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FICHE I - CONCEPTS ET MECANISMES DE BASE

Une entreprise est une entité juridique et économique qui met en œuvre des moyens humains,
matériels et financiers, pour réaliser un objectif : produire des biens ou des services en vue d’en
tirer un profit.

Piloter une entreprise consiste à faire des choix, à prendre des décisions dont le but de réaliser
des objectifs.

La plupart des décisions sont des décisions courantes qui engage l’entreprise sur le court-terme
(Ex : Décision du programme de fabrication des journaux, …).
D’autres décisions engagent l’entreprise sur le moyen terme et le long terme. Ce sont des
décisions stratégiques (Ex : Choix de des produits, prix, distribution, …)
L’ensemble de ces décisions constituent la gestion. Une gestion efficiente tient compte les
contraintes économiques et juridiques propres à l’environnement de l’entreprise.

Section 1 : Définition
Le PCG Malagasy 2005 définit la comptabilité come un système d’organisation de
l’information financière permettant de saisir, classer, évaluer, enregistrer des données de bases
chiffrés ou non, correspondant aux opérations des entités, et de présenter des états financiers
donnant une image fidèle de la situation financière, de la performance et des variations de la
situation financière de l’entité à la date de clôture des comptes.

Le PCG précise les entités astreintes à la tenue d’une comptabilité :


- Les entreprises soumises au code de commerce ;
- Les entreprises publiques, parapubliques ou d’économie mixte ;
- Les coopératives, associations, ONG ;
- Le plus généralement, les entités produisant des biens ou des services, marchands ou
non-marchand, dont la mesure où elles exercent des activités économiques qui se
fondent sur des actes répétitifs.

Section 2 : Caractéristiques qualitatives de l’information financière


L’information financière est obtenue à partir des pièces justificatives qui doivent être classées
par catégories d’opération. Ces pièces sont ensuite saisies et enregistrées dans les documents
ou registre comptable suivant des principes fondamentaux et des règles.
Cette information nécessaire à l’établissement des états financiers doit être complète et utile. A
cet effet, pour être valable, l’information doit avoir les caractéristiques suivantes :

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- L’information doit être intelligible : L’information doit être facilement compréhensible
par tout utilisateur ;
- L’information doit être pertinente : L’information peut influencer la décision
économique des utilisateurs en les aidant à évaluer les évènements passés, présents ou
futurs en confirmant ou en corrigeant les évènements passés ;
- L’information doit être fiable : L’information doit être exempte d’erreurs, d’omissions
et de préjugés significatifs ;
- L’information doit être comparable : Le respect de la permanence des méthodes permet
à son utilisateur de faire des comparaisons significatives dans le temps au sein de
l’entité, et dans l’espace au niveau national et international entre les entités ;

Section 3 : Conventions comptables de base


Les conventions comptables constituent des hypothèses fondamentales sur l’environnement
économique et social et sur l’utilisation de l’information comptable et financière et sur
lesquelles repose la formulation des principes comptables. Le PCG 2005 quatre conventions
comptables de base :
- Convention de l’entité : L’entité est considérée comme étant un ensemble autonome,
distinct de ses propriétaires, associés ou actionnaires. La comptabilité d’une entité
repose sur une nette séparation entre son patrimoine et celui des personnes physiques
ou morales qui la dirigent ou qui ont contribué à sa constitution et à son développement.
- Convention de l’unité monétaire : La nécessité d’une unité de mesure unique pour
enregistrer les transactions et évènements susceptibles d’être quantifiés monétairement
sont comptabilisés. Cependant, les informations non quantifiables mais pouvant avoir
une incidence financière, doivent également être mentionnées dans les états financiers.
- Comptabilité d’exercice : Les effets des transactions et autres événements sont
comptabilisés sur la base des droits constatés, c’est-à-dire à la date de survenance de ces
transactions ou événements, et non quand interviennent les flux monétaires
correspondants.
- Continuité d’exploitation : Les états financiers sont établis sur une base de continuité
d’exploitation, c’est-à-dire en présumant que l’entité poursuivra ses activités dans un
avenir prévisible, à moins que des évènements ou des décisions survenues avant la date
de publication des comptes rendent probable dans un avenir proche la liquidation ou la
cessation totale ou partielle d’activité. Lorsque les états financiers ne sont pas établis
sur cette base, les incertitudes, quant à la continuité d’exploitation, doivent être

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indiquées et justifiées, et la base sur laquelle ils ont été arrêtés, doit être précisée. Ainsi,
la continuité d’exploitation est toujours présumée.

Section 4 : Principes comptables fondamentaux


Le PCG 2005 a défini huit principes comptables fondamentaux :
- Principe d’indépendance : Le résultat de chaque exercice est indépendant de celui qui
le précède, de celui qui le suit. Pour sa détermination, il convient donc de lui imputer
les transactions et les événements qui lui sont propres, et ceux-là seulement. L’exercice
comptable a normalement une durée de douze mois.
- Principe d’importance relative (seuil de signification) : Les états financiers doivent
mettre en évidence toute information significative, c’est-à-dire toute information
pouvant avoir une influence sur le jugement que les utilisateurs de l’information porter
sur l’entité. Les montants non significatifs sont regroupés avec des montants
correspondant à des éléments de nature ou de fonction similaire. Les normes comptables
ne sont pas censées s’appliquer aux éléments sans importance significative.
- Principe de prudence : La prudence est l’appréciation raisonnable des faits, dans des
conditions d’incertitudes afin d’éviter le risque de transfert, sur l’avenir, d’incertitudes
présentes, susceptibles de grever le patrimoine ou le résultat de l’entité. Les produits ne
doivent pas être surévalués et les passifs et charges ne doivent pas être sous-évalués.
- Principe de permanence des méthodes : Les règles et procédures relatives à
l’évaluation des éléments et à la présentation des informations doivent être identiques
d’un exercice à l’autre.
- Principe du coût historique : Sous réserve de dispositions particulières, les éléments
d’actifs, de passifs, de charges et de produits sont enregistrés en comptabilité et
présentés dans les états financiers au coût historique, c’est-à-dire sur la base de leur
valeur à la date de leur constatation, sans tenir compte des effets de variation de prix ou
d’évolution du pouvoir d’achat de la monnaie.
- Principe d’intangibilité du bilan d’ouverture : Le bilan d’ouverture d’un exercice
doit correspondre au bilan de clôture de l’exercice précédent. Toutefois, les corrections
d’erreurs ainsi que l’impact des changements de méthode comptable sont comptabilisés
en capitaux propres d’ouvertures. Cependant, les données comparatives doivent être
retraitées pour assurer la comparabilité entre l’exercice précédent et l’exercice concerné.
- Principe de prééminence de la réalité sur l’apparence (substance over form) : Les
opérations doivent être enregistrées en comptabilité et présentées dans les états

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financiers, conformément à leur nature et à leur réalité financière et économique, sans
s’en tenir uniquement à leur apparence juridique.
- Principe de non-compensation : La compensation, entre éléments d’actif et éléments
de passif au bilan ou entre éléments de charges et éléments de produits dans le compte
de résultat, n’est pas autorisée, sauf dans le cas où elle imposée ou prévue par la
réglementation comptable.

Section 5 : Objectifs de la comptabilité


La comptabilité répond ainsi aux finalités principales suivantes :
- Elle mesure la richesse créée par l’entité
- Elle peut être utilisée comme un moyen de preuve dans la vie des affaires
- Elle fournit un outils d’aide à la prise de décision, mais aussi permet de mesurer et
d’analyser les résultats de ces décisions
- Elle fournit une base pour la synthèse et la provision macroéconomique
- Elle remplit implicitement une fonction de régulation sociale car les acteurs
économiques croient fortement en la capacité des chiffres à représenter le réel

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FICHE II - LES FLUX ECONOMIQUES A L’ORIGINE DES
OPERATIONS COMPTABLES

Section 1 : Définition
Les flux sont des mouvements des valeurs homogènes effectués par une entité
- Soit avec d’autres entités ou d’autres agents économiques : ce sont des flux externes
- Soit à l’intérieur de l’entreprise elle-même : ce sont des flux internes
Exemple : Mouvement de marchandises, mouvement de services, mouvement de monnaie, …

Section 2 : Caractéristiques des flux


Un flux se caractérise par :
- Son origine ou point de départ : c’est l’origine d’une ressource « R »
- Sa destination ou point d’arrivée : c’est l’emploi d’une ressource « E »
- Son montant : c’est-à-dire la valeur exprimée en unité monétaire

Section 3 : Analyse des flux comptables


La comptabilité a pour tâche d’analyser et d’enregistrer les différents flux d’une entité. Ces flux
dégagés par l’activité de l’entité sont mesurés en unité monétaire et analysés en flux réel et en
flux monétaire ou flux financier.

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3.1. Flux externes

Salaire
Salariés

Travail

Règlement
Fournisseurs
Ventes

Règlement
Prêts Clients
Banques ENTITE
Remboursement Ventes

Services publics
Etat

Impôts, taxes

Apports Dividendes
Propriétaires

Le graphique ci-dessus montre l’existence de deux mouvements


- Les mouvements des biens et services
- Les mouvements des monnaies et ou des moyens de paiement
Les mouvements des biens sont constatés par les flux réels et ceux de la monnaie ou des moyens
de paiement par les flux monétaires ou flux financiers. On peut dire que les flux réels portent
sur les biens et services achetés ou vendus par l’entité, tandis que les flux monétaires sont les
contreparties des flux réels.
On peut analyser les flux réels en :
- Flux réels de sortie
- Flux réels d’entrée
On peut également analyser les flux monétaires en :
- Flux monétaire de sortie
- Flux monétaire d’entrée

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Exemple 1 : L’entreprise MORA vend en espèce 1 000 000 Ar de marchandises à son client
JAO
Exemple 2 : Au 30 novembre 2019, l’entreprise MEVASOA règle en espèces son personnel pour
un montant de 30 000 Ar

Toute opération économique réalisée par une entité avec des agents extérieurs donne lieu à la
création de deux flux externes de sens contraire mais de même valeur. Il en résulte que pour
chaque opération réalisée par une entité, on constate l’égalité :

TOTAL DES RESSOURCES = TOTAL DES EMPLOIS

3.2. Flux internes


Les flux internes ne concernent qu’un agent économique. Il n’intéresse donc que l’entité elle-
même. Les opérations internes ne se matérialisent pas par un échange, elles se traduisent par un
flux unique, c’est-à-dire sans contrepartie.

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FICHE III - ETATS FINANCIERS

Section 1 : Introduction

L’objet des états financiers est de fournir des informations sur la situation financière de
l’entreprise (BILAN), la performance (COMPTE DE RESULTAT) et les variations de la
situation financière (TABEAU DES FLUX DE TRESORERIE) d’une entreprise qui soient
utiles à un large éventail d’utilisateurs pour prendre des décisions économiques.

On peut citer comme utilisateurs internes de ces informations :


- Les dirigeants
- Les organes d’administration
Et comme utilisateurs externes :
- Les fournisseurs de capitaux (associés, actionnaires)
- L’administration et les autres institutions dotées de pouvoir de réglementation et de
contrôle (autorités fiscales, statistiques nationales, …)
- Les autres partenaires de l’entreprises (les assureurs, les salariés, les fournisseurs, les
clients, …)
- Les autres groupes d’intérêts, y compris le public de façon générale.

