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L’organisation comptable
Chaque entité a sa propre méthode pour mettre en place une comptabilité adéquate à ses
besoins. Cela permet d’assurer l’authenticité des écritures de façon à ce que la comptabilité
puisse servir à la fois d’instrument de mesure des droits et obligations des partenaires de l’entité
mais aussi d’instrument de preuve et d’informations. Pour se faire, l’organisation comptable doit
assurer :
Le plan comptable est la liste des comptes que l’entreprise utilise placé dans un ordre
défini, il précise pour chaque compte son fonctionnement. Le nombre de comptes à créer dépend
du degré de détail souhaité par l’entreprise.
Le postulat de l’entité
Il s’agit d’une hypothèse portant sur la relation entre, d’une part la personne morale ou le groupe
et d’autres parts son ou ses propriétaires (exploitant, associés, actionnaires, membres).
En effet, l’entité est considérée comme étant une personne morale ou un groupe autonome et
distinct de ses propriétaires et de ses partenaires économiques. La comptabilité financière est
fondée sur la séparation entre le patrimoine de l’entité et celui de ses propriétaires. Ce sont des
transactions de l’entité et non celles des propriétaires qui sont prises en compte dans les états
financiers de l’entité.
Une entité s’étend à toute organisation exerçant une activité économique et qui contrôle et
utilise des ressources économiques. Lorsqu’une entité (personne morale) contrôle une ou
plusieurs entités, l’ensemble forme un groupe qui doit présenter des états financiers consolidés.
Les effets des transactions et autres évènements sont pris en compte dès que ces transactions
ou événements se produisent et non pas au moment des encaissements ou paiement. Ils sont
enregistrés dans les livres comptables et présentés dans les états financiers de l’exercice auquel
ils se rattachent. L’information financière ainsi établie, à l’exception de celle contenue dans le
tableau des flux de trésorerie et sous réserve des dispositions spécifiques concernant le Système
Minimal de trésorerie, renseigne les utilisateurs, non seulement sur les transactions passées ayant
entrainé des flux de trésorerie, mais également sur des obligations et autres événements
entraînant des encaissements et des paiements futurs.
Ce raisonnement ne peut s’étendre à toutes les charges, certaines ne peuvent être rattachées
à aucun produit déterminé et constituent des charges « de période » engendrant une réduction
d’actifs ou augmentation de passif. L’exemple type est constitué par les frais d’administration
générale de l’entité. Le respect de ce postulat est assuré par le biais de comptes dits de
régularisation qui permettent d’ajuster les produits et les charges dans le temps.
Le postulat de permanence des méthodes rappelé dans l’article 14 de l’acte uniforme relatif
au droit comptable et à l’information financières exige que les mêmes méthodes de prise en
compte, de mesure et de présentation soient utilisées par l’entité d’une période à l’autre. En
effet, la comparabilité et la cohérence des informations comptables au cours de périodes
successives impliquent la permanence des méthodes d’évaluations et de présentation.
La convention de prudence
Cette convention est énoncée dans les articles 3 et 6 de l’Acte Uniforme relatif au droit
comptable et à l’information financière : « la comptabilité doit satisfaire dans le respect de la
convention de prudence, aux obligations de régularité, de sincérité et de transparence inhérente
à la tenue, au contrôle, à la présentation et à la communication des informations qu’elle a
traitées. »
La prudence est l’appréciation raisonnable des faits dans des conditions d’incertitude afin
d’éviter le risque de transfert sur l’avenir, d’incertitude présente susceptible de grever le
patrimoine ou le résultat de l’entité. Les actifs et les produits ne doivent pas être surévalués aussi,
les passifs et les charges ne doivent pas être sous évalués.
Ce principe est capital pour l’obtention d’une information loyale. Il est aussi appliqué
internationalement sous diverses appellations (clarté, bonne information, sincérité objective).
Dans le SYSCOA, il est affirmé dans les articles 6, 8, 9, 10 et 11 du règlement. En fait, il imprègne
tous les textes relatifs à l’information externe. Il faut inclure dans ce concept :
• la conformité aux règles et procédures du SYSCOA, au plan comptable et à sa
terminologie, à ses présentations d’états financiers (notion de régularité) ;
Ce principe est rappelé à l’article 34 du règlement, le bilan d’ouverture d’un exercice doit
correspondre au bilan de clôture de l’exercice précédent. Ce principe classique mais d’application
délicate, a pour principale conséquence que l’on ne peut imputer directement sur les capitaux
propres (à l’ouverture de l’exercice, donc à la clôture de l’exercice précédent) :
• ni les incidences (gains ou pertes) des changements de méthode comptable ;
• ni les produits et les charges relatifs à des exercices précédents qui auraient
été omis.
Ce principe, absent des plans antérieurs est essentiel à une bonne information mais son
application est parfois délicate. Bien qu’énoncé à l’article 33 seulement du règlement, à propos de
l’état annexé, il concerne également tous les autres états financiers.
Sont significatifs, tous les éléments susceptibles d’influencer le jugement que les destinataires
des états financiers peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et le résultat de
l’entité (article 33).
La liste des documents comptables (livres obligatoires, livres auxiliaires…) utilisés dans
l’entreprise ;
Le plan de classement des pièces justificatives ;
La méthode pratiquée dans l’entreprise sera décrite dans le document des procédures.
Le système classique
Ce système se caractérise par un enregistrement chronologique de toutes les pièces
comptables reçues, classées et imputées. Il est adapté aux entités de petite taille dans lesquelles
la comptabilité est tenue par une seule personne. Il est impossible de diviser le travail ou les
tâches car tous les enregistrements doivent se faire dans le même journal. La comptabilité est
basée sur l’emploi de trois (03) documents à savoir : le journal classique, le grand livre et la
balance. Par la suite, il y a le report du journal au grand livre et du grand livre à la balance servant
de base à l’établissement des états financiers.
Le système centralisateur
Le système centralisateur est comme le système classique, fondé sur une méthode indirecte
d’établissement des comptes et divers journaux. Il analyse et enregistre les opérations
préalablement inscrites dans les comptes. Les opérations sont enregistrées quotidiennement au
cours de la période dans une série de « journaux auxiliaires ».
Le système informatisé
Avec le développement des techniques d’information et de la communication (TIC), nous
rencontrons de plus en plus une comptabilité informatisée dans les entités. Cette comptabilité
informatisée a pour avantages :