Vous êtes sur la page 1sur 9

METHODOLOGIE du COMMENTAIRE LITTERAIRE.

Le commentaire composé est l’analyse organisée et exhaustive d’un texte. Il doit comporter
des citations, placées entre guillemets, lesquelles doivent être toujours commentées.
Il ne faut jamais séparer le fond de la forme, c’est-à-dire, le sens du style, et ne jamais oublier
de commenter l’un et l’autre.

Introduction.
Elle se fait en trois parties, qui doivent s’enchaîner, sans jamais apparaître par un alinéa, SAUF
pour la première :
- Présentation de l’auteur, de son siècle, de son mouvement littéraire et de son œuvre.
- Présentation de l’œuvre intégrale, si on la connaît, situation du passage / problématique, à
savoir, l’idée générale du texte et son intérêt.
- Annonce du plan, soit sous forme de questionnaire, soit sous forme d’énumération. (Dans une
première partie, nous verrons, dans une deuxième partie, nous observerons, dans une troisième
partie, nous analyserons… Ou, en un premier lieu…, en un premier temps…, ou plus
simplement tout d’abord, puis, enfin. Le tout est de na jamais mélanger les expressions.)

Exemple.
(Alinéa de trois carreaux.) Voltaire, né au XVIIème siècle est l’un des philosophes du Siècle des
Lumières les plus connus. Auteur de tragédies telles qu’Oedipe, il est surtout resté célèbre pour ses
contes philosophique, dont Candide ou l’optimisme, mais aussi pour son Dictionnaire
philosophique, dont est tiré ce passage, et grâce auxquels il a lutté activement contre
l’obscurantisme et la métaphysique. (Etape 1 de l’introduction) C’est dans le but de condenser
l'essentiel de ses idées philosophiques, morales, politiques et religieuses, et qu’il publie
anonymement, cette œuvre, laquelle rée un énorme scandale. Ce texte, issu de l’article « Egalité »,
s’il prouve qu’elle est, dans l’absolu impossible, démontre avec brio qu’elle est aussi l’autre nom que
l’on pourrait donner au respect. Comment Voltaire, grâce à un essai, prône-t-il le respect entre les
hommes, en critiquant l’asservissement ? (Etape 2 de l’introduction.) Dans une première partie,
nous verrons la dimension argumentative du passage, puis dans une deuxième partie, nous
observerons le portrait désabusé de l’humanité que trace le philosophe des Lumières, et enfin dans
une troisième et dernière partie, nous analyserons la critique et les leçons voltairiennes. (Annonce de
plan.)

Développement.
- L’organisation interne :
La phrase introductive : elle doit figurer au début de chaque grand axe, et présenter le
contenu de chaque paragraphe, sans jamais employer de « je », de « nous », ni de
« on ». Elle nécessite un alinéa, donc un retour à la ligne.

La phrase de transition : elle clôt chaque paragraphe et chaque grand axe, sauf le
dernier, en reprenant ce qui vient d’être dit, et en annonçant le paragraphe suivant,
sans jamais dire « Après avoir vu telle chose, nous observerons telle chose). Elle ne
nécessite pas un alinéa, donc pas de retour à la ligne.

La phrase conclusive : elle conclut chaque grand axe, en reprenant le thème de


chaque paragraphe, sans jamais employer de « je », de « nous », ni de « on ». Elle doit
être suivie, sauf en ce qui concerne le dernier grand axe, d’une phrase de transition
annonçant le grand axe qui va suivre. Elle nécessite un alinéa, donc un retour à la
ligne.
═►Ces phrases sont faites à partir des titres que vous allez donner à vos axes et à vos
paragraphes. Voici le plan de l’axe I du texte ci-dessus :
I- Un passage argumenté bien construit.
Phrase introductive : Cet extrait est une argumentation directe très bien menée, comme le montre
sa structure rigoureuse et les stratégies dont use le personnage qui a la parole.
1°- Une structure argumentative rigoureuse.
Phrase de transition : Le schéma argumentatif valorise alors l’art de convaincre et de persuader.
2°- Les stratégies argumentatives.
Phrase conclusive : L’argumentation, soulignée par une articulation stricte, et des stratégies
propres à la conviction et à la persuasion permettent alors de prouver que l’égalité est un rêve
impossible.

