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Ulrich MAPE

COMMENT REUSSIR FACILEMENT SON


EPREUVE DE PHILOSOPHIE AU BAC ?
Proposé par

Ulrich MAPE
Enseignant de Philosophie au Lycée
DISSERTATION PHILOSOPHIQUE : SUJET-QUESTION
❖ RAPPEL METHODOLOGIQUE : COMMENT TRAITER LE SUJET 1 ?

I. Phase analytique du sujet : les étapes à suivre au brouillon


- Lire plusieurs fois et attentivement le sujet ;
- Le mémoriser nécessairement pour sa réelle appropriation ;
- Le comprendre conformément à l’esprit dans lequel il a été élaborée ;
- Identifier et souligner les mots-clés du sujet ;
- Les définir conformément à l’orientation du sujet tout en apportant des nuances par la
suite ;
- Amorcer clairement le sujet ; soit par constat ou soit par définition, et ce, autour de la
ou les notion(s) centrale(s) que dégage ainsi le sujet ;
- Déceler et poser le problème que renferme le sujet ;
- Dégager clairement la problématique du sujet autour au moins deux questions
essentielles : question explicative ou thèse et question discursive ou antithèse, et si
possible dégager une dernière : question réconciliatrice ou synthèse ;
- Elaborer le plan détaillé du travail.

II. Phase rédactionnelle du sujet : Les grands moments de la rédaction au propre


A. Introduction
1. Amorce du Sujet
2. Elaboration du problème fondamental
3. Formulation de la problématique
- Question-thèse (explicative)
- Question-antithèse (discursive)

B. Développement
- 1ère Partie : Moment la thèse initiale
- Transition : Moment de nuance du point de vue initial
- 2ème Partie : Moment de l’antithèse

C. Conclusion
1. Faire le bilan de la réflexion :
- Rappeler le problème fondamental posé par le sujet
- Résumer des idées majeures du développement
2. Prendre position :
- Répondre clairement à la problématique
3. Ouverture (Facultative)
- Soulever d’autres éventuelles questions

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❖ PRESENTATION DE LA COPIE DE L’EPREUVE DU SUJET 1
Introduction 1. Amorce du sujet
2. Problème
3. Problématique

Entre l’introduction et le développement, sauter deux lignes.

Développement I. Première Partie : Thèse initiale


1. Premier argument
- Explication de l’argument
- Illustration soit avec un exemple d’ordre général ou soit une cita-
tion philosophique + sa reformulation.

Après l’explication
Après la structuredudupremier
texte enargument, allersauter
mouvement, simplement à la ligne
un lignes.
2. Deuxième argument
- Explication de l’argument
- Illustration
- Conclusion partielle

Après l’explication
Après du second
l’explication argument, sauter
du 1er mouvement, une ligne pour
aller simplement à lalaligne.
transition
3. Transition ou rappel de la question-antithèse
- Condensé subtil de l’idée principale de la thèse, nuancer par la
question-antithèse

Après la transition, sauter une ligne pour amorcer la seconde partie

II. AprèsDeuxième
l’explication du dernier
Partie mouvement, sauter une ligne pour
: Antithèse
introduire la transition.
1. Premier argument

N.B. : Même démarche argumentative que la première partie

Après
Après avoir présentédu
l’explication lessecond
mérites de la thèse,
argument, aller
aller simplement
simplement à laàligne
la ligne
2. Deuxième argument

Entre le développement et la conclusion, sauter deux lignes.

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Conclusion
1. Faire le bilan de l’étude

2. Prendre position

3. Ouvrir le débat (Facultative)

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❖ CAS PRATIQUE DU SUJET 1

- Exemple N°1 : La rédaction complète

Sujet 1 : Doit-on obéir à l’autorité ?

Ebauche d’introduction
Obéir c’est se soumettre volontairement, c’est-à-dire sans aucune contrainte, à un pouvoir
légitimement établi. Or par autorité, il faut entendre ici l’incarnation de ce pouvoir par un
individu, et qui est exercé de quelle que manière que ce soit sur des citoyens ou des sujets. De
ce fait, le problème fondamental que soulève le sujet sur lequel porte notre réflexion est celui
sans doute de l’obligation morale et civique des citoyens à respecter l’autorité mise en
place. Dès lors, dans quelle mesure la soumission à l’autorité serait-elle appréhendée comme
une nécessité de la part des citoyens ? Seulement, face à un pouvoir absolument autoritaire et
arbitraire, l’obéissance des citoyens est-elle toujours de mise ? Autrement, ne peut-on pas
aussi désobéir à l’autorité ?

