KIT

MÉTHODOLOGIQUE
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EXPLICATION DE TEXTE
& DISSERTATION

FRÉDÉRIC BIEBER PHILOSOPHIE

 AVERTISSEMENTS

Ce Kit méthodologique n'a pas vocation à apprendre à faire une explication de

texte ou une dissertation, mais à rappeler les éléments essentiels et les outils
permettant de rédiger une explication de texte ou une dissertation de philosophie. En
ce sens, il suppose d'avoir déjà vu et compris, au moins dans ses grandes lignes, leur
méthodologie respective. Pour la dissertation, il convient notamment de se rapporter
au Diaporama méthodologique qui lui est associé, dont un certain nombre de
schémas ont été extraits pour constituer ce Kit.
 FICHE DE LA MÉTHODE DE L'EXPLICATION DE TEXTE
INTRODUCTION
1) LE THÈME : énoncer les notions principales abordées.
Ex. : Le bonheur et la justice.
2) LE PROBLÈME : exposer la question soulevée par ce texte
sous la forme d'une opposition entre la thèse et la doxa.
Ex. : [Thèse] Puis-je être heureux en obéissant à la loi...
[Doxa] alors que celle-ci m'interdit de réaliser tous mes désirs ?
1§
3) LA THÈSE : exposer l'idée principale défendue par l'auteur
dans son texte, ainsi que son argument principal.
Ex. : [Idée] La loi est une condition nécessaire du bonheur...
[Arg.] car sans elle chacun est soumis au bon vouloir des autres.
4) LES ENJEUX : exposer l'intérêt de la thèse (le but visé).
Ex. : L'enjeu est de montrer au lecteur la légitimité de la loi.
5) LE PLAN : exposer la structure argumentative du texte, en
d'autres termes les étapes de la démonstration de la thèse. Le
plan doit donc être linéaire et être composé de trois éléments :
a) La délimitation de l'étape (lignes tant à tant) ;
1§
b) La fonction logique de l'étape (Que fait l'auteur pour
démontrer sa thèse ? Quel est le rôle ou le but de cette étape ?
S'agit-il d'exposer la thèse, de la justifier, de l'illustrer, etc. ?) ;
c) L'idée centrale de l'étape (Que dit l'auteur pour démontrer
sa thèse ? Quels sont les concepts clés ? leurs rapports ?).
1
DÉVELOPPEMENT
Le développement, comme son nom l'indique, consiste à
développer la démonstration de la thèse. Il doit donc aussi être
linéaire, c.-à-d. suivre la logique du texte ligne après ligne (non
thématique). Aussi faut-il pour chacune des étapes :
1) EXPOSER CE QUE FAIT L'AUTEUR, soit la fonction logique.
Le but est de mettre en évidence la structure argumentative.
Ex. : Énoncé, justification, illustration ou conséquence de la
thèse ou d'un argument ; définition d'un concept ; comparaison
ou opposition entre deux idées ; objection à une idée...
2) EXPOSER CE QUE DIT L'AUTEUR, soit l'idée centrale, en 2 à 4 §
précisant les mots clés et leurs rapports à ce moment du texte. 1§ / Idée
3) EXPLIQUER CE QUE DIT L'AUTEUR, c'est-à-dire donner :
a) Une définition précise des concepts clés ;
b) Un exemple pertinent des idées centrales.
c) Une justification développée des arguments.
4) FAIRE UNE TRANSITION VERS L'ÉTAPE SUIVANTE :
a) Exposer les acquis (ce que l'étape a permis d’établir) ; 1§
b) Montrer leurs limites (ce qu'il reste encore à prouver).
5) CONCLURE
1§
a) Rappeler la thèse ; b) Rappeler les arguments.
 FICHE DE MISE EN FORME DE L'EXPLICATION DE TEXTE

INTRODUCTION
ALINÉA §1 : Thèse
Thème + Problème + Thèse + Argument + Enjeux
ALINÉA §2 : Plan
Délimitation + Fonctions logiques + Idées centrales

SAUT DE LIGNES

PARTIE I
ALINÉA §1 : Sous-partie 1
Fonction 1ère partie + Fonction 1ère sous-partie
+ Idée centrale + Définitions + Illustrations + Justifications

ALINÉA §2 : Sous-partie 2
Fonction 2ème sous-partie
+ Idée centrale + Définitions + Illustrations + Justifications

ALINÉA §3 : Sous-partie 3 (s'il y a lieu)

