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Leçon 1 : LE PATRIMOINE

Compétences à acquérir :

 Définir patrimoine, bilan;


 Identifier et classer les éléments du patrimoine ;
 Etablir le bilan simplifié d’ouverture, et après variations des postes ;
 Calculer la situation nette et le résultat à partir du bilan simplifié.

L’entité réalise pendant son exploitation de nombreuses opérations avec une multitude
d’agents économiques. Il est par conséquent important pour l’entrepreneur ou les associés de
connaitre périodiquement la situation patrimoniale de l’entité.

I. DEFINITION ET ELEMENTS CONSTITUTIFS DU PATRIMOINE


1) Définition

Le patrimoine est l’ensemble des biens et des ressources dont dispose l’entité dans le cadre de
son exploitation.

2) Eléments du patrimoine
Les actifs (emplois ou biens) : matériels, créances clients, stocks, disponibilités en banque
et en caisse…etc.
Les passifs (ressources : capitaux propres et dettes) : il s’agit du capital social, du résultat,
des réserves, des emprunts, des dettes fournisseurs, fiscales, sociales, des facilités de
caisse, …etc.

Application

Après obtention du BTS, vous décidez de créer une activité lucrative. Pour réaliser ce projet,
vous disposez des éléments suivants:

 Un apport personnel (à calculer)


 Une somme de 2 000 000f obtenue de la MC2 remboursable progressivement sur 5ans.
Avec cet argent, vous faites l’acquisition :
 d’un local de 1 500 000
 du matériel et mobilier pour 800 000
 d’un stock de marchandises ayant coûté 400 000f dont 200 000f à crédit grâce à la
confiance de votre fournisseur

Vous déposez en banque une somme de 200 000F et en caisse vous gardez 100 000F

Travail demandé :

a) classer ces éléments en deux groupes (voir tableau)


b) calculer la différence (patrimoine net) entre les biens et les dettes.
c) en déduire la valeur de votre apport personnel
Tableau de reclassement

Biens montants Dettes montants

Ce tableau présenté comme tel et complété par l’élément apport personnel (capital) afin d’établir
l’égalité entre les deux rubriques, en comptabilité prend le nom de BILAN.

II. LE BILAN
1. Définition : C’est un tableau qui décrit la situation patrimoniale d’une entité à un moment
donné.

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2. Présentation du bilan simplifié (ou schématique)
Bilan de la société …………………. Au ………………..

ACTIF PASSIF
Postes montants Postes montants
Biens durables (LT) Capitaux propres Grâce
J’ai….
Biens provisoires Dettes financières (long terme) à…
(CT) Dettes circulantes (court terme)
Disponibilités Trésorerie négative
(trésorerie positive)
Total actif Total passif
Equilibre fondamentale du bilan : Total actif = Total passif

a) Le passif du bilan

Il décrit l’origine des ressources de l’entreprise :

Les ressources externes


 Le capital social : ressource apportée par l’exploitant ou les associés pour une utilisation
durable (plusieurs années) ;
 Les subventions ;
 Les emprunts (dettes à long terme) et les dettes circulantes (dettes à moins d’un an)
constituent les ressources apportées par les prêteurs, les établissements de crédits, les
fournisseurs, l’état…etc., et qui doivent être restituées.
Les ressources internes : ce sont celles générées par l’activité de l’entreprise. Il s’agit du
résultat (profit ou perte) et des réserves.

b) L’actif du bilan
Il regroupe les emplois qui expriment l’utilisation qui a été faite des ressources
inscrites au passif du bilan. C’est la destination des ressources.
Parmi ces emplois (biens), certains sont acquis pour une utilisation durable (plus d’an) : ce
sont des emplois durables ou actifs immobilisés.
D’autres par contre circulent en permanence, se renouvellent régulièrement au sein de
l’entreprise : ce sont des biens du cycle d’exploitation tels que des stocks, les créances, les
disponibilités.

Application 1 Le patrimoine de l’entreprise YAPHA est constitué des éléments suivants (en
milliers de fcfa):

 Un bâtiment de 15 000 ; stock de marchandises 6 000


 Matériel et outillage : 8 000 ; fonds en banque : 1 000
 Dettes fournisseurs : 6 000 ; capital : 16 000 ; emprunt auprès de la BICEC : 8 000

Travail demandé : Présenter le bilan simplifié.

Application2 les éléments du patrimoine de la Sarl FRESH crée le 01/02/2021 sont les
suivants : Capital : 15 000 ; banque : 3 500 ; marchandises : 3 000 ; fournisseurs : 2 200 ; bâtiment ;
8 500 ; caisse : 8 00 ; matériel : 4 500 ; clients : 700 ; emprunts : 3 800.

Travail demandé : établir le bilan d’ouverture de cette société.

III. CALCUL DU RESULTAT ET DE LA SITUATION NETTE


1. Le résultat

RESULTAT = Biens (Total Actif) – (Capitaux Propres + Dettes)

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Le résultat peut être un profit (+) ou une perte (-). Dans tous les cas, il se place toujours au
passif avec les capitaux propres précédé de son signe.

2. La situation nette (patrimoine net)

Elle représente la valeur réelle de l’entreprise

Situation nette (SN) = Biens (total actif) - Dettes

Situation nette = Somme des capitaux propres

Application Dans le bilan de fin d’exercice d’une entreprise, on lit les renseignements
suivants (103):

Capital 25 000 ; clients : 1 700 ; fournisseurs : 1 360 ; banques : 3 000 ; caisse : 500 ; matériel :
1 400 ; matières premières et produits finis respectivement 6 500 et 5 800 ; brevet d’invention 3 000.
Elle doit payer dans 5 ans une somme de 7 000 à un établissement financier.

Travail demandé :

a. A l’aide de ces renseignements, calculer le résultat, seul poste du bilan ne figurant pas
dans la liste ci-dessus, et indiquer sa nature;
b. Présenter le bilan schématique ;
c. Calculer la situation nette à cette date.

IV. LES VARIATIONS DU BILAN

Elles proviennent des opérations non génératrices de résultat et des opérations génératrices de
résultat que l’entité réalise quotidiennement dans l’exercice de son activité.

1) Les opérations non génératrices de résultat

Ce sont celles qui modifient la composition de l’actif ou du passif sans toutefois rompre
l’équilibre fondamentale du bilan.

Application : le 01/01/2019, YAPHA crée une entreprise avec des éléments suivants (en milliers de
francs):

Capital : 6 000 ; banque : 500 ; marchandises : 3 000 ; dettes envers l’état : 500 ; dette fournisseurs :
800 ; matériel : 2 500 ; caisse : 400 ; emprunt : 400 ; clients : 500 ; installations techniques : 800.

TAF : a) présenter son bilan initial.

b) Présenter un nouveau bilan au terme de l’opération ci-dessous après calculs nécessaires. Quelle
remarque faites-vous ?

 Retrait de la banque pour alimenter la caisse : 150 ;

2) Les opérations génératrices de résultat

Ce sont les opérations qui entrainent l’augmentation ou la diminution simultanée des postes de
l’actif et des postes du passif, mais de façon inéquitable. Ce qui rompt l’équilibre fondamental du
bilan.

La réparation de cette rupture met en scène le poste RESULTAT qui est le trait d’union entre les
comptes de gestion et le bilan.

Exemple :

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Considérons le bilan de YAPHA issu de la deuxième opération.

On nous informe que par la suite, l’entreprise a vendu une partie de son stock acheté à 2 000 au
prix de 2 500, les 2/5 de cette vente réglée par chèque bancaire, et le reste à crédit.

Travail demandé :

a) Faire ressortir l’impact de cette opération sur chacun des postes concernés ;
b) Présenter son nouveau bilan ;
c) Que constate- t-on ?
d) Trouver la solution au problème posé.

EXERCICES

Question de cours

Définir : patrimoine – bilan – capitaux propres – capitaux étrangers

Exercice 1 :
Un bilan au 15 octobre 2019 comporte les postes suivants (en milliers de francs CFA):
Mobilier de bureau : 4 000 ; prêt : 2 000 ; capital : 20 000 ; matériel de transport : 13 000 ; bénéfice :
5 000 ; emprunt à la banque : 1 000 ; caisse : 700 ; clients : 1 500 ; marchandises : à calculer ;
Fournisseurs : 2 500.

Travail demandé :

1. Déterminer la valeur du stock de marchandises ;


2. Etablir le bilan.

Exercice 2 :

Mr MBONO a investi sa fortune de 12 000 000 pour créer le 01/01/2018 un commerce. il


procède le 15 avril 2020 au comptage général des éléments constituant le patrimoine de son
entreprise et relève les faits suivants :
Espèce en caisse : 500 000 ; créances sur les clients : 1 700 000 ; CAMPOST : 700 000 ;
marchandises : 1 200 000 ; emprunt : 500 000 ; dettes fournisseurs : 1 850 000 ; il estime à 8 000 000
le bâtiment affecté à l’usage commercial, à 3 000 000 le matériel et à 2 000 000 le mobilier.

Travail demandé :

a) présenter le bilan au 15 avril et calculer la situation nette à cette date.

Par ailleurs, il vous communique les éléments ci-dessous :


 Le 16/4,
 achat de marchandises à crédit 800 000 ;
 vente des marchandises pour 660 000 dont au comptant en espèces 300 000, le reste
à crédit. Ces marchandises avaient coûté 480 000F.
 Le 24/4,
 il ouvre un compte à la BICEC, y transfère 500 000 de son compte CAMPOST
 il prélève 300 000 de la caisse pour le même compte bancaire.
 Il remet aux fournisseurs 250 000 en espèces en règlement partiel de la dette.
 Le 25/4,
 il encaisse une somme de 1 300 000 des clients
 il remet le même jour un chèque de 450 000 à un fournisseur

b) Calculer les nouvelles valeurs des postes au terme de ces opérations ;


c) Calculer son résultat au 30/4 et présenter son bilan ;
d) Calculer la nouvelle situation nette.

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Leçon 2 : LES FLUX DANS L’ENTREPRISE ET LEUR ENREGISTREMENT

Compétences à acquérir :

 Définir « flux économique » ;


 Schématiser les flux ;
 Classifier les flux ;
 Analyser les flux en emplois et ressources.

Introduction

Pendant son exploitation, l’entreprise réalise des opérations internes et externes. Il s’agit
des transactions entrainant des mouvements de biens, de services et de monnaie : on parle alors
de FLUX ECONOMIQUES.

I- NOTION DE FLUX ECONOMIQUE


1- Définition

Un flux économique est un mouvement de biens, de services, de monnaie (moyens de


paiement) tant à l’intérieur de l’entreprise qu’à l’extérieur.

Exemple :

 Mouvement de marchandises de l’entreprise vers le client (extérieur);


 Mouvement de l’argent en espèces du client vers l’entreprise (extérieur) ;
 Mouvement des produits finis du magasin de stockage vers le point de vente (intérieur).

2- Schématisation du flux : un flux économique a un sens et une valeur.

Sens: un flux est symbolisé par un vecteur ou une flèche qui a toujours un point de départ et un
point d’arrivée. On dit que le flux a une origine et une destination.

Valeur : en comptabilité, les quantités en mouvements sont toujours mesurées en unités


monétaires. La valeur du flux est donc l’expression en unités monétaires de sa quantité.

Schéma illustratif
Nom du flux : valeur du flux Destination
Origine

(Point de d’arrivée)
(Point de départ)

NB : Le point de départ peut être l’entité où l’on se trouve pour faire l’analyse, et le point d’arrivée
dans ce cas le tiers ; et vice versa.

Les deux points peuvent aussi se situer dans la même entité.

Application : Présentons le schéma de flux relatif à l’opération suivante :

Votre université achète des fournitures de bureau à la librairie KENJO pour 50 000F, achat réglé en
espèces.

En effet, on remarque qu’il y a mouvement de fournitures de bureau de KENJO vers université,


puis mouvement d’espèces en retour de même valeur.

Fournitures bureau : 50 000F


LIBRAIRIE
UNIVERSITE KENJO
Espèces (caisse) : 50 000F

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3- Flux et documents comptables/commerciaux

En comptabilité, la circulation des biens, des services ou de la monnaie implique forcement la


circulation des documents comptables et commerciaux (bon de livraison, factures, chèques, pièces
de caisse….). Ainsi les flux sont enregistrés sur la base de ces documents.

II- CLASSIFICATION DES FLUX


A. D’après la nature : on distingue les flux réels et les flux financiers
1- Les flux réels (biens matériels et services)

Les flux réels de biens ou flux physiques sont les mouvements de biens matériels
(marchandises, matières premières, produits finis, fournitures, immobilisations……) suite à un
achat, une vente, une production, un apport, un legs, une libéralité.

Les flux réels de services : concernent les services vendus ou achetés par l’entreprise tels que
le transport, l’assurance, la main d’œuvre, le conseil...

2- Les flux financiers ou flux de monnaie

Il s’agit des mouvements des moyens de règlement y compris le crédit (créances et dettes). Ces
flux résultent généralement :

 Des versements d’espèces ;


 Des remises de chèques ;
 Des virements ;
 Des mandats ;
 Des effets de commerce ;
 Des emprunts et des prêts ;
 De l’utilisation du porte monnaie électronique ;
 Du crédit (créances et dettes)

Application : Schématiser les opérations suivantes réalisées par la société YAPHA en termes de
flux économiques

a) achat de matières premières en espèces chez DALVA pour 50 000F ;


b) Achat de marchandises chez FOKOU pour 200 000F réglé comme suit : 1/2 par chèque
bancaire, le reste à crédit
c) Vente de marchandises au client ANABA pour 75 000F réglée en espèces pour les 2/3, le
reste à crédit.
d) Encaissement en espèces de la créance sur ANABA.

B. D’après l’origine et la destination, il y a les flux internes et les flux externes

1- Les flux externes :

Flux qui traduisent les opérations liant l’entité aux autres agents économiques. Ils
correspondent donc à des mouvements de biens, de monnaie et de services de l’entité vers
l’extérieur ou de l’extérieur vers l’entité.

Exemple : Tous les flux traités dans l’exemple précédent sont des flux externes, car ils mettent en
relation chaque fois l’entité et un autre agent économique.

2- Les flux internes

Ce sont des flux qui résultent des opérations réalisées entre les différents compartiments d’une
même entité.

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Application : A la boulangerie du peuple de Kribi, Le service « production » livre un gâteau de
mariage d’une valeur de 100 000F au service « vente ». Présenter le schéma de flux de cette
opération.

III- ANALYSE DES FLUX EN EMPLOIS ET RESSOURCES

La réalisation d’une opération nécessite des moyens (ressources) suivis de leur utilisation
(emploi).

Analyser une opération sur le plan comptable consiste donc à préciser son origine (ressource) et
sa destination (emploi).

 La ressource ou l’origine du flux , est le moyen qui a permis de satisfaire, de financer le


besoin.
 L’emploi ou la destination du flux, est le besoin satisfait, la finalité.

En comptabilité, pour une même opération, ressource = emploi.

Application : analysons dans la comptabilité de YAPHA, l’opération suivante en emploi-ressource


après avoir présenté son schéma de flux :

YAPHA achète un matériel de transport chez Cami-Toyota pour 3 000 000F par chèque bancaire

Solution : nous analysons en nous plaçant chez YAPHA.


Flux physique, matériel de transport : 3000 000F
CAMI
YAPHA TOYOTA
Flux financier, chèque bancaire : 3 000 000F

EMPLOI (E) : matériel de transport 3 000 000F

RESSOUCE (R) : chèque bancaire ou banque 3 000 000F R = E

NB : Tout comme traité dans la leçon précédente (patrimoine), lorsque l’égalité E=R sera rompue,
l’équilibre devra être rétabli grâce au RESULTAT

Exercice : en stage chez YAPHA, on vous demande d’analyser les opérations suivantes en E / R :

 Achats de marchandises pour 250 000F dont 1/5 en espèces, pour le reste, moitié par chèque
bancaire et l’autre moitié à crédit ;
 Ventes de marchandises à crédit : 100 000F, coût d’achat de celles-ci : 75 000F.
 Règlement fournisseur par monnaie électronique-tél portable pour 50 000F
 Paiement du loyer magasin en espèces pour 60 000F
 Stock périmé de marchandises constaté au magasin : 140 000F ;
 virement bancaire acomptes sur salaires employés : 560 000F ;

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Leçon 3 : LE COMPTE

Compétences à acquérir :

 Définir et tracer un compte;


 Enregistrer les opérations dans un compte ;
 Solder un compte ;
 utiliser les principes
 De la comptabilité à partie double ;
 Du virement comptable
 De la réciprocité des comptes

Introduction

L’entreprise réalise de nombreux flux économiques qui modifient sans cesse la structure
voire la consistance de son patrimoine. Il est donc nécessaire de regrouper sur un document les
flux relatifs à chaque élément afin de connaitre sa valeur dans le patrimoine. Ce document est
appelé COMPTE

I. NOTION DE COMPTE
1- Définition

Le compte est un tableau à l’image du bilan qui enregistre les opérations se rapportant à un
même poste. Il est la plus petite unité retenue pour le classement et l’enregistrement des
opérations. Il permet de suivre l’évolution de chaque poste du patrimoine ou de gestion.

Exemple :

 Le compte caisse est destiné à enregistrer les mouvements concernant la caisse ;


 Le compte marchandises permet d’enregistrer les mouvements de marchandises.

2- Tracé

Le tracé du compte comme celui du bilan est conventionnel. Ainsi le compte comporte deux
parties :

 La partie gauche appelée DEBIT (D) est destinée à enregistrer les emplois ou la
destination des flux
 La partie droite appelée CREDIT (C) enregistre l’origine des flux ou les ressources.

Chaque partie du compte comporte plusieurs colonnes notamment :

 Une colonne pour porter la date de l’opération,


 Une autre pour le libellé de l’opération (c'est-à-dire la description sommaire de
l’opération). Le plus souvent le numéro du document de base et le nom du tiers
concerné suffisent pour le libellé.
 Une colonne pour la valeur ou montant du flux.

Dans la pratique, le tracé du compte peut se présenter sous plusieurs formes :

a. Compte classique / ordinaire / à livre ouvert / à colonnes séparées

Intitulé du compte
DEBIT CREDIT
Date Libellé Montant Date Libellé Montant

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b. Compte à colonnes mariées / jumelées / livre fermé

Intitulé du compte
Sommes
Date Libellé
Débit Crédit

c. Compte à colonnes mariées avec une seule colonne de soldes

Intitulé du compte :
Sommes Soldes
Date Libellé
Débit Crédit Valeur nature

Pour identifier la nature du solde ici, on utilise SD : solde débiteur ; SC : solde créditeur

d. Compte à colonnes mariées avec deux colonnes de soldes

Intitulé du compte
Sommes Soldes
Date Libellé
Débit Crédit Débiteur Créditeur

e. Compte avec colonnes de cumuls des sommes (mouvements)

Intitulé du compte
Sommes Cumuls Soldes
Date Libellé
D C D C D C

f. Compte schématique ou compte en T


D intitulé du compte C

II. ENREGISTREMENT DES OPERATIONS DANS LES COMPTES

Pour enregistrer une opération dans des comptes, on regarde simplement le rôle joué par
chaque compte concerné. S’il joue le rôle d’emploi, alors il est débité, c’à d on porte le montant
correspondant à son débit. S’il joue le rôle de ressource, alors il est crédité du montant
correspondant.

Les comptes faisant office de postes de bilan fonctionnent en sens inverse :

 Les comptes de l’actif augmentent de valeur lorsqu’ils sont débités et diminuent lorsqu’ils
sont crédités tandis que ;
 Les comptes du passif augmentent de valeur au crédit et diminuent au débit

Applications

Cas 1 : Au cours du mois d’octobre 2021, l’entreprise YAPHA a réalisé les opérations de caisse
suivantes :

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 03 /10 : Retrait de la banque pour la caisse : 450 000 ;
 08/10 : Règlement du client ABAKAR en espèces : 140 000 ;
 11/ 10 : Ventes de marchandises au comptant en espèces : 450 000
 16/10 : Versement de fonds en banque : 500 000 ;
 22/10 : Règlement du fournisseur FOSSI : en espèces : 200 000 ;
 29/10 : Règlement salaire du gardien en espèces: 50 000.

Travail demandé : enregistrer ces opérations dans le compte caisse (tracé classique, puis
schématique)

Cas 2 : L’entreprise YAPHA a réalisé au cours de la première décade du mois de novembre 2019,
les opérations suivantes avec son fournisseur FRESH :

 04/11 : achat de marchandises à crédit : 400 000 ;


 19/11 : Rabais obtenu sur achat du 04/11 : 10% ;
 22/11 : Règlement du solde de l’opération du 04/11 par chèque bancaire ;
 23/11 : Versement avance pour achat : 100 000 ;
 25/11 : achat de marchandises : 460 000 ;
 30/11 : Règlement partiel du solde achat du 25/11 : 2/5 en espèces.

Travail demandé : Présenter le compte fournisseur FRESH (à colonnes mariées)

III. LE SOLDE D’UN COMPTE


1- Définition et calcul

Le SOLDE DU COMPTE est la différence entre le total débit (TD) et le total crédit (TC). Ce
solde peut être débiteur, créditeur ou nul. Il représente la situation ou valeur nette du compte après
une période donnée (jour, semaine, mois, année….)

SOLDE DU COMPTE = TD – TC ou TC – TD (coté fort - coté faible)

 Solde du compte est débiteur si TD > TC


 Solde du compte est créditeur si TC > TD
 Solde du compte est nul si TD = TC

2- Place du solde dans un compte

A l’ouverture du compte (début de période), on porte le solde d’ouverture ou solde initial (SI) ou
solde à nouveau en première position. Si ce solde est débiteur, on le porte au débit, s’il est
créditeur, on le porte au crédit. Ce solde est pris en compte pour le calcul du total débit ou crédit en
fin de période.

A la fermeture du compte En fin de période, le solde du compte est inscrit du côté du total le
plus faible pour qu’on ait l’égalité TD = TC. C’est ainsi que le solde débiteur sera inscrit au crédit et
le solde créditeur inscrit au débit.

NB. Lorsque le tracé du compte présente une ou plusieurs colonnes de solde, le calcul du solde
se fait après chaque opération et non plus en fin de période. On peut procéder simplement à une
vérification du dernier solde avec la formule solde = TD – TC.

Le solde de clôture de la période P représente le solde à nouveau de la période P+1

Application :

Les Ets ANDENGUE ont réalisé en septembre 2021, les opérations suivantes avec la banque :

 01/09 : ouverture du compte et dépôt d’une somme de 600 000F

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 05/09 : virement bancaire reçu d’un client : 800 000F
 15/09 : achat de marchandises par chèque bancaire: 500 000F
 20/09 : émission d’un chèque de retrait 700 000F ;
 24/09 : Dépôt d’un chèque du client Albert ; 150 000F
 30/09 : Prélèvement frais de tenue de compte : 20 000F

Travail demandé ;

a) Présenter le compte banque à colonnes séparées et le solder à la fin ;


b) Présenter le compte banque à colonne mariées avec deux colonnes de soldes ;
c) Présenter le compte banque à colonnes mariées avec cumuls et soldes ;
d) Présenter le compte banque en T ainsi que solde final au 30/09, puis l’ouvrir au 01/10.

3- Solde du compte et bilan

La relation entre le solde du compte et le bilan existe en début et en fin de période.

En début de période, pour passer du bilan aux comptes, on doit :

 Porter au débit des comptes, les montants correspondants qui figurent à l’actif du
bilan ;
 Porter au crédit des comptes, les montants correspondants qui figurent au passif du
bilan

En fin de période, pour passer d’un compte au poste du bilan, on doit :

3- Porter l’actif du bilan et au poste correspondant, le solde débiteur du compte ;


4- Porter au passif du bilan le solde créditeur du compte au poste concerné.

IV. PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE


1- Enoncé

L’analyse comptable montre que pour chaque opération réalisée par l’entreprise on a une
ressource et un emploi. Il s’en suit le principe suivant : « toute opération enregistrée en
comptabilité fait varier au moins deux comptes, l’un constitue la ressource et l’autre l’emploi ». En
d’autres termes, toute opération est enregistrée à la fois pour un montant égal, au débit d’un ou de
plusieurs comptes et au crédit d’un ou de plusieurs comptes.

La partie double représente ainsi en comptabilité la règle conventionnelle de fonctionnement


des comptes en vertu de laquelle A TOUT DEBIT CORRESPOND UN CREDIT EQUIVALENT quelque
soit le nombre de comptes concernés par l’opération.

2- Application : procéder à l’analyse comptable des opérations suivantes à l’aide des comptes
schématiques :
 Retrait de 400 000f de la banque pour alimenter la caisse ;
 Paiement dette fournisseur de 100 000F la manière suivante : 2/5 par chèque bancaire et
le reste en espèces
 Paiement de la facture d’eau par téléphone portable : 25 000F.

