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Royaume du Maroc

Ministère de l’Intérieur
Direction Générale des Collectivités Territoriales
Direction du Développement des Compétences
Et de la Transformation Digitale
Institut de Formation des Techniciens et Techniciens spécialisés
Settat

Finances locales
Comptabilitédes Recettes

1ere Partie :LES REGLES ET LES PRINCIPES DE LA COMPTABILITE PUBLIQUE


DES COLLECTIVITES TERRITORIALES
I/ - Généralités : historique
II/ - Cadre juridique de la comptabilité publique des Collectivités
Territoriales
III / définition, attributions et responsabilité des ordonnateurs de
recettes
IV définition, attributions et responsabilité du comptable public de recettes
V/ L organisation du poste de comptable public
2eme PARTIE : LES REGLES GENERALES DES OPERATIONS DE RECETTES

I/ règles de perception des ressources financières des collectivités


territoriales
II/ règles de constatation et de liquidation des ressources financières des
collectivités territoriales
III/ règles et mode de recouvrement des ordres de recettes
IV/ Typologie des ordres de recettes
V/ Exécution, contrôle et mise en recouvrement des ordres de recettes.
VI/ procédure de comptabilisation des annulations admissions en non-
valeur et remises gracieuses
VII/comptabilité des régies de recettes

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1ere Partie :LES REGLES ET LES PRINCIPES DE LA COMPTABILITE PUBLIQUE
DES COLLECTIVITES TERRITORIALES
I/ - Généralités : historique
Quatre dates sont à retenir, car elles ont beaucoup marqué l’évolution de la
règlementation afférente à la comptabilité publique des collectivités
territoriales actuelles :
❖ La première est celle de l’année 1967, date du :
- Décret royal n°330/66 du21 Avril1967 portant règlement général de la
comptabilité publique et du :
-Décret royal n°800/66 du13octobre1967 portant règlement de la
comptabilité des collectivités locales
❖ La deuxième est celle de l’année 1976 ,date du Décret
n°2/76 /576 du 30 septembre 1976portant règlement de la
comptabilité des collectivités locales et de leurs groupements
❖ La troisième est celle de l’année 2010 , date du Décret
n°2 /09/441du 03Janvier 2010portant règlement de la
comptabilité publique des collectivités locales et de leurs
groupements
❖ La quatrième est celle de l’année 2017, date des trois Décrets
portant règlements de la comptabilité publique des collectivités
territoriales et de leurs groupements :
-le décret n° 2-17-449 pour les régions
-le décret n°2-17-450 pour les provinces- préfectures
-le décret n°2-17-n°451 pour les communes

II/ - Cadre juridique de la comptabilité publique des Collectivités


Territoriales :
la comptabilité publique des Collectivités Territoriales peut être considérée
à la fois comme discipline juridique car elle régit les opérations financières
des collectivités territoriales , et comme discipline technique faisant partie
de la gestion financière.
Ainsi dans son aspect juridique, elle est entendue comme un ensemble de
règles juridiques qui régissent les opérations financières, les obligations et
les responsabilités des agents qui en sont chargés .
Dans son aspect technique elle est perçue comme un ensemble de règles
comptables d’enregistrement et de classement
1/Règlements de la Comptabilité publique des Collectivités Territoriales:
Avec l’entrée en vigueur de la nouvelle législation mettant en œuvre la régionalisation
avancée, une mise à jour de la comptabilité des régions, provinces, préfectures et
communes, tenue conformément aux dispositions du décret n°2-09-441 portant règlement
de la comptabilité publique des collectivités locales et de leurs groupements s’ est imposée ;

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En effet, les lois organiques correspondantes :loi n°111/14 , loi n°112/14 et loi n°113 /14 ont
prévu l’abrogation de certains textes et leur remplacement par d’autres .
Par ailleurs, pour asseoir les principes constitutionnels relatifs à la corrélation entre la
responsabilité et la reddition des comptes et les règles de la bonne gouvernance,
notamment celles qui consacrent les pratiques de la transparence et de la responsabilité,
trois décrets portant Règlements de la Comptabilité publique des collectivités territoriales et
de leurs groupements
-le décret n° 2-17-449pour les régions
-le décret n°2-17-450 pour les provinces- préfectures
-le décret n°2-17-n°451 pour les communes
Ont été publiés au bulletin officiel : (B.O n° 6626 du 30Novembre2017 - version arabe)( B.O
n°7114 du 04 Aout 2022 traduction )
Ces décrets visent à fixer les principes fondamentaux de la comptabilité publique des collectivités
territoriales et de leurs groupements, ainsi que les règles applicables à l’exécution des opérations de
recettes, de dépenses et de trésorerie. Ils mettent aussi en œuvre les règles relatives au règlement
du budget, à la reddition des comptes et au contrôle.

Enfin, il y a lieu de rappeler que les présents décrets n° 2-17-449, n°2-17-450 et n°451 du 11 (B.O n°
6626 du 30Novembre2017 - version arabe)( B.O 7114 du 04 Aout 2022 traduction ) portant
Règlements de la Comptabilité publique des Collectivités Territoriales et de leurs groupements sont
entrés en vigueur à partir du 1er janvier 2018 et ont abrogé les dispositions du décret n°2-09-441
portant règlement de la comptabilité publique des collectivités locales et de leurs groupements.

. 2 /Définition de la comptabilité publique des collectivités territoriales(CT)


Cette définition est donnée par les articles premiers des décrets n° 2-17-449, n°2-17-450 et
n°451 -.

<<La comptabilité publique des collectivités territoriales s’entend de l’ensemble des règles qui
régissent l’exécution et le contrôle de leurs opérations financières et comptables ainsi que la tenue
de leurs comptabilités et qui précisent , en outre les obligations et les responsabilités des agents qui
sont chargés de l’application des dites règles.

Les opérations financières et comptables des collectivités territoriales comprennent les opérations
budgétaires ,de trésorerie et de patrimoine>>

Remarque : vu la similitude du point de vue forme et même de fond des dispositions des trois
décrets objet de cette étude et aussi pour des raisons de commodité, les citations des articles sont
celles du décret n°2.17. 451 mais pourront être généralisées à l’ensemble de ces décrets

3/ Principes généraux:
Art3: les opérations financières et comptables résultant de l’exécution des budgets des CT,
incombent aux ordonnateurs et aux comptables publics

Art4: sauf dispositions contraires, la fonction d’ordonnateur est incompatible avec celle du
comptable public.

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Le conjoint d’un ordonnateur ne peut assurer la fonction de comptable public affecté à la Commune
auprès de laquelle le dit ordonnateur exerce sa fonction. La même incompatibilité s’applique à leurs
ascendants et descendants.

III.Définition, attributions et responsabilité des ordonnateurs de recettes


1/Définition :
En principe et selon l’article 94 et 196 de la loi organique n° 113/14 le président de la Commune,
sauf dispositions contraires, est l’ordonnateur des recettes de cette commune

2/Attributions :
Les fonctions exercées par les ordonnateurs consistent en matière de recettes à constater les
créances, les liquider et en ordonner le recouvrement art5 du décret n° 2-17-451

Est Ordonnateur de recettes ……. d’une Commune…… toute personne ayant qualité pour:

Constater les créances, les liquider et en ordonner le recouvrement

❖ Délégation de signature:

Selon l’art6 ,L’ordonnateur peut, sous sa responsabilité, déléguer sa signature au directeur général
ou au directeur des services ,par voie d’arrêté établi en deux originaux dont l’un est notifié au
comptable assignataire. Ces originaux doivent comporter le spécimen de signature de l’ ordonnateur
délégué.

❖ Délégationd’attributions:

Pour les Communes à arrondissements :

L’ art6stipule : l’ordonnateur peut, désigner, dans les mêmes formes les présidents des conseils
d’arrondissements comme des sous- ordonnateurs auxquels ils délègue partie de ses attributions
dans les limites fixées par l’ordonnance de délégation de crédits ou tout autre document en tenant
lieu et dans les conditions fixées par les dispositions de l’art240 de la loi organique n°113-14 relative
aux communes

Remarques :

-L’ ordonnateur délégué et le sous-ordonnateur agissent sous la responsabilité et le contrôle


de l’ordonnateur

-selon l’art7L’ordonnateur, l’ordonnateur délégué ou le sous-ordonnateur, désignés dans la


suite des trois présents décrets par le terme « ordonnateur », doivent se faire accréditer auprès des
comptables assignataires des recettes ….. et leur communiquer les spécimens de leur signature

3/Responsabilité :

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En matière de droit budgétaire, la nature de la responsabilité est déterminée en fonction du degré et
de la nature des interventions dans le processus de la gestion des deniers publics.