Section 2 : Contenu

Le PCG 2005 prévoit cinq états financiers (le jeu complet) :


- Le bilan
- Le compte de résultat
- Le tableau de variation des capitaux propres
- Le tableau des flux de trésorerie
- L’Annexe

Les états financiers sont arrêtés sous la responsabilité des dirigeants de l’entité une fois par an
et émis dans un délai maximum de six mois suivant la date de clôture de l’exercice.
Chacun des documents composant les états financiers doit être clairement identifié et les
informations suivantes doivent être mentionnées de façon précise :
- Dénomination sociale et nom commercial de l’entité présentant les états financiers
- Date de clôture
- Monnaie de présentation

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D’autres informations permettant d’identifier l’entité doivent également être mentionnées :
- Adresse du siège social, forme juridique, lieu d’activité et pays d’immatriculation
- Principales activités et nature des opérations effectuées
- Nom de la société mère et éventuellement dénomination du groupe auquel est rattachée
l’entité

Les états financiers sont présentés dans la monnaie nationale.


Les états financiers fournissent les informations permettant d’effectuer des comparaisons avec
l’exercice précédent. Ainsi :
- Chacun des postes de bilan, compte de résultat et tableau des flux de trésorerie comporte
l’indication du montant relatif au poste correspondant de l’exercice précédent
- L’annexe comporte des informations comparatives sous forme narrative, descriptive et
chiffrée

Lorsque, par suite d’un changement de méthode d’évaluation ou de présentation, un des postes
chiffrés d’un état financier n’est pas comparable à celui de l’exercice précédent, il est nécessaire
d’adapter les montants de l’exercice précédent afin de rendre la comparaison possible.

L’absence de comparabilité (du fait d’une durée d’exercice différente ou pour toute autre
raison), le reclassement ou les modifications apportées aux informations chiffrées de l’exercice
précédent pour les rendre comparables sont expliqués dans l’annexe.

Les entités amenées à publier les états financiers intermédiaires sont tenues de respecter pour
l’établissement de ces états la même présentation éventuellement sous forme abrégée, le même
contenu et les mêmes méthodes comptables que ceux prévus pour les états financiers de fin
d’exercice.

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FICHE IV – BILAN

Section 1 : Définition
Le bilan est un état récapitulatif des actifs, des passifs et des capitaux propres de l’entité à la
date de clôture des comptes, autrement dit, l’objet du bilan c’est d’exposer succinctement la
situation financière d’une entreprise à une date précise.
Le bilan doit séparer les montants à recouvrir ou à régler dans les douze mois et au-delà des
douze mois.

Section 2 : Nouveau concept


Actuellement, la comptabilité veut faire montrer l’aspect économique des opérations réalisées
par les entreprises plutôt que de les raconter et les résumer tout simplement.
L’application de ce nouveau point de vue au niveau du bilan est la suivante :
- Le passif du bilan sert à placer et résumer les différentes origines des ressources que
l’entreprise va utiliser et l’on y parle de :
. Passif courant, c’est-à-dire des ressources fréquentes puisque c’est lié à l’exploitation
ou à la poursuite des activités normales.
. Passif non courant qui se définit comme étant des ressources obtenues mais d’une
façon fréquente.
- L’actif est fait pour placer et résumer l’utilisation des ressources qu’on a donné à
l’entreprise.
Ainsi on y trouve :
. L’actif courant où l’on met l’utilisation fréquente des ressources qu’on a octroyé à
l’entreprise.
. L’actif non courant où l’on trouve l’emploi peu fréquent des ressources mises à la
disposition de l’entité.

Il est vrai qu’on mise beaucoup plus maintenant sur l’aspect économique de la comptabilité
mais derrière tout cela, quoique seulement en deuxième position, on retrouve toujours la notion
de bien et de dette lorsqu’on parle de bilan.

2.1. ACTIF du bilan


Les actifs représentent les ressources contrôlées par l’entité du fait d’événements passés et dont
elle attend des avantages économiques dans un future immédiat (inférieur à 12 mois) ou
lointain, durable (supérieur à 12 mois).

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2.1.1. Actif non courant
L’actif non courant comprend les éléments d’actif :
- Destinés à être utilisés d’une manière continuelle pour les besoins des activités de
l’entité (telles que les immobilisations incorporelles ou corporelles).
- Qui sont détenus à des fins de placement à long terme (immobilisations financières).
- Que l’entité n’a pas l’intention ou n’a pas la possibilité de réaliser dans les douze mois
suivant la date de clôture de son exercice.

L’actif non-courant est ventilé en :


- Ecart d’acquisition (ou goodwill)
- Immobilisations incorporelles (qui n’ont pas d’existence physique tel que le Brevet
d’invention, …)
- Immobilisations corporelles (qui ont une existence physique telles que les constructions,
les voitures, les chaises, …)
- Immobilisations en cours (concernent les immobilisations CORPORELLES et
INCORPORELLES qui sont en cours de réalisation, donc qui ne sont pas encore
arrivées au stade final de finition)
- Immobilisations financières (qui sont des droits à caractère financier que l’entreprise
possède pour une durée plus ou moins longue telles que le titre de participation, dépôt
et cautionnement versés, …)
Finalement, l’actif non courant n’est autre que ce qu’on avait appelé « actif immobilisé ».

2.1.2. Actif courant


L’actif courant comprend les éléments d’actif :
- Que l’entité s’attend à pouvoir réaliser (vendre ou consommer) dans le cadre du cycle
d’exploitation normal (marchandises, fournitures de bureau, …)
- Qui sont détenus essentiellement à des fins de transactions ou pour une durée courte et
que l’entité s’attend à réaliser dans les douze mois (exemple : Valeurs Mobilières de
Placement)
- Qui constituent de la trésorerie ou équivalents de trésorerie (exemple : Les Avoirs en
banque, …)
L’actif courant est donc composé de :
- Stock et en cours (Stocks de matières premières, de marchandises, …)
- Créances et emplois assimilés :

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. Créances et autres débiteurs (créances sur des opérations liées au cycle d’exploitation :
créance sur le client, Etat, personnel, …)
. Impôts différés (différés actifs : Impôt sur le bénéfice recouvrable au cours d’exercices
futures)
Autres créances et assimilés (Créances sur des transactions hors cycle d’exploitation
normale comme les charges constatées d’avances, …)
- Trésorerie et équivalents de trésorerie
. Trésorerie (Fonds en caisse, dépôts à vue)
. Equivalents de trésorerie (Placement à court terme des liquides facilement convertibles
en liquidités et soumis à un risque négligeable de changement de valeur : Bon de Trésor,
prêt à court terme, …)

NB : Le cycle d’exploitation est la période s’écoulant entre l’acquisition des matières


premières ou des marchandises, entrant dans le processus d’exploitation et leur
réalisation sous forme de trésorerie.
L’actif courant est représenté par des BIENS non seulement liés au cycle d’exploitation
mais également censés détenus pour une durée courte (inférieure ou égale à 12 mois).

2.2. PASSIF du bilan


Les passifs constituent des obligations actuelles de l’entité résultant d’événements
passés dont l’extinction devrait se traduire pour l’entité par une sortie de ressources.
Le règlement de dettes représente l’abandon d’avantages économiques futurs pour
satisfaire à des obligations actuelles.
D’une façon plus simple, les passifs ne sont autres que les DETTES

2.2.1. Passif courant


Le passif courant comprend les éléments de passif :
- Que l’entité s’attend à éteindre généralement dans le cadre de son cycle d’exploitation
normale OU
- Dont le règlement doit intervenir dans les douze mois suivant la date de clôture de son
exercice.
On peut citer comme passif courant les éléments suivants :
- Dettes à court terme – Partie court terme de dettes à long terme
. Emprunt à court terme

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. Partie à moins d’un an des emprunts à long terme, …
- Fournisseurs et comptes rattachés (Dettes à payer suite aux transactions liées au cycle
d’exploitation)
- Provisions et produits constatés d’avance – passifs courants
- Autres dettes (Dettes à payer envers les fournisseurs d’immobilisations d’ici moins d’un
an, …)
- Compte de trésorerie (découverts bancaires)

2.2.2. Passif non courant


Le passif non courant comprend tous les éléments qui ne constituent pas des passifs courants
ou qui ne sont pas exigibles à court terme à savoir :
- Produits différés : Subventions d’investissement, …
- Impôts différés (Impôts différés passifs qui sont des impôts sur le bénéfice payable au
cours de exercices futurs)
- Emprunts et dettes financières (Exemple : les emprunts à long terme, partie à plus d’un
an, …)
- Provisions et produits constatés d’avances
NB : Les emprunts à long terme doivent être classés en passifs non courants même si leur
règlement doit intervenir dans les douze mois suivant la date de clôture de l’exercice si les
conditions suivantes sont simultanément remplies :
- Leur échéance initiale était fixée à plus de douze mois
- L’entité a l’intention de refinancer l’obligation sur le long terme
- Et cette intention est confirmée par un accord de refinancement ou de rééchelonnement
des paiements finalisé avant l’approbation des états financiers.

2.2.3. Capitaux propres


Les capitaux propres appelés également actifs nets ou fonds propres ou capital financier
correspondent à l’intérêt résiduel dans les actifs après déduction des passifs d’une entreprise.
Capitaux propres = (Actif non courant + actif courant) – (Passif non courant + passif courant).
Il s’agit donc des ressources propres à l’entreprise :
- Capital
- Prime et réserve
- Ecarts de réévaluation
- Résultat net
- Report à nouveau

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- Ecart d’équivalence, …

a. Le compte « Capital individuel » et « Compte de l’exploitant d’une entreprise


individuelle »
Le compte « Capital individuel » sert à comptabiliser :
- Les apports et les retraits permanents effectués par LE propriétaire au début ou en cours
d’activité.
- Le résultat de l’exercice précédent (bénéfice ou perte)
- Le solde du compte « Compte de l’exploitant » à l’ouverture de l’exercice suivant.
Le compte « Compte de l’exploitant » enregistre :
- Les apports et les retraits temporaires effectués par LE propriétaire tout au long de
l’exercice.
- Les retraits qui représentent la rémunération « NORMALE » attachée au travail du
propriétaire au cours de l’exercice.

b. Le compte « Capital social »


Le compte « Capital social » est utilisé par les entreprises sociétaires. Il comptabilise la valeur
nominale des actions ou des parts sociales et son évolution au cours de la vie de la société
(augmentation ou diminution) suivant les décisions des organes compétents.
Section 3 : Equation comptable fondamentale
Dans un bilan, l’actif doit être égal aux capitaux propres augmentés des dettes.
En effet, les ressources sont faites pour être employées. Or, dans une entreprise, les ressources
proviennent du propriétaire (capitaux propres) et des tiers (dettes) pour être employées (actif).
Les dettes ici, remplacent les passifs non courants et les passifs courants.

EMPLOIS = RESSOURCES
ACTIF = CAPITAUX PROPRES + DETTES

Si :
A = Actif
Cp = Capitaux propres
D = Dettes

Equation fondamentale : A = Cp + D

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FICHE V – COMPTE

Section 1 : Introduction
On a remarqué qu’à chaque opération, le bilan d’une entreprise change. On sait également
qu’une entreprise effectue plusieurs opérations rien que dans une journée, et on ne va pas
s’amuser à établir un bilan après chaque opération, ce qui rend très pénible le travail des
comptables.
Ainsi, pour éviter cette lourdeur, on a introduit la notion de « COMPTE ».

