Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
BANCAIRES
LES DOCKS - ATRIUM 103
10, PLACE DE LA JOLIETTE
13002 MARSEILLE
Master Analyse Economique et Développement International
Université d’Auvergne
AVANT PROPOS
Je remercie tous mes collègues du conseil général de Boundiali, mes collègues Directeurs
Techniques et Dr TAHET Noel (Directeur du développement local à la DGDDL), pour leurs
aimables contributions à la conduite de ce thème.
Enfin à ma charmante épouse et à mes adorables enfants dont les soutiens m’ont été
inestimables tout au long de mon séjour à Marseille, j’adresse mon infinie gratitude et mes
remerciements.
SOMMAIRE
AVANT PROPOS.............................................................................................................................................. I
SOMMAIRE................................................................................................................................................... II
SYNTHÈSE.................................................................................................................................................... V
INTRODUCTION............................................................................................................................................ 1
BIBLIOGRAPHIE......................................................................................................................................... 52
Annexes.......................................................................................................................................................... 53
SYNTHÈSE
La Côte-d’Ivoire a opté depuis son accession à l’indépendance pour une politique de
décentralisation progressive et prudente. Après une phase d’expérimentation (1960-1980), le
démarrage effectif a lieu en 1980 avec la mise en place des communes pour aboutir en 1995 à
198 communes sur le territoire.
Le bilan de la communalisation du pays est positif sur plusieurs aspects. D’abord, concernant
l’urbanisation, elle a permis la modernisation rapide de plusieurs localités du pays qui ont pu
s’équiper en infrastructures de base (collèges municipaux, hôtel de ville, jardins municipaux,
marchés modernes, services de collectes d’ordures, etc.).
Concernant le volet création d’emplois, plus de 10 000 agents municipaux ont été recrutés à
travers tout le pays.
Au plan politique, nous avons constaté l’émergence d’une classe dirigeante s’essayant à
l’exercice du pouvoir local à la tête de ces communes.
Le constat est le même pour les conseils généraux depuis le début de leur fonctionnement en
2003.
Plusieurs réflexions ont été menées notamment au cours des états généraux de la
décentralisation tenus du 15 au 18 janvier 2007 pour recommander des mesures pour relancer
le processus. Il a été notamment recommandé:
l’information et la participation des citoyens ;
la formation des élus locaux ;
la réalisation effective du transfert des compétences et les mesures
d’accompagnement ;
institutionnalisation du statut des agents des collectivités ;
A cet effet, plusieurs conseils généraux rencontrent d’énormes difficultés dans la planification
à long terme de leurs activités impliquant les populations à la base.
La planification du développement locale selon ce guide se déroule en sept étapes que nous
pouvons résumer en quatre phases essentielles :
La préparation du processus de planification se déroule selon quatre principaux
points:
- Mise en place du dispositif institutionnel de planification ;
- Adoption du programme de planification par l’organe délibérant ;
- Information et sensibilisation des populations ;
- Collecte de données.
La phase de planification et de programmation se déroule en en quatre étapes:
- Le Diagnostic Participatif ;
- La Planification ;
- La mobilisation des ressources ;
- La programmation ;
La phase de mise en œuvre du plan comprend la phase de la réalisation des projets
et celle de la gestion des réalisations.
Le suivi-évaluation
Mais en vue de mieux planifier ses activités, le conseil général de Boundiali, avec l’appui de
l’Agence National d’Appui au Développement Rural (ANADER), a élaboré de juillet 2007 à
juin 2008 son plan stratégique de développement (PSD) 2009-2018.
Ce plan s’est avéré peu exploitable par manque d’estimation véritable des coûts des projets et
une programmation annuelle manifestement trop ambitieuse au vue du manque des ressources
financières. A cela il faut ajouter le fait que le document ne proposait aucune stratégie
concrète de mobilisation des ressources.
Nous avons ensuite procédé à l’élaboration des fiches projets pour ces idées de projets. Nous
avons aboutit à 21 projets pour le département. Une programmation pluriannuelle
d’investissement (PPI) pour ces projets a été proposée sur les huit années restantes (2011 à
2018) pour la mise en œuvre du plan.
Le coût prévisionnel pour ces 21 projets est d’environ 10 milliards FCFA (15,3 millions
d’Euros) soit une moyenne de financement annuel de 1,25 milliards de FCFA sur 8 ans. Ce
montant est trois fois plus élevé que le budget d’investissement actuel (290 millions de
FCFA) du conseil général constitué du transfert de l’Etat.
Face à ces difficultés, la mobilisation de toutes les ressources nécessaires pour la réalisation
des 21 projets s’avère très improbable. Nous avons donc proposé une réduction du nombre de
projets prioritaires en éliminant surtout les plus coûteux afin que la PPI soit supportable par le
budget du conseil général.
Par ailleurs, au cours de notre étude, nous avons analysé les pratiques actuelles de
planification des activités au niveau des conseils généraux en Côte-d’Ivoire. Nous avons par
la suite fait plusieurs recommandations à l’Etat afin d’améliorer l’élaboration et la mise en
œuvre des plans stratégiques de développement et des programmes triennaux pour ces
collectivités.
INTRODUCTION
Depuis l’avènement des Conseils Généraux en 20021, la politique de décentralisation en
Côte-d’Ivoire a connu une évolution significative. En effet, désormais l’initiative et la mise
en œuvre des actions de développement local sont transférées aux collectivités territoriales
décentralisées. Ces actions de développement local doivent répondre aux aspirations
profondes des populations à la base par une planification participative.
Cette planification locale au niveau des conseils généraux devra intervenir selon deux
échelles de temps complémentaires. Dans un premier temps, une planification sur le long
terme, sera réalisé avec l’appui de structures techniques pour aboutir à l’élaboration d’un plan
stratégique de développement pour le département. Dans un second temps, une planification à
cout terme sera élaborée et mise en œuvre sous la forme de programmes triennaux glissants
et actualisés annuellement. Ces programmes triennaux proviennent de l’application du plan
stratégique de développement.
Mais à l’observation du fonctionnement de ces conseils généraux, leurs activités sur le terrain
répondent souvent à des considérations politiques, au clientélisme, à l’improvisation ou au
mimétisme. Pour la plupart de ces collectivités, les programmes d’investissement annuels
découlaient de programmes triennaux annuellement remaniés en profondeur et inspirés par le
personnel d’encadrement mis à leur disposition par la tutelle.
Certaines de ces collectivités, après ces premières années d’activités, ont entrepris d’élaborer
des plans stratégiques de développement (PSD) à moyen-long terme en collaboration avec des
bureaux d’études spécialisés et ces PSD devaient servir de boussoles pour leurs actions de
développement futures dans leurs départements respectifs. Mais à ce niveau également, les
processus d’élaboration de ces plans développement se sont avérés complexes et n’ont pas
toujours impliqués les populations à la base.
L’exploitation des PSD qui ont étés finalisés comme celui du département de Boundiali
élaboré avec le concours de l’ANADER (Agence Nationale pour le Développement Rural),
pour la planification des activités s’avèrent impossible car manquent notamment les
estimations des coûts des projets et de calendriers d’exécution.
L’objectif de ce mémoire sera donc de mener une réflexion sur ces interrogations. Nous
allons dans un premier temps faire une analyse stratégique du processus décentralisation en
Côte-d’Ivoire. Ensuite nous ferons l’état des lieux de la planification locale des activités des
conseils généraux du pays et apporterons notre contribution pour l’amélioration de cette
pratique. Enfin pour le plan stratégique de développement 2009-2018 du département de
Boundiali, nous présenterons et analyserons ses résultats, et apporterons nos contributions
pour sa mise en œuvre effective à travers une priorisation des projets, une évaluation
financière de leurs coûts et une stratégie de mobilisation des ressources.
1. GENERALITES
En Côte-d’Ivoire, à l’instar de plusieurs pays indépendants dans le monde, l’autorité de l’Etat
s’exerce à travers plusieurs modes de gestion sur toute l’étendue du territoire national.
Dans cette gestion, deux modes essentiels se côtoient tant bien que mal depuis plusieurs
décennies. Il s’agit de:
- La déconcentration administrative
C’est un système de gestion, dans le cadre duquel sont créés et mis en place des services
administratifs relevant hiérarchiquement de l’administration centrale, dont ils sont le
démembrement et le prolongement. Ces services sont délocalisés sur l’ensemble du territoire
national et dirigés par des responsables nommés.
- La décentralisation
La décentralisation est un système de gestion dans le cadre duquel, des pouvoirs propres sont
conférés à une entité distincte de l’administration centrale.
- Elle est technique quand elle concerne les établissements publics.
- Elle est territoriale quand il s’agit des collectivités décentralisées.
La décentralisation territoriale consiste pour l’Etat à transférer à des organes élus, des
compétences qu’ils exercent sur leur ressort territorial. Les collectivités territoriales sont
dotées de la personnalité morale, de l’autonomie financière et de compétences qu’elles gèrent
librement sur le ressort territorial qu’elles administrent.
Nous allons au cours de notre mémoire, nous intéresser particulièrement à ce second mode de
gestion qu’est la décentralisation.
La notion clé qui revient dans ce mode de gestion est le transfert de compétence qui se définit
comme l’aptitude d’une autorité administrative ou judiciaire à procéder à certains actes dans
des conditions déterminées par les lois et règlements. Le transfert veut dire ici cession,
transmission ou encore dévolution. Le transfert de compétences est donc la transmission, la
cession et la dévolution d’un pouvoir d’agir ou d’établir des actes à caractère administratif.
Il s’agit en fait pour l’Etat, de confier à des collectivités territoriales, dans le cadre de la mise
en œuvre de la politique de décentralisation, le soin de détenir et de gérer en ses lieux et
place, des compétences initialement détenues et gérées par des services publics centraux ou
déconcentrés, en vertu des attributions des Ministères dont ces derniers relèvent.
Pour bien analyser le processus décentralisation en Côte-d’Ivoire dans cette première partie
de notre mémoire il importe d’abord de comprendre son bien fondé et les enjeux de ce mode
de gouvernance pour notre pays.
Au plan politique :
- permettre aux populations directement concernées de participer concrètement à la
gestion des affaires locales et à la prise en main de leur développement (choix des
hommes et des projets);
- permettre aux hommes politiques d’accéder à des postes électifs infra nationaux
pour exercer le pouvoir, mais aussi pour étendre et consolider sur le territoire
national, l’influence des partis politiques dont ils sont issus.
Au plan administratif :
- rapprocher l’administration des administrés et la rendre ainsi plus accessible, plus
humaine et capable de réagir plus promptement aux sollicitations des populations ;
- réorganiser l’administration du territoire à travers deux administrations parallèles et
complémentaires: l’administration déconcentrée qui précède et accompagne
l’administration décentralisée.
Au plan économique :
- mettre en place les équipements d’infrastructures et de superstructure et les
maintenir en bon état de fonctionnement ;
- favoriser le développement des activités économiques, promouvoir l’emploi et
lutter contre la pauvreté.
Le début de la communalisation
Cette période située avant l’indépendance, a connu création de trois catégories de communes:
- les communes mixtes dotées de Conseils Municipaux en partie élus et en partie
nommés, avec à leur tête des Maires désignés par l’autorité de tutelle (Grand-Bassam
en 1914 et Abidjan en 1915) ;
- les communes de moyen exercice, dirigées par des Conseils Municipaux élus, ayant à
leurs têtes des Administrateurs-Maires désignés par le pouvoir central (Abengourou,
Agboville, Daloa, Dimbokro, Gagnoa et Man créées en 1955) ;
- les communes de plein exercice administrées par des conseillers municipaux élus et
des Maires élus. En 1960, seules les villes d’Abidjan et de Bouaké avaient ce statut.
L’expérimentation (1960-1980)
Bien que l’article 68 de la première constitution prévoyait la création de collectivités
territoriales, ce n’est qu’en 1978 et en 1980 que le processus sera véritablement lancé. Cette
phase d’expérimentation de la décentralisation avait pour but d’observer les problèmes liés au
fonctionnement des premières communes mises en place avant de l’étendre à l’ensemble du
pays. Cette expérimentation a donc inspiré les deux premières lois de base de la
communalisation (la loi n°78-07 du 9 janvier 1978 et la loi n°80-1182 du 17 octobre 1980).
A partir de 2000, apparaît une nouvelle politique de décentralisation qui envisage d’aller
encore plus loin que la précédente dans l’élargissement et dans l’approfondissement de la
décentralisation.
