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COMPTABILITE GENERALE DE

L’ETAT

CHATRI Abdellatif
Université Med V, FSJES Agdal
CHAPITRE I

ELEMENTS INTRODUCTIFS. GENERALITES SUR LES FINANCES PUBLIQUES


I. CONCEPT, PERIMETRE ET FONCTIONS DES FP

Finances publiques couvrent les opérations financières publiques:


Elles se distinguent des finances privées sont couvrir pour autant l’ensemble des
opérations financières du secteur public
Quelles différences entre les finances publiques et les finances privées?

Objectifs? Rentabilité vs intérêt collectif


Ressources/Moyens d’action: Contrat avec contreparties Vs pouvoir d’imposition
Contraintes ? :liberté d’affectation Vs Encadrement juridique

Fortement encadrées
Constitution
Loi organiques
Lois ordinaires
Décrets
Arrêtés,
Ect
Eléments de rapprochement :gestion axée sur les résultats, performance, comptabilité
patrimoniale…ect)
I. CONCEPT, PERIMETRE ET FONCTIONS DES FP
Les finances publiques ne couvrent pas toutes les opérations financière du Secteur public

Fonds monétaire international, Manuel des statistiques des finances publiques


I. CONCEPT, PERIMETRE ET FONCTIONS DES FP
Les finances publiques sont définies comme l’étude des opérations financières
publiques.

Deux principales conceptions :

Juridique: Etude des finances des personnes morales de droit public (État,
collectivités territoriales, établissements publics) ;

•Economique: Etude des finances des administrations publiques, c’est-à-dire des


organismes dont l’activité économique est principalement constituée des
opérations de redistribution ou de production de services non marchands et dont
les ressources sont en majorité des prélèvements obligatoires. Cette définition
prend en compte des organismes de droit privé participant aux activités de la
puissance publique (ex : organismes de sécurité sociale), mais exclut des
établissements publics aux activités marchandes (ex : ONCF, OCP…).

•C’est cette dernière définition, qui est retenue par le FMI et les normes
internationales.
I. CONCEPT, PERIMETRE ET FONCTIONS DES FP

Extrait du Manuel du FMI DES FINANCES PUBLIQUES.

« Les administrations publiques d’un pays sont constituées des


pouvoirs publics et de leurs organes d’exécution, qui sont des entités
instituées par décision politique exerçant un pouvoir législatif,
judiciaire ou exécutif sur un espace territorial donné

Les principales fonctions économiques des administrations publiques


consistent 1) à fournir à la collectivité des biens et des services non
marchands destinés à la consommation collective ou individuelle et 2)
à redistribuer le revenu et la richesse au moyen de transferts.

Les administrations publiques se caractérisent en outre par le fait que


ces activités doivent être financées principalement par l’impôt ou par
d’autres transferts obligatoires »
I. CONCEPT, PERIMETRE ET FONCTIONS DES FP
COMPOSANTE DES FINANCES PUBLIQUES
Au niveau institutionnel
ADMINISTRATION Finances
CENTRALE de l’Etat

Finances
des autres
organismes Finances Finances
de territoria
l’administr publiques les
ation
centrale

Au niveau du contenu Finances


sociales

Ressources/Recettes CHARGES/DEPENSES
soldes et dette
• Problèmes
• Problèmes: • Masse: taille et étendue de
• Masse: niveau de pression l’administration publique/ • Dynamique
fiscale et sociale Impact sur les agrégats • Soutenabilité
• Répartition des ressources: économiques • Impact
impôt, privatisation, emprunt, • Répartition des dépenses: choix
autres ressources… et arbitrages publics
I. CONCEPT, PERIMETRE ET FONCTIONS DES FP

FONCTION DES FINANCES PUBLIQUES

Stabilisation Allocation Redistribution

• Equilibre interne et • Biens publics • Répartition


externe • Arbitrages secondaire
• Fonction • Stratégies • Transferts,
contracyclique sectorielles subventions,
• Régulation des • Allocation spatiale prélèvements
fluctuation fiscaux et sociaux
• Court terme

FOCALISATION SUR LES FINANCES DE L’ETAT


La politique budgétaire renvoie essentiellement à la fonction de stabilisation et
accessoirement aux autres fonctions.
Selon P. Samuelson (1953,P.327) « c’est le processus consistant à manipuler les
impôts et les dépenses publiques aux fins i) de contribuer à amortir les
oscillations du cycle économique, ii) et de favoriser le maintien d’une économie
progressive assurant un degré d’emploi élevé, affranchie de toutes poussées
excessives d’inflation ou de déflation »
II. LOIS DE FINANCES : PROCESSUS D’ELABORATION ET
CONTENU
 Le budget est un acte juridique
Le budget comme instrument de politique économique
Le budget est un acte juridique

Lois de finance (lois non ordinaire)

Fortement encadrées Cycle budgétaire

Constitution Préparation
Loi organique Présentation
Lois ordinaires Examen et approbation
Décrets Exécution et contrôle
Arrêtés, Règlement et évaluation
Ect
II. LOIS DE FINANCES : PROCESSUS D’ELABORATION ET
CONTENU
PRÉPARATION DE LA LOI DE FINANCES Lettre de cadrage
accompagnée d’une lettre
Examen et vote par d’orientation du Ministre
les chambres et les des finances qui fixe des
commissions plafonds de dépenses,
compétentes Phase
Phase
Promulgation et parlementaire
exploratoire et de
cadrage
publication de la
loi
Phase Phase Prévision des dépensiers
gouvernementale administrative
par les départements
Conférences budgétaires
Validation du projet Arbitrages 1er niveau (et
par le C.G et le C.M de 2ème niveau
Dépôt au parlement
(1ère chambre)
II. LOIS DE FINANCES : PROCESSUS D’ELABORATION ET
CONTENU
Article 1er de la LOF
Les lois de finances déterminent, pour chaque année budgétaire, la
nature, le montant et l'affectation de l'ensemble des ressources et
des charges de l'Etat, ainsi que l'équilibre budgétaire et financier qui
en résulte. Elles tiennent compte d'un équilibre économique défini,
ainsi que des objectifs et des résultats des programmes qu'elles
déterminent.

Pourquoi lois de finances et pas loi de finance

Trois types de lois de finances:


- La loi de finances de l'année ;
- Les lois de finances rectificatives ;
-La loi de règlement de la loi de finances.
II. LOIS DE FINANCES : PROCESSUS D’ELABORATION ET
CONTENU
La loi de finances de l'année prévoit, évalue, énonce et autorise, pour
une année budgétaire, l'ensemble des charges et des ressources de
l'Etat.

Seules des lois de finances rectificatives peuvent en cours d'année


modifier les dispositions de la loi de finances de l'année.

La loi de règlement de la loi de finances constate et arrête le


montant définitif des recettes encaissées et des dépenses, dont les
ordonnances et mandats sont visées, se rapportant à une même
année budgétaire et arrête le résultat budgétaire qui en découle. Elle
approuve le compte de résultat de l'exercice, établi à partir des
recettes et des dépenses constatées.

Elle inclut le bilan du budget des investissements dont la durée est


arrivée à écheance
II. LOIS DE FINANCES : PROCESSUS D’ELABORATION ET
CONTENU
COMPOSANTES DE LA LOI DE FINANCES
La loi de finances comprend:
Le budget général de l’Etat
Les comptes spéciaux du Trésor
Les services d’Etat gérés de manière autonome (SEGMA)

Le budget général comporte deux parties : la première partie


concerne les ressources, la seconde est relative aux charges.

Constituent des services de l'Etat gérés de manière autonome, les


services de l'Etat, non dotés de la personnalité morale, dont
certaines dépenses, non imputées sur les crédits du budget général,
sont couvertes par des ressources propres. L'activité de ces services
doit tendre essentiellement à produire des biens ou à rendre des
services donnant lieu à rémunération.
II. LOIS DE FINANCES : PROCESSUS D’ELABORATION ET
CONTENU
Les CST, devant être créés par la LF, ont pour objet :
- soit de décrire des opérations qui, en raison de leur spécialisation ou
d'un lien de cause à effet réciproque, entre la recette et la dépense,
ne peuvent être commodément incluses dans le cadre du budget
général ;
-soit de décrire des opérations en conservant leur spécificité et en
assurant leur continuité d'une année budgétaire sur l'autre ;
- soit de garder trace, sans distinction d'année budgétaire,
d'opérations qui se poursuivent pendant plus d'une année.
LES CATEGORIES DES CST:
-Les comptes d'affectation spéciale: ils retracent les recettes
affectées au financement d'une catégorie déterminée de dépenses et
l'emploi donné à ces recettes.

Ces comptes peuvent être alimentés par le produit de taxes, de


versements budgétaires ou de recettes particulières.
II. LOIS DE FINANCES : PROCESSUS D’ELABORATION ET
CONTENU
-les comptes d'adhésion aux organismes internationaux qui
décrivent les versements et les remboursements au titre de la
participation du Maroc aux organismes internationaux
- Les comptes de financement qui décrivent les versements sous
forme de prêts de durée supérieure à 2 ans ou d'avances
remboursables de durée inférieure ou égale à 2 ans, effectués par
l'Etat sur les ressources du Trésor et accordées pour des raisons
d'intérêt public .
-Les comptes d'opérations monétaires qui décrivent les mouvements
de fonds d'origine monétaire.

-Les comptes de dépenses sur dotations: qui qui retracent des


opérations relatives à une catégorie spéciale de dépenses dont le
financement est assuré par des dotations du budget général
II. LOIS DE FINANCES : PROCESSUS D’ELABORATION ET
CONTENU
LES PRINCIPES BUDGETAIRES CLASSIQUES:
 PRINCIPE DE L’ANNUALITÉ

 PRINCIPE DE L’AUTORISATION PRÉALABLE

 PRINCPE DE L’UNITE

 PRINCIPE DE L’UNIVERSALITE

La règle de non-compensation, qui interdit la compensation des


dépenses et des recettes.
La règle de non-affectation, qui interdit l’affectation d’une recette à
une dépense déterminée.

PRINCIPE DE LA SPECIALITE

PRINCIPE DE LA SINCERITE

PRINCIPE DE L’EQUILIBRE

INFLECHISSEMENT DE LA MAJORITE DE CES PRINCIPES ET EMERGENCE D’AUTRES


PLUS ORIENTES VERS LA PERFORMANCE, LA TRANSPARENCE ….
II. LOIS DE FINANCES : PROCESSUS D’ELABORATION ET
CONTENU
1. PRINCIPE DE L’ANNUALITÉ
Signification: Le principe d’annualité signifie que le budget de l’État doit être voté
chaque année (annualité du vote du budget et de l’autorisation de percevoir les
impôts). Aujourd'hui au Maroc, l’exercice budgétaire coïncide avec l’année
civile : l’exécution des dépenses et des recettes doit s’effectuer entre le
1er janvier et le 31 décembre de chaque année.

Remarque: La loi de finances de l’année doit désormais être élaborée en


référence à une programmation triennale (Ar 5 de la LOF DE 2015)
Dérogations stipulées par la loi au principe de l’annualité:
i) crédits d’engagement d’investissement
Article 75 de la Constitution de 2011 prévoit:
II. LOIS DE FINANCES : PROCESSUS D’ELABORATION ET
CONTENU
Dérogations (suite)
ii) crédits reportés des dépenses d’investissement (Ar 63 de la LOF)
iii) Dérogations prévues par l’article 7 de la LOF: Traités, conventions
et accords, garanties, dette publique, dette viagère, autorisations
d’engagement par anticipation

Article 7
Les dispositions des traités de commerce, des conventions ou des
accords, engageant les finances de l'Etat, et celles relatives aux
garanties accordées par l'Etat, à la gestion de la dette publique ainsi
que de la dette viagère, aux autorisations d'engagement par
anticipation pour lesquelles les crédits doivent être ouverts au titre
de l'année budgétaire suivante, aux crédits d'engagement et aux
programmes pluriannuels, peuvent engager l'équilibre financier des
années budgétaires ultérieures.
II. LOIS DE FINANCES : PROCESSUS D’ELABORATION ET
CONTENU
2. PRINCIPE DE L’AUTORISATION PRÉALABLE
Signification: selon ce principe, le gouvernement ne peut commencer
l’exécution de son budget qu’après avoir été autorisé par le parlement, ce
qui consacre la primauté de la loi

Article 3 du PLOF: La loi de finances de l'année prévoit, évalue, énonce et


autorise, pour une année budgétaire, l'ensemble des charges et des
ressources de l'Etat.
Dérogations: Art 75 de la constitution
II. LOIS DE FINANCES : PROCESSUS D’ELABORATION ET
CONTENU
3. PRINCIPE DE L’UNITE
Signification: Le principe d’unité recouvre deux règles :

la règle de l’unité, qui exige que le budget de l’État soit retracé dans un document
unique (la loi de finances). Il s’agit ainsi d’assurer aux parlementaires une bonne
lisibilité du budget, et donc, un contrôle effectif sur les finances de l’État ;

la règle de l’exhaustivité, selon laquelle la loi de finances doit prévoir et autoriser


l’ensemble des recettes et des charges de l’État.