Ebauche de développement

Dès l’entame de notre réflexion, admettons de façon générale que l’obéissance à


l’autorité est d’abord un acte civique et citoyen. De ce fait, tout citoyen est tenu d’observer
les ordres et les décisions qui sont pris par des autorités instituées. Ceci est lié à l’origine du
pouvoir qu’incarne ladite autorité. C’est en ce sens que Saint Paul dans son Epître aux
Romains demande à ce que : « chacun se soumette aux autorités en charge. Car il n’y a
point d’autorité qui ne vienne de Dieu. » Comme pour dire en d’autres termes, que toute
autorité à un fondement divin. Voilà pourquoi les citoyens sont ainsi invités à faire du
principe de l’obéissance de l’autorité une véritable nécessité en vue d’assurer l’harmonie
sociale.
De même, disons également que d’un point de vue institutionnel ou politique, le
respect de l’autorité étatique est inéluctablement conditionné par la nature de son pouvoir
qui doit se fonder à la fois sur les principes de légitimité et de légalité. La légitimité sous-
entend la reconnaissance de cette autorité par l’ensemble des citoyens, et la légalité quant
elle renvoie à la conformité de ladite autorité avec la loi mise en vigueur. Donc sur ce, il
s’agit d’indiquer que la soumission à l’autorité passe nécessairement par la recherche du bien
commun par cette dernière, et par le respect scrupuleux des lois établies entendues comme

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règle impersonnelle et générale s’imposant à tous. Car comme le dit communément une
maxime « nul n’est au dessus de la loi ». Dans cette optique, l’autorité, en tant que garant
des lois, se doit à son niveau de la respecter et de la faire respecter, s’il veut bénéficier de
l’estime de la part de ses citoyens. Or la bafouer revient à inciter une forme d’insurrection et
de désobéissance civique auprès de ses derniers. Sur cette base, l’autorité se doit
inexorablement d’assujettir son intérêt personnel et égoïste au profit de l’intérêt général. Tout
simplement parce que, comme le fait savoir Jean-Jacques Rousseau dans son ouvrage Du
contrat social, que la poursuite de l’intérêt général n’est rien d’autre que la parfaite
représentation de l’expression de la volonté générale, c’est-à-dire la volonté de tous donc du
peuple, sans aucune discrimination et injustice sociale. Ce n’est qu’en ce sens que la
soumission des citoyens à l’égard de leurs autorités est par conséquent perçue et conçue ici
comme un devoir citoyen.

Cependant, doit-on voir dans soumission ou l’obéissance un acte d’aliénation des


droits fondamentaux des citoyens ? Obéir à l’autorité est-ce se faire assujettir ?

Par ailleurs, il est certes évident que le respect des autorités soit pour les citoyens un
impératif catégorique au sens kantien, mais il n’en demeure pas moins que l’abus
d’autorité exercé par certains dirigeants autocratiques soit considéré ici comme une
véritable entrave aux libertés individuelles et fondamentales des citoyens. A ce titre,
lorsqu’une autorité fait usage d’un pouvoir absolu, tout en se comportant comme un
Léviathan (Hobbes) ou un Prince (Machiavel), il court en toute évidence le fâcheux risque de
voir tôt ou tard son pouvoir être contesté et protesté par les citoyens voire même bafoué.
C’est la raison pour laquelle, le choix d’un système politique devient de plus en plus
déterminant dans la gestion de la cité ou de l’Etat. Pour cela, il est judicieux d’indiquer que
parmi les nombreux systèmes politiques qui existent, le système démocratique se montre
plus meilleur que les autres (oligarchique, monarchique, despotique ou tyrannique), en
matière de respect des droits fondamentaux et libertés individuelles des citoyens.
De plus, s’appuyant sur le système tyrannique : système politique dans lequel le
pouvoir est exercé de façon absolue et arbitraire par un seul individu (tyran), nous assistons
malheureusement à la violation sans précédent des droits fondamentaux des citoyens, parmi
lesquels : la liberté dans tous pans (liberté de conscience, de religion, d’expression…), la
légalité, l’équité, la souveraineté du peuple et la justice sociale. Ces principes ne
représentent rien du tout aux yeux d’un tyran, ce qui compte pour lui c’est le faite d’imposer
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son droit de veto, sa volonté de puissance (Nietzsche) à tout son peuple, et de régner en
maître absolu. Or dans ce cas de figure, le refus d’obéir à une telle autorité devient tout à fait
légitime. Car l’homme par essence, nous dit Sartre, est liberté. A partir de ce moment, le
peuple est donc autorisé en toute liberté et légitimité de s’insurger contre tous ceux-là qui
usent d’un pouvoir despotique et tyrannique.

En définitive, rappelons que notre réflexion a essentiellement porté sur la


problématique de la soumission à l’autorité. Dans cet élan, il convient de retenir que
l’obéissance aux autorités demeure en dépit de tout un acte citoyen et civique. Mais à la seule
condition que l’autorité exerce son pouvoir dans les règles de l’art, tout en garantissant les
droits fondamentaux de son peuple. Tout ceci pour éviter en conséquence toute forme
d’insurrection et de soulèvement populaire de la part de celui-ci.

