caractéristique du compte est inhérente à sa nature ;
le compte a une fonction probatoire : rapporter et établir la réalité.
Son contenu et ses effets sont donc imposés par les faits.

Ce caractère hybride du compte, rend son régime juridique complexe et


parfois incertain. Il permet de comprendre notamment la règle
exorbitante de droit commun selon laquelle « les juges peuvent admettre
qu’une comptabilité régulièrement tenue fasse preuve au profit du
commerçant.

4- Le Droit Comptable :
Le Droit Comptable regroupe toutes les règles relatives à la tenue de la
comptabilité, des comptes et à la présentation de documents annuels
dans une entreprise

5- Le droit de la comptabilité :
Le droit de la comptabilité réglemente l'élaboration, l'établissement et la
présentation des comptes des organisations publiques et privées. Il est
« l'ensemble des normes plus ou moins coercitives qui régissent la
production, la présentation et la diffusion de l'information comptable ».

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CHAPITRE I : LES SOURCES DU DROIT COMPTABLE

Le droit comptable a trois catégories de sources qui sont:

1- LES SOURCES NATIONALES :

Elles sont essentiellement d’origine réglementaire. Fondamentalement, il


s’agit de sources statutaires organisant telle ou telle profession.

 Les sources d’origine règlementaire :

Sont celles qui organisent dans une large mesure le statut des
professions libérales.

Ainsi, les décrets relatifs à la profession de notaire, d’avocat, d’huissier


de justice, de pharmacien ou de médecin comportent quelques
spécificités comptables liées à l’activité exercée. C’est la raison pour
laquelle dans la pratique on opère une distinction entre la comptabilité
notariale, celle médicale ou pharmacienne

Au-delà de ces sources réglementaires il existe des normes d’origine


corporative qui gouvernent les professions d’expert-comptable, de
comptable agréé et de commissaire aux comptes. Il s’agit du manuel des
normes publiées par l’Ordre National des Experts Comptables et des
Comptables agréés (ONECCA) et du code des devoirs des
commissaires et des comptables agréés. Ces normes constituent un
code de bonne conduite qui, sur le plan interne s’apprécie comme un
code coercitif.
Il est composé de bonnes pratiques professionnelles ayant pour objectif
la mise en place de documents comptables traduisant une image fidèle
du patrimoine

2- LES SOURCES COMMUNAUTAIRES :

Elles sont d’origine différente. En effet, plusieurs organisations


communautaires, en fonction de leur champ d’intervention, prévoient
certaines dispositions gouvernant la comptabilité.

 L’OHADA :

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Le droit communautaire dérivé qui existe dans les actes uniformes
prévoient un certain nombre de règles qui organisent la comptabilité des
entreprises.

 D’abord, L’Acte Uniforme portant Organisation et Harmonisation


des Comptabilités des Entreprises. Ce texte constitue le droit
commun de la comptabilité. Cette qualification résulte de sa
généralité avec l’utilisation simpliste de la notion d’entreprise.

 Ensuite, l’Acte Uniforme portant Droit Commercial Général. Ce


texte donne les grandes lignes de la comptabilité, de l’activité
commerciale et d’une manière générale de l’activité économique
exercée par une personne physique ou morale. Il est complété par
l’Acte Uniforme portant Comptabilité des Entreprises et pour les
personnes morales par l’Acte Uniforme portant Droit des Sociétés
Commerciales et des G.I.E.

 En outre, l’Acte Uniforme portant Droit des Sociétés Commerciales


et des G.I.E. Ce texte est réservé aux personnes morales
commerçantes et aux G.I.E. il organise une comptabilité spécifique
et est complété par l’Acte Uniforme portant Comptabilité des
Entreprises.

 Enfin, l’AU sur les sociétés coopératives. Ce texte organise un


régime comptable spécifique applicable aux sociétés coopératives.
Celles-ci ont pour signe distinctif l’absence d’objectifs de
spéculation. C’est la raison pour laquelle leur comptabilité a
essentiellement un intérêt dans les rapports entre adhérents
(coopérateurs).

 L’UEMOA :
Cette organisation communautaire s’est essentiellement chargé de la
modernisation du droit comptable.
En 1996, il a adopté le plan comptable de SYSCOA. Celui-ci a été mis
en harmonie avec les dispositions issues du plan comptable OHADA.
Cette coordination des plans comptables est communément appelée
SYSCOAHADA.