Aménagement du principe:
De l’unité budgétaire à l’unité des finances publiques (Finances sociales, finances
locales hors champ de la loi de finances
Comptes spéciaux, SEGMA, supports comptables, rapports accompagnant la loi
de finances
Débudgétisation (Fonds Hassan II, en guise d’exemple)
Opérations de trésorerie
II. LOIS DE FINANCES : PROCESSUS D’ELABORATION ET
CONTENU
4.PRINCIPE DE L’UNIVERSALITE
Signification:, l’ensemble des recettes couvre l’ensemble des dépenses. Elle
se décompose en deux règles :
La règle de non-compensation, dite aussi principe de produit brut, qui
interdit la compensation des dépenses et des recettes.
La règle de non-affectation, qui interdit l’affectation d’une recette à une
dépense déterminée.

Article 8 de la LOF : Il est fait recette du montant intégral des produits, sans
contraction entre les recettes et les dépenses, l'ensemble des recettes
assurant l'exécution de l'ensemble des dépenses. Toutes les recettes et
toutes les dépenses sont imputées au budget général.

Dérogations:
Certaines recettes peuvent être affectées à certaines dépenses. Ces
affectations peuvent être effectuées dans le cadre des budgets de SEGMA,
de CST ou de procédures comptables particulières (Fonds de concours).
II. LOIS DE FINANCES : PROCESSUS D’ELABORATION ET
CONTENU
5. PRINCIPE DE LA SPECIALITE
Signification: Ce principe signifie que l’autorisation donnée par le Parlement au
gouvernement n’est pas générale. L’exécution de la loi de finance doit se faire en
respect du montant et de la nature des opérations prévues par la loi de finances, ce
qui implique une nomenclature budgétaire appropriée. Les crédits sont ainsi
ouverts de manière détaillée
Le principe de spécialité vise à assurer une information suffisante pour permettre
l’exercice d’un contrôle efficace sur l’exécution du budget de l’État.
Dérogations:
Dépenses imprévues et dotations prévisionnelles
Plafonds des comptes spéciaux
Redéploiement / transfert /fongibilité/globalisation des crédits:
La LOF et son décret d’application ont allégé significativement ce principe (Voir
plus loin)

6. PRINCIPE DE LA SINCERITE : Nouvellement instauré (Voir plus loin)

7. PRINCIPE DE L’EQUILIBRE: Nouvellement instauré (Voir plus loin)


II. LOIS DE FINANCES : PROCESSUS D’ELABORATION ET
CONTENU
Ressources de l’Etat Charges de l’Etat
les impôts et taxes; -Les dépenses du budget général,
le produit des amendes; -Les dépenses des budget des SEGMA
les rémunérations de services rendus -Les dépenses des CST
et les redevances; Les dépenses du budget général:
 les fonds de concours, dons et legs; -Les dépenses de fonctionnement,
les revenus du domaine de l'Etat; -Les dépenses d’investissement
le produit de cession des biens -Les dépenses relatives au service de la dette publique
meubles et immeubles; Les dépenses de fonctionnement :
le produit des exploitations, les -Les dotations des pouvoirs publics,
redevances et les parts de bénéfices -Les dépenses de personnel et de matériel afférentes au
ainsi que les ressources et les fonctionnement des services publics
contributions financières provenant -les dépenses diverses relatives à l'intervention de l'État
des établissements et entreprises notamment en matière administrative, économique, sociale et
publics; culturelle ;
les remboursements de prêts et -les dépenses relatives à l'exécution des arrêts et décisions
avances et les intérêts y afférents; judiciaires prononcés à l'encontre de l'Etat;
le produit des emprunts; -les dépenses de la dette viagère;
 les produits divers. -les dépenses relatives aux charges communes;
-les dépenses relatives aux remboursements, dégrèvements
2 familles :recettes : fiscales et restitutions, fiscaux;
(directes et indirectes) et non -les dépenses imprévues et les dotations provisionnelles.
fiscales (Monopole, privatisations, Les dépenses : coût de fonctionnement et financement des
emprunts…) interventions dans les différents domaines
Dépenses productives et dépenses improductives
III. Le NOUVEAU REFERENTIEL DE PILOTAGE DES FINANCES DE L’ETAT :
APPORTS DE LA LOI ORGANIQUE
Objectifs de la réforme au Maroc: Intégration des:

Nouvelles dispositions constitutionnelles Réformes introduites à droit constant

 Elargissement du champs de la Loi et  Processus engagé depuis 2001


renforcement du rôle du Parlement (Ar 71) CDMT
Globalisation des crédits
 Responsabilité et reddition des comptes Décentralisation
(Ar1), évaluation des politiques publiques Contractualisation et partenariat
(Ar 101)
Budget genre

 Procédure du vote et d’examen des lois de


finances (Ar 75 et Ar 76- Loi de règlement-) Nouvelles vagues des réformes

Règles numériques pour l’équilibre


 Prérogatives du Conseil des Ministres (Ar
49) Consolidation (partiellement)
Budget programme axé sur les résultats
 Principes d’Equilibre , de recevabilité et de Comptabilité patrimoniale
programmation pluriannuelle (Ar 77) Comptabilité analytique
Principe de sincérité

 Régionalisation avancée.
III. Le NOUVEAU REFERENTIEL DE PILOTAGE DES FINANCES DE L’ETAT :
APPORTS DE LA LOI ORGANIQUE

1er janvier 2017 1er janvier 2018 1er janvier 2019 1er janvier 2020

 Nouvelle nomenclature: budget • Programmation trienneale • Integration de la contributin de


Dépenses du personnel : l’Etat dans les régimes de
crédits limitatifs programme
retraite et de prévoyance
 Tenue d’une comptabilité sociale dans les crédit du
générale personnel
 Dépôt des projets de • Comptabilité analytique
performance • Certification des comptes par la
 Rapports de performance cours des comptes
ministériels et rapport annuel • Enrichissements des rapports
de performance accompagnant accompagnant le projet de loi
la loi de règlement de réglement par:
 Loi de règlement déclinée en • Situation comptable, Etats
ligne financiers et engagements hors
 Plafonnement du report des bilan
crédits de paiement au titre des • Rapport d’audit de performance
dépenses d’investissement

DEUX APPORTS FONDAMENTAUX:


Modernisation et enrichissement des principes budgétaires
Modernisation de la gestion busgétaire
III. Le NOUVEAU REFERENTIEL DE PILOTAGE DES FINANCES DE L’ETAT :
APPORTS DE LA LOI ORGANIQUE
Modernisation des principes budgétaires

PRINCIPE D’EQUILIBRE (Principe constitutionnel)

Dispositions Observations
Ar 1er: La loi de finances détermine, pour chaque année budgétaire, Référence expresse à l’équilibre budgétaire , en plus
….ainsi que l'équilibre budgétaire et financier qui en résulte. Elle tient de l’équililbre économique et financier (prévus déjà
compte de la conjoncture économique et sociale …. par la LOF de 1998)
Ar 9: Le solde budgétaire prévisionnel est calculé sur la base de la Clarification du calcul du solde budgétaire
différence entre les ressources hors produits des emprunts, et les
charges hors dépenses relatives aux amortissements de la dette à
moyen et long terme.
Ar 20 … le produit des emprunts ne peut pas dépasser la somme des Institution de l’obligation d’un solde courant
dépenses d'investissement et du remboursement du principal de la excédentaire et limitation du produit de l’emprunt
dette au titre de l'année budgétaire.
Ar 58: Les crédits ouverts sont limitatifs …..Toutefois, les crédits …se Généralisation du principe des crédits limitatifs,
rapportant à la dette publique et à la dette viagère et aux même pour les dépenses du personnel
remboursements, dégrèvements et restitutions, fiscaux, ont un Interdiction des autorisation de paiement par
caractère évaluatif. anticipation (dépenses de fonctionnement)
Autres dispositions

Plafonnement des crédits d’investissement reportés à 30% ou à un niveau inférieur fixé par la loi de finances
Interdiction formelle d’intégrer des dépenses de fonctionnement dans les crédits d’investissement
Durcissement des conditions de création des SIGMA et CST
III. Le NOUVEAU REFERENTIEL DE PILOTAGE DES FINANCES DE L’ETAT :
APPORTS DE LA LOI ORGANIQUE

MODERNISATION DES PRINCIPES BUDGÉTAIRES


PRINCIPE DE SINCERITE
Adoption expresse du principe (Ar 10 de la LOF:)
Les lois de finances présentent de façon sincère l'ensemble des ressources et des
charges de l'État. La sincérité des ressources et des charges s'apprécie compte tenu
des informations disponibles au moment de leur établissement et des prévisions
qui peuvent en découler.
IMPLICATIONS:
Hypothèses réalistes, sinon inconstitutionnalité des lois de finances
Recours aux lois de finances rectificatives (C’est pour quoi la LOF a encadré pour
la première fois la procédure de vote et d’examen de la loi de finance rectificative)
SINCERITE BUDGETAIRE ET SINCERITE DES COMPTES
Renforcement des prérogatives de la cours des comptes, habilitée désormais à
certifier les comptes
Obligation faite aux comptables publiques à veiller au respect de la sincérité des
enregistrements comptables
III. Le NOUVEAU REFERENTIEL DE PILOTAGE DES FINANCES DE L’ETAT :
APPORTS DE LA LOI ORGANIQUE

Modernisation des principes budgétaires


Renforcement de la transparence:
Tenue d’une triple comptabilité: i) comptabilité budgétaire, ii)comptabilité générale
sur la base des droits constatés et iii) la comptabilité analytique (évaluation des coûts
et de s performances)
Rationalisation de la création et des emplois des CST:
Suppression de ceux devenus sans objet
Suppression de ceux n’ayant engagé aucune dépense depuis 3 ans successifs
Suppression de ceux dont les ressources propres ne présentent pas plus de 40% de
leurs ressources
Clarification et encadrement de leurs emplois (Interdiction des transferts aux
autres CST et aux SEGMA)
Présentation de leurs budgets aux commissions sectorielles
Rationalisation de la création et des emplois des SEGMA:
Création motivée par la capacité à réaliser des ressources propres
Suppression de ceux dont les ressources propres ne présentent pas plus de 30% de
leurs ressources
Clarification et encadrement de leurs emplois (Interdiction des transferts aux CST
ou aux autres SEGMA, interdiction d’imputation des dépenses du personnel, des
autorisation d’engagement par anticipation…)
Présentation de leurs budgets aux commissions sectorielles
III. Le NOUVEAU REFERENTIEL DE PILOTAGE DES FINANCES DE L’ETAT :
APPORTS DE LA LOI ORGANIQUE

BUDGET PROGRAMME/AXE SUR LES RESULTATS


Avec un budget de moyens, on s’intéresse au
Taux d’engagement des crédits
Taux d’émission des dépenses engagées
Régularité de la dépense (multiplicité des contrôles)

Ce mode de gestion ne permet pas de répondre aux questions suivantes:


 Pourquoi les dépenses sont-elles engagées? (pertinence de la dépense)
Quels résultats les dépenses permettront-elles d’atteindre? (efficacité de la dépense)
Est-ce que les résultats sont atteints au meilleur coût? (l’efficience de la dépense)

IMPLICATIONS?
III. Le NOUVEAU REFERENTIEL DE PILOTAGE DES FINANCES DE L’ETAT :
APPORTS DE LA LOI ORGANIQUE
Un nouvelle nomenclature:
AVANT APRES
Un programme est un ensemble
cohérent de projets ou actions relevant Titre (3) Titre
d'un même ministère ou d'une même
Chapitre (106)
institution et auquel sont associés des Chapitre
objectifs définis en fonction des
finalités d'intérêt général ainsi que des Article (1142)
indicateurs chiffrés permettant de Programmes Projet Ministériel de
Performance
mesurer les résultats atteints et faisant
l'objet d'une évaluation qui vise à Paragraphe
(3755)
s'assurer des conditions d'efficacité, Région
d'efficience et de qualité liées aux Objectifs/ Indicateurs
Ligne Pilotage par les
réalisations.. résultats
(35884)
Action/Projet
Un projet ou action est un ensemble
délimité d'activités et d'opérations
entreprises dans le but de répondre à
un ensemble de besoins définis •des objectifs •des objectifs de •des objectifs
d’efficacité socio- qualité du service d’efficience
économique rendu •du point de vue du
•du point de vue •du point de vue de contribuable
citoyen et la l’usager
collectivité