Fonction 3ème sous-partie
+ Idée centrale + Définitions + Illustrations + Justifications

ALINÉA §4 : Transition
Acquis + Limites (sauf dernière partie)

SAUT DE LIGNES

PARTIES II & III (s'il y a lieu) :

Idem que la Partie I
SAUT DE LIGNES

CONCLUSION
ALINÉA 1§ : Synthèse
Rappel de la thèse + Rappel des arguments

2
 FICHE DE LA MÉTHODE DE LA DISSERTATION
INTRODUCTION DÉVELOPPEMENT
1) LA PROBLÉMATISATION : montrer pourquoi la question se 1) LES PARTIES : chacune défend une thèse (solution au pb).
pose, c'est-à-dire pourquoi la réponse ne va pas de soi, et donc Ex. : Critère ? → T1 : néfaste // T2 : aucun // T3 : confiance.
pourquoi le sujet pose problème. Autrement dit, il faut faire
2§ 2) LES SOUS-PARTIES : chacune présente un argument, c'est-
ressortir l'impossibilité de répondre simplement à la question, 2 ou 3 §
à-dire une preuve de la thèse. Pour cela, il faut donner :
1§ / Rép.
et donc la nécessité de disserter. Pour cela, il faut :
a) Une justification (philosophique, scientifique, artistique) ; 1§ / Arg.
a) Deux réponses opposées (R1 et R2) ;
b) Un exemple, c.-à-d. une illustration de l'argument ayant
b) Justifier ces réponses (définitions clés et exemples).
une valeur de vérité générale (/!\ Pas d'exemple "personnel") ;
Ex. : Toute vérité est-elle bonne à dire ?
c) Une réponse au sujet découlant de l'argument (justif./ex.).
R1 (oui) : La vérité semble préférable au mensonge, car la
Ex. : T1 : Critère = vérité néfaste // T2 : Aucun critère.
dire est ce qui fait qu'on a confiance en sa famille, ses amis, etc.
a) Justif. : Mensonge bénéfique // Mentir ruine la confiance.
R2 (non) : Mais la vérité peut aussi être néfaste pour autrui.
b) Ex. : Innocent persécuté, secret d'État // Infidélité cachée.
Doit-on, par exemple, dénoncer un innocent qui est persécuté ?
c) Rép. : Non si néfaste // Oui car devoir moral fondamental.
2) LE PROBLÈME : dégager de la problématisation :
3) LES TRANSITIONS : exposer à la fin des parties :
a) Le paradoxe, c'est-à-dire une synthèse de l'opposition
1§ a) La synthèse des arguments ainsi que la thèse défendue.
sous la forme d'une alternative contradictoire : R1 ou bien R2 ? 1§
b) La réponse au sujet qui en découle logiquement.
b) Les enjeux (VELIBs) dégageant les raisons du désaccord.
c) La limite de la thèse obligeant à passer à une autre thèse.
Ex. : (R1) Faut-il respecter le devoir moral de dire la vérité,
Ex. : T1 → T2 : Juger ce qui est néfaste n'est-il pas subjectif ?
ou bien (R2) faut-il tenir compte de ses conséquences néfastes ?
(Enj.-E) Y a-t-il un critère délimitant un droit de cacher la vérité ?
4) LA CONCLUSION
3) LE PLAN : exposer les étapes de votre raisonnement c'est-à- a) Rappel de l'enjeu et des thèses (problème et solutions). 1§
1§
dire les différentes thèses défendues par chacune de vos parties. b) Réponse finale au sujet (à la question posée).

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 FICHE DE MISE EN FORME DE LA DISSERTATION

INTRODUCTION
ALINÉA §1 : Réponse 1
Réponse spontanée + Définition(s) clé(s) + Exemple(s)
ALINÉA §2 : Réponse 2
Réponse opposée + Définition(s) clé(s) + Exemple(s)
ALINÉA §3 : Problème
Paradoxe (« R1 ou bien R2 ? ») + Enjeu(x) (Raison(s) du désaccord)
[VELIBs : Vérité (connaissance : vrai ≠ faux), Éthique (morale : bien ≠ mal), Liberté (action : volonté ≠ contrainte),
Identité (moi : conscient ≠ inconscient), Bonheur (bien-être : bon ≠ mauvais), Société (politique : juste ≠ injuste)]
ALINÉA §4 : Plan
Thèse 1 (+ Transition) + Thèse 2 (+ Transition) + Thèse 3