2
- la loi n°78-07 du 9 janvier 1978 et la loi n°80-1182 du 17 octobre 1980
A cet effet, 56 départements et deux districts ont été dotés de personnalités juridiques à
travers ces élus locaux. Le fonctionnement de ces nouvelles collectivités territoriales a
largement modifié le paysage de la décentralisation en Côte-d’Ivoire.
Deux autres lois essentielles ont été votées par l’assemblée nationale:
- la loi n° 2003-208 du 07 juillet 2003 portant transfert et répartition de compétences de
l’état aux collectivités territoriales ;
- loi n° 2003-489 du 26 décembre 2003 portant régime fiscal, financier et domanial des
collectivités territoriales.
Plusieurs décrets d’application ont été signés pour consacrer le transfert des compétences de
certains ministères au profit des conseils généraux (Annexes 1 et 2).
Mais vu les difficultés constatées de manière générale au niveau des collectivités en Côte-
d’Ivoire et en particulier au niveau des conseils généraux, le Ministère de tutelle, en
collaboration avec tous les partenaires impliqués, a organisé du 15 au 18 janvier 2007, les
« ETATS GENERAUX DE LA DECENTRALISATION EN COTE-D’IVOIRE ». Ces états
généraux ont permis de faire le diagnostic du processus en cours, d’en faire le bilan et des
recommandations importantes. (Annexe 3).
Enfin, cette phase à été marquée par une création massive de nouvelles communes et de
nouveaux départements. En effet, par de nouveaux décrets3 le nombre de départements est
passé de 56 à 80 et le nombre de communes dans le pays est passé de 198 à 1008 consacrant
ainsi la quasi-communalisation du territoire.
3
Décret N°2008-96 du 05 mars 2005, Décret N°2005-314 du 06 octobre 2005 et Décret N° 2008-115
du 06 mars 2008
A travers cette communalisation, les populations locales ont aussi pris conscience de leurs
responsabilités et de leurs pouvoirs à travers l’élection des conseils municipaux et constatent
le rapprochement de l’administration qui établit localement les actes d’état civil, de mariages,
de décès, etc.
Toutefois, les conseils généraux ont pu fonctionner et ont réalisé beaucoup d’infrastructures
sociales sur leur territoire dans divers domaines (éducation, santé, électrification, entretien
routier, etc.) conformément à la loi sur transfert de compétence. Nous avons assisté également
à la création d’emplois à travers le recrutement d’agents dans ces collectivités.
Enfin, il est à noter une bonne appropriation des conseils généraux par les populations
ivoiriennes car elles reconnaissent en eux de véritables outils de développement capable de
transformer leur territoire.
L’émiettement territorial
De plus en plus, des localités sont érigées en collectivités territoriales (communes et
départements) sans respecter les critères définis par les textes en vigueur notamment les
limites qui ont été portées à 7km de rayon alors qu’initialement elles étaient à 10km et
atteignaient parfois 15km. Par ailleurs, des localités sont érigées en collectivités sans tenir
compte de la configuration territoriale et sociologique des pays ruraux et villages-centres.
De fait, en raison de leur cadre territorial étroit, leur poids démographique faible, leurs
ressources insuffisantes et leurs faibles potentialités économiques, les collectivités ne peuvent
qu’être confrontées à de sérieuses difficultés dans leur gestion, a fortiori leur développement.
Au demeurant, les ressources financières nécessaires pour assurer les charges au niveau local
sont insuffisantes quand elles ne sont pas simplement inexistantes. De nombreuses
collectivités ne peuvent disposer de ressources propres satisfaisantes, eu égard au faible
niveau d’activités menées et surtout à la difficile définition ou application d’une fiscalité
locale concrète.
Des sessions de formation financées par l’État et les associations des Collectivités territoriales
ainsi que par les partenaires au développement peuvent contribuer à l’amélioration des
performances des élus locaux. Il s’agit pour eux non seulement de maîtriser la gestion locale
mais aussi et surtout d’être attentifs à l’environnement national et international, avec ses
opportunités et ses évolutions.
local. Il faut soustraire les agents des collectivités aux pressions, menaces et incertitudes
politiques.
A cet effet plusieurs projets de décrets portant sur le statut du personnel des collectivités
gagneront à être adoptés rapidement par le gouvernement et mis en application par les
collectivités.
Aux côtés des élus, certes sous leur autorité mais dans le respect du droit, les agents doivent
accomplir leurs missions avec professionnalisme. Le service public local doit être assuré, au
bénéfice de l’ensemble des populations et des usagers, sur la base de la neutralité, de
l’impartialité et de l’égalité. Des filières ou centres de formation peuvent donc être créés pour
les agents destinés à travailler dans les collectivités décentralisées.
Pour cela, les modalités de la Coopération entre les Collectivités devront faire l’objet d’une
étude associant, la tutelle et les collectivités à travers les élus locaux et les élites locales ainsi
que les partenaires au développement.
Biankoum a Tanda
Bouaké
Aujourd’hui encore, les deux grands groupes linguistiques dans le département sont les
senoufo avec environ 75% de la population établie au Nord et au Sud-Est et les malinkés
estimés à 20% qui vivent au centre et à l’ouest du département.
D’autres peuples notamment les peulhs cohabitent harmonieusement avec les autochtones du
département
l’agriculture
L’agriculture est la principale activité de la population. Le coton et l’anacarde sont les
principales cultures de rente du département, ce qui a permis à la Compagnie Ivoirienne du
Coton de doter le département de deux(2) usines d’égrenage du coton. Le coton représentait
en 2001 environ 46% des terres cultivées dans le département.
Les autres cultures concernent la mangue, le riz, le mil, le fonio, le maïs, l’igname, l’arachide,
le sorgho et la production de miel. Ces produits vivriers améliorent également les revenus des
paysans.
l’élevage
L’élevage est pratiqué par toute la population en général mais particulièrement par les peulhs
qui le font dans un but commercial. Cet élevage (bovin, caprin et volaille) connaît un réel
essor grâce à l’existence de nombreux parcs et ranch de la palée (situé entre Guinguéréni et
Nondara).
le tourisme
Le département de Boundiali, situé dans la partie septentrionale de la Côte d’Ivoire,
appartient à la zone dite des savanes. Il est caractérisé par un riche patrimoine touristique. En
effet, le peuple senoufo est mondialement reconnu pour ses potentialités touristiques dont le
rite initiatique au poro reste le plus médiatisé. Le poro est une pratique ancestrale qui marque
le passage d’un stade (celui de la non initiation ou de la nativité) au stage supérieur de la
connaissance ou on apprend réellement à comprendre la relation entre l’homme et la nature,
entre les faits et les créatures divines. Le poro est aussi un contrat social établi entre la société
et l’individu qui l’accepte pour le reste de sa vie.
A côté du poro, nous pouvons citer comme faisant partie du riche tissu touristique de
Boundiali, les danses traditionnelles (le N’goron, le Kapagatchan, le Didadi et autres).
L’existence de forêts sacrées à travers tout le département, de hauts fourneaux d’où les
forgerons produisaient le fer pour la fabrication des outils agricoles (daba, coupe-coupe, et
autres armes blanches), de tisserands artisanaux, de cordonniers locaux font du département
de Boundiali une destination touristique à exploiter dans les années à venir.
Les complexes hôteliers dont les plus célèbres sont le « Le Dalaba » et « L’Or blanc » de
Boundiali constituent des atouts supplémentaires qui renforcent le dispositif du département.
Nous pouvons ajouter également que Boundiali représente un grand espoir touristique de par
la variété et l’abondance de la faune et sa flore aquatique favorisés par les forêts classées
étendues le long de la rivière Bagoué.
a. Organisation
La loi N° 2001-477 du 09 Août 2001 relative à l’organisation des Départements a entraîné le
06 septembre 2002 la mise en place du Conseil Général du Département de Boundiali qui a
pour actuel et premier Président le Dr KONE Dramane.
Dans le contexte de crise politico-militaire survenue le 19 septembre 2002, il avait été
délocalisé provisoirement à Abidjan en zone 4c avant d’ouvrir son siège à Boundiali au mois
Le Conseil Général
C’est l’organe délibérant du département et selon la loi n°2001-477 du 09 Août 2001 relative
à l’organisation des départements et du décret n° 2002-147 du 11 Mars 2002 fixant le
nombre de conseillers généraux par département, il comprend 34 conseillers et se compose de
six commissions permanentes qui sont chargées des questions qui relèvent de leurs
compétences respectives :
- la Commission de Planification, Développement et Coopération Centralisée ;
- la Commission Budget et Finances ;
- la Commission Environnement, Santé publique et Action Sociale ;
- la Commission Equipement, Infrastructures et Transport ;
- la Commission Sécurité et Protection Civile.
- La Commission Education, Formation et Culture.
Le Président du Conseil
La tête de la liste déclarée vainqueur aux élections est de droit président du Conseil Général
du Département. Le président est l’organe exécutif au sein du Conseil Général. A ce titre :
- Il prépare et exécute les délibérations du conseil général ;
- il est l’ordonnateur des dépenses et des recettes du département,
- il est le chef des services du département;
- il gère le domaine du département et exerce, à cet effet, les pouvoirs de police
afférents cette gestion;
- il est le représentant du département et assure la coordination des activités entre les
organes du conseil et les différents services du département.
b. Les Compétences
Dans le respect de l’intégrité territoriale, de l’autonomie et des attributions des autres
collectivités territoriales et en harmonie avec les orientations nationales, le Conseil Général de
Boundiali a pour compétence, conformément à la loi n° 2003-208 du 07 juillet 2003 portant
transfert et répartition de compétences de l’état aux collectivités territoriales:
- la gestion de la voirie départementale et la réalisation des travaux d’équipement
rural ;
- la création et la gestion d’infrastructures scolaires et sanitaires ;
- la promotion de son développement économique, social et culturel ;
- la sécurité et la protection civile ;
- L’environnement, la santé publique et l’action sociale.
Le Secrétariat Général
Le secrétariat général est le service qui est placé à la tête des autres services du département.
Il est chargé de l’organisation générale du travail et du fonctionnement de l’administration.
En effet, tenu par un fonctionnaire affecté par l’administration centrale et ayant la qualité
d’administrateur civil, le secrétariat général est le principal coordonnateur de toutes les
affaires relevant de la compétence du conseil général. Pour mener à bien cette tâche, le
Secrétaire Général est chargé sous l’autorité du président du conseil général des tâches
suivantes:
- La conception et la coordination des activités des services départementaux ;
- La préparation et le suivi des décisions du président ;
- L’élaboration des travaux des organes du conseil général et le suivi de l’exécution
de leurs décisions ;
- Mission de communication et de suivi avec les populations et les services
extérieurs.
Aucun décret ministériel ne définit les attributions des services des conseils généraux de
Département. Conformément à l’article 147 de la loi n°2001-477 d’Août 2001, portant
organisation du département, les services des départements fonctionnent sur la base des textes
régissant l’organisation des communes.
Cette direction est tenue par un fonctionnaire affecté par l’administration centrale et ayant la
qualité d’ingénieur des travaux publics pour en assurer la gestion administrative et technique.
Cette direction est chargé de :
- l’évaluation des infrastructures de développement ;
- la conception et l’étude des plans et devis estimatifs et quantitatifs des
infrastructures de développement à réaliser ;
- l’élaboration et suivi des procédures des dossiers d’appel d’offres et des
conventions de travail ;
- le suivi de l’exécution des marchés publics et des conventions de travail ;
- la gestion du patrimoine.
La DASCPH est une Direction essentielle car elle gère la plupart des compétences
transférées au conseil général, et touchant au bien-être des populations.
Il suit l’exécution du budget ; pour cela, prépare les mandats, les états d’exécution mensuels
et trimestriels, les bordereaux d’émissions et remplit le journal des dépenses dans le but de ne
pas dépasser les dépenses approuvées. A la fin de l’année, il élabore le compte administratif
du président qui sera comparé au compte de gestion élaboré par le payeur du Département.
La Paierie Départementale
C’est un organe indépendant dont le responsable est un agent du trésor public. La paierie
départementale est chargée de payer les dépenses et de recouvrer les recettes par l’émission
d’ordres de recette. Les dépenses se font sur la base des mandats de paiement émis par le
Président du Conseil Général par le biais de la direction financière et comptable.
Les activités se sont poursuivies jusqu’à ce jour, avec une amélioration de l’accessibilité à la
zone nord du pays. Cela a permis l’ouverture des bureaux du conseil général sur place en
mars 2005 mais les pouvoirs du conseil général ainsi que ceux de l’administration
préfectorale sont encore limités car le processus de sortie de crise n’est pas encore achevé.