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III. Le NOUVEAU REFERENTIEL DE PILOTAGE DES FINANCES DE L’ETAT :
APPORTS DE LA LOI ORGANIQUE

INSTITUTION DE L’EVALUATION ET LA REDDITION DES COMPTES

Elaboration par chaque ministère/institution d’un projet annuel de performance (PAP)


accompagnant le budget ministériel
 Stratégie du secteur
 Déclinaison de la stratégie en programmes et projets en prenant en compte la dimension
régionale
 Objectifs de chaque programme
 Ressources affectées pour la réalisation des objectifs
 Définition des indicateurs de performance et de mesure des résultats
Elaboration par chaque ministère/institution d’un rapport annuel de performance (RAP)
accompagnant la loi de règlement
 Résultats obtenus
 Comparaison avec les objectifs
 Explication des écarts
Etablissement d’un rapport global de performance par le ministre des finances
accompagnant la loi de règlement

 Allégement du contrôle a priori et son réorientation vers la performance


III. Le NOUVEAU REFERENTIEL DE PILOTAGE DES FINANCES DE L’ETAT :
APPORTS DE LA LOI ORGANIQUE

CONSOLIDATION
Avancée timide:

Dernier & de l’article 48:

« Le projet de loi de finances de l'année peut être également accompagné d'un rapport
sur les comptes consolidés du secteur public ».
CHAPITRE II

COMPOSANTES DE LA COMPTABILITE PUBLIQUE ET PLACE DE LA


COMPTABILITE GENERALE DE L’ETAT
Définition et objectifs
Il ne faut pas confondre comptabilité générale et comptabilité publique

‫المحاسبة العمومية هي مجموع القواعد التي تجرى ماعدا ﻓي حالة سن مقتضيات مﺧالﻔة عﻠﻰ‬
‫العمﻠيات المالية والحسابية لﻠدولة والجماعات المحﻠية ومؤسساتها وهيآتها والتي تحدد اﻻلتزامات‬
.‫والمسؤوليات المنوطة باﻷعوان المكﻠﻔين بها‬

Selon l’article 1du décret royal N°330-66 du 10 Moharrem 1387 (21 avril 1967)
portant règlement général de la comptabilité publique, celle-ci s’entend comme
l’ensemble des règles qui régissent, sauf dispositions contraires, les opérations
financières et comptables de l’Etat, des collectivités locales, de leurs établissements
et de leurs groupements et qui déterminent les Obligations et les responsabilités
incombant aux agents qui en sont chargés.

Dispositions générales: principes fondamentaux de comptabilité publique


Règles d’application de ces dispositions pour l’Etat et dérogations, le cas
échéant
Conformément aux principes fondamentaux, mise en place ultérieure
des règlements de comptabilité publique applicables aux collectivités
locales ainsi qu’aux établissements publics.
Définition et objectifs
Détermination des objactifs: décret n° 2-09-608 du 27 janvier 2010 – 11 safar 1431 ;
BULLETIN OFFICIEL n° 5814 du 18 février 2010).

La comptabilité a pour objet la description et le contrôle des opérations


budgétaires et financières ainsi que l’information des autorités de contrôle et de
gestion.

La comptabilité est organisée en vue de permettre :


 la connaissance et le contrôle des opérations budgétaires et de trésorerie ;
 la détermination des résultats annuels d’exécution ;
 la connaissance de la situation du patrimoine ;
 la connaissance des engagements envers les tiers ;
 le calcul des prix de revient, du coût et du rendement des services ;
 l’intégration des opérations comptables dans la comptabilité nationale.

La comptabilité est tenue par année budgétaire.


Définition et objectifs
Certains objectifs ne s’appliquent aujourd'hui qu’aux EEP
La nouvelle Lof consacre ces objectifs
1er janvier 2017 1er janvier 2018 1er janvier 2019 1er janvier 2020

 Nouvelle nomenclature: budget • Programmation trienneale • Integration de la contributin de


Dépenses du personnel : l’Etat dans les régimes de
crédits limitatifs programme
retraite et de prévoyance
 Tenue d’une comptabilité sociale dans les crédit du
générale personnel
 Dépôt des projets de • Comptabilité analytique
performance • Certification des comptes par la
 Rapports de performance cours des comptes
ministériels et rapport annuel • Enrichissements des rapports
de performance accompagnant accompagnant le projet de loi
la loi de règlement de réglement par:
 Loi de règlement déclinée en • Situation comptable, Etats
ligne financiers et engagements hors
 Plafonnement du report des bilan
crédits de paiement au titre des • Rapport d’audit de performance
dépenses d’investissement

Mise en place d’une triple comptabilité: comptabilité budgétaire,


comptabilité générale et comptabilité d’analyse des coûts
Définition et objectifs

 La comptabilité budgétaire retrace l'exécution des dépenses budgétaires, au moment où


elles sont payées et l'exécution des recettes, au moment où elles sont encaissées.

 La comptabilité générale vise à décrire la situation patrimoniale de l'État, c'est-à-dire


l'ensemble de ce qu'il possède (terrains, immeubles, créances) et de ce qu'il doit
(emprunts, dettes). La synthèse des informations contenues dans la comptabilité générale
figure dans le compte de résultat et le bilan.

 La comptabilité d'analyse du coût des actions : Elle est plus spécialement destinée à
compléter l'information du Parlement sur les moyens budgétaires affectés à la réalisation
des actions prévues au sein des programmes. Elle permet également de mesurer la
performance des administrations.
Périmètre et acteurs

Est ordonnateur public de recettes et de Acteurs Est comptable public, tout


dépenses, toute personne ayant qualité au fonctionnaire ou agent
nom d’un organisme public pour ayant qualité pour
engager, constater, liquider ou ordonner exécuter au nom d’un
soit le recouvrement d’une recette, soit le organisme public des
paiement d’une dette. opérations de recettes, de
Ordonnateu Comptable dépenses ou de maniement
r public de titres, soit au moyen de
fonds et valeurs dont il a
ordonnateur de droit la garde, soit par virement
‫اﻵمر بالصرف بحكم‬ Comptables du
‫ ر ئيس‬،‫القانون )الوزراء‬
Trésor
interne d’écritures, soit,
‫مجﻠس الجهة(؛‬
encore, par l’entremise
d’autres comptables
‫اﻵمر بالصرف المعين‬
ordonnateur désigné ‫)رؤساء بعض مراﻓق‬
‫الدولة المسيرة بصورة‬
Autres publics ou de comptes
‫ بعض المدراء‬،‫مستقﻠة‬ comptables externes de disponibilités
(...‫العامون‬
dont il ordonne ou
surveille les mouvements
Comptable de
ordonnateur délégué ‫اﻵمر بالصرف المنتدب‬
‫)تﻔويض السﻠطة(؛‬ fait ».

‫اﻵمر المساعد بالصرف‬


sous ordonnateur .(‫)تﻔويض اﻹمضاء‬

ordonnateurs suppléants Accréditation auprès


Périmètre et acteurs

(le nombre des postes comptables est donné sur la base des données de 2008) :
- Le TGR : 1;
- Le trésorier principal chef du centre national des traitements (C.N.T) : 1;
- Les trésoriers ministériels : 10;
- Les trésoriers préfectoraux ou provinciaux : 50;
- Les Receveurs de l’administration de douanes et des impôts indirects : 32;
- Les Receveurs de l’administration fiscale : 88;
- Les trésoriers communaux : 08;
- Les percepteurs –receveurs communaux : 207;
- Les payeurs et agents comptables à l’étranger : 78;
- L’agent comptable auprès du Parlement : 01;
- L’agent comptable auprès de la Cour des comptes : 01;
- Les Secrétaires greffiers près les tribunaux du Royaume : 215;
- Les Trésoriers payeurs et agents comptables des établissements et entreprises publics :238
- Autres (HACA, CSE, Conseil constitutionnel,…) : NC.
Périmètre et acteurs

Missions des ordonnateurs :


En matières de recettes/créances publiques:
 Constatation (vérification matérielle et juridique)
 Liquidation (calcul de la créance publique)
 Ordonnancement : Emission d’un ordre de recettes (Pour les besoins
du recouvrement)
En matières de dépenses/charges publiques:
 Engagement (limite autorisation, bonne imputation ect)
 Liquidation (peut se faire par les créanciers de l’Etat ou par
l’administration)
 Ordonnancement : (émission d’un ordre de dépense/ certaines
exceptions: dépenses sans ordonnancement préalable)
Missions des comptables :
En matières de recettes/créances publiques:
 Recouvrement
En matières de dépenses/charges publiques
Paiement ( Contrôle de la qualité de l’ordonnateur, son délégué ou suppléant; L’exactitude des calculs de
liquidation, -contrôle de l’intervention préalable des contrôles réglementaires; Le contrôle de la justification du service
fait; Le contrôle du respect des règles de prescription et de déchéance;-Le contrôle du caractère libératoire du règlement.
de la comptabilité publique (ou
Composantes
actuellement Etat)
La CP est tenue par l’ordonnateur et le comptable public (Trésor)
Par le passé, la loi ne fixait pas d’objectifs précis à la comptabilité publique. Selon le décret de
1967: « La comptabilité retrace l'exécution des opérations financières publiques incombant aux
ordonnateurs et aux comptables ».

La comptabilité en deniers décrit :


 Les opérations budgétaires ;
 Les opérations retracées en comptes spéciaux ;
Les opérations de trésorerie ;
Les opérations faites en comptes d'exécution.

Elle est organisée en vue de permettre :


 La connaissance et le contrôle des opérations ci-dessous;
 La détermination des résultats annuels d'exécution ;
Le calcul des prix de revient, du coût et du rendement des services le cas échéant.
de la comptabilité publique (ou
Composantes
actuellement Etat)
La CP est tenue par l’ordonnateur et le comptable public
Par le passé, en plus de la comptabilité administrative de l’ordonnateur
La comptabilité du Trésor comprend : 
Comptes Solde

Une comptabilité en deniers ; Débiteur Créditeur

10-03 Numéraire Débiteur xxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

82-15 avoir en CCP Débiteur xxxxxxxxxxxxxxxxxxx

60-03 Services Gérés xxxxxxxxxxxxxxxx Créditeur

80-13 Recettes à transférer au TP xxxxxxxxxxxxxx xxxxxxxxxxxxxxxxxx

80-23 Recettes à transférer à d’autres comptable xxxxxxxxxxxxxxxx xxxxxxxxxxxxxxxxxxxx


x

80-33 RAC xxxxxxxxxxxxxxxx Créditeur


x

80-35 Imputation Provisoire Recettes xxxxxxxxxxxxxxxx Créditeur


x

81-13 PDR (paiement ou débit à régulariser .) Débiteur xxxxxxxxxxxxxxxxxxx

81-15 Imputation provisoire dépenses Débiteur xxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

81-23 Dépenses à transférer au TP Débiteur xxxxxxxxxxxxxxxxxxx

81-33 Dépenses à transférer à d’autres comptables Débiteur xxxxxxxxxxxxxxxxxxx

82-01 SC1 Percepteur au TP xxxxxxxxxxxxxxxx xxxxxxxxxxxxxxxxxx


x

SC2 TP au percepteur Débiteur Créditeur

Des comptabilités en matières, valeurs et titres.


Composantes de la comptabilité publique (ou actuellement Etat)

Détermination des objactifs: décret n° 2-09-608 du 27 janvier 2010 – 11 safar 1431 ;


BULLETIN OFFICIEL n° 5814 du 18 février 2010).

La comptabilité a pour objet la description et le contrôle des opérations


budgétaires et financières ainsi que l’information des autorités de contrôle et de
gestion.

La comptabilité est organisée en vue de permettre :


 la connaissance et le contrôle des opérations budgétaires et de trésorerie ;
 la détermination des résultats annuels d’exécution ;
 la connaissance de la situation du patrimoine ;
 la connaissance des engagements envers les tiers ;
 le calcul des prix de revient, du coût et du rendement des services ;
 l’intégration des opérations comptables dans la comptabilité nationale.

La comptabilité est tenue par année budgétaire.


Composantes de la comptabilité publique (ou actuellement Etat)

Sont définis comme opérations de trésorerie, tous les mouvements de numéraire, de


valeurs mobilisables, de dépôts, de comptes courants et les opérations intéressant les
comptes de créances et de dettes.
Les charges et produits résultant de l’exécution des opérations de trésorerie sont imputés
aux comptes budgétaires.
Les fonds des organismes publics autres que l’Etat sont obligatoirement déposés au
Trésor.