Article 8

Les ordonnateurs encourent, à raison de l’exercice de leurs fonctions, les responsabilités prévues par
la législation en vigueur.

C’est dans cette perspective que La Loi n° 61-99 relative à la responsabilité des ordonnateurs, des
contrôleurs et des comptables publics dispose :

dans son article 3 : Chaque ordonnateur, est responsable des actes

qu'il a pris, visés ou exécutés, depuis la date de sa prise de service jusqu'à celle de

cessation de ses fonctions.

Et dans son article 4 : Les ordonnateurs sont, en vertu des lois et règlements en vigueur,

personnellement responsables :

- du respect des règles relatives à la constatation, à la liquidation et à l'ordonnancement des créances


publiques ;

- du recouvrement des créances publiques dont ils ont éventuellement la charge en vertu de la
législation en vigueur ;

a/ Obligations

Article 9

L’ordonnateur ne peut se faire ouvrir, en cette qualité, un compte courant ou de dépôt destiné à
recevoir des fonds appartenant ou confiés à la CT.

Il ne peut, non plus, disposer des fonds portés au crédit d’un compte ouvert au nom du comptable
public d’une CT que par voie d’ordres donnés à ce dernier, appuyés des pièces justificatives fixées
par les textes réglementaires en vigueur.

b/La tenue de la comptabilité :

art 10:

Les ordres de recettes émis par les ordonnateurs sont retracés dans les comptabilités tenues suivant
les règles fixées par les présents décrets, les arrêtés et instructions pris pour leur application

Remarque:Les composantes de La comptabilité des collectivités territoriales et de leurs groupements


sont ( article 111) :

-une comptabilité générale

-une comptabilité des matières, valeurs et titres

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-une comptabilité administrative

-'une comptabilité budgétaire

IV définition, attributions et responsabilité du comptable public de recettes

1Définition :

La Loi n° 61-99 relative à la responsabilité des ordon nateurs, des contrôleurs et des comptables
publics" dit dans son article2: est comptable public ", tout fonctionnaire ou agent ayant qualité
pour exécuter au nom de l'un des organismes précités(càd cités à son art.1er ) des opérations de
recettes

L’article 11 du décret n°2 /17/451 dit en substance :

« Est comptable public d’une Commune……… , tout fonctionnaire ou agent ayant qualité pour
exécuter, pour le compte de cette commune….. des opérations de recettes……….. »

2 /Attributions :

Art 12 : « Sauf dispositions règlementaires contraires le comptable public est chargé à titre exclusif :

de l’encaissement des droits au comptant et des taxes déclarativesdans les conditions prévues par la
législation et la règlementation en vigueur

de la prise en charge( PEC) et du recouvrement des ordres de recettes individuels ou collectifs émis
par l’ordonnateur ;de la tenue de la comptabilité de la CT considérée …..

de la conservation des fonds et valeurs dont il a la garde ;

-de la tenue de la comptabilité : de la collectivité territoriale ou du groupement et de la


centralisation des opérations de recettes et de dépenses exécutées pour son compte ……… de la
conservation des pièces justificatives des opérations dont il a assuré l’exécution ou la centralisation.

- Il est, en outre, chargé de faire toutes les diligences nécessaires pour le recouvrement des recettes
et doit signaler à l’ordonnateur toute moins-value constatée dans les revenus du domaine privé de la
collectivité locale ou du groupement » .

Article 13« Les comptables publics des collectivités territoriales sont des comptables principaux et
secondaires :- Les comptables principaux sont ceux qui, en vertu des lois et règlements en vigueur
ou d’une décision du ministre chargé des finances, sont tenus de produire, annuellement, à la cour
régionale des comptes compétente, les comptes des collectivités locales ou des groupements dont ils
sont comptables assignataires. Lesdits comptes comprennent les opérations exécutées par leurs
soins et celles dont ils ont centralisé les pièces justificatives ou auxquelles ils ont donné une
imputation définitive ;

- Les comptables secondaires sont ceux dont les opérations sont centralisées par un comptable
principal qui en assure l’imputation définitive au vu des pièces justificatives produites. Toutefois, leur
responsabilité demeure engagée au titre desdites opérations dans les conditions fixées par la
législation en vigueur

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.Art14 :Les comptables publics des Communes sont:

Les trésoriers régionaux

Les trésoriers préfectoraux ou provinciaux

les percepteurs

3 /Responsabilité :

Article 18 :Le comptable public encourt, à raison de l’exercice de ses fonctions, les responsabilités
prévues par la législation en vigueur

La Loi n° 61-99 relative à la responsabilité des ordonnateurs, des

contrôleurs et des comptables publics, dans son article 3 stipule: Chaque …………….comptable public
est responsable des actes qu'il a pris, visés ou exécutés, depuis la date de sa prise de service jusqu'à
celle de cessation de ses fonctions.

Article 20 :

Conformément à la législation en vigueur, est déclaré comptable de fait, toute personne qui effectue,
sans y être habilitée par l’autorité compétente, des opérations de recettes……………., de détention et
de maniement de fonds ou de valeurs appartenant à une collectivité territoriale ………..

Sans préjudice des dispositions pénales en vigueur, le comptable de fait d’une gestion de fait est
soumis aux mêmes obligations et contrôles

V/ L organisation du poste de comptable public(règles d’organisation) :

Article 15

Les Comptables publics visés à l’art14 ci-dessus sont nommés par décision du ministre chargé des
finances ou de la personne déléguée par lui à cet effet. Une copie de la décision de leur nomination
est adressée à la cour des comptes pour notification à la cour régionale des comptes compétente.Ils
sont soumis, avant d’être installés dans leur premier poste comptable, à la formalité de prestation de
serment dans les conditions prévues par la législation et la réglementation en vigueur.

Remarque :Une convention de partenariat entre le ministère de l’intérieur et la trésorerie générale


du Royaume arrête la nature des prestations à réaliser pour le compte des CT et de leurs
groupements dans le domaine du conseil et d’assistance juridique et financier notamment en
matière de mobilisation du potentiel fiscal

Article 16

Les comptables publics des Communes sont tenus, dès leur prise de service, de souscrire à titre
individuel ou collectif, conformément aux textes législatifs et réglementaires en vigueur, une police
d’assurance auprès d’une entreprise d’assurances agréée, garantissant durant l’exercice de leurs
fonctions, leur responsabilité personnelle et pécuniaire.

Article 17

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Les comptables publics des Communes assurent la gestion des postes comptables qui leur sont
confiés.

Ils peuvent être assisté d’un ou de plusieurs adjoints à qui ils peuvent déléguer leur signature pour
agir en leur nom et sous leur contrôle et leur responsabilité.

Les comptables publics et leurs adjoints sont accrédités auprès des organismes teneurs des comptes
externes de disponibilités dont ils ordonnent ou surveillent les mouvements.

Chaque poste comptable dispose d’une seule caisse et, en cas de besoin, d’un seul compte courant
postal et/ ou d’un sous compte du compte courant du Trésor.

En aucun cas, l’intitulé du compte d’un poste comptable ne peut être libellé au nom personnel du
comptable public.

2ème PARTIE/REGLES GENERALES DES OPERATIONS DE RECETTES :

Les ressources des CT(voir l’article 174 de la loi n°113/14 , l’article n°167 de la loi n°112/14 et
l’article n°189 de la loi n°111/14 par ailleurs et selon l’art.21 des décrets n°2/17/( 449, 450
et 451) les ressources des CT comprennent :
- les taxes , droits et redevances institués à leur profit par la législation et la réglementation en
vigueur ;

- les produits et revenus domaniaux ;

-Le produit des rémunérations pour services rendus ;

le produit des exploitations et des participations financières ;

Le produit des emprunts

Les fonds de concours, les dons et legs

Toutes autres recettes instituées à leur profit par la législation et la réglementation en vigueur ; ou
résultant de décisions de justice ou de conventions.