Au-delà de cette réglementation portant sur les techniques comptables,


l’UEMOA a adopté en 2006 un règlement organisant les conditions
d’établissement et d’exercice de la profession d’expert-comptable. Ce

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texte prévoit un dispositif assurant une libre circulation des
professionnels de la comptabilité.

 L’UMOA :
Cette organisation s’intéresse au seul secteur bancaire. Elle prévoit des
dispositions qui organisent la comptabilité des banques, établissement
financiers à caractère bancaire et systèmes financiers décentralisés.
C’est le système comptable le plus rigoureux en risque qui sont encourus
par les déposants. En effet, les professionnels du secteur bancaire
exercent la totalité de leur activité sur l’argent (celui des déposants).

La CIMA :
Comme pour l’activité bancaire, les professionnels des assurances, en
fonction des risques à couvrir, font l’objet d’un régime comptable
particulier. Au-delà des dispositions qui leurs sont applicables en raison
de leur forme, cette organisation communautaire prévoit quelques règles
spécifiques qui garantissent plus de transparence dans la gestion des
compagnies d’assurances. Cette visibilité constitue une protection des
assurés.

3- LES SOURCES INTERNATIONALES

Il n’existe pas une réglementation comptable internationale. Mais pour


les besoins de la circulation de documents comptables, les
professionnels de la comptabilité ont instaurés une normalisation
comptable sur le plan international. Cette normalisation existe à travers
deux associations internationales des professionnels de la comptabilité :

 D’abord la fédération internationale des comptables (IFAC).

Elle est composée de 159 organisations professionnelles appartenant à


119 pays. L’auteur des normes IFAC qui s’intéresse à la formation
professionnelle, à l’éthique, à la comptabilité de gestion, à la technologie
comptable et à l’audit.
Ensuite,

 L’organisation internationale des standards comptables


(IASB).
Elle est composée de 153 organisations professionnelles appartenant à
112 pays. Elle est l’auteur des normes IFRS qui détermine le standard
des documents comptables.

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Toutes ces sources du droit comptable ont le même objectif :

 l’organisation de la comptabilité des entreprises pour une image


fidèle de leur patrimoine et de leurs résultats.

L’application des prescriptions comptables décline quatre postulats de la


comptabilité :

 D’abord le postulat de l’entité qui exige la détermination de l’entité


dont les comptes doivent être établis ;

 Le postulat de la continuité de l’exploitation qui exige que la


comptabilité prenne en compte l’ensemble des actes accomplis et
des résultats obtenus pour une continuité de l’activité ;

 Le postulat de la séparation des exercices qui oblige que les


comptes soient établis de manière périodique sur la base d’un
intervalle de temps déterminé qui ne peut excéder un exercice ;

 Le postulat de la prééminence de la substance sur la forme : il


permet de maintenir la validité du document comptable dont le
contenu est régulier alors que la forme est irrégulière.

CHAPITRE II LES MODALITES DE LA COMPTABILITE


La mise en place de documents comptables n’est pas une obligation généralisée ;
certaines catégories de personnes seulement sont concernées.
Le critère essentiel d’appréciation de l’existence ou non d’obligations comptables est
celui de l’accomplissement d’une activité économique de manière indépendante.
Il est donc certain que dans tous les cas où l’activité économique est fondée sur un
lien de subordination, il n’existe pas d’obligation comptable pour celui qui l’accomplie
à titre de mandataire.

Les assujettis à la comptabilité sont donc les personnes physiques ou morales qui
accomplissent une activité économique de manière indépendante.
L’activité en question, peut être civile ou commerciale rigoureusement réglementée
de manière spécifique ou faisant simplement l’objet d’un droit mou. Il s’agit
notamment des commerçants, des entreprenants ou des professions libérales.

Quel que soit l’activité, il existe un régime comptable qui tient compte soit de la
profession exercée soit de la forme de la personne qui l’exerce. Ainsi, outre

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l’activité, le régime comptable est sérieusement affecté par la qualité de personnes
physiques ou de personnes morales de celui qui exploite l’entreprise.
Au-delà, selon la forme de la personne morale, ou encore sa taille, le régime
comptable fait l’objet d’aménagements supplémentaires.

Selon telle ou telle situation, les modalités de la comptabilité ne sont pas les mêmes.
Dès lors, à côté d’une comptabilité individuelle, il existe, au regard des rapports entre
les entreprises, une possibilité d’une comptabilité groupée.