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- Exemple N° 2 : L’analyse détaillée du sujet. A vous de le rédiger.
Sujet 1 : L’unité nationale s’accommode-t-elle du fait ethnique ?
• Analyse des termes du sujet :
- Unité nationale : Harmonie entre les peuples ou communauté vivant dans une même
nation. La nation envisagée ici comme une communauté d’individus liés par une
même histoire, une même culture, une même langue, partageant un même territoire et
habité par la même volonté de vivre ensemble.
- S’accommoder : Etre compatible, tenir compte véritablement, être en phase.
- Fait ethnique : Phénomène par lequel la diversité ethnique se laisse voir. C’est aussi le
constat d’une variété d’ethnies et des particularités qui les caractérisent (croyances,
rites, coutumes, intérêts, histoire, etc.)
• Reformulation du sujet :
- L’unité nationale est-elle véritablement compatible à la diversité ethnique ?
- La diversité ethnique doit-elle s’effacer au profit de l’unité nationale ?
• Axes d’analyse du sujet :
I- Eléments pour une thèse : L’unité nationale s’accommode du fait ethnique :
- Mettre de côté nos différences anthropologiques et accéder au statut de citoyen.
- Etablir une égalité politique et juridique entre les différents groupes ethniques.
- Gestion équitable et harmonieuse des ressources de la nation.
- Par l’éducation, nourrir le sentiment d’appartenance à une même patrie.
- Promouvoir et protéger l’ensemble des cultures.
- Eviter le repli identitaire.
• Transition : Malheureusement, cette volonté de construire l’unité nationale à
partir de la diversité ethnique, se heurte souvent aux intérêts particuliers de
certaines communautés au point d’entraver ce projet.
II- Eléments pour une autre thèse : Fait ethnique : menace l’unité nationale.
- Les barrières linguistiques et culturelles fragilisent la solidarité et l’élan national.
- La discrimination et la stigmatisation de certaines communautés.
- La recherche des intérêts de sa communauté.
- La culture du tribalisme, de l’ethnocentrisme et du repli identitaire.

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DISSERTATION PHILOSOPHIQUE : SUJET-CITATION
❖ RAPPEL METHODOLOGIQUE : COMMENT TRAITER LE SUJET 2 ?

I. Phase analytique du sujet : les étapes à suivre au brouillon


- Lire plusieurs fois et attentivement le sujet ;
- Le mémoriser si et seulement si la citation n’est pas assez longue ;
- Le comprendre conformément à l’esprit dans lequel la citation a été élaborée et
pensée ;
- Amorcer clairement le sujet ; soit par constat ou soit par définition, et ce, autour de la
ou les notion(s) centrale(s) que dégage ainsi le sujet ;
- Rappeler et formuler la citation sans pour autant trahir son originel, original et
authentique ;
- Déceler et poser le problème que renferme le sujet ;
- Dégager clairement la problématique du sujet autour au moins deux questions
essentielles : question explicative ou thèse et question discursive ou antithèse, et si
possible dégager une dernière : question réconciliatrice ou synthèse ;
- S’élancer dans le travail d’explication et de discussion autour de la citation.

II. Phase rédactionnelle du sujet : Les grands moments de la rédaction au propre


A. Introduction
1. Amorce du Sujet
2. Rappel et reformulation de la citation
3. Elaboration du problème fondamental
4. Formulation de la problématique
- Question-explicative ou thèse
- Question-discursive ou antithèse

B. Développement
- 1ère Partie : Moment de l’explication de la citation autour de la thèse initiale
- Transition : Moment de nuance du point de vue initial
- 2ème Partie : Moment de la discussion de la citation autour de l’antithèse

C. Conclusion
1. Faire le bilan de la réflexion :
- Rappeler le problème fondamental posé par le sujet
- Résumer des idées majeures du développement
2. Prendre position :
- Répondre clairement à la problématique
3. Ouverture (Facultative)
- Soulever d’autres éventuelles questions

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❖ PRESENTATION DE LA COPIE DE L’EPREUVE DU SUJET 2
Introduction 1. Amorce du sujet
2. Rappel de la citation + Reformulation
3. Problème
4. Problématique
Entre l’introduction et le développement, sauter deux lignes.

Développement I. Première Partie : Moment de l’explication de la citation


1. Premier argument
- Explication de l’argument
- Illustration soit avec un exemple d’ordre général ou soit une cita-
tion philosophique + sa reformulation.

Après l’explication
Après la structuredu
dupremier
texte enargument, allersauter
mouvement, simplement à la ligne
un lignes.
2. Deuxième argument
- Explication de l’argument
- Illustration
- Conclusion partielle

Après l’explication
Après du second
l’explication argument, sauter
du 1er mouvement, une ligne pour
aller simplement à lalaligne.
transition
3. Transition ou rappel de la question-antithèse
- Condensé subtil de l’idée principale de la thèse, nuancer par la
question-antithèse

Après la transition, sauter une ligne pour amorcer la seconde partie

II. AprèsDeuxième
l’explication du dernier
Partie mouvement,
: Moment sauter une ligne pour
de la discussion
introduire la transition.
1. Premier argument

N.B. : Même démarche argumentative que la première partie

Aprèsl’explication
Après avoir présenté
dules mérites
second de la thèse,
argument, alleraller simplement
simplement à la ligne
à la ligne
2. Deuxième argument

Entre le développement et la conclusion, sauter deux lignes.

