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Organisation comptable :

Définition : l’organisation comptable est l’ensemble des procédures, supports, dispositions


légales, … mise en place dans l’entreprise pour satisfaire aux exigences de régularité, de
sincérité, afin d’assurer l’authenticité des écritures, de façon que la comptabilité puisse servir à
la fois d’instrument de mesure des droits et obligations des partenaires de l’entreprise,
d’instrument de preuve et d’information des tiers.
Comptabilité : La comptabilité est un système d’organisation de l’information financière qui
permet :
• de saisir, classer, enregistrer des données de base chiffrées ;
• de fournir, après traitement approprié, un ensemble d’informations conforme aux
besoins des divers utilisateurs intéressés.
Pour garantir la qualité et la compréhension de l’information, toute comptabilité implique :
• le respect de principes ;
• une organisation répondant aux exigences de contrôle et de vérification ;
• la mise en œuvre de méthodes et de procédures ;
• l’utilisation d’une terminologie commune.
La comptabilité est aussi un instrument de description et de modélisation de l'entité ainsi qu’une
pratique sociale et organisationnelle mettant en relation divers acteurs (dirigeants, préparateurs
de comptes, auditeurs et utilisateurs multiples).
Principes comptables fondamentaux :
Les principes comptables fondamentaux structurent la représentation comptable de l’entité.
Issus historiquement de la pratique comptable, ces principes sont intégrés dans les cadres
conceptuels et les normes comptables, et tirent leur légitimité de leur reconnaissance par les
acteurs du monde comptable. Ce sont les postulats et conventions comptables qui sont
couramment regroupés sous le terme générique de principes comptables.
Les principes comptables sont des règles et des normes qui servent de guider pour la préparation
et la présentation des états financiers.
Les postulats définissent le champ du modèle comptable du Système Comptable OHADA. Il
s’agit du :
• postulats de l’entité
• postulats de la comptabilité d’engagement
• postulats de la spécialisation des exercices
• postulats de la permanence des méthodes
• postulats de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique.
Les conventions servent de guide pour l’élaboration des états financiers annuels du Système
comptable OHADA. Il s’agit de la :
• convention du coût historique
• convention de prudence
• convention de la transparence
• convention de la correspondance de bilan de clôture-bilan d’ouverture
• convention de l’importance significative.
1) Les postulats : elles définissent le champ du modèle comptable du système comptable. Ce
sont des principes acceptés sans démonstration mais cohérent avec les objectifs fixés.
a) Postulat de l’entité : l’entité est considérée comme une personne morale ou un groupe
autonome et distinct de ses propriétaires et de ses partenaires économiques.
b) Postulat de la comptabilité d’engagement ou d’exercice : le principe de la comptabilité
d’engagement exige que les charges et les produits de chaque exercice comptable soient
imputés à la période au cours de laquelle ils ont pris naissance, à savoir, pour les produits,
lorsqu’ils sont acquis et non pas seulement encaissés, pour les charges, lorsqu’elles sont
engagées et non pas seulement décaissées.
c) Postulat de la spécialisation des exercices : selon l’article 59 de l’acte uniforme, le résultat
de chaque exercice est indépendant de celui qui le précède et de celui qui le suit. C’est-à-
dire que les charges et les produits d’un exercice donné ne doivent pas être transférés sur
d’autres exercices.
Ce postulat, prévu à l’article 59 de l’Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information
financière, signifie que la vie de l’entité étant découpée en périodes appelées « exercices » à
l’issue desquels sont publiés des états financiers annuels, il faut rattacher à chaque exercice tous
les produits et les charges qui le concernent (nés de l’activité de cet exercice), et ceux-là
seulement.
d) Postulat de la permanence des méthodes :
Le postulat de permanence des méthodes rappelé dans l’article 40 de l’Acte uniforme relatif au
droit comptable et à l’information financière exige que les mêmes méthodes de prise en compte,
de mesure et de présentation soient utilisées par l'entité d'une période à l'autre.
e) Postulat de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique :
Il conduit à donner, dans les états financiers, la priorité à la réalité économique sur la forme ou
l’apparence juridique.
Les quatre applications qui sont faites du principe de prééminence de la réalité économique sur
l’apparence sont les suivants :
• Inscription à l’actif du bilan (comme si l’entité en était propriétaire) des biens détenus avec
clause de « réserve de propriété ».
• Inscription à l’actif du bilan du locataire des biens utilisés dans le cadre d’un contrat de
location financement (côte bailleur). Ces dispositions sont limitées aux contrats de crédit-
bail, de location-vente, ou tout autre contrat de location assortie d’une option d’achat dont
le preneur est raisonnablement certain d’exercer ;
• Inscription à l’actif du bilan des effets remis à l’escompte et non encore échus ou honorés ;
• Inscription dans « les charges de personnel » du personnel facturés par d’autres entités.
2) Les conventions comptables : elle consiste à guider le préparateur des comptes dans
l’évaluation et la présentation des éléments devant figurer dans les états financiers.
a) Convention du coût historique : elle consiste à comptabiliser les opérations sur la base de la
valeur nominale de la monnaie sans tenir compte des éventuelles variations de son pouvoir
d’achat.
A leur date d’entrée dans le patrimoine de l’entreprise, les biens acquis à titre onéreux sont
enregistrés à leur coût d’acquisition exprimé en unité monétaire courante, les biens produits à
leur coût de production.
b) Convention de prudence : ce principe est observé pour une appréciation raisonnable des
faits afin d’éviter le risque de transfert sur l’avenir d’incertitudes présentes, susceptibles de
grever le patrimoine et les résultats.
c) Convention de régularité et transparence : c’est un principe en vertu duquel les informations
importantes doivent êtres présentées et communiquées clairement, sans intention de
dissimuler la réalité sous l’apparence.
d) Convention de la correspondance bilan de clôture-bilan d’ouverture : c’est un principe selon
lequel « le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de clôture de
l’exercice précédent ».
e) Convention de l’importance significative : en vertu de ce principe, tout élément susceptible
d’influencer le jugement que les destinataires des états financiers peuvent porter sur le
patrimoine, la situation financière et le résultat de l’entreprise doit leur être communiquer.

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