V. LE VIREMENT COMPTABLE
1- Définition

C’est l’opération qui consiste à transférer une somme du débit d’un compte au débit d’un autre
compte ou du crédit d’un compte au crédit d’un autre compte. Le premier compte est celui d’origine
alors que l’autre est le compte de destination.

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2- Rôle du virement comptable

Il permet de regrouper les comptes ou alors de les ventiler.

a. Regroupement des comptes (virement synthétique)

Application : Dans une entreprise, on trouve les comptes suivants en fin d’exercice : Client
ESSO ; Client EPEE ; Client Alex ; tous débiteurs respectivement de 87 000 ; 105 000 et 98 000F.

Le responsable de la comptabilité demande de procéder au regroupement dans le seul compte


« CLIENTS ». Effectuer l’opération à l’aide des comptes schématiques.

b. Ventilation des comptes (virement analytique)

Application : Dans la comptabilité d’une entité, on retrouve un compte collectif MATERIEL DE


TRANSPORT dont la valeur est de 10 500 000. Le chef comptable estime que cette valeur est trop
synthétique. Il demande de faire apparaitre la situation de chaque véhicule, à savoir TOYOTA
HILLUX : 3 000 000 ; Voiture MAZDA : 2 500 000 ; PEUGEOT 605 : 5 000 000. Effectuer l’opération en
utilisant les comptes schématiques

VI. LA RECIPROCITE DES COMPTES


1. Définition

Deux comptes sont dits réciproques lorsque tenus dans deux comptabilités différentes (c'est-à-
dire dans deux entreprises différentes), ils enregistrent les mêmes opérations en sens inverse.

Ils présentent les caractéristiques suivantes :

 Ils fonctionnent en sens contraire ou inverse ;


 Ils ont le même solde mais de sens opposé (à un solde débiteur de l’un correspond un solde
créditeur de l’autre et inversement) lorsqu’ils sont bien tenus.
2. Exemples : les plus usuels sont :
 Le compte client tenu par le fournisseur et le compte fournisseur tenu par le client ;
 Le compte banque tenu par le déposant et le compte clients ou déposant tenu par la
banque.

Application : Pendant le mois de mai dernier, l’entreprise DALVA a effectué les opérations
suivantes avec le client CLAU :

 03/05 : ventes de marchandises à crédit : 45 000 ;


 05/05 : chèque n° 5124A envoyé par CLAU : 50 000 ;
 09/05 : Ventes de marchandises à crédit : 85 000 ;
 11/05 : retour sur vente du 09/05 d’un lot de marchandises non conforme par CLAU : 30 000 ;
envoie d’une note de crédit à CLAU relative à ce retour ;
 25/05 : règlement reçu de CLAU en espèces : 60 000 ;

Travail demandé : présenter le compte client CLAU tenu par DALVA et le compte fournisseur
DALVA tenu par CLAU, sachant qu’au début du mois les deux comptes était respectivement
débiteur et créditeur de 80 000F.

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Leçon 4: DROIT ET PLAN COMPTABLE OHADA

Compétences à acquérir :

 Connaitre les principales règles et procédures qui organisent la pratique de la comptabilité ;


 Maitriser la classification et le fonctionnement des comptes ;
 Découvrir et exploiter le plan comptable OHADA.

Introduction

Selon l’acte uniforme OHADA relatif au droit comptable et à l’information financière, « Toute
entité a l’obligation de tenir une comptabilité dite financière selon le système comptable OHADA ».

Cependant, les entités qualifiées d’intérêt public : les établissements de crédit, les banques,
les assurances, les entités à but non lucratif sont assujettis au plan comptables spécifiques de
leurs secteurs d’activités; les organismes de sécurité sociale, de distribution d’eau, du transport
public… sont soumis aux règles de la comptabilité publique.

I. DEFINITIONS

OHADA : Signifie Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires. Elle est née à
Port Louis (Ile Maurice) le 17 octobre 1993 et comprend aujourd’hui 17 Etats parties : Benin,
Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Comores, Congo, Côte d’ivoire, Gabon, Guinée, Guinée
Bissao, Guinée équatoriale, Mali, Niger, Sénégal, Tchad, Togo et RDC.

Elle a pour mission principale de doter les états membres du même droit des affaires afin de
promouvoir l’activité économique et garantir la sécurité juridique.

Elle fonctionne selon les « actes uniformes » au nombre de 08 actuellement :

 L’acte uniforme relatif au droit commercial ;


 L’acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et des GIE ;
 L’acte uniforme portant droit de l’arbitrage dans le cadre du traité OHADA ;
 L’acte uniforme portant organisation des procédures collectives d’apurement du passif ;
 L’acte uniforme portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des
voies d’exécution ;
 L’acte uniforme portant organisation des sûretés ;
 L’acte uniforme relatif aux contrats de transport des marchandises par route
 L’acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière & système comptable
OHADA ;

Ces actes sont des référentiels pour chaque domaine.

DROIT COMPTABLE OHADA : C’est la base juridique sur laquelle la comptabilité financière est
tenue. Il est régi par le dernier acte uniforme suscité.

Adopté le 26 janvier 2017 à Brazzaville (Congo) lors de la 43ème session du Conseil des
Ministres de l’Organisation pour l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (OHADA), l'Acte
uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière (AUDCIF) vient succéder à l'Acte
Uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises adopté le 24
mars 2000 et entré en vigueur depuis le 1er janvier 2001
Sa date de publication au J.O. est le 15 février 2017 et sa date d’entrée en vigueur le 1er janvier
2018 pour les comptes personnels des entités, et 1er janvier 2019 pour les comptes consolidés, les
comptes combinés et les états financiers produits en normes IFRS (International Financial
Reporting Standards).
Le nouvel Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière (AUDCIF) est un
corpus juridique rénové auquel est annexé le système comptable OHADA révisé (SYSCOHADA). Le

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SYSCOHADA révisé comprend, d’une part, le plan comptable général OHADA et, d’autre part, le
dispositif comptable des comptes consolidés et combinés.
Tenant compte des évolutions de la normalisation comptable internationale et des besoins
financiers grandissants des économies des pays membres de l’OHADA, l’AUDCIF établit les
normes comptables, le plan des comptes, les règles de tenue des comptes, de présentation des
états financiers et de l’information financière. Il vise les comptes personnels des entités, personnes
physiques et morales, les comptes consolidés et les comptes combinés ; il comporte, en outre, des
dispositions pénales.
Le nouveau texte répond ainsi à des attentes majeures des professionnels du chiffre et des acteurs
économiques.

Moderne et en cohérence avec les autres Actes uniformes, le nouvel AUDCIF se singularise,
entre autres, par :
 le maintien, aux côtés du système normal, du système minimal de trésorerie pour les petites
entités économiques, réaménagé afin d’offrir la possibilité de tenir une comptabilité
simplifiée en droits constatés, et l’abandon corrélatif du système intermédiaire que
constituait le système allégé ; cette coexistence permettant aux entreprises de disposer
d’une comptabilité appropriée en fonction de leur chiffre d’affaires ;
 le relèvement substantiel du montant du chiffre d’affaires en deçà duquel les petites entités
économiques sont éligibles au système minimal de trésorerie ;
 la reconnaissance clairement exprimée de la spécificité du système comptable des secteurs
règlementés tout en réaffirmant que ces secteurs restent soumis au droit comptable OHADA
;
 la nécessité de parler un langage commun à l’ensemble de la communauté internationale
des professionnels de la comptabilité à travers l’utilisation des normes internationales
(IFRS) ;
 le remplacement de deux états financiers à savoir le TAFIRE et les Etats Annexes par le
Tableau des Flux de trésorerie et les Notes annexes ;
 la présentation du bilan soit sur une page en mode paysage, soit sur deux pages avec l’une
regroupant l’actif et l’autre le passif ;
 la présentation du compte de résultat sur une page en mettant en exergue les soldes
suivants : marge commerciale ; chiffre d’affaires ; valeur ajoutée ; excédent brut
d’exploitation ; résultat d’exploitation ; résultat financier ; résultat des activités ordinaires ;
résultat hors activités ordinaires ; résultat net ;
 l’obligation faite aux entités inscrites à une bourse des valeurs ou faisant appel public à
l’épargne de produire, à l’intention des marchés financiers et autres instances de
réglementation sectorielle, des états financiers en normes internationales d’information
financière (IFRS), en sus de leurs états financiers individuels en normes SYSCOHADA ou
selon le référentiel comptable spécifique à leurs activités ; ceci afin de garantir la qualité et
la comparabilité des données produites ;
 la mise à la disposition des informations financières de qualité, gage de l'attrait des
investissements étrangers ;
 la pertinence partagée ou le souci d’assurer la pertinence de l’information financière
destinée à ses différentes parties prenantes sans fondamentalement privilégier certains
utilisateurs par rapport à d’autres ;
 l’introduction des dispositions nouvelles :
 approches par les composants : ventilation du coût d’acquisition de l’immobilisation
corporelle en ses parties significatives et les amortir séparément ;
 coût de démantèlement, d’enlèvement et de restauration d’un site ;
 attribution gratuite d’actions au personnel salarié et aux dirigeants de la société ;
 instruments de monnaie électronique ;

II. CONTENU DU DROIT COMPTABLE OHADA

Il comprend 4 titres

Titre 1 : LES COMPTES PERSONNELS DES ENTITES. Il porte sur :

a) Les dispositions générales.


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Elles évoquent les conventions et postulats comptables, l’objet de la comptabilité ; les
systèmes de présentation des états financiers (système normal pour les grandes entreprises :
chiffre d’affaires annuel >=60 millions ; système minimal de trésorerie pour les petites entreprises :
chiffre d’affaires annuel < 60 millions).

b) L’organisation comptable. Il s’agit ici :


 Des objectifs de la comptabilité :
 enregistrement exhaustif, au jour le jour et sans retard des informations de base ;
 le traitement en temps opportun des données enregistrées ;
 la mise à la disposition des utilisateurs des documents requis dans les délais fixés pour leur
délivrance : 4 mois qui suivent la clôture de l’exercice.
 Des conditions de régularité et de sincérité à respecter
 La tenue de la comptabilité dans la langue officielle et dans l’unité monétaire ayant cours
légal dans l’Etat partie ;
 L’emploi de la technique de la partie double ;
 La justification des écritures par des pièces datées, conservées et classées susceptibles de
servir de preuve ;
 Le contrôle par l’inventaire physique de l’existence et de la valeur des biens, créances et
dettes de l’entité ;
 L’utilisation du plan comptable normalisé pour la tenue de la comptabilité ;
 La tenue obligatoire des livres comptables suivants : le livre journal, le grand livre, la
balance générale des comptes, le livre d’inventaire.
c) Le jeu complet des Etats Financiers à produire

Pour le système normal (SN): le bilan, le compte de résultat, le tableau des flux de trésorerie, les
notes annexes

Pour le système minimal de trésorerie (SMT): le bilan, le compte de résultat et les notes annexes.

d) Les règles d’évaluation et de détermination du résultat

Pour le calcul du résultat, l’entité dispose :

 Des méthodes d’évaluations des stocks suivantes : la méthode du premier entier, premier
sorti / First In, First Out (PEPS /FIFO) ; la méthode du Coût Moyen Unitaire Pondéré (CMUP) ;
 Des modes d’amortissement des immobilisations suivants : mode linéaire ou constant,
mode dégressif fiscal, mode dégressif à taux décroissant, mode des unités de production ou
unités d’œuvre.

e) La publicité des informations comptables

Il s’agit ici des personnes habiletés à approuver les états financiers : commissaires aux comptes,
organe d’administration ou de direction.

Titre 2 : LES COMPTES CONSOLIDES ET LES COMPTES COMBINES

a) Les comptes consolidés.

Ce sont les comptes d’un ensemble d’entités sous contrôle exclusif ou conjoint d’une entité.

b) Les comptes combinés

Ils concernent les entités qui forment un ensemble économique soumis à un même centre
stratégique de décision sans qu’il existe entre elles des liens juridiques de domination.

Titre 3 : DISPOSITIONS PENALES

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Elles fixent des sanctions en cas d’infractions : absence d’inventaire, des états financiers, états
financiers ne donnant pas une image fidèle du patrimoine…

Titre 4 : DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FISCALES

Elles fixent les dates d’entrée en vigueur des éléments du droit comptable OHADA :

 Le 01/01/2018 pour les comptes personnels des entités ;


 Le 01/01/2019 pour les comptes consolidés, combinés et les états financiers selon les
normes IFRS (normes d’informations financières, destinées standardiser la présentation des
données comptables échangées au niveau international.

III. LE PLAN COMPTABLE OHADA

On y retrouve les postulats, les conventions comptables et la liste des comptes.

1- Les postulats comptables (accounting postulate)

Un postulat comptable est une hypothèse comptable considérée comme incontestable et


transcendante (underlying asumption). On dénombre cinq :

 Postulat de l’entité : l’entreprise est une entité indépendante (personne morale


indépendante)
 Postulat de la comptabilité d’engagement ou d’exercice : les effets des transactions sont
pris en compte dès que les transactions se produisent et non au moment des paiements
 Postulat de la spécialisation des exercices : la vie de l’entité est découpée en périodes
appelées « exercices comptables » à l’issue desquelles sont publiés des états financiers. Il
faut rattacher à un exercice tous ses produits et charges et ceux-là seulement.
 Postulat de la permanence des méthodes : les mêmes méthodes doivent être utilisées d’un
exercice à un autre pour permettre des comparaisons ;
 Postulat de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique : il faut
privilégier la réalité économique à la forme juridique. Ce postulat indique que face à une
opération complexe, il ne faut pas s’arrêter à la seule lecture superficielle ou juridique de
cette transaction, mais rechercher sa réalité économique.

Exemple : un actif loué en crédit-bail n’appartient pas à l’entité, mais elle en a l’usage
économique permanent. Il est donc légitime de retraiter cette opération en comptabilisant l’actif
comme s’il appartenait à l’entreprise.

2- Les conventions comptables

Ce sont des principes comptables destinées à assurer l’homogénéité et la comparabilité des états
financiers des entreprises. On distingue :

 La convention du coût historique : il faut comptabiliser les biens à leur valeur nominale sans
tenir compte des éventuelles variations ;
 Convention de prudence : les actifs ne doivent pas être surévalués et les dettes ne doivent
pas être sous-évalués, il faut négliger les gains probables, cependant prendre en compte les
pertes probables ;
 La convention de la régularité et de la transparence : respect des règles de procédures de
OHADA, du plan comptable, de la terminologie, de la présentation des états financiers ;
 La convention de la correspondance bilan de clôture –bilan d’ouverture : le bilan de clôture
de l’exercice N = bilan d’ouverture de l’exercice N+1 ;
 La convention de l’importance significative : ne point négliger ce qui pourrait influencer le
jugement des destinataires des états financiers (fournisseurs de capitaux ; administration,
personnel, partenaires divers…)

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3- La liste des comptes
a- Regroupement des comptes :

Les comptes sont regroupés en 9 classes :

 Classe 1 : RESSOURCES DURABLES : ressources propres et dettes à long terme ;


 Classe 2 : ACTIFS IMMOBILISES : biens dont la durée de vie est supérieure à 1 an ;
 Classe 3 : STOCKS : marchandises, matières premières, emballages, produits finis,…
 Classe 4 : TIERS : les partenaires de l’entité : clients, fournisseurs, états,…..
 Classe 5 : TRESORERIE : Caisse, banque, CAMPOST, porte-monnaie électronique…
 Classe 6 : CHARGES DES ACTIVITES ORDINAIRES : charges régulièrement supportées et se
rapportant à l’activité courante de l’entité (activités d’exploitation et financière) ;
 Classe 7 : PRODUITS DES ACTIVITES ORDINAIRES : produits de l’entreprise ayant un
caractère régulier, qui se rapportent soit à son exploitation, soit à son activité financière ;
 Classe 8 : AUTRES CHARGES ET AUTRES PRODUITS : charges et produits inhabituels de
l’entité, qui ont un caractère irrégulier, exceptionnel,
 Classe 9 : ENGAGEMENTS HORS BILAN ET COMPTABILITE ANALYTIQUE DE GESTION
(CAGE)

NB : Les classes 1 à 5 regroupent LES COMPTES DE BILAN

Les classes 6, 7 et 8 regroupent LES COMPTES DE GESTION OU DE RESULTAT

La classe 8 avec 2ème chiffre impair désigne une CHARGE, avec 2ème chiffre pair un PRODUIT

b- Fonctionnement :

Les comptes de bilan (PASSIF) et de gestion (PRODUITS) ont en général un solde créditeur
et de ce fait, AUGMENTENT AU CREDIT ET DIMINUENT AU DEBIT à l’exception du 109.

Les comptes de bilan (ACTIF) et de gestion (CHARGES) ont en général un solde débiteur et de ce
fait AUGMENTENT AU DEBIT ET DIMINUENT AU CREDIT. Cependant les comptes d’amortissements
(28) et dépréciations (29, 39, 49, 59) se comportent comme les comptes du passif.

c- Codification :

Le 1er chiffre désigne la classe ;

Les 2 premiers chiffres le compte principal ;

Les 3 premiers chiffres, le sous-compte ;

Les 4 premiers, le compte divisionnaire.

Exemple : donner l’intitulé et expliquer la codification du compte 5211 suivant :

5:

52 :

521 :

5211 :

Remarque : OHADA autorise la création d’autres comptes divisionnaires au cas où la division à 4


chiffres est insuffisante

3- Parallélisme:

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Il existe beaucoup de parallélisme dans le plan comptable OHADA, qui facilite sa lecture. Voici
quelques exemples :

60 : Achats 70 : Ventes
601 : Achats de marchandises 701 : ventes de marchandises
602 : Achats de matières premières 702 :
6019 : 7019 :
65 : 75 :
659 759
67 77
691 791
697 797

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Leçon 5 : LIVRES COMPTABLES OBLIGATOIRES

Compétence à acquérir :

 Tenir le livre journal, le grand livre et la balance générale des comptes

Introduction

L’acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière (AUDCIF) énumère en


son article 19 les livres comptables et d’autres supports dont la tenue est obligatoire :

 Le livre-journal ;
 Le grand-livre ;
 La balance générale des comptes ;
 Le livre d’inventaire.

L’article 20 précise que ces « livres comptables et autres supports doivent être tenus sans
blanc ni altération d’aucune sorte. Toute correction d’erreur s’effectue exclusivement par
inscription en négatif des éléments erronés, l’enregistrement exact est ensuite opéré ».

L’article 24 précise que les « livres comptables ainsi que les pièces justificatives doivent être
conservés pendant dix ans ».

I. LE LIVRE-JOURNAL
1) Définition :

C’est un registre dans lequel sont inscrites au jour le jour (quotidiennement) et dans l’ordre
chronologique, les opérations effectuées par l’entreprise.

2) Utilité : la tenue du livre-journal permet de:


 Répondre à une exigence légale ;
 Faire l’analyse comptable des opérations en indiquant le(s) compte(s) débité(s) et les
comptes crédité(s) ;
 Eviter les erreurs et les fraudes ;
 Vérifier le respect de la partie double.
3) Présentation (tracé)

Le livre-journal se présente sous la forme d’un registre comportant sur chaque page, de gauche à
droite :

 Une marge ;
 Une ou deux petite(s) colonne(s) devant recevoir les numéros des comptes mouvementés
(débit et crédit) ;
 Un espace assez important pour inscrire les dates, les intitulés des comptes mouvementés,
le libellé de l’opération (numéro et nom de la pièce comptable ou description sommaire de
l’opération comptabilisée)
 Deux colonnes de sommes destinées à recevoir, la première les montants du « débit » et la
seconde les montants du « crédit », les chiffres étant bien alignés de manière a rendre
visible tout grattage.
Date de l’opération
No cpte(s) Intitulé(s) compte débiter(s) (s) M débité(s)

No cpte(s) Intitulé(s) compte(s) crédité(s) M crédité(s)

Libellé de l’opération

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Remarque : un article du journal peut être simple ou composé :

 UN ARTICLE SIMPLE est celui dans lequel un seul compte est débité et un seul compte est
crédité ;
 UN ARTICLE COMPOSE est celui dans lequel plusieurs comptes sont débités et/ou crédités.

4) Contrôle fourni par le journal

A la fin de chaque page du journal, on totalise les montants des colonnes débit et crédit pour
s’assurer que l’égalité fondamentale total débit = total crédit est bien respectée, étant donné que les
opérations sont analysées dans le respect de la partie double. On dit que le journal fournit le
CONTROLE ARITHMETIQUE DE LA COMPTABILITE.

Application. Enregistrer les opérations suivantes dans le livre journal :

- 01/11/2020, facture A12 reçue de SOACAM pour achat de marchandises à crédit 250 000F
- 04/11/2020, chèque 1928B reçu du client ALPHA 90 000F ;
- 05/11/2020, pièce de caisse 05 ; paiement eau 15 000F, électricité 20 000F

II. LE GRAND-LIVRE
1) Définition

C’est un ensemble constitué de tous les comptes ouverts dans l’entreprise. On y retrouve les
différents mouvements de l’exercice comptable à partir des enregistrements faits au journal.

2) Présentation

Le grand-livre peut se présenter sous plusieurs formes : registre cousu, ensemble de feuilles
mobiles ou bac a fiches… chaque feuille ou chaque fiche représentant un compte. Les tracés des
comptes sont ceux étudiés précédemment.

La présentation la plus simplifiée est la suivante :

Application : l’entreprise MARCY réalise au cours du mois d’octobre 2021, les opérations
suivantes :

 05 : apport en capital, déposé en banque : 1 000 000 ;


 07 : règlement fournisseur par chèque bancaire pour 100 000 ;
 12 : virement bancaire à la CNPS pour paiement prestations familiales : 300 000 ;
 20 : avance reçue en espèces d’un client 75 000 ;
 22 : Avance versée sur achat 200 000 en espèces;
 24 : virement bancaire d’un client : 250 000 ;

Sachant que les soldes de certains comptes au 04/10/2020 sont les suivants:

- SD : banques : 200 000 ; caisse : 200 000 ; clients : 500 000.


- SC : capital : 2 000 000 ; fournisseurs 300 000 ; prestations familiales : 400 000

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Travail demandé :

a) Enregistrer ces opérations au journal ;


b) Présenter le grand livre au 25/10/2020 en utilisant les comptes schématiques.

III. LA BALANCE GENERALE DES COMPTES


1) Définition C’est un état récapitulatif faisant apparaitre, à la clôture de l’exercice pour chaque
compte et dans l’ordre du plan comptable OHADA :
 Le solde débiteur ou créditeur, à l’ouverture de l’exercice ;
 Le cumul depuis l’ouverture de l’exercice, des mouvements débiteurs et créditeurs ;
 Le solde débiteur ou créditeur à la clôture de l’exercice.

2) Rôle : la balance permet de:


 Vérifier que toutes les sommes figurant au journal ont été reportées sans erreur dans le
grand livre ;
 Donner à intervalles réguliers, la situation générale de l’entreprise.
3) Tracé
 Balance à deux colonnes ou à soldes

Num Soldes de clôture


des Intitulés des comptes
débiteurs créditeurs
comptes

Totaux
=
 Balance à 4 colonnes

Num des Mouvements Soldes de clôture


Intitulés des comptes
comptes Débit Crédit débiteurs créditeurs

Totaux = =
 Balance à 6 colonnes

Num des Soldes d’ouverture Mouvements Soldes de clôture


Intitulés des comptes
comptes D C D C D C

Totaux = = =

IV- LE LIVRE D’INVENTAIRE

C’est un document qui regroupe le Bilan, le compte de résultat (prochaine leçon), le tableau des
flux de trésorerie, l’état annexe ainsi toute information liée à l’opération d’inventaire : inventaire des
immobilisations, inventaire des stocks, inventaires des créances et des dettes…

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Processus comptable conduisant à la balance
Grand-livre
Journal

Pre comptabilisation
Documents de base

Balance

Application

Présenter l’extrait de la balance à 4 colonnes à partir de l’application précédente

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Leçon 6: RELATION BALANCE – BILAN – COMPTE DE RESULTAT

Compétences à acquérir :

A partir d’une balance générale des comptes,


 Présenter le bilan (système normal)
 Présenter le compte de résultat (système normal)
 Mettre en évidence la relation entre les trois documents.

Introduction et définition

D’après la leçon précédente, le 4 ème livre comptable obligatoire c’est le livre d’inventaire où
sont inscrits les états financiers annuels.

Les états financiers (Financial statements) sont un ensemble complet de documents


comptables et financiers donnant une image fidèle du patrimoine (BILAN), de la
performance (COMPTE DE RESULTAT) et de la trésorerie (TABLEAU DES FLUX DE
TRESORERIE) de l’entité à la fin de chaque exercice.
Objectifs
En plus de l’image fidèle de l’activité de l’entité qu’ils donnent ; ils permettent aussi
de faire des comparaisons dans le temps (année par année) et dans l’espace (avec les
états financiers des autres entités dressés dans les mêmes conditions).
Dans le système normal, ils sont au nombre de quatre : le bilan, le compte de
résultat, le tableau des flux de trésorerie, les états annexes. Cependant dans cette leçon,
seuls les 2 premiers seront étudiés.