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Conclusion
1. Faire le bilan de l’étude

2. Prendre position

3. Ouvrir le débat (Facultative)

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❖ CAS PRATIQUE DU SUJET 2

- Exemple N°1 de rédaction complète

Sujet 2 : « L’enfer, c’est les autres » Expliquez et discutez.

Ebauche d’introduction :
Les rapports avec autrui sont parfois tendus, au point d’entretenir des relations de
méfiances, de défiances, de conflits, basées sur le principe de reconnaissance. Et ce, du fait de
son incessante volonté de s’emparer absolument de moi, de mon être tout entier. C’est
semble-t-il dans cette optique qu’il est dit que : « l’enfer, c’est les autres ». En d’autres
termes, il faudrait entendre par-là qu’autrui aliène et empoisonne ma liberté. Ainsi, il serait
alors judicieux de poser le problème de la nature de mes rapports avec l’autre. Dès lors, en
quoi autrui serait-il considéré comme un enfer ? Toutefois, autrui ne peut-il pas être aussi
appréhendé comme paradis ?

Ebauche de développement :
- Première Partie (Thèse initiale) : Autrui comme enfer
Considérer autrui comme enfer signifie qu’entre autrui et moi, il n’y a pas d’autres
relations possibles conflictuelles. Cela entraine sans doute le conflit de reconnaissance.
Autrui est alors tout au centre, celui qui s’empare de moi et qui veut disposer de moi, soit par
son langage ou par son regard. Il cherche par tous les moyens à me contrôler. C’est
certainement dans cet esprit que s’inscrit le philosophe français Francis Jeanson, lorsqu’il
écrit que : « Le regard d’autrui met en question jusqu’à mon existence ». Autrement dit, selon
Jeanson, le regard d’autrui me met mal à l’aise.
De même, autrui est un enfer pour moi, dans la mesure où son regard me dépouille de
moi-même, et constitue pour moi une véritable gêne. En ce sens, autrui me prive de ma
liberté. En effet, lorsqu’on est seul, on se sent à l’aise. Or, devant les autres, leurs regards
traduisent un sentiment d’inquiétude. Je deviens comme prisonnier de leur regard. Dans ce
contexte, autrui me rend la vie infernale. Ainsi donc, retenons que le regard d’autrui
m’empêche de jouir de ma liberté.

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- Transition :
Cependant, il est certes évident que le regard d’autrui empoissonne mon être, mais le
regard n’a-t-il pas un penchant affectif ? Les relations avec autrui ne peuvent-elles pas être
amicales ? Disons, autrui ne pourrait-il pas être un paradis ?

- Deuxième Partie (Antithèse) : Autrui comme paradis


Contrairement à ce que pensent les détracteurs du regard d’autrui comme Jean Paul
Sartre, il est important de souligner que le regard d’autrui n’est pas qu’agressif, il est aussi
affectif. En effet, de nombreuses rencontres amoureuses ont commencé bel et bien par la
rencontre des regards. Ce qui revient à dire qu’autrui peut être également affectueux, amical
et sentimental. Il n’est pas forcement un « enfer ». Il est un « paradis », un salut. Par lui, je
retrouve la foi de vivre, d’espérer un avenir prospère et glorieux. C’est ce qui poussa Gabriel
Marcel à répondre à Jean Paul Sartre en ces termes : « Le ciel, c’est les autres ». Dire
autrement, pour lui, l’autre n’est pas forcement nuisible, bien au contraire aimable.
De plus, dire qu’autrui est un autre moi, cela sous-entend aussi qu’il est tout simplement
différent de moi. Mais cette différence est sans doute bénéfique. A ce titre, autrui ne doit pas
être posé systématiquement comme une source d’aliénation, il faut le poser comme une
source d’enrichissement. Il faut qu’entre autrui et moi s’établissent un dialogue permanent et
sincère. C’est par le dialogue qu’on échange les idées, qu’on se développe et que l’on
parvient surtout à se socialiser. Pour y parvenir, il faut d’abord respecter autrui, l’accepter
même dans sa différence. Voila pourquoi Saint Exupéry écrit : « si tu diffères de moi, mon
frère, loin de me laisser tu m’enrichis ». Comprenons par ces mots que la différence n’est pas
mal, elle est constructive. C’est dans la différence qu’on s’améliore.