Les fondements de la distinction entre opérations budgétaires et opérations de trésorerie :

 Opérations non permanentes (les opérations budgétaires seraient alors les opérations
définitives)
 Opération non soumises aux autorisations budgétaires préalables
 Opérations liées à la dette
 0pérations liées à la gestion de la dette qui sont l’accessoire de son émission, de son
rachat ou de son remboursement
 Maroc: dettes de court terme
de la comptabilité publique (ou
Composantes
actuellement Etat)
La CP est tenue par l’ordonnateur et le comptable public
Aujourd’hui (depuis l’amendement de 2010)
La comptabilité de l’Etat est tenue conformément à un plan de comptes fixé par arrêté du 
ministre chargé des finances
9 classes permettant de prendre en charge la CG et la CA (Voir supra)

Comptabilité
publique

Décret de novembre 2008

Comptabilité du
Comptabilité de
comptable public
l’ordonnateur
(du Trésor)

Comptabilité Comptabilité Comptabilité Comptabilité Comptabilité


d’engagements budgétaire analytique générale administrative
Composantes de la comptabilité publique (ou actuellement Etat)

Comptabilité administrative
La comptabilité administrative retrace l’exécution par les ordonnateurs des
autorisations budgétaires. Ces ordonnateurs tiennent une comptabilité distincte
pour chaque exécution

- Au budget général de l’Etat,


- Aux comptes spéciaux;
- Au budget SEGMA.

Les écritures de comptabilité administrative décrivent toutes les opérations


relatives:
- à la constatation et à la liquidation des recettes;
- à l’engagement, à la liquidation et à l’ordonnancement des dépenses.

Les livres de comptabilité administrative utilisés au titre des recettes :

1-Le livre journal des droits constatés au profit de l’Etat qui comporte l’inscription
dans des colonnes distinctes: du numéro d’ordre, de la date d’inscription, de
l’imputation, son objet, la désignation des débiteurs ; du montant de la recette.
Composantes de la comptabilité publique (ou actuellement Etat)

Comptabilité administrative
2-Le livre des comptes par nature de recettes qui impute les sommes à recouvrer à chacun des
chapitres, articles et paragraphes du budget des recettes (Nomenclature avant la LOF de 2015;
Les livres de comptabilité administrative utilisés pour l’exécution des dépenses :

1-Le livre d’enregistrement des droits des créanciers tenu par le service liquidateur et par
l’ordonnateur;

2-Le livre journal des ordonnances ou mandats émis;

3-Le livre de comptes par chapitre de dépenses.

Cette comptabilité permet aux ordonnateurs établissent leur compte administratif par chapitres,
articles et paragraphes (Nomenclature avant la LOF de 2015).

Le compte administratif fait ressortir d’une part, les prévisions de recettes et les crédits définitifs
découlant de la loi de finances de l’année, des lois de finances rectificatives, des prélèvements
opérés sur le chapitre des dépenses imprévues et des virements de crédit, d’autre part, les
engagements de dépenses, les dépenses visées et les recettes ordonnancées au cours de la période
budgétaire considérée : ces résultats sont présentés en deux tableaux, l’un concernant les
recettes, l’autre les dépenses.
Composantes de la comptabilité publique (ou actuellement Etat)

comptabilité analytique
La comptabilité analytique permet le calcul des prix de revient, du coût et du rendement des
services, le cas échéant
Prévue par l’amendement de 2010 (Classe 9 dans le plan des comptes de l’Etat)
Consacrée par la LOLF

1er janvier 2017 1er janvier 2018 1er janvier 2019 1er janvier 2020

 Nouvelle nomenclature: budget • Programmation trienneale • Integration de la contributin de


Dépenses du personnel : l’Etat dans les régimes de
crédits limitatifs programme
retraite et de prévoyance
 Tenue d’une comptabilité sociale dans les crédit du
générale personnel
 Dépôt des projets de • Comptabilité analytique
performance • Certification des comptes par la
 Rapports de performance cours des comptes
ministériels et rapport annuel • Enrichissements des rapports
de performance accompagnant accompagnant le projet de loi
la loi de règlement de réglement par:
 Loi de règlement déclinée en • Situation comptable, Etats
ligne financiers et engagements hors
 Plafonnement du report des bilan
crédits de paiement au titre des • Rapport d’audit de performance
dépenses d’investissement
Composantes de la comptabilité publique (ou actuellement Etat)

Comptabilité des engagements


Les comptables publics placés auprès des ordonnateurs tiennent, pour l'ensemble des crédits
ouverts par les lois de finances, et selon les rubriques budgétaires de ces lois et des programmes
d'emploi, une comptabilité des engagements de dépenses des départements ministériels auprès
desquels ils exercent leur fonction de contrôle.

Cette comptabilité fait ressortir :


- les crédits ouverts par les lois de finances et les modifications qui leur sont apportées en
cours d'année ;
- les engagements faits sur ces crédits par les ordonnateurs ;
- les dépenses sans ordonnancement préalable qui leur sont notifiées à la fin de chaque mois
par les comptables publics concernés ;
- les dépenses engagées et non soumises au visa du contrôle des engagements de.

Les comptables publics tiennent également une comptabilité des engagements de dépenses des
sous - ordonnateur ( les crédits délégués et les réductions effectuées sur ces crédits en cours
d'année, les engagements faits sur ces crédits par les sous-ordonnateurs …..).
IDEM/ Les comptables publics placés auprès des sous-ordonnateurs préfectoraux et provinciaux,

Les comptables publics tiennent une comptabilité des effectifs budgétaires ouverts par la loi de
finances de l'année: les effectifs budgétaires ouverts, Les emplois budgétaires occupés , les
emplois budgétaires vacants
Composantes de la comptabilité publique (ou actuellement Etat)

Comptabilité budgétaire
Prévue par la LOF
Elle permet Le suivi de l’exécution de la loi de finance
Elleretrace les opérations de recettes et de dépenses au titre de
l’exercice comptable au cours duquel elles ont été encaissées ou
payées ;
Ellepermet de vérifier la conformité de ces opérations aux
autorisations données par le Parlement.

Article 32 de la LOF (2015)


Pour la comptabilité budgétaire:
- les recettes sont prises en compte au titre de l'année budgétaire au
cours de laquelle elles sont encaissées par un comptable public;
- les dépenses sont prises en compte au titre de l'année budgétaire au
cours de laquelle les ordonnances ou mandats sont visés par les
comptables assignataires; elles doivent être payées sur les crédits
de ladite année, quelle que soit la date de la créance .
Composantes de la comptabilité publique (ou actuellement Etat)

Comptabilité budgétaire

La tenue d'une comptabilité budgétaire est obligatoire pour tous les comptables
principaux. Elle est tenue contradictoirement avec la comptabilité administrative de
l'ordonnateur.
Cette comptabilité retrace, par rubrique du budget, pour chaque ordonnateur ou
sousordonnateur en recettes comme en dépenses, les opérations d'exécution de la
loi de finances ou des divers budgets relevant des services que gèrent ces
comptables (collectivités locales, chambres professionnelles ou SEGMA, etc...).
La comptabilité budgétaire est autonome et indépendante de la comptabilité en
deniers. Elle constate :
 les crédits ouverts ;
 les engagements (DCDE) ;
 les émissions (ordonnancements visés) ;
 les paiements effectués.
 les prises en charges ;
 les recouvrements.
Comptabilité générale
Article 33 de la LOF 2015:
La comptabilité générale de l'État est fondée sur le principe de la constatation des droits et
obligations. Les opérations sont prises en compte au titre de l'exercice auquel elles se rattachent,
indépendamment de leur date d'encaissement ou de paiement.
Les règles applicables à la comptabilité générale de l'Etat ne se distinguent de celles applicables aux
entreprises de droit privé qu'en raison des spécificités de son action
Les comptables publics sont chargés de la tenue et de l'élaboration des comptes de l'Etat. Ils veillent
au respect des principes et des règles comptables en s'assurant notamment du respect de la sincérité
des enregistrements comptables, du respect des procédures et de la qualité des comptes publics.

La comptabilité générale décrit :


– les opérations budgétaires ;
– les opérations de trésorerie ;
– les opérations faites avec les tiers ;
– les mouvements du patrimoine et des valeurs d’exploitation.

Elle dégage les résultats de l’année budgétaire et permet d’établir des états financiers et
des situations de gestion.
Comptabilité générale
Les dispositions du présent article devaient entrer en vigueur à compter de la date
d’entrée en vigueur de l’arrêté du ministre chargé des finances mentionné à l’article 103 du
décret de 2010 qui prévoit que la comptabilité de l’Etat est tenue conformément à un plan
de comptes fixé par arrêté du ministre chargé des finances.

Voir chapitre 3

La connaissance et la maîtrise du patrimoine de l’État


 La comptabilité générale permet :
 D’identifier le patrimoine de l’Etat et de mesurer son évolution :

 enrichissement ou appauvrissement du patrimoine (parc


immobilier, équipements, stocks, etc… )
 reconnaissance et suivi des créances et des dettes.

 D’évaluer les contraintes futures sur les finances de l’État :

suivi des risques, de leur évolution (atténuation ou réalisation,


litiges, etc.…)
 D’alimenter la comptabilité d’analyse des coûts.
 Articulation de la comptabilité générale avec la comptabilité budgétaire :

 Articulation de la comptabilité générale avec la comptabilité budgétaire :

Le système de la comptabilité de l’Etat est organisé autour d’une comptabilité


budgétaire fondée sur le principe de l’encaissement - décaissement et d’une
comptabilité générale inspirée des normes comptables internationales applicables au
secteur public (International Public Sector Accounting Standards «IPSAS»).

Cette dualité de comptabilités, qui reposent sur des logiques et des règles différentes
rend nécessaire l’élaboration d’une table de passage ou de correspondance entre les
différentes composantes de ces comptabilités.

L’articulation entre ces deux comptabilités n’est toutefois pas systématique, dans la
mesure où certaines opérations retracées dans la comptabilité générale n’ont pas de
correspondants dans la comptabilité budgétaire (comptes de tiers, amortissement,
provisions, dépréciations, reprises….)
 Articulation de la comptabilité générale avec la comptabilité budgétaire :
 Articulation de la comptabilité générale avec la comptabilité budgétaire :
 Articulation de la comptabilité générale avec la comptabilité budgétaire :

La réconciliation du solde budgétaire et du résultat patrimonial est réalisée en prenant en


compte les natures d’opérations suivantes :
- certaines opérations budgétaires sont retracées en comptabilité générale au bilan et
n’ont pas d’impact sur le résultat patrimonial ;
- certaines opérations sont prises en compte dans les deux résultats mais selon des faits
générateurs différents ;
- certaines opérations ont un impact sur le seul résultat patrimonial.
1. OPÉRATIONS BUDGÉTAIRES INSCRITES AU BILAN
Il s’agit des opérations suivantes :
Dépenses d’acquisitions d’immobilisations incorporelles et corporelles: Pour ces dépenses, la
comptabilité générale ne constate pas de charges mais une augmentation de l’actif de l’État.
Opérations relatives aux immobilisations financières: Elles concernent notamment :
- les acquisitions d’actions et augmentations de capital, les dotations en fonds propres
allouées aux opérateurs, la participation du pays dans les organismes internationaux ;
- les acquisitions de titres constitutifs de droits de propriété ou de créance, les versements
et les remboursements de prêts et avances (à des banques et à des États étrangers, à
divers services de l'État ou organismes gérant des services publics, etc.).
- Opérations sur comptes de tiers: Elles concernent principalement les avances aux
collectivités territoriales sur le produit de la fiscalité directe locale recouvré par l’État
pour le compte des collectivités.
 Articulation de la comptabilité générale avec la comptabilité budgétaire :
D’autres opérations budgétaires sont inscrites sur des comptes de tiers lors de l’encaissement
ou du décaissement, mais font ensuite l’objet de régularisations en comptabilité générale,
donnant lieu à la constatation de charges ou de produits sans impact budgétaire. Par exemple
dépenses en attente d’affectation, coupons courus sur OAT
2. OPÉRATIONS PRISES EN COMPTE DANS LES DEUX COMPTABILITÉS AVEC DIFFÉRENCE DE FAIT
GÉNÉRATEUR
Certains évènements sont retracés à la fois en comptabilité générale et en comptabilité
budgétaire mais selon des faits générateurs différents (principe de caisse pour le solde
budgétaire et principe de constatation des droits et obligations pour le résultat
patrimonial).
Décalage entre la constatation du produit et son dénouement budgétaire
Les produits étant enregistrés en comptabilité générale dès la naissance des droits de l’État,
et en comptabilité budgétaire l’année où ils sont encaissés, des écarts peuvent être
constatés entre les résultats des deux comptabilités au titre :
 des produits constatés sur l’exercice mais non encore recouvrés ;
 des recettes de l’exercice constatées pour des produits dont les droits ont été acquis par
l’État sur des exercices antérieurs.
Les restes à recouvrer sur les produits de l’exercice apportent un éclairage sur les recettes
budgétaires dont l’État pourrait bénéficier au cours des prochains exercices.
Impôts et taxes recouvrés par acomptes Sur un exercice donné, les acomptes perçus au titre
d’impôts et de taxes pour lesquels la liquidation définitive n’intervient que sur l’exercice
suivant ne constituent pas des produits comptables mais uniquement des recettes
budgétaires. En comptabilité générale, ils constituent une dette tant que la liquidation
définitive n’est pas intervenue.
 Articulation de la comptabilité générale avec la comptabilité budgétaire :

Décalage entre la constatation de la charge et son dénouement budgétaire


Les charges étant enregistrées en comptabilité générale dès la naissance des obligations de
l’État (notion de service fait I), et en comptabilité budgétaire l’année où elles sont décaissées,
des écarts peuvent être constatés au titre :
- des charges constatées à la suite de la comptabilisation de factures pour lesquelles le
règlement n’est pas encore intervenu (notamment en cas d’insuffisance de crédits disponibles)
- des dépenses de l’exercice constatées au titre de charges comptabilisées au cours des
exercices antérieurs.
L’analyse des dettes à l’égard des fournisseurs permet d’évaluer le montant des dettes qui
n’ont pas grevé le solde budgétaire de l’année, faute de règlement, mais pour lesquelles des
dépenses budgétaires seront payées au cours des exercices suivants.