SAUT DE LIGNES

PARTIE I = THÈSE I = SOLUTION I

ALINÉA §1 : Sous-partie 1 = Argument 1
Justification(s) + Exemple(s) + Réponse
ALINÉA §2 : Sous-partie 2 = Argument 2
Justification(s) + Exemple(s) + Réponse
ALINÉA §3 : Sous-partie 3 = Argument 3 (s'il y a lieu)
Justification(s) + Exemple(s) + Réponse
ALINÉA §4 : Transition
Synthèse des arguments + Thèse + Réponse + Limite thèse (sauf Partie III)

SAUT DE LIGNES

PARTIES II & III : Idem que la Partie I

SAUT DE LIGNES

CONCLUSION
ALINÉA 1§ : Synthèse & Réponse
Rappel du problème (enjeu)
Rappel des solutions au problème (thèses)
Réponse finale à la question posée par le sujet

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 PROBLÉMATISATION

CONSEILS DE RÉDACTION

EXEMPLE DE R1 / R2 : TOUTE VÉRITÉ EST-ELLE BONNE À DIRE ?

Déf. 2 vérité Spontanément, la vérité, qui consiste en morale à dire ce qu’on pense,
R1 semble souvent préférable au mensonge, qui est en règle générale jugé comme
Déf. 1 bonne un mal, comme immoral. En effet, c’est parce qu’autrui dit la vérité qu’on peut
Ex. s’y fier, comme l’illustre la confiance en sa famille, ses amis, etc...

R2 Cependant, cacher la vérité est parfois préférable, car la révéler peut

Déf. 2 bonne être néfaste pour autrui, c’est-à-dire lui causer du tort et lui faire du mal. Peut-
Ex. on, par exemple, dénoncer un innocent persécuté, comme les juifs le furent par
les nazis lors de la Seconde Guerre Mondiale, au risque de le condamner ?

ASTUCES : COMMENT CONCEPTUALISER UNE NOTION ?

1. Utiliser les définitions, les distinctions conceptuelles ou les repères vus en cours.
➢ « Bonne » : Sens existentiel → bénéfique ≠ néfaste ≠ Sens moral → bien ≠ mal.

2. Utiliser des mots proches ou opposés (synonymes / antonymes) pour définir la notion.
➢ « Vérité » : Scientifique → conformité ≠ erreur ≠ Morale → sincérité ≠ mensonge.

3. Utiliser des exemples ou des cas particuliers pour dégager les différents sens possibles.
➢ Ne pas « dire » la vérité : dissimuler = taire la vérité ≠ mentir = dire le contraire.

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 PROBLÈME

CONSEILS DE RÉDACTION

EXEMPLE DE PROBLÈME : TOUTE VÉRITÉ EST-ELLE BONNE À DIRE ?

Ainsi, nous voilà face à un paradoxe qui pourrait se formuler de la sorte :
R1 faut-il respecter le devoir moral de dire la vérité, seul à même de garantir la
ou bien R2 confiance entre humains, ou bien faut-il considérer ses conséquences néfastes,
VELIBs : et parfois dramatiques ? Plus précisément, cela pose un problème éthique, celui
pb éthique du d'un possible droit de mentir. Tout l'enjeu est donc de savoir s’il existe un
critère moral critère moral permettant de délimiter un droit de cacher la vérité, autrement
dit un critère au nom duquel taire la vérité et mentir seraient légitimes.

ASTUCES : COMMENT DÉGAGER LE(S) ENJEU(X) ?

1. Utiliser la méthode VELIBs pour trouver le(s) domaine(s) : est-ce un problème de...
➢ Vérité (connaissance : vrai ≠ faux → pb souvent lié au fondement / critère de la vérité) ;
➢ Éthique (morale : bien ≠ mal → pb souvent lié au fondement / critère de l'acte moral) ;
➢ Liberté (action : volonté ≠ contrainte → pb souvent lié aux conditions de l'action libre) ;
➢ Identité (moi : conscient ≠ inconscient → pb des conditions de la connaissance de soi) ;
➢ Bonheur (bien-être : bon ≠ mauvais → pb souvent lié aux conditions pour être heureux) ;
➢ Société (politique : juste ≠ injuste → pb souvent lié aux conditions d'une société juste).
Ex. éthique et bonheur : Devoir obéir à la morale n'empêche-t-il pas de vivre heureux ?

2. Puis, de manière concise, préciser la (ou les) raison(s) du désaccord entre R1 et R2.
➢ Ex. : Mentir est immoral MAIS des cas l'exigent → Le mensonge peut-il être... moral ?