I- LE BILAN (Tableau 5 de la DSF)


1. Fonction
Selon l’article 29 de l’AUDCIF, « le bilan décrit séparément les éléments d’actif et les
éléments de passif constituant le patrimoine de l’entité. »
Sur cette base, le SYSCOHADA préconise un tableau dont la composition obéit aux
considérations suivantes :

a) Logique comptable
Le bilan récence les soldes des comptes du patrimoine contenus dans les classes 1 à 5
Une lecture horizontale montre que le bilan présent :
 A gauche (actif) les soldes débiteurs des comptes
 A droite (passif) les soldes créditeurs des comptes
Une lecture verticale révèle :
 Dans le haut du bilan
 « Un actif immobilisé » reprenant les comptes de la classe 2 (actif)
 « Un passif interne ou capitaux propres » et des « dettes financières »
enregistrées en classe 1 (passif)
 Dans le bas du bilan
 « Un actif circulant » : soldes débiteurs des classes 3 et 4, et un « actif de
trésorerie » : soldes débiteurs des comptes de la classe 5.
 Un « passif circulant » : soldes créditeurs des comptes de la classe 4 et
Un « passif de trésorerie » : soldes créditeurs des comptes de la classe 5.

b) Aménagements
Pour améliorer sa lisibilité et mieux traduire la situation patrimoniale, le SYSCOHADA
corrige cette rigidité comptable (logique comptable ci-dessus) par plusieurs
aménagements :

En lecture horizontale, de gauche à droite,


 Les comptes d’amortissements (28) et de dépréciations (29, 39, 49, 59) à soldes
créditeurs, figurent à l’actif en soustraction et non au passif
 Les comptes 12 : report à nouveau et 139 : résultat net de l’exercice figurent
toujours au passif :
 En addition si leurs soldes sont créditeurs

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 En soustraction si leurs soldes sont débiteurs
 Le solde du compte 109 : apporteurs, capital souscrit non appelé figure en négatif
au passif
En lecture verticale, les postes sont classés dans un ordre « fonctionnel » tant à l’actif
qu’au passif, mais avec un décalage en ce qui concerne les écarts de conversion (478 et
479) placés au pied du bilan, et non dans la masse des éléments circulants, en raison de
leur caractère probable.

2. Tracé
L’entité peut présenter le bilan soit
 Sur une page en mode paysage
 Sur deux pages, une page regroupant l’actif et l’autre le passif (voir annexe 4)
Sa réalisation se fait en se servant :
 De la balance générale des comptes
 Du tableau de correspondances postes/comptes de bilan (annexe 5).

Application (voir annexe 1)

II- LE COMPTE DE RESULTAT (tableau 6 de la DSF)

1- Fonction
Selon l’article 29 de l’acte uniforme, le compte de résultat récapitule en liste les
produits et les charges qui font apparaître par cascade les résultats intermédiaires et fine,
le bénéfice net ou la perte nette de l’exercice :
Ainsi la lecture du compte de résultat met en évidence les soldes intermédiaires de
gestion (SIG) suivants:
 La marge commerciale (MC) : supplément de valeur apporté au coût d’achat des
marchandises vendues.
 La valeur ajoutée (VA) : richesse crée par l’entité du fait de ses opérations
d’exploitations
 L’excédent brut d’exploitation (EBE) : richesse de l’entité après rémunération du
facteur travail (salaires) et indépendamment de son mode de financement, de ses
choix d’investissement (amortissements et provisions)
 Le résultat d’exploitation (RE) : performance économique industrielle et
commerciale de l’entité sans prise en compte de ses activités financières (intérêts
des emprunts et des prêts)
 Le résultat financier (RF) : reflète le choix de l’entité en matière de financement
(endettement, placement) et son impact sur le résultat final
 Le résultat des activités ordinaires (RAO) : performance de l’activité d’exploitation
et financière.
 Le résultat des activités extraordinaires ou hors activités ordinaires (RHAO) :
résultat des activités peu fréquentes et non récurrentes de l’entité
 Le résultat net de l’exercice (RN) : Une partie est distribuée aux associés
(dividendes) et l’autre partie mise en réserve.

2- Tracé (voir annexe 2)


Sa réalisation se fait à partir de la balance générale des comptes et du tableau de
correspondance (annexe 3)
Application (voir annexe 1)

III- RELATION ENTRE BALANCE, BILAN, COMPTE DE RESULTAT

Cette relation apparait essentiellement à deux niveaux :


 la balance générale des comptes est la base sur laquelle sont établis le bilan et le
compte de résultat ;
 Le dernier SIG du compte de résultat (RN) doit être identique au résultat obtenu au
bilan.

Application (voir annexe 1)

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NB : faire au minimum deux copies de l’annexe 2 (compte de résultat) et de l’annexe 4
(bilan), une copie à garder vierge et l’autre copie à utiliser pour traiter l’application.
ANNEXES
Annexe 1 : APPLICATION, THEME SYNTHESE : A partir de la balance après inventaire de la
société FRESH (montants en milliers) ci-dessous, présenter au 31/12/2019:

 le bilan ;
 le compte de résultat ;
 mettre en exergue la relation balance, bilan, compte de résultat.

Désignation entité : ……………………. Exercice clos le31/12/……….


Numéro d’identification : ……………. Durée (en mois)………………..

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Annexe 2 : COMPTE DE RESULTAT AU 31 DECEMBRE N
EXERCICE AU EXERCICE AU
REF LIBELLES
Note 31/12/N 31/12/ N-1
TA Ventes de marchandises A + 21
RA Achats de marchandises - 22
RB Variations de stocks de marchandises -/+ 6
XA MARGE COMMERCIALE (somme TA à RB)
TB Ventes de produits fabriqués B + 21
TC Travaux, services vendus C + 21
TD Produits accessoires D + 21
XB CHIFFRE D’AFFAIRES (A+B+C + D)
TE Produits stockés ou déstockage E -/+ 6
TF Production immobilisée F + 21
TG Subventions d’exploitation G + 21
TH Autres produits H + 21
TI Transferts de charge d’exploitation I + 12
RC Achats de matières premières et fournitures liées - 22
RD Variations de stocks de matières premières et fournitures -/+
6
liées
RE Autres achats - 22
RF Variation de stocks d’autres approvisionnements -/+ 6
RG Transports - 23
RH Services extérieurs - 24
RI Impôts et taxes - 25
RJ Autres charges - 26
XC VALEUR AJOUTEE (XB+RA+RB) + (somme TE à RJ)
RK Charges du personnel - 27
XD EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION (XC +RK) 28
TJ Reprises d’amortissements, de provisions et de dépréciations J + 28
RL Dotations aux amortissements, aux provisions et aux - 3C&2
dépréciations 8
XE RESULTAT D’EXPLOITATION (XD + TJ + RL)
TK Revenus financiers et assimilés K + 29
TL Reprises de provisions et dépréciations financières L + 28
TM Transferts de charges financières M + 12
RM Frais financiers et assimilés - 29
RN Dotations aux provisions aux dépréciations financières - 3C&2
8
XF RESULTAT FINANCIER (somme TK à RN)
XG RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES (XE + XF) 3D
TN Produits des cessions d’immobilisations N + 3D
TO Autres produits HAO O + 30
RO Valeurs comptables des cessions d’immobilisations - 3D
RP Autres charges HAO - 30
XH RESULTAT HORS ACTIVITES ORDINAIRES (somme TN à RP)
RQ Participation des travailleurs - 30
RS Impôt sur le résultat -
XI RESULTAT NET (XG + XH + RQ + RS)

Annexe 3 : TABLEAU DE CORRESPONDANCE COMPTE DE RESULTAT N° COMPTES à INCORPORER DANS LES POSTES
REF LIBELLES N° COMPTES à INCORPORER
DANS LES POSTES

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TA Ventes de marchandises A + 701
RA Achats de marchandises - 601
RB Variations de stocks de marchandises -/+ 6031
XA MARGE COMMERCIALE
TB Ventes de produits fabriqués B + 702, 703, 704
TC Travaux, services vendus C + 705, 706
TD Produits accessoires D + 707
XB CHIFFRE D’AFFAIRES (A+B+C + D)
TE Produits stockés ou déstockage E -/+ 73
TF Production immobilisée F + 72
TG Subventions d’exploitation G + 71
TH Autres produits H + 75
TI Transferts de charge d’exploitation I + 781
RC Achats de matières premières et fournitures liées - 602
RD Variations de stocks de matières premières et fournitures liées -/+ 6032
RE Autres achats - 604, 605, 608
RF Variation de stocks d’autres approvisionnements -/+ 6033
RG Transports - 61
RH Services extérieurs - 62, 63
RI Impôts et taxes - 64
RJ Autres charges - 65
XC VALEUR AJOUTEE (XB+RA+RB) + (somme TE à RJ)
RK Charges du personnel - 66
XD EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION (XC +RK)
TJ Reprises d’amortissements, de provisions et de dépréciations J + 791, 798, 799
RL Dotations aux amortissements, aux provisions et aux - 681, 691
dépréciations
XE RESULTAT D’EXPLOITATION (XD + TJ + RL)
TK Revenus financiers et assimilés K + 77
TL Reprises de provisions et dépréciations financières L + 797
TM Transferts de charges financières M + 787
RM Frais financiers et assimilés - 67
RN Dotations aux provisions aux dépréciations financières - 697
XF RESULTAT FINANCIER (somme TK à RN)
XG RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES (XE + XF)
TN Produits des cessions d’immobilisations N + 82
TO Autres produits HAO O + 84, 86, 88
RO Valeurs comptables des cessions d’immobilisations - 81
RP Autres charges HAO - 83, 85
XH RESULTAT HORS ACTIVITES ORDINAIRES (somme TN à RP)
RQ Participation des travailleurs - 87
RS Impôt sur le résultat - 89
XI RESULTAT NET (XG + XH + RQ + RS)

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Annexe 4 : BILAN MODELE 2 (ACTIF)

Désignation entité : ……………………. Exercice clos le 31/12/……….


Numéro d’identification : ……………. Durée (en mois)………………….
BILAN AU 31 DECEMBRE N
EX AU 31/
EXERCICE AU 31/12/N
NOT 12/N-1
REF ACTIF
E AMORT et
BRUT NET NET
DEPREC
AD IMMOBILISATIONS INCORPORELLES 3
AE Frais de développement et de prospection

AF Brevets, licences, logiciels et droits similaires

AG Fonds commercial et droit au bail

AH Autres immobilisations financières

AI IMMOBILISATIONS CORPORELLES 3
AJ Terrains(1)
(1) dont placement en net ………/……..
AK Bâtiments(1)
(1) dont placement en net ………/……..
AL Aménagements, agencements et installations

AM Matériel, mobilier et actif biologiques

AN Matériel de transport

AP AVANCES ET ACOMPTES VERSEES SUR


3
IMMOBILISATIONS
AQ IMMOBILISATIONS FINANCIERES 4
AR Titres de participation
AS Autres immobilisations financières

AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISE


BA ACTIF CIRCULANT HAO
5

BB STOCKS ET ENCOURS
6

BG CREANCES ET EMPLOIS ASSIMILES


BH Fournisseurs avances versées
17

BI Clients
7

BJ Autres créances
8

BK TOTAL ACTIF CIRCULANT


BQ Titres de placement 9
BR Valeurs à encaisser 10
BS Banques, chèques postaux caisse et assimilés
11

BT TOTAL TRESORERIE ACTIF


BU Ecart de conversion - actif
12

BZ TOTAL GENERAL

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Annexe 4 suite : BILAN MODELE 2 (PASSIF)
Désignation entité : ……………………. Exercice clos le 31/12/……….
Numéro d’identification : ……………. Durée (en mois)………………….
BILAN AU 31 DECEMBRE N
EXERCICE AU EX AU 31/
RE
PASSIF NOTE 31/12/N 12/N-1
F
NET NET
CA Capital 13

CB Apporteurs, capital non appelé (-) 13


CD Primes liées au capital 14
CE Ecart de réévaluation 3e
CF Réserves indisponibles 14
CG Réserves libres 14
CH Report à nouveau (+ ou -) 14

CJ Résultat net de l’exercice (Bénéfice + ou perte - )

CL Subventions d’investissement 15

CM Provisions réglementées 15
TOTAL CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES
CP
ASSIMILEES
DA Emprunts et dettes financières diverses 16
DB Dettes de location acquisition 16
DC Provisions pour risques et charges 16
TOTAL DETTES FINANCIERES ET RESSOURCES
DD
ASSIMILEES
DF TOTAL RESSOURCES STABLES
DH Dettes circulantes HAO 5

DI Clients, avances reçues 7

DJ Fournisseurs d’exploitation 17

DK Dettes fiscales et sociales 18

DM Autres dettes 19

DN Provisions pour risques à court terme 19


DT TOTAL PASSIF CIRCULANT
DQ Banques, crédit d’escompte 20
Banques, établissements financiers et crédits de
DR 20
trésorerie
DT TOTAL TRESORERIE PASSIF
DV Ecart de conversion -passif 12
DZ TOTAL GENERAL

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Annexe 5 : TABLEAU DE CORRESPONDANCE POSTES/COMPTES DU BILAN SYSTEME NORMAL

N° COMPTES A INCORPORER DANS LES POSTES


REF ACTIF
BRUT Amortissements et Dépréciations
AD IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
AE Frais de développement et de 211, 2181,2181 2811, 2818p, 2911, 2918p, 2919p
prospection
AF Brevets, licences, logiciels et droits 212, 213, 214,2193 2812, 2813, 2814, 2912, 2913,
similaires 2914,2919p
AG Fonds commercial et droit au bail 215, 216 2815, 2816, 2915, 2916
AH Autres immobilisations financières 217, 218, (sauf 2181), 2817, 2818, 2917, 2918p, 2919p
2198
AI IMMOBILISATIONS CORPORELLES
AJ Terrains(1) 22 282, 292
(1) dont placement en net ..(288 -2928p)
AK Bâtiments(1) ..(2315+2325 - 231, 232, 233, 237, 2831, 2832, 2833, 2837, 2931, 2932,
(1) dont placement en net 2831p-2832p) 2391 2933, 2937, 2939p
AL Aménagements, agencements et 234, 235, 238, 2392, 2834, 2835, 2838, 2934, 2935, 2938,
installations 2393 2939p
A Matériel, mobilier et actif biologiques 24(sauf 245 et 2495) 284(sauf 2845), 294(sauf
M 2945,2949), 2949p
AN Matériel de transport 245, 2495 2845, 2945, 2949p
AP AVANCES ET ACOMPTES VERSEES SUR 251, 252 2951, 2952
IMMOBILISATIONS
AQ IMMOBILISATIONS FINANCIERES
AE Titres de participation 26 296
AS Autres immobilisations financières 27 297
AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISE
BA ACTIF CIRCULANT HAO 485, 488 498

BB STOCKS ET ENCOURS 31, 32, 33, 34, 35, 36, 39


37, 38
BG CREANCES ET EMPLOIS ASSIMILES
BH Fournisseurs avances versées 409 490
BI Clients 41 (sauf 419) 491
BJ Autres créances Soldes débiteurs : 492, 493, 494, 495, 496, 497
185, 42, 43, 44, 45,
46, 47 (sauf 478)
BK TOTAL ACTIF CIRCULANT
BQ Titres de placement 50 590
BR Valeurs à encaisser 51 591
BS Banques, chèques postaux caisse et Soldes débiteurs : 52, 592, 593, 594
assimilés 53, 54, 55, 57, 581,
582
BT TOTAL TRESORERIE ACTIF
BU Ecart de conversion - actif 478
BZ TOTAL GENERAL

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Annexe 5 suite : TABLEAU DE CORRESPONDANCE POSTES / COMPTES DU BILAN SYSTEME NORMAL
N° DE COMPTES à
RE
PASSIF INCORPORER DANS LES
F
COMPTES
CA Capital 101 à 104
CB Apporteurs, capital non appelé (-) 109
CD Primes liées au capital social 105
CE Ecart de réévaluation 106
CF Réserves indisponibles 111, 112, 113
CG Réserves libres 118
CH Report à nouveau (+ ou -) 12 (121 ou 139)
CJ Résultat net de l’exercice (Bénéfice + ou perte-) 12 (131 ou 139)
CL Subventions d’investissement 14
CM Provisions réglementées 15
TOTAL CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES
CP
ASSIMILEES
DA Emprunts et dettes financières diverses 16, 181, 182, 183, 184
DB Dettes de location acquisition 17
DC Provisions pour risques et charges 19
TOTAL DETTES FINANCIERES ET RESSOURCES
DD
ASSIMILEES
DF TOTAL RESSOURCES STABLES
DH Dettes circulantes HAO 481, 482, 484, 4998
DI Clients, avances reçues 419
DJ Fournisseurs d’exploitation 40 (sauf 409)
DK Dettes fiscales et sociales Soldes créditeurs : 42, 43, 44
Soldes créditeurs : 185, 45,
DM Autres dettes
46, 47 (sauf 479)
DN Provisions pour risques à court terme 499 (sauf 4998), 599
DT TOTAL PASSIF CIRCULANT
DQ Banques, crédit d’escompte 564, 565
Banques, établissements financiers et crédits de Soldes créditeurs ; 52, 53,
DR
trésorerie 561, 566
DT TOTAL TRESORERIE PASSIF
DV Ecart de conversion -passif 479
DZ TOTAL GENERAL

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Leçon 7: ACHATS ET VENTES

Compétences à acquérir :

 identifier les documents commerciaux relatifs aux achats et ventes ;


 Identifier les éléments d’une facture ;
 Etablir une facture ;
 Passer les écritures comptables d’une facture.

Introduction

La recherche du profit, objet de toute société commerciale passe par la réalisation des achats et
ventes, qui nécessitent la création et la circulation des documents appelés DOCUMENTS
COMMERCIAUX ET COMPTABLES qu’il faut pouvoir identifier.

I- DOCUMENTS COMMERCIAUX

La réalisation des opérations d’achats-ventes entraine l’utilisation des documents


commerciaux ci-dessous :

Phases Documents utilisés


Préparation de la Demande d’achat- fiche fournisseurs- fiche clients – appel
commande d’offre – demande de renseignements- facture pro forma…..
Passation de la Bon /lettre de commande – bulletin de commande – catalogue
commande des prix….
Livraison et Bon de livraison – Bon de réception – Bon d’entrée – Bon de
réception sortie – Fiche de stocks….
Facturation Facture « doit » - facture « avoir » ; Relevé de factures…
Règlement Chèque – Pièce de caisse – reçu – effets de commerce…

Parmi ces documents, l’un des plus importants, le fondamental qui matérialise le contrat de
vente et qui est au centre de cette leçon est la FACTURE.

Il existe deux principaux types de factures : la facture « DOIT » et la facture « AVOIR »

II- LA FACTURE « DOIT »


1- Définition :

C’est un document établi par le vendeur (fournisseur), adressé à l’acheteur (client), précisant les
articles ou services vendus, les conditions de vente, et indiquant le montant à payer par le client
ainsi le mode de règlement.

2- Rôle :
 Base de passation des écritures comptables liées aux achats /ventes
 Renseigne sur les biens ou services vendus (désignation, quantité, prix, délai de
paiement…) et sur l’identité des deux partenaires
 Elément de preuve du contrat de vente ou d’achat conclu entre fournisseur et client, et
pouvant servir comme élément de preuve en cas de litige ;
 Pièce à conviction de la transaction et des prix appliqués sur le plan fiscal

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3- Présentation (indicative)

1
_______________________
_______________________
____________________ ___________________
_________________
________________ _______________

2
DOIT
A_______________ DATE ________________
_____________________
COMMANDE N°___ REGLEMENT
3
__________________
FACTURE
N°____________
Réf. Désignation Unité Quantité Prix unit Montant
4 …… ……………………………. …… …………. ……………. …………………..

…… ……………………………. …… …………. ……………. …………………..

Total brut
Remise ……%
1er Net commercial
Rabais ......%
5 2ème Net commercial
Escompte de règlement …..%
Net financier
Port facture / avancé HT
Emballages consignes / emballages perdus HT
6 Autres majorations (commissions, douanes, installations.. )
TVA 19,25%
Précompte
7
Avance sur commande
Net à payer TTC 8

Arrêté la présente facture à la somme de ------------------------------------------(en lettres)

4- Minorations (réductions) sur facture


a. Les réductions à caractère commercial
 La remise : réduction sur le prix accordée habituellement en considération de quantité
importante des articles ou services vendus, ou de la qualité du client ;
 Le rabais : réduction sur le prix accordée exceptionnellement pour tenir compte de la qualité
défectueuse des marchandises ou de leur non-conformité.
 La ristourne : réduction accordée en considération du chiffre d’affaires réalisé avec un
même client pendant une période donnée (mois, trimestre...)
Nota Bene :
 Le montant net obtenu après calcul d’une réduction à caractère commercial s’appelle
NET COMMERCIAL,
 les réductions se calculent en cascade c'est-à-dire les unes après les autres sans
addition des taux.
 Elles ne font pas l’objet d’une passation d’écritures comptables lorsqu’elles figurent sur
une facture normale (facture DOIT)

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b- La réduction à caractère financier : l’escompte de règlement

Cette réduction est accordée au client pour sa promptitude à s’acquitter de sa dette, c’est à
dire lorsque le règlement est au comptant ou alors a lieu avant l’échéance.Le net obtenu après son
calcul s’appelle NET FINANCIER. Contrairement aux réductions à caractère commercial, l’escompte
de règlement est enregistré lorsqu’il figure sur une facture normale.

c- Les avances et acomptes

Lors de la passation de la commande, le client peut faire un dépôt de fonds en guise


d’avance, à prendre en compte au moment de l’établissement de la facture. Evidemment, il vient
minorer la facture.

Il existe d’autres réductions (réductions sur le poids) qui ne sont pas abordées dans cette
leçon.

5- Majorations sur facture


a. La taxe sur la valeur ajoutée (TVA : taux général 19,25%)

C’est un impôt indirect qui s’applique sur le net financier, le net commercial ou le brut (en cas
d’absence de réduction). Elle s’applique aussi sur les autres majorations sur facture (transport,
commissions, douane, emballages….)

Quelques formules utiles :

Montant TVA = montant HT x 0,1925 ; Montant TTC = montant HT + montant TVA =


= montant HT x 1,1925

b. Les frais de transport


 Le port franco : la livraison est sans frais pour l’acheteur, donc c’est le vendeur qui
prend en charge ces frais. Ces frais ne figurent pas sur la facture adressée au client.
 Le port dû : le client règle les frais de transport au transporteur, frais qui ne sont pas
portés sur la facture principale adressée au client par le fournisseur;
 Port avancé (ancien débours, payé): le fournisseur paie les frais de transport pour le
compte du client et les récupère en les portant sur la facture principale, c’est aussi le
cas lorsque le client retourne les articles non conforme au fournisseur et paie les
frais de transport, frais à la charge du fournisseur ;
 Port facturé (forfaitaire): le transport est assuré par le fournisseur qui le facture au
client.

NB : tous les frais de transport portés sur la facture sont taxables (TVA)

c. Les emballages

Il s’agit des emballages récupérables non identifiables (4094 : fournisseurs, créances pour
emballages à rendre ; 4194 : clients dettes pour emballages consignés) et des emballages perdus
(6081 ou 7071) qui sont des éléments taxables

d. Le précompte sur achat (4478 crédité chez le fournisseur ; 4478 débité chez le client)

Le précompte sur achat est une majoration sur facture qui constitue une avance d’impôt pour le
client à déduire au moment de la liquidation de l’impôt en fin d’exercice comptable. Il est facturé et

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retenu par le fournisseur (certaines grandes entités) qui le reversent le mois suivant au trésor
public. Son taux dépend du domaine d’activité.

III- LA FACTURE « AVOIR »


1- Définition

Après une opération d’achat/vente, il peut arriver que :

 Le client retourne une partie de la livraison pour non-conformité,


 Le client restitue des emballages préalablement consignés ;
 Le fournisseur accorde une réduction hors facture normale (facture DOIT) sur le prix
initialement convenu.

Dans tous ces cas LE FOURNISSEUR ETABLIT A SON CLIENT une facture appelée « FACTURE
AVOIR »

La facture d’avoir ou note de crédit est un document qui constate la créance du client sur le
fournisseur, suite à l’une des situations ci-dessus décrites.

2- Présentation

Elle est identique à la facture normale à l’exception de deux mentions : la mention « DOIT » qui
est remplacée par « AVOIR » et la mention « NET A PAYER » qui est remplacée par la mention
« NET A DEDUIRE ».