Malgré les difficultés financières du pays, l’état a accordé des subventions à tous les conseils
généraux (seules ressources budgétaires), insuffisantes face aux besoins mais qui ont eu le
mérite d’exister. Ainsi donc le conseil général de Boundiali a disposé depuis 2002 des
budgets comme représentés sur le graphique suivant:
900 000
824 425
MONTANT (EUROS)
800 000
FONCTIONNEMENT
700 000 INVESTISSEMENT
600 000
NB: Il faut signaler que les notifications des budgets d’investissement des années 2004 et
2005 étaient respectivement de 510 millions de FCFA (778 626 euros) et 290 millions de
FCFA (442 750 euros) mais des rabattements de 45% et 55% ont eu lieu par la suite pour les
ramenés aux montants indiqués dans le graphique ci-dessus.
SANTE
16 %
EDUC ATION
3 7%
Sources: les états d’exécution du conseil général de Boundiali
secteur de la santé
Les interventions du conseil général dans ce secteur ont consisté en la réhabilitation des
infrastructures de santé (hôpital général, centres de santé ruraux, dispensaires et maternité)
qui étaient dans un état de délabrement très avancé. Certains centres ont été équipés en
ambulances, en matériels techniques et en mobiliers administratifs.
Le conseil a également procédé à la construction de nouvelles infrastructures sanitaires dans
certains villages. Les investissements en matière de santé s’élèvent en fin 2009 à 235 millions
de FCFA soit environ 360 000 euros.
secteur de l’éducation
C’est le secteur prioritaire d’intervention du conseil général dans le département car il a fallu
impérativement faire démarrer l’école dans le département en 2003-2004 après l’avènement
de la crise, surtout le lycée moderne de Boundiali qui avait été transformé en base pour la
rébellion.
Ainsi donc plusieurs travaux de réhabilitation ont été réalisés aussi bien dans le secondaire
général et technique que dans les écoles primaires publiques. Environ 50 classes ont été
réhabilitées ainsi que des logements pour les instituteurs dans les villages.
Plusieurs nouvelles écoles primaires, logements de maître et cantines scolaires ont été
construites dans le département. Le conseil général a notamment procédé à l’équipement des
établissements en tables bancs et en matériels techniques et didactiques (ordinateurs,
imprimantes, fax, etc.). Le montant des investissements dans le secteur de l’éducation s’élève
à 560 millions de FCFA soit environ 855 000 Euros.
Le conseil vient en aide aux indigents et aux nécessiteux du département par différentes
activités (religieux, soutiens scolaires, aides aux personnes en détresse, etc.) avec une
enveloppe annuelle moyenne de quinze millions de francs CFA.
En matière d’animation socioculturelle, le conseil général finance plusieurs manifestations
culturelles dans le département chaque année (manifestation de vacances des élèves, arbre de
noël, prix d’excellence, etc.).
Il faut également noter qu’une partie des ressources d’investissement est consacrée à
l’installation de l’administration du conseil général. Il s’agit de travaux d’aménagement de
bâtiment, d’achat de véhicules, de matériels techniques et de mobiliers administratifs.
Enfin faut-il rappeler que le conseil général de Boundiali, avec l’appui de l’Agence National
d’Appui au Développement Rural (ANADER), a élaboré son plan stratégique de
développement 2009-2018.
c. Les difficultés
La première difficulté du conseil général de Boundiali, à l’image des dix neuf (19) du pays en
zone CNO (Centre Nord Ouest), est la situation de crise sociopolitique que vit la Côte-
d’Ivoire depuis septembre 2002. Cette situation a empêché l’accès au département pendant
des années.
Jusqu’à ce jour, les pouvoirs et les activités du conseil général sont limités sur le territoire
départemental du fait de la cohabitation avec l’administration des forces nouvelles (rébellion
ivoirienne). Cette situation de guerre que traverse le pays a augmenté les dépenses militaires
de l’état et a entrainé par conséquent la diminution des subventions de l’Etat à toutes les
collectivités territoriales du pays.
Une autre difficulté, à laquelle est confronté le conseil général de Boundiali est le manque
d’approvisionnement sur le compte de la paierie départementale au trésor public. En effet,
malgré l’effectivité des budgets sous forme de bons de caisse du trésor, le manque de liquidité
sur ce compte empêche le conseil général d’honorer ses engagements auprès des fournisseurs
et entrepreneurs qui ont réalisé les travaux. A ce jour, plusieurs factures en instance de
paiement chez le trésorier-payeur attendent depuis plus de deux ans. Cela entraine des retards
dans les travaux car ces petites et moyennes entreprises locales non pas de grandes surfaces
financières. On aboutit donc à une certaine inefficacité dans l’exécution des budgets.
Il faut également citer le manque de cohésion entre les différents conseillers issus des
différentes listes en compétitions au moment des élections conformément au système de la
proportionnelle. Certains conseillers issus des listes perdantes ne s’impliquent jamais dans le
fonctionnement de la collectivité; ils ont même tendance à nuire souvent à son
fonctionnement.
De plus une division survenue dans la liste majoritaire entrainant la création d’un nouveau
parti politique a accentué ce problème.
Enfin, le conseil général était confronté au manque d’orientation claire dans la planification
des activités de la collectivité. En effet la collectivité ne disposait pas de plan stratégique de
développement jusqu’en 2008. La planification et la programmation des activités se faisaient
d’année en années sans cohérence d’ensemble. C’est à la résolution de cette difficulté que
nous réfléchirons dans la troisième partie de l’étude en apportant notre contribution à la mise
en œuvre du PSD élaboré en 2008.
Mais disposer d’un plan stratégique de développement rigide sans possibilités de révisions et
de réadaptation présente des inconvénients certains pour sa mise en œuvre par la collectivité
territoriale. En effet, outre que cette rigidité pourrait empêcher la créativité des acteurs sur
une longue période, de nouvelles priorités et des situations d’urgences non prise en compte
dans le plan initial pourraient apparaître.
Nous relatons ci-après les grandes étapes de la planification locale selon ce guide qui
distingue quatre grandes phases.
- Collecte de données.
Avant le démarrage de l’exercice de planification, il est important de réunir des informations
de base. La collecte de données est une activité permanente qui se fait à toutes les étapes du
processus de planification. Elle vise à disposer d’informations qualitatives et quantitatives
essentielles sur l’espace géographique couvert par la collectivité territoriale.
L’équipe technique sollicite des structures techniques déconcentrées, des projets et
programmes, des chambres consulaires et de toute autre organisation, la mise à disposition de
données relatives à leur secteur d’activités.
4
Guide du praticien de la planification locale participative en Côte-d’Ivoire: élaborée en avril 2004 par le
Ministère du plan et du développement avec l’appui du PNUD.
La collecte d’informations porte également sur tous les secteurs d’activités (population,
migrations, infrastructures, éducation, santé, géographie, hydrographie, etc.).
Ces données collectées feront l’objet de traitements et d’analyses en vue de disposer
d’informations pertinentes pour le processus de planification. Les données recueillies doivent
être compilées et synthétisées dans un document intitulé « Situation de référence », qui
servira tout au long du processus de planification.
b. La planification et la programmation
La phase d’élaboration du plan se décompose en quatre étapes principales:
Le Diagnostic Participatif
Au terme de la tournée d’information et de sensibilisation du Comité de Pilotage, le zonage a
été ajusté ; les unités de planification (zone d’étude ou entités homogènes: cantons, villages
centres, communes, sous-préfectures) ont été identifiées. Le diagnostic sera conduit sur
chacune de ces unités.
Le diagnostic participatif est un moyen d’établir un état des lieux aussi exhaustif et partagé
que possible, obtenu sur un espace géographique donné, avec la participation de toutes les
parties prenantes. Le diagnostic participatif vise à mieux faire connaître la zone d’étude à
tous les acteurs par la collecte participative d’informations, à amener les populations à
prendre conscience des atouts et des potentialités dont elles disposent et des contraintes à
lever pour leur développement, à mobiliser tous les acteurs locaux en vue de leur participation
aux actions de développement durable.
Enfin, en se basant sur le Diagramme de Venn5, la structure technique d’appui suggère aux
populations de mettre en place un organe regroupant les représentants de toutes les catégories
socioprofessionnelles. Cet organe porte les intérêts de la communauté et sert d’interface entre
elles et les partenaires extérieurs. De cet organe, sortira un représentant qui va compléter
l’équipe de planification.
5
Le diagramme de Venn est un outil important pour analyser le rôle des acteurs au sein d’un territoire et leurs interactions. Il permet :
De mettre au clair les acteurs ayant une influence sur la prise de décision (hommes, femmes, associations…),
D’identifier les conflits potentiels entre les différents groupes,
De repérer si des acteurs sont absents alors qu’ils auraient un rôle à jouer (organisations féminines, coopératives…),
De voir si le groupe est satisfait ou non de l’action de tel ou tel acteur,
De discuter des changements possibles (implication plus importante de tel ou tel acteur, résolution d’un conflit entre certains
acteurs…).
Le diagnostic participatif dure au minimum trois jours ; c’est le temps minimal pour
permettre aux acteurs de se familiariser entre eux, de créer des solidarités, de tisser des
alliances, d’atténuer des conflits et de se forger une vision partagée.
Cette étape du diagnostic participatif permet d’établir à la fin une situation aussi exhaustive
que possible des atouts de la zone de planification et de répertorier les dynamiques existantes,
d’analyser et classer par ordre de priorité les problèmes et les contraintes de développement.
La Planification
La planification, en se basant sur les visions de développement des populations et de l’organe
délibérant et en s’insérant dans les orientations des niveaux supérieurs (régional et national),
identifie les objectifs prioritaires à partir des atouts, des dynamiques et des contraintes.
L’étape de planification vise à déterminer les stratégies et à hiérarchiser les actions à mener
pour atteindre les objectifs de développement. De manière opérationnelle, deux types
d’ateliers sont nécessaires pour capitaliser les acquis du diagnostic participatif et déterminer
les axes stratégiques :
Ces ateliers de planification par zone regroupent les représentants des populations
précédemment identifiés et portent sur la définition d’une vision de développement, la
détermination d’objectifs de développement prioritaires hiérarchisés et la formulation des
programmes. Pour chaque zone la structure d’appui technique réalise un document de
synthèse des différents plans qui sera présenté à l’équipe technique qui le validera.
- Ressources humaines
Du point de vue quantitatif, il faut tenir compte de toutes les populations qui vivent sur le
territoire de planification et prendre également en considération les ressortissants originaires
de cette zone de planification mais qui vivent en dehors y compris hors du pays.
Du point de vue qualitatif, il faut prendre en compte les compétences individuelles
(personnes-ressources, retraités, les enseignants, etc.) et les compétences humaines organisées
(administrations déconcentrées, les ONG, les coopératives, les projets de développement, les
opérateurs économiques, etc.) pour bénéficier de leurs contributions dans le processus de
planification. Les ressources humaines identifiées seront mises à contribution dans
l’élaboration, la mise en œuvre et la gestion du plan. Pour ce faire, l’autorité délibérante doit
prendre contact avec toutes les personnes et tous les groupes d’acteurs identifiés.
- Ressources financières
La loi n° 2003-489 du 26 décembre 2003 portant régime fiscal, financier et domanial des
collectivités territoriales définie en son Titre II (article 79 à 104), les différents types de
ressources financières du département. On distingue neuf(9) catégories de ressources :
Fonds de concours et d’aide extérieure : Il s’agit de fonds versés par des personnes
morales ou physiques pour couvrir avec ceux reçus des autres collectivités
territoriales des dépenses d’intérêt public local.
Les dons et legs: Les collectivités territoriales peuvent bénéficier de dons ou legs
émanant d’administrés, d’organismes nationaux ou internationaux, publics ou privés
après approbation du conseil.
- Ressources matérielles
On distingue les ressources matérielles appartenant à la collectivité territoriale, de celles de
l’Etat et des tiers. Il s’agira donc d’identifier toutes ces ressources matérielles.
La programmation
Après la déclinaison du plan en projets et l’identification des ressources mobilisables, la
programmation consiste à mettre en adéquation les projets identifiés et les ressources
mobilisables dans le temps sur la période de planification.
La programmation vise à hiérarchiser les projets en fonction des critères identifiés et des
ressources mobilisables et à agencer les projets retenus sur la période de planification.
