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LE CIRCUIT DE LA

DÉPENSE PUBLIQUE

Présentation: Monsieur Lassana TOURE


Assistant Administratif et Comptable
DRENA Bongouanou
PLAN
INTRODUTION
I/ LA PHASE ADMINISTRATIVE
II/ LA PHASE COMPTABLE
III/ LES RESPONSABILITES DU CONTROLEUR FINANCIER ET DE L’ORDONNATEUR
CONCLUSION
INTRODUCTION
•La dépense publique se définit comme toute
dépense faite sur le budget général de l’Etat.
•Le circuit de la dépense retrace l’exécution du
budget général de l’Etat. Cette exécution se
déroule en deux phases qui sont :
- La phase administrative;
- La phase comptable.
I/ LA PHASE ADMINISTRATIVE
1 - L’engagement
Il y a trois acteurs qui interviennent tout au long de cette
phase.
Ce sont :
-le Gestionnaire de Crédit
-l’Ordonnateur Délégué
-le Contrôleur Financier
1-a Le Gestionnaire de Crédit

C’est le chef de l’unité administrative. Il initie l’engagement.


• L’engagement, c’est tout acte posé par le Gestionnaire de Crédit duquel
résultera une dette à la charge de l’Etat.
• Exemple : Signature d’un bon de commande, d’un contrat, d’un devis….

• Dans la pratique, le Gestionnaire de Crédit saisie la facture proforma dans le


SIGOBE et transmet le dossier physique et numérique à l’Ordonnateur Délégué.
• Le dossier est composé de la demande d’engagement et de la facture proforma
(en 04 exemplaires au minimum).
1-b L’Ordonnateur Délégué
• Le principal agent de la phase administrative de l’exécution du
budget est l’ordonnateur. C’est d’ailleurs lui qui est l’acteur classique
contrairement aux nouveaux acteurs qui sont apparus avec la réforme
des finances publiques.
• L’Ordonnateur, C’est toute personne ayant qualité au nom de l’Etat,
des EPN, et des collectivités territoriales pour constater (vérifier
l’existence de droit de créance), engager, liquider une créance ou une
dette. C’est aussi toute personne ayant qualité de prescrire l’exécution
des recettes et /ou des dépenses inscrites au budget.
Il y a trois catégories d’ordonnateurs :
•-Ordonnateurs principaux,

•-Ordonnateurs délégués,

•-Ordonnateurs secondaires.

•Lorsque l’ordonnateur reçoit le dossier physique, il valide


dans le SIGOBE la réception numérique. A partir de cette date,
il a huit (08) jours francs pour le traitement du dossier. Après
les vérifications, il tire les bons de commandes qu’il soumet au
visa du contrôleur financier.
1-c Le Contrôleur Financier/ Contrôleur Budgétaire
•L’exécution du budget est soumise à divers contrôles qui sont exercés par différents
organes. Certains contrôles sont internes à l’administration tandis que les autres sont
externes. Ici, nous allons nous attarder sur le contrôle interne à l’administration. Plusieurs
organes exercent le contrôle interne. On peut citer entre autres :

- l’inspection générale d’Etat

- l’inspection générale des finances

- l’inspection générale des douanes

- l’inspection générale des services fiscaux

- la haute autorité pour la bonne gouvernance


• Toutefois nous nous limiterons au champ d’étude du contrôle financier.

• Le contrôleur financier exerce sa mission sous l’autorité du ministre en


charge du budget. Il vérifie la conformité et la régularité de la dépense ainsi
l’opportunité des coûts. A la fin de son contrôle, le contrôleur financier a trois
(03) attitudes :
Lorsque le contrôle est concluant, il vise le bon de commande manuellement et
électroniquement puis transmet le dossier physique et électronique à l’ordonnateur.
Lorsqu’il a besoin de complément d’information, il diffère le dossier.

Lorsque le contrôle n’est pas concluant, il rejette systématiquement le dossier.

• A la fin de ce premier tour, l’ordonnateur transmet le dossier au gestionnaire


de crédit. Ce dernier confirme la réception dans le SIGOBE et tire le
bordereau d’envoi.
2 - La liquidation
• La liquidation consiste à calculer les coûts et arrêter le montant définitif de la facture.

• Le fournisseur ayant reçu le bordereau d’envoi accompagné du bon de commande,


établit la facture définitive, le bordereau de livraison et/ou la fiche technique selon
qu’il s’agit de ligne d’entretien. Il transmet le dossier au gestionnaire de crédit. Celui-
ci saisie les informations dans le SIGOBE et le transmet directement au contrôleur
financier.
• Le contrôleur financier contrôle les pièces du dossier, envoie un agent vérificateur
pour constater l’effectivité de la dépense et faire signer le service fait.

NB : C’est l’intendant qui est chargé de certifier la dépense.


3- L’ordonnancement ou mandatement

•Après le service fait concluant, le contrôleur financier


retourne le dossier à l’ordonnateur délégué. L’ordonnateur
initie le mandat de paiement, le signe une première fois et le
soumet au visa du contrôleur financier. Lorsque ce dernier
valide le mandat, il le retourne à nouveau à l’ordonnateur
qui à son tour le signe une seconde fois et transmet le
dossier au comptable assignataire en vu de sa prise en
charge. Le dossier est composé des pièces suivantes :
- facture proforma

- demande d’engagement

- bon de commande

- facture définitive

- bordereau de livraison/fiche technique

- mandat de paiement

- fiche de liquidation

- bordereau de transmission
II/ LA PHASE COMPTABLE
• Cette phase est assurée exclusivement par le comptable
assignataire.
• Avant tout paiement, le comptable devra, au préalable,
effectuer un contrôle. Ce contrôle doit porter sur :
-l’imputation budgétaire de la dépense
-la disponibilité des crédits
-la qualité de l’ordonnateur
-la validité de la créance
-la certification du service fait
-le visa du contrôleur financier et de l’ordonnateur
-l’opposition ou non au paiement
-le caractère libératoire du règlement
-l’application des règles en vigueur.
• Si le comptable relève des irrégularités, il rejette le
dossier et en notifie à l’ordonnateur.
• Si le comptable a besoin d’un complément
d’information pour la prise en charge, il diffère le
dossier et en notifie à l’ordonnateur.
• Si le contrôle est concluant, le comptable vise
électroniquement le mandat, signe le mandat papier,
édite une fiche d’écriture des mandats pris en charge.
III/ LES RESPONSABILITES DU
CONTROLEUR FINANCIER ET
DE L’ORDONNATEUR
Le contrôleur financier encourt les mêmes sanctions que
l’ordonnateur. On peut engager leur responsabilité
disciplinaire, pénale ou civile, sans préjudice des sanctions
qui peuvent leur être infligées par le juge financier à
raison de leur faute de gestion.
CONCLUSION
• Au terme de cette formation, l’on retient que pour
bien exécuter la dépense publique, il convient de
connaître et de maîtriser le circuit et les acteurs
qui l’animent.
Je vous remercie pour
votre aimable attention

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