Ebauche conclusion :
En définitive, il convient de rappeler que l’objet de notre réflexion a porté essentiellement
sur la question de la nature des rapports qui existent entre autrui et moi. faut noter que le
désir de reconnaissance d’autrui est source de mésentente. Le regard pèse sur la liberté. On se
sent gêner. L’autre devient insupportable. Mais autrui est indispensable. Dans Genèse 2 on
peut lire Eternel Dieu écrit « il n’est pas bon que l’homme soit seul ». Ce qui voudrait dire
que la vie n’a pas de sens sans la présence de l’autre. Cette présence renferme l’amour, la
tendresse. « L’enfer, c’est les autres » signifie que je ne peux rester comme conscience que
reconnue par une autre conscience. Un monde sans autrui, est un monde inhumain.

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- Exemple N° 2 : L’analyse détaillée du sujet. A vous de le rédiger.
Sujet 2 : « La paix est une violence dissimulée ». Expliquez et discutez cette affirmation
• Analyse des termes du sujet :
- La paix : quiétude, absence de trouble. C’est aussi l’absence de guerre ou confit
manifeste.
- La violence : Contrainte morale ou physique résultant de l’usage de la force.
- Dissimuler : Cacher, masquer, ce qui ne se donne pas à voir dans sa nature véritable.
Ce qui est latent.
• Reformulation du sujet :
- La sérénité et l’absence de troubles (moraux, physiques) masquent des conflits.
- En quoi la paix serait-elle une violence cachée (latente) ?
- La paix est-elle réellement, elle-même, une violence ?
I- Eléments pour l’explication de la thèse : « La paix est une forme de violence
dissimulée » :
- Face à ses pulsions, l’homme est emmener à les maîtriser donc à se faire violence
pour sa quiétude et son équilibre psychologique.
- L’éducation est une forme de violence institutionnalisée puisqu’elle vise à socialiser
l’homme contre son gré, sa volonté.
- La société s’impose à l’homme comme une réalité contre nature (traditions, lois, etc.)
• Transition : Toutefois, force est de constater une opposition de nature entre la
paix et la violence.
II- Eléments pour la discussion : La paix est un renoncement à la violence :
- Alors que la paix est pacification, la violence quant à elle, est désordre et usage de la
force.
- La paix institue la loi et la respecte, la violence la transgresse.
- La paix consacre l’autorité et l’ordre, la violence véhicule l’anarchie.
III- Eléments de synthèse : La paix : Canalisation des conflits.
- La paix : facteur d’unité et de socialisation.
- La paix, même si elle est réalité sociale, ne fait pas disparaître totalement les conflits
d’intérêt et propres à la nature de l’homme.
La paix est donc un idéal toujours en construction

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DISSERTATION PHILOSOPHIQUE : SUJET-TEXTE
❖ RAPPEL METHODOLOGIQUE : COMMENT TRAITER LE SUJET 3 ?

I. Phase analytique du sujet : les étapes à suivre au brouillon


- Lire plusieurs fois et attentivement le texte ;
- Repérer la notion principale abordée par l’auteur du texte ;
- Le mémoriser nécessairement pour sa réelle appropriation ;
- Identifier et souligner les mots et phrases clés du sujet ;
- Les définir et les expliquer en fonction du contexte du texte ;
- Formuler clairement le thème général du texte ;
- Déceler ta thèse défendue par l’auteur, puis reformuler-la fidèlement ;
- Poser la question implicite ;
- Dégager la question problème ou problématique ;
- Structurer le texte en mouvements bien distincts tout en indiquant leurs idées
spécifiques.

II. Phase rédactionnelle du sujet : Les grands moments de la rédaction au propre


A. Introduction
1. Thème général
2. Question-implicite
3. Thèse de l’auteur + Reformulation
4. Question-problème

B. Développement
- Etude ordonnée ou explication des différents mouvements : Comment
procéder à l’explication ?
- Structure du texte en mouvements ;
- Mise en évidence de la position spécifique de l’auteur dans chaque mouvement ;
- Mise en évidence des arguments en vue de bien expliquer la position spécifique de
l’auteur ;
- Illustration autour du raisonnement de l’auteur.
- Transition : Moment de nuance de la thèse de l’auteur ou rappel de la question-
problème.
- Intérêt philosophique : Comment nuancer la thèse défendue par l’auteur ?
a. Montrer les mérites de la thèse de l’auteur
- Il s’agit ici de dire en quoi la thèse défendue par l’auteur de texte soumis à notre étude
est pertinente et crédible à nos yeux.

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b. Monter les limites de ladite thèse
- Il est question dans cette partie de nuancer le point de vue de l’auteur tout en montrant
dans quelle mesure elle présenterait des insuffisances ou des excès.