Section 2 : Définition
C’est un tableau qui sert à enregistrer tous les mouvements (augmentation ou diminution) qui
se rapportent à un élément déterminé d’un état financier au fur et à mesure qu’ils se
reproduisent.

Exemple : Tous les mouvements d’espèces (encaissements et décaissements) sont enregistrés


dans le compte « CAISSE ».

Section 3 : Présentation
L’en-tête du compte est composé :
- Du numéro de compte,
- Du nom de compte

Un compte comporte également :


- Le débit (à gauche)
- Le crédit (à droite)

Toutefois, il est à noter que le bilan est aussi un compte, mais parmi tous les comptes, le compte
du bilan est le seul qui ait ses particularités. En effet, au lieu de parler de débit, on y parle
d’actif ; au lieu de crédit, on l’appelle passif.

Ainsi donc, comme dans un bilan, les emplois s’enregistrent dans la partie gauche ou au débit
d’un compte, et les ressources dans la partie droite ou au crédit.

Exemple : Apport du propriétaire : 10 000 000 d’ariary déposé en banque.


Ressources : Créditer le compte « Capital »
Emplois : Débiter le compte « Banque »

On présente généralement le compte sous trois formes différentes à savoir :

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2.1. Le compte en T

Débit N° ………. Caisse Crédit

2.2. Le compte normalisé


N° ………. Caisse
DEBIT CREDIT
DATE LIBELLE MONTANT DATE LIBELLE MONTANT

NB :
- Le compte normalisé est la présentation pratique d’un compte
- On doit y mettre la date de l’opération dans l’ordre chronologique.
Quant au libellé, il sert à expliquer brièvement l’objet de l’opération (tout en mentionnant le
document qui le justifie).

2.3. Compte normalisé simplifié


C’est le mariage du compte en T et du compte normalisé
MONTANT
DATE LIBELLE
DEBIT CREDIT

*** Remarques
- Tous les comptes d’actif ont normalement un solde débiteur.
Le fait, pour une entreprise de posséder des biens entraine que les augmentations (ou les débits)
portées dans ces comptes sont plus élevées que les diminutions.
- Tous les comptes du passif ont normalement un solde créditeur.
Certains comptes du passif peuvent avoir un solde débiteur.

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FICHE VI - PLAN COMPTABLE
Le plan comptable est un tout qui renferme non seulement le plan de comptes tel qu’on a
l’habitude de le définir, mais également l’organisation e la comptabilité et les règles de
comptabilisation des opérations.

Section 1 : Organisation et contrôle


Dans le respect du principe de prudence, la comptabilité doit satisfaire aux obligations de
régularité, de sincérité et de transparence inhérentes à la tenue, au contrôle, à la présentation et
à la communication des informations qu’elle traite.
La comptabilité et les états financiers sont tenus en monnaie nationale. La monnaie utilisée doit
être mentionnée sur tous les états financiers.
L’entité détermine sous sa responsabilité les procédures nécessaires à la mise en place d’une
organisation comptable permettant un contrôle à la fois interne et externe. Une documentation
décrivant les procédures et l’organisation comptable est établie si nécessaire en vue de
permettre la compréhension et le contrôle du système de traitement de l’information comptable.
Les actifs et les passifs des entités soumises au présent PCG doivent faire l’objet au moins une
fois par an d’inventaires en nature, en quantité et en valeur, sur la base de contrôle physiques et
de recensement de pièces justificatives.
Ces inventaires doivent être organisés par les responsables de l’entité en vue d’élaborer des
états financiers qui reflètent une situation réelle de ces actifs et passifs.

Section 2 : Intangibilité des enregistrements


Les écritures comptables sont passées selon le système dit « en partie double » : chaque écriture
affecte au moins deux comptes, l’un étant débité et l’autre crédité.
Tout enregistrement comptable précise l’origine, le contenu et l’imputation de chaque donnée,
ainsi que la référence de la pièce justificative qui l’appui.
Toutes les écritures comptables doivent être appuyées par une pièce justificative. Les pièces
justificatives doivent être référencées de manière à pouvoir être retrouvées facilement et reliées
à chacune des écritures comptables.

Section 3 : Justification et conservation des documents comptables


Les pièces justificatives sont datées et établies sur papier ou sur un support assurant la fiabilité,
la conservation et la restitution éventuelle sur papier de leur contenu. Les opérations de même

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nature, réalisées en un même lieu et au cours d’une même journée, peuvent être récapitulées sur
une pièce justificative unique.
Les livres comptables ou les documents qui en tiennent lieu ainsi que les pièces justificatives
sont conservées selon les durées définies par la législation nationale (10 ans à Madagascar).

Section 4 : Plan de comptes


Chaque entité établit au moins un plan de compte qui doit être adapté à sa structure, son activité,
et ses besoins en information de gestion. Le compte est la plus petite unité retenue pour le
classement et l’enregistrement des mouvements comptables.
Les comptes sont regroupés en catégorie homogènes appelées classe. Il existe deux catégories
de la classe de comptes :

A. Les classes de comptes de situation qui sont réparties dans les cinq premières classes à
savoir :
- Classe 1 : Comptes des capitaux
- Classe 2 : Comptes d’immobilisations
- Classe 3 : Comptes de stocks et en cours
- Classe 4 : Comptes de tiers
- Classe 5 : Comptes d’instruments de trésorerie et assimilés
B. Les classes de comptes de gestion qui comportent :
- Classe 6 : Comptes de charges
- Classe 7 : Comptes de produits

Chaque classe est subdivisée en comptes qui sont identifiés par des numéros à trois chiffres ou
plus, dans le cadre d’une codification décimale.
Chaque classe est représentée par le premier chiffre.
Dans la classe, les comptes à deux chiffres sont des comptes principaux
On peut subdiviser les comptes principaux en comptes divisionnaires à trois chiffres puis en
sous comptes s’ils sont en plus de trois chiffres.

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FICHE VII – COMPTE DE RESULTAT

Section 1 : Analyse du compte de résultat


Globalement, un résultat s’obtient en comparant le prix de vente et le prix auquel on a acheté
la chose vendue.

Prix de vente 10 000 Prix de vente 8 000


Prix d’achat 8 000 Prix d’achat 9 000

Résultat Bénéficiaire 2 000 Résultat Déficitaire (1 000)

En comptabilité, pour calculer un résultat, il est nécessaire de déterminer les sommes reçues ou
à recevoir au titre de l’exercice et les coûts qui s’y apportent.

Section 2 : Produits et charges


Dans notre discipline, les sommes reçues ou à recevoir après avoir fait un travail POSITIF
(parce qu’il va y avoir une entrée d’argent ou encaissement) au titre de l’exercice sont appelés :
PRODUITS et les coûts qui s’y rapportent directement ou indirectement : CHARGES.
Le résultat bénéficiaire est l’excédent du total des produits d’un exercice sur le total des
charges : le contraire est appelé résultat déficitaire.

2.1. Analyse des produits


Les produits sont des accroissements d’avantages économiques au cours de l’exercice sous
forme d’entrées, d’augmentation d’actifs ou de diminution de passifs et qui ont simultanément
pour effet l’augmentation des capitaux propres autrement que par des augmentations provenant
des apports des propriétaires aux capitaux propres.

Exemple : La vente de marchandises (contre espèces) est un PRODUIT

ANALYSE DE L’OPERATION
Si au départ, l’équation comptable est A = Cp + D, la vente contre espèces qu’on vient de faire,
entraine une augmentation d’espèces en « CAISSE », autrement dit le total de l’actif va
augmenter.
Pour garder l’égalité de l’équation, il faut également augmenter le total du passif du bilan qui
est composé de Cp + D

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Or, on sait qu’une vente n’amène pas une augmentation des dettes. Forcément, ce sont les
capitaux propres qu’on doit augmenter. Dans ce cas, on dit que l’opération en question
représente un produit.

2.2. Analyse des charges


Les charges sont des diminutions d’avantages économiques au cours de l’exercice sous forme
de consommation, de sorties, de diminutions d’actifs ou d’augmentations de passifs ayant
simultanément pour effet la diminution des capitaux propres autrement que par des distributions
aux propriétaires d’une partie des capitaux.
Une charge a pour effet de diminuer les capitaux propres de l’équation comptable fondamentale.

Exemple : Le paiement d’un loyer par chèque est une CHARGE.

ANALYSE DE L’OPERATION
En payant le loyer par chèque, le dépôt en « BANQUE » va diminuer, ce qui implique une
diminution du total de l’actif du bilan. Pour respecter l’égalité de l’équation fondamentale, il
faut logiquement diminuer le total du passif du bilan. Le fait de payer le loyer ne diminue pas
les dettes de l’entreprise, ce qui fait que forcément on ampute les capitaux propres.
D’après cet exemple, on est en présence d’une charge.

REMARQUE
. Il ne faut pas confondre les comptes de charges qu’on peut assimiler à un travail NEGATIF
(parce qu’elle entrainera, si ce n’est pas dans l’immédiat, ce sera plus tard, une sortie d’argent
ou décaissement) et les comptes des dettes résultant de ces charges, ainsi que les comptes de
produits et les comptes de créances résultant de ces produits.

. Il importe également de ne pas confondre « RETRAIT » et charges, même si les retraits


entrainent la diminution (temporaire) des capitaux propres.

Section 3 : Particularités de la charge d’amortissement


Lors de l’achat d’une immobilisation (Ex : Bâtiment), l’actif de l’entreprise va augmenter. En
comptabilité, au fil des ans, la valeur de cette immobilisation va diminuer à cause de l’usage
qu’on en a fait.
A chaque année, il faut constater un amoindrissement de valeur de cette immobilisation. Le
total de l’actif du bilan se trouve alors diminuer.
Cette diminution est considérée comme étant une charge à titre « DOTATIONS AUX
AMORTISSEMENT » sur l’élément d’actif en question.

20
Section 4 : Fonctionnement des comptes de produits et de charges
4.1. Comptes de produits
Comme les produits entrainent une augmentation des capitaux propres et que l’augmentation
des capitaux propres s’inscrit au crédit, les produits s’enregistrent au crédit de leurs comptes.
On peut également dire que les produits constituent des ressources, et que l’enregistrement des
ressources se fait au crédit de leurs comptes.
Les comptes de PRODUITS sont normalement à SOLDE CREDITEUR.

4.2. Comptes de charges


Comme les charges amputent les capitaux propres et que la diminution des capitaux propres
s’inscrit au débit, les charges s’enregistrent au débit de leurs comptes.
Autrement dit, les charges sont des emplois, et comme les emplois s’enregistrent au débit, donc
les charges s’enregistrent au débit de leurs comptes.
Les comptes de CHARGES accusent généralement un SOLDE DEBITEUR.

Section 5 : Principaux comptes de produits et de charges autres que les achats


et les ventes
D’après le PCG 2005, on distingue suivant leur nature économique :
- Les produits et les charges d’exploitation qui sont des opérations découlant de l’activité
normale de l’entreprise.
- Les produits et les charges financiers découlant des opérations financières.
- Les produits et les charges extraordinaires issus des opérations à caractère non habituel
et dont on ne s’attend pas à ce qu’elles se reproduisent de manière fréquente ou
régulière.
Ces éléments résultent des circonstances exceptionnelles et correspondent à des cas de force
majeure comme par exemple une expropriation ou une catastrophe naturelle imprévisible.

