Corrigé type 2nde D
réel.>> la philosophie est donc une activité purement théorique.
Eléments de compréhension du texte de Sophie Noyé, la philosophie
est-elle inutile ?
Références du texte :, Sophie Noyé, la philosophie est-elle inutile ?
Problématique
Thème: la philosophie
Probleme: À quoi sert la philosophie?/ La philosophie est-elle inutile ?
La thèse de l’auteur : selon Sophie Noye, la philosophie n'apporte rien
de concret à la société
Introduction
Le texte soumis à notre réflexion est un extrait de la philosophie est-
elle inutile ?, un article de Sophie Noye paru dans la revue Nuits de
réflexion. Cet extrait aborde la notion de philosophie et soulève
précisément le problème de son utilité. En effet à la question ci après :
À quoi sert la philosophie, l'auteur répond qu'elle n'apporte rien de
concret à l'humanité. Deux idées ressortent de la lecture de texte. Il
s'agit d'une part de l'utilité de la philosophie et d'autre part du rapport
entre la philosophie et la science. Pourquoi considère-t-on la
philosophie comme inutile ? À t-on raison de prétendre que la
philosophie ne sert à rien
Corps du devoir
Partie explication
Selon Sophie Noye, on peut soutenir sans doute que la philosophie ne
sert à rien.
Pour justifier une telle appréhension, l'auteure montre d'une part que la
philosophie ne contribue guère à la satisfaction des besoins immédiats
de l'homme. En effet l'homme a besoin pour vivre heureux de
transformer son cadre de vie, de tirer de l'univers ce dont il a besoin
pour son bien être. La philosophie malheureusement ne fait rien allant
dans ce sens. C'est du moins ce que l'on peut comprendre à travers ces
propos: <<La philosophie peut, il est vrai, se définir par son inutilité,
en tant qu'elle n'a pas vraiment d'impact immédiat et conséquent sur le
Il ressort également de la lecture de ce texte que la philosophie est
caractérisée << par la propension au doute, à l'indétermination. >>
Cela veut dire que la réflexion philosophique n'aboutit pas à de
résultats apoditiques. Ce qui sous entend que la pratique que de la
philosophie ne peut non plus contribuer à apaiser l'angoisse humaine
face au caractère énigmatique du monde. Il ne peut en être autrement
car toutes les réponses proposées par la philosophie sont sujettes à
grands débats.
D'autre part le texte montre que cette inutilité de la philosophie fonde
son opposition avec la science. Cette idée est clairement mise en
évidence à travers cette portion du texte : <<On peut opposer la
philosophie à la science, car la philosophie, contrairement à elles, ne
peut influencer de façon positive le quotidien de chacun, la vie de
tous>> En effet, alors que l'application de savoirs scientifiques par la
technique met à la disposition de l'homme une panoplie d'inventions
merveilleuses, comme notifié dans le texte, ( les machines agricoles ou
les engrais et pesticides, ou qui sauvent des vies, grâce aux différents
vaccins par exemple,) la philosophie quant à elle n'a rien apporté de
? palpable. On retient de la lecture de texte que la philosophie se révèle
inutile en ce sens qu'elle n'a << nullement le pouvoir d'améliorer le
réel, ou tout du moins de le transformer>>. Mais S'il est vrai que l'idée
de ce texte relève d'une évidence, une question après cette analyse
traverse l'esprit : celle de savoir si l'on a raison de considérer la
philosophie comme une activité vaine?
Discussion
Mérites
Avant de répondre à cette question, il importe de reconnaître à
l'auteure le mérite d'avoir suscité de nouveau la réflexion sur l'utilité
de la philosophie. L'idée de ce texte ne manque par de pertinence
lorsque nous savons entant qu’élèves que l’étude des mathématiques
par exemple nous permet de savoir calculer, celle de la biologie nous
permet de connaitre le fonctionnement du vivant, celle de la physique-
chimie de connaitre la nature, la composition et les réactions de la
matière pendant que le rôle de la philosophie n’est pas immédiatement
perceptible.