II- L’égalité, un rêve impossible.

Les axes : il s’agit des grandes idées directrices du texte. En filières technologiques,
ils sont donnés dans le sujet.

Les paragraphes : il s’agit des différents détails qui sont regroupés sous un même axe.

Le commentaire littéraire doit avoir au minimum deux axes, au maximum, trois, et


chaque axe doit avoir le même nombre de paragraphe, soit deux, soit trois (Pour 3
axes), soit trois pour deux axes : Il doit être équilibré.

- L’organisation du paragraphe :
Il doit être fait en cinq étapes, et former une sorte de boucle, sans jamais aller à la ligne :
L’argument.
Son explication.
La (Ou les) citation qui l’illustre, accompagnée de sa (Ou ses) figure de style.
L’explication de la citation, et des figures de style.
La reprise de l’argument pour prouver qu’il y a eu démonstration.

La conclusion.
Elle se fait en deux étapes, qui doivent s’enchaîner, sans jamais apparaître par un alinéa, SAUF
pour la première :
- Reprise des axes pour prouver que l’analyse envisagée dans l’introduction a été réalisée.
- Ouverture : elle est très conseillée dans la filière littéraire, est facultative dans les autres. Il est
possible de faire une ouverture strictement littéraire, artistique, historique, voire sociologique.

Exemple.
En conclusion, nous avons pu remarquer que la dimension argumentative du passage, a permis à
l’auteur de faire un blâme de l’humanité, lequel met en exergue des leçons et des critiques dont le but
est de faire progresser l’Homme, et de le sortir de son esclavage. (Etape 1 de la conclusion.). Il faut
noter que le Philosophe des Lumières n’est pas le seul à avoir tenté d’éveiller ses contemporains aux
dysfonctionnements de leur temps. Plusieurs siècles plus tard, Victor Hugo, dans « Mélancholia »
s’est insurgé contre le travail des enfants. (Etape 2 : L’ouverture).

La mise en page.
- Il faut faire un retour à la ligne et un alinéa pour :
Chaque phrase introductive.
Chaque phrase conclusive, suivie d’une phrase de transition, sauf pour le
dernier axe.
Chaque paragraphe.
- Il faut faire un simple alinéa pour le début de l’introduction et le début de la conclusion.
- Il faut sauter une ligne entre chaque axe.
- Il faut sauter deux lignes entre l’introduction et le développement, puis entre le développement
et la conclusion.
TABLEAUX A UTILISER POUR FAIRE L’ANALYSE EXHAUSTIVE D’UN TEXTE.
Tableau n°1.

Idée générale.

Comment est-elle traitée ?


Quel est son intérêt ?

- Ce premier tableau va vous permettre de trouver la problématique. Elle est, en fait, l’intérêt du texte, ce pourquoi on vous l’a donné à étudier.

Tableau n°2.

Relevé de citations. Procédés. Effets de sens, (Chaque analyse


doit se conclure par le ou les
registres qu’elle génère.).

Auteur / siècle / mouvement


littéraires. (A utilisez dans la
première étape de l’introduction)

Genres.

A- S’il s’agit d’un récit :


Il faut voir si toutes les
étapes du schéma narratif
sont respectées, et si c’est
le cas, quel effet cela crée
sur le lecteur. Si les étapes
su schéma narratif ne sont
pas respectée, il faut se
demander pourquoi. Le
registre est TOUJOURS le
dramatique, car il y a du
suspense, et on appelle
cette étape « La structure
narrative ».
Ensuite, il faut étudier le
cadre spatio-temporel, s’il
est conséquent, ce que vous
ferez dans la ligne
« situation d’énonciation »,
pour les questions « Où,
Quand ».
Enfin, il faut étudier la
théâtralisation, s’il a
différents discours et
récit : On cherche où est
le récit, en notant le n° des
lignes, puis où est le
discours, avec ses
marques, à savoir
guillemets, ponctuation
expressive et propositions
incises. Ensuite, comme il
y a du dialogue, cela
signifiant que le texte
narratif ressemble à une
petite pièce de théâtre, il
faut identifier son genre :
Comédie ? Tragédie ?
Tragi-comédie ? Drame ?
Pour cela, on regarde les
ressemblances et les
différences qui peuvent
résider entre les
personnages, les lieux, les
époques… Cela permet de
trouver les registres
principaux, donc de dire si
le passage est comique,
tragique, pathétique,
lyrique…, ou la
dramatisation, s’il n’y a
que du récit : Dans ce cas-
là, on se contente de
chercher les
ressemblances et les
différences qui peuvent
résider entre les
personnages, les lieux, les
époques… Cela permet de
trouver les registres
principaux, donc de dire si
le passage est comique,
tragique, pathétique,
lyrique… Cette étude doit
présenter la tension entre
les êtres, les choses, qui
génère les registres
principaux, et que vous
aborderez dans la ligne
« situation d’énonciation », à
travers la réponse aux
questions « Qui parle ? A
qui ?, de Quoi ? ».
Dans le cas d’un récit, il faut
placer la structure dans un axe
appelé « Art du récit ».