Avances sur charges


Les avances sont des paiements effectués avant la réalisation du service fait. En l’absence de
fait générateur de la charge, le paiement de l’avance a un impact sur le seul solde budgétaire,
et se traduit en comptabilité patrimoniale par la comptabilisation d’une créance à l’actif du
bilan de l’État. Dans le tableau d’articulation des résultats, les avances sur immobilisations
sont, quant à elles, présentées dans les dépenses d’acquisitions d’immobilisations
incorporelles et corporelles.
 Articulation de la comptabilité générale avec la comptabilité budgétaire :
3. OPÉRATIONS COMPTABLES SANS IMPACT SUR LE SOLDE BUDGÉTAIRE

On distingue les différentes natures d’opérations suivantes :

Opérations d’inventaire Les opérations d’inventaire les plus significatives portent sur :
- les amortissements et dépréciations : ils visent à constater une perte de valeur de certains
actifs. En matière d’immobilisations incorporelles et corporelles, l’analyse combinée de ces
opérations et des dépenses d’acquisitions d’immobilisations permet de mesurer l’effort
d’investissement de l’État pour renouveler ses actifs ;
- les charges à payer : elles permettent de retracer les obligations de l’État dès leur
naissance, et ce même si aucune facture n’a encore été comptabilisée. Elles apportent un
éclairage sur les dépenses futures auxquelles l’État devra faire face ;
- les produits à recevoir : ils permettent de retracer les droits de l’État dès leur naissance,
et ce même si aucun titre de perception n’a encore été émis. Ils apportent un éclairage sur
les recettes futures dont l’État pourrait bénéficier (dont la réalisation demeure toutefois
incertaine selon les natures de créances) ;
- les charges et les produits constatés d’avance : ils correspondent à des dépenses et à des
recettes budgétaires pour lesquelles l’impact sur le résultat patrimonial est étalé au fur et
à mesure de la réalisation du fait générateur ;
- les provisions pour risques et charges : elles permettent d’évaluer les obligations de l’État
vis-à-vis de tiers qui provoqueront, de façon certaine ou probable, une sortie de ressource
sans que le montant ou l’échéance ne puissent être fixés de manière précise. Ces
opérations constituent donc de futures dépenses budgétaires probables.
 Articulation de la comptabilité générale avec la comptabilité budgétaire :

3. OPÉRATIONS COMPTABLES SANS IMPACT SUR LE SOLDE BUDGÉTAIRE


Opérations comptables traitées en opérations de trésorerie Il s’agit essentiellement des :

- reprises de dettes : les emprunts repris de tiers sont enregistrés dans les comptes de l’État
en dettes financières en contrepartie d’une charge financière. Ces opérations ont un impact
significatif sur le résultat patrimonial de l’exercice au cours duquel intervient la reprise. En
revanche, aucun impact n’est constaté en comptabilité budgétaire. Seuls les intérêts versés
par l’État dans ce cadre constituent des dépenses budgétaires ;

- primes et décotes sur OAT : elles font l’objet en comptabilité générale d’un étalement
venant, selon le cas, alléger ou alourdir la charge budgétaire relative aux intérêts de la
dette négociable. Ainsi, la dépense est calculée sur la base du taux nominal, l’étalement
des primes et décotes représentant l’écart entre ce taux nominal et le taux actuariel ;

- pertes ou gains sur rachat : ils correspondent à la différence entre la valeur de rachat et la
valeur nominale (éventuellement indexée ou capitalisée) des titres rachetés.

- Autres opérations comptables sans impact sur le solde budgétaire On relève principalement
: - la valeur comptable des éléments d’actifs cédés (VCEAC), qui retrace la valeur nette des
actifs cédés au cours de l’exercice ;
- les admissions en non-valeur et les annulations de produits.
Catégories de comptes

Les écritures sont constatées à :

 des comptes d’imputation définitive lorsque le comptable qui décrit l’opération


est en même temps comptable assignataire de la recette ou de la dépense et qu’il
dispose des éléments nécessaires à l’imputation ;

 des comptes d’imputation provisoire lorsque l’opération est en attente de


transfert ou lorsque le comptable qui décrit l’opération est assignataire de la recette
ou de la dépense sans avoir les indications suffisantes pour l’imputation ;

 des comptes de liaison au moment où l’opération est transférée au comptable


assignataire ;

 des comptes de résultat lorsque l’opération dégage le résultat d’une gestion.


CHAPITRE III

MISE EN ŒUVRE DE LA RÉFORME EN COURS DE LA COMPTABILITÉ


GÉNÉRALE DE L’ETAT: cadre conceptuel du PCE, normes, plan des
comptes, fonctionnement des comptes
La réforme de la comptabilité de l’Etat
Elle se veut une réponse
 À la nécessité d’appréhender l’ensemble de l’activité de l’Etat et
de son patrimoine;
 À l’exigence d’une information comptable normalisée qui autorise la
comparabilité de l’information financière au plan international
(organismes financiers internationaux, marché financier,
investisseurs …etc.)

Le nouveau référentiel comptable de l’Etat comprend:

 Le cadre conceptuel ;
 Le recueil des normes ;
 Le plan de comptes ;
 Les modalités de fonctionnement des comptes.
Cadre conceptuel
Le cadre conceptuel a pour objet de déterminer i) les choix directeurs, ii) les principes
fondamentaux et iii) les objectifs assignés à la comptabilité de l’État.

Choix directeurs :

 Respecter le cadre juridique et institutionnel spécifique aux opérations de l’État ;


 Veiller à la convergence avec les normes comptables internationales applicables au secteur
public (IPSAS) tout en s’inspirant des normes régissant les entreprises privées.
 Faciliter l’articulation de la comptabilité de l’Etat avec la comptabilité nationale.

 Respecter le cadre juridique et institutionnel spécifique aux opérations de


l’État ;

La comptabilité de l’Etat est organisée et exécutée conformément aux principes et aux


règles édictés par les textes législatifs et règlementaires en vigueur. Les principes
budgétaires, quant à eux, sont clairement énoncés au niveau de la loi organique des
finances.
Cadre conceptuel
CONVERGENCE AVEC LES NORMES INTERNATIONALES :
La comptabilité de l’Etat est conçue par référence aux principaux standards
internationaux en la matière, notamment les normes internationales édictées en matière
de comptabilité du secteur public (International Public Sector Accounting Standards
«IPSAS»). Cependant, certaines règles du Code Général de la Normalisation
Comptable (CGNC) peuvent être retenues dans la mesure où elles ne sont pas en
contradiction avec les normes comptables internationales
IPSAS 9 – Produit des opérations avec
IPSAS 1 – Présentation des états financiers
contrepartie directe
IPSAS 2 – Tableau des flux de trésorerie
IPSAS 10 - Financial Reporting in
IPSAS 3 – Méthodes comptables, changements Hyperinflationary Economies
d’estimations comptables et erreurs
IPSAS 11 – Contrats de construction
IPSAS 4 – Effets des variations des cours des
IPSAS 12 – Stocks
monnaies étrangères
IPSAS 14 – Evénements postérieurs à la
IPSAS 5 – Coûts d’emprunt
date de reporting
IPSAS 6 – Etats financiers consolidés et
IPSAS 16 – Immeubles de placement
individuels,
IPSAS 17 – Immobilisations corporelles
IPSAS 7 – Participations dans des entreprises
associées IPSAS 18 – Information sectorielle
IPSAS 8 – Participations dans des coentreprises
Cadre conceptuel
CONVERGENCE AVEC LES NORMES INTERNATIONALES :
IPSAS 19 – Provisions, passifs éventuels et
IPSAS 27 - Agriculture
actifs éventuels .
IPSAS 28 – Instruments financiers :
IPSAS 20 – Information relative aux parties
présentation,
liées
IPSAS 29 – Instruments financiers :
IPSAS 21 – Dépréciation d’actifs non
comptabilisation et évaluation
générateurs de trésorerie
IPSAS 30 – Instruments financiers :
IPSAS 22 – Présentation d’informations
information à fournir
financières sur le secteur des administrations
publiques IPSAS 31 – Immobilisations incorporelles
IPSAS 23 – Produit des opérations sans IPSAS 32 – Contrats concourant à la réalisation
contrepartie directe (impôts et transferts) d’un service public
IPSAS 24 – Présentation de l’information
budgétaire dans les états financiers
IPSAS -25 Avantages du personnel
IPSAS 26 – Dépréciation d’actifs générateurs de
trésorerie
Cadre conceptuel
 PRINCIPALES DEROGATIONS:
Dérogation au critère de contrôle prévu par la norme IPSAS 17
Cas des immobilisations corporelles (parc immobilier)
 Dans le cas ou les biens sont mis en concession ou à disposition de tiers, le critère de
contrôle impliquerait la sortie du bien du bilan de l’État sans pouvoir être intégré dans
le bilan de l’entité qui le reçoit (cf CGNC).
 Dans le cas ou les biens sont mis à disposition de l’Etat, le critère de contrôle impliquerait
la prise en compte du bien au bilan de l’État tout en continuant à figurer au bilan de
l’entité propriétaire .

Dérogation au principe de rattachement à l’exercice:

Cas des produits régaliens

 L’impôt sur les sociétés:


les acomptes seront imputés à l’exercice d’encaissement et le solde de régularisation sera
imputé au titre de l’exercice N+1 (année de déclaration de l‘IS);

 L’impôt sur le revenu:


l’IR sur déclaration est rattaché à l’exercice N, alors qu’il concerne les revenus de l’année N-
1;
L’IR sur rôles :
le rattachement est fait sur la base de l’émission du rôle (professions libérales); le fait
générateur est l’exercice d’émission du rôle N+1

les rôles et états de produits de régularisation sont rattachés à l’exercice de leur émission.
Cadre conceptuel
 PRINCIPALES DEROGATIONS:
Dérogation en matière de réévaluation à la clôture de l’exercice

Cas des emprunts contractés en devises: la provision pour risques de


change est déterminée en prenant en compte le montant des
remboursements prévus au titre de l’exercice qui suit.

Cas des participations de l’État: La valeur retenue est celle figurant aux
bilans sociaux des établissements publics

Cas des immobilisations corporelles et incorporelles : A la différence des


IPSAS, les gains latents ne sont pas comptabilisés
Cadre conceptuel
CONVERGENCE AVEC LES NORMES INTERNATIONALES :
Ce qui s’est traduit par :

 L’adoption de règles directement transposables à la comptabilité générale de


l’Etat ;
 L’adaptation d’autres règles pour prendre en considération certaines
spécificités de l’Etat ;
 Et la création de règles pour la comptabilisation d’opérations spécifiques pour
lesquelles, il n’existe pas de règles comparables dans les référentiels et
standards précités.
Nécessité d’intégrer les opérations de l’Etat dans la comptabilité nationale

Le classement des opérations budgétaires et de trésorerie dans le cadre du plan


comptable doit notamment faciliter la production de tableaux synthétiques
d’information et le passage à la comptabilité nationale.
Cadre conceptuel
Nécessité d’intégrer les opérations de l’Etat dans la comptabilité nationale
Articulation de la comptabilité de l’Etat avec la comptabilité nationale.