En pratique, la programmation se déroule en deux phases:
par programmes sont ensuite mises en place. Au terme des travaux, une liste de projets par
programmes étalés sur la période de planification sera disponible. L’atelier central s’achève
par la consolidation et la validation en plénière, des travaux en commission.
La deuxième option, c’est l’organisation d’ateliers de programmation par zone sur la base
des ressources qui auront été précédemment affectées par l’organe délibérant. Les ateliers de
programmation par zone débutent par le rappel des résultats de l’atelier et des critères retenus
au cours de la planification puis se poursuivent par la présentation des projets classés suivant
les critères de hiérarchisation et des ressources affectées.
Aux termes des travaux, également une liste de projets soit par village soit par quartier étalés
sur la période de planification sera disponible. Un atelier de validation au niveau central est
organisé par la suite.
c. La mise en œuvre
Les précédentes étapes du processus de planification locale participative ont permis d’établir
un plan contenant des programmes et des projets et de mobiliser des ressources. La mise en
œuvre du plan nécessite que les populations soient « porteuses » de leur projet. Elles sont
appelées à participer aux activités de passation de marchés, au suivi des travaux, à la
réception et à la gestion des réalisations.
Cette étape a pour objectif de traduire en réalisations les actions contenues dans le plan. La
mise en œuvre du plan comprend la phase de la réalisation des projets et celle de la gestion
des réalisations.
La gestion des réalisations peut se faire en direct quand la gestion est assurée par les
collectivités (gestion en régie, etc.) ou de façon indirecte par délégation (contrats de service,
contrats de gestion, affermage, concession, etc.).
d. Le suivi-évaluation
Le suivi et l’évaluation sont des processus complémentaires et transversaux qui interviennent
tout le long du processus. Cette phase expose les outils qui aident à la réalisation d’activités
de suivi et d’évaluation participatives des projets et des programmes du plan de
développement local.
Suivi
Le suivi est l’examen et l’observation continue ou périodique exercés à chaque étape du
déroulement d’une activité, afin de s’assurer que le calendrier des travaux, l’obtention des
produits espérés et les autres actions nécessaires se poursuivent conformément au plan
d’opérations. Il peut être interne et/ou externe.
Le suivi vise à s’assurer que ce qui a été prévu, a été réalisé avec les moyens et suivant le
calendrier prévu; à repérer les éventuels dysfonctionnements et y apporter les correctifs
nécessaires; à permettre une meilleure appropriation par les bénéficiaires; et à collecter des
données.
Le suivi doit être participatif. Les activités de la mission de suivi sont relatives aux
informations liées à l’exécution du plan. Ces activités se répartissent comme suit:
- établissement d’un document de suivi conçu par les acteurs locaux avec l’appui de
l’équipe technique. Ce document sera annexé aux conventions et contrats dans le cadre
de la mise en œuvre des différents projets. Il comprendra entre autres les indicateurs
retenus par toutes les parties prenantes, le chronogramme et les acteurs du suivi.
- adoption et diffusion du document de suivi.
L’évaluation
L’évaluation se définit comme une opération qui vise à déterminer de la façon la plus
systématique et la plus objective possible la pertinence, l’efficacité, l’effet et l’impact des
activités au regard de leurs objectifs. C’est un processus qui vise à améliorer les activités en
cours et à aider les acteurs du projet dans leurs activités futures de planification, de
programmation et de prise de décisions.
L’évaluation vise à vérifier la pertinence et la cohérence des objectifs de départ, à mesurer
l’efficacité de l’action et à examiner les effets et les impacts des projets. L’évaluation peut
être considérée comme une photographie de l’exécution du projet à un moment donné de son
exécution. En fonction du moment de réalisation, on distingue plusieurs types d’évaluation:
- l’évaluation à mi-parcours qui permet de suivre les activités et les réorienter si
nécessaire ;
- l’évaluation finale qui prend place à la fin de l’action et permet d’en observer les
conséquences à court terme(les résultats attenus) ;
- l’évaluation ex-post qui se situe nettement après la clôture de l’action et s’intéresse aux
effets à moyens ou long terme (objectif spécifique, objectif général, impacts).
L’élaboration des Plans stratégiques de développement par les conseils généraux de Côte-
d’Ivoire se fait essentiellement avec l’appui technique de deux structures techniques qui ont
chacune leur méthode. Il s’agit de l’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural
(ANADER) et du Bureau National d’Etude Techniques et de Développement (BNETD).
Leurs méthodes diffèrent en certains points de la méthodologie conseillée par le guide de
planification local du ministère du plan présenté ci-dessus.
2.2.1. Introduction
Le second outil à la disposition des conseils généraux pour mettre en œuvre les actions de
développement locale est le programme triennal.
Le plan stratégique de développement local qui résulte de ce processus trace et fixe les
grandes orientations et le cadre général de développement du département sur le long terme,
mais il liste également l’ensemble des opérations à réaliser. De ce plan global de
développement à long terme, est extrait un programme triennal de réalisation à court terme
qui identifie, de manière précise, les actions et opérations que le Département va ensuite
devoir prendre en compte dans son budget.
Faire du programme triennal un outil de planification sans s’appuyer sur un PSD, c’est faire
du saupoudrage. Et vouloir obtenir des résultats efficaces, durables et cohérents à partir d’une
liste d’actions hétéroclites n’est pas évident.
A contrario des autres documents tels que le plan stratégique de développement et le budget
d’investissement des conseils généraux, l’élaboration du programme triennal est obligatoire et
son approbation se fait à priori chaque année par la tutelle avant toute opération
d’investissement.
Après 2005, un guide de planification locale a été élaboré par le ministère du plan et mis à la
disposition des collectivités territoriales décentralisées. Certains cabinets, notamment le
BNETD et l’ANADER ont ainsi commencé à appuyer les premiers conseils généraux qui le
désiraient dans l’élaboration de leurs plans stratégiques de développement.
Sur la base de notre expérience avec le conseil général de Boundiali, sur la base d’entretien
avec nos collègues Directeurs des Services Techniques lors de séminaires de formation et sur
la base d’entretiens réalisés auprès de certains conseils généraux6 pendant la conduite de cette
étude ( Annexe 5), nous avons pu apprécier la multitudes des pratiques d’un conseil général à
un autre. Nous les regrouperons ici en trois (3) grandes catégories:
o Les conseils généraux qui ont élaboré des plans stratégiques de développement
soit avec l’ANADER, le BNETD et d’autres cabinets privés, ont eu la volonté
de planifier à long terme les activités mais la difficulté réside dans la mise en
œuvre des ces plans élaborés à des coûts très élevés, de l’ordre de 20 à 25
millions FCFA pour l’ANADER et de 40 à 50 millions de FCFA pour le
BNETD (non compris les frais d’organisation pratiques des différents ateliers).
En effet la plupart de ces collectivités sont déçues par le document final qui
6
Katiola, Tengrela, Ferkessédougou, Korhogo, Jacqueville, Adiaké, Issia, Touba, Adzopé, Odienné, Aboisso,
etc
leur a été remis, car non exploitable par manque d’estimation véritable des
coûts des projets et une programmation annuelle manifestement trop
ambitieuse et en plus n’intégrant pas de mobilisation de ressources financières.
Le conseil général de Boundiali est classé dans ce groupe.
o Les conseils généraux dont les plans sont en cours d’élaboration par une des
deux structures précitées et ceux qui ont élaboré eux-mêmes, sans l’appui
d’une structure technique, un document de référence pour la planification de
leurs activités à long terme prouvent ainsi leur souci de la planification à long
terme et ce d’autant plus que la plupart la pratiquent globalement de manière
participative.
D’abord, au niveau des calendriers d’élaboration de programmes triennaux, rares sont les
conseils généraux qui l’adoptent avant le 15 avril de l’année précédant la première année de
programmation comme indiqué par l’arrêté ministériel. Plusieurs conseils généraux
l’adoptent au cours du dernier trimestre et même dans le premier trimestre de l’année de
programmation du programme triennal. Après que les conseils généraux aient adopté leurs
programmes triennaux, plusieurs difficultés d’ordre administratives au niveau de la tutelle
allongent les délais d’approbation par le ministre de l’intérieur (soutenance devant la
commission budgets et programmes de la DGDDL, séances de correction, transmission au
cabinet du ministre, etc.).
7
Arrêté n° 31/MI/DGCL du 13 février 1992, Lettre circulaire n°3582 INT/DGDDL/DTEF/SDFPB du 08
novembre 2007 et Lettre circulaire n°3820 INT/DGDDL/DTEF du 03 décembre 2007
principe fondamental sur lequel repose l’élaboration des programmes triennaux se trouve
donc faussé.
En effet, prenant prétexte de cette disposition très intéressante et pratique, la plupart des
collectivités profitent pour faire chaque année des chamboulements dans les programmes
triennaux précédents et proposer d’année en année des documents remaniés qui n’ont pas de
liens véritables entre eux. Cela résulte de la prise en compte de nouvelles priorités du
président et de certains élus, de situations urgentes apparues dans le département et des
doléances de certaines catégories de population rendant ainsi difficile l’appréciation de la
stratégie de développement local à long terme de la collectivité.
Toute élaboration de PSD devrait être supervisée et certifiée par la tutelle afin de l’imposer
après comme référence à la planification à toute équipe d’élus même après les élections. Mais
il pourra faire l’objet de révision pour l’adapter au mieux aux nouvelles réalités du
département.
Mais nous pensons qu’un problème important réside dans l’impossibilité d’appliquer l’étape
de mobilisation des ressources financière de la collectivité. En effet, en dehors des dix
communes d’Abidjan, du district d’Abidjan et du conseil général de San-Pédro, la grande
majorité des autres collectivités ivoiriennes ne mobilisent presque pas de ressources propres et
fonctionnent uniquement avec les subventions de l’Etat.
Bien que la loi sur le régime financier, fiscal et domanial définisse plusieurs types de
ressources propres des collectivités, plusieurs décrets et arrêtés d’application restent à
élaborer. Cette situation empêche donc d’avoir une bonne visibilité sur la possibilité de
mobilisation des ressources financières propres des collectivités.
C’est sans doute, cette difficulté qui fait que le BNETD et l’ANADER, dans leurs appuis
techniques aux collectivités territoriales pour l’élaboration des plans stratégiques de
développement, ignorent cette étape de prospection pour la mobilisation des ressources
financière.
Enfin, concernant les transfert de compétences des ministères aux département, nous
recommandons donc à l’Etat, la prise de tous les décrets et arrêtés d’applications pour la mise
en œuvre effective de la loi n° 2003-208 du 07 juillet 2003 portant transfert et répartition des
compétences de l’état aux collectivités territoriales afin que la planification des activités
puisse se faire de manière claire et précise par celles-ci.
Pour mettre un frein au chamboulement des programmes triennaux d’une année à l’autre, la
commission des programmes et budgets, du Ministre de l’Intérieur et du Ministre de
l’Economie et des Finances doit toujours faire le lien entre le nouveau programme triennal et
le précédent pour apprécier le degré de concordance entre les deux.
Ensuite, nous recommandons que les calendriers d’élaboration soient révisés et mieux adaptés
à la pratique. En effet, l’exigence de faire adopter le programme triennal au plu tard le 15
avril de l’année précédente sa première année est pratiquement intenable pour la plupart des
conseils généraux car à cette période de l’année, on n’a pas une bonne visibilité sur
l’exécution du budget en cours.
Concernant les délais d’approbation des programmes triennaux par le ministère de l’intérieur,
nous recommandons une accélération des procédures. Cela passe nécessairement par un
renforcement en personnel de la DGDDL par l’instauration de primes d’incitation pour
maintenir les agents qui préfèrent aller en régions pour bénéficier d’indemnités.
1. PROCESSUS D’ÉLABORATION
1.1. Le déroulement
L’élaboration du Plan Stratégique de Développement s’est étendue sur la période du 31 juillet
2007 au 27 juin 2008. Le département de Boundiali a été subdivisé en dix entités homogènes8
pour mieux appréhender la particularité des problèmes, les analyser et les solutionner. La
méthode qui a présidé à l’élaboration de ce plan est le ZOPP9.
L’approche participative utilisée par l’ANADER, a permis d’associer les populations au choix
des programmes de développement. Elle s’appuie sur la simultanéité et l’interaction des
dimensions naturelles, économiques, socioculturelles du milieu puis sur la conjugaison
optimale du rôle des populations.