Section 6 : Codification
Les charges et les produits sont classés par nature au sein des classes 6 et 7 en distinguant :
NATURE CHARGES PRODUITS
Activités d’exploitation 60 – 61 – 62 – 63 – 64 – 65 – 70 – 71 – 72 – 74 – 75 – 781 –
681 – 685 785
Activités financières 66 – 686 76 – 786
Activités extraordinaires 67 77
Impôts sur les bénéfices 69

21
FICHE VIII - ACHATS ET VENTES
Toute opération d’achat et de vente est soumise aux règles régissant la « Notion de Transfert de
Propriété » du droit commercial. Autrement dit, le fait générateur de comptabilisation des
achats et des ventes est constitué par le transfert de propriété.
Théoriquement, il y a transfert de propriété dès qu’il y a accord entre le vendeur et l’acheteur
sur la chose et le prix. Selon les règles généralement admises, le transfert de propriété se réalise
à la facturation et/ou à la livraison pour les biens, et à la réalisation pour les services.

Section 1 : Codification
1.1.Codification des achats
Les achats consommés sont comptabilisés dans les subdivisions du compte 60. Ils sont classés
par nature et comprennent :
- Les ACHATS STOCKES : Compte 601, 602 et 607
Ces comptes d’achats stockés doivent avoir des comptes de stocks correspondants : Compte 31,
32 et 37
- La VARIATION DE STOCKS « 603 » sert à régulariser les achats stockés
- Les ACHATS NON STOCKES : Soit en raison de leur nature, soit parce que leur
importance ne justifie pas un suivi en compte de stock : « Compte 606 »
- Les ACHATS D’ETUDES ET DE PRESTATIONS DE SERVICES ainsi que les
ACHATS DE MATERIELS, EQUIPEMENTS ET TRAVAUX s’agissent de sous-
traitance industrielle incorporée dans le coût direct de production de biens et services.
1.2.Codification des ventes
Les subdivisions du compte 70 détaillent les ventes selon la nature de l’activité :
A. Entreprise industrielle
- Compte 701 : Ventes de produits finis
- Compte 702 : Ventes de produits intermédiaires
- Compte 703 : Ventes de produits résiduels
B. Entreprise de travaux
- Compte 704 : Ventes de travaux
C. Entreprise de services
- Compte 706 : Ventes de prestations de services
D. Entreprise commerciale
- Compte 707 : Ventes de marchandises

22
- Compte 708 : Produits des activités annexes

Section 2 : Comptabilisation
Les achats sont comptabilisés Hors TVA déductible. Si la TVA n’est pas déductible ou si la
TVA ne figure pas distinctement dans la facture, l’achat est comptabilisé TVA comprise (TTC :
Toute Taxe Comprise).
Quant aux ventes, elles sont comptabilisées Hors TVA collectée. Si la TVA n’est pas
mentionnée clairement sur la facture, la vente sera enregistrée TVA comprise.

2.1. Emission et réception des factures initiales


Facture n°72 payé en espèces/par chèque/à crédit, émise par un grossiste le 05/01/N
Marchandises --------------------------------------- 100 000
TVA 20% ------------------------------------------- 20 000
NET A PAYER ------------------------------------ 120 000

- Règlement au comptant en espèces

ACHETEUR
05/01/N

607 Achat de marchandises 100 000


4456 Etat, TVA déductible 20 000

53 Caisse 120 000


Facture n°72

VENDEUR
05/01/N

53 Caisse 120 000

707 Vente de marchandises 100 000


4457 Etat, TVA collectée 20 000
Facture n°72

23
- Règlement au comptant par chèque
ACHETEUR
-
05/01/N

607 Achat de marchandises 100 000


4456 Etat, TVA déductible 20 000

512 Banque 120 000


Facture n°72

VENDEUR
-
05/01/N

512 Banque 120 000

707 Vente de marchandises 100 000


4457 Etat, TVA collectée 20 000
Facture n°72

- Règlement à terme (à crédit)


ACHETEUR
-
05/01/N

607 Achat de marchandises 100 000


4456 Etat, TVA déductible 20 000

401 Fournisseur de biens et services 120 000


Facture n°72

24
VENDEUR
-
05/01/N

411 Client 120 000

707 Vente de marchandises 100 000


4457 Etat, TVA collectée 20 000
Facture n°72

2.2. Réduction sur facture


Selon la notion de JUSTE VALEUR, les achats et les ventes sont comptabilisés au NET
COMMERCIAL, c’est-à-dire au prix BRUT diminué des réductions commerciales figurant sur
les factures initiales si la transaction est à crédit SINON au NET FINANCIER c’est-à-dire au
NET COMMERCIAL diminué de l’escompte de règlement qui est calculé uniquement sur
l’objet principal si la transaction en a bénéficié.
Il est à noter que selon les règles comptables, le net financier est un élément avant le calcul de
la TVA.
On entend par réduction commerciale :
- Les rabais qui sont des réductions liées à la qualité ;
- Les remises qui sont des réductions liées généralement à la qualité, mais on peut aussi
les accorder en raison d’autres circonstances économiques (solde, prix promotionnel,
…) ;
- Les ristournes qui sont des réductions liées à la fidélité du client ;
Il existe un autre type de réduction appelé « escompte de règlement » qui est une réduction
financière. L’escompte de règlement est une réduction qu’on accorde au client pour l’inciter à
payer dans le meilleur délai.
L’annotation (2/10, n/30) signifie que si le client paie dans les 10 jours au plus tard après la date
de la facturation, il bénéficiera d’un escompte de règlement de 2%. Si le règlement s’effectue
du 11ème jour au 30ème jour, le client paiera le net à payer, autrement dit le montant total de la
facture.

25
Exemple
Au 31/03/20N, on trouve dans la facture n°127 envoyé à un détaillant les éléments suivants :
Pâtes à papier --------------------------------------- 2 000 000
TVA 20%
Remise 5%
Rabais 2%
Escompte (condition 1/20, n/60)
On demande de :
- Présenter la facture n°27 (d’une manière simplifiée)
- Passer les écritures au journal

Facture simplifiée
Pâtes à papier --------------------------------------- 2 000 000 Prix brut
Rabais (2 000 000 * 2%) -------------------------- (40 000)
1 960 000
Réduction commerciale
Remise (1 960 000 * 5%) ------------------------- (98 000)
1 862 000 NET COMMERCIAL
TVA (1 862 000 * 20%) -------------------------- 372 400
2 234 400 Net à payer

Escompte (2 234 400 * 1%) ---------------------- (22 344) Réduction financière


2 212 056

Comptabilisation
LORS DE LA FACTURATION
ACHETEUR
-
31/03/N

607 Achat de marchandises 1 862 000


4456 Etat, TVA déductible 372 400

401 Fournisseur de biens et services 2 234 400


Facture n°127

26
VENDEUR
-
31/03/N

411 Client 2 234 400

707 Vente de marchandises 1 862 000


4457 Etat, TVA collectée 372 4000
Facture n°127

LORS DU REGLEMENT SANS VOULOIR BENEFICIER DE L’ESCOMPTE


a. Règlement en espèces
ACHETEUR

401 Fournisseur de biens et services 2 234 400

53 Caisse 2 234 400


Pièce de caisse n° …

b. Règlement par chèque

401 Fournisseur de biens et services 2 234 400

512 Banque 2 234 400


Chèque n° …

VENDEUR
a. Règlement en espèces
53 Caisse 2 234 400

411 Client 2 234 400


Pièce de caisse n° …

27
b. Règlement par chèque
512 Banque 2 234 400

411 Client 2 234 400


Chèque n° …

LORS DU REGLEMENT SANS EN VOULANT BENEFICIER DE L’ESCOMPTE


Dans l’exemple précédent, d’après la facture établie par le vendeur, le montant de l’escompte
22 344 comprend la TVA de 20% parce que la base de calcul : 2 234 400 est un montant TTC.
L’escompte de règlement doit exclure la TVA.

Escompte TTC : 22 344


Escompte HT = (22 344/1,2) = 18 620
Le montant de la TVA à déduire est :
TVA = TTC – HT
TVA = 22 344 – 18 620
TVA à déduire = 3 724
ACHETEUR
401 Fournisseur de biens et services 2 234 400

512 Banque 2 212 056


607 Achat de marchandises 18 620
4456 Etat, TVA déductible 3 724
Chèque n° …

VENDEUR
512 Banque 2 212 056
707 Vente de marchandises 18 620
4457 Etat, TVA collectée 3 724

411 Client 2 234 400


Chèque n° …

28
2.3. Achats stockés et non stockés
Pour certains achats, le fait de les stocker ou non est une décision purement administrative et/ou
comptable.

La facture n°654 se présente ainsi :


Cire, serpillières, balai ---------------------------- 300 000
TVA 20% ------------------------------------------- 60 000
NET A PAYER ------------------------------------ 360 000

La société, qui est une entreprise industrielle décide de stocker cet achat à crédit.
On demande de :
- Enregistrer cette opération au journal.
6022 Achat de produits d’entretien 300 000
4456 Etat, TVA déductible 60 000

401 Fournisseur de biens et services 360 000


Facture n°654

Même sujet mais l’entreprise ne trouve pas l’utilité de faire le stockage

6068 Autres achats non stockés 300 000


4456 Etat, TVA déductible 60 000

401 Fournisseur de biens et services 360 000


Facture n°654

2.4. Fournitures non stockables


En raison de leur nature ou par respect des règles généralement admises, il y a des achats qu’on
considère comme non stockables.

La facture de la JIRAMA pour la consommation du mois s’élève à 350 000 (TTC).


On demande de :
- Passer l’écriture relative à cette opération au journal.

29
6061 Eau et électricité 350 000

Fournisseur de biens et services


401 Facture n°… 350 000
*** La facture de la JIRAMA peut être réglée immédiatement en espèces ou par chèque.

2.5. Emission et réception des factures d’Avoir


2.5.1. Retour de marchandises
Lorsqu’on fait un retour de marchandises, il faut se référer au contenu de la facture initiale.
Logiquement si on a acheté ou vendu au NET, il faut également retourner au NET.

Le client a retourné des marchandises d’une valeur de 500 000 sur un achat dont ci-joint le
double de la facture initiale.
Marchandises --------------------------------------- 2 000 000
Remise 5% ------------------------------------------ 100 000
--------------------------------------------------------- 1 900 000
TVA 20% ------------------------------------------- 380 000
NET A PAYER ------------------------------------ 2 280 000
On demande de :
- Etablir la facture d’Avoir
- Passer les écritures au journal

Facture d’Avoir simplifiée


Marchandises --------------------------------------- 500 000
Remise 5% ------------------------------------------ (25 000)

475 000
TVA 20% ------------------------------------------- (95 000)

570 000
COMPTABILISATION
ACHETEUR
401 Fournisseur de biens et services 570 000

607 Achat de marchandises 475 000


4456 Etat, TVA déductible 95 000
Facture d’Avoir n° …

30
VENDEUR
707 Vente de marchandises 475 000
4457 Etat, TVA collectée 95 000
Client 570 000
Facture d’Avoir n° …
*** Pour un retour de marchandises, il suffit de contrepasser l’écriture d’achat ou de vente
originale. On peut l’appeler CONTRE-PASSATION ou EXTOURNE.