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 PLAN

CONSEILS DE RÉDACTION

EXEMPLE DE PLAN : TOUTE VÉRITÉ EST-ELLE BONNE À DIRE ?

Pour résoudre ce problème, nous verrons en un premier temps qu’il peut
Thèse 1 être nécessaire de cacher la vérité si sa révélation est néfaste pour autrui, à
partir de l'expérience commune. Mais une analyse plus approfondie nous mènera
Thèse 2 dans un deuxième temps à l’idée que cacher la vérité est toujours immoral, car
la dire est un devoir au fondement de la confiance entre les humains.
Cependant, ne pouvons-nous également penser pour une raison similaire que
Thèse 3 cacher la vérité est légitime si sa révélation trahit la confiance d’autrui ?

ASTUCES : LES CINQ TYPES DE PLAN

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 ARGUMENTATION D'UNE PARTIE

CONSEILS DE RÉDACTION

EXEMPLE DE PARTIE I : TOUTE VÉRITÉ EST-ELLE BONNE À DIRE ?

Dans un premier temps, nous verrons qu'en règle générale la
Argument 1 dissimulation est légitime pour préserver la paix sociale. En effet, il semble
que se taire et mentir ne soient pas équivalents, car comme on peut le lire dans
Référence Contre le mensonge de Saint Augustin : « Ceux qui mentent veulent cacher la
vérité, mais ceux qui cachent la vérité ne sont pas des menteurs. » Il y a ainsi
Justification entre eux une différence d’intention : si le menteur cherche à tromper, celui
qui dissimule, qui seulement se tait, ne veut-il pas d’abord éviter les conflits ?
Exemples On peut l’illustrer avec le secret ou la courtoisie : peut-on se voir reprocher de
ne pas divulguer une confidence ? ou de ne pas dire nos pensées blessantes ?
Réponse A Dès lors, la vérité doit être dissimulée si elle met en péril nos relations. Mais,
pour des raisons analogues, ne faut-il pas aussi parfois mentir ?
Argument 2 Dans un deuxième temps, nous allons justement montrer que le mensonge
est légitime pour le bien d’autrui. En effet, si mentir suppose l’intention de
Justification tromper, cela peut être aussi afin d’éviter des conséquences néfastes aux autres.
Car comme le proclame Jankélévitch avec force dans son Traité des vertus :
Référence « Malheur à ceux qui mettent au-dessus de l'amour la vérité criminelle de la
délation ! Malheur aux brutes qui disent toujours la vérité. » On peut l’illustrer
Exemple avec le cas suivant : sauver un innocent persécuté exige de mentir, comme ont
dû le faire ceux qui ont aidé des juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Réponse B Dès lors, il est préférable de mentir si la vérité est nuisible aux autres.
Ainsi, cacher la vérité apparaît préférable en de nombreuses occasions,
Synthèse que ce soit pour préserver la paix sociale ou éviter des conséquences nuisibles
Thèse I aux autres. Donc, si sa révélation est néfaste pour autrui (ou bien pour la
Réponse société en générale), alors la vérité n’est pas bonne à dire. Toutefois, n'est-il
Limite pas difficile de savoir avec certitude si ses conséquences sont mauvaises ? Que
dire par exemple à un enfant adopté ? Un tel critère ne fait-il pas de chacun le
juge de ce qui mérite d’être révélé selon son seul ressenti subjectif ?

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 ASTUCES : COMMENT ARGUMENTER ?
1. Rechercher des idées à partir...
➢ … d'exemples concrets (ex. : « innocent persécuté » → mensonge légitime).
➢ … de références philosophiques (ex. : Saint Augustin → dissimuler ≠ mentir).
➢ … de réponses radicales (cf. Kant, diaporama méthodologique, diapositive 65).
➢ … d'idées qui me déplaisent (cf. Kant, diaporama méthodologique, diapositive 65).

2. Justifier mes idées en cherchant...

➢ … des preuves (ex. : effets néfastes de la vérité sur autrui → mensonge légitime).
➢ … des objections (cf. Kant et Constant, diaporama méthodologique, diapo. 64 et 67).
➢ … des réponses possibles à ces objections (cf. Constant, diapo. 68 en réponse à Kant).