Cette élaboration s’est déroulée en quatre grandes phases :
Chaque DGP a duré trois jours (une journée publique et deux journées de planification). Ces
ateliers ont mobilisé au total 754 participants dont 74 de femmes aux journées publiques et
288 participants dont 28 de femmes aux journées de planification. Cette participation des
femmes bien que faible est encourageante eu égard aux coutumes dans le département qui les
maintiennent hors des cercles de décision.
8
Canton zona, canton Gbato, canton Ténéhouré, canton Kassemblé, sous-préfecture de Kouto, sous-préfecture
de Kolia, sous-préfecture de Gbon, sous-préfecture de Kasséré, sous-préfecture de Sianhala et Boundiali ville
9
Ziel Orientierte Projekt Plannung / Planification des Projets par Objectif (PPO)
10
C’est une méthode de recherche ou de production d’idées menée de façon collective utilisée pour trouver
des causes à un problème, des solutions, des noms de marques ou de nouveaux produits.
La méthodologie consiste à créer un groupe de travail hétérogène (fonction, âge, sexes, goûts) et limité de 6 à
10 personnes. Chaque membre du groupe doit pouvoir s’exprimer soit librement (quiconque a une idée, la
communique), soit de manière ordonnée (chacun à son tour, par tour de table). Chaque idée est inscrite sur
une carte et affiché sur un tableau.
Ensuite, le choix de l’ANADER comme opérateur technique a été très apprécié par les
populations car elles connaissent bien cette structure pour sa longue expérience d’intervention
dans le secteur du développement rural.
Enfin la méthode du « Brainstorming » utilisé par l’ANADER lors des ateliers de DGP a
convenu à la population cible et a été très appréciée par elle. Cette méthode a permis la libre
expression des idées, des opinions et des contributions de toutes les catégories de populations
représentées.
En effet, nous avons noté une faible présence des conseillers généraux (13 sur 34) au cours de
ses ateliers départementaux. Ainsi, pour certaines décisions où l’avis de l’organe délibérant
du département était nécessaire, ces élus présents en nombre insuffisant ont dû décider au
nom de tout le conseil général. Il est possible que certaines de ces décisions ne rencontre pas
l’adhésion de la majorité des conseillers généraux lors des sessions ordinaires du conseil.
Il en est de même pour les services déconcentrés de l’état et des entreprises du secteur privé
qui ont été très peu représentés.
Au niveau de la participation des communes du département, sur les cinq mairies en activité
dans le département, seule celle de Boundiali était représentée lors des travaux.
Cette situation a handicapé fortement les débats lors de la phase de planification des idées
projets car l’avis de certaines structures absentes était nécessaire pour finaliser une décision.
L’atteinte de cet objectif passe par la réalisation des 17 programmes répartis dans quatre
grands axes stratégiques de développement. Dans chacun de ces axes, des programmes sont
élaborés pour l’atteinte de l’objectif final.
La mise en œuvre de ces programmes a donné naissance à 141 idées de projets dont
114(Annexes 6), soit 81 %, relèvent de la compétence du Conseil Général.
De plus aucune perspective n’est donnée quant aux possibilités de mobilisation des ressources
financières pour la mise en œuvre du PSD.
- Le premier niveau d’urgence regroupe les projets liés à la satisfaction des besoins vitaux
des populations et liés étroitement à la satisfaction des objectifs du millénaire pour le
développement. Ce sont :
Mais une vingtaine de localités ne dispose pas d’école alors qu’inscrites pour la plupart sur la
cartes scolaires du ministère de l’éducation nationale. Aussi certaines localités ont besoins
d’avoir une extension de leurs écoles primaires (passer de 3 à 6 classes). L’objectif sera
d’améliorer le fonctionnement des écoles du département en vue d’améliorer le taux de
scolarisation du département.
En effet, la plupart de ces infrastructures sanitaires sont assez délabrées car elles n’ont fait
l’objet d’entretien que très rarement. L’avènement de la crise sociopolitique de septembre
2002 a aggravé cette situation mettant en péril le fonctionnement normal de ces dispensaires
ruraux (problème d’étanchéité, de sols, de portes, etc.). L’état de délabrement des logements
d’infirmier dans certaines localités constitue un frein pour l’affectation et au maintien des
infirmiers sur place. En plus, près de 60% des localités ne disposent pas de structures
sanitaires malgré le nombre important de leur population et l’éloignement des centres de santé
environnants.
En effet, par manque d’entretien régulier le réseau routier départemental est très défectueux,
certains tronçons ont été totalement obstrués et ont besoin d’être rouvertes. Certaines
nouvelles localités n’ont pas encore bénéficiés d’ouverture de routes pour leurs
désenclavements.
L’amélioration du réseau est vitale pour l’accès aux soins de santé, à l’éducation, aux marchés
pour les échanges.
A ce groupe nous ajouterons tous les projets visant à créer de l’animation et le confort des
jeunes des villages pour freiner l’exode rural pour ceux qui sont déscolarisés.
- Les populations impactées par le projet: L’importance du projet sera mesurée également
sur le nombre de bénéficiaires par le projet et le nombre de personnes impactées par celui-ci.
- Les liens du projet: Nous tiendront compte du lien du projet avec d’autres projets
considérés comme plus urgents ou plus importants pour le retenir.
Catégorie B Catégorie A
DEGRE
Catégorie D Catégorie C
40 IDEES DE 28 IDEES DE
PROJETS PROJETS
10 IDEES DE 36 IDEES DE
L’ensemble des idées PROJETS
de projets classés dans les catégories A, B, C et D sont en annexe 8
PROJETS
département.
1 Projet de réalisation de 5 barrages agropastoraux 67, 150, 30,
3 ANS 247,0
4 dans le département 0 0 0
Projet d’appui à la microfinance et au
1 25, 25, 15,
5
financement des microprojets pour la 3 ANS 65,5
0 0 5
population.
1 40, 28,
6
Projet d’installation d’une radio départementale 2 ANS 68,6
0 6
Projet de promotion d’Internet et des
1 Technologie de l’Information et de la 60, 31,
2 ANS 91,5
7 Communication (TIC) dans le département : 0 5
Installation de 5 cybercafés départementaux
1 Projet de construction et d’équipement de 6 90, 50, 70,
3 ANS 210,4
8 Centres Polyvalents dans le département. 0 0 4
1 Projet d’organisation de journées socioculturelles 30, 20, 30, 42,
4 ANS 122,0
9 du département 0 0 0 0
2 Projet d’électrification de 16 localités du 1 1 1 1 1 1 13
8 ANS 6 936,0
0 département 100 100 100 100 100 100 200 6
Projet de mise en place d’une unité de
2 2 1 1
1
décorticage et de conditionnement de l’anacarde 3 ANS 3 811,0
5 986 800
(noix de cajou)
Budget Total en milliers d'euros 15 264 1 662 1 666 1 667 1 673 1 675 1 658 2 755 2 508
Budget Total en millions de FCFA 10 013 1 090 1 093 1 094 1 098 1 099 1 088 1 807 1 645
En effet, bien que la loi définisse neuf(9) types de ressources pour le département, plusieurs
décrets d’application restent à signer à ce jour pour mettre en œuvre cette loi. Ce manque de
textes complémentaires empêche par exemple le département d’emprunter à l’extérieur du
pays sans la caution de l’Etat.
En plus la situation du département Boundiali dans la zone nord pays à peine sorti d’une crise
militaro-civile, rend difficile tout prélèvement de taxes et impôts sur la population et les
opérateurs économiques.
Mais toutefois, nous exhortons le conseil général de Boundiali, à instaurer une contribution
des populations villageoises en nature dans les coûts de réalisation des infrastructures socio-
économiques (centres de santé, écoles, lotissement, routes, etc.) dans leurs localités.
En effet, cette procédure existait avant l’avènement des conseils généraux en 2002 avec les
projets FRAR (Fonds Régionaux d’Aménagement Rural) et elle était bien adoptée par les
populations. Cela avait aussi l’avantage d’une meilleure implication des populations et d’une
appropriation morale des équipements réalisés par le projet.
Aussi pour certains types de projets, le conseil pourrait instituer pour les bénéficiaires
essentiels, une taxe départementale d’équipement. Cette disposition est prévue par loi portant
régime fiscal et domanial des collectivités. Par exemple, pour le projet de construction de
barrages agropastoraux, on pourrait instituer cette taxe pour les 265 éleveurs de bovins du
département.
Enfin, dans le cadre de la sortie de crise entamé depuis 2007, plusieurs projets et programmes
de reconstruction post-crise (PAPC, PNRRC, PSCN, PRODEMIR, etc.) ont été mis en place
par le gouvernement avec l’appui des bailleurs de fonds extérieurs. Ces projets, pour la
plupart sont logés à la primature et interviennent en partie dans le domaine de la réhabilitation
des infrastructures communautaires de base dans toute la zone Centre Nord Ouest (CNO). Le
conseil général de Boundiali qui fait partie de cette zone devrait tout mettre en œuvre pour
que les actions de ces projets et programmes de sortie de crise s’inscrivent pleinement dans le
plan stratégique de développement du département.
Ces budgets d’investissement annuels sont compris entre 550 000 et 575 000 euros. Ces
budgets sont plus réalistes car ils représentent des augmentations de l’ordre de 25% à 30%
par rapport aux budgets annuels d’investissement du conseil général qui est actuellement de
442 000 euros.
CONCLUSION
La décentralisation en Côte-d’Ivoire est un processus en permanente mutation avec ses
acquis, ses insuffisances et ses espoirs, et n’a pas encore atteint sa maturation. Les conseils
généraux et les conseils de districts, derniers nés des collectivités ivoiriennes dans un contexte
de crise sociopolitique qui perdure, sont encore à la recherche de leurs marques.
La planification à long terme de leurs activités de développement local s’est avérée comme
leur véritable talon d’Achille malgré les outils mis à leur disposition par l’Etat.
Mais l’importance de cette planification devrait pousser l’état à appuyer d’avantage les
conseils généraux dans ce processus par la prise de dispositions réglementaires plus
contraignante en la matière et la création de conditions plus favorables à la mobilisation de
ressources financières propres. C’est surtout ce manque de visibilité concernant les ressources
propres des conseils généraux qui entrave le processus de planification à long terme par ces
collectivités.
Il importe donc pour l’Etat de trouver d’autres alternative pour appuyer les départements
dans leur recherches de ressources additionnels tels que la négociation de ressources
extérieures pour le financement de projets départementaux à l’image des projets PDM (Projet
de Développement Municipal, 1990-1995) et PACOM (Projet d'Appui à la conduite
d'opérations municipales, 1998) en faveur des communes.
L’Etat devrait également créer les conditions nécessaires à l’accès direct des conseils
généraux au marché national et international des capitaux pour financer des projets productifs
et des services publics de base issus de plans stratégiques de développement dont les impacts
sur la population seront plus visible.
L’espoir est encore permit avec la sortie définitive de la crise sociopolitique par
l’organisation des élections générales et le désarmement des belligérants cette année. En plus,
avec l’atteinte courant 2010 du point d’achèvement de l’initiative PPTE (Pays Pauvres Très
Endettés), l’Etat bénéficiera sur les cinq prochaines années d’environ 3,8 milliards d’euros
pour mettre en œuvre sa stratégie de réduction de la pauvreté. Cela permettra sûrement
d’augmenter les subventions aux collectivités territoriales.
C’est à ce prix que l’élaboration de plans stratégiques de développement par les conseils
généraux du pays de manière participative aura un sens et permettra un développement local
efficace, sinon les immenses besoins exprimés par les populations resteront toujours au stade
d’idées de projets dans les tiroirs des bureaux.
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
ANNEXE 1: Les seize(16) domaines de compétences transférées aux conseils généraux ---------------------i à
ii
ANNEXE 2: Tableau récapitulatif des signatures de décrets d’applications des transferts de compétences---
iii
ANNEXE 6: Liste des 114 idées de projets du PSD 2009-2018 du département de Boundiali -----------ix à
xi
ANNEXE 8: Listes des idées de projets des cadrans A, B, C et D de la matrice d’Eisenhower---------xiii à xvi
ANNEXE 1
LES 16 DOMAINES DE COMPETENCE DES DEPARTEMENTS
Selon la Loi n°2003-208 du 7 juillet 2003 portant transfert et répartition de compétences de l’Etat aux
collectivités territoriales
1°) L’aménagement du territoire
L’élaboration et la mise en œuvre des schémas directeurs d'aménagement du territoire départemental en harmonie
avec la politique régionale de développement.
2°) La planification du développement
a) l'élaboration et la mise en œuvre du plan de développement départemental en harmonie avec le plan de
développement régional.