CHAPITRE III : LA COMPTABILITE INDIVIDUELLE

Toute personne physique ou morale assujettie à la comptabilité doit


établir des comptes individuels. Cette exigence subsiste même lorsqu’il
existe des comptes groupés. L’AUCE organise de manière rigoureuse un
régime comptable applicable sauf dérogation à toute entreprise. Ces
dispositions reviennent sur les moyens humains, matériels et techniques
permettant d’établir une bonne comptabilité. L’AUCE, à titre d’exemple,
s’intéresse aux exigences de périodicité de l’information comptable,

au traitement des données enregistrées, à la langue utilisée ou encore à


l’enregistrement chronologique.
Toutes ces exigences participent à l’établissement, au contrôle et à la
publication des documents comptables qui présentent une image fidèle
de la situation économique et financière de l’entreprise.
Si l’obligation d’établir des documents comptables individuels existe pour
toute personne physique ou morale assujettie à la comptabilité,

les documents comptables exigés différent selon qu’il s’agit d’une


entreprise individuelle ou d’un groupement d’affaire.

L’entreprise individuelle est celle dont l’exploitant est une personne


physique. Son activité peut être commerciale ou non et la personne qui
l’exploite est, selon le cas, un commerçant, un entreprenant ou un
professionnel régulièrement inscrit dans une profession libérale

Le commerçant comme l’entreprenant, exploitent une entreprise qui ne


jouit pas de la personnalité juridique et ne dispose pas d’un patrimoine
propre. Lorsqu’une personne physique exploite une entreprise, il est
impossible de faire la distinction entre un patrimoine personnel et un
patrimoine professionnel en raison de l’exclusion du patrimoine
d’affectation. Les documents comptables établis ne peuvent donc écarter
les éléments de patrimoine qui n’ont aucun lien avec l’entreprise.

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Toutefois, la personne physique tiendra essentiellement compte dans la
pratique de l’activité de son entreprise et des biens affectés à celle-ci.
L’enregistrement comptable portera sur son patrimoine lié à l’activité de
l’entreprise.

I- LE REGIME COMPATBLE DU COMMERCANT


Les obligations comptables du commerçant sont contenues en partie
dans l’AUDCG, le reste étant prévu par l’AU sur les Comptabilité des
Entreprise. Le signe distinctif du régime comptable du commerçant est
sa rigueur. Les documents comptables établis sont plus nombreux, plus
techniques et plus formalistes.
 Il s’agit d’abord du livre journal dans lequel sont inscrits les
mouvements de l’exercice enregistrés en comptabilité.

 Ces mouvements consistent en des actes de disposition sur le


patrimoine de l’entreprise.
 Ensuite, le grand livre ; il est constitué par l’ensemble des comptes
où sont reportés ou inscrits simultanément au journal les différents
mouvements
 A ces documents, s’ajoute la balance générale des comptes qui est
un état récapitulatif faisant apparaître à la fin de chaque exercice,
et pour chaque compte, le solde débiteur ou créditeur.
Ce document permet également, à l’ouverture de chaque exercice,
d’effectuer des reports en fonction du cumul de pluri-exercices écoulés.

La balance générale des comptes s’accompagne du livre d’inventaire


dans lequel sont transcrits le bilan et le compte de résultat de chaque
exercice ainsi que le résultat de l’opération.

II- LE REGIME COMPTABLE DE L’ENTREPRENANT


La lourdeur des obligations comptable du commerçant a marqué l’esprit
du législateur à l’occasion des modifications intervenues en 2010
concernant l’AUDCG. Ce texte, pour aboutir à un élargissement du
champ d’application des obligations comptables, a créé une nouvelle
qualité, celle d’entreprenant.
L’AUDCG, au lieu de se limiter à l’activité commerciale, empiète sur le
terrain de l’activité civile.

En effet, la qualité d’entreprenant est ouverte, outre le commerçant ayant


un seuil d’activité plus ou moins faible, à l’artisan et à l’agriculteur. Cette

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évolution du champ d’application de l’AUDCG s’accompagne d’un
allégement du régime comptable concernant cette qualité. Il s’agit pour
le législateur d’instaurer une réglementation comptable adaptée aux
petites activités. Celle-ci est contenue dans les articles 32 et 317 de
l’AUDCG.

Elle prévoit les mêmes exigences en termes de respect des principes


comptables mais allège la documentation comptable requise.
L’entreprenant doit, au jour le jour, établir un livre mentionnant
chronologiquement l’origine et le montant de ses ressources en
distinguant les paiements en espèce des autres modes de paiement
ainsi qu’en faisant apparaître la destination et le montant des dépenses.