3. Répondre au sujet en formulant...

➢ … des thèses précises à partir des enjeux (ex. : [enjeu] cacher la vérité est légitime
[thèse] si sa révélation a des conséquences néfastes pour autrui).
➢ … des réponses claires à partir des thèses (ex. : [thèse] si sa révélation a des
conséquences néfastes pour autrui, [réponse] alors la vérité n'est pas bonne à dire).

REMARQUES GÉNÉRALES
1. Ne pas mélanger des idées trop différentes : chaque partie doit garder sa cohérence.
2. Penser à interroger les présupposés du sujet pour faire une partie (souvent la 3ème).
➢ Ex. : Suffit-il d'obéir à la loi pour être juste ? présuppose que obéir à la loi = être juste.
Or, il a existé – et il existe encore – des lois injustes (ex. : l'esclavage fut légal).

SCHÉMA D'UNE ARGUMENTION

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 CONCLUSION

CONSEILS DE RÉDACTION

EXEMPLE DE CONCLUSION : TOUTE VÉRITÉ EST-ELLE BONNE À DIRE ?

Le problème posé par la question du sujet était de savoir s’il existe un
Enjeu critère qui puisse délimiter moralement un droit de cacher la vérité. Pour
tenter de le résoudre, nous avons tout d'abord analysé le critère selon lequel
Thèse 1 cacher la vérité est légitime si sa révélation est néfaste pour autrui. Mais
Limite T1 celui-ci conduit au relativisme. On a alors montré dans un deuxième temps que
Thèse 2 le devoir de véracité est absolu, car cacher la vérité n’est pas universalisable
sans détruire la confiance au fondement de la société. Mais, respecté à la lettre,
Limite T2 lui aussi ruine la confiance : il est donc contradictoire. On a finalement prouvé
Thèse 3 que cacher la vérité est légitime si sa révélation trahit la confiance d’autrui.
Une réponse possible au sujet consiste donc à affirmer que, pour garantir la
Réponse finale confiance, la vérité n’est bonne à dire que si l’autre a droit de la savoir.

SCHÉMA D'UNE
DISSERTATION

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SYNTHÈSE GÉNÉRALE

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 CONSEILS POUR LE BAC

CE QU'IL FAUT FAIRE ET NE PAS FAIRE !

CONNAÎTRE DES RÉFÉRECENCES

CONNAÎTRE DES EXEMPLES

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 LE JOUR DU BAC

SAVOIR GÉRER SON TEMPS

DÉVELOPPER SES IDÉES... SANS SE RÉPÉTER !

LE SENS DE LA NOTE

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 LES CONNECTEURS LOGIQUES

Les connecteurs sont des mots invariables qui permettent de lier des propositions, c'est-à-
dire de marquer un rapport de sens entre des phrases ou des parties d’un texte. Et parmi ces mots de
liaison, les connecteurs logiques marquent un rapport logique entre deux propositions. Ils
soulignent ainsi les diverses étapes d’une explication ou d’un raisonnement.

NATURE DU LIEN LOGIQUE CONNECTEURS LOGIQUES

Hypothèse
(supposition nécessaire à l'argumentation,
mais non encore prouvée)
Concession
(nuance d'un point de l'argumentation,
mais qui ne remet pas en cause sa validité)
Cause
(justification d'un argument)
Explication
(éclaircissement ou précision d'un argument)
Ajout
(association de plusieurs arguments)
Comparaison
(comparaison avec un autre arg. ou avec un ex.) À l'image de, À l'instar de.
Conséquence
(implication d'un argument)
Opposition
(développement d'un argument opposé
à l'argument précédent)
Alternative
(position de plusieurs possibilités)
But
(position d'un objectif à atteindre)
Conclusion
(finalisation du raisonnement)
Si... alors, A supposer que, A condition que,
Dans le cas où, En ce cas, Sinon.
Certes… mais, Bien que, Quoique, Même si,
S’il est vrai que… il n’en reste pas moins que,
En dépit de, Malgré cela (/!\ malgré que).
Car, En effet, Puisque, Parce que,
En raison de, Du fait que, Dans la mesure où.
C'est-à-dire, Autrement dit,
En d'autres termes.
D'une part... d'autre part, Non seulement…
mais encore, En outre (/!\ De plus).
Comme, De même que, De la même manière,
Donc, Ainsi, Dès lors, C’est pourquoi,
En conséquence, Par conséquent,
Aussi, De ce fait, De sorte que, En ce sens.
Mais, Cependant, Toutefois, En revanche,
Pourtant, Néanmoins, A l’inverse, Au contraire.
NB : "Or" marque autant l'opposition que l'ajout.
Soit… soit, Ou bien… ou bien, Ni... ni.
Afin de, Dans le but de,
A cette fin, Pour que.
En définitive, In fine, Finalement (/!\ Au final)
Pour conclure, En conclusion.