Application 1 : La société ALIMA SA est spécialisé dans le commerce général et est située à Yaoundé où
elle répond au téléphone 22209838, BP : 4721 Yaoundé, compte banque n° 00423418LTN. Elle est assujettie au
de TVA de 19,25%

Au cours du mois de septembre 2021, elle a réalisé les opérations courantes suivantes :

10/09/2021 : facture n°A429 du fournisseur WILLIAM ; achat de marchandises : montant brut 15 000 000,
remises 5 et 10%, escompte 2%, port facturé 160 000HT, règlement : ½ par chèques postaux et le reste dans 30
jours

17/09/2021 : acquisition d’un camion de transport de marchandises chez CAMI à crédit : prix d’achat
6 000 000, remise 5%, Droits de douane 1 200 000FHT, frais d’acte 200 000HT.

29/09/2021 : facture n°340 adressée au client LENOU ; ventes de marchandises par chèque bancaire:
montant brut 23 000 000, remise 10 et 5%, escompte 2%, port avancé TTC payé en espèces 238 500F.

Travail demandé : Présenter toutes les factures. Enregistrer les dans la comptabilité de la société ALIMA en
inventaire permanent (taux de marque brute sur ventes de marchandise : 25%)

Application 2 : Pendant votre stage à SOACAM, le responsable de la comptabilité vous remet les
informations et documents ci-après :

- 10/05/2021 : SOACAM a payé en espèces (pièce de caisse n°6) les frais de transport à sa charge de
20 000F HT pour expédition des marchandises à son client BELA, compte banque n° 0209005
ECOBANK Bafoussam
- 10/05/2021 : SOACAM a envoyé à BELA la facture V-18 en annexe
- 12/05/2021 : SOACAM a envoyé à BELA la facture AV 005 en annexe, facture relative au retour au
3/14 des marchandises vendues le 10/05/2021
Travail à faire :
1) Compléter les factures V-18 et AV 005

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2) Enregistrer les factures et les autres opérations dans le journal classique de SOACAM en
inventaire intermittent et permanent (taux de marque brute 20%).

Annexe : Factures envoyées


SOACAM SOACAM
Bafoussam Bafoussam
Doit : ETS BELA Avoir : ETS BELA
Facture V-18 du 10/05/2021 Facture AV-005 d 12/05/2021
Eléments Montants Eléments Montants
Marchandises Marchandises

Remise 10%

Net commercial
630 000
Escompte 3%

Net financier

TVA19, 25%

NAP NAD

IV. COMPTABLISATION DES FACTURES

A- CHOIX DES COMPTES


Avant de procéder à l’enregistrement comptable de la facture, il faut toujours avoir
connaissance de l’activité de l’entreprise. Cette activité détermine les comptes qui seront utilisées
pour l’enregistrement.
Activité commerciale Activité industrielle Activité des services
Achat de marchandises Achats de matières premières Achats ou production
Revente à l’état Ventes de produits finis de services
Ventes de services
601 Achats de marchandises 602 Achats de matières premières 61 / 62 / 63
701 Ventes de marchandises 702 Ventes de produits finis 706 Services vendus
6031 Variations stocks de m’ses 6032 Variations de stocks de MP
31 Stocks de marchandises 32 Stocks de matières premières
NB : Dans cette leçon, on va davantage s’intéresser à l’activité commerciale

B- ENREGISTREMENT COMPTABLE
Il se fait en tenant compte du type d’inventaire pratiqué par l’entreprise entre l’un des deux
suivants : L’INVENTAIRE INTERMITTENT, L’INVENTAIRE PERMANENT.

1) Enregistrement en inventaire Permanent.

Lorsqu’une entreprise pratique la méthode de l’inventaire Permanent, au cours de la


période (mois, trimestre, année…) elle enregistre non seulement les factures, mais elle enregistre
aussi en même temps, les entrées de stocks (stockage) lorsqu’elle achète, facture d’achat (elle est
client) ; facture d’avoir pour retour sur ventes (elle est fournisseur).

Elle enregistre aussi les sorties de stocks (déstockage), lorsqu’elle vend, facture de vente (elle est
fournisseur) et facture d’avoir pour retour sur achats (elle est client).

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L’enregistrement des entrées et des sorties se fait au coût d’achat des biens achetés ou vendus.

a) Calcul du coût d’achat des biens achetés (Entrées) ou vendus (Sorties).

Coût d’achat = Prix d’achat net + Frais directs et indirects d’achats (frais de transport,
d’assurances, de courtages, les emballages perdus, les commissions, des droits de douane ;…..)

 Coût d’achat des entrées.


 Il peut être lu sur un compte de stocks ou sur une fiche de stocks suivant les différentes
méthodes de tenue ou de valorisation des stocks : FIFO (First in, first out) encore appelée
PEPS (Première entré, premier sorti) ; CMP (coût moyen pondéré).

 Il peut être obtenu en exploitant la facture d’achat et la formule donnée ci-haut. Ainsi, sur
une facture « doit », le coût d’achat pour le client se calcule comme suit :

Coût d’achat = Dernier Net Commercial (ou le Brut, s’il n’ya pas de réduction commerciale)
+ Frais de transport HT
+ Emballages perdus HT
+ commissions HT
+…

 Il peut également se calculer avec la Marge Brute, le taux de marge Brute :


Marge brute Marge brute
Taux de marge brute = ------------------ d’où Coût d’achat = ------------------------------
Coût d’achat Taux de marge brute

 Coût d’achat des sorties

- Il peut être lu sur une fiche de stock ou un compte de stock


- Il peut également être obtenu en utilisant le montant brut de la facture de vente et le taux de
marque brute fourni par l’énoncé.
Si on désigne par :
 MB : marge brute ; PVB : Prix de vente brut ;
 TMB : taux de marque brute ; CA : Coût d’achat ;

MB
TMB =-----, Ainsi; MB = PVB x TMB or il est reconnu que MB = PVB - CA
PVB

Ainsi, MB = MB, Nous avons: PVB - CA = PVB.TMB; d’où CA = PVB (1 – TMB)

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b) Ecritures comptables de la facture « DOIT » en inventaire permanent
Cas 1 : facture « doit » ne comportant ni réduction, ni majoration
Chez le fournisseur (vendeur) Chez l’acheteur (client)
Date de l’opération Date de l’opération

411 Clients NAP 601 Achats de marchandises NAP

701 Ventes de marchandises NAP 401 fournisseurs NAP

Suivant facture n°…. Suivant facture n°….


d° d°
6031 Variations stocks de mar Coût d’ach 311 Marchandises Brut

311 Marchandises Coût d’ach 6031 Variations stocks de mar Brut

Suivant bon de sortie ou Suivant bon d’entrée ou


bon de livraison n°…… bon de réception n°…..

Application : établir et enregistrer la facture ci-contre chez chacun des 01/12/2019 : facture n° 77 des Ets Alpha à Sarl AKO : ciment : 1 tonne à
deux partenaires en inventaire permanent, TMB du vendeur 20% du brut 4400 le sac de 50kg

Cas 2 : facture « doit » comportant uniquement des réductions à caractère commercial (RRR)

Les écritures ci-dessus (comptes) restent inchangées. Cependant au niveau des montants, le dernier net commercial (N.C.) qui joue ici le
rôle du coût d’achat chez le client et de NAP pour les deux partenaires sera utilisé pour l’enregistrement de la vente, de l’achat et de l’entrée en
stock (stockage).

Application : établir en date du 02/12/2019 puis enregistrer chez chacun des partenaires, la facture dont les éléments sont les suivants sachant
qu’elle a été reçue le 03/12/2019 par le client:
Facture V 12 de BELLA à CHEMEN : Chaises en plastique : 20 unités à 10 000F la paire, remise : 5%.
NB : la lecture de la fiche de stock de cet article chez BELLA montre un coût d’achat unitaire de 3 500F.

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Cas 3 : facture « doit » comportant des réductions à caractère commercial (RRR) et à caractère financier (escompte de règlement)
Chez le fournisseur (vendeur) Chez l’acheteur (client)
Date de l’opération Date de l’opération

411 Clients NAP 601 Achats de marchandises N C

673 Escomptes accordés escompte 773 Escomptes obtenus Escompte

701 Ventes de marchandises Brut 401 fournisseurs NAP

Suivant facture n°…. Suivant facture n°….

6031 Variations stocks de mar Coût d’ach 311 Marchandises NC

311 Marchandises Coût d’ach 6031 Variations stocks de mar NC

Sortie en stock / Suivant Entrée en stock / Suivant


bon de sortie ou bon de bon d’entrée ou bon de
livraison n°…… réception n°…..

Application : établir et enregistrer la facture ci-contre chez chacun des 01/12/2019 : facture n° V30 de SA SOCOPSA à SNC BOL : Montant brut :
deux partenaires en inventaire permanent, TMB : 25%, 500 000F, remise 10%, rabais 5%, escompte de règlement 2%, facture
reçue le même jour et règlement immédiat par chèque bancaire

Cas 4 : factures « doit » comportant :


 les réductions commerciales et financière ;
 les majorations (transport, emballages, … TVA)
 les avances& acomptes

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 Cas 4.1.La facture « DOIT » comporte un port facturé ou forfaitaire

Chez le fournisseur (vendeur) Chez l’acheteur (client) Date


Date 601 Achats de marchandises NC
411 Clients NAP
601 Port HT
673 Escomptes accordés Escomptes Frais sur achats
5
4191 Clients, av et ac reçus avance
409 Emb.HT
Créances Emb. à rendre
701 Ventes de marchan. Dernier NC 4

4194 Clients,emb consig Emb. HT 445 Tva/m’ses


Etat, Tva récup/achats
2
7071 Ports facturés Port fact HT
445 Tva/port
Etat, Tva récup/transp
4431 Etat, Tva sur march Etat,Tva / march 3

4432 Etat, Tva sur services Etat,Tva/services 445 Tva/Emb cons


Etat, Tva récup/services
4
Suivant fact n°….
d° 773 Escomptes obtenus Escompte
6031 Var. stocks de mar Coût d’ac
4091 Fsrs,Avances et acomp versés Avance
311 Marchandises Coût d’achat
401 fournisseurs NAP
Sortie en stock
Date
Suivant facture n°….
5…/.. Trésorerie /… NAP d°
311 Marchandises 601+6015
411 Clients NAP
6031 Variations stocks de mar 601+6015
Règlement facture.. Entrée en stock
Date
401 fournisseurs NAP

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5../.. Trésorerie/ tiers NAP

Règlement facture..

 Cas 4.2. : La facture « Doit » comporte un port avancé


Chez le fournisseur (vendeur)
Date

612 Transports sur ventes Port av HT 6031 Var. stocks de mar Coût d’ac

4453 Etat, Tva recup/transp Tva /port 311 Marchandises Coût d’achat

401 Fournisseurs Port avancé TTC Sortie en stock

facture frais de Tport .


5…/.. Trésorerie /… NAP

401 Fournisseurs Port avTTC 411 Clients NAP


5 … Trésorerie Port avancé TTC
Règlement facture…
Règlement frais de T
Chez l’acheteur (client)
411 Clients NAP
le schéma d’écritures reste le même avec celui comportant un port
673 Escomptes accordés Escomptes facturé

4191 Clients, av et ac reçus avance

701 Ventes de marchan. Dernier NC

4194 Clients,emb consig Emb. HT

7071 Ports Port avancé HT

4431 Etat, Tva sur march Etat,Tva / march

Page 41 sur 96
4432 Etat, Tva sur services Etat,Tva/services

Suivant fact n°….

c) Ecritures comptables de la facture « AVOIR » en inventaire permanent


Cas 1 : facture « AVOIR » constatant un retour de marchandises
 Lorsque la facture « AVOIR » comporte un port facturé.
Chez le fournisseur (vendeur) Chez l’acheteur (client)
Date
701 Ventes de marchan. Dernier NC 773 Escomptes obtenus Escompte

4194 Clients,emb consig Emb. HT 401 fournisseurs NAD

601 Achats de marchandises NC


612 Transports sur ventes Port HT

4431 Etat, Tva sur march Etat,Tva / march 7071 Ports facturés Port HT

4432 Etat, Tva sur services Etat,Tva/services 4094 Créances Emb. à rendre Emb.HT

4453 Etat, Tva récup/transp Tva /Port 4452 Etat, Tva récup/achats Tva/m’ses

411 Clients NAD 4432 Etat, Tva /transp Tva/port

673 Escomptes accordés Escompte 4454 Etat, Tva/services Tva/Emb cons

Suivant fact n°…. Suivant facture n°….

311 Var. stocks de mar Coût d’achat 603 Coût


Variations stocks de mar
1 d’achat
6031 Marchandises Coût
311 Marchandises Coût d’achat
d’achat
Sortie en stock
entrée en stock

Page 42 sur 96
 Lorsque la facture comporte un port avancé par le client Date

Chez le fournisseur (vendeur) : même schéma d’écritures 6015 Frais sur achats Port av HT
Date
4453 Etat, Tva recup/transp Tva /port
701 Ventes de marchan. Dernier NC

4194 Clients,emb consig Emb. HT 401 Fournisseurs Port avancé TTC

Engagement frais de T
612 Transports dur ventes Port HT Date

4431 Etat, Tva sur march Etat,Tva / march 401 Fournisseurs Port avTTC

4432 Etat, Tva sur services Etat,Tva/services 5 … Trésorerie Port avancé TTC

4453 Etat, Tva récup/transp Tva /Port Règlement frais de T


Date
411 Clients NAD 401 fournisseurs NAD
673 Escomptes accordés Escompte 601 Achats de marchandises NC

Suivant fact n°…. 7071 Ports facturés Port HT



311 Var. stocks de mar Coût d’achat 4094 Créances Emb. à rendre Emb.HT

6031 Marchandises Coût 4452 Etat, Tva récup/achats Tva/m’ses


d’achat
4432 Etat, Tva /transp Tva/port

entrée en stock 4454 Etat, Tva/services Tva/Emb cons

Suivant facture n°….


Chez l’acheteur (client) d°
603
Variations stocks de mar Coût d’ac
1

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311 Marchandises Coût d’achat

Sortie en stock

Cas 2 : facture « AVOIR » constatant des réductions hors facture


 Réductions commerciales hors facture

Chez le fournisseur (vendeur) Chez l’acheteur (client)


Date de l’opération Date de l’opération

7019 RRR accordés RRR HT 401 Fournisseurs NAD

4431 Etat, Tva facturée sur v TVA/RRR 6019 RRR obtenus RRR HT

411 Clients NAD 4452 Tva récupérable sur achats Tva/RRR

Suivant facture n°…. Suivant facture n°….


d° d°

 Réduction financière (escompte de règlement) hors facture

Chez le fournisseur (vendeur) Chez l’acheteur (client)


Date de l’opération Date de l’opération

673 Escomptes accordés Escompte HT 401 Fournisseurs NAD

4431 Etat, Tva facturée sur v TVA/escompte 773 Escomptes obtenus Escompte HT

411 Clients NAD 445 Tva récupérable sur


Tva/Escompte
2 achats
Suivant facture n°….
Suivant facture n°….

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2) Enregistrement en inventaire intermittent.
Lorsqu’une entité pratique la méthode de l’inventaire intermittent, au cours de la période (mois, trimestre, année…) elle enregistre tout
simplement les factures sans se soucier du mouvement des stocks (Entrées et Sorties). En fin de période, elle annule le stock initial(SI) et
elle constate le stock final (SF).
Les écritures se présentent comme suit :

Fin de la période Fin de la période

6031 Variations stocks de mar SI 6031 Variations stocks de mar ∆° Stocks < 0

311 Marchandises SI 311 Marchandises ∆° Stocks <0

Annulation du SI Déstockage
d° ou bien
311 Marchandises SF 311 Marchandises ∆° Stocks >0

6031 Var. stocks de march. SF 603


∆° Stocks >0
1 Var. stocks de march.
Constatation du SF
Stockage
NB : Au lieu de passer deux articles ; l’entité peut choisir de passer
un seul article à savoir la variation de stocks qui peut représenter un
stockage ou un déstockage selon son signe. Variation de stocks (∆° Stocks)= SI -SF
Si SI > SF ; variation de stocks est positive, il ya eu stockage
Si SI < SF ; variation de stocks est négative, il ya eu déstockage

Exercice : passer les écritures comptables relatives aux deux applications précédentes

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Leçon 8: LA VALORISATION DES STOCKS

Compétence à acquérir :

 Valoriser les stocks (calculer leur valeur) lors des entrées et des sorties).

Valoriser un stock c’est lui donner une valeur à un moment donné. D’après la leçon
précédente, les stocks sont valorisés au coût d’achat au moment de leur entrée et de leur sortie.

Ce coût d’achat peut être calculé selon les formules connues, ou lu sur la fiche de stock.

I. LA FICHE DE STOCK
1- Définition

C’est un document qui présente les mouvements en quantité et en valeur (entrées, sorties,
stocks au magasin) de chaque article possédé de l’entité.

2- Présentation

Entrées Sorties Stocks


Dates Libellés
Q PU M Q PU M Q PU M

Q : quantité ; PU : prix unitaire ; M : montant

II. TENUE DE LA FICHE DE STOCK

La fiche de stock peut être tenue selon plusieurs méthodes :

1- METHODE D’EPUISEMENT DES LOTS

On ne mélange pas les différents lots ou stocks .Un lot est constitué par les éléments stockés à
une date donnée et ayant le même coût d’achat ou le même coût de production. On distingue :

a. La méthode du premier entré, premier sorti (PEPS) ou First in First out (FIFO)

Selon cette méthode, les stocks les plus anciens en magasin sortent en premier. On sort du
stock en premier les articles qui étaient entrés en premier.

b. La méthode du dernier entré, premier sorti (DEPS) ou last in first out (LIFO)

Cette méthode préconise que les derniers lots entrés sont les premiers sortis

Application : à partir du document 1 ci-dessous, établir la fiche de stock en quantité et en valeur de


la pellicule Kodacolor 200 A 24 P vendue au supermarché SPARK pour le mois de décembre en
utilisant respectivement le PEPS et le DEPS.

Page 46 sur 96
DOCUMENT 1 :

Bon de sortie Bon d'entrée N°42 Bon de sortie Bon d'entrée N°43
En stock le 01 N°60 N°61
décembre: Réf : Kodacolor Réf : Kodacolor
Réf : Kodacolor 200 A 24P Réf : Kodacolor 200 A 24P
180 pellicules 200 A 24P 200 A 24P
au prix unitaire Quantité : 120 Quantité : 160
de 1650F Quantité : 60 Prix unitaire : Quantité : 55 Prix unitaire :
Frais de 1800F 1850F
transport par Le : 06 Le : 12 décembre
pellicule : 50F décembre Le : 8 décembre Le : 15 décembre

Bon de sortie Bon de sortie Bon d'entrée N°44 Bon de sortie Bon d'entrée N°45
N°62 N°63 N°64
Réf : Kodacolor Réf : Kodacolor
Réf : Kodacolor Réf : Kodacolor 200 A 24P Réf : Kodacolor 200 A 24P
200 A 24P 200 A 24P 200 A 24P Quantité : 170
Quantité : 160 Prix unitaire :
Quantité : 35 Quantité : 170 Prix unitaire : Quantité : 170 1875F
1900F frais : 25F/unité
Le : 16 Le : 22 Le : 23 décembre Le : 25 décembre Le : 31 décembre
décembre décembre

2- METHODE DU COUT MOYEN PONDERE (CMP)

Cette méthode comporte plusieurs variantes :

a. La méthode du CMP des entrées de la période avec cumul sur le stock initial

Cette méthode est très simple à appliquer car les calculs ne sont effectués qu'une fois par
période. Cependant, la valeur (en argent) du stock n'est connue qu'en fin de période (généralement
un mois). La fiche de stock n'est donc totalement complétée que le dernier jour du mois.
( SI + Entr é es dela p é riode ) en valeur
CMP=
( SI + Entr é es de la p é riode ) en quantit é

C’est ce CMP qui est utilisé pour valoriser toutes les sorties et stocks de la période.

b. La méthode du CMP des seules entrées de la période

(Entr é esdelap é riode)envaleur


CMP=
( Entr é es de la p é riode ) en quantit é

c. La méthode du CMP calculé après chaque entrée

Cette méthode permet de connaître la valeur du stock à tout moment puisque qu'elle est
calculée après chaque entrée. Elle donc est plus contraignante à mettre en œuvre puisque les
calculs sont fréquents.

(stock avant entr é e+ stock Entr é )envaleur


CMP=
( stock avant entr é e+ stock entr é ) en quantit é

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Application

Les mouvements de stock pour le produit P au mois de décembre 2019 ont été les suivants :

01/12 : stock initial : 160 unités à 300F l’unité


02/12 : bon d’entrée n° 141 ; 100 unités à 320F l’unité, frais transport/unité : 20F
05/12 : bon de sortie n° 17 : 40 unités
09/12 : bon de sortie n° 18 : 30 unités
14/12 bon d’entrée n° 142 : 20 unités à 340F chacune, frais d’achat : 40F/unité
17/12 : bon d’entrée n° 143 : 40 unités à 360F l’une
23/12 : bon de sortie n° 19 : 120 unités
29/12 : bon de sortie n° 20 : 30 unités

Travail à faire : présenter la fiche de stock du produit P en utilisant les méthodes de valorisation
des sorties suivantes :

 CMUP fin de mois avec cumul du SI ;


 CMUP des seules entrées
 CMUP après chaque entrée

(Négliger la partie décimale en cas de virgule)

NB : la comptabilité générale préconise la méthode du PEPS et du CMUP

d. La méthode du CMUP de la période de stockage

Cette méthode consiste à :

 Calculer le coefficient de rotation de stock

total des sorties en quantit é


Coef rotation stock ( K )=
stock final en quantit é

 Calculer la durée moyenne de stockage de la période (mois, trimestre, année)


30 12
Durée moyenne de stockage= ou= selon que la période est en mois ou en années
K K

La durée ainsi calculée permet d’identifier parmi les entrées de la période, celles qui ont de
fortes chances de figurer dans le stock final. Le CMUP qui servira à valoriser les sorties de la
période considérée est le CMUP des seuls stocks entrés au cours de la durée moyenne de stockage
déterminée.

Application Pour le mois de décembre 2019, le stock initial et les mouvements concernant un article sont les
suivants :

date libellés montant


01 SI 90 tonnes à 76500 la tonne Travail à faire :
05 Sortie 35 tonnes Calculer le CMUP de la période de
09 Entrée 100 tonnes à 78000 la tonne stockage
11 Sortie 45 tonnes
15 Sortie 50 tonnes
22 Entrée 70 tonnes à 77250 la tonne
23 Sorte 40 tonnes
28 Entrée 60 tonnes à 77640 la tonne
30 Sortie 70 tonnes

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Leçon 9: LES EMBALLAGES COMMERCIAUX

Compétences à acquérir :

 Définir et classifier les emballages ;


 Présenter la fiche de stock d’emballages en quantité ;
 Comptabiliser les opérations sur emballages.

I. DEFINITION ET CLASSIFICATION
1- Définition

Les emballages sont des éléments de stocks qui servent au conditionnement des produits pour
leur conservation, leur transport et leur vente.

2- Classification

Il existe trois catégories d’emballages

 Les emballages perdus : vendus en même temps que le contenu (bouteilles plastique). Leur
valeur est intégrée dans le prix de vente
 Les emballages récupérables non identifiables : qui ne sont pas identifiables l’un de l’autre
et peuvent être récupérés par le fournisseur (casiers et certaines bouteilles des entreprises
brassicoles par exemple).
 Les emballages récupérables et identifiables : peuvent être conservés par les clients et
récupérés plus ultérieurement par le fournisseur. Ils sont considérés comme des
immobilisations (containers par exemple)

II- LA FICHE DE STOCKS EN QUANTITE DES EMBALLAGES RECUPERABLES NON IDENTIFIABLES

1- définition

Elle récapitule tous les mouvements d’emballages dont l’entreprise est propriétaire pour une
période donnée.

2- Présentation

Mouvement du Stoc
Magasin Stocks Chez les clients
stock global Dat Libell k
acha vent Pert e é Entré Sorti Stoc Consigné Loué Prêté globa
t e e e e k s s s l

Application 1

Les opérations suivantes sur emballages ont été réalisées par l’entité FRESH :

 01/01 : le stock global : 50 unités dont 15 en consignation chez les clients ;


 02/01 : consignation de 5 unités ;
 03/01 : achat d’emballages pour 100 000F, prix d’achat unitaire 10000F :
 05/01 : 03 emballages en consignation sont conservés par les clients ;
 07/01 : restitution de 07 emballages ;
 10/01 : destruction de 02 emballages en magasin

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Travail demandé : présenter la fiche de stocks d’emballages.

