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TEXTE 1 : Kant

Thème : Le travail, la nécessité du travail


Question implicite : Le travail est-il nécessaire pour l’homme ?
L’homme avait-il besoin de travailler ? L’homme pouvait-il se passer
du travail ?
Thèse : Il est nécessaire pour l’homme de travailler. Le travail est
utile à l’homme. En quoi le travail est-il utile à l’homme ?
Question problème : Si tant est que le travail est utile et nécessaire à
l’homme, celui-ci ne peut-il pas aussi être nuisible à ce dernier?

Etude ordonnée :
1- Explication du texte :

Contrairement aux autres animaux, l’homme est le seul qui


travail selon Kant. Le travail est donc un élément fondamental qui
distingue l’homme des autres animaux. Ensuite, l’auteur pose la
question de savoir si Dieu ne pouvait pas montrer à l’homme son
amour en l’exonérant du travail. A cette idée, il répond par la
négative en montrant que le travail occupe l’homme. Mieux, sans le
travail, l’homme n’aurait pas eu d’occupations, c’est-à-dire qu’il
aurait passé des journées entières à ne rien faire, donc à s’ennuyer.
Ce qui montre à suffisance que le travail est utile pour lui.
Toujours dans l’optique de soutenir sa thèse, Kant, s’appuie sur
l’exemple d’Adam et Eve qui, à la création ne travaillaient pas,
mais avaient tout dans le jardin d’Eden. Selon lui, Adam et Eve ne
pouvaient pas rester éternellement sans jamais travailler, sinon ils
devaient finir par être malheureux. Par conséquent, l’oisiveté aurait
eu raison d’eux et seraient dans l’ennuie total. En cela nous

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comprenons aisément qu’un homme qui ne travaille pas est
malheureux et ne réalise pas son essence. Il nous fait alors
comprendre qu’en travaillant l’homme cherche à atteindre son but,
ce qui l’éloigne de l’ennuie, de l’oisiveté, car, il est tenu par ce
qu’il veut atteindre et réaliser.

Transition : si tant est que le travail est utile et nécessaire à l’homme,


celui-ci ne peut-il pas aussi être nuisible à ce dernier?
2- Intérêt philosophique :
Le travail peut déshumaniser l’homme (peut rendre l’homme
esclave, peut faire de nous des machines, peut éloigner l’homme de
la société)

Texte 2 : Freud
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Thème : le progrès
Question implicite : Peut-on vraiment parle du progrès humain ?
Thèse : l’homme a progressé sur les plans scientifiques et technique,
mais pas sur les plans moral et sociétal.
Question problème : Aux regards du comportement immorale et
inhumain que l’homme affiche de nos jours, la pensée de Freud n’est-
elle pas justifiée ?

Etude ordonnée :
1-Explication du texte : Freud, nous montre dans ce texte que
l’homme a fait d’énormes progrès dans les sciences de la nature
(physique, chimie, mécanique …), mais, dans la gestion des affaires
humaines, dans la vie sociétale, il est demeuré presqu’animal. Il n’a
fait aucun progrès. Le progrès scientifique et technique ne
s’accompagne pas du progrès moral psychologie. Autrement dit,
l’homme n’est pas capable de faire des progrès sur le plan moral et
psychologique. En effet, malgré notre souhait d’avoir une humanité
sans conflits, sans violence, nos instincts animaux vont toujours
s’exprimer. Nous n’aurons jamais une humanité dans laquelle, tous les
hommes seront heureux.

Transition : Aux regards du comportement immoral et inhumain que


l’homme affiche de nos jours, la pensée de Freud n’est-elle pas
justifiée ?

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2-Intérêt philosophique :
Comme le dit Freud, l’homme a effectivement fait des grands progrès
sur le plan scientifique et technique. Car, nous pouvons observer
aujourd’hui des inventions technique telles que le train, l’avion, le
bateau etc. qui permettent à l’homme de se déplacer d’un point du
monde à un autre. Tout comme sur le plan scientifique, nous pouvons
assister à des transplantations du cœur, du rein etc. De même, sur le
plan architectural l’homme est passé de la crotte au gratte-ciel. Tandis
que, dans le domaine moral, le même progrès n’est pas visible parce
que l’homme est toujours barbares : il est toujours auteur de violence
(agression, meurtre, assassinat, viole,) ; vicieux ; égoïste. Au regard de
ce qui précède, Freud, semble avoir raison.

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Texte 3 : Kant
Thème : La religion, la différence entre religion et la croyance
Question implicite : Existe-t-il une multiplicité de religion ? Doit-on
confondre religion et croyance ?
Thèse : La religion est différente de la croyance. La religion n’est pas
à confondre à la croyance.
Question problème : Toutefois, Kant n’a-t-il pas une vision étroite de
la notion de religion ?