I/ REGLES DE PERCEPTION DES RESSOURCES FINANCIERES DES COLLECTIVITES TERRITORIALES

➢ L’autorisation : La perception des recettes est autorisée annuellement par les budgets des
CT (art.22des décrets )et par les dispositions législatives et règlementaires en vigueur (art23)
➢ Les procédures:

article 126 de la loi n°47/06: Les taxes instituées au profit des collectivités locales sont perçues :

1. spontanément au vu des déclarations des redevables pour les taxes déclaratives ou par versement
au comptant pour les droits au comptant

2. en vertu d’ordres de recettes individuels ou collectifs régulièrement émis.

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article 127 de la loi n°47/06: Les taxes déclaratives et les droits au comptant sont encaissés par le
régisseur des recettes de la collectivité concernée

II/ REGLES DE CONSTATATION ET DE LIQUIDATIONDES RESSOURCES FINANCIERES DES COLLECTIVITES


TERRITORIALES :

Selon l’article 24 des mêmes décrets « les créances des CT et……..sont constatées et liquidées
selon leur nature, dans les conditions fixées par les lois et règlements en vigueur, sur la base de
conventions ou en vertu de décisions de justice »

• A/ LACONSTATAION

• La constatation des droits, taxes et redevances est une opération Juridique et technique ,
elle consiste à s'assurer des faits générateurs des créances publiques et la détermination de
la base imposable par rapport au champ d'application des dispositions juridiques régissant
ces créances; cette opération est assurée par :
a/.Lesservices d’assiettes de la DGI et
la TGR pour Les taxes gérées par la DGI
et la TGR:

DGI TGR -taxe des services


Taxe communaux
professionnelle
-taxe d’habitation

Loi n°07/20
modifiant et
complétant la loi
n°47/06 relative à
la fiscalité locale

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b/.Service de l’assiette de la CT pour
les créances gérées par les CT
-Recensement de la matière
imposable, (occupations du D.P.C,
terrains non bâtis….) selon un
planning établi à l’avance
-Mise à jour périodique de
l’inventaire de la matière imposable

Etablissement des fiches de Transmission de toutes les données à la


renseignement sur la base cellule de liquidation et d’ordonnancement
; pour la confection des ordres de recettes et
d’information recueillies sur le
terrain transmission au trésorier communal pour
mise en recouvrement.

• B/ LA LIQUIDATION :

• La liquidation des droits, des taxes et des redevances a pour objet de déterminer (arrêter) le
montant de ces créances par rapport aux taux et tarifs fixés par des dispositions juridiques et
réglementaires reconnues applicables:

• lois fiscales et autres textes.

• Décrets.

• Arrêtés portant taxes (arrêtés fiscaux des CT)

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• Elle consiste à vérifier la vérité de la créance, arrêter le montant et s’assurer de son exigibilité

a/la liquidation des taxes gérées par la


DGI et la TGR:

DGI les services compétents


TGR
-taxe d’habitation
Taxe -taxe sur les
professionnelle services
communaux

exigibilité

b/ .la liquidation des taxes


locales que la CT est
autorisée à gérer et à
percevoir
Le service de la
liquidation de la CT
Procéder à la
liquidation des taxes
locales que la CT est Contrôler et vérifier
autorisée à percevoir; ll
Assurer la réception et la
centralisation des
les déclarations et
documents
déclarations et documents présentés par les
présentés par les contribuables avant
contribuables mise en
recouvrement

III/Règles et modes de recouvrement


des ordres de recettes

Définition du recouvrement

• Art. premier de la loi n°15/97 formant code de recouvrement : « Le recouvrement s'entend


de l'ensemble des actions et opérations entreprises pour obtenir des redevables envers
l'Etat, les collectivités locales et leurs groupements et les établissements publics, le

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règlement des créances mises à leur charge par les lois et règlements en vigueur ou résultant
de jugements et arrêts ou de conventions ».

• 1/ Règles de recouvrement:

• a/ Les recettes sont prises en compte au titre du budget de l'année au cours de laquelle
elles sont encaissées par le comptable assignataire,

• Il est fait recette du montant intégral des produits sans contraction entre les recettes et les
dépenses (art25 des3 décrets )

• b/ Le recouvrement des créances des CT est

• effectué conformément aux dispositions de la loi susvisée n°15-97 formant code de


recouvrement des créances publiques (art26 des3 décrets) .

• c/ Sauf dispositions contraires, toute créance liquidée fait l'objet d'un ordre de recette
individuel ou collectif émis et rendu exécutoire par l'ordonnateur cet ordre de recette est
appuyé de tous les documents justifiant la régularité de la perception.

• Toutefois, il n'est pas émis d'ordres de recettes au titre des taxes locales dont le seuil est, en
application des

• dispositions de la loi susvisée n° 47-06 relative à la fiscalité locale, égal ou inférieur à cent
(100) dirhams (art27 des 3décrets)

• remarque: ce montant est revu à la hausse(soit 200)dirham par de la loi n°07/20.

• d/Tout ordre de recette doit indiquer les bases de liquidation de la créance ainsi que les
éléments permettant l'identification du débiteur( article 28 des3décrets)

• e/ Les taxes et autres créances ayant fait l'objet d'ordres de recettes individuels ou collectifs
sont,

• sauf dispositions contraires prévues par les textes propres à chacune d'elles, exigibles dès la
mise en

• recouvrement desdits ordres de recettes ou à l'échéance fixée par l'acte ayant donné
naissance à la créance ( article 29)

• f/ Toute convention, tout contrat ou engagement comportant la perception de recettes, par


termes échelonnés sur plusieurs années, donne lieu à l'émission, par l'ordonnateur
compétent, d'un ordre de recette

• pour le montant dû au titre de chaque année, qu'il adresse au comptable chargé du


recouvrement, deux mois

• avant la date de l'échéance.

• L'ordre de recette émis au titre de la première année doit être appuyé d'un exemplaire de
l'acte ayant donné

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• naissance à la créance.

• En cas de modification, l'acte modificatif est annexé à l'ordre de recette émis au titre de
l'année concernée (article 30)

2/ Règles de réalisation des recettes:

article 34 des mêmes décrets : Les recettes sont réalisées par versement d'espèces, par remise de
chèques bancaires ou postaux ou par virement à un compte ouvert au nom du comptable public
concerné.

Les recettes peuvent également être réalisées par tout autre moyen de paiement prévu par la
législation en vigueur ou auprès des établissements de crédit agréés ou par la mise à la disposition
de la clientèle de tout moyen de paiement, ou leur gestion…

Les modalités d’application du deuxième alinéa du présent article sont fixées par arrête du ministre
chargé des finances

Art.35 des mêmes décrets « Tout versement en numéraire donne lieu à la délivrance, par le
comptable public, d'un reçu ou d'une quittance qui forme titre envers la C.T ou…….créancier. Ces
titres peuvent être édités sous format électronique

Par dérogation aux dispositions de l’alinéa précédent, il n'est pas délivré de reçu ou de quittance,
lorsque la partie versante reçoit, en échange de son versement, des timbres……

3. modes de recouvrement:

L’exécution des recettes utilise deux procédures :

L’une est dite normale dans laquelle interviennent seulement l’ordonnateur et le


comptable : c’est le recouvrement au constaté (émission des ordres de recettes)

L’ autre est dite dérogatoire qui fait intervenir un régisseur de recettes entre l’ordonnateur
et le comptable : c’est l’encaissement au comptant(droits au comptant et taxes déclaratives)

Présentation phases.pptx

• 3.1 le recouvrement au constaté : ordres de recettes

• Les créances publiques sont perçues :

• (art4 de la loi n° 15/97i)

- en vertu d'ordres de recette individuels ou collectifs régulièrement émis par les ordonnateurs
compétents

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3 .2 L’encaissement au comptant ( droits au comptant et des taxes déclaratives):

Article 4 de la loi n° 15/97formant code de recouvrement des créances publiques

Les créances publiques sont perçues :

- par versement spontané pour les droits au comptant ;

- au vu de déclarations des redevables pour les impôts déclaratifs

L’encaissement au comptant s’effectue conformément aux dispositions des


articles 41à43 des mêmes décrets :

➢ L’encaissement par les Régisseurs de recettes

Art.41 « Dans le cas de produits exigibles au comptant ou lorsqu'il y a intérêt pour


la bonne exécution du service, ou pour réduire les formalités de déplacement des
redevables, l'encaissement peut être confié à des régisseurs de recettes ».