2.5.2. Réductions commerciales hors factures


Si la réduction commerciale doit intervenir après la facturation initiale, cette dernière sera
également établie dans une facture d’Avoir. Dans ce cas, la réduction doit être comptabilisée
dans un compte spécial.

Suite à la réclamation du client, un rabais de 1% est accordé sur la facture initiale, dont ci-joint
les détails :
Marchandises --------------------------------------- 100 000
TVA 20% ------------------------------------------- 20 000
NET A PAYER ------------------------------------ 120 000
On demande de :
- Présenter la facture d’Avoir
- Passer les écritures au journal

Facture d’Avoir

Marchandises --------------------------------------- 1 000


TVA (1 000 * 20%) ------------------------------- 200

1 200

COMPTABILISATION
ACHETEUR
401 Fournisseur de biens et services 1 2000

6097 RRR obtenus sur achats de 1 000


4456 marchandises 200
Etat, TVA déductible
Facture d’Avoir n° …

31
VENDEUR
7097 RRR accordés 1000
4457 Etat, TVA collectée 200

411 Client 1 200


Facture d’Avoir n° …

2.6. Cas particuliers


2.6.1. Frais et accessoires sur achat
Les frais et accessoires sur achats sont des frais engagés par l’acheteur pour ramener les articles
achetés jusqu’au magasin de stockage de l’entreprise.
La comptabilisation de ces frais dépend de la provenance des marchandises. S’agit-il d’achats
locaux ou d’achats à l’étranger ?
Les frais et accessoires sur les achats locaux qui se rattachent directement à l’achat de biens
identifiés ou de groupe peuvent être comptabilisés selon deux techniques :
- Dans les comptes de charges par nature intéressés
- Directement dans le compte d’achat consommé

Exemple : Reçu facture n°937 dont ci-joint les détails :


Marchandises .................................................... 350 000
Transport .......................................................... 50 000
400 000

TVA (400 000 * 20%) ....................................... 80 000


480 000

Dans les comptes de charges par nature


607 Achat de marchandises 350 000
6241 Frets et transports sur achats 50 000
4456 Etat, TVA déductible 80 000

401 Fournisseur de biens et services 480 000


Facture n°937

32
Directement dans un compte d’achat consommé
607 Achat de marchandises 350 000
6087 Frais et accessoires sur achats de marchandises 50 000
4456 Etat, TVA déductible 80 000

401 Fournisseur de biens et services 480 000


Facture n°937

Pour les frais et accessoires sur les achats à l’étranger, tous les frais engagés en dehors du
territoire malagasy sont à inclure dans le compte d’Achat (à titre de prix brut) et les frais engagés
localement sont traités de la même manière que les frais sur les achats locaux étudiés précédent.

Exemple : Achat de marchandises à l’étranger pour 4 000 000 avec :


- Honoraires transitaire ........................... 60 000 (HT)
- Transport Marseille – Majunga ............ 1 000 000
- Transport Majunga – Tana ................... 120 000 (HT)
- Taxes et droit de douane ....................... 520 000 (HT)

Les marchandises et les droits de douane sont soumis à la TVA. Ceux-ci sont perçus par les
services de douane par l’intermédiaire du transitaire de l’entreprise.

On demande de :
- Enregistrer cet achat à crédit en utilisant la première technique (Cf. exemple précédent)

TVA à l’importation
Marchandises (4 000 000 + 1 000 000) * 20% ----------------------------------- 1 000 000
Droits de douane (520 000 * 20%) ------------------------------------------------- 104 000
1 104 000
TVA à l’intérieur
Transport Majunga – Tana (120 000 * 20%) ------------------------------------- 24 000
Honoraires (60 000 * 20%) ---------------------------------------------------------- 12 000
36 000

Total TVA (importation + intérieur) ----------------------------------------------- 1 140 000

33
Facture du fournisseur à l’étranger
Marchandises .................................................... 4 000 000
Transport Marseille – Majunga ........................ 1 000 000
5 000 000
Facture du transporteur Majunga – Tana
Transport .......................................................... 120 000
TVA 20% ......................................................... 24 000
144 000
Facture transitaire
TVA à l’importation ......................................... 1 104 000
Droits de douane ............................................... 520 000
Honoraires ........................................................ 60 000
TVA 20% sur honoraires .................................. 12 000
1 696 000

607 Achats de marchandises 5 000 000


(4 000 000 + 1 000 000)
6241 Frets et transports sur achats 120 000
6224 Rémunération des transitaires 60 000
634 Droit à l’importation 520 000
4456 Etat, TVA déductible 1 140 000

4012 Fournisseur étranger 5 000 000


40111 Fournisseur Malagasy transitaire 1 696 000
40112 Fournisseur Malagasy transporteur 144 000
Facture n° …

2.6.2. Frais de transport sur vente


L’enregistrement des transports sur vente supportés puis refacturés par le vendeur varie selon
le cas.
1er cas : La condition de vente est « Vente départ »
- Si l’entreprise récupère au franc le franc, la refacturation au client se fait en compte de
charge correspondant qui a été antérieurement débité.

34
Exemple : Pour livrer des marchandises à un client, l’entreprise a avancé par chèque des
frais de transport de 50 000 HT exigés par le transporteur. Lors de la facturation, l’entreprise
a récupéré intégralement cette avance. Le montant des marchandises vendues se chiffrent à
300 000.
On demande de passer les écritures correspondantes à ces opérations
 Ecriture lors du paiement des frais de transport
6242 Frets et transportes sur achats 50 000
4456 Etat, TVA déductible 10 000

512 Banque 60 000


Chèque n° …

 Ecriture à la facturation
411 Client 420 000

707 Ventes de marchandises 300 000


6242 Frets et transports sur achats 50 000
4457 Etat, TVA collectée 70 000
Facture n° …

NB : En débitant le compte « 6242 », le vendeur pris en charge les frais de transport. Mais en
réalité, ces frais sont à la charge du client, c’est la raison pour laquelle le jour de la facturation
le vendeur doit solder ce compte en le créditant du même montant
- Toujours pour une « vente départ », l’entreprise facturer la récupération à un montant
qui est distinct des sommes engagées généralement en cherchant à faire un profit mais
ça peut être également une perte. Il arrive aussi que le montant facturé correspond à des
charges internes du vendeurs (lorsque le transport est assuré par les services propres de
l’entreprise).
Dans ce cas, la refacturation au client s’effectue par le crédit du compte « 7085 – Frais
accessoires refacturés ».

Exemple :
- Avancé par chèque les frais de transport : 50 000 HT
- Contenu de la facture de vente :

35
Marchandises .................................................... 300 000
Transport .......................................................... 60 000
360 000

TVA 20% ......................................................... 72 000


432 000
On demande de comptabiliser ces opérations

*** Le vendeur cherche à faire un profit, puisque les frais engagés sont de 50 000 ; or, la
récupération est de 60 000.
 Ecriture lors du paiement des frais de transport
6242 Frets et transportes sur achats 50 000
4456 Etat, TVA déductible 10 000

512 Banque 60 000


Chèque n° …

 Ecriture à la facturation
411 Client 432 000

707 Ventes de marchandises 300 000


7085 Frais accessoires refacturés 60 000
4457 Etat, TVA collectée 72 000
Facture n° …

2ème cas : La condition de vente est « Vente rendue »


Pour les ventes rendues, lors de la facturation, les frais engagés mais à récupérer par le vendeur
pour le transport, … sont à incorporer directement dans les prix bruts des marchandises.

Exemple :
Vente à crédit de marchandises ........................ 400 000
Frais de transport engagé à récupérer ............... 20 000
Condition de vente : vente rendue

On demande de comptabiliser cette opération de vente

36
411 Client 504 000

707 Ventes de marchandises 420 000


4457 Etat, TVA collectée 84 000
Facture n° …

2.6.3. Acomptes et avances sur commande


Les acomptes et les avances constituent une dette pour le vendeur, et une créance pour
l’acheteur jusqu’à la facturation définitive ou jusqu’au règlement.
L’enregistrement se fait au compte « 4191 : Clients, avances et acomptes reçus sur
commandes » pour le vendeur, et au compte « 4091 : fournisseurs, avances et acomptes versés
sur commandes » pour l’acheteur.
Exemple :
- Avance de 250 000 en espèces faite par le client
- Facturé les marchandises d’une valeur de 700 000 HT

On demande de passer les écritures d’avance et de vente ou achat de part et d’autre (présenter
la facture pour simplifier l’enregistrement de l’opération).

Facture n° …
Marchandises .................................................... 700 000
TVA (700 000 * 20%) ...................................... 140 000
840 000

Avance .............................................................. (250 000)


590 000

37
ACHETEUR
4091 Fournisseurs : Avances et Acomptes versés sur commandes 250 000

53 Caisse 250 000


Pièce de caisse n° …
607 Achat de marchandises 700 000
4456 Etat, TVA déductible 140 000

4091 Fournisseurs : Avances et Acomptes versés sur commandes 250 000


401 Fournisseur de biens et services 590 000
Facture n° …

VENDEUR
53 Caisse 250 000

4191 Client : Avances et Acomptes reçus sur commandes 250 000


Pièce de caisse n° …
4191 Client : Avances et Acomptes reçus sur commandes 250 000
411 Client 590 000

707 Vente de marchandises 700 000


4457 Etat, TVA collectée 140 000
Facture n° …

38
FICHE IX – EMBALLAGES

Section 1 : Règles comptables


Les emballages sont des objets destinés à contenir des produits ou marchandises livrés à la
clientèle.

Le PCG classe les emballages en fonction de leur nature et de leur destination. On distingue
trois types d’emballages :
- Emballages récupérables identifiables : Ce sont des objets discernables unité par unité
dans lesquels sont livrés les produits ou les marchandises et que les fournisseurs doivent
récupérer ultérieurement, ce type d’emballage est traité comme des immobilisations :
les conteneurs, les barils, les tonneaux, …
Leurs achats sont comptabilisés au compte 2186 – Emballages récupérables
identifiables ou matériels d’emballage.
- Emballages récupérables non identifiables : Ce sont des emballages non reconnaissables
unité par unité (bouteilles en verre, bouteilles de gaz, …)
Leurs achats sont comptabilisés au compte 60262 – Emballages récupérables non
identifiables.
- Emballages perdus : Ce sont des emballages non récupérables, de faible valeur (sacs en
plastique, papier d’emballage, …) ou sont indissociables des marchandises qu’ils
contiennent (boite de conserve). Leur prix est intégré dans le prix de vente des
marchandises vendues.
Leurs achats sont comptabilisés au compte 60261 – Emballages perdus

Section 2 : Comptabilisation des achats des emballages


L’achat d’emballages est comptabilisé, le jour de la réception de la facture, au débit du compte
d’immobilisations ou du compte de charge concerné.