Etude ordonnée :
1-Explication du texte : Pour asseoir sa thèse selon laquelle la
religion est différente de la croyance, Kant nous fait d’abord
comprendre que la religion est unique et les croyances sont diverses.
C’est-à-dire qu’il n’y a qu’une religion, mais une multiplicité de
croyances. Il précise qu’entre plusieurs églises qui s’opposent, en
réalité la religion est la même, mais les croyances sont diverses.
Mieux, c’est donc une erreur de dire d’une personne qui prie,
fréquente l’église catholique, ou luthérienne est de religion catholique
ou luthérienne. Selon Kant, il n’y a pas de religion catholique, juive,
musulmane, luthérienne car, tout ceci ne renvoie qu’à des croyances.
Pour lui, même dans les différents enseignements, l’utilisation du mot
religion est inappropriée, car, il sera nécessairement mal compris.
Chacun va se référer à sa croyance à sa foi.
Emmanuel Kant, entend par religion ici, tout ce qui : « se cache
intérieurement et dépend d’intentions morales ». Autrement dit, la
religion relève de la conscience morale que l’on retrouve chez tous les
hommes et non des idées et comportements extérieurs. En réalité, tous
ceux qu’on considère comme adeptes de religions ne le sont pas, mais
bien au contraire, ils sont adeptes des croyances.

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L’auteur souligne que toutes les querelles que le monde a connu au
tour de l’idée de religion, se faisait en réalité autour des croyances, de
la foi. Si bien que, les gens qui étaient victimes de l’oppression
(religieuse) n’étaient pas touché au niveau de leur religion car, celle-ci
étant intérieure est donc inattaquable.
Transition : En excluant la croyance de la religion, Kant n’a-t-il pas
une notion étroite de celle-ci ? Kant, n’a-t-il pas commis une erreur en
limitant la religion qu’a son seul aspect intérieur ?

2-Intérêt philosophique :

La religion étant ce qui lie l’homme au divin, ou à la transcendante,


elle est dont d’abord intérieure à nous. D’ailleurs, l’universalité du
sentiment religieux peut donner raison à Kant dans la mesure où tout
homme est détenteur d’une conscience morale. Toutefois, la
conscience morale ne peut pas seulement rester dans la pensée sans
toucher notre façon de faire, notre façon d’agir, car on agit comme on
pense. Nos croyances déterminent l’idée que nous avons du bien et du
mal.
La religion est définie comme un ensemble de croyances et de rites.
La pensée développée par Kant ici, n’est pas du tout en accord avec
cette définition. Des sociologues comme Emile Durkheim insistent
pourtant bien sur le rôle social de la religion que Kant ne reconnait pas
ici.

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TEXTE 4 : TOWA

Thème : le passé : l’utilité ou la nécessité du passé


Question implicite : peut-on rompre avec le passé ?

Thèse : le passé est le fondement même de l’existence humaine. La


référence au passé est nécessaire à la construction de la vie humaine.
Question problème : A contrario, l’homme doit-il pour autant être
esclave du passé ?
Etude ordonnée :
1-Explication du texte :
Dans ce texte, Towa met en évidence l’utilité du passé. Pour soutenir
cette idée, il nous dit dès le début du texte que le passé est déterminant
dans la construction du présent. Ce que nous sommes au présent vient
de ce que nous avons été, de ce que nous avons connu, c’est le passé
qui fait le présent. L’homme ne peut donc pas rompre avec son passé.
Pour résoudre les problèmes qu’il a au présent, pour révolutionner,
changer sa situation présente, c’est dans le passé qu’il va chercher les
outils. Selon Towa, ne peut pas changer sa vie présente sans se référer
à sa vie passée. Le passé constitue aux yeux de Towa un véritable
réservoir.
L’auteur prend l’exemple, du « processus d’appropriation du secret
de l’autre », il s’agit plus clairement de la maitrise de la science et de
la technologie. Nous devons nous référer à notre passé pour
comprendre la nécessité de maitriser ces choses. En fait, notre passé
nous enseignera que c’est la science que l’autre c’est-à-dire le blanc a
utilisé pour nous dominer. Ainsi, nous ferons nous aussi l’effort au

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présent d’acquérir les mêmes moyens. On voit immédiatement l’utilité
du passé dans le présent.

Transition : Se référer au passé est important, mais, faut-il pour


autant en être esclave ?
2-Intérêt philosophique :

La référence au passé est nécessaire pour construire le présent.


L’homme est la somme de ces expériences passé. Ignorer son passé
ce n’est plus savoir qui on est, d’où on vient et même où on va.
Cependant, l’homme ne doit pas être esclave du passé. En tant
que être pensant, nous devons être capable de créer, d’apporter de
la nouveauté. D’ailleurs, les grands hommes sont ceux là qui ont
rompu avec leur passé, d’une certaine manière. Car l’homme ne
doit pas subir le passé. Celui qui a été pauvre dans le passé ce doit
en tant qu’homme de rompre avec la pauvreté ; celui qui est né
dans l’esclavage doit briser ses chaines pour être un homme libre.
Dire donc que notre passé nous poursuit ne signifie nullement que
nous devons en être assujetti. (Karl Marx : c’est l’homme qui fait
l’histoire d’où la possibilité d’une révolution communiste)

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