Art42 « l’encaissement des droits au comptant et des taxes déclaratives peut être assuré par un
régisseur ou plusieurs régisseurs de recettes. Lesdits régisseurs peuvent être assistés par des
régisseurs suppléants »

➢ les versements par le comptable compétent et les régisseurs de recettes

Art43. Les recettes encaissées par versements spontanés au titre des droits au comptant ou des
taxes déclaratives, sont immédiatement versées, par le comptable compétent et les régisseurs qui en
ont assurés l'encaissement, au comptable assignataire, lequel est tenu d'en imputer le montant, dès
réception, au budget de la CT ou……………….

.……………..dès l'arrêté des écritures du mois, et au plus tard le 8 du mois suivant, le comptable
assignataire notifie à l'ordonnateur concerné le montant des recettes réalisées au cours du mois
écoulé, au moyen d'un certificat global de recettes appuyé des justifications requises, aux fins
d'émission d'un ordre de recette de régularisation au titre du mois de constatation de la
recette…………….l'émission, par l'ordonnateur, dudit ordre de recette doit intervenir avant le 15 du
mois qui suit.

A défaut d'émission dudit ordre de recette, ledit comptable joint au compte de la commune ou de
……………., copie du certificat de recette précité

➢ Remarque : l'encaissement effectué par des régisseurs de recettes


nécessite l’institution des régies de recettes et la désignation des
régisseurs de recettes au sein des CT:

Article 44 :

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• « Les régies de recettes sont instituées par arrêté de l’Ordonnateur .

Des arrêtés, pris dans les mêmes formes, désignent un ou plusieurs régisseurs ainsi que leurs
suppléants, et déterminent leurs attributions et leurs champs d'intervention en indiquant les natures
des recettes dont la perception par le ou les régisseurs est autorisée conformément aux arrêtés
portant création des dites régies

IV/TYPOLOGIE DES ORDRES DE RECETTES

a/Les ordres de recette collectifs (art4 de la même loi)

ils sont émis sous forme de :

- rôles ou états de produits pour les impôts et taxes ;

- sommiers de surveillance pour les produits et revenus domaniaux.

b/Les ordres de recettes individuels(art4 de la même loi)

ils sont émis sous forme :

• - rôles et états de produits individuels, titres de recettes ou

• déclarations en douane ;

• - extraits de sommiers des droits constatés pour les droits

• d'enregistrement et de timbre ;

• - extraits de jugements ou d'arrêts de débet

• V/ Exécution, contrôle et mise en recouvrement des ordres de recettes.

• 1/Phase administrative:

• a. émissions des ordres de recettes :

• D’après l’article 27de ces mêmes décrets : « sauf dispositions contraires, toute créance
liquidée fait l’objet d’un ordre de recettes individuel ou collectif émis et rendu exécutoire par
l’ordonnateur. Cet ordre de recettes est appuyé de tous les documents justifiant la régularité
de la perception ».

• Remarque:

Les ordres de recette sont arrêtés en chiffres et en lettres. Ils doivent être datés
et signés par l’ordonnateur. Ils sont récapitulés sur un bordereau d’émission ou dans un
fichier électronique et communiqués au comptable chargé du recouvrement

• b. contrôle:

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• article 28 des 3 décrets : Tout ordre de recette doit indiquer les bases de liquidation de la
créance ainsi que les éléments permettant l'identification du débiteur

• article 29 des 3décrets : Les taxes et autres créances ayant fait l'objet d'ordres de recettes
individuels ou collectifs sont, sauf dispositions contraires prévues par les textes propres à
chacune d'elles, exigibles dès la mise en recouvrement desdits ordres de recettes ou à
l'échéance fixée par l'acte ayant donné naissance à la créance

2.PHASE COMPTABLE
• a / Contrôle :

• Préalablement à la prise en charge pour recouvrement, le comptable public est tenu


d’exercer le contrôle dans les conditions prévues par les textes de la comptabilité publique

Art. 32 des mêmes décrets « Le comptable chargé du recouvrement est tenu


d’exercer ,au préalable, le contrôle de la régularité de la perception et de
l’imputation ainsi que la vérification des pièces justificatives prévues par la
réglementation en vigueur et par la nomenclature établie par arrêté conjoint
du ministre de l’ intérieur et du ministre chargé des finances.

Il s’assure , dans les mêmes conditions , de la régularité des réductions et des


annulations de recettes

Lorsqu’à l’occasion de son contrôle , le comptable chargé du


recouvrement constate une omission , ou une erreur matérielle au regard des
dispositions des premier et deuxième alinéas ci- dessus , il renvoie l’ordre de
recettes ou l’ordre d’annulation ou de réduction à l’ordonnateur , appuyé
d’une note dument motivée , aux fins de régularisation.

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• Ce contrôle concerne aussi bien le redevable que la créance :
Concernant le redevable:
L'ordre de recette doit indiquer tous les éléments nécessaires à
l'identification du redevable : les nom et prénom la carte nationale
d’identité, la profession et l’adresse complète du redevable et,
le cas échéant, celle de la personne chez qui celui-ci aurait élu domicile
Lorsque le redevable est une société, civile ou commerciale, l’ordre de recette
doit indiquer en outre son type (société anonyme, société à responsabilité
limitée,
société à responsabilité limitée à associé unique, société en nom collectif,
société en commandite simple...), sa dénomination sociale (ou raison sociale),
son siège social et, le cas échéant, le domicile fiscal élu

• Concernant la créance:
L'ordre de recette doit comporter les indications de nature à permettre
au comptable chargé du recouvrement d'exercer le contrôle de la
régularité de la perception de la recette, en application :

• du règlement général de comptabilité publique pour l’Etat

• des règlements de comptabilité publique des CT

Ces indications, portent sur :


- La nature de la créance ;
- Le texte instituant la créance ;
- Les bases de liquidation de la créance, le cas échéant ;
- L’imputation budgétaire de la recette ;
- Le montant de la somme à recouvrer en principal
- Pénalités et amendes ;
- La date d’émission de l’ordre de recette et celle de mise en recouvrement,
lorsque les deux dates ne coïncident pas

la prescription

b/ Prise en charge des ordres de recettes :

Art31 des mêmes décrets « Les ordres de recettes émis, sont pris en
charge par le comptable chargé du recouvrement compétent.

17
Les ordres de recettes individuels sont récapitulés sur un bordereau d’émission
ou dans un fichier électronique communiqué au comptable chargé du
recouvrement qui procède au rapprochement du total cumulé avec les prises
en charge qu’il a admises .

IL en est de même des réductions et des annulations des ordres de recettes.

Les ordres de recettes collectifs sont émis dans les formes et conditions
prévues par les lois et règlements régissant les créances auxquels ils se
rapportent

c/ Recouvrement des ordres de recettes :

Art.33 des mêmes décrets « Le recouvrement des créances des CT et


……s’effectue en vertu d’ordres de recettes conformément à la législation en
vigueur, et notamment la loi précitée n°15-97 formant code de recouvrement
des créances publiques , à la règlementation ou aux conventions qui les ont
instituées
❖ Recouvrement à l’amiable/ Recouvrement forcé

• Article 7 de la loi n° 15/97 :

• Les créances publiques sont recouvrées au vu d'ordres de recette :

• - soit à l'amiable durant la période comprise entre la date de mise en recouvrement ou


d'émission et celle d'exigibilité ;

soit par voie de recouvrement forcé dans les conditions fixées par la présente loi le comptable
chargé du recouvrement adresse des avis individuels aux débiteurs et les invitent à s'acquitter
de leurs dettes:

• En matière d’impôts et taxes, les redevables sont informés des dates de mise en
recouvrement et d’exigibilité des rôles les concernant (art.5 du code de recouvrement)..

• 1 Recouvrement à l’amiable

• le comptable chargé du recouvrement adresse des avis individuels aux débiteurs et les
invitent à s'acquitter de leurs dettes:

• En matière d’impôts et taxes, les redevables sont informés des dates de mise en
recouvrement et d’exigibilité des rôles les concernant (art.5 du code de recouvrement)..

• 2 Le recouvrement : forcé

18
• *Si les débiteurs ne se sont pas acquittés sur la notification qui leur a été faite, les
comptables procèdent au recouvrement forcé.