2.1. Comptabilisation des emballages récupérables identifiables


Exemple : Achat d’un container 20 pieds : 8 000 000 Ar HT, suivant facture n° A-001
2186 Matériels d’emballages récupérables 8 000 000
44562 Etat, TVA déductible sur emballages 1 600 000

404 Fournisseurs d’immobilisations 9 600 000


Facture n° A-001

39
2.2. Comptabilisation des emballages récupérables non identifiables
Exemple : Achat d’une bouteille de gaz : 45 000 Ar HT, suivant facture n° A-002
60262 Emballages récupérables 45 000
44562 Etat, TVA déductible sur emballages 9 000

401 Fournisseurs de biens et services 54 000


Facture n° A-002

2.3. Comptabilisation des emballages perdus


Exemple : Achat d’un sachet : 800 Ar HT, suivant facture n° A-003
60261 Emballages perdus 800
44562 Etat, TVA déductible sur emballages 160

401 Fournisseurs de biens et services 960


Facture n° A-003

Section 3 : Consignation des emballages


Lorsque des emballages récupérables sont consignés au client, cette opération correspond à un
prêt et non pas à une vente. Les emballages appartiennent au fournisseur et la consignation n’est
pas assujettie à TVA. La facturation des emballages consignés entraine :
 Pour le fournisseur, une dette conditionnelle envers le client, car il devra rembourser
le prix de consignation en cas de retour des emballages.
 Pour le client, une créance conditionnelle envers le fournisseur, car il ne récupèrera le
prix de consignation qu’après avoir rendu les emballages. Cette opération s’enregistre :

Exemple : Achat d’un boisson COCA en verre 1 litre pour 2 500 ariary HT. La consignation de
l’emballage étant de 600 ariary. Suivant facture n° A-004.
On demande de passer les écritures au journal.
CHEZ LE CLIENT
607 Achat de marchandises 2 500
4456 Etat, TVA déductible 500
4096 Fournisseurs, créances pour emballages et matériels à rendre 600
401 Fournisseurs de biens et services 3 600
Facture n°A-004

40
CHEZ LE FOURNISSEUR
411 Clients 3 600

707 Ventes de marchandises 2 500


4457 Etat, TVA collectée 500
4196 Clients, dettes pour emballages et matériels consignés 600

Facture n°A-004

Section 4 : Restitution des emballages


Le retour d’emballages consignés est constaté par une facture d’avoir. Il se traduit :
 Chez le fournisseur, par la diminution de la créance sur le client et par la diminution de
la dette conditionnelle ;
 Chez le client, par la diminution de la dette envers le fournisseur et par la diminution de
la créance conditionnelle ;
Il existe deux possibilités pour le montant de la déconsignation :
 Le prix de déconsignation est le même que le prix de consignation ;
 Le prix de déconsignation est inférieur au prix de consignation ;

1er Cas : Prix de déconsignation identique au prix de consignation (suite de l’exemple


précédent) CHEZ LE CLIENT

401 Fournisseurs de biens et services 600

4096 Fournisseurs, créances pour emballages et matériels à rendre 600

Facture d’Avoir n° …

CHEZ LE FOURNISSEUR
4196 Clients, dettes pour emballages et matériels consignés 600

411 Clients 600

Facture d’Avoir n° …

41
2ème Cas : Prix de déconsignation inférieur au prix de consignation
C’est le cas notamment, lorsque les emballages retournés sont en mauvais états.
Chez le client, le mali de déconsignation est soumis à la TVA.
401 Fournisseurs de biens et services 200
6136 Malis sur emballages 250
4456 Etat, TVA déductible 50

4096 Fournisseurs, créances pour emballages et matériels à rendre 600

Facture d’Avoir n° …

Chez le fournisseur, le bonis de déconsignation est soumis à la TVA et assimilé au produit


d’une activité annexe au compte 7086 – Bonis sur reprises d’emballages.
4196 Clients, dettes pour emballages et matériels consignés 600

411 Clients 200


7086 Bonis sur reprises d’emballages 250
4457 Etat, TVA collectée 50

Facture d’Avoir n° …

Section 5 : Non-restitution des emballages


Le non-retour des emballages correspond à une vente ou une cession d’emballages pour le
fournisseur, et un achat pour le client.

 Chez le client
2186 Matériels d’emballages récupérables 600
4456 Etat, TVA déductible 120

404 Fournisseurs d’immobilisations 120


4096 Fournisseurs, créances pour emballages et matériels à rendre 600

Facture n° …

42
60262 Emballages récupérables 600
4456 Etat, TVA déductible 120

401 Fournisseurs de biens et services 120


4096 Fournisseurs, créances pour emballages et matériels à rendre 600

Facture n° …

 Chez le fournisseur
Le fournisseur doit établir une facture qui constate le montant de la vente HT avec le montant
de la TVA correspondante. La vente est enregistrée dans le compte 7088 – Autres produits des
activités annexes ou un sous-compte selon les besoins de l’entreprise.

4196 Clients, dettes pour emballages et matériels consignés 600


411 Clients 120

7088 Autres produits des activités annexes 600


4457 Etat, TVA collectée 120
Facture n° …

43
FICHE X - CHARGES DE PERSONNEL

Section 1 : Généralités
Les charges de personnel représentent les frais supportés par l’entreprise pour son personnel.
Le personnel à prendre en compte est celui qui est inscrit sur le livre de paie de l’entreprise,
autrement dit toutes personnes liées à l’entreprise par un contrat de travail.

Section 2 : Définitions
o Le SALAIRE est la rémunération du travail fourni par un salarié à son employeur.
o Le SALAIRE DE BASE est le salaire obtenu à partir de la grille salariale de
l’entreprise.
o Le SALAIRE BRUT correspond au salaire de base auquel s’ajoutent les autres
avantages tel que les heures supplémentaires, les primes, les indemnités, les congés
payés, …
o Le SALAIRE IMPOSABLE est le salaire servant de base de calcul à l’impôt que le
salarié aura à payer.
o Le SALAIRE NET est le salaire qui sera effectivement versé à l’employé, net des
différentes retenues.

Section 3 : Retenues sur salaire


L’employeur opère des retenus sur la rémunération de chaque employé parce qu’il est le
responsable du versement de celles-ci à qui de droit (retenue à la source).

3.1. Retenues obligatoires


o L’Impôt sur les Revenus Salariaux et Assimilés (IRSA) est un impôt que chaque
individu doit payer à l’Etat. La loi oblige les employeurs à collecter ces impôts. En
conséquence, ils sont forcés à faire une retenue sur le salaire de chaque salarié.
o Tout employé doit cotiser à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNaPS), dans
le but de participer aux primes d’assurance accident et maladie de travail, d’allocations
familiales et de retraites du personnel, …

3.2. Retenues particulières


o Les employés participent également aux cotisations à l’Organisation Sanitaire Inter-
Entreprise (OSIE) si la société y est affiliée.
o Les avances et acomptes accordés aux employés sont déduits à chaque paiement de
salaire si ces derniers en avaient bénéficié.

44
o L’opposition est une saisie sur salaire que l’entreprise doit effectuer par suite d’une
notification à l’encontre des membres du personnel (décision judiciaire, remboursement
d’emprunt, …)
o D’autres retenues particulières peuvent exister, mais on a considéré seulement ces cas
qui sont applicables à la grande majorité des salariés.

Section 4 : Charges patronales


Tout comme les employés, l’employeur participe également à la cotisation à la CNaPS et à
l’OSIE pour le compte de chacun des employés.
Ces cotisations sont à la charge de l’entreprise.
Les taux des cotisations sont les suivants :

REGIME EMPLOYEUR TRAVAILLEUR


Général 13% 1%
Agriculture et Enseignement 8% 1%
Mensuel = 800
80 Ar
Ar
Gens de maison Journalier = 32
3,20 Ar
Ar
Horaire = 4 Ar 0,4 Ar
Planteurs de tabac : sur la base de 4.000 Ar par hectare
1,5 %
cultivé
Occasionnels de l'agriculture (*) sur la base du salaire
1%
payé
Membres et gérants non-salariés des sociétés
coopératives de production et leurs préposés : sur la base 1%
du revenu annuel
40 Ar /année
Elèves de l'enseignement technique
scolaire/élève
Source : CNaPS, 2020

La base de calcul des différentes cotisations :


o CNaPS : Sur le salaire brut plafonné à huit fois du salaire minimum d’embauche en
vigueur.

45
o OSIE : Sur le salaire brut
Exemple : L’employé X a un salaire de brut de 2 000 000, tandis que pour l’employé
Y : 400 000.
Calculer le montant des cotisations de l’employé et de l’employeur à la CNaPS et à l’OSIE.

Solutions
 EMPLOYE X
Salaire brut : 2 000 000
Salaire plafonné : 1 600 000/mois
Cotisations Employé Employeur TOTAL
- CNaPS 1 600 000 x 1% = 16 000 1 600 000 x 13% = 208 000 224 000
- OSIE 2 000 000 x 1% = 20 000 2 000 000 x 5% = 100 000 120 000

 EMPLOYE Y
Salaire brut : 400 000
Salaire plafonné : 1 600 000/mois
Cotisations Employé Employeur TOTAL
- CNaPS 400 000 x 1% = 4 000 400 000 x 13% = 52 000 56 000
- OSIE 400 000 x 1% = 4 000 400 000 x 5% = 20 000 24 000

Section 5 : Règlement des cotisations et de l’IRSA


L’employeur qui est chargé du versement effectif des cotisations trimestrielles règle les dus à
la CNaPS au plus tard à la date limite qui est la fin du mois qui suit le trimestre. Une majoration
de 10% est appliquée sur les cotisations dont le paiement dépasse le délai de règlement. Quant
au paiement à l’OSIE, la date limite est fixée au 10ème jour du mois qui suit la cotisation
mensuelle ou trimestrielle.
Enfin, la date limite pour payer l’IRSA mensuel est fixée au 15ème jour du mois suivant.

Section 6 : Obligations de l’employeur


L’employeur est tenu de délivrer un « bulletin ou fiche de paie » à chaque employé le jour de
la paie. Il doit également tenir un livre de paie pour l’ensemble de son personnel.

6.1. Fiche de paie


En général, une fiche de paie contient les mentions suivantes :
- Référence de l’employé

46
- Période de la paie
- Salaire de base
- Salaire brut
- Différentes retenues
- Salaire net
- Mode de paiement
- Emargement

6.2. Livre de paie


Le livre de paie est obligatoire et doit être côté et paraphé par le Tribunal de Commerce.
Les mentions portées sur les bulletins de paie y sont reproduites chronologiquement, sans blanc
ni ratures, ni lacunes ni surcharges.