La question de l’importance de la philosophie mérite encore
d’être posée aujourd’hui où la science et la technique par leur
évolution mettent à la disposition de l’Homme de merveilleuses
inventions comme les téléphones, les avions, les machines agricoles,
etc. Tout semble donner raison à qui pense comme Kart Marx que «
les philosophes n’ont fait qu’interpréter diversement le monde alors
qu’il s’agit de le transformer. »
Insuffisances
Mais s’il est vrai que ces différentes sciences satisfont
efficacement les besoins immédiats de l’Homme, il importe de se
demander si notre bonheur dépend uniquement de la possession des
biens matériels ou de la satisfaction des besoins biologiques?
L’homme n’est-il pas constitué d’une autre dimension de laquelle la
philosophie s’occupe mieux ? Evidemment, c’est ici que l’on retrouve
toute l’importance de la philosophie.
En dehors de sa dimension biologique, l’homme est doté de
dimensions psychiques et métaphysiques qui semblent plus
importantes que celle biologique. En effet, si les autres sciences
s’occupent de la dimension physique de l’homme, c’est la philosophie
qui s’occupe de celle spirituelle et métaphysique. Mieux, elle s’occupe
de l’épanouissement de l’âme à travers la réflexion sur les questions
fondamentales ci-après: d’où venons nous, quel est notre rôle dans le
monde, qu’allons-nous devenir après la mort ? Les éléments de
réponses à ces préoccupations qui tourmentent l’esprit humain
contribuent à apaiser l’homme. En cela, la philosophie se révèle
indispensable pour la quiétude de l’âme. Voilà pourquoi Epicure la
recommande à tout homme en ces termes : « Quand on est jeune, il ne
faut pas hésiter à s’adonner à la philosophie et quand on est vieux, il
ne faut se lasser d’en poursuivre l’étude. Car il n’est jamais trop tôt ni
trop tard pour acquérir la santé de l’âme »
La philosophie contribue par ailleurs à la culture de la vertu et
des normes éthiques. En effet, l’homme qui s’efforce de prendre plus
soin de son âme se préoccupe moins des biens matériels dont la quête
effrénée peut conduire à des actes ignobles. Parlant de la pratique de
la philosophie, Descartes disait que « son étude est plus nécessaire
pour régler nos mœurs et nous conduire en cette vie. » Cet apport de
l’étude de la philosophie dans la vie de l’homme se remarque de plus
bel à travers la vie et la mort de Socrate. Ce dernier enseignait
d’ailleurs que « ce n’est pas de la richesse que provient la vertu mais
c’est de la vertu que proviennent les richesses et les autres biens ».
Aussi convient –il de noter que l’étude de la philosophie
contribue à nous libérer des contraintes sociales. Faire de la
philosophie c’est cultiver l’esprit de discernement en toute chose. On
cesse de penser comme tout le monde pour réfléchir toujours plus loin.
C’est cette aptitude de repli sur soi et de réticence qui amène le
philosophe à se garder d’applaudir toutes les inventions de la techno-
science.
A l’instar du prophète, le philosophe avertit l’humanité des
dangers que font planer sur elle l’évolution vertigineuse de la science
et de la technique. Il appelle à une utilisation consciencieuse et
positive des inventions techniques.
Enfin, on peut noter que la réflexion sur la dimension sociale de
l’homme à travers les préoccupations ci-après : Comment l’homme
peut s’épanouir dans le travail, comment faire régner la paix dans le
monde, etc permet d’émettre des piste de solution pour un vivre
ensemble harmonieux. C’est au vu de tout ceci qu’on peut dire à
raison avec Descartes que « C’est proprement avoir les yeux fermés
sans tacher jamais de les ouvrir que de vivre sans philosopher ». Pour
parler comme Aristote, « La philosophie est le plus précieux bien que
les dieux aient accordé à la race des mortels. »
Conclusion
On retient de cette analyse que la philosophie ne contribue pas certes
à la satisfaction des besoins immédiats de l'homme mais n'en constitue
pas pour autant une activité vaine. Si la science facilite le confort
matériel de l'homme, c'est la philosophie qui s'occupe de celui de
l'âme. Nous pouvons soutenir de ce fait que la philosophie est
indispensable pour l'homme.