• Le recouvrement forcé s'ouvre par un Commandement suivi après un délai, de saisie et de


vente, le tout dans les formes prévues par la loi n° 15-97 formant code de recouvrement des
créances publiques

VI/ PROCEDURE DECOMPTABILISATION DES ANNULATIONS ,ADMISSIONS EN


NON VALEUR et des remises gracieuses :
A / RECLAMATIONS, ANNULATIONS

L’article36 de ces mêmes décrets précise que: « les réclamations et les annulations relatives aux
créances des CT et….sont régies par les lois et règlements qui les ont instituées.

l’article37 des mêmes décrets a mis en relief d’importants enseignements sur les modalités
d’action et la conduite à tenir en cas de d’erreurs de liquidation, double ou faux emploi constaté au
préjudice du débiteur, double emploi et erreur matérielle de calcul

En effet cet article stipule que : toute erreur de liquidation, double ou faux emploi, constaté au
préjudice du débiteur, donne lieu à l'émission d'un ordre d'annulation ou de réduction de recette.
Cet ordre précise les motifs d'annulation et, encas de réduction, les bases de la nouvelle liquidation.

En cas de double emploi ou d'erreur matérielle de calcul, les arrêtés d'annulation ou de


dégrèvements, sont établis d'office ou à la demande des redevables et rendus exécutoires par
l'ordonnateur.

Ces arrêtés sont, ensuite, transmis par l’ordonnateur au comptable chargé du recouvrement, pour
réduction de ses prises charge. Le dit comptable envoie , le cas échéant, copie de ces arrêtés au
comptable assignataire ,pour annotation et réduction.

En ce qui concerne les créances comprises dans les rôles d'impôts et taxes émis par les services du
ministère chargé des finances, les dégrèvements et annulations sont notifiés au comptable chargé du
recouvrement sous forme de certificats d'annulation ou de dégrèvement.

Les restitutions consécutives à une annulation ou à un dégrèvement doivent faire l'objet d'un
ordonnancement sur le budget de la collectivité, établissement ou du groupement concernés

Les créances ayant fait l'objet d'une annulation, à la suite d’une décision judiciaire ayant acquis la
force de la chose jugée, donnent lieu à une réduction des prises en charge au niveau des écritures du
comptable chargé du recouvrement

• Article 161 de la loi47/06 : Droit et délai de réclamation


Les redevables qui contestent tout ou partie du montant des taxes mises à leur charge
doivent adresser leurs

19
réclamations à l'ordonnateur ou à la personne déléguée par lui à cet effet :
- en cas de taxation par voie de rôle ou ordre de recettes, dans les six (6) mois suivant celui
de la date de leur
mise en recouvrement ;
- en cas de paiement spontané de la taxe dans les six (6) mois qui suivent l'expiration des
délais de déclarations
prescrits.
Après instruction de la réclamation par le service compétent, il est statué sur la réclamation
par :
- le ministre chargé des finances ou la personne déléguée par lui à cet effet, en matière de
taxe professionnelle,
taxe d'habitation et taxe de services communaux ;
- l'ordonnateur de la collectivité locale ou la personne déléguée par lui à Cet effet, Pour les
autres taxes.
Si le redevable n'accepte pas la décision rendue par l'administration ou à défaut de réponse
de celle-ci dans le
délai de six (6) mois suivant la date de la réclamation, il peut introduire une demande devant
le tribunal
compétent dans le délai de trente (30) jours suivant la date de notification de la décision
précitée.
Pour les redevables non résidents, le délai de saisine du tribunal est porté à deux (2) mois.
La réclamation ne fait pas obstacle au recouvrement immédiat des sommes exigibles et, s'il y
a lieu, à
l'engagement de la procédure de recouvrement forcé sous réserve de restitution totale ou
partielle desdites
sommes après décision ou jugement

Article 161 de la loi47/06 : Droit et délai de réclamation


Les redevables qui contestent tout ou partie du montant des taxes mises à leur charge doivent
adresser leurs
réclamations à l'ordonnateur ou à la personne déléguée par lui à cet effet :
- en cas de taxation par voie de rôle ou ordre de recettes, dans les six (6) mois suivant celui de la date
de leur
mise en recouvrement ;
- en cas de paiement spontané de la taxe dans les six (6) mois qui suivent l'expiration des délais de
déclarations
prescrits.
Après instruction de la réclamation par le service compétent, il est statué sur la réclamation par :
- le ministre chargé des finances ou la personne déléguée par lui à cet effet, en matière de taxe
professionnelle,
taxe d'habitation et taxe de services communaux ;
- l'ordonnateur de la collectivité locale ou la personne déléguée par lui à Cet effet, Pour les autres
taxes.
Si le redevable n'accepte pas la décision rendue par l'administration ou à défaut de réponse de celle-
ci dans le

20
délai de six (6) mois suivant la date de la réclamation, il peut introduire une demande devant le
tribunal
compétent dans le délai de trente (30) jours suivant la date de notification de la décision précitée.
Pour les redevables non résidents, le délai de saisine du tribunal est porté à deux (2) mois.
La réclamation ne fait pas obstacle au recouvrement immédiat des sommes exigibles et, s'il y a lieu, à
l'engagement de la procédure de recouvrement forcé sous réserve de restitution totale ou partielle
desdites
sommes après décision ou jugement.

B/ ADMISSIONS EN NON VALEUR : art.38 des mêmes décrets

• Lorsque les créances s'avèrent irrécouvrables ou lorsque les


redevables ne peuvent être identifiés pour quelque cause que ce soit,
celles-ci sont proposées en non-valeur par le comptable chargé du
recouvrement, au moyen d'états appuyés des justifications requises, qu'il
adresse à l'ordonnateur pour décision, dans les conditions prévues à
l’article 126 de la loi précitée n°15-97, formant code de recouvrement
des créances publiques.

• L’ article 126 de la loi précitée n°15-97 stipule : Lorsque toutes les voies
d'exécution sur les biens et, le cas échéant, sur la personne du redevable
ont été
épuisées sans aboutir au recouvrement des créances publiques, celles-ci
sont proposées en non-valeur à l'initiative du comptable chargé du
recouvrement.
Les créances irrécouvrables sont proposées en non-valeur au moyen
d'états appuyés des justifications requises qui peuvent être constituées
sous forme de :
- procès-verbal de carence ;
- procès-verbal de perquisition ;
- certificat d'absence ;
- certificat d'indigence.

• L'admission en non-valeur est, sauf dispositions contraires, prononcée :


- pour l'Etat, par le ministre chargé des finances ou la personne déléguée
par lui à cet effet ;
- pour les collectivités locales et leurs groupements, par l'ordonnateur
après visa de l'autorité de tutelle compétente ;
- pour les établissements publics, par l'ordonnateur après visa du

21
ministre chargé des finances.
L'absence de réponse de l'autorité compétente dans le délai d'un an à
compter de la date de réception des états des
créances irrécouvrables vaut admission en non-valeur

• L'admission en non-valeur d'une créance présumée irrécouvrable


n'éteint pas la dette du débiteur et ne peut faire obstacle au
recouvrement contre le redevable si celui-ci revient à meilleure fortune
ou vient à être localisé..

• Les admissions en non-valeur des côtes sur lesquelles des versements


auraient été obtenus ne donnent lieu à aucun remboursement ou
restitution

• C/Des remises gracieuses : Article 162 de la loi47/06 : Dégrèvements, remises,


modérations et mutation de cote
I - Le ministre chargé des finances, l'ordonnateur de la collectivité locale concernée ou les
personnes déléguées
par eux à cet effet doivent prononcer, dans le délai de prescription relatif aux réclamations
prévu à l'article 161
ci-dessus, le dégrèvement partiel ou total des taxations qui sont reconnues former surtaxe,
double emploi ou
faux emploi, et ce conformément à la législation et la réglementation en vigueur.
II. - Le ministre chargé des finances et le ministre de l'intérieur ou les personnes déléguées
par eux à cet effet
peuvent accorder, à la demande du redevable et au vu des circonstances invoquées, remise
ou modération des
majorations, amendes, pénalités, et autres sanctions prévues par la présente loi.