Section 7 : Comptabilisation
Exemple :
- 15/09/20N, Rakoto a perçu une avance en espèces de 100 000.
- 17/09/20N, d’après la fiche de paie établie au nom de Rakoto, on sait qu’il a un salaire
de base de 250 000, une saisie arrêt mensuelle au profit de BFV-SG se chiffre à 25 000
et son IRSA est de 2 000.
En outre, il perçoit diverses indemnités de 75 000.
L’entreprise est affiliée à l’OSIE dont la cotisation est mensuelle. Le règlement du salaire et de
l’opposition se fait à la fin de chaque mois.
On demande de :
1. Présenter la fiche de paie d’une façon simplifiée
2. Comptabiliser le bulletin de paie et les charges patronales dans le journal
3. Passer les écritures de règlement par chèque à qui de droit à la fin du mois

7.1. Comptabilisation au NET


1. Fiche de paie simplifiée
Salaire de base ---------------------------------------------------- 250 000
Indemnités -------------------------------------------------------- 75 000
SALAIRE BRUT ----------------------------------------------- 325 000

Déductions
Avances du mois ------------------------------------------------- 100 000
CNAPS (325 000 * 1%) ----------------------------------------- 3 250

47
OSIE (325 000 * 1%) ------------------------------------------- 3 250
IRSA --------------------------------------------------------------- 2 000
Opposition bancaire --------------------------------------------- 25 000
TOTAL ------------------------------------------------------------ 133 500
SALAIRE NET ------------------------------------------------- 191 500

Charges patronales
CNaPS (325 000 * 13%) ---------------------------------------- 42 250
OSIE (325 000 * 5%) ------------------------------------------- 16 250
2. Comptabilisation au NET
15/09
425 Personnel, avances et acomptes accordés 100 000

53 Caisse 100 000


(Paiement des avances sur salaire)
17/09
641 Rémunération du personnel 325 000

425 Personnel, avances et acomptes accordés 100 000


431 CNaPS 3 250
432 OSIE 3 250
446 Etat, IRSA à payer 2 000
427 Personnel, opposition 25 000
421 Personnel, rémunérations dues 191 500
(D’après fiche de paie de RAKOTO)

17/09
645 Cotisations aux organismes sociaux 58 500

431 CNaPS 42 250


432 OSIE 16 250
(Charges patronales)

48
3. Règlement
30/09
421 Personnel, rémunérations dues 191 500

512 Banque 191 500


Règlement du salaire par chèque n°
427 Personnel, opposition 25 000

512 Banque 25 000


Règlement de l’opposition par chèque n°

431 CNaPS (3 250 + 42 250) 45 500

512 Banque 45 500


Règlement de cotisation à la CNaPS par chèque n°
432 OSIE (3 250 + 16 250) 19 500

512 Banque 19 250


Règlement de cotisation à l’OSIE par chèque n°
446 Etat, IRSA à verser 2 000

512 Banque 2 000


Règlement de l’IRSA par chèque n°

49
7.2. Comptabilisation au BRUT
15/09
425 Personnel, avances et acomptes accordés 100 000

53 Caisse 100 000


Pièces de caisse n°
30/09
641 Rémunération du personnel 325 000

421 Personnel, rémunérations dues 325 000


(D’après fiche de paie de RAKOTO)
30/09
421 Personnel, rémunérations dues 325 000

425 Personnel, avances et acomptes accordés 100 000


431 CNaPS 3 250
432 OSIE 3 250
446 Etat, IRSA à verser 2 000
427 Personnel, opposition 25 000
512 Banque 191 500
Règlement du salaire
30/09
645 Cotisations aux organismes sociaux 58 500

431 CNaPS 42 250


432 OSIE 16 250
Charges patronales

50
REGLEMENT
427 Personnel, opposition 25 000

512 Banque 25 000


Règlement de l’opposition par chèque n°

431 CNaPS (3 250 + 42 250) 45 500

512 Banque 45 500


Règlement de cotisation à la CNaPS par chèque n°
432 OSIE (3 250 + 16 250) 19 500

512 Banque 19 250


Règlement de cotisation à l’OSIE par chèque n°
446 Etat, IRSA à verser 2 000

512 Banque 2 000


Règlement de l’IRSA par chèque n°

51
FICHE XI – EFFETS DE COMMERCE

Section 1 : Généralités
Le règlement à terme des fournisseurs peut se faire outre par chèque ou en espèces, par
l’intermédiaire d’effets de commerce.
Il existe deux types d’effets de commerce :
 La lettre de change ou traite
 Le billet à ordre
1.1. Définition
La lettre de change ou traite est un écrit par lequel un créancier « Tireur » donne l’ordre à son
débiteur « Tiré » de payer à une date déterminée « Echéance » la somme qu’on lui doit, à
l’ordre de lui-même ou d’un tiers « Bénéficiaire ».

Le billet à ordre est un écrit par lequel le souscripteur s’engage à payer le bénéficiaire ou la
personne désignée par ce dernier à une date donnée « échéance ».

1.2. Circulation
Le tireur crée (tire) une lettre de change puis l’envoie au tiré pour acceptation. Ce dernier est
appelé à accepter le montant à payer « valeur nominale » et la date d’échéance convenue. S’il
n’y a pas objection, le tiré signe la traite et la remet au tireur.

Quant au billet à ordre, le tiré qu’on appelle « souscripteur » remplit cet autre type d’effet de
commerce et le remet au bénéficiaire.

Section 2 : Comptabilisation
Pour la traite, pratiquement le tireur doit attendre le retour d’acceptation du client avant
d’enregistrer mais pou fin académique on peut comptabiliser le jour même de la création (cas
spécial pédagogique).
Du côté tiré, il passera l’écriture à la date de son acceptation.

Pour le billet à ordre, le souscripteur peut enregistrer au moment où il souscrit le billet, quant
au bénéficiaire la comptabilisation se fait à la date de la réception qui, en pédagogie, correspond
à la date de souscription s’il n’y a pas de précision.

52
2.1. Emission et acceptation d’un effet
Exemple :
02/02 : Randria tire une lettre de change n°18 au 31/03 sur son client Rabe en règlement de sa
facture de vente de marchandises de 525 000 plus TVA 20%.
Rabe accepte la lettre de change tiré sui lui.

BENEFICIAIRE – TIREUR (Randria)

02/02

413 Clients : effet à recevoir 630 000

411 Client (Rabe) 630 000


Lettre de change n°18 au 31/03

NB : Pour fin pédagogique, on suppose que la date d’enregistrement est la date de création de
l’effet.

TIRE (Rabe)

02/02

401 Fournisseur de biens et services (Randria) 630 000

403 Fournisseurs de biens et services : Effet à payer 630 000


Lettre de change n°18 au 31/03

2.2. Présentation à l’encaissement de l’effet à la date de l’échéance


Suite de l’exemple précédent :
31/03 : Randria se rend chez Rabe pour encaisser un chèque ou des espèces correspondant au
montant de la lettre de change n°18.
BENEFICIAIRE – TIREUR (Randria)
31/03
512 ou 53 Banque ou Caisse 630 000

413 Clients : Effet à recevoir 630 000


Chèque n° …

53
TIRE (Rabe)
31/03

403 Fournisseur de biens et services : Effet à payer 630 000

512 ou 53 Banque ou Caisse 630 000


Chèque n° …

2.3. Circulation d’un effet à recevoir


Outre le cas énuméré dans la sous-section 2.2., le bénéficiaire d’un effet à recevoir peut le
remettre à l’encaissement ou l’endosser à l’ordre d’un fournisseur ou d’un tiers ou encore le
remettre à l’escompte.

2.3.1. Effet remis à l’encaissement


Remettre à l’encaissement c’est demander généralement à la banque de s’occuper de
l’encaissement d’un effet. D’habitude, l’effet est remis à la banque environ 10 jours avant la
date d’échéance et ne serait porté en compte que 2 à 4 jours après celle-ci déduction faite d’une
commission.
Le compte « effet remis à l’encaissement » devrait être un sous-compte du « compte 511 :
Valeur à l’encaissement ».
Si on accorde au compte « 5111 : Chèque à encaisser », il est judicieux de donner à l’effet remis
à l’encaissement « le compte : 5112 ».

Suite de l’exemple de la sous-section 2.1.


20/03 : On remet à l’encaissement la lettre de change n°8 au 31/03 d’une valeur nominale de
630 000.
05/04 : La banque porte au crédit du compte de Randria, le montant de la lettre de change n°18
moins une commission de 750 (On fera abstraction de la TVA).

54
20/03
5112 Effet remis à l’encaissement 630 000

413 Clients : Effet à recevoir 630 000

05/04
512 Banque 629 250
627 Services bancaires et assimilés 750

5112 Effet remis à l’encaissement 630 000

2.3.2. Endossement à l’ordre d’un fournisseur ou d’un autre tiers


Endosser c’est nommer un nouveau bénéficiaire (qu’on appelle endossataire). On peut donc
se servir d’une lettre de change tirée d’un client pour régler un fournisseur si ce dernier accepte
d’être payé ainsi.
Suite de l’exemple de la sous-section 2.1.
10/02 : Randria endosse la lettre de change n°18 au 31/03 d’une valeur nominale de 630 000 à
l’ordre de son fournisseur Rakoto en règlement de son achat du 05/02 qui se chiffre à 800 000
TTC. Le solde est réglé par chèque.

NB : Le 05/02, Randria a déjà enregistré une dette de 800 000 suite à un achat à crédit auprès
de son fournisseur Rakoto.
10/02
401 Fournisseur de biens et services (Rakoto) 800 000

413 Clients : Effet à recevoir 630 000


512 Banque 170 000

2.3.3. Effet remis à l’escompte


Pour un besoin d’argent urgent, l’entreprise peut se procurer des fonds avant l’échéance en
escomptant l’effet de commerce généralement auprès d’une banque. La remise à l’escompte est
une autre forme d’endossement puisqu’effectivement, la banque devient le nouveau
bénéficiaire à la date d’échéance.

55
Si la banque accepte cette négociation, elle mettra à la disposition de l’entreprise une somme
égale à la valeur nominale de l’effet diminué des agios.
Les éléments constitutifs des agios sont :
 Les intérêts calculés pour la période qui sépare la date d’escompte de la date d’échéance,
 Les frais et commission d’escompte.

Suite de l’exemple de la sous-section 2.1.


25/02 : Randria a escompté la lettre de change n°18 au 31/03 d’une valeur nominale de 630 000
pour un besoin de trésorerie.
01/03 : La banque accepte la négociation et envoie un avis de crédit correspondant au nominal
diminué des intérêts de 11 000 et des commissions de 2 750.
31/03 : La lettre de change n°18 a été bel et bien payée par le client Rabe. (On fera abstraction
de la TVA).
25/02
414 Clients : Effets escomptés non échus 630 000

413 Clients : Effet à recevoir 630 000

01/03
512 Banque 616 250
661 Charges d’intérêts 11 000
627 Services bancaires et assimilés 2 750

5191 Effets escomptés non-échus 630 000


Avis de crédit n° …

NB : A la date d’échéance ou au plus quelques jours après cette date, il ne faut jamais oublier
de solder le compte « 5191 » et « 414 » parce qu’ils n’ont plus leur raison d’être étant donné
que le tiré a bel et bien payé l’effet escompté donc l’entreprise doit faire disparaitre la dette
comptabilisée dans « 5191 » et il n’est plus question de « 414 Clients : effets escomptés et
non-échus » vu que l’échéance est déjà passée.

56
31/03
5191 Effets escomptés non-échus 630 000

414 Clients : Effets escomptés non-échus 630 000


Pour solde

Section 3 : Renouvellement d’effet


On parle de renouvellement d’effet si le tiré a la gentillesse d’aviser le tireur de son incapacité
d’honorer sa dette à la date d’échéance.
Il peut demander le remplacement du premier effet par un second à une échéance plus éloignée.
Si le tireur accepte de renouveler, puisque la décision ne dépend pas que de sa seule volonté, il
peut :
 Annuler l’ancien effet,
 Créer un nouvel égal au nominal du premier augmenté des intérêts de retard, de la
récupération des timbres fiscaux de l’ancien effet et éventuellement d’autres frais.
Les intérêts de retard se calculent sur la période qui sépare la première échéance de la seconde.
Des problèmes vont se poser puisque l’effet peut ou ne peut être en la possession du
bénéficiaire-tireur.

3.1. L’effet est en portefeuille


Suite de l’exemple de la sous-section 2.1.
22/03 : Rabe avise son fournisseur Randria qu’il ne pourra honorer sa signature à l’échéance du
31/03.
Randria accepte de tirer une nouvelle traite n°21 au 30/04 moyennant un intérêt de retard de
17 150 et la récupération des timbres fiscaux de 3 150.