Corrigé type 1ère D à autrui.>> Cela peut nous faire penser à la critique du prétendu droit
du plus fort de Rousseau. Si on est soumis aux caprices, à la volonté
Sujet 1 : Que vous suggère cette affirmation de John Locke <<La loi
arbitraire des autres, alors personne n’est libre, même pas le plus fort,
ne consiste pas tant à limiter un agent libre et intelligent qu'à le guider
qui comme le dit Rousseau, n’est pas sûr de le rester !
vers ses propres intérêts.>>?
Montrer qu'Il n’y a donc pas de vraie liberté sans loi, la loi est la
condition sans laquelle aucune liberté n’est possible. Plus précisément,
Clarification conceptuelle
la loi protège l’usage que les citoyens vont pouvoir faire de leur liberté
La loi peut s'appréhender comme un ensemble de Règles, d'obligations
(disposer de sa personne, ses actions, ses biens) : Chaque citoyen, se
écrites, prescrites ou tacites, auxquelles les personnes se doivent de se
sachant protégé par la loi, pourra agir selon sa propre volonté
conformer.
sereinement, bâtir des projets personnels, etc. On retiendra donc pour
L'imiter signifie poser des bornes à, restreindre
parler comme Rousseau que << l'impulsion du seul appétit est
Agent libre : la liberté étant perçue au sens politique comme l'état de
esclavage, l'obéissance aux lois qu'on s'est prescrites est liberté. >>
celui qui n'est soumis à aucune contraintes sociales en dehors de celles
Mais une question après cette analyse traverse l'esprit : celle de savoir
imposées par la loi, on peut définir un agent libre comme une personne
si la loi constitue toujours un garenti de liberté.
affranchie de contraintes sociales.
Réformulation
Discussion
Cette citation revient à dire que loin d'être une restriction à la
Montrer qu'une loi instituée de façon arbitraire peut être un véritable
jouissance de notre liberté, les normes sociales visent le bien être du
obstacle à l'exercice de la liberté. Comme ça peut être le cas dans
citoyen.
certains pays axés sur la démocratie indirecte. En effet, il nous est
Problématique: le sujet pose le problème de l'impact de loi sur
parfois donner de constater que guidés par les intérêts personnels des
l'exercice de la liberté. Quel est l'impact de la loi sur l'exercice notre
représentants du peuple font des lois qui n'avantagent nullement le
liberté ? En quoi la loi peut constituer non un frein mais une condition
peuple.
de la liberté ? N'y arrive-t-il pas que la loi s'oppose à nos propres
Montrer également que la loi ne peut être un garenti total de liberté
intérêts ? Les lois sont-elles toujours facteurs de liberté ?
dans la mesure où elle nous affranchit certes de la violence et des
contraintes exercées par autrui sur nous mais pas de toutes les
Explication:
contraintes sociales. En effet, nous faisons face à une kyrielle de
Montrer qu'en affirmant que la loi ne consiste pas à limiter un agent
déterminisme de laquelle loi ne pourrait nous affranchir.
libre, Locke s’oppose à une opinion très courante selon laquelle, être
libre consisterait à agir selon nos désirs, sans nous préoccuper des
Sujet 2: Eléments de compréhension du texte
conséquences sur autrui, ce serait une liberté égoïste, primaire,
Références du texte : Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social, livre I
spontanée : absence de recul, de réflexion sur l’objet de nos désirs et
chapitre IV
les moyens pour y arriver. En effet, cette définition est mauvaise car
Problématique
elle réduit l’homme à un être esclave de ses penchants, de ses désirs. Il
Thème: le contrat social
serait donc amené à faire n’importe quoi or Comme le dit Rousseau,
<<quand chacun fait ce qui lui plaît il fait généralement ce qui déplaît
Probleme: le contrat qui consiste à renoncer à ses qualités d'Homme
au profit de la substance ou de la sécurité est-il légitime ? Est-il sensé
de s'aliéner au profit de la subsistance ou de la sécurité ?