Le système de la comptabilité nationale possède ses règles propres, justifiées par sa


logique interne et ses contraintes particulières. Cependant, Il importe que la
comptabilité de l’Etat puisse restituer des informations comptables susceptibles de
répondre aux principes et à la logique du système de la comptabilité nationale.

Néanmoins, la codification par nature et les principes fondamentaux applicables aux


entreprises (rattachement à l’exercice, principe de droits constatés,…) font partie du
référentiel du système de la comptabilité nationale. De ce fait, la comptabilité de l’Etat
devrait faciliter les retraitements comptables nécessaires pour passer aux comptes et
aux agrégats de la comptabilité nationale.
Cadre conceptuel

 Principes fondamentaux :
 Principe de permanence des méthodes (garantir la cohérence des informations
comptables , réaliser des comparaisons entre exercices comptables, de mesurer les
évolutions tendancielles et d’élaborer des analyses de performance.);
 Principe de spécialisation des exercices :Les produits sont ainsi comptabilisés au
fur et à mesure qu’ils sont acquis et les charges au fur et à mesure qu’elles sont
nées, sans tenir compte des dates de leur encaissement ou de leur paiement.
Cependant, le traitement comptable des produits régaliens déroge dans certains cas
à ce principe (voir ci-après)
 Principe de prudence ;
 Principe de clarté ;: les opérations et informations sont inscrites dans les comptes
sous la rubrique adéquate, avec la bonne dénomination et sans compensation entre
elles ; • les éléments d’actifs et de passifs sont évalués séparément ; • les éléments
des états financiers sont inscrits dans les postes appropriés sans aucune
compensation entre ces postes.
 Principe d’importance significative ;
 Principe de régularité et de sincérité.
Cadre conceptuel

 Objectifs assignés à la comptabilité générale de l’Etat :

 Introduire l’optique patrimoniale dans la comptabilité de l’État ;


 Introduire la notion de comptabilité d’exercice ;
 Retracer de manière fidèle et exhaustive les opérations de l’État ;
 Produire une information comptable et financière fiable, pertinente et
rapide.
Cadre conceptuel
 Objectifs assignés à la comptabilité générale de l’Etat :
 Introduire l’optique patrimoniale dans la comptabilité de l’État ;

L’ancien système de comptabilité de l’Etat se limitait à l’enregistrement des flux


financiers et ne s’intéressait par conséquent qu’aux flux de trésorerie. Cette optique
encaissements/décaissements ignore la notion de patrimoine, fondamentale en
comptabilité moderne. L’enregistrement des mouvements patrimoniaux s’impose
désormais dans la tenue de la comptabilité générale de l’Etat.
 Introduire la notion de comptabilité d’exercice ;
Le plan comptable de l’Etat introduit le critère de spécialisation des exercices et celui
du rattachement des charges et produits audit exercice
 Retracer de manière fidèle et exhaustive les opérations de l’État ;
L’Etat, premier agent économique du pays, doit être en mesure de connaître à tout
moment la situation exacte de son patrimoine. Ainsi, une information comptable est
considérée comme étant fiable lorsqu’elle est exempte d’erreur et qu’elle donne une
image fidèle de ce qu’elle est censée présenter ou de ce qu’on pourrait s’attendre
raisonnablement à la voir présenter.
Cadre conceptuel
 Objectifs assignés à la comptabilité générale de l’Etat :

 Produire une information comptable et financière fiable, pertinente et rapide.

Pour être fiable, l’information comptable doit également : • être exhaustive ; •


présenter une image fidèle des transactions et autres événements qu’elle vise à
présenter ; • être prudente, en appréciant raisonnablement les faits, de manière à
ce que les actifs ou les produits ne soient pas surévalués et que les passifs ou
les charges ne soient pas sous-évalués.
Cadre conceptuel
 REGLES DE COMPTABLISATION:
Les modalités d’enregistrement dépendent essentiellement du fait générateur et du
classement dans la nomenclature comptable. Le fait générateur détermine la date ou
l’évènement à partir duquel se déclenche l’enregistrement comptable;
 Principe Général: Le fait générateur est le critère essentiel de rattachement à
l’exercice. Il s’agit de la naissance d’un droit ou d’une obligation. La naissance d’un
droit ou d’une obligation est traduite dans les différentes catégories d’actifs, de
passifs, de charges et de produits.
 Eléments d’actifs corporels :sont comptabilisés au titre de l’exercice au cours
duquel il y a eu transfert d’un droit de propriété ou production d’une immobilisation
en interne.
 Eléments du passif : sont comptabilisés au titre de l’exercice au cours duquel les
obligations correspondantes sont nées.
 Produits :sont comptabilisés au titre de l’exercice au cours duquel ils sont acquis,
ce qui correspond généralement à la date de livraison du bien ou de l’exécution du
service. Pour les produits régaliens, ceux-ci sont rattachés à l’exercice au cours
duquel la matière imposable a été réalisée ou l’infraction a été constatée à la
condition qu’ils puissent être mesurés de manière fiable.
 Charges :sont comptabilisées au titre de l’exercice au cours duquel elles ont été
consommées. Pour les prestations de services, la règle du service fait a été
retenue. Pour les achats de biens, la réception des biens détermine la date de
comptabilisation.
Cadre conceptuel
 REGLES D’EVALUATION:

Les règles et méthodes d’évaluation dépendent étroitement des principes


comptables fondamentaux énoncés précédemment. A la fin de chaque
exercice, il est procédé au recensement et à l’évaluation des éléments du
patrimoine de l’Etat. Les éléments constitutifs de chacun des postes de l’actif
et du passif doivent être évalués séparément.

Règles générales d’évaluation La valeur d’un élément du patrimoine revêt


trois formes i) Valeur d’entrée ; ii) Valeur actuelle ; • Valeur à la date de
clôture : valeur au Bilan.

 Valeur d’entrée :
• Les biens acquis à titre onéreux sont évalués à leur valeur d’entrée (coût
d’acquisition, coût de production,…), qui est la juste valeur de la contrepartie
donnée ou reçue en échange, majorée des éventuels coûts de transaction.
•Les biens acquis à titre gratuit sont enregistrés à leur valeur marchande par
référence à la notion de « la juste valeur ».
• Les biens produits sont enregistrés à leur coût de production.
Cadre conceptuel
 REGLES D’EVALUATION:
Valeur actuelle :La valeur actuelle s’apprécie en fonction de l’utilité du bien
(avantages économiques futurs ou potentiel de services attendus), de sa valeur
marchande ou de son coût de remplacement. Pour les immobilisations
corporelles et incorporelles, les valeurs retenues doivent tenir compte des plans
d’amortissement. Pour les autres biens une provision doit être constituée si la
valeur de réalisation nette est inférieure à la valeur d’entrée.

Valeur à la date de clôture

La valeur d’entrée est comparée à la valeur actuelle et la plus faible des deux
est retenue avec constatation d’une provision si la valeur actuelle est inférieure
à la valeur d’entrée.
Cadre conceptuel
 Périmètre et champs d’application de la comptabilité de l’Etat :

 Le périmètre de la comptabilité de l’Etat est lié à la


personnalité juridique de l’institution étatique
(administrations publiques, parlement et juridictions
financières notamment);

La comptabilité de l’État est composée d’une comptabilité


générale et d’une comptabilité budgétaire.
Cadre conceptuel
 Périmètre et champs d’application de la comptabilité de l’Etat :
Le périmètre de la comptabilité de l’Etat est étroitement lié à la personnalité juridique
de l’institution étatique et devrait en principe englober tous les services et institutions
relevant de l’Etat, qui ne disposent pas d’une personnalité juridique propre. Il
correspond par conséquent, à l’ensemble des entités ou services dont les moyens de
fonctionnement sont décrits et autorisés par la loi de finances, à savoir :
• le budget général,
• les budgets des Services de l’Etat Gérés de Manière Autonome (SEGMA) et
• les comptes spéciaux du Trésor,

à l’exclusion des établissements publics et autres organismes assimilés disposant


d’une personnalité juridique propre.

Il en découle que toutes les opérations ayant pour objet de créer ou de modifier des
droits et des obligations, effectuées par l’ensemble des services ou entités situés à
l’intérieur de ce périmètre doivent en principe être intégrées dans la comptabilité
générale de l’Etat, selon les règles et méthodes propres à cette comptabilité,
indépendamment du fait que les services reçoivent des dotations globales du budget
de l’Etat et qu’ils tiennent des comptabilités spéciales.
Cadre conceptuel
 Périmètre et champs d’application de la comptabilité de l’Etat :

En effet, ces comptabilités spéciales peuvent alimenter la comptabilité générale de


l’Etat, dans la mesure où les principes comptables demeurent identiques et que les
retraitements nécessaires peuvent aisément être opérés.

Néanmoins et pour des considérations liées à la progressivité de mise en œuvre de la


comptabilité de l’Etat, le champ d’application de celle-ci sera limité, au départ, aux
opérations des administrations, du parlement et des juridictions financières qui sont
directement intégrées dans la comptabilité de l’Etat. Celles des autres institutions
relevant de l’Etat qui reçoivent uniquement des dotations globales seront
appréhendées dès que leur comptabilité pourra être intégrée dans celle de l’Etat.
NORMES

Le travail de normalisation est un processus continu dans le temps.


Le recueil élaboré comprend 13 normes (19 en France par exemple) qui
constituent la base pour la mise en œuvre du P.C.E. :

 Norme 1 : Etats financiers ;


 Norme 2 : Immobilisations incorporelles ;
 Norme 3 : Immobilisations corporelles ;
 Norme 4 : Immobilisations financières ;
 Norme 5 : Stocks ;
 Norme 6 : Créances de l’actif circulant
 Norme 7 : Composantes de la trésorerie de l’Etat
 Norme 8 : Dettes financières et les coûts d’emprunts
 Norme 9 : Provisions pour risques et charges, dettes non financières et
autres passifs
 Norme 10 : Produits régaliens
 Norme 11 : Produits non régaliens
 Norme 12 : Charges
 Norme 13 : Engagements hors-bilan
Introduction

Le plan de comptes élaboré se présente ainsi:


 Cinq classe de comptes de bilan décrivant les éléments du patrimoine de l’Etat:
1. Classe 1: Situation nette et comptes de financement
2. Classe 2: Comptes d’actifs immobilisé
3. Classe 3: Comptes d’actif circulant (hors trésorerie) et comptes de liaisons internes
4. Classe 4: Comptes de passif circulant (hors trésorerie)
5. Classe 5: Comptes de trésorerie

 Deux classe de comptes de charges et de produits donnant une présentation


économique (charges et produits par nature) des opérations de l’Etat:
6. Classe 6: Comptes de charges
7. Classe 7: Comptes de produits

 Une classe qui retrace les engagements hors bilan:


8. Classe 8: Engagement hors bilan
NORMES
► Norme 1 : États financiers
Objet des états financiers: Les états financiers ont pour objet de fournir des
informations sur la situation financière, le compte de résultat et les flux de
trésorerie de l’Etat utiles pour l’évaluation et la prise de décision en matière
d’allocation de ressources. Les états financiers doivent comporter une comparaison
sur deux années.
Le nouveau dispositif entend décrire la situation patrimoniale de l’Etat :
Ce qu’il possède (terrains, immeubles, créances etc…) ;

Ce qu’il doit (emprunts, dettes).