C. Conclusion
1. Faire le bilan de la réflexion :
- Résumer majeures du développement
- Dégager l’enjeu philosophique du texte ou la leçon retenue au sortir de ladite
réflexion
2. Prendre position :
- Répondre clairement à la problématique
3. Ouverture (Facultative)
- Soulever des éventuelles questions

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❖ PRESENTATION DE LA COPIE DE L’EPREUVE DU COMMENTAIRE
DE TEXTE PHILOSOPHIQUE
Introduction 5. Thème général du texte
6. Question-implicite
7. Thèse de l’auteur + Reformulation
8. Question-problème ou problématique
Entre l’introduction et le développement, sauter deux lignes.

Développement 4. Structure du texte en mouvements

Après la structure du texte en mouvement, sauter un lignes.


5. Explication du premier mouvement

Après l’explication du 1er mouvement, aller simplement à la ligne.


6. Explication du second mouvement

Après l’explication du dernier mouvement, sauter une ligne pour


introduire la transition.
7. Transition ou rappel de la question-problème

Après l’élaboration de la transition, sauter une ligne pour amorcer l’intérêt


philosophique.

I. Première Partie : Montrer les mérites de la thèse de l’auteur

Après avoir présenté les mérites de la thèse, aller simplement à la ligne


II. Deuxième Partie : Monter les limites de ladite thèse

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Entre le développement et la conclusion, sauter deux lignes.

Conclusion
4. Faire le bilan de l’étude

5. Prendre position

6. Ouvrir le débat (Facultative)

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❖ CAS PRATIQUE DU SUJET 2

- Exemple N°1 de rédaction complète

Sujet 3 : Dégagez l’intérêt philosophique de ce texte en procédant à son


étude ordonnée.
Texte 1 : Un vrai ami ne doit jamais approuver les erreurs de son ami. Car enfin nous
devrions considérer que nous leur faisons plus de tort que nous ne pensons, lorsque nous
défendons leurs opinions sans discernement. Nos applaudissements ne font que leur enfler le
cœur et les confirmer dans leurs erreurs ; ils deviennent incorrigibles ; ils agissent et ils
décident enfin comme s’ils étaient devenus infaillibles. D’où vient que les plus riches, les
plus puissants, les plus nobles, et généralement tous ceux qui sont élevés au-dessus des
autres, se croient fort souvent infaillibles, et qu’ils se comportent comme s’ils avaient
beaucoup plus de raison que ceux qui sont d’une condition vile ou médiocre, si ce n’est parce
qu’on approuve indifféremment et lâchement toutes leurs pensées ? Ainsi l’approbation que
nous donnons à nos amis, leur fait croire peu à peu qu’ils ont plus d’esprit que les autres : ce
qui les rend fiers , hardis, imprudents et capables de tomber dans les erreurs les plus
grossières sans s’en apercevoir, c’est pour cela que nos ennemis nous rendent souvent un
meilleur service, et nous éclairent beaucoup plus l’esprit par leurs oppositions, que ne font
nos amis, par leurs approbations.
MALEBRANCHE

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Ebauche de correction complète d’un commentaire de texte philosophique.

Ebauche d’introduction
Le texte de Malebranche sur lequel porte notre réflexion traite de la thématique du
rapport entre la vérité et l’amitié. A ce titre, à la question de savoir si un vrai ami se doit de
dire la vérité à son ami. A cette question, l’auteur répond par l’affirmative en soutenant la
thèse selon laquelle : « Un vrai ami ne doit jamais approuver les erreurs de son ami ».
Autrement dit, selon lui, dire la vérité à son ami revient à exprimer et à traduire en acte la
sincérité de son amitié pour lui. Cependant, ne dit-on pas communément que toute vérité
n’est-elle pas toujours bonne à dire ? Trop de franchise au sein d’une amitié ne tuerait-elle
pas aussi le sens de l’amitié ?

Ebauche de développement
I. Etude ordonnée :
1. Structuration du texte en mouvements
Le texte de Malebranche soumis ici à notre appréciation peut être subdivisé autour de
deux mouvements bien distincts : dans le premier ; « Un vrai ami ne doit jamais approuver
les erreurs de son ami […] les erreurs les plus grossières sans s’en apercevoir. », il est
question de mettre en évidence l’idée de l’importance de la vérité au sein d’une amitié. Alors
que dans le second ; « c’est pour cela que nos ennemis nous rendent souvent un meilleur
service, […] par leurs approbations. », il s’agit de souligner le rôle fondamental de nos
ennemis dans notre vie.

2. Explications du premier mouvement : La nécessité de la vérité au sein d’une


amitié
A cet effet, à propos du premier mouvement de notre texte, il convient d’indiquer que
Malebranche soulève la question de l’importance et la nécessité de la franchise, de la vérité
au sein d’une amitié. C’est sur la base de cette idée qu’il affirme « qu’un vrai ami ne doit
jamais approuver les erreurs de son ami ». Autrement dit, selon Nicolas Malebranche, ce qui
justifie la sincérité d’une amitié entre deux hommes c’est seulement la vérité. Ainsi, pour se
considérer comme « un vrai ami », on se doit de faire savoir à l’autre ses erreurs, et ses
insuffisances à chaque fois qu’il agirait très mal ou qu’il commettait des fautes de n’importe
quelle nature que ce soit. Ce n’est qu’en agissant de la sorte que nous sommes à même de lui
rendre un « grand service ». Or, agir contrairement, conduirait ce dernier dans une profonde
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dénaturation et dégradation de son être en matière de comportement et d’attitude. C’est la
raison pour laquelle Malebranche estime que seule la vérité doit, en conséquence, prévaloir
au sein d’une amitié afin de la consolider d’avantage.