La thèse de l’auteur : pour Rousseau, s'aliéner au profit d'un
quelconque avantage est une pure absurdité.
Introduction
Le texte soumis à notre réflexion est un extrait de du livre I du Du
contrat Social de Jean-Jacques Rousseau. Dans cette portion il est
question du contrat social. À la question de savoir s'il est logique de
s'aliéner en échange de la sécurité ou de la subsistance, l'auteur répond
que c'est inconcevable qu'un Homme encore moins tout un peuple
decide de renoncer aux privilèges d'Homme en échange d'un
quelconque avantage. Dans quelle mesure renoncer à sa liberté
individuelle et à d'autres avantages au profit de la subsistance ou de la
sécurité est une absurdité ? Mais s'il est vrai que renoncer à sa liberté
c'est renoncer d'une certaine manière à sa dignité, on peut aussi se
demander, ce que vaut une liberté dans un climat de totale insécurité ?
Corps du devoir
Partie explication
Selon Jean-Jacques Rousseau, il est inconcevable qu'un Homme
encore moins tout un peuple decide de renoncer aux privilèges
d'Homme en échange d'un quelconque avantage. C'est bien ce que met
en exergue cette portion du texte: <<Dire qu’un homme se donne
gratuitement, c’est dire une chose absurde et inconcevable ; un tel acte
est illégitime et nul, par cela seul que celui qui le fait n’est pas dans
son bon sens. Dire la même chose de tout un peuple, c’est supposer un
peuple de fous.>> L'idée de cette affirmation est justifiée à travers
trois idées dans le texte.
Primo, Rousseau montre qu'un individu peut se vendre pour sa
subsistance mais jamais tout un peuple. Car, << bien loin qu’un roi
fournisse à ses sujets leur subsistance il ne tire la sienne que d’eux.>>
En cela, on ne peut nullement soutenir qu'un peuple se livre à un
dirigeant pour sa subsistance.
Secundo, c'est insensé de croire qu'un roi peut fournir à ses sujets la
sécurité. Au contraire, l'avidité, l'égoïsme, etc des dirigeants sont
généralement source de conflit. C'est ce qu'on peut comprendre à
travers cette interrogation : <<dira-t-on que le despote assure à ses
sujets la tranquillité civile. Soit ; mais qu’y gagnent-ils, si les guerres
que son ambition leur attire, si son insatiable avidité, si les vexations
de son ministère les désolent?>>
Tertio, Rousseau montre que la tranquilité sans la liberté ou sans un
minimum de confort est une absurdité. Puisqu'on <<vit tranquille aussi
dans les cachots ; en est-ce assez pour s’y trouver bien ?>> Mais une
question après cette analyse se pose: celle de savoir ce que vaut une
liberté dans un climat d'insécurité.
Discussion
Avant de répondre à cette question, il importe de reconnaître à
Rousseau le mérite d'avoir attiré l'attention sur un problème qui
jusqu'aujourd'hui continue de se poser. Même dans certains de nos
Etats dits démocratiques, l'attachement au pouvoir de certains
dirigeants occasionne généralement des conflits.
Aussi remarque-t-on que les élus vivent dans l'opulence pendant que le
peuple qui travaille au quotidien vit dans la misère.
Cependant, il importe de faire remarquer que de la même manière
qu'une tranquilité dans un état de dépendance et de pauvreté est une
vanité, la liberté dans un climat d'insécurité est une absurdité
Conclusion
On retient de cette analyse du texte de Rousseau qu'il est
inconcevable que tout un peuple renonce à sa liberté en échange de la
sécurité. Mais s'il est vrai que la liberté est une valeur inhérente à
l'humain, il n'en demeure pas moins qu'elle reste dénuée de sens en
absence climat de tranquillité.