Application 2

Le 01/01, on trouve les comptes suivants dans la comptabilité de la société YAPHA

 Emballages perdus : 118 000F ;


 Emballages récupérables non identifiables : 1 760 000F dont 704 000F en magasin ;
 Emballages consignés aux clients : 1 584 000F

Au cours de ce mois, les opérations suivantes ont été enregistrées par l’entreprise :

02 : Consignation : 462 000F ;


04 : Achats : 670 000F dont 480 000F d’emballages récupérables non identifiables ;
06 : Restitution par les clients d’emballages consignés : 974 400F ;
08 : des clients conservent les emballages pour 30 000F ;
11 : destruction des emballages en magasin : 14 400F.

Travail demandé : pour les emballages récupérables non identifiables :

1. Déterminer au 01/01 : le nombre d’emballages consignés, le prix d’achat d’un emballage, le


nombre d’emballages en magasin, le stock global sachant que le prix de consignation d’un
emballage est de 1 200F.

2. Présenter la fiche de stock en quantité.

III- COMPTABILISATION DES OPERATIONS SUR EMBALLAGES

Toutes les opérations sur emballages (en dehors du prêt qui ne génère pas de plus-value) sont
taxables (TVA).

1- Comptabilisation de l’achat :

608… Achats d’emballages….. prix d’A HT

6085 Frais sur achats Frais HT

4452 TVA recup sur achats TVA

401 Coût d’A TTC

773 escompte

Suivant facture…
Date
335 Coût d’A HT

6033 Coût d’A HT

Stockage

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2- Comptabilisation de la vente

411 Vente TTC

673

7074 Vente HT

4431 TVA sur vente

Suivant facture…
Date
603
Coût d’A HT
3

335 Coût d’A HT

déstockage

Page 51 sur 96
3- Consignation d’emballages

Fournisseur Client
411 Clients Consig TTC 4094 Consig HT

4194 Consig HT 4454 TVA

4432 TVA 401 Consig TTC

4- Restitution normale d’emballages (prix de consignation = prix de restitution)

Fournisseur Client
419 401 ConsigTTC
ConsigHT
4
409
Consig HT
4432 TVA 4
TVA
411 Consig TTC 4454

5- Restitution anormale d’emballages (prix de consignation > prix de restitution ; PC – PR = Boni chez fournisseur et mali chez client)

Fournisseur Client
419 401 PR TTC
ConsigHT
4
6224 Boni
4432 TVA/PR
409 Consig HT
411 PR TTC 4
TVA / PR

Page 52 sur 96
7074 Boni 4454

6- Non restitution d’emballages consignés (facturation)

Fournisseur Client
419 401 ConsigHT
ConsigHT
4
409
Consig HT
4
411 Consig HT

7- Location d’emballages

Fournisseur Client
411 LocatTTC 6225 HT

7073 LocatHT 4454 TVA

443 TVA 401 TTC

VII. Destruction d’emballages

Fournisseur NB :
603  La non restitution des emballages loués est considérée
Coût d’ac
3 comme vente ou achat.
 le prêt d’emballage ne fait pas l’objet d’écriture
335 Coût d’ach comptable, cependant la non restitution s’analyse comme
vente chez le fournisseur et achat chez le client.

Page 53 sur 96
Exercices (voir fiche)

Page 54 sur 96
Leçons 10: LES REGLEMENTS

Compétence :
 Etablir et comptabiliser les documents relatifs aux règlements au comptant et à terme

Introduction

Dans la réalisation de ses activités, l’entreprise doit procéder aux règlements des factures
reçues des fournisseurs, et recevoir des règlements de ses clients en contrepartie des factures
émises, il s’agit des règlements. On distingue les règlements à vue et les règlements à terme.

I. LES REGLEMENTS A VUE (OU AU COMPTANT)

Ils s’effectuent en espèces, par chèque bancaire ou postal.

A. REGLEMENTS EN ESPECES : DOCUMENTS UTILISES ET ANALYSE COMPTABLE

Ils se font en pièces et billets de banque sur la base des pièces de caisse, des tickets de retrait
ou de versements bancaires au débit d’un compte « 57 caisse », en cas d’entrée ou de recettes, et
à son crédit, en cas de sortie ou de dépense.
1) Principaux Documents utilisés

a) La Pièce de caisse.
Document interne à l’entreprise, établi par le caissier lors d’un décaissement ou d’un encaissement.
Il se présente comme suit :
11
1
3
PIECE DE CAISSE 1
21
N° 861 LE 08 /11/2013
1
31
4 5
RECETTES DEPENSES
1
6 50 000 41
1
5
LIBELLE : Achats de timbres Fiscaux

Le caissier 6
7
MBONO 7

b) Le reçu
Document qui constate la remise d’un bien (argent, chèque, objet quelconque). Il est utilisé
comme moyen de preuve par celui qui fait le versement ou le dépôt. Il se présente comme suit :

A_________________ le ___________
BON POUR
Reçu de_____________________ Reçu de ______________________
Montant ____________________ La somme de ___________________
Le _________________________ Motif ______________________
N° _________________________ N°_____________
Signature

c) La facture acquittée
Facture sur laquelle on appose à l’aide d’un cachet l’une des mentions suivantes :
« PAYE COMPTANT » ; « PAYE » ; « POUR ACQUIT »

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2) Analyse comptable
Lors des encaissements
Date de règlement
Montant
571
Caisse encaissé
411-521- Montant
apport/ Clients/ Banques / CCP……..
531-7.. correspondant
Pièce de caisse n°…

Lors des décaissements


Date de règlement
40../52
Montant
1
décaissé
531 /6.. Fournisseurs/ Banques/ CCP/ …..
571 Caisse Montant décaissé
Pièce de caisse n°…
Application : Présenter l’analyse comptable des documents suivants :

PIECE DE CAISSE N° 12 PIECE DE CAISSE N° 12

DATE : 20/02/2019 DATE : 21/02/2019


RECETTE DEPENSE RECETTE DEPENSE
6 350 156 000

MOTIF : Achats de timbres-poste MOTIF : règlement du client ABDOU


Le caissier Le caissier

RQ : Du fait des risques de vol que comporte la manipulation des espèces, les entreprises utilisent
davantage d’autres modes de règlement tels que le chèque, le porte-monnaie électronique

B. REGLEMENT PAR CHEQUE : DOCUMENT UTILISE ET ECRITURE COMPTABLE


1) Document utilisé : le chèque.
Le chèque est un document par lequel le tireur (titulaire d’un compte bancaire, postal ou autre
établissement financier) donne l’ordre au tiré (l’établissement financier) de payer au bénéficiaire
une certaine somme prélevée sur son compte.

Il se présente comme suit :


8
Montant SGC
2
----------------- SOCIETE GENERALE CAMEROUN
Ancien avoir 11
Payez contre ce chèque___________________________
----------------- ______________________________________________
1 FCFA
10Ordre A l’ordre de ____________________________________
3
-----------------
Payable
----------------- Compte n°005677-23
Nouvel avoir SGC Agence de 5 Hôtel LE PILOTIS 6
----------------- KRIBI BP 45 KRIBI A_____________
Date BP 1002 Le____________
4
----------------- Signature
N° 1234567 7
9 Hôtel LE PILOTIS
Chèque N° 1234567

Page 56 sur 96
1 6
2 7
3 8
4 9
5 10
Il existe plusieurs appellations du chèque :

 Chèque de retrait : chèque émis à l’ordre du tireur lui-même ;


 Chèque de paiement : chèque émis au profit d’une personne autre que le tireur, il peut être
au porteur (le nom du bénéficiaire n’est pas mentionné sur le chèque et on le paie alors à
celui qui le présente au banquier), ou à personne (physique ou morale) dénommée
 Chèque en blanc : chèque signé par le tireur mais sur lequel le montant ne figure pas au
moment de l’émission. Le bénéficiaire a la charge de le remplir au moment de
l’encaissement ;
 Chèque barré : chèque au recto duquel sont tracées deux barres obliques et parallèles de la
forme //. Le chèque barré ne peut être payé qu’à une banque ou au tireur du chèque ;
 Chèque endossable ou transmissible : chèque qui est transmissible par endossement, de
bénéficiaire en bénéficiaire. c.à.d. par inscription de certaines mentions (veuillez payer à
l’ordre de …............... A ……………, le ……….. …, suivi de la signature de celui qui endosse)
au verso du chèque. Celui qui endosse le chèque est appelé endosseur et le nouveau
bénéficiaire s’appelle endossataire.

2) Analyse comptable
Lors des encaissements

REGLEMENT PAR CHEQUE


Réception du chèque
513 Chèque à encaisser x
4…. Tiers x
Envoi chèque à la banque
514 Chèques à l’encaissement x
513 Chèques à encaisser x
A la réception de l’avis de crédit
Banques/ Etablissements financiers et
52/53 x
assimilés
514 Chèques à l’encaissement x
Suivant avis de crédit n°….

REGLEMENT PAR CARTE BANCAIRE OU DE CREDIT


Passage en machine
515 Carte de crédit à encaisser x
4…/70… Tiers ou ventes x
Réception avis de crédit
Banques ou établissements financiers
52…/53… net
assimilés
6315 Commissions sur carte de crédit frais
515 brut
Carte de crédit à encaisser

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Lors des décaissements
Date de règlement
6../40../571 Montant
/…. Achats…/ Fournisseurs/ Caisse/ ….. décaissé
Banques/ Etablissements financiers et Montant
52../53..
assimilés décaissé
Chèque n°…
Application : le 02/02/19 net à payer facture fournisseur Mama n° v92 à hôtel la marée: 500 000F
Le 04/02/19 facture avoir n° av92 Mama à hôtel la marée : 120 000F
Sachant que le solde des opérations avec Mama a été réglé en date du 05 février 2019 par chèque
SGC n° 1234545,
Travail demandé : présentez ce chèque et passez les écritures correspondantes chez les deux
partenaires.

Montant SGC
----------------- SOCIETE GENERALE CAMEROUN
Ancien Payez contre ce chèque___________________________
avoir ______________________________________________ FCFA
----------------- A l’ordre de ____________________________________
Ordre
----------------- Compte n°005677-23
----------------- Payable Hôtel LA MAREE A_____________
Nouvel SGC Agence de Kribi BP 45 Kribi Le____________
avoir BP 1002 Signature
-----------------
Date
----------------- Chèque N° ______________
N° -----------

3) Autres instruments utilisés : instruments de monnaie électronique


Valeur monétaire stockée sous une forme électronique y compris magnétique aux fins d’effectuer
des dépenses et qui répond aux caractéristiques suivantes :
 alimentation contre remise de fonds;
 mode de paiement accepté par des personnes physiques ou morales

Pour tout chargement et paiement par instruments de monnaie électronique, l’entité doit réclamer
un justificatif pour l’enregistrement des écritures suivantes :
 Le chargement de l’instrument de monnaie électronique se fait par une sortie de fonds par
chèque ou par caisse comme suit : Débit 55.. et Crédit 52../53../57..
 Les frais relatifs au chargement de l’instrument de monnaie électronique seront enregistrés
ainsi : Débit 6317/Crédit 52… /53.../57..
 Les règlements ou les transferts de fonds par instruments de monnaie électronique sont
constatés par l’écriture suivante : Débit 4…/Crédit 55.
 En fin de période, il est indispensable de rapprocher le solde comptable avec le solde réel
qui pourra être confirmé par l’émetteur de l’instrument de monnaie électronique

Application
Les opérations suivantes ont été réalisées sur le téléphone portable par la société FRESH en
monnaie électronique :
 Chargement de la monnaie en espèces 500 000F;
 frais de chargement payé en espèces 5 000F;
 Achat de carburant par monnaie électronique 70 000F ;
 Paiement de la facture d’électricité par téléphone portable 145 000F ;
 Transfert de fonds dans le porte-monnaie électrique d’un employé en déplacement à titre
d’acompte 200 000F, frais de transfert 700F

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Travail à faire : Présenter l’analyse comptable de ces opérations

II) REGLEMENTS A TERME : LETTRE DE CHANGE, BILLET A ORDRE

II.1) Définition
Les effets de commerce sont des titres qui servent à mobiliser une créance ou une dette. On
distingue : la lettre de change ou traite et le billet à ordre
LETTRE DE CHANGE OU TRAITE
Une traite ou lettre de change est un écrit par lequel une personne appelée tireur donne l’ordre à
une autre personne appelé tiré de payer une certaine somme déterminée à son ordre ou à l’ordre
d’une tierce personne dénommé bénéficiaire.
BILLET A ORDRE
Un billet à ordre est un écrit par lequel une personne appelé souscripteur s’engage à payer
une somme déterminée à une date fixée, à l’ordre d’une autre personne appelée bénéficiaire.

II.2) Présentation
1- LETTRE DE CHANGE
…………………. A…………………..Le………………Au …………… BPF ………….......
………………….
…………………. Contre cette LETTRE DE CHANGE, stipulée sans protêt,
veuillez payer à l’ordre de………………………………………………
………………………………………………………………........................
La somme de ……………………………………………………………...
………………………………………………………………………………..
(valeur en …………………..)
Acceptation
aval ________ tiré _________ __________
TIMBRE
__Domiciliation _______ FISCAL
__________
N°……… _____________________

2- BILLET A ORDRE
…………………. A………………Le………………Au ………………… BPF ………….
………………….
…………………. Contre ce BILLET À ORDRE, nous paierons
à l’ordre de ……………………………………………………
………………………………………………………………...
La somme de …………………………………………………
II.3)F ……………………………………………………………………… ormu
les Aval (valeur en …………………..) de la
___ Souscripteur ______
Signature TIMBRE
___ domiciliation_____
FISCAL
N°……… ____________________
circulation
Pour qu’un effet circule, il faut qu’il soit porté une formule sur son verso.
1- Endossement à l’ordre du fournisseur
La formule d’endossement au verso est la suivante :

Page 59 sur 96
« Veuillez payer à l’ordre de ………………………….. (Lieu)……………. (Date)………………….
(Signature de l’endosseur)………………………. »
2- Encaissement direct d’un effet à l’échéance chez le tiré ou souscripteur
La formule inscrite au verso est la suivante :
« Pour acquit, (lieu)………….. (Date)……………………. (Signature de l’endosseur)…………… »
3- Remise d’effet à l’encaissement à la banque
La formule inscrite au verso est la suivante :
« Veuillez payer à l’ordre de….. (Nom de la banque)………
Valeur à l’encaissement (lieu)……………. (Date)……… (Signature de l’endosseur)…….. »
4- Remise d’effet à l’escompte à la banque
La formule inscrite au verso est la suivante :
« Veuillez payer à l’ordre de….. (Nom de la banque) ; Valeur à l’escompte ; lieu ; Date ; Signature »

II.4) LES MENTIONS RELATIVES L’ECHEANCE


- Echéance à vue : l’échéance correspond à la date de présentation de document. Exemple :
payable à vue, c’est à dire dès présentation
- Echéance à un certain délai de vue : on décompte un nombre de jour à partir du lendemain
du jour d’acceptation. Exemple : 30 jours de vue
- Echéance à un certain délai de date : on décompte après un délai qui part du jour de la
création. Exemple : 45 jours de date
- Echéance à jour fixe : l’échéance est indiquée. Exemple : 30 juin
- Echéance à un certain délai de fin de mois : on décompte à partir du début du mois suivant.
Exemple : 40 jours fin de mois

II.5) COMPTABILISATION
Principaux comptes utilisés
- 402 : fournisseurs, effets à payer
- 412 : clients, effets à recevoir en portefeuille
- 415 : clients, effets escomptés non échus ;
- 512 : effets à l’encaissement
- 565 : banque, crédit de trésorerie et d’escompte
Schéma comptable

Même s’ils différent par leurs signataires, traites et billets à ordre sont comptabilisés de la même
façon :
 dans un compte particulier de tiers, 402 et 412 lors de leur émission,
 dans les comptes 51, 52 et 56 lors de leur règlement ou des opérations intermédiaires

On ne confondra pas le compte 512 (utilisé pour la remise à l’encaissement des effets) avec 511
‘’effets à encaisser’’, qui recense les effets éventuels en portefeuille autres que ceux concernant
les clients

a) CREATION D’UN EFFET


Opérations Ecritures Observations
Client / souscripteur/tiré D : 4011 : Vn Le fournisseur est
Création d’un C : 4021 : Vn le propriétaire de
effet Fournisseur/bénéficiaire/tireur D : 4121 : Vn l’effet
C : 4111 : Vn

Thème 1: L’entreprise YAPHA, BP 78 EDEA, compte banque BICEC EDEA a réalisé les opérations
suivantes au cours de la première moitié du mois de février 2020:

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 2 février : YAPHA tire sur FRESH une lettre de change N°124 acceptée le même jour,
domiciliée à SGC Kribi en règlement de la facture N°45 relative à la vente de marchandises
d’un montant de 24 000 Frs. échéance le 30/04.
 12 février : YAPHA tire sur FRESH une nouvelle lettre de change N°125, en règlement de la
facture N°48 d’un montant de 10 000 Frs. Echéance à 35 jours fin de mois.
 15 février : FRESH compte banque SGC Kribi souscrit à l’ordre de YAPHA le billet à ordre
N°367 de 18 000 Frs échéance dans 45 jours de date
 28 février : YAPHA souscrit à l’ordre de son fournisseur PAUL le billet à ordre N°113 de
60 000 Frs à 60 jours de vue.
Travail à faire :
1- Retrouver l’échéance des effets N°125, N°113 et N°367, présenter les effets N° 125 ET 367
2- Passer toutes les écritures nécessaires chez YAPHA

b) CIRCULATION DES EFFETS


 Endossement d’un effet
Le détenteur règle sa dette auprès du bénéficiaire en endossant un effet dont-il dispose
Opérations Ecritures Observations
D : 4011 : Vn
Fournisseur /tireur
Endossement à l’ordre de…. C : 4121 : Vn
(bénéficiaire) D : 4121 : Vn
Bénéficiaire
C : 4111 : Vn

 Encaissement / Paiement direct


Le fournisseur reçoit des espèces du client en règlement de l’effet
Opérations Ecritures Observations
D : 4021 : Vn Cette écriture est passée
Client / souscripteur/tiré
Encaissement direct C : 571 : Vn à l’échéance, paiement
de l’effet à l’échéance D : 571 : Vn pour le client, encaissm
Fournisseur/bénéfice/tireur
C : 4121 : Vn pour le f’seur

 Encaissement de l’effet par la banque


Le fournisseur demande à son banquier d’encaisser pour lui l’effet auprès du client (ou à la banque
du client)
Opérations Ecritures Observations
Remise effet à D : 512 : Vn Ces écritures sont passées
l’encaissement à la banque C : 4121 :Vn uniquement chez le fournisseur.
D : 521 : Net Les frais supportent la TVA
Encaissement effet par la 6312 : frais HT Le compte 521 enregistre le net
banque à l’échéance 4454 : TVA sur frais soit :
C : 512 : Vn Net = Valeur Nominale – frais TTC

 Escompte de l’effet par la banque


Le fournisseur qui a besoin d’une trésorerie avant l’échéance négocie (vend) l’effet à son banquier
Opérations Ecritures Observations
Remise effet à l’escompte à D : 415 : Vn Ces écritures sont passées uniquement chez le
la banque C : 4121 :Vn fournisseur.
Escompte effet par la D : 521 : Net Agio HT = Escompte + Commissions.
banque. 675 : agios HT L’escompte et la commission d’endos se
4454 : TVA/agios calculent en fonction de la durée qui part de la
C : 565 : Vn date de remise de l’effet à la date d’échéance. On
compte le jour de remboursement et le jour du
prêt n’est pas pris en compte. La TVA se calcule
sur l’agio HT
Net = Valeur nominal – agio TTC.
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N.B : Pour le calcul de la durée, les banques
appliquent souvent un minimum de jours ou
ajoutent des jours appelés jours de banque au
décompte exact des jours entre la négociation et
l’échéance
Client / D : 4021 : Vn
Escompte souscripteur/tiré C : 521 : Vn La banque informe le tireur par avis de paiement
effet échu Fournisseur/ D : 565 : Vn que le tiré a payé l’effet
tireur C : 415 : Vn

Thème2 : Reprendre le thème précédant et tenir compte des opérations suivantes :


 5 février : YAPHA remet à l‘escompte à la BICEC, la lettre de change N°124.
 8 février : YAPHA reçoit le bordereau d’escompte de la lettre de change N°124 de la BICEC:
taux d’escompte 12% l’an, commission d’endossement 3%, commission d’acceptation 300
Frs HT
 25 février : YAPHA remet à l’encaissement la lettre de change N°125 à la BICEC
 15 mars : YAPHA endosse à l’ordre de GABRIEL l’effet N°367
 01 avril : Pièce de caisse pour paiement du billet à ordre N°113
 05 avril : YAPHA reçoit le bordereau d’encaissement de la lettre de change N°125 de la
BICEC. Commission bancaire 3000 Frs HT
 30 avril : Paiement normal de la LC N°124 en espèces par FRESH
Travail à faire :
1- Présenter le verso des effets suivants : N°124, N°125 et N°367.
2- Calculer le net du bordereau d’escompte de la LC N°124 et du bordereau d’encaissement de
la LC N°125
3- Passer toutes les écritures nécessaires chez YAPHA et FRESH

c) DOMICILIATION EFFET
Opérations Ecritures Observations
Effet domicilié ou Client / D : 4021 : Vn
La banque envoie
payé par la banque souscripteur/tiré C : 521 : Vn
un avis de crédit
pour le compte du Fournisseur/tireur D : 521 : Vn
/débit pour informer
souscripteur ou C : 4121 : Vn
le tireur / le tiré
tiré
Thème 3:
 02/09 : un client accepte la traite N°22 tiré sur lui par le fournisseur. Nominal : 70 000 Frs,
échéance le 30/10. Domiciliation à la BICEC
 01/11 : La BICEC informe par avis de débit le client et avis de crédit le fournisseur du
payement de la traite N°22.
Travail à faire : Passer les écritures nécessaires chez le fournisseur et le client

d) DIFFICULTES DE PAIEMENT A L’ECHEANCE

Il arrive également qu’une traite reçue en paiement d’une dette s’avère sans provision à son
échéance. Cela entraine des conséquences fâcheuses.

1er cas : Le fournisseur avance les fonds à son client pour éviter un impayé
L’effet est négocié et ne peut être récupéré, le tireur pratique l’avance de fonds au tiré pour assurer
le paiement de l’effet à l’échéance et crée un nouvel effet.