3. Explications du second mouvement : La franchise de nos ennemis comme


fondement de la vérité
En outre, quant au second mouvement, l’auteur met un accent particulier sur
l’importance et le rôle fondamental que jouent nos ennemis dans la prise de conscience de
nos fautes, erreurs et autres. C’est donc par leurs reproches et leurs oppositions que nous
parvenons réellement à nous connaître, c’est-à-dire à prendre conscience de ce que nous
sommes en réalité. Voilà pourquoi, il affirme sans détour « que nos ennemis nous rendent
souvent un meilleur service […] par leur opposition ». Cela sous-entend que nos ennemis,
par leur esprit critique, nous permettent de s’améliorer voire de se perfectionner au quotidien
tout en rectifiant nos erreurs. Voilà ainsi dégager toute la différence que Nicolas Malebranche
établit entre un ami qui n’apprend pas à dire la vérité à celui qu’il considère comme son ami,
et un ennemi qui, par contre, dit clairement la vérité à l’autre sans aucun remords. Donc des
deux personnes, l’ennemi pour Malebranche est celui-là qui nous rend un meilleur service en
nous disant les choses.

- Transition :

Cependant, trop de franchise au sein d’une amitié ne détériorerait-elle pas aussi le vrai
sens de l’amitié ? Autrement dit, toute vérité est-elle toujours bonne à dire ?

II. Intérêt philosophique


Par ailleurs, au sortir de notre étude ordonnée, le tour revient à l’évaluation critique de
la thèse centrale défendue ici par Nicolas Malebranche. Ainsi l’objet de notre travail va donc
consister, d’une part, à faire l’apologie de la thèse de l’auteur, et d’autre part, à tenter de
relever dans la mesure de nos possibilités les insuffisances de ladite thèse.

En ce qui concerne les mérites de la thèse défendue par Malebranche dans son extrait
de texte, reconnaissons néanmoins toute sa pertinence, car elle nous amène à tenir compte de
l’utilité et de la nécessité de la vérité au sein d’une amitié. Selon lui, la vérité est le principe
fondamental de l’expression de la sincérité amicale. Sans vérité, pour Malebranche, il n’y a
point de véritable amitié. C’est en ce sens que la pensée d’Aristote, toujours au sujet du
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rapport entre la vérité et l’amitié, devient plus édifiante lorsqu’il affirme que « Platon m’est
cher, mais plus m’est chère la vérité ». Comme pour dire en d’autres termes, que la vérité
seule doit prédominer entre amis. Toutefois, toute vérité est-elle toujours bonne à dire ?

En égard à ce qui précède, il sied de souligner qu’il est certes vrai que la vérité soit
primordiale au sein d’une amitié, mais il n’en demeure pas moins de révéler que trop de
franchise au sein d’une amitié tue l’amitié. Dans cette optique, l’homme, pour conserver
jalousement ses liens d’amitié avec l’autre ou avec son entourage, se trouve ici dans une
obligation morale de ne pas tout dévoiler mais de voiler certaines choses. Car en vérité,
reconnaissons-le que toute vérité blesse. Et qu’en chacun de nous il existe
inéluctablement « un jardin secret ». Ce qui nous amène à dire tout simplement que l’homme
par essence est un être mystérieux, il est à la fois voilement et dévoilement. Partant de cette
idée, nous pensons que la thèse de Malebranche présente à nos yeux quelques limites du fait
de n’avoir pas tenu compte de la dimension double de l’homme.

Ebauche de conclusion
En définitive, indiquons ici que l’essentiel de notre réflexion a été ponctué autour de
l’idée de l’importance de la vérité au sein d’une amitié. A ce titre, le texte de Malebranche
nous a été d’une importance capitale car il nous a permis de comprendre tout le rôle
fondamental que joue la vérité dans une amitié. Ainsi, ce texte a une portée
philosophiquement sociale. Par conséquent, affirmons, sans risque de se tromper, que la
vérité doit toujours prévaloir en tout et pour tout.

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- Exemple N° 2 : L’analyse détaillée du sujet. A vous de le rédiger.
Sujet 3 : Dégagez l’intérêt philosophique du texte en procédant à son étude ordonnée.