/!\ ÉVITER LES CONNECTEURS TEMPORELS /!\

Les connecteurs temporels établissent un rapport chronologique : au début,
premièrement ; puis, deuxièmement ; à la fin, troisièmement... Ils ont leur place dans un récit, mais
pas dans une argumentation où ils sont synonymes de paraphrase et de peu de rigueur logique.

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 Formulation : 1. Manquante Formulation Formulation
ANNOTATIONS 2. Non pertinente – 3. Imprécise à améliorer satisfaisante
a. Expression – b. Présentation – c. Méthode M– M～ M+
a. Paradoxe – b. Enjeu // a. Thème – b. Problème P– P～ P+
Argument défendu (dissertation) // Idée clé (texte) A– A～ A+
Définition (ou utilisation d'un concept) D– D～ D+
Justification (d'un argument // d'une idée) J– J～ J+
Exemple (pour un argument // une idée) E– E～ E+
Cohérence entre idées (ou connecteurs logiques) C– C～ C+
Réponse au sujet (sous-partie ou partie) R– R～ R+
Thèse défendue (dans une partie // un texte) T– T～ T+
Limite d'une partie // Fonction logique (texte) L– L～ L+

CRITÈRES D'ÉVALUATION □ = Satisfaisant □ = Insuffisant ou imprécis □ = Manquant ou non pertinent

DISSERTATION INTRODUCTION : … / 6
□ Réponse 1 [R] □ Réponse 2 [R]
PROBLÉMATISATION : … / 4
□ Justification 1 [D/E] □ Justification 2 [D/E]
PB & PLAN : … / 2 □ Paradoxe & Enjeux [P] □ Thèses défendues [T]
DEVELOPPEMENT : … / 10
ARGUMENTS : … / 1,5 □ Partie I [A] □ Partie II [A] □ Partie III [A]
JUSTIFICATIONS : … / 1,5 □ Partie I [D/J] □ Partie II [D/J] □ Partie III [D/J]
COHÉRENCE : … / 1,5 □ Partie I [C] □ Partie II [C] □ Partie III [C]
EXEMPLES : … / 1,5 □ Partie I [E] □ Partie II [E] □ Partie III [E]
RÉPONSES : … / 1,5 □ Partie I [R] □ Partie II [R] □ Partie III [R]
□ Thèse I [A/T/R] □ Thèse II [A/T/R] □ Thèse III [A/T/R]
TRANSITIONS : … / 2,5
□ Limite I [L] □ Limite II [L]
CONCLUSION & APPRECIATION : … / 4
SYNTHÈSE : … / 2 □ Rappel des thèses [T] □ Réponse finale [R]
GLOBAL : … / 2 □ Cohérence d'ensemble [C] □ Langue & Forme [M]

EXPLICATION INTRODUCTION : … / 6
PROBLÈME : … / 2 □ Thème (notions principales) [Pa] □ Problème (thèse vs doxa) [Pb]
THÈSE : … / 2 □ Thèse (idée principale défendue) [T] □ Justification (principale) [J]
PLAN : … / 2 □ Délimitation & Fonction [L] □ Idées centrales (parties) [A]
DEVELOPPEMENT : … / 10
FONCTIONS : … / 1 □ Partie I [L] □ Partie II [L] □ Partie III (s'il y a lieu)
IDÉES CLÉS : … / 2 □ Partie I [A] □ Partie II [A] □ Partie III (s'il y a lieu)
DÉFINITIONS : … / 2 □ Partie I [D] □ Partie II [D] □ Partie III (s'il y a lieu)
JUSTIFICATIONS : … / 2 □ Partie I [J] □ Partie II [J] □ Partie III (s'il y a lieu)
EXEMPLES : … / 2 □ Partie I [E] □ Partie II [E] □ Partie III (s'il y a lieu)
TRANSITIONS : … / 1 □ Acquis des parties [A] □ Limite des parties [L]
CONCLUSION & APPRECIATION : … / 4
SYNTHÈSE : … / 2 □ Rappel de la thèse [T] □ Rappel justifications [J]
GLOBAL : … / 2 □ Cohérence d'ensemble [C] □ Langue & Forme [M]
 NOTES PERSONNELLES

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