Sa comptabilité respecte le principe de la partie double ainsi que le


postulat de la périodicité.
Au-delà de cette comptabilité allégée, l’article 32 exige de l’entreprenant
un registre récapitulatif de l’exercice écoulée dont l’exigence matérialise
le respect du postulat de l’exercice.
La comptabilité de l’entreprenant pose toutefois une difficulté liée à la
perte de la qualité d’entreprenant.

En effet, en fonction du seuil d’activité, l’entreprenant peut perdre ladite


qualité pour avoir soit la qualité de commerçant soit celle d’agriculteur ou
d’artisan.
Dans la première hypothèse, que l’entreprenant se soit immatriculé ou
non, les obligations comptables du commerçant lui sont applicables.
Dans la deuxième hypothèse qui marque l’insuffisance de la législation
sur ce point, l’entreprenant est libéré de toute obligation comptable à
partir du moment où il est un simple artisan ou un agriculteur.

Le système minimal de trésorerie organisé par les articles 13 et suivant


de l’AU sur les comptabilités des entreprises perd tout son sens à partir
du moment où la qualité n’est plus reconnue.

II- LES PERSONNES PHYSIQUES EXERCANT UNE


PROFESSION LIBERALE

La profession libérale peut être exercée par une personne physique ou


morale. Lorsqu’il s’agit d’une personne morale, ses membres doivent
obligatoirement être dans la profession. La profession libérale est toute

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activité professionnelle exercée sans aucun lien de subordination et
organisée par une réglementation spécifique qui en fait une corporation
autonome.
Certaines professions seulement sont considérées comme libérales ;

il s’agit notamment de l’expertise comptable, de l’expertise fiscale, de la


pharmacie, de la médecine, de l’avocature, du notariat, de l’architecture
ou encore de la profession d’huissier de justice.
La profession libérale a pour signe distinctif essentiel l’existence d’une
liste des professionnels d’un régime dénommé "statut" qui organise entre
autres l’incompatibilité avec d’autres professions et enfin un code de
déontologie.

Cette activité qui est hors du champ d’application de l’AUDCG fait l’objet
d’une réglementation comptable particulière à chaque profession. La
particularité n’est pas liée aux documents comptables exigés mais plutôt
à la réglementation qui l’exige. Le statut de chaque profession libérale
organise en effet, les spécificités comptables de l’activité. Mais au-delà,
ces professions sont analysées comme des prestations de services qui
reviennent parfois au champ d’application de l’AUDCG.

Certaines d’entres elles reviennent de manière automatique à l’AU alors


que d’autres cherchent à garder leur nature civile.
Dans tous les cas, les informations du RCCM démontrent l’inscription de
certaines de ces professions libérales notamment l’expertise maritime ou
encore l’expertise commerciale.

CHAPITRE IV : Évolution du Plan Comptable Général et la


Normalisation

Introduction :

C’est après la seconde guerre mondiale, en 1947 que pour la première


fois en France, une norme comptable a été établie. le plan comptable a
subi des modification plus ou moins sensible.
• Légèrement modifié en 1957 : standardisation des méthodes
comptables afin d’exercer un contrôle plus efficace de la
comptabilité, très critiqué à ce moment (car on croyait qu’il aurait
du mal à s’appliquer vu la diversité des entreprises en taille et
activité) .

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Il distingue comptabilité générale et comptabilité analytique. Classement
rationnel des comptes de l’entreprise. Il devait s’appliquer
progressivement à toutes les professions mais il a été abrogé.

• Puis possibilité de traiter la comptabilité de façon informatique.


• Profondément refondu en 1982.

Refonte imposée par la quatrième directive de la Communauté


européenne qui rendait obligatoires certaines règles de présentations
des comptes et des documents de synthèse.
Elle accompagna le progrès des analyses financières des entreprises en
introduisant de nouveaux concepts économiques et financiers dans le
PCG. Entièrement réécrit en 1999 pour plusieurs motifs :
 Le PCG de 1982 n’intégrait pas les avis du CNC depuis 1986
 Et montrait des incohérences par rapport aux autres textes de droit
comptable

I- Le Droit Comptable OHADA

Adopté 26 janvier 2017 à Brazzaville (Congo), l’Acte uniforme relatif au


droit comptable et à l’information financière (AUDCIF) vient succéder à
l’Acte Uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités
des entreprises en vigueur depuis le 1er janvier 2001 pour les comptes
personnels des entreprises, et 1er janvier 2002 pour les comptes
consolidés et les comptes combinés.