Partout où le totalitarisme s’est hissé au pouvoir, il a engendré des institutions politiques


entièrement nouvelles, il a détruit toutes les traditions sociales, juridiques et politiques du
pays. Peu importent la tradition spécifiquement nationale ou la source spirituelle particulière
de son idéologie : le régime totalitaire transforme toujours les classes en masses, substitue au
système des partis, non pas des dictatures à parti unique, mais un mouvement de masse,
déplace le centre du pouvoir de l’armée à la police, et met en œuvre une politique étrangère
visant ouvertement à la domination du monde. Les régimes totalitaires actuels sont nés des
systèmes à parti unique ; chaque fois que ces derniers sont devenus vraiment totalitaires, ils
se sont mis à agir selon un système de valeurs si radicalement différent de tous les autres,
qu’aucunes de nos catégories utilitaires, que ce soient celles de la tradition, de la justice, de la
morale, ou celles du bon sens, ne nous est plus d’aucun secours pour nous accorder à leur
ligne d’action, pour la juger, ou pour la prédire.

Hannah ARENDT

NB : la connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que


l’étude ordonnée du texte rendre compte du problème dont il est question, de la thèse
soutenue et de son intérêt philosophique.

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SUJET 3 : TEXTE D’HANNAH ARENDT

• Thème du texte : (Le Régime- Le Pouvoir- Le Système Totalitaire/ Le


Totalitarisme)
➢ Dans ce texte l’auteur décrit ici les caractéristiques et le mode de fonctionnement des
régimes totalitaires.
• Question à laquelle répond l’auteur dans le texte :
➢ Comment fonctionnent les régimes totalitaires ?
➢ Que vise le système totalitaire ?
➢ Qu’est-ce qui caractérise le totalitarisme (Se dit de tout système politique qui prétend
exercer sur les individus et leurs activités sociales un contrôle total) ?
• Thèse soutenue par l’auteur :
➢ Totalitarisme (système/régime/pouvoir) : de destruction qui vise à assujettir l’individu
et à dominer le monde.
➢ Les régimes totalitaires fonctionnent sous un mode oppressif/destructeur dont la
finalité est la domination du monde.
• Question-problème :
➢ La finalité de tout système politique c’est le bien être et la sécurité du peuple pour qui
ce système est conçu et appliqué. Et le totalitarisme en tant que système politique
n’échappe pas à la recherche de cet idéal. Dès lors, doit-on toujours le considérer
comme un pouvoir oppressif/injuste qui n’a que pour finalité l’asservissement des
peuples et la domination du monde ?
➢ Par ailleurs, l’auteur distingue les régimes à parti unique des systèmes purement
totalitaires. Mais un système à parti unique (qui exclue toute autre forme
d’expression), dont le mode de pensée est la pensée unique, n’est-il pas en soi déjà
totalitaire ? y a-t-il réellement une différence entre les systèmes à parti unique et les
régimes totalitaires ?
• Procédés d’argumentation (Structure du texte) :
Ce texte s’articule fondamentalement sur deux grandes idées force :
➢ « Partout où le totalitarisme s’est hissé au pouvoir…à la domination du monde » (L.1-
L.8) :
- Dans cette partie l’auteur dégage la nature et le mode de fonctionnement des régimes
totalitaires (Totalitarisme : système d’oppression qui vise la domination du monde).

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➢ « Les régimes totalitaires actuels sont nés…pour la juger, ou pour la prédire » (L.8-
L.14) :
- La naissance des régimes totalitaires actuels (Totalitarisme moderne est né des
systèmes politiques à parti unique).

• ELEMENTS D’ANALYSE DU TEXTE :

• TOTALITARISME → système d’oppression, de destruction des traditions


(sociales, juridiques, politiques : avènement d’un nouveau ordre…), de
substitution, de domination (Individu, Monde).
• Transformation des classes [ensemble de personnes appartenant à un même
groupe social] en masses [agrégat d’individus anonymes et interchangeable,
atomisés].
• Comment un système à parti unique devient-il totalitaire ? ou comment les
systèmes politiques à parti unique ont-ils pu donner naissance aux régimes
totalitaires ?
➢ Lorsque les catégories (formes fondamentales du penser : la tradition, la justice, la
morale) « ne sont plus d’aucun secours » d’aucune utilité.
• Dans les régimes totalitaires, l’individu, privé de toutes ses libertés, oppressé
(puisque le système des valeurs est complètement détruit), ne se reconnaît plus
comme appartenant à un groupe social, mais plutôt comme un objet fondu dans la
masse (un agrégat d’individus anonymes et interchangeables, atomisés, écrasés).

• ELEMENT POUR UN INTERET PHILOSOPHIQUE DU TEXTE :

- Nature et limites du système totalitaire dont la finalité est l’oppression et la


domination.
- Tout comme tout système politique, le système poursuit aussi un idéal : la sécurité, le
bien-être social même si tout cela reste discutable.
- Tout système politique est lié au niveau de conscience de chaque peuple. Par
conséquent, tout système politique se justifie.

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