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Un adage en finances publiques rappel que « SI L’EXECUTIF EST LIE A SON BUDGET … IL NE
DOIT PAS ETRE LIGOTE PAR SON BUDGET … »
Cependant, la vie budgétaire impose des ADAPTATIONS, des SOUPLESSE pour la continuité du
service public et l’adaptation du budget à certaines contraintes.
Afin de faciliter le contrôle politique et juridique des recettes et des dépenses inscrites dans
le budget et le suivi efficace des écritures budgétaires, il est nécessaire que toutes les
opérations budgétaires figurent dans un document unique appelé BUDGET.
Elles ont pour effet que certaines dépenses ou recettes relevant pourtant du budget d’une
collectivité ne s’y trouvent pas …
La 1ère réelle exception est issue de ce que l’on appelle des BUDGETS AUTONOMES
Les budgets autonomes sont des budgets de personnes morales de droit public telles que
- les centres intercommunaux d’action sociale (CIAS),
- les Etablissements publics de coopération intercommunales (EPIC)
- les caisses des écoles.
Le principe d’autonomie de ces budgets a pour conséquences le fait que certaines dépenses
et recettes qui interviennent dans le cadre d’action qui relèvent de l’intérêt communal seront
inscrites dans ces budgets qui n’ont pas à être présentés aux assemblées délibérantes ...
Elle consiste à confier à des tiers tels que les associations des missions d’intérêt général dont
les coûts, supportés par le budget de l’Association, ne figureront pas ou plus au budget de la
Selon ce principe une recette ne peut pas être affectée à une dépense.
Les crédits réservés pour dépenses imprévues constituent bien une exception au principe
selon lequel les membres des assemblées sont informés par principe de l’usage des crédits.
Il est désormais classique de les classer en deux catégories qui touchent aussi bien la section
de fonctionnement que la section d’investissement :
- Les dérogations supra-annuelles
- Les dérogations infra-annuelles.
- 2ème dérogation : les autorisations de programmes (AP) qui ne concernent que la section
d’investissement. Elles permettent d’inscrire, de façon séquencée, et sur plusieurs années,
des dépenses qui correspondent bien à une même action.
- 3ème dérogation : les autorisations d’engagement (AE) qui ne concernent que la section de
fonctionnement. Il est possible d’étaler dans le temps des dépenses de fonctionnement liées
à des subventions ou des participations issues de convention, d’accords de partenariats ou de
simples délibérations.
- 4ème dérogation : les virements et les annulations de crédits. Si le budget a été voté par
chapitre, un exécutif peut modifier le montant des crédits inscrits à chaque article composant
le chapitre. Il ne doit pas dépasser cependant le montant des crédits votés par l’assemblée.
- 5ème dérogation : les reports de crédit qui permettent d’inscrire au budget suivant les crédits
non utilisés de l’année d’avant.
Elles signifient que ce qui a été voté par l’assemblée peut être remis en cause avant le 31
décembre de l’année budgétaire.
- 1ère dérogation : Le budget supplémentaire en tant que budget d’ajustement, qui va pouvoir
corriger en cours d’exercice budgétaire ce qui a été inscrit dans le budget primitif
- 2ème dérogation : les décisions modificatives qui viennent en cours d’année modifier les
inscriptions en recettes ou en dépenses du budget primitif ou du budget supplémentaire.
Ces souplesses dont bénéficient les exécutifs locaux apportées aux différents budgets pourraient
laisser penser, à tort, que ces documents échappent à tous contrôles …
Ce n’est pas le cas … c’est ce que nous allons développer dans les deux vidéos suivantes.