• III. - Lorsqu'un immeuble est imposé au titre de la taxe d'habitation au nom d'une
personne autre que celle qui en est propriétaire, la mutation de cote ou la modération
peut être prononcée par décision du ministre chargé
des finances ou de la personne déléguée par lui à cet effet, sur la réclamation, soit du
propriétaire, soit de celui
sous le nom duquel la propriété a été taxée à tort, présentée dans les conditions de
forme et de délai de
prescription prévues à l'article 160 ci-dessus.
En cas de contestation sur le droit de propriété de l'immeuble, la taxe est établie
provisoirement au nom du
possesseur ou de l'occupant comme prévu à l'article 19 ci-dessus et les parties sont
renvoyées devant les
22
tribunaux compétents. Après jugement définitif, sur le droit de propriété de
l'immeuble, la situation est
régularisée dans la limite de la prescription prévue à l'article 160 ci-dessu

Circulaire 18463 Déconcentration Remise Gracieuse des majorations.pdf


• PJ :

VII/ COMPTABILITE DES REGIES DE RECETTES


❖ 1 / MODE D’ENCAISSEMENT DES DROITS :

La perception des droits en régie était effectuée soit par tickets et vignettes préalablement pris en
charge par le comptable assignataire soit par quittances.

Ce mode de recouvrement appliqué en vertu et conformément aux textes en vigueur notamment :

le Décret Royal n° 330.66 du21avril 1967 portant règlement général de la comptabilité publique

L’ instruction du ministre des finances du26mars 1969 relative au fonctionnement des régies de
dépenses et des régies de recettes de l’état

La circulaire n° 2362 CL /I du 7avril 1969 sur les ressources budgétaires des municipalités ,des centres
autonomes et des communes rurales

le décret n° 2 /76/576 portant règlement de la comptabilité publique des collectivités locales et


leurs groupements

L’instruction du ministre de l’intérieur n°3674 /DFLdu18décembre 1976 sur les finances des
collectivités locales et de leur groupements

Ledécret n° 2 /09 /441 du03 janvier2010 portant règlement de la comptabilité publique des
collectivités locales et leurs groupements

Etant donné que ce mode a prévalu pendant longtemps et continue de l’être en partie de nos
jours ,il a été jugé nécessaire de le passer en revue avec beaucoup d’intérêt dans ce qui suit :

1.1- Encaissement à l’aide de tickets ou vignettes :

1.1.1 / Commande et réception des tickets :

a/commande : Au début de chaque année les CT concernées, adressent aux autorités de « tutelle »
un état spécial faisant ressortier approximativement par nature de taxes et par valeur les quantités
de tickets qui leur sont nécessaires pour l’année suivante ,il est recommandé de tenir compte lors de

23
l’établissement des prévisions, des quantités de tickets employés En même temps que la
demande de tickets, les Communes présentent une autre demande dans les mêmes formes
concernant les vignettes de l’état civil .

Dans tout ce qui suit, les écritures à tenir dans les registres pour les vignettes d’état civil se
présentent aussi dans les mêmes formes que celles des tickets, tout en tenant compte des
spécificités de confection de ces vignettes

b/ - Réception des tickets :

Le comptable assignataire prend en charge les carnets de tickets jusqu’à l’intégration de leurs
fonds dans sa caisse ou le cas échéant jusqu’à l’annulation des dits tickets

La prise en charge des tickets par le comptable assignataire est effectuée au moyen d’un bordereau
(bordereau des tickets) présentant par nature de taxes ou droits ,et par valeur le nombre de carnets
remis au comptable ,les numéros des tickets et leur montant, les sommes correspondantes à chaque
valeur sont totalisées pour donner d’abord le montant par catégories de produits ensuite le montant
global de tous les tickets livrés

c / Remise des tickets au Régisseur :

Les tickets sont remis au Régisseur au vu d’une demande de tickets adressée au comptable
assignataire par le Régisseur présentant par nature de taxes ou droits et par valeur, le nombre de
tickets nécessaires

d/ Réception des tickets par le Régisseur :

Le Régisseur était tenu dès la réception des tickets d’en inscrire le montant sur un registre
intitulé « mouvement des tickets » préalablement coté et paraphé par le comptable.

e /: Mouvement des tickets : La tenue du registre« mouvement des tickets » est essentielle pour la
recherche d’erreurs, de tickets égarés et de toute autre défaillance, il est recommandé de tenir ce
registre à jour avec le plus grand soin et avec beaucoup de ponctualité

Au fur et à mesure de leur épuisement, les carnets de tickets sont restitués au comptable qui les
classe par nature, valeurs , séries et numéros ,ils sont conservés dans les archives

Le comptable doit s’assurer que toutes les souches restent attenantes aux carnets qui lui
sont restitués et que ces carnets correspondent bien aux valeurs remises au Régisseur

f / - Contrôle annuel de l’emploi de tickets :

le comptable assignataire établit du président du conseil et du régisseur un P.V de


situation présentant les sommes encaissées dans l’année par nature de taxes et par valeur avec un
rappel des numéros de tickets employés.

Le montant des tickets par nature de taxes existant entre les mains du Régisseur suivant le PV de
récolement établi le même jour.

24
g/ Report des tickets :

Les carnets existant au 31decembre entre les mains du Régisseur ou des collecteurs continuent
à être employés dans l’ordre des séries et des N° des tickets et les soldes accusés à cette date au
compte « tickets remis au Régisseur »sont reportés automatiquement au 1er janvier.

h/ Compte courant (receveur) :

Ce registre permet de tenir le compte global des recettes effectuées par le Régisseur, il doit
comprendre 2 parties ouvertes sur une double page.

1ere partie : est consacrée aux charges en ticketsdans cette partie sont inscrites globalement par
article budgétaire les remises de tickets faites par le comptable et exprimées en valeurs seulement.

La 2° partie :est réservée aux versements effectués à la caisse du comptable , elle est subdivisée en 2
sous- parties :

- Perception par tickets

- Perception par quittances

avec une colonne qui doit comprendre le total général des tickets et des quittances il est à
remarquer qu’au niveau de ce registre il y a une colonne réservée à l’inscription des quittances de
décharge au fur et à mesure des versements effectués.

i /Compte courant collecteurs :

Ce registre est destiné à suivre l’emploi des tickets par nature de droits et par postes de
perception, il comporte autant de comptes qu’il ya de postes de perception et à chaque poste autant
de comptes qu’il y a d’articles budgétaires

Pour la partie charges, elle est réservée à l’inscription des tickets livrés à chacun des postes de
perception par le Régisseur exprimant dans des colonnes distinctes le nombre de tickets par valeur
unitaire et par valeur globale.

Pour la partie versement, elle sert à l’inscription dans les mêmes conditions des sommes versées
au régisseur par les collecteurs chargés des postes de perception.

1.2. Recouvrement à l’aide des quittanciers :

Remarque :l’usage des quittances usuelles issues des quittanciers à souches est progressivement
remplacé par l’utilisation des quittances extraites directement de l’ordinateur, comme prévu par le
système informatique relatif à la gestion intégrée des recettes des collectivités territoriales(GIR-CT)
modèles en annexe de la circulaire conjointe du Ministre de l’intérieur et le Ministre de l’économie et
des finances n°1463/RF du20mars2020 .

25
Pour mémoire, la commande des quittanciers se faisait dans les mêmes formes que celle relative
aux tickets. Les quittanciers fournis aux Communes doivent être utilisés conformément aux
indications contenues dans la notice insérée dans chaque quittancier

❖ 2/ECRITURES A TENIR :

A / Ecritures à tenir par les collecteurs :

Chaque agent, détenteur de tickets doit avoir obligatoirement un carnet de bulletin d’opérations

B / Ecritures à tenir par le Régisseur :

Chaque régisseur est tenu de suivre les opérations effectuées par lui-même ou par les
agents placés sous son autorité au niveau des registres dits principaux et d’autres registres qualifiés
d’auxiliaires

B.1– Registres principaux

B. 1.1) Registre des mouvements des tickets :

- En entrées :le régisseur doit inscrire par quotité les tickets en dépôt chez le comptable . Cette
provision fait l’objet d’une commande de la Commune intéressée au début de l’année.

- En sorties : par quotité, les demandes formulées par le Régisseur pour les besoins de la Commune
.Cette demande signée conjointement par le Régisseur et le Président du Conseil devra être déposée
chez le comptable à l’avance

B.1.2/ Registre Compte-Courant Receveur :

Ce registre est servi à la suite :

-de la demande de tickets formulée par le Régisseur.