La synthèse des informations contenues dans la comptabilité générale
figure dans les états financiers,composé :

 du bilan présenté sous la forme d’un tableau de la situation nette ;


 du compte de résultat présenté sous la forme d’un tableau
comprenant les produits, les charges et le solde des opérations de
l’exercice ;
 du tableau des flux de trésorerie ;
 des notes aux états financiers.
NORMES
► Norme 1 : États financiers
1. Tableau de la situation nette
► Norme 1 : États financiers
Tableau de la situation nette (bilan)
ACTIF

ACTIF IMMOBILISE Immobilisations incorporelles


Immobilisations corporelles
Immobilisations financières

ACTIF CIRCULANT Stocks


Créances fiscales et non fiscales

Disponibilités
TRESORERIE
Équivalents de trésorerie

TOTAL ACTIF (I)


PASSIF
Dette intérieure
DETTES FINANCIERES
Dette extérieure

Dette de fonctionnement
DETTES DU PASSIF CIRCULANT
Dette de transfert

PROVISIONS POUR RISQUES


ET CHARGES
Bons du Trésor à CT
TRÉSORERIE
Dépôts de fond au Trésor

TOTAL PASSIF (II) 86


SITUATION NETTE (III=I-II)
Classe 1: SITUATION NETTE ET COMPTES DE FINANCEMENT PERMANENT
11 Situation nette et comptes de financement permanent
14 Dettes financières

15 Provisions pour risques et charges

17 Ecarts de conversion - Passif

Classe 2: COMPTES D’ACTIF IMMOBILISE


29 Dépréciation des immobilisations
22 Immobilisations incorporelles

23 Immobilisations corporelles

24/25 Immobilisations financières

27 Ecarts de conversion - Actif


28 Amortissement des immobilisations
Classe 3: COMPTES D’ACTIF CIRCULANT (HORS TRESORERIE) ET COMPTES
DE LIAISONS INTERNES
31 Stocks
34 Créances de l’actif circulant

341 Redevables - impôts directs et taxes assimilées

342 Redevables - droits de douane et impôts indirects

343 Amendes et condamnations pécuniaires

344 Redevables - créances domaniales

345 Redevables - créances diverses du budget général, des


comptes spéciaux du trésor, des SEGMA et des comptes de
trésorerie
346 Redevables - produits des redevances, monopoles et
concessions

348 Redevables - Autres créances


35 Compte de régularisation
36 Comptes de liaisons internes
37 Ecarts de conversion - actif circulant

38 Comptes transitoires ou d’attente débiteurs

381 Trésorier principal (Centre National de Traitement)

382 Trésoriers ministériels

383 Trésoriers préfectoraux ou provinciaux

384 Comptables de base

39 Dépréciation de l’actif circulant


Classe 4: COMPTES DE PASSIF CIRCULANT 4 (HORS
TRESORERIE)
41 Dette du passif circulant

411 Fournisseurs
412 Personnel
413 Retenues sur salaires
414 Tiers créditeurs (Impôts)
415 Règlements avec les trésors de pays étrangers
416 Comptes de trésorerie (Douanes)
417 Frais de recouvrement forcé
419 Comptes de régularisation – passif

44 Créances à recouvrer pour le compte de tiers

46 Produits à repartir (Etat, CL, CST)

47 Ecarts de conversion - passif circulant

48 Comptes transitoires ou d’attente créditeurs


481 Trésorier principal (Centre National de Traitement)
482 Trésoriers ministériels
483 Trésoriers préfectoraux ou provinciaux
484 Comptables de base

49 Provisions pour risques et charges


Classe 5: COMPTES FINANCIERS

51 Trésorerie – actif
511 Trésorerie
512 Autres composantes de trésorerie (Obligations cautionnées, valeurs prises
en pension…)
513 Equivalents de trésorerie (Marché interbancaire)

55 Trésorerie – passif

551 Effet remis en paiement - lettres de virement


552 Avances reçues
553 Dette à court terme
554 Dépôts de fonds au trésor
555 Titres et obligations mis en pension
558 Autres éléments de trésorerie – passif

56 Comptes de trésorerie (Par exemple MEDA)

59 Dépréciation des comptes de trésorerie


► Norme 1 : États financiers
2. Compte de résultat
► Norme 1 : États financiers

LE COMPTE DE RESULTAT

PRODUITS

PRODUITS DE FONCTIONNEMENT

PRODUITS DE TRANSFERT

PRODUITS FINANCIERS

TOTAL PRODUITS
CHARGES

CHARGES DE FONCTIONNEMENT

CHARGES DE TRANSFERT

CHARGES FINANCIERES

TOTAL CHARGES

Solde de l’exercice = produits - charges


93
Classe 6: COMPTES DE CHARGES

61 Charges de fonctionnement

611 Charges de personnel


612 Achats consommés de biens et services (Détaillés : spécialisation
des crédits)
613 Autres charges de fonctionnement
614 Subventions pour charges de service public (pour les entreprises NC)
615 Charges diverses
619 Dotations aux amortissements et aux dépréciations

62 Charges de transfert

621 Entreprises financières et non financières


622 Collectivités locales et Etablissements publics
624 Ménages et Associations
626 Charges résultant de la mise en jeu de la garantie de l’Etat
627 Remises et annulations de dettes
629 Dotations aux provisions pour charges de transfert
Classe 6: COMPTES DE CHARGES
63 Charges financières

631 Charges d’intérêts et commissions


632 Pertes de change et charges liées aux dettes financières
633 Pertes sur prêts et avances
638 Autres charges des actifs financiers
639 Dotations pour dépréciations d’éléments financiers

Classe 7: COMPTES DE PRODUITS

70 Produits de fonctionnement : produits régaliens


701 Produits fiscaux
702 Redevables - droits de douane et impôts indirects
703 Produits des amendes et condamnations pécuniaires
708 Autres produits régaliens (Majorations,)

71 Autres produits de fonctionnement


711 Produits domaniaux
712 Produits des ventes et de cessions de biens et services
713 Profits sur sorties d’actifs immobilisés
714 Produits des redevances, monopoles et concession
714 Produits des redevances, monopoles et concession
719 Reprises sur amortissements, provisions et dépréciations
72 Produits de transferts

721 Dons et legs


722 Fonds de concours
723 Contribution des collectivités locales aux dépenses
supportées par le budget général
727 Remises ou annulations de dettes
729 Reprises des provisions sur charges de transfert

73 Produits financiers

731 Produits des participations


732 Produits des prêts et avances
733 Produits des créances financières
734 Produits des équivalents de trésorerie
735 Gains de change et produits liés aux dettes financières
736 Produits liés aux garanties accordées par l’Etat
738 Autres produits financiers
739 Reprises sur provisions aux dépréciations et transfert de
charges financières
► Norme 1 : États financiers
LE TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE
La trésorerie de l’Etat se compose:
 Au niveau de l’actif, notamment de disponibilités, autres composantes de la trésorerie et
équivalents de trésorerie)
 Au niveau du passif : des bons du trésor à court terme, des dépôts de fonds au trésor et
autres éléments de trésorerie.

Le tableau des flux de trésorerie présente, pour une période, les entrées et les sorties de
ces éléments, classées par catégorie :
• les flux de trésorerie liés à l’activité correspondant aux encaissements et décaissements
liés aux opérations de fonctionnement et de transfert (hors opérations d’investissement et
de financement) ainsi qu’aux charges et produits financiers ;
• les flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement correspondant aux
décaissements et encaissements liés aux opérations d’acquisitions et de cessions des
immobilisations ;
• les flux de trésorerie liés aux opérations de financement correspondant aux encaissements
et décaissements liés aux opérations de financement de l’Etat.

La présente norme classe les flux de trésorerie provenant des intérêts et dividendes reçus
ou des intérêts versés dans les flux de trésorerie liés à l’activité. Cette présentation facilite
ainsi le rapprochement entre la comptabilité budgétaire et la comptabilité générale, l’idée
étant de relier les flux de trésorerie liés à l’activité et à l’investissement, aux opérations
budgétaires et les flux de trésorerie liés aux activités de financement, aux opérations de
trésorerie. 97
► Norme 1 : États financiers
3. Tableau des flux de trésorerie.
Tableau de flux de trésorerie Exercice N Exercice N - 1

ENCAISSEMENTS ________________ ________________


Impôts directs et taxes assimilées
Droits de douane
Impôts indirects
FLUX DE TRESORERIE LIES Enregistrement
A L’ACTIVITE Fonds de concours, dons et legs
Recettes des monopoles
Revenus des domaines
Intérêts et dividendes
Autres recettes ________________ ________________
DECAISSEMENTS
Dépenses de Personnel
Achats de biens et services
Subventions pour charges de service public
Autres dépenses de fonctionnement
Dépenses de transfert
Autres dépenses
flux de trésorerie liés à l’activité (I)

Acquisitions d’immobilisations ________________ ________________


FLUX DE TRES ORERI

D’INVESTISSEMENT
AUX OPERATIO NS

Immobilisations corporelles et incorporelles


Immobilisations financières
E LIES

Cessions d’immobilisations ________________ ________________


Immobilisations corporelles et incorporelles
Immobilisations financières
flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement (II)

ENCAISSEMENTS ________________ ________________


FLUX DE TRESORERIE LIES

Dette extérieure
DE FINANCEMENT
AUX OPERATIONS

Dette intérieure
Variation positive des dépôts au Trésor

DECAISSEMENTS ________________ ________________


Dette extérieure
Dette intérieure
Variation négative des dépôts au Trésor
flux de trésorerie liés aux opérations de financement (III)
Variations de trésorerie (IV=I+II+III=VI-V) 98
Trésorerie en début de période (V)

Trésorerie en fin de période (VI)


► Norme 1 : États financiers
LE TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE
FLUX DE TRESORERIE Encaissements
LIES A L’ACTIVITE Décaissements

Flux de trésorerie liés à l’activité (I)

FLUX DE TRESORERIE
Acquisitions d’immobilisations
LIES AUX OPERATIONS
D’INVESTISSEMENT Cessions
d’immobilisations

Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement (II)

FLUX DE TRESORERIE Encaissements


LIES AUX OPERATIONS
DE FINANCEMENT Décaissements

Flux de trésorerie liés aux opérations de financement (III)


Variations de trésorerie (IV=I+II+III=VI-V)

Trésorerie en début de période (V)

Trésorerie en fin de période (VI) 99


► Norme 1 : États financiers

Notes aux états financiers (annexes) :

Faisant partie intégrante des états financiers:

 Elles fournissent toutes informations utiles à la compréhension et à


l’interprétation des données présentées dans les autres états financiers.

 Elles présentent notamment :

 les règles et méthodes d’évaluation comptable


 Les changements de méthodes
 le détail des montants figurant dans les autres états financiers
 le tableau de passage de la comptabilité générale à la comptabilité
budgétaire
 les engagements hors-bilan qui doivent être mentionnés en raison :
 de leur importance significative
 de leur impact éventuel sur la situation financière de l’État

100
Introduction : Les règles de comptabilisation
Actif :
 Un actif est un élément du patrimoine ayant une valeur économique positive
pour l’État, c’est-à-dire une ressource dont l’entité propriétaire attend un
avantage économique futur.
 Exemple : bâtiments

 Les actifs sont comptabilisés dans l’exercice au cours duquel les avantages
économiques ou le potentiel de services futurs sont acquis à l’État.

Passif :
 Un passif est constitué par une obligation à l’égard d’un tiers, existante à la
date de clôture, dont il est probable ou certain, à la date d’arrêté des
comptes, qu’elle entraînera une sortie de ressources au bénéfice de ce tiers
sans contrepartie attendue.
 Exemple : Dette fournisseurs

 Les passifs sont comptabilisés dans l’exercice au cours duquel les obligations
sont nées. Ces obligations peuvent être d’origine réglementaire ou
contractuelle, ou encore découler du contrôle de fait d’un actif.
Charges: Introduction : Les règles de comptabilisation
 Une charge correspond soit à une consommation de ressources entrant dans la
production d’un bien ou d’un service soit à une obligation de versement à un
tiers, définitive et sans contrepartie directe, çàd sans compensation avec une
entrée d’un actif ou d’une diminution d’un passif

 Les charges sont comptabilisées dans l’exercice au cours duquel elles sont
constatées.

 Pour les charges telles que les rémunérations versées ou les acquisitions de
services, le fait générateur correspond à la règle du service fait.
 Exemple :
o Prestation de service : service fait
o Achat de bien : réception du bien,
o Dépenses de transfert : acte d’attribution.
Produits:
 Un produit correspond soit à un versement au titre des prélèvements
obligatoires soit une vente de bien ou prestation de service soit à la
rémunération de détention d’actifs financiers.

 Les produits sont comptabilisés dans l’exercice au cours duquel ils sont acquis.
 Exemples de faits générateurs :
 réalisation de la matière imposable (impositions)
 survenance d’une infraction (amendes)
Norme 2 : Immobilisations incorporelles

Définition :
Une immobilisation incorporelle est un actif non monétaire identifiable et sans substance
physique, détenu par une entité en vue de la production ou la fourniture de biens ou de services, la
location ou l’utilisation à des fins administratives. Cet actif est constitué de ressources contrôlées
par l’entité et dont elle attend des avantages économiques futurs ou un potentiel de service.
 Périmètre :
La norme s’applique aux :
 Actifs incorporels représentatifs d’ avantages économiques futurs résultant du pouvoir
particulier de l’État d’autoriser ou de restreindre l’occupation ou l’exploitation de son
domaine public non valorisé (non inscrit en immobilisations corporelles) ;
 Éléments incorporels représentatifs de dépenses ayant concouru à une amélioration
identifiable et durable des capacités des services de l’État à assurer leurs missions.