Opérations Ecritures Observations


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D : 5… : Vn
Client
Avance de C : 4011 : Vn
fonds D : 4132: Vn L’avance de fond intervient dans
Fournisseur 3 cas :
C : 5… : Vn
- L’effet avait été remis à
Encaissem
l’escompte
ent traite D ; 521 : nominal ancienne
- L’effet avait été endossé
initiale (si traite
Fournisseur - L’effet avait été remis à
remise à C :512 : nominal ancienne
l’encaissement
l’encaisse traite
ment)
Les intérêts de retards se
D : 6744 : Intérêt de retard HT
calculent en fonction du
6312 : Frais TTC
temps qui part de la date
4454 : TVA sur intérêt
Client d’échéance de l’ancien effet à la
Imputer ou retard
date échéance du nouvel effet.
récupérer C : 4011 : Intérêt TTC +
La TVA se calcule sur l’intérêt de
des frais TTC
retard et les frais
charges D : 4132 : (Intérêt+ frais) TTC
La valeur nominale du nouvel
C : 7713 : Intérêt de retard HT
Fournisseur effet est égale à :
7078 : Frais HT
Valeur nominale nouvelle effet =
443 : TVA
Valeur nominale ancien effet +
D : 4011 : Vn nouvelle effet intérêt de retard HT+ frais HT +
Créer un Client
C : 4021 : Vn nouvelle effet TVA
nouvel
D : 4121 : Vn nouvelle effet
effet Fournisseur
C : 4132 : Vn nouvelle effet

Thème 4 :
- 02/09 : Tiré traite N°14 sur le client : 300 000 Frs, échéance le 30/10. Acceptation le même
jour.
- 15/09 : Endossé traite N°14 à l’ordre du fournisseur
- 25/10 : Le client informe son fournisseur qu’il ne pourra pas payer l’effet à l’échéance
prévue.
- 28/10 : Le fournisseur avance en espèces 300 000 Frs au client pour permettre de payer la
traite N°14
- 01/11 : Le fournisseur tire sur le client, la traite N°15 échéance le 30/12, en remplacement de
la traite N°14. Intérêt de retard : 12%, frais d’acte : 8 000 Frs HT.
Travail à faire :
1- Calculer la valeur nominale de la traite N°15
2- Passer les écritures nécessaires chez le client et le fournisseur

Thème 5
Un fournisseur décide d’avancer des fonds à l’entité pour faire face à l’échéance de l’effet
de 750 000FCFA
Le fournisseur crée un autre effet de même valeur majoré de frais bancaires pour 32
000FCFA hors taxes et pour une échéance plus éloignée.
Travail demandé : passer les écritures correspondantes

2ème cas : le fournisseur récupère l’effet endossé ou remis a l’encaissement


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Opérations Ecritures Observations
Annulation ancien effet D : 4021 C : 4011
D : 632../6744/4454
Prise en compte des charges
Client C : 4011
Acceptation nouvel effet D : 4011 C : 4021 L’effet est récupéré à la
D : 6312/4454 banque ou au
Constater les frais bancaires
Fournisseur C : 521 bénéficiaire lorsque le
Annuler la remise D : 4121 client a demandé la
l’encaissement C : 512 prorogation de
D : 4132 l’échéance
Annuler l’ancien effet
C : 4121 Les frais sont
D : 4132 enregistrés HT
Récupérer les frais
C : 7078/771/4432
Créer un nouvel effet D : 4121 C : 4132
Thème 6 :
 05/09 : Le fournisseur tire sur son client 2 effets :
o Traite N°28, de 500 000 Frs, échéance le 30/09
o Traite N°29, de 300 000 Frs, échéance le 30/10
 15/09 : La traite N°28 est endossée à l’ordre de Paul.
 25/09 : Remise traite N°29 à l’encaissement à la banque.
 28/09 : Le client demande une prorogation d’échéance pour la traite N°28 et N°29
 29/09 : Le fournisseur récupère la traite N°28 auprès de Paul. Frais HT payé en espèces :
12 000 Frs.
 01/10 : Le fournisseur tire sur le client, la traite N°30, échéance le 15/12 en remplacement de
la traite N°28. Intérêt de retard 8% l’an.
 02/10 : Le fournisseur récupère la traite N°29 auprès de la banque. Frais bancaires 14 000 frs
HT.
 31/10 : Le fournisseur tire la traite N°31 sur le client, en remplacement de la traite N°29.
Intérêt de retard 10% l’an.
Travail à faire :
1- Déterminer la valeur nominale de la traite N°30 et N°31
2- Passer les écritures nécessaires chez fournisseur et chez client

3ème cas : l’effet est retourne impayé


En cas d’impayé, le montant de la créance majorée des frais bancaires TVA inclus et des intérêts de
retard est transféré au débit du compte 413, clients, chèques, effets et autres valeurs impayées par
le crédit :
 du compte 52, si remise en banque sans escompte
 du compte 51 valeurs à encaisser, notamment pour les cartes de crédit et les effets remis à
l’encaissement
 du compte 415 clients, effets escomptés non échues si la traite est remise a l’escompte
 du compte 7078 pour le montant des frais bancaires, de retraite (timbre fiscal éventuel
compris) ou d’impayés hors taxes
 du compte 4431 pour le montant de la TVA sur frais bancaires, ou d’impayés
 et du compte 7713 pour les intérêts de retard hors TVA

L’effet est impayé lorsque le client refuse de payer à l’échéance. 3 situations peuvent être
envisagées :
 L’effet était remis à l’escompte ou à l’encaissement
Lors du constat de l’impayé, la banque prélève sur le compte du tireur :
- le montant de l’ancien effet augmenté des frais d’impayés pour la remise à l’escompte ;
- les frais d’impayés pour la remise à l’encaissement ;

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Opérations Ecritures Observations
Annuler de l’ancien effet D : 4021 C : 4011
D : 632/6744../4454 C : 632 ; frais TTC 6744 : intérêt
Chez le Imputations des charges
4011 HT
Client
Accepter la nouvelle traite D : 4011 C : 4021
Avis de débit (avis d’impayé)
Le compte 6312 enregistre
Frais et nominal effet D : 565 les frais d’impayés HT
impayé en cas d’escompte C : 521 Le compte 565 est utilisé
lorsque l’effet était remis à
l’escompte.
D : 6312 Avis de débit (avis d’impayé)
En cas de remise à
445 Le compte 6312 enregistre
l’encaissement
C : 521 les frais d’impayés HT
Chez le Fournisseur

Annuler la remise à
D : 4121 C : 415
l’escompte
Annuler la remise
D : 4121 C : 512
l’encaissement
Annuler de l’ancien effet D : 4132 C : 4121
Le compte 7078 enregistre
Récupérer des frais D : 4132 C : 7078/771
les frais d’impayés HT.
Créer une nouvelle traite D : 4121 C : 4132

 L’effet avait été endossé à l’ordre d’un fournisseur


En cas d’impayé, le dernier bénéficiaire se retourne contre l’endosseur (tireur) afin de réclamer le
règlement du nominal, augmenté des frais d’impayés
Opérations Ecritures Observations
Même schéma d’écriture que
Client pour les effets remis à
l’escompte ou encaissement
Avis de débit
Le compte 6
Frais impayé D : 6… C : 571/531
enregistre les frais
d’impayés TTC
Annuler
D : 4121 C : 4011
l’endossement
Annuler de
Fournisseur D : 4111 C : 4121
l’ancien effet
Le compte 781
Récupérer des C : 4111
enregistre les frais
frais D : 781/771
d’impayés TTC.
Créer une
D : 4121 C : 4111
nouvelle traite

 L’effet était en portefeuille


L’effet ainsi présenté est impayé. Il est nécessaire de l’annuler
Opérations Ecritures Observations
Client Même schéma d’écriture que
pour les effets remis à
l’escompte ou à
l’encaissement
Paiement Frais effet D : 6… C : 571/531 Avis de débit Le compte 6
Fournisse impayé enregistre les frais d’impayés
ur TTC
Annuler de l’ancien effet D : 4132 C : 4121
Récupérer des frais C : 4132 D : 7078/771 Le compte 781 enregistre les

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frais d’impayés TTC.
Créer une nouvelle D : 4121 C : 4132
traite
Thème 7:
05/09 : Le fournisseur tire sur son client 4 effets :
o Traite N°40, de 800 000 Frs, échéance le 30/10
o Traite N°41, de 200 000 Frs, échéance le 30/11
o Traite N°42, de 138 000 Frs, échéance le 31/12
o Traite N°43, de 750 000 Frs, échéance le 31/01
15/09 : La traite N°40 est endossée à l’ordre de Paul.
28/10 : Remise traite N°41 à l’encaissement à la banque.
30/10 : Paul retourne la traite N°40 impayé. Frais d’impayé payé en espèces 3 000 Frs HT
01/11 : Le fournisseur tire sur le client une traite N°44, échéance le15/03, en remplacement de la
traite N°40. Intérêt de retard 12% l’an et frais d’impayé
15/11 : Remise traite N°42 à l’escompte à la banque
30/11 : La banque nous retourne impayé la traite N°41. Frais d’impayé : 20 000 Frs HT
01/12 : Le fournisseur tire la traite N°45, échéance le 05/04, en remplacement de la traite N°41.
Intérêt de retard 12% l’an, frais d’impayé
31/12 : La banque nous retourne impayé la traite N°42. Frais d’impayé : 15 000 Frs HT. Le
fournisseur tire la traite N°46, échéance le 10/05, en remplacement de la traite N°42. Intérêt de retard
12% l’an, frais d’impayé
31/01 : La traite N°43 est retourné impayé. Le fournisseur tire une nouvelle traite N°47, échéance le
10/05, Intérêt de retard 12% l’an, frais d’impayé 8 000 Frs.
Travail à faire :
1- Calculer la valeur nominale des effets suivants : N°44 ; N°45 ; N°46 et N°47
2- Passer les écritures nécessaires chez fournisseur et chez client

Thème 8 : Présentation du bordereau d’escompte


On remet à l’escompte le 12 octobre N, à la COMMERCIAL BANK OF CAMEROON(CBC), les effets
suivants :
N° effet Natures Tiré /Souscripteur Echéance Domiciliation V.n
1 Traite ETS SIMO 15/11 SGC Kribi 1 209 000
4 Lettre de change LTM- sarl 30/11 BICEC- Douala 430 000
78 Billet à ordre ELECTRIC sarl 30/12 SCB- Kibi 244 000
2 Traite ETS Marcy 25/12 AFB-Kribi 301 000
Conditions d’escompte :
Taux d’escompte : 15% l’an. Commission d’endos : 2% l’an. Commission de manipulation : 10 000
Frs HT par effet. Commission d’acceptation : 1% de valeur nominale par effet supérieur à 300 000.
Nombre de jours de banque : 2 jours. Minimum de jour : 15 jours(ne pas majoré les jours de
banque)
Travail à faire : Présenter le bordereau d’escompte N°34, le15 octobre

Thème 9
 Une créance/dette d’exploitation (relation client/fournisseur) de 1 192 500FCFA TTC soit 1
000 000FCFA HT doit être réglée comme suit :
 la moitié est payée au comptant par monnaie électronique, moyennant un escompte
de 2% (TVA 19,25%)
 le solde l’est par deux traites A et B de même valeur nominale, à échéance de 30
jours (fin du mois 1) et 90 jours (fin du mois 3)
 la traite A est conservée en portefeuille, puis encaissée sans incident à l’échéance,
moyennant une commission de 5 000FCFA HT

Page 66 sur 96
 la traite B est négociée 45 jours avant l’échéance, moyennant un taux d’escompte (plus
commissions d’endos) de 8% et une commission de 5 000F HT. Elle revient impayée, avec
des frais de retour de 3 000FCFA. Elle fait l’objet d’une nouvelle traite à 60 jours (fin du mois
5) pour laquelle le créancier facture un timbre fiscal de 1 000FCFA et des intérêts de retard à
12% l’an

Thème 10

Les « Ets MBONO », une entreprise spécialisée dans le commerce général, est soumise à la
TVA régime du réel au taux de 19,25%.

Elle a réalisé au cours du mois d’octobre 2016 les mouvements suivants :


Annexe 1 : fiche d’identification de l’entreprise
Annexe 2 : factures
Annexe 3 : les souches des chèques
Annexe 4 : les effets de commerce
Annexe 5 : verso de la traite N°T001

Annexe 1 : fiche d’identification


Entreprise MBONO à douala, zone
industrielle
B.P. 104 douala
TEL. 33 30 24 57
Compte courant bancaire N°004Z08
BICEC AKWA
N°contribuable : 9612 004987-D

Annexe 4 : les autres opérations réalisées :


 09/05 : règlement en espèces des frais de transport pour livraison à TEUKAM

 15/05 : Facture N°V73 relative a la vente des marchandises aux établissements TOTO, B.P.

115 Douala ; montant brut 2 500 000 F ; remise (8 et 2)% ; escompte 1% ; port facturé HT 200

000 F ; emballages consignés 150 000.

 18/05 : Facture N° A180 relative ala l’achat des marchandises aux établissements ALAIN ;

B.P. 95 Yaoundé ; Tel : 6 90 96 05 51 ; montant brut : 600 000 F ; remise (10 et 5)% ; escompte

2% port facturé : 300 000 ; emballages consignés : 400 000. Règlement par Billet a Ordre N°

002

 20/05 : Facture N° V74 relative a la vente de marchandises aux établissements MBOUSSI,

montant brut : 2 000 000 ; remise (6 et 4)% ; escompte 1% ; emballage consigné : 100 000 ;

port avancé 200 000 F

 23/05 : Facture N° AV05 relative au retour de 2/4 des marchandises livrées le 20/05 ; port

avancé HT 100 000 ; emballages retournés 50 000 F

 23/05 : règlement du solde de la facture N V74 par traite N T001

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 28/05 : endossé à l’ordre de notre fournisseur YVES la traite N° T001 (annexe 6)

Annexe 2 : les factures


Ets TOTO SA MBONO
B .P 120 DLA B .P 120 DLA
Doit Doit
SA MBONO SA TEUKAM
B.P 104 DLA B.P. 10 YDE

Règlement par chèque Facture Règlement le même Facture


N°1205 N°V84 jour cheque N°1252 N°V72
Yaoundé et reste 200 000 F à A Douala
Le 03/05/2016 crédit Le 10/05/2016
Réf Désignation Qte PU Montant Réf Désignation Qté PU Montant
LP Lait en poudre ….. 1200 ……….. HS Huile de soja 50 ….. 80 000
FC Farine le Cop 20 …… 90 000 MR Mèche rasta 200 150 ………
PM Parfum MIXA 40 1500 ……….. SV Savon vert 100 0 180 000
GC Gel cheveux ….. …… ………..
200
0
Montant brut ………… Montant brut 680 000
Remise 5% …………. Remise 5% …………
Net commercial 1 …………. Net commercial 1 …………
Remise 2% …………. Escompte 2% …………
Net commerciale 2 279 300 Net financier ……….
Escompte 1% ………… Emballages cons. 60 000
Net financier ………… TVA ……….
Port facturé 60 000 Port avancé HT le 09/05 30 000
TVA ………. NET A PAYER …………
NET A PAYER ………..

TRAVAIL A FAIRE :
1) Etablir les factures N° V73 ; A180 ; V74 et AV 05
2) Compléter les documents en annexe
3) Passer les écritures qui s’imposent chez MBONO
Annexe 5 : verso de traite T001

Annexe 4 : les effets de commerces

Adresse du tireur
………………………… Le …………………… Au PPF CFA
…………………………
Veuillez payer contre cette lettre de change
ACCEPTATION l’ordre de _____________________________________________________
OU AVAL
…………………….. La somme de : _________________________________________________
…………………….. ____________________________________________________________
Valeur en (…………………………………………………..)
Tiré
TIMBRE
Signature du tireur
FISCAL
N° T001 Domiciliation
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………………………… A………………. Le………………. Au PPF CFA
…………………………
Contre le présent billet à ordre, nous paierons
A l’ordre de _____________________________________________________
AVAL ___________________________________________________________
…………………….. La somme de : _________________________________________________
…………………….. ____________________________________________________________
(Valeur en marchandises)
Signature timbre fiscal
Souscripteur Domiciliation
N°002

Annexe 3 : Souche de cheque

CHEQUE N° 1205 CHEQUE N° 1252


Date : 03/05/2016 Date : 10/05/2016
Montant : A déterminer…………….. Montant : A déterminer……………..
Ordre :………………………….. Ordre :…………………………..
Règlement de la facture N°V84 Règlement de la facture N°V72

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Leçon 11 : ACQUISITION ET PRODUCTION D’IMMOBILISATIONS

Compétences à acquérir:

 Définir et classifier les immobilisations ;


 Calculer la valeur d’entrée d’une immobilisation ;
 Comptabiliser les opérations relatives à l’entrée des immobilisations dans le patrimoine.

Introduction
Pour fonctionner correctement et être capable de réaliser ses objectifs, l’entité doit investir ;
c’est-à-dire se doter de tous les moyens de production (technique, économique, humain..) pour
assurer son exploitation. Toutes ces opérations se résument dans le cycle d’investissement.
LE CYCLE D’INVESTISSEMENT en comptabilité regroupe l’ensemble des immobilisations de
l’entité en tant que moyens durables de production. Sa particularité réside dans le fait que la
consommation des ressources (capital+dettes) ne correspond pas à la destruction immédiate au
moment de l’emploi.
L’objectif spécifique de cette leçon est donc de traiter les opérations d’entrée des
immobilisations dans le patrimoine de l’entité.

I. DEFINITION
Les Immobilisations sont des biens matériels ou immatériels destinés à servir l’entité pour
une durée supérieure à un an. Toutes les immobilisations de l’entité doivent impérativement être
comptabilisées et contenues dans l’actif immobilisé de celle-ci.

II. CLASSIFICATION ET CONTREPARTIE DES IMMOBILISATIONS


La classe « 2 » du plan comptable OHADA traite des immobilisations. Elle nous donne la
structure suivante :
- Les immobilisations incorporelles (compte 21)
Ce sont des biens immatériels, des biens qu’on ne peut pas toucher: brevets, logiciels, marques,
etc.
- Les immobilisations corporelles (compte 22 à 24)
Ce sont des biens matériels, des biens qu’on peut toucher : terrains, bâtiments, matériels, etc.
- les avances et acomptes versés sur immobilisations (compte 25)
- Les immobilisations financières (compte 26 à 27)
Comme contrepartie des immobilisations (ressources grâces auxquelles elles sont
acquises), nous avons : les apports en capital, les productions immobilisées, les opérations
directes issues des tiers (fournisseurs d’investissement) ou de la trésorerie de l’entité, les travaux
faits par l’entreprise pour elle-même….

III. EVALUATION DES IMMOBILISATIONS

Les immobilisations peuvent être acquises à titre onéreux, ou fabriquées par l’entité pour
elle-même.

1. Evaluation des immobilisations acquises à titre onéreux

Elle se fait au prix d’acquisition net HT (hors RRR et escompte) majorée des frais accessoires
encourus

Coût d’acquisition = Prix d’achat net + frais accessoires d’achat

2. Evaluation des immobilisations produites par l’entité pour elle-même

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Ces immobilisations sont valorisées à leur coût complet de production. C’est-à-dire coût
d’acquisition des matières premières et fournitures consommées, les charges directes de
production, les charges indirectes de production, les charges financières de la période de
fabrication, les pertes, rebuts, déchets de caractère inévitable et normal.

Coût de production = coût d’achat des MP consommées + frais accessoires de


production et financiers

3. Evaluation des titres de participation

Ils sont évalués à leur coût d’achat majoré des frais accessoires d’achat, de commission,… les
opérations d’acquisition ici ne sont pas soumises à la TVA.

IV. COMPTABILISATION

1) Comptabilisation des biens à titre onéreux

Date d’acquisition
2… Compte de l’immobilisat Valeur acquisit
concernée HT
4451 TVA récupérable TVA/ Val acquisit
481…/404… Fournisseurs d’investissements Valeur acq TTC
Suivant facture n°…
Jour du règlement
481… /404… Fournisseurs d’investissements Valeur acq TTC
5…/482 Trésorerie / FIEAP Valeur acq TTC
Svt chèque/pièce de caisse/ effet
n°…
Si l’achat est précédé d’un acompte, l’écriture sera :

Date versement acompte


25… Avances et acomptes Avance versée
5… Trésorerie Avance versée
Jour d’acquisition
2… Compte de l’immob concernée Val acquisit HT
4451 TVA récupérable TVA/ Val acquisit
25… Avance et acompte Avance versée
481…/404… Fournisseurs d’investissements Solde
Suivant facture n°…
Jour du règlement
481… /404… Fournisseurs d’investissements Solde
5…/482 Trésorerie / FIEAP Solde
Svt chèque/pièce de caisse/ effet n°…

2) Comptabilisation des biens produits par l’entreprise elle-même

Date d’acquisition
2… Compte de l’immobilisat concernée Valeur product HT
4451 TVA récupérable TVA/ Val product
72… Production immobilisée Valeur prod HT
4434 TVA sur production livrée à soi-même TVA/ Val product
Entrée de …. Produit par l’entité
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Si le bien est produit par l’entité sur une durée dépassant un exercice (existence des encours),
l’écriture sera :

Au 31/12/N
219… encours ht
229…
239… TVA sur encours
249…
4451
72… Production immobilisée Encours TTC
Encours de la période N
Date de l’achèvement des travaux
2… Compte de l’immob concernée Cout product HT
4451 TVA récupérable TVA/ cout prod
219…
229…
encours HT
239…
249…
72… Production immobilisée Valeur prod HT
4434 TVA sur production livrée à soi-même TVA/ Val product
Entrée de …. Produit par l’entité
Remarque :

 L’escompte sur acquisition d’immobilisations n’est pas enregistré séparément, il vient en


déduction du coût d’acquisition de l’immobilisation ;
 Tous les frais accessoires encourus sont inclus dans le coût d’acquisition ou de production
du bien jusqu’au lieu d’exploitation et à sa mise en état de fonctionner.
 lorsque le bien est acquis à titre gratuit, il sera enregistré à la valeur actuelle comme suit :
Débit : 2… Crédit : 148…
 lorsque le montant du bien acquis à titre gratuit n’est pas significatif, le compte 841 peut
être utilisé à la place du 148…

Applications

N° 1 : L’entité FRESH a reçu la facture suivante relative à l’achat d’un matériel industriel (opération
non courante):
Prix d’achat
Votre mission : Remise 5%
Net commercial
 compléter cette facture ;
Escompte 2%
 calculer la valeur d’acquisition ; Net financier
 comptabiliser cette facture. TVA 19,25%
Net à payer TTC 11 102 175

N° 2 : un ensemble immobilier (terrain + construction) est acquis par FRESH pour 28 000 000F dont
12 000 000 pour le terrain. Les autres dépenses sont :

 droits d’enregistrement : 4 200 000


 honoraires du notaire (dont TVA 60361) : 373 921
 les frais d’actes : 78 000
 commissions versées au démarcheur : 1 200 000
 frais de rénovation de l’immeuble
 frais d’architecture (dont TVA 246 622F) : 1 527 772

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 dépenses relatives aux grosses réparations (dont TVA 837 375F) confiées à un
entrepreneur : 5 187 375
Votre mission :
1) calculer la valeur de la construction ;
2) enregistrer l’acquisition de l’ensemble immobilier qui s’est faite moitié par chèque bancaire
et moitié à crédit (opération non récurrente)

N° 3 : 10janvier : Avance de 2 000 000 versé sur commande d’un camion


10 avril : réception du véhicule commandé le 10/01 au prix de 10 000 000F HT, honoraires 100 000
HT règlement par chèque bancaire ;
TAF passer les écritures nécessaires sachant qu’il s’agit d’une opération récurrente

N° 4 :

 25 /05 2019 : Avancé 5 000 000f au fournisseur pour la machine agricole X30
 31/07 : la machine X30 est réceptionnée avec détail suivant : facture fournisseur : brut
5 580 000, droit de douane 1 500 000FHT, droit d’enregistrement 400 000F ; frais de
démarrage 200 000FHT ; avance du 20/05 ; TVA 19,25%
 31/12/2019 : la fabrication de la machine F14 n’est pa terminée, son état est estimé à
900 000FHT ;
 30/04/2020 : la fabrication de la machneF14 est terminée. Les frais absorbés sont : matières
consommées : 1475 000 ; frais financiers 295 000

Votre mission : enregistrer ces opérations

4. Comptabilisation des immobilisations financières


a. Les titres de participation

Date d’acquisition
26 Titres de participation Val titres
5… trésorerie Val titres
Acquisition titres entièrement libérés
Ou bien
26 Titres de participation Val titres
5… trésorerie règlement
4813 Versement restant à effectuer Solde
Acquisition titres non entièrement libérés
Clôture de l’exercice N
697 Dotations aux provisions et depr de TPart
296 Dépréciation des titres de participation
Dotation dépréciation (éventuellement)
Clôture exercice suivant N+1
296 Dépréciation des titres de participation
797 Reprise dépréciation
annulation dépréciation N

b. Acquisition des autres immobilisations financières

Date d’acquisition
27 Autres immobilisations financières Valeur acquisit
5… / trésorerie Val acquisit
4…
Acquisition autres immo fi
Fin d’exercice
27 Autres immobilisations financières Profit de
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change
479 Ecarts de conversion passif Profit de change
Existence d’un profit de change
Ou bien
478 Ecart de conversion actif Perte de change
27 Autres immobilisations financières Perte de change
Existence d’une perte de change
697 Dotations aux provisions dépréciation
297 Dépréciations des autres immo fin dépréciation
Constatation de la dép (éventuelle)

Début d’exercice suivant


479 Ecarts de conversion passif gain
27 Autres immobilisations financières gain
S’il s’agit d’un gain (annulatio écriture du
31/12
Ou s’il s’agit d’une perte
27 Autres immobilisations financières
478 Ecart de conversion actif Perte
Annulation écriture du 31/12 Perte

Encaissement du prêt

Avec gain de change


5… Trésorerie
27 Autres immobilisations financières
776 Gains de change financiers
Encaissement du prêt avec gain
Ou bien avec perte de change
5… Trésorerie
676 Perte de change financière
27 Autres immobilisations financières
Encaissement prêt avec perte
Fin d’exercice
297 Dépréciations des autres immo fin
797 Reprise dépréciations financières
Reprise dépréciation financière (éventuellement)

Application 1

01/01/2018 : la société YAPHA achète 800 actions de la société NATHAN, soit 42,5% du capital de
cette dernière. Les actions libérées pour les ¾ sont acquises au prix unitaire de 20 000F. Les frais
d’achat se sont élevés à 1,5% ; le tout a été réglé par banque.

Le 21/12/2018 : la société NATHAN connait beaucoup de difficultés en raison d’une concurrence


sauvage qui l’a fortement ébranlée. Son titre est estimé au 31/12/18 à 15 000F

Le 31/12/2019 : la situation de NATHAN s’est améliorée et son titre vaut 21000F

Mission : passer les écritures nécessaires chez YAPHA

Application 2

Le 01/01/2018, l’entité DALVA accorde un prêt à sa filiale, de 1000 dollars remboursable en 2020, 1
dollar = 650FCFA ;
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Le 02/02/2018 : le virement bancaire est effectué au profit de la filiale au cours de 1 dollar =
700FCFA ;

31/12/2018 : cours du dollar : 1 dollar = 600FCFA ;

31/12/2019 : cours du dollar : 1 dollar = 750FCFA ;

30/06/2020 : remboursement par virement bancaire, cours 1 dollar = 725FCFA ; le prêt est enregistré
au cours du dollar du 02/02/2018 qui correspond à la date de mise à disposition des fonds.