3°) L'urbanisme et l'habitat
a) l'émission d'avis consultatif sur les plans directeurs d'urbanisme et les plans d'urbanisme de détail des villes et
des communes du département, ainsi que le soutien et l'appui dans leur mise en œuvre;
b) le soutien, l'appui et la coordination des actions des villes et des communes composant le département dans le
domaine de l'urbanisme, de l'habitat et des travaux topographiques ;
c) la construction de logements sociaux ;
d) la réalisation et la mise en œuvre des plans directeurs d’assainissement ainsi que des plans de restructuration
urbaine des localités relevant du territoire du département.
4°) Les voies de communication et les réseaux divers
a) l'élaboration et la mise en œuvre du plan départemental de développement des voies de communication et des
réseaux divers en harmonie avec le plan régional;
b) la création, la gestion et l'entretien des voies de communication et des réseaux divers d'intérêt départemental ainsi
que des pistes rurales.
5°) Le transport
c) l’établissement et la délivrance des autorisations de transport d’intérêt départemental ;
d) la promotion de la sécurité routière départementale;
e) la gestion et le contrôle du bon état de la signalisation routière ;
f) le soutien des actions des communes en matière de réalisation d’infrastructures d’accostage des petits navires ;
g) la réglementation de la circulation routière au niveau départemental.
6°) La santé, l'hygiène publique et la qualité
a) l'élaboration et la mise en œuvre du plan départemental en matière de santé et d'hygiène publique et de contrôle
de qualité en harmonie avec le plan régional;
b) la construction, la gestion et l'entretien des hôpitaux généraux;
c) l'émission d'avis sur l'élaboration prospective de la carte sanitaire national;
d) l’adoption et la mise en œuvre de mesures de prévention en matière d'hygiène.
7°) La protection de l'environnement
a) l'élaboration, la mise en œuvre et le suivi des plans départementaux d'action pour l'environnement en harmonie
avec le plan régional;
b) la gestion, la protection et l'entretien des forêts, zones, parcs et sites naturels d'intérêt départemental;
c) la création et la gestion de forêts, de parcs naturels et zones protégées d’intérêt départemental;
d) la gestion des eaux continentales, à l'exclusion des cours d'eaux à statut régional, national ou international
e) la politique de lutte contre les feux de brousse et autres sinistres;
f) la réalisation, la gestion des postes de groupage des déchets ;
g) le transport des ordures des postes de groupage au centre de traitement technique du département ;
h) la réalisation et la gestion des centres de traitement des déchets d’enfouissement mixte;
i) le soutien et l'appui à la lutte contre l'insalubrité, la pollution et les nuisances au niveau départemental.
8°) La sécurité urbaine et la protection civile
a) l’émission d’avis consultatif sur la politique nationale de sécurité dans les collectivités territoriales relevant du
département ;
b) l'élaboration, la mise en œuvre et le suivi des plans départementaux en matière de protection civile en harmonie
avec le plan régional;
c) le soutien aux actions des services départementaux de police et de gendarmerie nationales ;
d) la construction, l’équipement et l’entretien des locaux devant abriter les districts de Police, les compagnies et les
brigades de gendarmerie nationale.
9°) L'enseignement, la recherche scientifique et la formation professionnelle
a) l'élaboration, la mise en œuvre et le suivi des plans de développement des enseignements et de la formation
professionnelle départementaux en harmonie avec les programmes nationaux;
b) la construction et la gestion des lycées et collèges d’enseignement général, des lycées et collèges
d’enseignement technique et professionnel ainsi que les centres de formation professionnelle en harmonie avec la
carte scolaire ;
ANNEXES 2
POINT DES SIGNATURES DES DECRETS D’APPLICATION
N° DOMAINES OBSERVATIONS
1 Aménagement du territoire Pas de décrets d’application
Promotion du développement
12 Décrets d’application signés
économique et de l'emploi:
Hydraulique, assainissement et
15 Pas de décrets d’application
électrification:
Promotion de la jeunesse, de la famille,
16 de la femme, de l'enfant, des handicapés Décrets d’application signés
et des personnes du troisième âge:
ANNEXE 3
ETATS GENERAUX DE LA DECENTRALISATION ET DU DEVELOPPEMENT LOCAL:
Les 15, 16, 17 et 18 janvier 2007, à Abidjan, à l'Hôtel Ivoire
RESOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS
AU TITRE DU ROLE DES COLLECTIVITES DANS L'ATTEINTE DES OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE
DEVELOPPEMENT (OMD)
MASTER MOPP – 3ÈME PROMOTION v
52ÈME SESSION DU CEFEB
PROCESSUS DE DECENTRALISATION EN COTE-D’IVOIRE : Quelles stratégies de planification des activités
des conseils généraux pour un développement local participatif réussi ? Cas du conseil général de Boundiali
ANNEXE 4
LE PRESIDENT DU
LE CHEF DE CONSEIL GENERAL
CABINET
CHARGE DE
COMMUNICATION
LE SECRETAIRE
GENERAL
ANNEXE 5
MASTER MAITRISE D’OUVRAGE PUBLIQUE ET PRIVE (MOPP)
Option : Décision publique et gestion de Projets
AFD/CEFEB - CERDI/Université d’Auvergne
SUJET DE MEMOIRE:
Processus de décentralisation en Côte-d’Ivoire: quelles stratégies de planification des activités des
conseils généraux pour un développement local participatif réussi ?
COLLECTIVITE :…………………………………………………………
RESPONSABLE INTERROGE :……………………………………..
NOM ET PRENOM :………………………………………..…………
DATE :…………………………….……
SI OUI
SI NON
7- POURQUOI ?
ANNEXE 6:
LISTES DES 114 IDEES DE PROJETS DU PSD 2009 – 2018
DU DEPARTEMENT DE BOUNDIALI
N° IDEES DE PROJETS
1 Projet de construction d’écoles primaires
2 Projet de construction d’établissements secondaires
3 Projet de réhabilitation des établissements scolaires
4 Projet de réhabilitation des logements de maîtres
5 Projet de construction de logements de maîtres
6 Projet de construction de classes maternelles
7 Projet d’ouverture de centres de promotion de la petite enfance
8 Projet de construction de salles de classe
9 Projet de construction des clôtures des établissements scolaires
10 Projet de construction de centres d’hébergement des élèves
11 Projet de dotation des écoles en fontaines
12 Projet de formation des COGES à leur rôle
13 Projet d’équipement des établissements scolaires
14 Projet d’alimentation des établissements scolaires en électricité
15 Projet de pérennisation des cantines scolaires
16 Projet de construction de latrines dans les écoles
17 Projet de dotation des écoles en boîtes pharmaceutiques
18 Projet de lutte contre les grossesses en milieu scolaire
19 Projet d’appui à la scolarisation de la petite fille
20 Projet d’alphabétisation
21 Projet de promotion du tourisme
22 Projet d’aménagement de terrains de sport
23 Projet de construction de complexes sportifs
24 Projet d’équipement des équipes sportives
25 Projet de construction de centres polyvalents
26 Projet de création d’un centre artisanal
27 Projet d’équipement des centres polyvalents
28 Projet de construction de bibliothèques
29 Projet de construction de médiathèque
30 Projet d’organisation de manifestations socioculturelles périodiques
31 Projet de création d’un musée
32 Projet de lutte contre la dépravation des moeurs
33 Projet d’organisation des journées de réconciliation entre les différentes communautés
34 Projet de construction de dispensaires
35 Projet de construction de maternités
36 Projet de construction de centres de santé
37 Projet de réhabilitation des établissements sanitaires
38 Projet de réhabilitation des logements du personnel de santé
39 Projet d’ouverture d’un service d’ophtalmologie à l’HG de BOUNDIALI
40 Projet d’équipement du service de radiologie à l’HG de BOUNDIALI
41 Projet de construction de morgues
42 Projet d’équipement des établissements sanitaires
43 Projet de lutte contre le VIH/sida
44 Projet de mise en place de comités d’hygiène
45 Projet d’organisation de campagnes de vaccination
46 Projet de lutte contre le paludisme
47 Projet de lutte contre l’excision
48 Projet de lutte contre le mariage précoce
49 Projet de construction de latrines
50 Projet de réhabilitation des pompes villageoises
51 Projet d’installation de pompes villageoises
52 Projet d’extension de l’adduction d’eau aux villages et quartiers des communes
53 Projet de réalisation de nouveaux forages
ANNEXE 7 :
PRESENTATION DE LA MATRICE D’EISENHOWER
1. DEFINITION
2. CREATION ET HISTOIRE
Cette méthode a été inventée par Dwight David Eisenhower, commandant en chef des forces
alliées en Europe pendant la seconde guerre mondiale, et 34e président des Etats-Unis
d'Amérique. Après l'échec du premier débarquement d'Avril 1944, Eisenhower décida de
recommencer en mettant l'accent sur le fait qu'il fallait organiser tout ceci. C'est à ce moment
qu'il proposa la classification selon la priorité.
3. DE QUOI S'AGIT-IL?
La matrice d'Eisenhower est, comme son nom l'indique, un procédé qui se représente sous
forme de matrice. C'est donc un outil visuel. Cette matrice est possède 2 lignes et 2 colonnes
et chaque case contient les tâches à effectuer classées selon une méthode rapide.
Il est conseillé d'utiliser cette méthode quand on doit effectuer un nombre important de tâches
afin de ne pas être débordé par celles-ci car elle permet de classer rapidement et
grossièrement ce qui à de l'importance et ce qui n'en a pas. Il est utile d'avoir la possibilité de
déléguer, sans quoi cette méthode perd en utilité.
Tout d'abord il faut commencer par dessiner une matrice (2x2) accompagnée de deux axes,
l'un représentant le degré d'importance et l'autre le degré d'urgence.
Il ne reste plus qu'à classer les tâches à faire (issues d'une "To-do List" par exemple) dans les
quatre cases en fonction des axes. Les tâches sont donc ainsi répertoriées suivant quatre
classes : A, B, C ou D.
L'illustration suivante montre le modèle à suivre pour dessiner et les conclusions à tirer de la
classification :
Forces :
- est rapide et facile à appliquer
- permet d'effectuer un premier tri des tâches
- facilite la délégation
Faiblesses :
- peut paraître simpliste
- risque d'accumuler les tâches de moindre importance
- est basé sur une méthode de classification subjective
7. TEMPS/DIFFICULTÉS D'APPRENTISSAGE
Cet outil ne nécessite que quelques minutes pour le comprendre et aussi peu pour l'appliquer.
ANNEXE 8
CATEGORIE A : PROJETS IMPORTANTS ET URGENTS
N° IDEES DE PROJETS
1 Projet de réhabilitation des pompes villageoises
2 Projet d’amélioration de la gestion des pompes villageoises
3 Projet de réalisation de nouveaux forages
4 Projet d’installation de pompes villageoises
5 Projet de réhabilitation des établissements sanitaires
6 Projet de construction de dispensaires
7 Projet de construction de maternités
8 Projet d’équipement des établissements sanitaires
Projet d’équipement du service de radiologie à l’hôpital général de
9
Boundiali
10 Projet de réhabilitation des établissements scolaires
11 Projet de réhabilitation des logements de maîtres
12 Projet de construction d’écoles primaires
13 Projet de construction de logements de maîtres
14 Projet d’équipement des établissements scolaires
15 Projet d’entretien des routes
16 Projet d’ouverture des routes
17 Projet de construction d’ouvrages de franchissement
18 Projet d’électrification des villages
19 Projet de mise en place de puits améliorés pour la culture maraîchère
20 Projet de construction de barrages agropastoraux
21 Projet d’appui au montage des dossiers de financement
22 Projet de mise en place de fonds d’appui au financement de projets
23 Projet de mise en place d’unités de transformation
24 Projet d’installation d’une radio départementale
25 Projet de promotion d’Internet et des TIC dans le département
26 Projet de construction de centres polyvalents
27 Projet d’équipement des centres polyvalents
28 Projet d’organisation de manifestations socioculturelles périodiques
N° PROJETS
CATEGORIE C :
PROJETS URGENTS MAIS MOINS IMPORTANTS QU’EN CATEGORIE A
N° PROJETS
N° PROJETS
SECTEUR HYRAULIQUE
MAITRE D’OUVRAGE CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
LOGIQUE DU PROJET
FINALITE Amélioration du bien-être des populations du département
RESULTATS ATTENDUS Les pompes villageoises sont bien entretenues et les comités
de gestion marchent bien
BUDGET
COUTS PREVISIONNELS 10 000 000 FCFA par an SOIT 90 000 000 FCFA
SOIT 137 195 EUROS
CHARGES RECCURENTES Elles seront à la charges des comités de gestion des pompes
qui seront mise en places par le projet
IMPACTS
ECONOMIQUES Le projet induira un gain de temps pour les femmes qui
n’iront plus chercher l’eau loin du village. Elles pourront
s’adonner à d’autres activités génératrice de
revenus(maraîchers, commerces, …).