Date de publication au J.O. : 15 février 2017


Date d’entrée en vigueur : 1er janvier 2018 pour les comptes personnels
des entités, et 1er janvier 2019 pour les comptes consolidés, les
comptes combinés et les états financiers produits en normes IFRS.
Adopté en substitution à l’Acte uniforme du 24 mars 2000 portant
organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises,

le nouvel Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information


financière (AUDCIF) est un corpus juridique rénové auquel est annexé le
système comptable OHADA révisé (SYSCOHADA). Le SYSCOHADA
révisé comprend, d’une part, le plan comptable général OHADA et,
d’autre part, le dispositif comptable des comptes consolidés et combinés.

Tenant compte des évolutions de la normalisation comptable


internationale et des besoins financiers grandissants des économies des

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pays membres de l’OHADA, l’AUDCIF établit les normes comptables, le
plan des comptes, les règles de tenue des comptes, de présentation des
états financiers et de l’information financière. Il vise les comptes
personnels des entités, personnes physiques et morales, les comptes
consolidés et les comptes combinés ; il comporte, en outre, des
dispositions pénales.

Le nouveau texte répond ainsi à des attentes majeures des


professionnels du chiffre et des acteurs économiques. Il fait par ailleurs
écho à une prescription de la Conférence des Chefs d’Etat et de
Gouvernement des Etats membres de l’OHADA qui, réunie le 17 octobre
2013, avait « relevé la coexistence de deux référentiels comptables dans
l’espace géographique OHADA et instruit le Conseil des Ministres de
poursuivre la révision de l’Acte uniforme portant organisation et
harmonisation des comptabilités des entreprises pour en faire l’unique
référentiel en vigueur dans les Etats Parties ».
Moderne et en cohérence avec les autres Actes uniformes, le nouvel
AUDCIF se singularise, entre autres, par :

 la reconnaissance clairement exprimée de la spécificité du


système comptable des secteurs règlementés tout en réaffirmant
que ces secteurs restent soumis au droit comptable OHADA ;
 l’obligation faite aux entités inscrites à une bourse des valeurs ou
faisant appel public à l’épargne de produire, à l’intention des
marchés financiers et autres instances de réglementation
sectorielle, des états financiers en normes internationales
d’information financière (IFRS), en sus de leurs états financiers
individuels en normes SYSCOHADA ou selon le référentiel
comptable spécifique à leurs activités ;
 La consécration de dispositions transitoires, pour permettre un
passage efficient vers le nouveau référentiel.

II- Acte Uniforme Portant Droit Comptable

Nous avons tiré dans l’Acte Uniforme portant Droit Comptable quelques
articles pour conforter notre module.

Article 2
La comptabilité publiques, parapubliques, d’économie mixte, les
coopératives et, plus généralement, les entités produisant des biens et
des services marchands ou non marchands, dans la mesure où elles

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exercent, dans un but lucratif ou non, des activités économiques à titre
principal ou accessoire qui se fondent sur des actes répétitifs, à
l’exception de celles soumises aux règles de la comptabilité publique.

Article 3
La comptabilité doit satisfaire, dans le respect de la règle de
prudence, aux obligations de régularité, de sincérité et de
transparence inhérentes à la tenue, au contrôle, à la présentation et
à la communication des informations qu’elle a traitées.

Article 4
Pour garantir la fiabilité, la compréhension et la comparabilité des
informations, la comptabilité de chaque entité implique :

 le respect d’une terminologie et de principes directeurs communs à


l’ensemble des entreprises concernées des États-parties au traité
relatif à l’harmonisation du droit des affaires en Afrique ;
 la mise en œuvre de conventions, de méthodes et de procédures
normalisées éventuellement par secteurs professionnels ;
 une organisation répondant à tout moment aux exigences de
collecte, de tenue, de contrôle, de présentation et de
communication des informations comptables se rapportant aux
opérations de l’entreprise visées à l’article premier.

Article 5
La poursuite des objectifs assignés à la comptabilité pour la collecte, la
tenue, le contrôle, la présentation et la communication par les entités,
d’informations établies dans les mêmes conditions de fiabilité, de
compréhension et de comparabilité, est assurée par l’application
correcte d’un système comptable commun à tous les États-parties,
dénommé Système comptable OHADA et annexé au présent Acte
Uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des
entités.
Toutefois, les banques, les établissements financiers et les assurances
sont assujettis à des plans comptables spécifiques.