B- S’il s’agit d’un texte


argumentatif :
Vous devez découper le
texte, afin de voir si toutes
les étapes de
l’argumentation sont
respectées, et si ce n’est
pas le cas, vous demander
quel effet cela crée sur le
lecteur. (Cinq étapes, dans
l’argumentation :
L’argument, son explication,
l’exemple qui l’illustre,
l’explication de l’exemple et
son lien avec l’argument, la
reprise de l’exemple pour
montrer qu’il y a eu
démonstration.). On appelle
cela « Le schéma
argumentatif)
Ensuite, il faut analysez les
stratégies propres à
l’argumentation, à savoir,
convaincre, et/ou persuader,
et/ou délibérer.
Dans le cas d’un texte
argumentatif, il faut placer la
structure dans un axe appelé « Un
texte argumentatif ».

Marques de l’énonciation :
- Qui parle : L’auteur ? Le
Narrateur ? Un
personnage ?
- A qui : A vous, lecteur ? A
un autre personnage ?
- Quand : Le ou les lieux.
- Où : L’époque, ou les
époques.
- De quoi :
Le ou les personnages,
(Nomination, statut,
caractère, éventuellement
physique).
Ce qu’ils vivent dans le
passage.
Les leçons.
Les critiques.

Champs lexicaux.

Temps et modes.

Métrique, si le texte est en vers.


Pour ce deuxième tableau, il faut analyser chaque chose, phrase par phrase, sans oublier les citations, et les figures de style. Quand il est rempli,
vous devez vous concentrer sur la colonne de droite, à savoir, celle du sens. Tout votre commentaire est là-dedans. Il vous suffit de l’organiser, en
vous demandant comment vous allez bâtir vos paragraphes, puis vos axes.

Le but de la manœuvre et de mettre ensemble ce qui va aller ensemble, tout en respectant le nombre de paragraphes par axe.
Donc, pour un plan parfait, voici ce à quoi peut ressembler le plan qui concerne le récit :
I- L’art du récit.
Dans cet axe, il faut placer, sans perdre de vue le nombre de paragraphes voulus : Le schéma narratif (FACULTATIF), le cadre spatio-temporel, la
théâtralisation OU la dramatisation.
II- Les personnages.
Dans cet axe, il faut analyser les personnages, toujours en pensant au nombre de paragraphes voulus, donc soit chacun leur tour, soit en les classant, soit en
ciblant leur statut / Nomination, physique, caractère…
III- Les messages de l’auteur/Narrateur.
Dans cet axe il faut évoquer le Narrateur (Omniscient ou non ?), ses conseils, et / ou ses critiques.

Et pour un texte argumentatif :


I- L’art de l’argumentation.
Dans cet axe, il faut placer, sans perdre de vue le nombre de paragraphes voulus : Le schéma argumentatif (FACULTATIF), les stratégies argumentatives
(Convaincre : Persuader), soit ensemble, soit séparément.
II- L’auteur ou la/les personnes qui argumentent.
Dans cet axe, il faut analyser qui argumente, toujours en pensant au nombre de paragraphes voulus, donc soit chacun leur tour, soit en les classant, soit en
ciblant leur statut / Nomination, physique, caractère…
III- Les messages de qui argumente.
Dans cet axe, il faut analyser les conseils et / ou critiques, toujours en pensant au nombre de paragraphes voulus.

Vous aimerez peut-être aussi