Réduction des dépenses de santé dues à des maladies
hydriques
ENVIRONNEMENTAUX AUCUN
FICHE PROJET: N° 02
IDENTIFICATION DU PROJET
INTITULE DU PROJET Projet de réalisation de 15 nouveaux forages avec
Installation de pompes villageoises.
SECTEUR HYDRAULIQUE
CONTEXTE
Le département de Boundiali dispose de 207 pompes villageoises Près de 40% de ces pompes
sont en pannes ou bien manquent d’eau pendant la saison sèche. Le conseil général a déjà mené
des actions pour réparer certaines pompes mais c’est un besoin récurent pour les villages.
Quelque rares localités ne sont pas encore dotées de pompes hydrauliques mais surtout c’est leur
nombre qui est insuffisant dans beaucoup de village eu égard à l’augmentation de la population.
Le gouvernement a déjà réalisé une quarantaines de nouveaux forages dans le département en
2009 mais ce projet viendra compléter les besoins restants en matière de nouvelles pompes.
LOGIQUE DU PROJET
FINALITE Amélioration du bien-être des populations du pays
BUDGET
COUTS PREVISIONNELS 150 000 000 FCFA SOIT (228 658 EUROS)
IMPACTS
ECONOMIQUES Le projet induira un gain de temps pour les femmes qui
n’iront plus chercher l’eau loin du village. Elles pourront
s’adonner à d’autres activités génératrice de revenus
(maraîchers, commerces, …).
Réduction des dépenses de santé dues à des maladies
hydriques
ENVIRONNEMENTAUX AUCUN
FICHE PROJET: N° 03
IDENTIFICATION DU PROJET
INTITULE DU PROJET Projet de réhabilitation de 6 dispensaires ruraux et 6
logements d’infirmier dans le département
SECTEUR SANTE
CONTEXTE
Le département de Boundiali dispose de 35 structures sanitaires dont :( 1 hôpital général, 1
médico-scolaire, 1 clinique, 1 maternité, 17 centres de santé ruraux, 9 dispensaires ruraux et 5
centres de santé urbain). La plupart de ces infrastructures sanitaires sont assez délabrées car elles
n’ont fait l’objet d’entretien que très rarement. L’avènement de la crise sociopolitique de
septembre 2002 a aggravé cette situation mettant en péril le fonctionnement normal de ces
dispensaires ruraux.(problème d’étanchéité, de sols, de portes, etc…).
L’état de délabrement des logements d’infirmier dans certaines localités constitue un frein pour
l’affectation et au maintien des infirmiers sur place. Le conseil général à déjà réhabilité 10
centres de santé mais le besoin est encore énorme dans ce domaine.
LOGIQUE DU PROJET
FINALITE Amélioration du bien-être des populations du pays
BUDGET
IMPACTS
ECONOMIQUES Gain de temps par le rapprochement des centres de santé
fonctionnels des populations
ENVIRONNEMENTAUX AUCUN
FICHE PROJET: N° 04
IDENTIFICATION DU PROJET
INTITULE DU PROJET Projet de construction de 5 dispensaires ruraux, 3 maternités
et 8 logements de fonction dans le département
SECTEUR SANTE
LOGIQUE DU PROJET
FINALITE Amélioration du bien-être des populations du pays
BUDGET
COUTS PREVISIONNELS 244 000 000 FCFA SOIT 371 951 EUROS
IMPACTS
ECONOMIQUES Gain de temps par le rapprochement des centres de santé
fonctionnels des populations
ENVIRONNEMENTAUX AUCUN
FICHE PROJET: N° 05
IDENTIFICATION DU PROJET
INTITULE DU PROJET Projet d’équipement de 6 dispensaires ruraux et de 7
maternités du département en matériels techniques.
SECTEUR SANTE
LOGIQUE DU PROJET
FINALITE Amélioration du bien-être des populations du pays
IMPACTS
ECONOMIQUES Gain de temps par le rapprochement des centres de santé
équipés et fonctionnels auprès des populations
ENVIRONNEMENTAUX AUCUN
FICHE PROJET: N° 06
IDENTIFICATION DU PROJET
INTITULE DU PROJET Projet d’équipement du service de radiologie de
l’HOPITAL GENERAL de BOUNDIALI
SECTEUR SANTE
LOGIQUE DU PROJET
FINALITE - Amélioration du bien-être des populations du pays
BUDGET
IMPACTS
ECONOMIQUES Gain de temps par la disponibilité d’un service de
radiographie fonctionnel dans le département.
Réduction des coûts de la santé pour les populations
ENVIRONNEMENTAUX AUCUN
FICHE PROJET: N° 07
IDENTIFICATION DU PROJET
INTITULE DU PROJET Projet de réhabilitation de 11 bâtiments d’écoles primaires
publics et de 18 logements de maitres dans le département
SECTEUR EDUCATION
MAITRE D’OUVRAGE CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
CONTEXTE
Le département de Boundiali dispose de 111 écoles primaires dont la grande partie n’a jamais
fait l’objet d’entretien.
L’avènement de la crise sociopolitique de septembre 2002 a aggravé cette situation mettant en
danger la vie des enfants pendant l’année scolaires dans certains de ces bâtiments (étanchéité,
tableaux, portes, etc…). L’état de délabrement des logements dans certains villages constitue un
frein pour l’affectation de nouveaux instituteurs titulaires dans ces villages.
LOGIQUE DU PROJET
FINALITE Réduction de l’analphabétisme dans le pays
BUDGET
COUTS PREVISIONNELS 161 500 000 FCFA SOIT 246 200 EUROS
IMPACTS
ECONOMIQUES Négligeables
ENVIRONNEMENTAUX AUCUN
FICHE PROJET: N° 08
IDENTIFICATION DU PROJET
INTITULE DU PROJET Projet de construction neuf(9) bâtiments d’écoles
primaires et dix huit (18) logements de maîtres.
SECTEUR EDUCATION
MAITRE D’OUVRAGE CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
MAITRE D’OEUVRE DIRECTION DES SERVICES TECHNIQUES ET DES
MOYENS GENERAUX DU CONSEIL GENERAL
CONTEXTE
Le département de Boundiali dispose de 111 écoles primaires ; Mais une vingtaine de localités ne
dispose pas d’école alors qu’inscrites pour la plupart sur la cartes scolaires du ministère de
l’éducation nationale. Aussi certaines localités ont besoins d’avoir une extension de leurs écoles
primaires (passer de 3 à 6 classes).
Les travaux de réhabilitation des écoles existantes n’ont pas permis au conseil général de se
consacrer à la création de nouvelles écoles.
Ce projet viendra donc palier à ce problème dans les localités concernées.
LOGIQUE DU PROJET
FINALITE Réduction de l’analphabétisme dans le pays
BUDGET
COUTS PREVISIONNELS 405 000 000 FCFA SOIT 617 378 EUROS
IMPACTS
ECONOMIQUES Négligeables
ENVIRONNEMENTAUX AUCUN
FICHE PROJET: N° 09
IDENTIFICATION DU PROJET
INTITULE DU PROJET Projet d’équipement des établissements scolaires en 2 000
tables bancs.
SECTEUR EDUCATION
CONTEXTE
Le département de Boundiali dispose de 111 écoles primaires. Selon les états des lieux faits par
le conseil général, ces écoles primaires pour la plupart manquent de tables bancs. La situation
est identique dans les deux lycées dont le conseil général a la charge.
Un nombre important de tables bancs a déjà été confectionné par le conseil général durant son
fonctionnement mais cela s’avère encore insuffisant pour couvrir tous les besoins. Ce projet est
donc très nécessaire pour le bon fonctionnement des établissements scolaires.
LOGIQUE DU PROJET
FINALITE Réduction de l’analphabétisme dans le pays
BUDGET
IMPACTS
ECONOMIQUES Négligeables
ENVIRONNEMENTAUX AUCUN
FICHE PROJET: N° 10
IDENTIFICATION DU PROJET
INTITULE DU PROJET Projet d’entretien et de réhabilitation des routes du
département.
SECTEUR ROUTES
CONTEXTE
Le réseau routier du Département de Boundiali constitué de 1935 km dont 94% en terre est dans
un état de dégradation avancée. Il est constitué principalement de pistes rurales et de routes inter
urbaines en terre non praticables. Cela entraîne un accès difficile aux infrastructures sanitaires,
scolaires, commerciales et l’enclavement de certaines zones.
Ce réseau routier départemental a donc besoin d’un entretien annuel régulier et du
désenclavement de certaines localités en toutes saisons.
Ce projet d’entretien routier, à travers des travaux de reprofilage lourd et de réhabilitation de
certains tronçons est donc nécessaire pour améliorer le déplacement des populations.
LOGIQUE DU PROJET
FINALITE - Amélioration du réseau routier national, du bien-être et
des conditions de vie des populations
BUDGET
IMPACTS
ECONOMIQUES Amélioration de la mobilité des populations, des activités de
commerce donc une augmentation des revenus
ENVIRONNEMENTAUX NEGLIGEABLE
FICHE PROJET: N° 11
IDENTIFICATION DU PROJET
INTITULE DU PROJET Projet d’ouverture de routes dans le département
SECTEUR ROUTES
CONTEXTE
Le réseau routier du Département de Boundiali constitué de 1935 km dont 94% en terre est dans
un état de dégradation avancée. Il est constitué principalement de pistes rurales et de routes inter
urbaines en terre non praticables. Cela entraîne un accès difficile aux infrastructures sanitaires,
scolaires, commerciales et l’enclavement de certaines zones.
Par manque d’entretien régulier, certains tronçons ont été totalement obstrués et ont besoin d’être
rouvertes. Certaines nouvelles localités n’ont pas encore bénéficiés d’ouverture de routes pour
leurs désenclavements.
Ce projet d’ouverture de route viendra palier à ce problème pour les localités concernées.
LOGIQUE DU PROJET
FINALITE - Amélioration du réseau routier national, du bien-être et des
conditions de vie des populations
BUDGET
- Travaux d’ouverture de 54km de tronçons: 324 000 000
COUTS PREVISIONNELS FCFA
IMPACTS
ECONOMIQUES Amélioration de la mobilité des populations, des activités de
commerce donc une augmentation des revenus
ENVIRONNEMENTAUX NEGLIGEABLES
FICHE PROJET: N° 12
IDENTIFICATION DU PROJET
INTITULE DU PROJET Projet de construction d’ouvrages de franchissement sur
les routes du département
SECTEUR ROUTES
CONTEXTE
Le réseau routier du Département de Boundiali constitué de 1935 km dont 94% en terre est
dans un état de dégradation avancée. Il est constitué principalement de pistes rurales et de
routes inter urbaines en terre non praticables. Cela entraîne un accès difficile aux
infrastructures sanitaires, scolaires, commerciales et l’enclavement de certaines zones.
Ce réseau routier départemental a donc besoin d’un entretien annuel régulier et du
désenclavement de certaines localités en toutes saisons.
Ce projet de construction de ponceaux est donc nécessaire pour améliorer le déplacement des
populations.
LOGIQUE DU PROJET
FINALITE - Amélioration du réseau routier national, du bien-être et
des conditions de vie des populations
BUDGET
TOTAL :
205 000 000 FCFA
Soit 312 500 EUROS
SOURCES DE FINANCEMENT BUDGET D’INVESTISSEMENT DU CONSEIL
GENERAL DE BOUNDIALI
IMPACTS
ECONOMIQUES Amélioration de la mobilité des populations, des activités de
commerce donc une augmentation des revenus
ENVIRONNEMENTAUX NEGLIGEABLES
FICHE PROJET: N° 13
IDENTIFICATION DU PROJET
INTITULE DU PROJET Projet de mise en place de 15 puits améliorés pour la
culture maraîchère dans les bas-fonds du département.