Article 06
Article 07
Article 08
Article 14
Article 17

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EN AUDIT ET CONTRLE DE GESTIONS 6
Article 18
Article 19
Article 29
Article 21
Article 22
Article 23
Article 27
Article 37

III- Etudes de quelques normes comptables


internationales

1- Les enjeux de l’harmonisation internationale

 
Élaborer un jeu unique de normes comptables de haute qualité,
compréhensible et applicables dans le monde entier, imposant la
fourniture dans les états financiers d’informations de haute qualité,
transparentes et comparables.
Promouvoir l’utilisation et l’application de ces normes, afin de favoriser la
convergence des normes nationales et internationales.

2- Les normes l’IASB:

- les normes spécifiques (IAS 2, 11, 12, 16, 17, 19, 20, 22, 23, 32, 35,
36, 37, 38, 39, 40)

- les normes métiers (IAS 26, 30, 41).  


Les normes cadres sont réparties en 4 sous-groupes :
- la norme cadre relative à la présentation (IAS 1)
 
les normes cadres relatives à la consolidation (IAS 27, 28, 31)

3- PRESENTATION DES NORMES INTERNATIONALES (voire feuilles


jointes)

4- APPLICATIONS SUR LES NORMES (voire feuilles jointes)

Article 37
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EN AUDIT ET CONTRLE DE GESTIONS 7
Du prix d’achat définitif net de remise, rabais, ristourne, de
l’escompte de règlement et de taxe récupérable ;
Des charges accessoires rattachables directement à l’opération
d’achat ;
Des frais d’acquisition notamment des droits d’enregistrement, les
honoraires, les commissions, les frais d’actes, après déduction de
la taxe récupérables ;
Des charges d’installation qui sont nécessaires par mettre le bien
en état d’utilisation ;
De l’estimation initiale des coûts relatif au démantèlement à
l’enlèvement de l’immobilisation et à la remise en état du site sur
lequel elle est située…

Le coût réel d’acquisition d’une marchandise, d’une matière première


ou d’un service es formé :

Du prix d’achat net de remise, rabais, ristourne et de taxe non


récupérable. Les escomptes de règlement sont des produits
financiers qui ne viennent pas en déduction du prix d’achat.
Des frais accessoires rattachables directement à l’opération
d’achat

Le coût réel de production d’une immobilisation ou d’un service est


formé :

Du coût d’acquisition des matières premières et fournitures


utilisées pour cette production ;
Des charges directes de production ;
Des charges indirectes de production dans la mesure ou elle
peuvent être rattachée à la production…

EXERCICE N°2 : APPLICATION SUR IAS 2 et 16


A- (IAS 16)
L’entité KONE a acquis le 02/01/2021 un bâtiment administratif de 250
000 000 FHT durée d’utilité 50 ans. Ce coût comprend en plus du
bâtiment, un ascenseur estimé à 30 000 000 FHT et les frais
d’aménagement évalués à 100 000 000 F HT.
TAF

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EN AUDIT ET CONTRLE DE GESTIONS 8
Passer l’écriture comptable nécessaire
B- ………………… (IAS 2)
L’entité KONE fabrique un produit P1 à l’aide d’une matière première M1.
Le 1er juin 2020, les stocks de début de M1 sont de 227 445 F pour 1
500 unités.
Le 02 juin 2020, la société KONE reçoit de la société SAWADOGO, son
fournisseur, une facture de 8 000 unités de matières premières M1 au
prix unitaire de 180 F.
Sont facturés en plus des droits de douane payés par la société
SAWADOGO lors de l’importation des matières premières, soit 20 000 F
des taxes non récupérables, soit 12 000 F des frais de transport et de
manutention soit 35 000 F, l’assurance transport 15 000 F et de la TVA
au taux de 18 %. Remise de 5 % sur les matières achetées et un
escompte de 1,5 %.
Pour la production de 2 000 unités de P1 effectuée le 30 juin 2020, il a
été utilisé 6 000 unités de M1.
TAF :
1- Présenter les écritures relatives aux factures fournisseurs.
2- Présenter la fiche de stock M1 (les sorties seront effectuées au
coût moyen pondéré, arrondir le CMUP à la centaine de franc).

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