-des versements de recettes effectués par le Régisseur à la caisse du comptable.

La demande de tickets est inscrite par quotité dans la partie gauche de ce registre, les versements
sont ventilés dans la partie droite. les numéros et dates des versements sont mentionnés dans la
dernière case .Ce registre est arrêté mensuellement et constitue l’élément de base pour
l’établissement du bordereau de classement

B.1.3) Registre Compte-Courant Collecteurs :

- dans sa partie gauche ; ce registre sera servi des tickets remis aux collecteurs par le Régisseur, un
bulletin d’opérations signé conjointement par le Régisseur et son préposé comportant le détail par
quotité et par série de tickets sera remis au collecteur pour présentation à tout contrôle éventuel.

- les versements du collecteur au régisseur seront comptabilisés dans la partie droite de ce registre

B.1.4 / Livre de Caisse :

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Ce registre est servi quotidiennement par le Régisseur il comprend deux parties : recettes et
dépenses :

La partie gauche -Recettes- constitue les entrées, toutes les recettes effectuées par tickets ou par
quittanciers sont inscrites dans cette partie gauche.

Les dépenses constituent les versements effectués à la caisse du comptable, elles sont reproduites
dans la partie droite de ce registre y compris les numéros et dates des quittances de décharge.

La différence entre les recettes et les dépenses

B.2 / LES REGISTRES AUXILIAIRES :

B. 2.1/ REGISTRE DES VENTILATIONS DES RECETTES :

Ce registre ouvert par rubrique et servi après l’arrêt quotidien des recettes effectuées par catégorie
de taxes redevances

B.2.2/ CARNET DES EMISSIONS DE BORDEREAUX:

IL est servi à l’occasion de l’émission de chaque bordereau, il comporte un n° d’ordre ininterrompu.


les ordres des recettes émis éventuellement doivent ê conformes aux inscriptions portées sur ce
registre et en concordance totale. Les n° des ordres de recettes et leur dates de transmission doivent
être aussi mentionnés sur ce registre

B.2.3 REGISTRE DES DROITS DE FOURRIERE :

Ce registre est servi à l’occasion de chaque mise en fourrière, le numéro d’ordre doit être
inscrit sur le bon de mise en fourrière pour chaque opération.

Toutes les cases de ce registre doivent être servies au besoin. Le paiement intervient au vu d’un
bon de sortie qui doit être annexé au bon d’entrée correspondant ,ces 2 bons doivent être
obligatoirement conservés par le Régisseur pour présentation à tout contrôle

NB : d’autres registres peuvent être tenus s’il est nécessaire.

Fin

27
VIII /Règles relatives à la comptabilité
a/Rappel:

➢ définition de la comptabilité publique des CT (Art1 des décrets précités)


➢ selon leur article 2 : Le trois décrets précités ont pour objet de fixer

- en titre premier, les principes fondamentaux de la comptabilité publique des collectivités


territoriales et de

leurs groupements ainsi que les dérogations à ces principes ;

- en titre II, les règles applicables à l'exécution des opérations de recettes et de dépenses ainsi que
desopérations de trésorerie ;

- en titre III, les règles applicables à la comptabilité ;

- en titre IV, les règles applicables au règlement du budget, à la reddition des comptes et au contrôle

- en titre V, les dispositions finales

b/ objet de la comptabilité des collectivités territoriales et de leurs groupements :d’après l’article110


des 3 décrets: La comptabilité des collectivités territoriales et de leurs groupements a pour objet la
description et le contrôle de leurs opérations budgétaires et financières ainsi que l'information des
organes de contrôle et de gestion.

Cette comptabilité est organisée en vue de permettre :

- la connaissance et le contrôle des opérations budgétaires et de trésorerie ;

- la détermination des résultats annuels d'exécution ;

- la connaissance de la situation du patrimoine ;

- la connaissance des engagements des collectivités territoriales et de leurs groupements envers les
tiers ;

- le calcul des prix de revient, du coût et du rendement des services, le cas échéant ;

- l'intégration des opérations des collectivités territoriales et de leurs groupements dans la


comptabilité nationale

-La comptabilité des collectivités territoriales et de leurs groupements décrit :

- les opérations budgétaires ;

- les opérations de trésorerie ;

28
- les opérations faites avec les tiers ;

- les mouvements du patrimoine et des valeurs d'exploitation.

Elle dégage les résultats de l'année budgétaire et permet d'établir des situations de gestion et des
états

financiers.

Cette comptabilité est, sauf dispositions contraires, tenue par année budgétaire

La comptabilité des collectivités territoriales et de leurs groupements est composée( article 111)
d'une comptabilité générale, d'une comptabilité des matières, valeurs et titres, d'une comptabilité
administrative et d'une comptabilité budgétaire

❖ Comptabilité générale (Chapitre Il )

Article 112La comptabilité des CT et de leurs groupements est tenue conformément à un plan
comptable obéissant aux principes du code général de normalisation comptable.

Le plan comptable des CT et de leurs groupements est composé des parties ci-après :

- choix directeurs, objectifs et principes fondamentaux ;

- règles d'organisation et de procédures ;

- nomenclature et modalités générales de fonctionnement des comptes ;

- états financiers et situations de gestion ;

- règles d'évaluation.

Il comporte une nomenclature des comptes répartis en catégories homogènes intitulées « classes ».

Chaque classe est subdivisée en comptes faisant l'objet d'une classification décimale.

Ces classes sont au nombre de neuf :

classe 1 : comptes de financement permanent ;

- classe 2 : comptes d'actif immobilisé ;

- classe 3 : comptes d'actif circulant (hors trésorerie) et comptes internes ;

- classe 4 : comptes de passif circulant (hors trésorerie) ;

- classe 5 : comptes financiers ;

- classe 6 : comptes de charges ;

- classe 7 : comptes de produits ;

- classe 8 : engagement hors bilan

29
- classe 9 : comptabilité analytique budgétaire.

Les opérations résultant de l'exécution des budgets des collectivités territoriales et de leurs
groupements sontdécrites en classe 9, dans une comptabilité budgétaire.

Cette comptabilité fait l'objet de développements dans des comptabilités auxiliaires, tenues par
nature de recettes et de dépenses

Article 113: La comptabilité générale des collectivités territoriales et de leurs groupements est tenue
par l’ ordonnateurs et lecomptables public, chacun en ce qui le concerne, qui constatent toutes les
opérations faites pour le compte desdites collectivités ou desdits groupements, au titre du budget,
des budgets annexes et des comptes spéciaux, aux journaux de premières écritures, au grand livre et
à des livres auxiliaires.

Le recouvrement des produits budgétaires est décrit, par nature de recettes, dans une comptabilité
qui retrace distinctement au titre de l'année courante, de l'année précédente et des années
antérieures :

- les prises en charge des ordres de recette ;

- les annulations et réductions ;

- les recouvrements réalisés.

Article 114: Les comptables publics arrêtent leurs écritures et registres comptables au 31

décembre de chaque année.

A cette date, chaque comptable établit une situation de caisse et de portefeuille et une balance
générale des comptes.

Article 115: Le comptable assignataire centralise, dans ses écritures, l'ensemble des opérations
effectuées par les autres comptables publics pour le compte d'une même collectivité ou du même
groupement, et détermine le résultat d'exécution de leur budget, dans les conditions fixées au
chapitrepremier du titre IV des présents décrets.

Il établit au plus tardau 31 mars de l'année suivante, les états financiers et situations de gestion ci-
après :

- le bilan ou situation patrimoniale;

- le compte de produits et charges ;

- le tableau des opérations budgétaires ;

- le tableau des opérations financières ;

- la situation des dettes et créances de la collectivité territoriale ou du groupement ;

- la situation d'exécution du budget de la collectivité ou du groupe ment

30
.Les états financiers et les situations de gestion visés à l'alinéa précédent doivent donner une image
fidèle de l'état d'exécution du budget et de la situation patrimoniale de la collectivité ou du
groupement.

Des états d'informations complémentaires peuvent, au besoin, être produits à leur appui.