La norme ne s’applique pas :


 Aux éléments incorporels liés à l’exercice de la souveraineté :
 Quand celui-ci génère des produits sans contrepartie directe équivalente (les produits régaliens) ;
 Quand celui-ci crée un pouvoir général d’autoriser et de restreindre l’occupation ou l’exploitation du
domaine public valorisé (immobilisations corporelles) de l’État ou de tout autre élément dont l’accès
est contrôlé par l’État.
 Aux dépenses incorporées à la valeur d’entrée d’une immobilisation corporelle
Norme 2 : Immobilisations incorporelles
Régles de comptabilisation
Une immobilisation incorporelle est comptabilisée à la date de sa livraison ou du transfert à l’Etat
des droits qui lui sont rattachés
Evaluation : Acquises à titre onéreux Évaluation au coût d'acquisition

Évaluation des
immobilisations incorporelles Générées en interne Évaluation au coût de production

 Acquises à titre gratuit


 Existantes lors du bilan Évaluation à leur valeur vénale
d’ouverture

Évaluation des Transactions effectives Évaluation par l’actualisation des


immobilisations incorporelles avec des tiers flux de trésorerie futurs attendus
issues de l’exercice du
pouvoir particulier de l’État
d’autoriser l’occupation ou  Absence d’éléments
l’exploitation d’un élément Pas de comptabilisation
dévaluation
identifié de son domaine
 Événements incertains
public (non inscrit en
immobilisations corporelles)

Les immobilisations incorporels peuvent être:


 Acquises
 Générées en interne (dépenses prélables sont inscrites en charges avant leur transfert en actif 104
à
la fin de l’exercice
Norme 3 : Immobilisations corporelles
Définition :
Une immobilisation corporelle est un actif physique identifiable détenu par l’Etat et dont il attend
des avantages économiques futurs et dont l’utilisation s’étend sur plus d’un exercice.

Périmètre :
La norme s’applique à tous les actifs détenus par l’État pour la production ou la
fourniture de biens et services, loué à des tiers ou à des fins administratives et dont la durée
d’utilisation > 1 exercice,

 La norme ne s’applique pas :

 Aux forêts et autres ressources naturelles renouvelables ;


 Aux droits miniers, à la prospection et l’extraction de minerais, de pétrole, de gaz naturel
et autres ressources similaires non renouvelables et ;
 Aux actifs historiques (monuments): norme 17 IPSAS 5Ils présentent souvent des
caractéristiques très particulières qui rendent leur évaluation difficile (caractère unique ou
irremplaçable).
 Aux biens Habous ;
 Aux terres collectives

105
La non application de cette norme n’exclut pas leur recensement.
►Norme 3 : Immobilisations corporelles
Critère du contrôle:

Par dérogation à la norme (International Public Sector Accounting Standards «IPSAS») 17, la
présente norme n’a pas retenu le critère du contrôle de l’actif, en raison des difficultés de son
adoption: Exemples : location-financement, mise à la disposition d’un bien à un tiers
Les catégories d’immobilisations corporelles sont : • les terrains ; • les constructions et bâtiments ; •
les ouvrages d’infrastructures ; • les Installations techniques, matériels et outillages ; • le matériel de
transport ; • le mobilier, matériel de bureau et aménagements divers ; • les autres immobilisations
corporelles ; • les immobilisations corporelles en cours.
Évaluation initiale :

Acquises à titre onéreux Évaluation au coût d'acquisition

Évaluation des
immobilisations Évaluation au coût de production
Produites en interne
corporelles

Acquises à titre gratuit Évaluation à la valeur du marché

Évaluation postérieure :

Durée d’utilisation Comptabilisation des immobilisations à leur coût d’entrée diminué


déterminable : du cumul des amortissements et des pertes de valeur pour
dépréciation
106
Durée d’utilisation Coût de remplacement déprécié = infrastructures routières
non déterminable :
Norme 3 : Immobilisations corporelles

Cas particulier : dépenses ultérieures

Leur valeur est ajoutée à celle de l’actif initialement évalué lorsque leur apport est
susceptible de contribuer à :

 l’allongement de la durée d’utilisation ;


 l’augmentation de la capacité d’utilisation ;
 la diminution du coût d’utilisation ;
 l’amélioration significative de la qualité de production.

N.B : les dépenses courantes d’entretien ou de réparation des immobilisations corporelles sont considérées
comme charges.

107
Norme 4 : Immobilisations financières
Définition :  Prêts et avances,
 Participations,
 Dotations en capital,
 Droits d’adhésion aux organismes internationaux.
Évaluation :

Évaluation Évaluation Rattachement


initiale postérieure à l’exercice

Valeur Valeur actuelle Exercice au cours duquel


Prêts et avances les versements sont
nominale intervenus

Participations Coût Valeur bilans sociaux Exercice d’acquisition


d’acquisition ou consolidés des participations

Valeur Valeur bilan après date de versement


Dotations en capital
bilan ajustement éventuel de la dotation

Valeur Coût de la Exercice de versement


Droits d’adhésion
nominale souscription de la souscription

108
Norme 5 : Stocks
 Il s’agit de biens acquis et détenus pour la consommation ou éventuellement la revente.
Définition :

Évaluation initiale :

Biens acquis à titre onéreux Coût d’acquisition

Biens produits en interne Coût de production

Biens acquis à titre gratuit Valeur de marché

Évaluation postérieure :
Évaluation au plus faible coût de la valeur nette
Cas général comptable et de la valeur nette de réalisation

Biens destinés à être Évaluation au plus faible coût de la valeur


cédés gratuitement ou à nette comptable et du coût de remplacement
un prix symbolique courant

Valorisation (détermination du coût des stocks) : 2 méthodes

 Méthode du « premier entré, premier sorti »


 Méthode du coût moyen pondéré

109
Norme 6 : Créances de l’actif circulant
Définition :  Il s’agit de sommes dues à l’Etat par des tiers et qui, en raison de leur destination ou de leur nature,
n’ont pas vocation à être immobilisées . Elles sont composées principalement :
o des créances sur les clients (ventes de biens ou de services) ;
o des créances sur les redevables (impôts, droits et taxes que l’Etat recouvre pour son compte ou pour
le compte des CL, ainsi que des amendes et condamnations pécuniaires).
Principes généraux de comptabilisation : Les créances comptabilisées à l’actif peuvent avoir pour contrepartie :
 un produit de l’Etat, si les conditions de comptabilisation des produits sont remplies ;
 un compte de passif, si les conditions de comptabilisation des produits ne sont pas remplies (cas des impôts et taxes
assis et recouvrés par l’Etat pour le compte de tiers).
Évaluation :
Montant dû à l’État par divers débiteurs
Évaluation initiale
 Valeur actuelle (flux de trésorerie attendus)
Évaluation à l’inventaire  Si dévalorisation ou risque de non-paiement,
constatation d’une dépréciation calculée :

Modalités d’apurement des créances de l’actif circulant

Recouvrement des créances Mouvement de trésorerie

Dégrèvement et annulation remettant en cause Diminution de produits


le bien fondé de la créance

Décisions ne remettant pas en cause le bien fondé Charges de fonctionnement


des créances (ANV, remises gracieuses)
110
Norme 6 : LES COMPOSANTES DE LA TRESORERIE DE L’ETAT

Définition: La trésorerie de l’Etat se compose:


 Au niveau de l’actif, notamment de disponibilités, autres composantes de la trésorerie et équivalents
de trésorerie)
 Au niveau du passif : des bons du trésor à court terme, des dépôts de fonds au trésor et autres
éléments de trésorerie.

Règles de comptabilisation:

 Les disponibilités sont comptabilisées dans les états financiers de l’exercice au cours duquel les
valeurs correspondantes sont acquises.
 Les valeurs à l’encaissement sont comptabilisées pour :
 les chèques lors de leur remise à l’encaissement ;
 les effets de commerce lors de leur remise à l’encaissement ou à l’escompte ;
 les autres moyens de paiement lors de leur remise à l’encaissement ou lors de leur échéance, selon le
cas.
 Les chèques émis sont comptabilisés à leur émission dans des comptes de disponibilités spécifiques.
Les autres mouvements affectant les comptes bancaires sont comptabilisés :

 soit à l’émission des ordres de virement ;


 soit à la réception des avis d’opérations (de débit ou de crédit)

 Les prises en pension des titres de l’Etat ou des dépôts sur le marché interbancaire sont
comptabilisées lors de la réalisation de l’opération de placement. Il en est de même pour les
équivalents de trésorerie
Norme 10 : LES PRODUITS REGALIENS
Périmètre:

Les produits régaliens, qui sont des produits de fonctionnement, constituent une catégorie spécifique dans la mesure où ils
sont issus de l’exercice de la souveraineté de l’État. En cette qualité, ils sont requis par voie d’autorité, à titre définitif et
sans contrepartie directe équivalente pour les tiers.
Ils comprennent :
 les produits fiscaux (impôts et taxes assimilés) ;
 les amendes et condamnations pécuniaires ainsi que les autres pénalités revenant à l’État.

La présente norme ne s’applique pas aux :


 autres produits qui ne sont pas issus de l’exercice de la souveraineté de l’État ;
 créances que l’Etat recouvre pour le compte de tiers ;
 autres produits régaliens (prélèvements divers).

Règles de comptabilisation
La norme distingue entre les produits régaliens bruts et nets

 Produits régaliens bruts : En matière d’impôts et taxes, les produits fiscaux bruts sont obtenus par l’application des
barèmes fixés par la loi à la matière imposable (assiette),
 les produits nets sont déterminés en portant en diminution des produits bruts le montant des décisions d’apurement qui
remettent en cause le bien-fondé des créances initialement liquidées (dégrèvements et annulations suite à erreur
réclamation ou action en justice).

Exercice de rattachement:
 En matière fiscale, la déclaration de l’impôt (IS par exemple) ou l’émission du titre de recette (IR par exemple) est le
fait générateur déterminant le rattachement des produits concernés à l’exercice correspondant.
 En matière d’amendes: la perception du montant correspondant ou l’émission du titre de recette (extrait de jugement)
est à considérer comme fait générateur devant déterminer le rattachement des produits correspondants à l’exercice.
Norme 12 : Les charges
Périmètre:

La norme relative aux charges de l’Etat procède d’abord du souci de concilier les besoins de la comptabilité générale avec
ceux de la comptabilité budgétaire. Cette conciliation est assurée à travers une correspondance simple mais pas stricte entre
les charges comptables et les dépenses budgétaires.
En effet, certaines charges n’ont pas de correspondance budgétaire (dotations aux amortissements, aux provisions et
provisions pour dépréciations…). Inversement des mouvements du budget général de l’Etat, des comptes spéciaux du
Trésor et des services de l’Etat gérés de manière autonome ne sont pas retracés au niveau des états financiers. De même,
certaines charges comptables ne sont pas considérées sur le plan budgétaire comme des dépenses de fonctionnement.
La norme identifie les charges suivantes :

 les charges de fonctionnement : correspondent aux charges issues de l’activité ordinaire de l’Etat. Ces charges couvrent
aussi bien les charges de fonctionnement de l’Etat telles que les rémunérations du personnel, les achats consommés que
les subventions pour charges de service public. Les subventions pour charges de service public correspondent aux
versements effectués par l’Etat à des opérateurs participant à la mise en œuvre des politiques directes de l’Etat.

 les charges de transfert : sont des versements de l’Etat motivés par sa mission de régulateur économique et social.
Elles correspondent à des transferts sans contrepartie directe pour l’Etat effectués soit directement par les services de
l’Etat soit par l’intermédiaire d’organismes tiers. Les charges de transfert n’incluent pas toutefois, les subventions pour
charges de service public visées ci-dessus

 les charges financières de l’Etat: résultent des dettes financières, de la trésorerie et des instruments financiers ainsi que
des pertes de change liées à ces opérations.
Norme 12 : Les charges

Critère de rattachement à l’exercice


La norme sur les charges énonce un principe général selon lequel les charges de l’Etat sont enregistrées à la naissance des
obligations. Le critère de rattachement des charges à l’exercice se fonde ainsi sur la date d’exécution de l’opération
ayant généré la charge. Le critère de rattachement des charges à l’exercice est donc le service fait ou la décision
d’attribution

Ex:

 Pour les biens et services, le critère de rattachement des charges à l’exercice est la livraison des fournitures ou des
biens ou la réalisation des prestations de services.
 Pour les subventions pour charges de service public, le critère de rattachement des charges à l’exercice est la décision
d’attribution.

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