57
BENEFICIAIRE – TIREUR (Randria)

22/03
411 Client (Rabe) 630 000

413 Clients : Effets à recevoir 630 000


Annulation de l’effet n°18
411 Client (Rabe) 20 300

763 Revenus des autres créances 17 150


6354 Timbres fiscaux et droit assimilés 3 150
Intérêt de retard et récupération des frais
413 Clients : Effets à recevoir 650 300

411 Client (Rabe) 650 300


Création du nouvel effet n°21 (630 000 + 20 300)

TIRE (Rabe)

22/03
403 Fournisseur de biens et services : Effet à payer 630 000

401 Fournisseurs de bien et service (Randria) 630 000


Annulation de l’effet n°18
668 Autres charges financières 17 150
6354 Timbres et droits assimilés 3 150

401 Fournisseur de biens et services (Randria) 20 300


Prise en charges des intérêts de retard et des timbres fiscaux
401 Fournisseur de biens et services (Randria) 650 300

403 Fournisseur de biens et services : Effet à payer 650 300


Acceptation de l’effet n°21 (630 000 + 20 300)

58
3.2. L’effet n’est plus en possession du bénéficiaire-tireur
L’effet n’est plus en possession du bénéficiaire-tireur parce que ce dernier l’a peut être remis à
l’encaissement ou endossé ou remis à l’escompte.
Le bénéficiaire-tireur peut parfois le récupérer auprès de l’endossataire.
Dans ce cas, on comptabilisera la récupération de l’ancien et les divers frais qui en résultent
avant de l’annuler et d’en créer un nouveau

3.2.1. L’effet a été remis à l’encaissement


Supposons que l’effet ait été remis à l’encaissement le 20/03. Cette écriture a été déjà passée.
Exemple :
22/03 : Rabe avise son fournisseur Randria qu’il ne pourra honorer sa signature à l’échéance du
31/03.
24/03 : Randria demande à la banque de retourner la lettre de change n°18. Frais de retour : 700
27/03 : Randria tire une nouvelle traite n°21 au 30/04 moyennant un intérêt de retard de 17 150,
la récupération des timbres fiscaux de 3 150 et l’imputation des frais de retour : 700

BENEFICIAIRE – TIREUR (Randria)


22/03 : Aucune écriture à passer car il ne s’agit que d’un avis d’insolvabilité.
24/03
413 Clients : Effets à recevoir 630 000

5112 Effets remis à l’encaissement 630 000


Récupération de l’effet n°18
627 Services bancaires et assimilés 700

512 Banque 700


Prise en charge des frais de retour
411 Client (Rabe) 630 000

413 Clients : Effet à recevoir 630 000


Annulation de l’effet n°18

59
27/03
411 Client (Rabe) 20 300

763 Revenus des autres créances 17 150


6354 Timbres fiscaux et droit assimilés 3 150
627 Services bancaires et assimilés 700
Intérêt de retard et récupération des frais divers
413 Clients : Effets à recevoir 651 000

411 Client (Rabe) 651 000


Création du nouvel effet n°21 (630 000 + 21 000)

TIRE - RABE

Le tiré ne passe des écritures qu’à la date du 27/03.


27/03
403 Fournisseurs de biens et services : Effet à payer 630 000

401 Fournisseur de biens et services (RANDRIA) 630 000


Annulation de l’effet n°18
668 Autres charges financières 17 150
6354 Timbres fiscaux et droit assimilés 3 150
627 Services bancaires et assimilés 700

401 Fournisseur de biens et services (RANDRIA) 21 000


Prise en charge des intérêts de retard et des divers frais
401 Fournisseur de biens et services (RANDRIA) 651 000

403 Fournisseurs de biens et services : Effet à payer 651 000


Acceptation de l’effet n°21 (630 000 + 21 000)

60
3.2.2. L’effet a été endossé
Supposons que l’effet a été endossé à l’ordre d’un fournisseur le 10/02 (Voir l’exemple dans la
sous-section 2.3.2.). Cette écriture a été déjà passée.
Exemple :
22/03 : Rabe avise son fournisseur Randria qu’il ne pourra honorer sa signature à l’échéance du
31/03.
23/03 : Randria demande à son fournisseur Rakoto de retourner la traite n°18.
27/03 : Randria reçoit la lettre de change n°18 et tire une nouvelle traite n°21 au 30/04,
moyennant un intérêt de retard de 17 150, la récupération des timbres fiscaux de 3 150.

BENEFICIAIRE – TIREUR (Randria)


22/03 et 23/03 rien à passer
27/03
413 Clients : Effets à recevoir 630 000

401 Fournisseur de biens et services (RAKOTO) 630 000


Récupération de l’effet n°18
411 Client (RABE) 630 000

413 Clients : Effet à recevoir 630 000


Annulation de l’effet n°18
411 Client (Rabe) 20 300

763 Revenus des autres créances 17 150


6354 Timbres fiscaux et droits assimilés 3 150
Intérêts de retard et récupération des frais
413 Clients : Effet à recevoir 650 300

411 Client (RABE) 650 300


Création du nouvel effet n°21 (630 000 + 20 300)

61
TIRE - RABE
22/03 et 23/03 : Rien à passer
27/03
403 Fournisseurs de biens et services : Effet à payer 630 000

401 Fournisseur de biens et services (RANDRIA) 630 000


Annulation de l’effet n°18
668 Autres charges financières 17 150
6354 Timbres fiscaux et droit assimilés 3 150

401 Fournisseur de biens et services (RANDRIA)


Prise en charge des intérêts de retard et des timbres fiscaux 20 300
401 Fournisseur de biens et services (RANDRIA) 650 300

403 Fournisseurs de biens et services : Effet à payer 650 300


Acceptation de l’effet n°21 (630 000 + 20 300)

3.2.3. L’effet a été remis à l’escompte


Supposons que l’effet a été remis à l’escompte auprès d’une banque le 25/02 (Voir l’exemple
dans la sous-section 2.3.3.). Les écritures du 25/02 et du 01/03 ont été déjà passées.
Exemple :
22/03 : Rabe avise son fournisseur Randria qu’il ne pourra honorer sa signature à l’échéance du
31/03.
23/03 : Randria demande à la banque de retourner la traite n°18. Frais de retour : 850.
27/03 : Randria tire une nouvelle traite n°21 au 30/04 moyennant l’intérêt de retard de 17 150,
la récupération des timbres fiscaux de 3 150 et les frais de retour : 850

62
BENEFICIAIRE – TIREUR (Randria)

22/03 et 23/03 : Rien à passer


27/03
413 Clients : Effets à recevoir 630 000

414 Clients : Effets escomptés non échus 630 000


Récupération de l’effet n°18
627 Services bancaires et assimilés 850

512 Banque 850


Frais de retour
5191 Effets escomptés non échus 630 000

512 Banque 630 000

411 Client (RABE) 630 000

413 Clients : Effet à recevoir 630 000


Annulation de l’effet n°18
411 Client (RABE) 21 150

763 Revenus des autres créances 17 150


6354 Timbres fiscaux et droits assimilés 3 150
627 Services bancaires et assimilés 850
Intérêts de retard et frais divers
413 Clients : Effets à recevoir 651 150

411 Client (RABE) 651 150


Création du nouvel effet n°21 (630 000 + 21 150)

63
Remarque :
 Du moment que l’entreprise demande le retour de l’effet, ce qui veut dire que le tiré
Rabe ne peut pas payer. Il est logique que la banque exige que l’entreprise règle le
concours bancaire (effet escompté) à la place du client (Rabe) à la date même de la
demande de retour.
 Il ne faut jamais oublier de solder les comptes « 5191 » et « 414 » à la date de l’échéance
ou au plus tard quelques jours après cette date. Dans ce cas-si, ces deux comptes ont été
effectivement soldés avant même la date d’échéance :
- 414 est soldé d’après la première écriture du 23/03.
- 5191 est soldé d’après la troisième écriture du 23/03.

TIRE - RABE

22/03 et 23/03 : Rien à passer


27/03
403 Fournisseurs de biens et services : Effet à payer 630 000

401 Fournisseur de biens et services (RANDRIA) 630 000


Annulation de l’effet n°18
668 Autres charges financières 17 150
6354 Timbres fiscaux et droit assimilés 3 150
627 Services bancaires et assimilés 850

401 Fournisseur de biens et services (RANDRIA) 21 150


Prise en charge des intérêts de retard et des timbres fiscaux
401 Fournisseur de biens et services (RANDRIA) 651 150

403 Fournisseurs de biens et services : Effet à payer 651 150


Acceptation de l’effet n°21 (630 000 + 21 150)

Section 4 : Avance de fonds


Pour éviter non seulement la récupération d’effet qui est en possession de l’endossataire mais
également l’annulation de l’ancien effet, le tireur peut avancer des fonds au tiré pour permettre

64
à ce dernier de régler le premier effet. Après cela, le tireur crée un nouvel effet comprenant le
remboursement de l’avance augmenté :
- Des intérêts de retard
- De la récupération des timbres fiscaux de l’ancien effet
- Des autres frais.
Exemple :
Supposons que l’effet ait été endossé à l’ordre d’un fournisseur le 10/02 et que cette écriture ait
été déjà passée (Voir la sous-section 2.3.2.).
22/03 : Rabe avise son fournisseur Randria qu’il ne pourra honorer sa signature à l’échéance du
31/03.
30/03 : Randria avance les fonds nécessaires par chèque à Rabe pour éviter les problèmes
éventuels avec son fournisseur Rakoto. Le même jour, Randria tire une nouvelle traite n°21 au
30/04 comprenant le montant de l’avance (correspondant à la valeur nominale de l’ancien effet)
augmenté des intérêts de retard de 17 150 et des timbres fiscaux de 3 150.
31/03 : Rabe règle l’effet n°18.

BENEFICIAIRE – TIREUR (Randria)

22/03 : Rien à passer.


30/03
411 Client (RABE) 630 000

512 Banque 630 000


Avance de fonds, chèque n° …
411 Client (RABE) 20 300

763 Revenus des autres créances 17 150


6354 Timbres fiscaux et droits assimilés 3 150
Intérêts de retard et récupération des frais
413 Clients : Effet à recevoir 650 300

411 Client (RABE) 650 300


Création du nouvel effet n°21 (630 000 + 20 300)
31/03 : Le tireur ne passe rien dans ses livres parce qu’il n’est plus le bénéficiaire.

65
TIRE - RABE
22/03 : Rien à passer
30/03
512 Banque 630 000

401 Fournisseur de biens et services (RANDRIA) 630 000


Réception de l’avance de fonds
668 Autres charges financières 17 150
6354 Timbres fiscaux et droit assimilés 3 150

Fournisseur de biens et services (RANDRIA)


401 Prise en charge des intérêts de retard et des timbres fiscaux 20 300
401 Fournisseur de biens et services (RANDRIA) 650 300

403 Fournisseurs de biens et services : Effet à payer 650 300


Acceptation du nouvel effet n°21 (630 000 + 20 300)
403 Fournisseurs de biens et services : Effet à payer 630 000

512 Banque 630 000


Règlement de l’effet n°18 par le chèque avancé

Remarque : L’avance de fonds peut s’appliquer à toutes les situations vues antérieurement
(l’effet est encore en portefeuille, remis à l’encaissement, endossé ou remis à l’escompte).

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