Mission : passer les écritures nécessaires dans la comptabilité de DALVA

Leçon 12 : LA COMPTABILITE DES ENTREPRISES INDUSTRIELLES

Compétences : Passer les écritures comptables relatives à :


 L’achat des matières premières et fournitures;
 La transformation des matières premières et fournitures liées en produits finis;
 La vente des produits finis.
Introduction
L’entreprise industrielle a pour activité principale la transformation des matières premières
et fournitures liées qu’elle achète en produits finis qu’elle vend.

Ainsi les opérations d’achat, de transformation et de vente constituent la substance des


traitements comptables de cette leçon selon le système d’inventaire retenu par l’entreprise.

I. PRINCIPAUX COMPTES UTILISES

Achats et variations de stocks Ventes et variations de stocks


602 Achats de matières premières et ses 702 Ventes de produits finis et ses sous
sous -comptes comptes
6032 Variations de stocks de matières 703 Ventes de produits intermédiaires et ses
premières sous comptes
6033 Variations stocks autres 704 Ventes de produits résiduels et ses sous
approvisionnements comptes
32 Matières premières et fournitures 36 Produits finis et ses sous comptes
liées
33 Autres approvisionnements 37 Produits intermédiaires
73 Variations de stocks de biens
Les autres comptes étant ceux utilisés dans les achats et ventes de marchandises.

II. ANALYSE COMPTABLE EN INVENTAIRE PERMANENT (IP)

1. Opération d’achat des matières premières et fournitures liées

Cette opération entraine la passation de deux écritures au moins:

La constatation de la facture d’achat

Date
602 Achats de matières premières Achat net
Frais
6025
Frais sur achats accessoires
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4094 Fournisseurs, créances pour emballages à rendre Emball consign
445 Etat, tva récupérable sur achat TVA
récupérable
401 Fournisseurs, dette en compte NAP TTC
775 Escomptes obtenus Escompte obt
Facture d’achat n°….
La constatation de l’entrée en stock des matières et fournitures achetées

Date
32 Matières premières et fournitures liées Coût d’achat
33 Autres approvisionnements Coût d’achat
6032 Variations stocks matières premières Coût d’achat
6033 Variations stocks autres approvisionnements Coût d’achat
Suivant bon d’entrée n°…
RAPPEL FORMULE de calcul du coût d’achat

Coût d’achat = prix d’achat net HT + frais accessoires d’achat (transport,


manutention, honoraires, commissions, courtage, assurance, transit,…)

Le coût d’achat est HT récupérable. Par contre les taxes ou impôts non récupérables entrent dans
le coût d’achat.

Application : compléter et enregistrer la facture suivante chez NATH en IP.

WADE
Solution
Facture n° V75 DOIT : Nath
Date : 22/06/2020
Brut Matières premières
Remise 10%
Net commercial
Escompte …… 2 700
Net financier
Transport facturé 10 000
Emballages consignés 2700
Base taxable
TVA 19,25%
Net à payer TTC 333 900
Règlement par chèque banc n° 7791A

2. Opérations de transformation de matières premières en produits finis

La production nécessite la consommation des matières premières et fournitures liées. Ce qui


entraine d’une part la diminution de leurs stocks et d’autre part l’augmentation du stock de produits
finis. C’est pourquoi elle conduit à la passation de deux écritures.

Consommation des matières premières : sortie du stock

Date
6032 Variations stocks matières premières Coût d’achat (1)
Variations stocks autres
6033 Coût d’achat (1)
approvisionnements
32 Matières premières et fournitures liées Coût d’achat (1)
33 Autres approvisionnements Coût d’achat (1)

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Suivant bon de sortie n°…
(1) Selon la méthode de valorisation des stocks à la sortie (CMP ou PEPS)

Entrée en stock des produits finis

Date
36…/37… Produits finis / intermédiaires et résiduels Coût de product
73… Variations de stocks … Coût de product
Suivant bon d’entrée n°…

3. Opérations de vente des produits finis

Cette opération donne lieu à la passation d’au moins deux écritures, notamment :

Sortie du stock des produits finis

Date
73… Variations de stocks … Coût de product (1)
Produits finis / intermédiaires et Coût de product
36…/37…
résiduels (1)
Suivant bon de sortie n°…
(1) Selon la méthode de valorisation des stocks à la sortie (CMP ou PEPS)

Constatation de la facture de vente

Date
411 Clients NAP TTC
673 Escomptes accordés Escomptes acc
702…
Vente nette
/703…/704… Ventes de …..
707… produits accessoires… Produits acc
Clients dettes pour emballages
4194 Emb cons
consignés
4131 Etat, tva facturée sur ventes Tva facturéé
Facture de vente n°….
Application Passer les écritures nécessaires chez NATH en inventaire permanent sur la base des
documents ci-après sachant qu’avant l’entrée du 15/06, il existait en magasin un stock de 150
unités à la valeur unitaire de 4 800F. Les sorties sont valorisées selon la méthode du FIFO.

Ets Nath
Ets Nath Bon d’entrée n°10
Bon de sortie n°14 Date : 15/06/2020 provenance : Atelier P°
Date : 12/06/2020 destinataire : Atelier P° REF désig Q Pu M
REF désig Q Pu M PP Poduit fini P 100 4500 450000
1A Mat prem M 100 3000 300 000 Total 450 000
Total 300 000 Le magasinier
Le magasinier

Le 16/06/2020 : facture n° V105 de Nath à Isa : vente de 200 unités produits finis de référence
PP à 6000 l’unité, remise : 10%%, escompte : 2%, port facturé : 20 000 ; emballages perdus : 1600.
TVA : 19,25% ; règlement au comptant par chèque bancaire.
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III. ANALYSE EN INVENTAIRE INTERMITTENT

Lorsque l’entité pratique l’inventaire intermittent, les entrées et les sorties de stocks des
matières premières et produits fabriqués ne sont pas constatées. On comptabilise uniquement les
factures d’achat et les factures de vente.

Cependant, en fin d’exercice, au cours des travaux d’inventaire,

 on doit annuler le stock initial des matières premières et celui des produits finis.
 Ensuite on doit constater le stock final de ces différents éléments, stock obtenu grâce à
l’inventaire extracomptable

Matières premières

A l’inventaire au 31/12/N
6032 Variations stocks matières premières Valeur stock initial
32 Matières premières et fournitures liées Valeur stock initial
Annulation du stock initial mat prem
dito
32 Matières premières et fournitures liées Stock final
6032 Variations stocks matières premières Stock final
Constatation du stock final
Produits finis

Date inventaire
73… Variations de stocks … SI
36…/37… Produits finis / intermédiaires et résiduels SI
Annulation stock initial de produits finis
Date inventaire
36…/37… Produits finis / intermédiaires et résiduels SF
73… Variations de stocks … SF
Constatation stock final de produits finis
Exercice :

L’entreprise Nath a effectué entre autres les opérations suivantes au cours du mois de mai 2020 :

Dates Opérations
01/05 Stocks initiaux
 Matières premières : 2000 unités à 4000F l’unité
 Produits finis : 800 articles, coût unitaire : 10 000F
04/05 Achat de matières premières 3000 articles. La facture relative à cet achat comporte :
Brut : 14 400 000, remise 25%, escompte 2%, port facturé 900 000, commission sur
achat : 600 000, emballages consignés : 400 000F, TVA 19,25%, règlement : 40% par
chèque, 20% en espèces, le reste par traite n° 407 au 25 du mois suivant
09/05 Sortie des matières premières pour l’atelier de fabrication : 3 500 unités
15/05 Vente de 650 articles. La facture comporte les éléments suivants : brut 9 100 000,
remise 10%, rabais 5%, escompte 2%, port facturé 240 000, emballages consignés :
600 000, TVA : 19, 25%.
18/05 Avance sur commande reçue d’un client par virement bancaire 2 500 000
20/05 Réception par le magasin de stockage des produits finis de 1500 articles provenant
de l’atelier fabrication, coût de production unitaire 10 200F
22/05 Livraison et facturation au client qui a fait une avance sur commande le 18/05 de 900
articles. Les autres éléments de la facture sont : brut 12 600 000, remise 10%,
escompte 2%, port forfaitaire : 600000, TVA 19,25%
25/05 Achat de 2500 unités de matières premières, les éléments de la facture sont : brut
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11 000 000, remise 10%, escompte 1%, port avancé : 350000HT, emballages
consignés : 200 000F, TVA 19,25%
26/05 Facture d’avoir du fournisseur FRESH relative aux emballages restitués repris à une
valeur HT de 900 000, TVA 19,25%. Ces emballages avaient été consignés au prix HT
de 980 000.
29/05 Sortie pour l’atelier de fabrication de 3000 unités de matières premières
Cette entité pratique l’inventaire permanent, les matières premières sont valorisées selon la
méthode du coût moyen pondéré après chaque entrée, les produits finis selon la méthode du PEPS

TAF : enregistrer ces opérations au journal de Nath.

Leçon 13 : TVA, DROIT D’ACCISES ET PRECOMPTE

CGI ; TITRE II : Dispositions relatives à la taxe sur la valeur ajoutée et aux droits d’accises

I. LA TAVE SUR LA VALEUR AJOUTEE (TVA)

La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) a été instituée au Cameroun par la loi de finance 98/009 du 1 er
juillet 1998, entrée en application le 1er janvier 1999.

L’étude de la TVA va porter principalement sur sa définition, son champ d’application, son
mécanisme dans le circuit économique, sa déductibilité, la comptabilisation, la base d’imposition.

A. DEFINITIONS
1. La TVA : c’est un impôt sur le chiffre d’affaires appliqué à chaque stade du circuit
économique et qui par le jeu de paiements fractionnés et des déductions, ne porte en
définitive à chaque stade que sur la valeur ajoutée (VA).

C’est un impôt indirect qui repose sur le principe des déductions en cascade. Chaque
assujetti calcule la TVA sur le prix des biens vendus ou des services marchands vendus puis
soustrait la TVA qui est intégrée dans le coût des éléments de ce prix.

C’est un impôt sur la consommation, assis sur la quasi-totalité des opérations qu’elles
soient nationales ou étrangères, effectuées par l’entité. C’est le consommateur final qui la supporte
réellement (redevable réel). L’entité n’étant que redevable légal.

2. La Valeur ajoutée (VA) :C’est la contribution de l’entité à la richesse nationale. Elle


correspond à l’accroissement de valeur que l’entité apporte aux biens et services en
provenance des tiers dans l’exercice de ses activités courantes. Elle se mesure par la
différence entre la production de la période et les consommations des biens et services
nécessaires à cette production.

B. MECANISME DE LA TVA DANS LE CIRCUIT ECONOMIQUE


1) Principe

La TVA peut être déterminée à deux niveaux dans l’entreprise :

 En amont, le fournisseur assujetti facture ou recouvre la TVA sur l’entreprise. Il s’agit de la


TVA sur achats (marchandises, matières premières, services ou immobilisations). Cette TVA
prend le nom de TVA DEDUCTIBLE OU RECUPERABLE.
 En aval, l’entreprise facture la TVA à son client lors de la vente. Il s’agit de la TVA
COLLECTEE OU FACTUREE.
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Le client facture à son tour la TVA à son prochain client et ainsi de suite ; le processus ne s’arrête
qu’au niveau du consommateur final du bien.

Pour l’entreprise, la différence positive entre la TVA collectée et la TVA déductible est appelée TVA
DUE. Elle doit être reversée à l’administration

TVA DUE = TVA COLLECTEE – TVA DEDUCTIBLE

La TVA due au cours d’un mois doit être payée au plus tard le 15 du mois suivant.

Application 1

Les Ets FRESH ont réalisé avec leur fournisseur YAPHA et leur client NATH (consommateur final)
les opérations matérialisées par les factures suivantes :

YAPHA Vente en gros Ets FRESH


Doit : Ets FRESH Doit : NATH
Facture n° V533 Le 06/04 Facture n° V020 Le 10/04
80 barres de fer HT 200 000 80 barres de fer HT 250 000
TVA 19,25% 38 500 TVA 19,25% 48 125
Montant TTC 238 500 Montant TTC 298 125
Règlement par chèque Règlement en espèces
Travail à
Présenter le schéma explicatif des opérations en faisant intervenir l’Etat et en
ressortant les différentes TVA.

YAPHA Facture V533 FRESH


facture V020 NATH
(fournisseur) (entreprise) (client)
Règlement par chèq Règlement espèces de
de 238 500 FTTC 298125 FTTC

Dont 38 500F de TVA Dont 48 125F de TVA

TVA reversée à TVA reversée à


l’Etat : 38 500 l’Etat : 9625

ETAT

L’Etat perçoit 48 125 F de TVA (38 500 + 9625) qui correspond à la TVA payée par le consommateur
final.

Explication :
 En achetant les marchandises, les Ets FRESH paye une TVA de 38 500. L’Etat lui
remboursera cette TVA : c’est la TVA DEDUCTIBLE.
 En revendant les marchandises, FRESH reçoit une TVA de 48 125 à reverser à l’Etat : c’est la
TVA COLLECTEE ;
 En définitive, FRESH reversera à l’Etat : 48 125 – 38 500 = 9625
 La VA de FRESH est représentée par PVHT - PAHT soit 250 000F – 200 000F = 50 000F

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 La TVA sur cette VA est de 50 000x0,1925 = 9625

C. CHAMP D’APPLICATION DE LA TVA

Pour entrer dans le champ d’application de la TVA, une opération doit être réalisée par un
assujetti, être imposable et être réalisée au Cameroun.

1. Les personnes imposables ou assujettis à la TVA.(art. 125)

Sont soumises à la TVA, les personnes physiques ou morales, y compris les collectivités
territoriales publiques et les organismes de droit public, qui réalisent à titre habituel ou occasionnel
et d’une manière indépendante, des opérations imposables entrant dans le champ d’application de
la TVA.

2. Opérations imposables (art.126 et 127)

Seules les opérations accomplies dans le cadre d’une activité économique effectuée à titre
onéreux sont assujetties à la Taxe sur la Valeur Ajoutée.
Les activités économiques s’entendent toutes les activités de production, d’importation, de
prestation de services et de distribution, y compris les activités extractives, agricoles,
agro-industrielles, forestières, artisanales, et celles des professions libérales ou assimilées.

3. Les exonérations (art ; 128)

Ce sont des opérations non taxables. L’exonération conduit l’entité à ne pas facturer la TVA sur
l’opération concernée et l’empêche de bénéficier de la déductibilité de la TVA sur les éléments
entrant dans le coût de revient. On peut citer :

 les opérations de transit inter-états et les services y afférents, conformément aux


dispositions des articles 158 et suivants du Code des Douanes de la CEMAC ;
 les frais de scolarité et de pension perçus dans le cadre normal de l’activité des
établissements d’enseignement scolaire et/ ou universitaire régulièrement autorisés, selon le
cas, par le ministre chargé de l’Éducation nationale ou le ministre chargé de l’Enseignement
supérieur ;
 les biens de première nécessité et de consommation courante notamment :
 les pesticides, les engrais et leurs intrants, ainsi que les autres intrants agricoles, de
l’élevage et de la pêche utilisés par les producteurs
 la viande bovine, à l’exception de la viande importée ; la volaille, le poisson, le lait…
 les tranches de consommation dites sociales au profit des ménages et relatives aux
biens suivants : eau : à hauteur de 10 m3 par mois ; électricité : à hauteur de 110 kw par
mois ;… etc.
4. Territorialité de la TVA (art. 129 et 130)

Sont soumises à la Taxe sur la Valeur Ajoutée, les opérations réalisées au Cameroun, non
comprises dans la liste des exonérations prévues à l’Article 128 ci-dessus, même lorsque le
domicile ou le siège social du redevable réel est situé en dehors des limites territoriales du
Cameroun.

D. CALCUL DE LA TVA

Un certain nombre d’éléments doivent être pris en compte pour le calcul de la TVA :

1. Le fait générateur

C’est l’événement qui déclenche les conditions légales pour l’exigibilité de la TVA. C’est la
cause qui fait naitre la créance de l’Etat. Pour les ventes des biens et services, le fait générateur de
la TVA est la livraison du bien (transfert de propriété) ou l’exécution du service.
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2. L’exigibilité.

C’est le droit que les services chargés du recouvrement de la TVA peuvent faire valoir à un moment
donné auprès du redevable pour en obtenir le paiement. Ainsi la TVA devient exigible dès lors que
la facture est établie.

3. Le régime d’imposition

En matière de TVA, il existe les régimes suivants :

 Le régime du réel : pour les entités (personnes physiques ou morales, qui réalisent un
chiffre d’affaires annuel supérieur ou égal à 100 millions
 Le régime d simplifié : personnes physiques réalisant un chiffre d’affaires compris entre 50
et 100 millions
 Le régime de base : personnes physique réalisant un chiffre d’affaires annuel HT compris
entre 15 et 50 millions.

Seules les personnes du régime du réel peuvent facture et déduire la TVA.il ya possibilité
d’opter pour le régime du réel lorsqu’on est soumis aux deux derniers régimes. L’option est
irrévocable pour une période de 3 ans.

4. Taux de la TVA

Il existe deux taux :

 Le taux général de 19,25% qui se décompose de la manière suivante :


 Taux principal 17,50%
 CAC ou Centimes additionnels communaux (10% de 17,5%) 1,75%
 Taux général 19,25%
 Le taux de 0% pour les exportations

5. Base d’imposition de la TVA

La base ou assiette de calcul de la TVA est le montant hors taxe, constitué par toute somme,
toute valeur reçue ou à recevoir en contrepartie de la livraison de biens ou de fourniture de
services y compris les frais accessoires de livraison, des commissions, de courtage, des frais
de publicité, du droit d’accise, des frais de transport. Bref, c’est le prix total.

Sont exclus de ce prix total les RRR et l’escompte, à condition qu’ils figurent sur une facture
initiale ou sur une facture rectificative. De manière concrète, sur une facture de vente de
marchandises, la TVA sur marchandise se calcule sur le net financier s’il ya escompte, sur le net
commercial s’il n’ya pas escompte, mais qu’il ya RRR, ou sur le brut s’il n’ya aucune réduction.

Cependant, lorsque les RRR ou l’escompte font l’objet d’une facture avoir, ces réductions
sont taxables.

Il arrive souvent qu’on soit obligé de calculer la TVA à partir du prix de vente Taxe comprise
(PVTTC). On peut procéder ainsi :

taux de la TVA 19 , 25 1,925


TVA = PVTTC x = PVTTC x ou = PVTTC x
100+ taux de TVA 119 , 25 1,1925

En matière d’importations

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 Pour les importations en provenance d’un pays hors zone CEMAC :

BASE TVA = Valeur CAF + Droits de douane + Droit d’accise


 Pour les importations en provenance d’un pays de la zone CEMAC :

BASE TVA = Valeur sortie d’usine + Droit d’accise

Valeur CAF = prix d’achat + frais de transport + assurance + frais annexes tels que les
commissions.

E. DEDUCTIBILITE DE LA TVA (art. 143 du CGI)

La Taxe sur la Valeur Ajoutée ayant frappé en amont le prix d’une opération imposable est
déductible de la taxe applicable à cette opération, pour les assujettis immatriculés et soumis au
régime du réel selon les modalités ci-après.
a) La Taxe sur la Valeur Ajoutée qui a grevé les éléments du prix d’une opération imposable
est déductible au cours du mois auquel elle se rapporte.
b) Pour être déductible, la Taxe sur la Valeur Ajoutée doit figurer :
• sur une facture dûment délivrée par un fournisseur immatriculé et soumis au régime du réel
et mentionnant son numéro d’identifiant unique. Toutefois, en ce qui concerne les fournisseurs
étrangers, ces conditions ne sont pas exigées ;
• en cas d’importation, sur la déclaration de mise à la consommation;
• en cas de livraison à soi-même, sur une déclaration spéciale souscrite par le redevable lui
même.
Le droit à déduction prend naissance dès lors que l’exigibilité est intervenue chez le
fournisseur. Pour les opérations taxables d’une valeur au moins égale à cent mille (100 000) francs
CFA, le droit à déduction n’est autorisé qu’à Condition que lesdites opérations n’aient pas été
payées en espèces.
Le droit à déduction est exercé, jusqu’à la fin du deuxième exercice fiscal qui suit celui au
cours duquel la Taxe sur la Valeur Ajoutée est devenue exigible.
TVA Collectée pendant le mois N
TVA à DECAISSER
-TVA déductible du mois N
au titre du mois N =
-Crédit de TVA du mois N-1

Lorsque la TVA déductible est supérieure à la TVA collectée, l’entreprise n’a pas de TVA due ou de
TVA à décaisser, mais plutôt un CREDIT de TVA à reporter le mois suivant.

Application 2

Les Ets FRESH ont enregistré de mars à juin 2020 les chiffres suivants en matière de TVA

éléments mars avril mai juin


Vente de march HT 5000 000 300 000 800 000 3 000 000
Vente de service TTC 238500 620 100 715 500
Achats de march TTC 2 862 000 3 100 500 2 146500 954000
Achats de services HT 150 000 36 000
Frais de transport TTC 119 250 35 775

Travail à

Sachant qu’il existait au mois de février un crédit de TVA de 231 000, présenter dans un tableau le
calcul de la TVA due (ou crédit de TVA) au titre des mois de mars, avril mai et juin.

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Eléments mars avril mai juin
TVA collectée
TVA déductible
Crédit de TVA mois n-1
TVA à décaisser
Crédit de TVA mois N
Date limite de paiement

F. SORTIE D’UNE IMMOBILISATION DU CHAMP DE LA TVA

Lorsque le bien est cédé avant la fin de la quatrième année à compter de son acquisition,
l’assujetti doit reverser la TVA antérieurement déduite, diminuée de 1/5 par année ou fraction
d’année depuis l’acquisition.

Application 3: lors de l’acquisition le 01/03/2017, d’une machine, la TVA a été déduite pour une
valeur de 1 122 000F. Cette machine est revendue le 20/07/2019. Calculer la TVA déductible à
reverser.

G. CAS PARTICULIER : APPLICATION DU PRORATA (art 147 du CGI)

Ce cas concerne les entités qui réalisent les opérations taxables et les opérations exonérées
(assujettis partiels).le dispositif législatif régissant la déductibilité de la TVA par les assujettis
partiels est basé sur deux principes :

 Le principe de l’affectation : qui stipule que l’entreprise peut tenir deux comptabilités
séparées (une pour les affaires soumises à la TV et l’autre pour les affaires ou opérations
exonérées de la TVA). Dans ce cas, elle peut déduire en totalité la TVA relevant du secteur
taxable ; et ne pourra déduire la TVA correspondant aux charges affectées aux affaires
exonérées.
 Le principe du prorata : C’est le cas lorsque l’entreprise tient une comptabilité unique, ce qui
l’oblige à calculer la TVA déductible en appliquant la règle du prorata.

1. Calcul du prorata : C’est le rapport entre :


• au numérateur, le montant des recettes afférentes à des opérations soumises à la Taxe sur
la Valeur Ajoutée, y compris les exportations;
• au dénominateur, le montant des recettes de toute nature réalisées par l’assujetti.
Toutefois, pour le cas spécifique des transporteurs réalisant les opérations de transit inter -
Etat et les services y afférents dans la zone CEMAC, le chiffre d’affaires spécifique à ces opérations
figure à la fois au numérateur et au dénominateur.
Le prorata ainsi défini est déterminé provisoirement en fonction des recettes et produits réalisés
l’année précédente ou, pour les nouveaux assujettis, en fonction des recettes et produits
prévisionnels de l’année en cours.
Le montant du prorata définitif est arrêté au plus tard le 31 mars de chaque année. Les
déductions opérées sont régularisées en conséquence dans le même délai. La déduction ne peut
être acquise qu’après vérification du prorata de déduction.
Le prorata prévisionnel ne peut être accepté pour les entreprises existantes que sur justification
du prorata définitif de l’exercice antérieur lui servant de base ou, pour les entreprises nouvelles, sur
les éléments de comptabilité prévisionnelle.
Les variations à la baisse ou à la hausse entre le prorata provisoire et le prorata définitif font
l’objet d’un complément de Taxe sur la Valeur Ajoutée ou d’une déduction complémentaire.
Dans l’hypothèse où le prorata devient inférieur à 10 %, aucune déduction n’est admise.

2. Calcul de la TVA déductible

TVA déductible = TVA facturée par les fournisseurs x prorata


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TVA à régulariser = TVA facturée par les fournisseurs x écart de prorata


Application 4

1) La société FRESH a réalisé les opérations suivantes pour le compte de l’année 2019 :
 Ventes à l’intérieur du pays HT : 50 520 000 dont partie exonérée 13 600 000
 Ventes à l’exportation HT : 7 600 000
 Achats HT 40 000 000

Travail à faire : Calculer le prorata définitif arrondi à l’unité proche de 2019 (prorata provisoire
de 2020)

2) la société YAPHA, après avoir appliqué au cours de l’année un prorata de 20%, a récupéré
une TVA de 450 000F. Quel est le sort de cette entreprise en matière de TVA si :
 Le prorata réel en fin d’exercice est de 16% ?
 Le prorata rée en fin d’exercice est de 40% ?
 Le prorata rée en fin d’exercice est de 9% ?