SECTEUR AGRICULTURE
LOGIQUE DU PROJET
FINALITE - Améliorer le bien-être et les conditions de vie des
populations
CONTRAINTES LIES AU Le mauvais choix des lieux de réalisation des puits entrainant
PROJET (hypothèses critiques) le manque d’eau dans les puits
Des pluviométrie trop abondantes pouvant endommagées les
puits
BUDGET
COUTS PREVISIONNELS - Prestations de l’ANADER 3 000 000 FCFA
- Réalisation des 15 puits améliorés: 45 000 000 FCFA
CHARGES RECCURENTES Prévoir l’entretien léger (curages) des puits réalisés à chaque
fin de saison à la charge des groupements de femmes
IMPACTS
ECONOMIQUES Ce projet entrainement l’augmentation des revenus des
femmes maraîchères
ENVIRONNEMENTAUX Négligeables
FICHE PROJET: N° 14
IDENTIFICATION DU PROJET
INTITULE DU PROJET Projet de réalisation de 5 barrages agropastoraux dans le
département.
SECTEUR AGRICULTURE
MAITRE D’OUVRAGE CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
MAITRE D’OEUVRE L’AGENCE NATIONALE D’APPUI AU DEVELOPPEMENT
RURAL (ANADER)
BENEFICIAIRES LES LOCALITES CONCERNEES ( à déterminer avec l’appui
de l’ANADER)
CONTEXTE
Le département de Boundiali dispose de 25 barrages hydro-agricoles dont 3 aménagés pour
les activités pastorales avec une superficie totale en aval de 1 250 ha ;
Ces aménagements servent à la culture maraîchère, à la culture du riz et à l’abreuvage des
bœufs pendant la saison sèche.
Le Développement de la riziculture et du nombre d’éleveurs de bœufs combinés avec la
baisse générale de la pluviométrie dans le département rendent insuffisants ces 25 barrages
hydro-agricoles.
Il s’agit donc par ce projet d’augmenter le nombre de barrages agropastoraux pour satisfaire
les besoins des agriculteurs et des éleveurs.
LOGIQUE DU PROJET
FINALITE Améliorer le bien-être et les conditions de vie des
populations du département
CONTRAINTES LIES AU Le mauvais choix des sites pour les barrages peut entrainer
PROJET (hypothèses critiques) son assèchement rapide.
Une trop grande pluviométrie peut entrainer des crues
exceptionnelles des barrages qui peut engendrer la rupture
des digues.
BUDGET
IMPACTS
ECONOMIQUES Augmentation des revenus des femmes maraichères, des
riziculteurs et des éleveurs
FICHE PROJET: N° 15
IDENTIFICATION DU PROJET
INTITULE DU PROJET Projet d’appui à la microfinance et au financement des
microprojets pour la population.
LOGIQUE DU PROJET
FINALITE - Amélioration des revenus et du bien-être des populations
CONTRAINTES LIES AU Veiller au remboursement effectif des prêts par les populations
PROJET (hypothèses critiques)
BUDGET
- Campagne de sensibilisation 3 000 000 FCFA
COUTS PREVISIONNELS
- Prestations du cabinet privé 10 000 000 FCFA
IMPACTS
ECONOMIQUES Le but du projet est essentiellement d’augmenter les revenus
des populations par le financement de microprojets
générateurs de revenus.
ENVIRONNEMENTAUX AUCUN
FICHE PROJET: N° 16
IDENTIFICATION DU PROJET
INTITULE DU PROJET Projet d’installation d’une radio départementale.
SECTEUR COMMUNICATION
MAITRE D’OUVRAGE CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
MAITRE D’OEUVRE DIRECTION DES AFFAIRES SOCIO CULTURELLES ET
DE LA PROMOTION HUMAINE DU CONSEIL GENERAL
CONTEXTE
Il existe dans le département une dizaine de radios de proximité. Mais elles sont de faibles
portées (10 à 20 km). Il s’agit donc pour le conseil général de mettre en place une radio de
longue portée (100 à 150 km ) afin de porter le message du conseil général et de sensibiliser la
population sur les grand problèmes ( SIDA, MST, ENVIRONNEMENT, etc…).
LOGIQUE DU PROJET
FINALITE Améliorer le bien être et les conditions de vie des populations
OBJECTIFS SPECIFIQUES - Améliorer et faciliter la communication dans le
département
- Promouvoir l’animation dans la ville
- Diminuer l’exode rural pour les jeunes
-
RESULTATS ATTENDUS - UNE RADIO DEPERTEMENTALE EST
INSALLEE ET FONCTIONNELLE
IMPACTS
ECONOMIQUES Création d’emplois pour le personnel technique et les
animateurs
ENVIRONNEMENTAUX AUCUN
SOCIAUX Animation du département
Facilitation pour les campagnes de sensibilisation (sida,
cohésion sociale, vaccinations, etc. ..)
FICHE PROJET: N° 17
IDENTIFICATION DU PROJET
INTITULE DU PROJET Projet de promotion d’Internet et des Technologie de
l’Information et de la Communication(TIC) dans le
département : Installation de 5 cybercafés départementaux
SECTEUR NTIC
CONTEXTE
Les élèves et les jeunes déscolarisés u département éprouvent d’énormes difficultés à pratiquer
les NTIC qui sont devenus indispensables dans le monde d’aujourd’hui. Dans tout le
département, il n’ya que deux cybercafés mais les coûts de navigation sont hors de portée pour
ces jeunes alors que les débits de connexion sont exagérément faible.
Il s’agit donc pour le conseil général de vulgariser l’internet dans cinq principales villes du
département afin de permettre à sa jeunesse de suivre l’évolution du monde dans ce domaine.
LOGIQUE DU PROJET
FINALITE Améliorer le bien être et les conditions de vie des populations
IMPACTS
ECONOMIQUES Créations d’emplois pour les gestionnaires des cybers
ENVIRONNEMENTAUX AUCUN
FICHE PROJET: N° 18
IDENTIFICATION DU PROJET
INTITULE DU PROJET Projet de construction et d’équipement de 6 CENTRES
POLYVALENTS dans le département.
CONTEXTE
La plupart des villes et des villages-centres du département sont dotés de foyers polyvalents. Ces
lieux servent pour les réunions, les animations culturelles pour les jeunes et pour l’organisation
de séances de formations et sensibilisations. Ces villages représentent moins de 30% des villages
du département. Il existe donc un besoin énorme dans ce secteur et plusieurs villages en ont fait
la demande pendant les ateliers d’élaboration du PSD.
Ce projet constitue donc la première phase d’un projet plus global et concernera pour l’instant les
localités où le besoin est plus crucial.
LOGIQUE DU PROJET
FINALITE - Diminuer l’exode rural pour les jeunes des villages
concernés
BUDGET
- Construction des 6 bâtiments 108 000 000 FCFA
COUTS PREVISIONNELS
- Equipement des centres 30 000 000 FCFA
TOTAL 138 000 000 FCFA
SOIT 210 365
EUROS
IMPACTS
ECONOMIQUES Négligeables
ENVIRONNEMENTAUX AUCUN
FICHE PROJET: N° 19
IDENTIFICATION DU PROJET
INTITULE DU PROJET Projet d’organisation de journées socioculturelles du
département
SECTEUR CULTURE ET TOURISME
MAITRE D’OUVRAGE CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
MAITRE D’OEUVRE DIRECTION DES AFFAIRES SOCIO CULTURELLES ET
DE LA PROMOTION HUMAINE DU CONSEIL GENERAL
BENEFICIAIRES LES POPULATIONS DU DEPARTEMENT DE
BOUNDIALI
DUREE DE REALISATION 4 ANS
PARTENAIRES LES DIFFERENTES COMMUNES DU DEPARTEMENT
CONTEXTE
Le département de Boundiali, est caractérisé par un riche patrimoine touristique. En effet, le
peuple senoufo est mondialement reconnu pour ses potentialités touristiques dont le rite
initiatique au poro reste le plus médiatisé.
A côté du poro, nous pouvons citer comme faisant partie du riche tissu touristique de Boundiali,
les danses traditionnelles (le N’goron, le Kapagatchan, le Didadi et autres).
L’existence de forêts sacrées à travers tout le département, de hauts fourneaux d’où les forgerons
produisaient le fer pour la fabrication des outils agricoles (daba, coupe-coupe, et autres armes
blanches), de tisserands artisanaux, de cordonniers locaux font du département de Boundiali une
destination touristique à exploiter dans les années à venir.
Mais tous ces attraits touristiques et culturels du département manquent de promotion. Il s’agira
pour le conseil général d’organiser une année sur deux de manière tournante une semaine de
promotion du tourisme et de la culture du département.
LOGIQUE DU PROJET
FINALITE Amélioration des conditions de vie des populations
IMPACTS
ECONOMIQUES Augmentation des revenus liés au tourisme, au transport, à
l’hôtellerie et la restauration dans le département
ENVIRONNEMENTAUX NEGLIGEABLES
FICHE PROJET: N° 20
IDENTIFICATION DU PROJET
INTITULE DU PROJET Projet d’électrification de 16 localités du département.
SECTEUR ELECTRIFICATION
LOGIQUE DU PROJET
FINALITE Améliorer les conditions de vie des populations
CHARGES RECCURENTES Les frais d’entretien du réseau sont prises en charges par la
Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE) qui en assurera
l’exploitation
IMPACTS
ECONOMIQUES La présence de l’électricité dans une localité est un facteur
puissant d’impulsion d’activités génératrices de revenus
ENVIRONNEMENTAUX Négligeables
FICHE PROJET: N° 21
IDENTIFICATION DU PROJET
INTITULE DU PROJET Projet de mise en place d’une unité de décorticage et de
conditionnement de l’anacarde (noix de cajou)
SECTEUR INDUSTRIE ET PME
MAITRE D’OUVRAGE CONSEIL GENERAL DE BOUNIALI
MAITRE D’OEUVRE BUREAU NATIONAL D’ETUDE TECHNIQUEE ET DE
DEVELOPPEMENT ( BNETD )
BENEFICIAIRES LES POPULATIONS DES JEUNES DESCOLARISES DU
DEPARTEMENT et LES PRODUCTEURS D’ANARCADE
DUREE DE REALISATION 5 ANS
PARTENAIRES Le Ministère de la L’INDUSTRIE ET PARTENAIRES
EXTERIEURS A RECHERCHER
CONTEXTE
Le département de Boundiali, région productrice de noix de cajou, demeure dépourvu d’unités
de transformation de ce produit. Le verger actuel est estimé à 15 903 ha appartenant à 4 366
exploitants.Chaque année, ce sont environ 10 à 20 000 tonnes de noix de cajou qui sont
produites à travers tout le département et exporté directement vers les pays d’Asie ou
d’Europe.
La noix de cajou brute qui est exportée, est par la suite décortiquée dans les pays importateurs
(Inde par exemple), puis réexportée avec une plus value très importante vers l’Europe.
Le Conseil Général de Boundiali à travers cette opportunité, ambitionne de combler ce fossé et
initier ainsi l’industrialisation progressive du département.
Un marché national et international existe de ce fait, qui pourrait être mieux exploré et investi.
L’Inde qui absorbe 90% de la production africaine de la noix de cajou a besoin d’importer de
plus en plus de noix décortiquée.
La création d’unités de transformation de la noix de cajou permettra de résorber une grande
partie du chômage qui touche une frange importante de la population rurale.
La noix de cajou n’est pas un produit périssable. Elle peut être conservée et décortiquée
indépendamment des périodes et des saisons. Ceci lui confère ainsi un caractère spéculatif,
exploitable par les paysans. L’anacardier d’adaptant aux sols peu fertiles, le département de
Boundiali trouvera dans le l’implantation de ces unités de transformation, une source inespérée
de diversification de ses activités et ses exportations. L’écosystème sera préservé par la création
de cette unité de transformation dont l’existence répond à des besoins réels exprimés par les
populations.
LOGIQUE DU PROJET
FINALITE Renforcement du tissu industriel national
- lutter contre le chômage des jeunes
- Promouvoir la culture de l’anacarde en vue de favoriser
l’émergence d’une classe sociale autochtone d’hommes
d’affaires
OBJECTIFS SPECIFIQUES - Réduire considérablement le niveau de pauvreté dans le -
département de Boundiali ;
- Freiner l’exode rural par la fixation des jeunes déscolarisés;
- Encourager les promoteurs et les opérateurs économiques
du département ;
- Attirer des investisseurs vers le département de Boundiali ;
- Lutter contre la désertification ;
- Améliorer le bien-être des populations
MASTER MOPP – 3ÈME PROMOTION lvii
52ÈME SESSION DU CEFEB
PROCESSUS DE DECENTRALISATION EN COTE-D’IVOIRE : Quelles stratégies de planification des activités
des conseils généraux pour un développement local participatif réussi ? Cas du conseil général de Boundiali