Article 116: Les modalités de tenue automatisée de la comptabilité générale des CT et de leurs
groupements seront fixées par arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre de
l'intérieur

❖ Comptabilité des matières, valeurs et titres

L’article 117stipule : La comptabilité des matières, valeurs et titres a pour objet la description des
stocks existants et des mouvements concernant :

- les stocks de marchandises, fournitures, déchets, produits semi-finis, produits finis et emballages
commerciaux ;

- les matériels et objets mobiliers ;

- les titres nominatifs, au porteur ou à ordre et les valeurs diverses appartenant ou confiés aux
collectivités territoriales ou à leurs groupements, ainsi que les objets qui leur sont, éventuellement,
remis en dépôt ;

- les formules, titres, tickets, timbres et vignettes destinés à l'émission ou à la vente.

Elle dresse l'inventaire et retrace la valeur des matières, valeurs et titres auxquels elle s'applique.

Elle est tenue dans les conditions et selon les modalités fixées par arrêté conjoint du ministre de
l'intérieur et du ministre chargé des finances

article 118 :La comptabilité des matières, valeurs et titres est tenue parles ordonnateurs et les
comptables publics des CT chacun pour les matières, valeurs et titres qu'il détient ou dont il a la
charge, dans les conditions et selon les modalités arrêtées par l'arrêté visé au dernier alinéa de
l'article 117ci-dessus

L’article 119est d’une importance capitale, car il récapitule l’essentiel de la comptabilité des matières
: il dit:< à l'expiration de la gestion, l’ordonnateur et le comptable assignataire établissent,

chacun en ce qui le concerne, par matières, valeurs ou titres :

- l'état d'inventaire ou le compte d'emploi ;

- la situation comptable par nature, faisant apparaître la situation en début d'exercice, les
mouvements intervenus en cours d'année et la situation à la clôture de la gestion.

Lesdits états et situations sont établis au plus tard le 31 mars de l'année qui suit celle à laquelle ils se
rapportent pour être annexés au compte de la collectivité territoriale ou du groupement concerné à
produire à la cour régionale des comptes par le comptable >

❖ la Comptabilité administrative( Chapitre IV)

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L’article 120: La comptabilité administrative est tenue sur la base de nomenclatures fixées par arrêté
conjoint du ministre chargé des finances et du ministre de l'intérieur.

Article 121: La comptabilité administrative retrace l'exécution des autorisations budgétaires


,ventilées selon la nomenclature budgétaire en vigueur .Elle est tenue par l'ordonnateur pour les
opérations de la collectivité territoriale ou du groupement.

les opérations exécutées par les sous-ordonnateurs sont reprises dans les écritures de l'ordonnateur
qui les a institués

Article 122:La comptabilité administrative décrit également toutes les opérations relatives :

- à la constatation et à la liquidation des recettes ainsi qu'à l'émission des ordres de recette
correspondants, y compris les ordres de recettes de régularisation visés à l'article 43 ci-dessus ;

L’article 123constitue une reprise développée et adaptée des registres tenus dans les régies des
recettes: en effet, il dit:< les livres de la comptabilité administrative, utilisés pour suivre l'exécution
des recettes, sont :

- le livre journal des droits constatés au profit de la collectivité territoriale ou du groupement ;

- le livre de comptes par nature de recettes.

Le livre journal retrace, dans des colonnes distinctes, le numéro d'ordre, la date d'inscription,
l'imputation de la créance et son objet, la désignation du débiteur et le montant de la recette.

Le livre de comptes retrace les sommes à recouvrer selon la nomenclature budgétaire en vigueur

Ces opérations sont, le cas échéant, détaillées sur des livres auxiliaires dont le nombre et la
contexture sontdéterminés selon les besoins des services, par instruction conjointe du ministre
chargé des finances et du ministre de l'intérieur.>

L’article 127: Les ordres de recettes émis par l'ordonnateur établissent les droits constatés au profit
de lacollectivité territoriale ou du groupement.

Ils sont enregistrés sur le livre des comptes qui comporte, par rubrique budgétaire :

- un numéro d'ordre ;

- la date de l'émission ;

- la nature du titre ;

- la désignation de la nature de la recette ;

- le nom du débiteur ou la référence au titre collectif ;

La carte d’identité nationale pour les personnes physiques ou l’identifiant commun des entreprises

- le montant de l'ordre de recette ;

- la date d'envoi au comptable chargé du recouvrement ;

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- le numéro du bordereau d'émission sur lequel le titre est porté.

L’article 132:L'ordonnateur tient, en outre :

-……..

- les registres retraçant les états d'actif et de passif de la collectivité territoriale ou du


groupement ……..

Art133: A la clôture de l'année budgétaire, l'ordonnateur établit le bilan d’exécution budgétaire de la


gestionécoulée.

Ce document doit présenter dans des colonnes distinctes :

En recettes :

- les numéros d'ordre des articles du compte et du budget ;

- la désignation des rubriques budgétaires ou des comptes spéciaux ;

- les prévisions budgétaires ;

- le montant des produits, d'après les titres et actes justificatifs, déduction faite des annulations et
desadmissions en non-valeur ;

- le total des recettes, par rubrique.

En dépenses :

- les numéros d'ordre des articles du compte et du budget ;

- la désignation des rubriques budgétaires ou des comptes spéciaux ;

- les crédits ouverts par le budget avec les modifications apportées en cours d'année ;

- les dépenses engagées ;

- les ordres de paiement émis et visés ;

- les crédits à reporter sur dépenses d'équipement ;

- les crédits annulés.

Une copie certifiée conforme du bilan d’exécution du budget ………..

Article 136:Les comptables publics constatent toutes les opérations de recettes et de dépenses, qu'ils
ont exécutéesou centralisées, sur des journaux divisionnaires.

Les recettes et les dépenses budgétaires et celles des budgets annexes et des comptes spéciaux sont

développées sur des registres auxiliaires.

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Pour toutes les valeurs qui lui sont remises, le comptable public concerné délivre obligatoirement un
reçu extrait d'un carnet à souche-valeurs. La comptabilisation de ces valeurs est retracée sur un
carnet de compte d’emploi

L’article 137: Le recouvrement des créances des collectivités territoriales et de leurs groupements est
décrit, par les comptables ,par nature de recettes dans une comptabilité qui retrace, distinctement
par rubrique, pour l'année courante et les années antérieures, la prise en charge des ordres de
recettes et les recouvrements effectués.

Cette comptabilité peut être tenue et éditée sous forme électronique

L’article 139: Après chaque arrêté de fin de mois, le comptable assignataire est tenu de notifier à
l'ordonnateur, avant le 10 du mois suivant, une situation résumée des opérations de recettes et de
dépenses et une situation consolidée des disponibilités de la collectivité ou du groupement, dont les
modèles seront arrêtés parune instruction conjointe du ministre chargé des finances et du ministre
de l'intérieur.

La notification à l'ordonnateur, par le comptable assignataire, des situations précitées, peut faire
l'objet d'échange électronique dans les conditions et formes fixées par arrêté conjoint du ministre
chargé des finances et du ministre de l'intérieur.

L’article 140: Le comptable chargé du recouvrement tient, en outre, une comptabilité, pour
retracer :

- la comptabilité des droits constatés et des recettes réalisées par rubrique et par année budgétaire ;

- le registre des frais de recouvrement engagés ;

- le registre des frais de recouvrement encaissés ;

- les valeurs qui lui sont confiées par le comptable chargé du recouvrement au moyen d'un compte
d'emploi.

l’article 141: Après chaque arrêté de fin de mois, le comptable assignataire est tenu de notifier, avant
le 10 du mois suivant, à l'ordonnateur :

- la situation des valeurs ;

- la situation résumée des prises en charge, des recouvrements et des restes à recouvrer.

L’article 142: La liste des pièces justificatives des opérations de recettes et de dépenses des
collectivités territoriales et de leurs groupements est celle prévue par l’arrêté conjoint mentionné
dans les articles 32 et80 des trois décrets.

L’article 143: En cas de perte, destruction ou vol des justifications remises à l'un des comptables
publics visésà l'article 14 ci-dessus, le trésorier général du Royaume ou la personne déléguée par lui à
cet effet peut autoriser le comptable assignataire, à pourvoir à leur remplacement.

L’article144: Les livres comptables, les journaux, les registres et les différents documents utilisés
pour la tenue de la comptabilité des différentes opérations de recettes, de dépenses et de trésorerie,

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peuvent être édités et tenus sous format électronique, conformément aux modèles prévus par la
réglementation en vigueur

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