H. COMPTABILISATION
 Chez le fournisseur, la TVA facturée au client ne constitue pas un produit, car le vendeur est
censé se substituer à l’Etat ou au Fisc pour percevoir cette taxe. Elle est enregistrée, dès
l’émission de la facture, dans un compte de dettes envers l’Etat 443
 Chez le client, la TVA supportée à l’achat est enregistrée au débit du compte 445
 En fin de période d’imposition , les comptes 443 et 445 sont virés à 444 dont le solde
créditeur représente la TVA due, compte 4441 et le solde débiteur, le crédit éventuel, compte
4449.
Application 5 : comptabiliser la TVA du mois de mars (application 2 ci-dessus)

I. OBLIGATIONS DES REDEVABLES (art. 150)

Les assujettis à la Taxe sur la Valeur Ajoutée doivent :


 être immatriculés ;
 tenir une comptabilité conformément au système normal prévu par le droit comptable
OHADA ;
 délivrer à leurs clients des factures mentionnant obligatoirement les éléments suivants :
- le numéro d’identifiant unique du fournisseur et du client ;
- la date de la facturation, le nom, la raison sociale, l’adresse complète et le numéro du
registre de commerce du fournisseur
-l’identité complète du client ;
- la nature, l’objet et le détail de la transaction ;
- le prix hors taxe ;
- le taux et le montant de la taxe correspondante ;
- le montant total toutes taxes comprises dû par le client ;
- la mention «Exonérée» le cas échéant, par produit.

II. LE DROIT D’ACCISE (DA) ET LE PRECOMPTE SUR ACHAT

A- LE DROIT D’ACCISES
1. définition
C’est une taxe sur le chiffre d’affaires qui frappe certains produits de luxe, produits nocifs ou
non indispensables (alcool, tabac, véhicules de tourisme…).
B-Taux
Taux général …………………… 25 %
Taux réduit ………………….…12,5 %
Taux super réduit ………….………2%
 Le taux général du Droit d’accises s’applique aux biens et services figurant à l’annexe II du
Titre I du CGI autres que les véhicules et les communications téléphoniques mobiles et
services Internet.
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 Le taux réduit du Droit d’accises s’applique :
 aux véhicules de tourisme à moteur à explosion âgés de plus de dix (10) ans ;
 aux véhicules utilitaires et tracteurs routiers âgés de plus de quinze (15) ans à l’exclusion
des tracteurs agricoles.
 Le taux super réduit s’applique sur le chiffre d’affaires hors taxes des entreprises de
communication téléphonique mobile et de service internet.

2. Assiette
L’assiette du DA est la suivante :
 Pour les produits importés hors CEMAC :

Base DA = Valeur CAF + Droits de douane


 Pour les produits venant des états de la zone CEMAC :
Base DA = Prix de sortie d’usine
 Pour les ventes internes :
Base DA = Prix de vente HT

 Pour le cas spécifique des tabacs, le montant du Droit d’accises résultant de l’application du
taux de 25 % visé à l’alinéa (1) b ci-dessus, ne peut être inférieur à 3 500 F CFA pour 1000
tiges de cigarettes.
 Pour le cas spécifique des boissons alcoolisées, le montant du droit d’accises résultant de
l’application du taux de 25% visé à l’alinéa (1) b ci-dessus est majoré d’un droit spécifique.
Le montant des droits d’accises additionnels résultant de l’application du système de
taxation spécifique est de :
 75 francs CFA pour toutes les bières de 65 centilitres et 37,5 francs CFA pour les
bières de 33 centilitres ;
 75 francs CFA pour tous les spiritueux dits alcools mix de 50 centilitres;
 300 francs CFA pour les vins de 75 centilitres produits localement ou de gamme dite
inférieure ;
 120 francs CFA par litre pour les vins issus d’une vinification complète sur le territoire
camerounais et vendus en briquette ;
 2 000 francs CFA pour les vins dits haut de gamme ou de grand cru ;
 3 000 francs CFA pour les whiskies haut de gamme ;
 500 francs CFA pour les whiskies de 75 centilitres produits localement ou ceux de
gamme dite inférieure;
 100 francs CFA pour les whiskies vendus en sachet de 10 centilitres ;
 2 000 francs CFA pour les champagnes de 75 centilitres de gamme inférieure ;
 4 000 francs CFA pour les champagnes haut de gamme.
Les droits d’accises spécifiques sont en outre appliqués sur les emballages non retournables dans
les conditions ci-après.
 15 francs CFA par unité d’emballage non retournable pour les boissons alcooliques et
gazeuses;
 5 francs CFA par unité d’emballage non retournable pour tous les autres liquides.

B- LE PRECOMPTE SUR ACHAT


Principe
Le fournisseur Majore la facture adressée au client d’un montant égal à 2% du prix net de vente.
Le 15 du mois suivant au plus tard, il doit le reverser au trésor public.
Pour le client, le précompte sur achat constitue une avance sur l’impôt sur le résultat.
C- COMPTABILISATION

Le droit d’accises collecté par le vendeur à l’occasion de la facturation ne constitue pas un


produit pour le fournisseur, mais une dette envers l’administration fiscale chargée du
recouvrement, et est en conséquence porté au crédit d’un compte 446. Pour le client, il constitue
une charge qui majore les coûts d’achats
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Chez le fournisseur, le précompte sur achats est une dette envers l’administration fiscale
chargée du recouvrement, et est en conséquence porté au crédit du compte 4478.
Chez le client, le précompte sur achats sera considéré comme une créance sur l’Etat,
enregistrée au débit du compte 4478.

Application 5
 15/04 : reçu du fournisseur BRING de Londres une facture de 5000 000 FCFA pour
marchandises;
 20/04 : réglé par chèque au bureau de douanes les taxes suivantes se rapportant à la facture
de BRING :
-Droits de douane : 30% x 5000 000 = 1 500 000
-Droits d’accises : 25% (5000 000 + 1 500 000) = 1 625 000
-TVA 19,25% (5000 000 + 1 500 000 + 1 625 000) = 1 564 062

TOTAL A PAYER = 4 689 064

 25/04 : La facture N° V- 40 ci-dessous est adressée au client OUMAR :


 10 bracelets en or : 1 000 000
 Transport : 70 000
 Droits d’accise : 1000 000 x 25% = 250 000
 TVA 19,25% : (1000 000 + 250 000 + 70 000) = 254 100
 Précompte : 2% (1000 000) = 20 000
NET A PAYER 1 594 100
TAF : Enregistrer ces opérations

EXERCICE

Les Ets FRESH réalisent simultanément les opérations taxables et les opérations exonérées.
Les informations relatives à l’exercice 2019 sont les suivantes :

 Total TVA facturée aux clients : 13 860 000


 Total de la TVA facturée par les fournisseurs : 10 010 000
 Chiffre d’affaires total HT : 90 000 000
1. Calculer le chiffre d’affaires HT des opérations taxables
2. Calculer le prorata
3. Déterminer la TVA déductible de l’exercice ;
4. Quel est le prorata utilisé au cours de l’exercice 2019 lors des différentes déclarations de
la TVA
a. Si l’entreprise existe depuis 2014 ?
b. Si l’entreprise a commencé ses activités au début de l’exercice 2019 ?

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Leçon 14: LES CHARGES DE PERSONNEL

I- GENERALITES SUR LES CHARGES DE PERSONNEL

I-1- Définition de quelques concepts relatifs au salaire

A- Le personnel

Le personnel est l’ensemble des personnes employées par une entreprise et liées avec elle par
un contrat de travail (écrit ou verbal).

B - Le salaire

Le salaire est la rémunération de toute personne liée à une entreprise par un contrat de travail.

C - La dénomination de rémunération
Rémunération Personnes concernées
- Salaire Ouvriers, Employés
- Appointements Cadre
- Traitements Fonctionnaires
- Honoraires Experts, huissier, avocats
- Commissions Commissionnaires
- Courtages Courtiers
- Gage Employés de maison
I-2- Quelques éléments de la législation en matière de salaire

A - Durée de travail au Cameroun

On applique le principe de « la semaine de 40 heures ». C’est dire que tout travailleur lié à
l’entreprise par un contrat de travail doit y passer 40 heures de travail effectif. Mais il existe des
dérogations et on peut citer :
- Les heures d’équivalence : pour certaines professions où la durée de travail est plus
longue que la durée normale.
Exemple : personnels des hôpitaux, 45 heures ; employés de maison, 54 heures et
gardiens 56 heures,
- Les heures de récupération ;
- Les heures de prolongation.

B - Paiement du salaire
Le salaire doit être payé en monnaie ayant cours légal, à intervalle régulier ne pouvant
excéder 15 jours pour des rémunérations à l’heure et un mois pour les rémunérations au
mois. Le paiement mensuel doit être effectué au plus tard 8 jours après la fin du mois qui
donne droit au salaire.
Les salaires sont payables les jours ouvrables dans les lieux de travail ou à proximité, ou
dans le bureau de l’employeur.

II- LES ELEMENTS DE SALAIRE


II.1) Le salaire de base

C’est le salaire principal qui est à la base de la conclusion du contrat de travail. Il est fixé
selon les conventions collectives ou par négociation entre employeur et employé. Il peut
varier par secteur d’activité, par zone de salaire, catégorie professionnelle, échelon etc…

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Il peut être horaire, hebdomadaire ou mensuel et ne peut être inférieur au Salaire Minimum
Interprofessionnel Garanti (SMIG) qui s’élève au Cameroun à 36 270 FCFA
Le salaire de base correspond à 40 heures de travail par semaine.
1
Mais la durée mensuelle est de 40h *52 semaines = 173 3 h par mois
12 mois
Remarque : si le salaire de base est mensuel,
salaire de base mensuel+ prime inhérente à lanature du travail(1)
taux horaire=
173 , 33
(1) Prime d’expatriation, prime de rendement

II.2) Les heures supplémentaires

Il s’agit des heures effectuées au-delà de 40 h, des heures effectuées les dimanches et jours
fériés et des heures de nuit après 22 heures. Elles donnent droit à une majoration de salaire
qui se calcule comme suit :

Tranches d’heures effectuées Majorations


De la 41ème heure à la 48ème heure 20 %
De la 49ème heure à la 56ème heure 30 %
De la 47ème heure à la 60ème heure 40 %
Dimanche 40 %
Heures de nuit (après 22 heures) et jours fériés 50 %

NB : Les heures supplémentaires ne peuvent excéder 20 heures par semaine.

Application 1
On vous donne ci-dessous la fiche de pointage de l’employé KAMGA pour le mois de septembre 2016.
Sachant que le lundi de la troisième semaine était férié, et que sa rémunération mensuelle de 398 660 F,
présenter le décompte et l’évaluation des heures de KAMGA.
Semaines L M M J V S D
1ère semaine 8 10 10 8 9 9
2ère semaine 7 8 10 10 6
3ère semaine 9 10 10 10 9
4ère semaine 10 10 10 10(1) 10 7

(1)Dont 2h effectués entre 22h et minuit

II.3) Les primes


Les primes sont des compléments de rémunération alloués aux personnels destinés à
récompenser les bonnes actions ou les services particuliers rendus à l’entreprise. On distingue :

A- Les primes réglementées

Il s’agit de la prime d’ancienneté qui est calculée sur le salaire minimum de la catégorie
professionnelle dans laquelle l’employé est classé. Les taux sont les suivants : 4% après deux
ans d’ancienneté ; puis 2% par année de service supplémentaire au-delà de la deuxième année,
sans plafond. Elle est obligatoire pour toutes les entreprises relevant ou non des conventions
collectives. La prime d’ancienneté a pour but de permettre au travailleur de faire carrière dans
l’entreprise.

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Application 2

Calculer la prime d’ancienneté à verser aux employés suivants au mois de mars 2016 :

Salaire de la catégorie
Noms Date d’embauche
A de l’employé
Alioum 3/09/2007 67 200
Balla 1/01/2009 49 500
Coco 12/04/2012 96 200
Dadi 05/02/2015 68 400
Elias 23/07/1998 58 000

B - Les primes non réglementées

Elles sont librement fixées par l’employeur. On peut citer : la prime d’assiduité, de technicité,
de rendement, déresponsabilisé, de bilan, d’éloignement ou d’expatriation etc…

II.4) Les indemnités


Ce sont des sommes destinées à compenser ou à rembourser les frais engagés, ou des
sommes destinées à réparer un préjudice. Exemple : indemnités de logement, de
représentation, de lait, de déplacement, de panier etc….

II.5) Les avantages en nature


Il s’agit ici de la concession gratuite au salarié d’un bien dont l’employeur est propriétaire ou
locataire, dans la fourniture des prestations de service ou de toute indemnité en argent
représentative d’avantage en nature. Les taux d’évaluation de ces avantages sont les suivants :

Avantage en nature Pourcentage du SBTI


Logement 15%
Voiture 10% par voiture
Domesticité 5% par domestique
Electricité 4%
Eau 2%
Nourriture 10%

NB : les indemnités en argent représentatives d’avantage en nature doivent être comprises dans la
base d’imposition dans la limité des taux prévus ci-dessus (sauf disposition contraire).

II.6) Les éléments exceptionnels


Ce sont des compléments de salaire qui interviennent occasionnellement au cours d’une
période. Ils sont spontanés, irréguliers et présentent un caractère exceptionnel. Quelques
éléments qui entrent dans cette rubrique sont :
- Des rappels sur les paies antérieures ;
- Des gratifications et primes de fin d’année ;
- Des allocations de congés et de 13ème mois.
- L’indemnité de préavis
- L’indemnité de licenciement
- L’indemnité de fin de carrière
- La prime de bonne séparation
- La prime de reconversion
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III- LES RETENUES SUR SALAIRE
III.1) Les bases de retenues

A - Salaire brut (SB)


+Salaire de base catégoriel
+heures supplémentaires
+primes
+indemnités
+allocations familiales
+éléments exceptionnels
+avantage en espèces
= Salaire brut
B - Salaire taxable
Salaire brut
-Indemnité de représentation
-Indemnité de déplacement
-allocations spéciales
-indemnités en espèces représentatives d’avantages en nature
= Salaire brut taxable intermédiaire(SBTI)
+Avantages en nature (évalués avec les taux fiscaux) *
= Salaire brut taxable

*on compare le montant obtenu avec les taux au montant réel payé et on ajoute le plus faible
Salaire net taxable (SNT) = SBT – 30% SBT = 0,7SBT
C - Salaire cotisable
Salaire brut (SB)
-prime de transport
-frais professionnels (1)
+avantage en nature (2)
= salaire cotisable (plafonné à 750 000 F/mois)

En principe, tous les avantages en nature ou en espèce sont considérés à valeur réelle à
l’exception du logement et de la nourriture qui sont cotisable à raison de :

AVANTAGES EVALUATION CNPS


Logement Une fois par jour de travail
Nourriture 2,5 fois par jour de travail

Base d’évaluation = taux horaire de la 1 ère catégorie du 1er échelon du secteur considéré * nombre
de jours ouvrables.

(1) Les frais professionnels ici sont des frais en valeur réelle qui sont des purs remboursements
aux employés des sommes qu’ils ont engagés dans l’accomplissement de leur travail et pour le
compte de l’employeur. Ce sont : les indemnités de lait, de bicyclette, de représentation et
déplacement, de panier, de salissure, d’outillage, de sécurité, de risque, de transport…ces frais ne
sont pas soumis aux cotisations sociales.

(2) la CNPS connait deux types d’avantage en nature : le logement et la nourriture. Pour évaluer ces
avantages en nature, on retient le salaire de la première catégorie, échelon A du secteur. Ce salaire
est divisé par 173 1/3, correspondant à la durée mensuelle de travail. Le taux ainsi trouvé est
pondéré par 1 pour le logement et 2,5 pour la nourriture. L’avantage en nature est égal au produit
du taux pondéré par le nombre de jours effectivement travaillés dans le mois par le travailleur.

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III.2) Détermination des retenues

A- Les retenues à caractère fiscal


a) L’Impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP)
L’IRPP est un impôt en vigueur au Cameroun depuis le 1 er janvier 2004. Son mode de calcul est
présenté dans un barème de la loi des finances. La base de calcul est le SBT.
Les salaires inférieurs à 62 000 ne paient pas l’IRPP.
b) Les Centimes additionnels communaux (CAC)
Il représente 10 % du montant de l’IRPP.
c) La contribution au crédit foncier du Cameroun (CFC)
Les salaires inférieurs à 62 000 F/mois ainsi que ceux des domestiques et employés agricoles ne
paient pas la contribution au CFC. Taux : 1 % SBT
d) La Redevance audio visuelles (RAV)
Voir barème. Le montant varie entre 750 F pour un salaire de 62 000 F/mois et 13 000 F pour un
salaire supérieur ou égal 1 000 000 F/mois
e) La Taxe de développement local (TDL)
Elle est définie par le conseil municipal et varie en fonction des localités. C’est une contribution en
vue de compenser des prestations d’eau, d’éclairage et d’enlèvement des ordures ménagères. Elle
est due par foyer.

B - Les retenues à caractère social et particulier


a) Pension vieillesse, d’invalidité et de décès (PVID)
Base : salaire cotisable plafonné à 750 000 F/mois et par employé Taux : 4,2 %
b) La cotisation syndicale (CS)
Elle concerne les employés syndiqués. Base : salaire de base Taux 1 %
c) Avances et acomptes versés aux personnels
Avance : somme octroyée avant tout début de travail correspondant.
Acompte : somme octroyée sur justification de l’avancement des travaux, à valoir sur le salaire ou
appointement dû au titre du mois.
d) Opposition et cession de salaire (saisie-arrêt)
C’est le droit qu’à un créancier sur le recouvrement de son dû auprès d’un salarié par le truchement
du salaire protégé par l’employeur. La quotité saisissable dépend du montant du salaire.
Salaire Net : Salaire Brut – Retenues Salariales

IV- LES CHARGES PATRONALES


4.1 Charges à caractères social
A - Allocations ou prestations familiales (AF)
Base : salaire cotisable plafonné
Taux : - Régime général (industrie et commerce) 7%
- Régime agricole 5,65 %
- Régime de l’enseignement (privé) 3,70 %
Pension vieillesse, d’invalidité et de décès (PVID)

Base : salaire cotisable plafonné Taux 4,2 %


C - Accident de travail (AT)

Base : salaire cotisable non plafonné


Taux : ils sont fonction des risques et on a :
-Groupe A : activité à risque faible : 1,75 %
-Groupe B : activité à risque moyen : 2,50 %
-Groupe C : activité à risque élevé : 5,00 %
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4.2 Charges à caractère fiscal
A - Contribution au crédit foncier (CFC)

Base : salaire brut taxable (SBT) Taux : 1,5 %


B - Fonds national de l’emploi (FNE)

Base : salaire brut taxable (SBT) Taux : 1 %

Exemple d’application
Les renseignements ci-dessous relatifs à la rémunération de M. NANA FANLON, chef service
comptable de la société « le point » vous sont donnés pour le mois de janvier 2016. Il est adhéré au syndicat
professionnel. Aussi, les informations complémentaires sont données en annexe 1.
- Salaire de base 312 000
- Heures supplémentaires (10 heures le jour férié)
- Indemnités de déplacement 60 000
- Indemnités de logement 75 000
- Prime de rendement 52 000
- Avance sur salaire 40 000
- Domestique (pris en charge par la société) 100 000

Travail à faire :
1) Calculer les retenues salariales
2) Calculer les différentes charges patronales
Annexe 1
 La société est immatriculée à la CNPS au N° 1452-16 et au groupe d’activité à risque
faible, son n° de contribuables est 556145 T
 Le numéro de matricule de NANA FANLON est le V – 024 062
 Le salaire de la première catégorie premier échelon du secteur d’activité de NANA
FANLON est 311 994F (soit un taux horaire de 1 800F)
 Le nombre de jours ouvrable par mois de la société le point est de 24 jours (soit 6jours
par semaine)

V- TRAITEMENT COMPTABLE
5.1 Les documents relatifs aux salaires (documents de base)

Ici il s’agit des documents qui s’établissent mensuellement et qui facilitent l’analyse comptable des
charges de personnel. On peut citer :

a) Le bulletin de paie
b) Le document d’information sur le personnel « DIPE »
c) Le carnet de contribution au crédit foncier
d) Le livre de paie ou état de paie (document de centralisation)
e) Le journal de paie (qui comporte tous les bulletins de paie)
f) La fiche individuelle de salaire (récapitulatif par employé)

5.2 Mécanisme de comptabilisation


A - Comptabilisation des charges de rémunération
Elles sont débitées dans les sous comptes de « 66 charges de personnel ». Leur traitement
se fait en phases :
 Saisie des charges salariales

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661 Rém. directe versées aux pers. Nat.
662 Rém. directe versées aux pers.non Nat.
663 Indem.forf. versés aux pers.

421 Pers., avance et acompte Acompte


422 Pers., rémunérations dues Net à p.
423 Pers., opposition, saisie-arrêt Saisie
4252 Représentant du personnel Syndicat
431 Sécurité sociale (CNPS) PV
433 Autres org. Sociaux
4472 Etat, impôt ret.à la source IRPP+CAC
4478 Etat, autre imp.ret source CF,RAV,TDL
Suivant état du salaire du mois de…

 Saisie des charges patronales

664 Charges sociales (AF+AT+PV +MP)CNPS


668 Autres charges sociale (1)
641 Impôt et taxe directe (CF+FNE)

431 Sécurité sociale (CNPS) +MP)CNPS


(AF+AT+PV
432 Caisse de retraite compl.
433 Autres org. Sociaux
447/4421 Etat, imp.ret source. (autre i) (CF+FNE)

Suivant état des char.p. du mois de…

Barème de calcul des retenues sur salaire

ANNEXE 1 : algorithme de calcul de l’impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP)
mensuel

Salaire taxable mensuel (STM) Taux IRPP


Inférieur à 62 000 0% 0
De 62 000 à 310 000 10% (STM * 70% - STM * 4,2% - 41 667) * 10%
De 310 001 à 429 000 15% 16 693 + (STM – 310 000) * 70% * 15%

De 429 001 à 667 000 25% 29 188 + (STM – 429 000) * 70% * 25%

Supérieur à 667 000 35% 70 830 + (STM – 667 000) * 70% * 35%

ANNEXE 2 : barème de calcul de la Redevance Audio Visuelle (RAV) mensuelle

Tranche de revenu mensuel RAV


Inférieur à 62 000 0
62 000 à 100 000 750
100 001 à 200 000 1 950
200 001 à 300 000 3 250
Page 94 sur 96
300 001 à 400 000 4 550
400 001 à 500 000 5 850
500 001 à 600 000 7 150
600 001 à 700 000 8 450
700 001 à 800 000 9 750
800 001 à 900 000 11 050
900 001 à 1 000 000 12 350
plus de 1 000 000 13 000

ANNEXE 3 : barème de calcul de la Taxe de Développement Local (TDL) mensuelle

Salaire de base mensuel TDL par mois TDL par an


Endessous à 62 000 0 0
62 000 à 75 000 250 3 000
75 001 à 100 000 500 6 000
100 001 à 125 000 750 9 000
125 001 à 150 000 1 000 12 000
150 001 à 200 000 1 250 15 000
200 001 à 250 000 1 500 18 000
250 001 à 300 000 2 000 24 000
300 001 à 500 000 2 250 27 000
Supérieur à 500 000 2 500 30 000

ANNEXE : bulletin de paie

BULLETIN DE PAIE N° …………………………………………..


Entité :……………………………………….. Nom de
BP : …………………………………………… l’employé………………………………
N° CNPS : ………………………………….. Emploi
Paie du ……………Au ………… …………………………………………
Catégorie professionnelle……………………
Matricule……………………………………
Situation de famille…………………………
SALAIRE DE BASE ………………………
HEURES SUPPLEMENTAIRES ………………………
 à 120% ………………………… ………………………
 à 130% ………………………… ………………………
 à 140% ………………………… ………………………
 à 150% ………………………… ………………………
PRIMES ………………………
 ………………………
 ………………………
 ………………………
INDEMNITES ………………………
 ………………………
 ………………………
 ………………………
 ………………………
SALAIRE BRUT ………………………
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RETENUES ………………………
IRPP/RS ………………………
CAC : 10% (IRPP/RS) ………………………
Crédit Foncier du Cameroun ………………………
Taxe de développement local ………………………
Redevance audiovisuelle ………………………
Pension vieillesse, invalidité, décès ……………………
AUTRES RETENUES ………………………
TOTAL DES RETENUES ………………………
NET A PAYER ………………………

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