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L’ETAT
CHATRI Abdellatif
Université Med V, FSJES Agdal
CHAPITRE I
Fortement encadrées
Constitution
Loi organiques
Lois ordinaires
Décrets
Arrêtés,
Ect
Eléments de rapprochement :gestion axée sur les résultats, performance, comptabilité
patrimoniale…ect)
I. CONCEPT, PERIMETRE ET FONCTIONS DES FP
Les finances publiques ne couvrent pas toutes les opérations financière du Secteur public
Juridique: Etude des finances des personnes morales de droit public (État,
collectivités territoriales, établissements publics) ;
•C’est cette dernière définition, qui est retenue par le FMI et les normes
internationales.
I. CONCEPT, PERIMETRE ET FONCTIONS DES FP
Finances
des autres
organismes Finances Finances
de territoria
l’administr publiques les
ation
centrale
Ressources/Recettes CHARGES/DEPENSES
soldes et dette
• Problèmes
• Problèmes: • Masse: taille et étendue de
• Masse: niveau de pression l’administration publique/ • Dynamique
fiscale et sociale Impact sur les agrégats • Soutenabilité
• Répartition des ressources: économiques • Impact
impôt, privatisation, emprunt, • Répartition des dépenses: choix
autres ressources… et arbitrages publics
I. CONCEPT, PERIMETRE ET FONCTIONS DES FP
Constitution Préparation
Loi organique Présentation
Lois ordinaires Examen et approbation
Décrets Exécution et contrôle
Arrêtés, Règlement et évaluation
Ect
II. LOIS DE FINANCES : PROCESSUS D’ELABORATION ET
CONTENU
PRÉPARATION DE LA LOI DE FINANCES Lettre de cadrage
accompagnée d’une lettre
Examen et vote par d’orientation du Ministre
les chambres et les des finances qui fixe des
commissions plafonds de dépenses,
compétentes Phase
Phase
Promulgation et parlementaire
exploratoire et de
cadrage
publication de la
loi
Phase Phase Prévision des dépensiers
gouvernementale administrative
par les départements
Conférences budgétaires
Validation du projet Arbitrages 1er niveau (et
par le C.G et le C.M de 2ème niveau
Dépôt au parlement
(1ère chambre)
II. LOIS DE FINANCES : PROCESSUS D’ELABORATION ET
CONTENU
Article 1er de la LOF
Les lois de finances déterminent, pour chaque année budgétaire, la
nature, le montant et l'affectation de l'ensemble des ressources et
des charges de l'Etat, ainsi que l'équilibre budgétaire et financier qui
en résulte. Elles tiennent compte d'un équilibre économique défini,
ainsi que des objectifs et des résultats des programmes qu'elles
déterminent.
PRINCPE DE L’UNITE
PRINCIPE DE L’UNIVERSALITE
PRINCIPE DE LA SPECIALITE
PRINCIPE DE LA SINCERITE
PRINCIPE DE L’EQUILIBRE
Article 7
Les dispositions des traités de commerce, des conventions ou des
accords, engageant les finances de l'Etat, et celles relatives aux
garanties accordées par l'Etat, à la gestion de la dette publique ainsi
que de la dette viagère, aux autorisations d'engagement par
anticipation pour lesquelles les crédits doivent être ouverts au titre
de l'année budgétaire suivante, aux crédits d'engagement et aux
programmes pluriannuels, peuvent engager l'équilibre financier des
années budgétaires ultérieures.
II. LOIS DE FINANCES : PROCESSUS D’ELABORATION ET
CONTENU
2. PRINCIPE DE L’AUTORISATION PRÉALABLE
Signification: selon ce principe, le gouvernement ne peut commencer
l’exécution de son budget qu’après avoir été autorisé par le parlement, ce
qui consacre la primauté de la loi
la règle de l’unité, qui exige que le budget de l’État soit retracé dans un document
unique (la loi de finances). Il s’agit ainsi d’assurer aux parlementaires une bonne
lisibilité du budget, et donc, un contrôle effectif sur les finances de l’État ;
Aménagement du principe:
De l’unité budgétaire à l’unité des finances publiques (Finances sociales, finances
locales hors champ de la loi de finances
Comptes spéciaux, SEGMA, supports comptables, rapports accompagnant la loi
de finances
Débudgétisation (Fonds Hassan II, en guise d’exemple)
Opérations de trésorerie
II. LOIS DE FINANCES : PROCESSUS D’ELABORATION ET
CONTENU
4.PRINCIPE DE L’UNIVERSALITE
Signification:, l’ensemble des recettes couvre l’ensemble des dépenses. Elle
se décompose en deux règles :
La règle de non-compensation, dite aussi principe de produit brut, qui
interdit la compensation des dépenses et des recettes.
La règle de non-affectation, qui interdit l’affectation d’une recette à une
dépense déterminée.
Article 8 de la LOF : Il est fait recette du montant intégral des produits, sans
contraction entre les recettes et les dépenses, l'ensemble des recettes
assurant l'exécution de l'ensemble des dépenses. Toutes les recettes et
toutes les dépenses sont imputées au budget général.
Dérogations:
Certaines recettes peuvent être affectées à certaines dépenses. Ces
affectations peuvent être effectuées dans le cadre des budgets de SEGMA,
de CST ou de procédures comptables particulières (Fonds de concours).
II. LOIS DE FINANCES : PROCESSUS D’ELABORATION ET
CONTENU
5. PRINCIPE DE LA SPECIALITE
Signification: Ce principe signifie que l’autorisation donnée par le Parlement au
gouvernement n’est pas générale. L’exécution de la loi de finance doit se faire en
respect du montant et de la nature des opérations prévues par la loi de finances, ce
qui implique une nomenclature budgétaire appropriée. Les crédits sont ainsi
ouverts de manière détaillée
Le principe de spécialité vise à assurer une information suffisante pour permettre
l’exercice d’un contrôle efficace sur l’exécution du budget de l’État.
Dérogations:
Dépenses imprévues et dotations prévisionnelles
Plafonds des comptes spéciaux
Redéploiement / transfert /fongibilité/globalisation des crédits:
La LOF et son décret d’application ont allégé significativement ce principe (Voir
plus loin)
Régionalisation avancée.
III. Le NOUVEAU REFERENTIEL DE PILOTAGE DES FINANCES DE L’ETAT :
APPORTS DE LA LOI ORGANIQUE
1er janvier 2017 1er janvier 2018 1er janvier 2019 1er janvier 2020
Dispositions Observations
Ar 1er: La loi de finances détermine, pour chaque année budgétaire, Référence expresse à l’équilibre budgétaire , en plus
….ainsi que l'équilibre budgétaire et financier qui en résulte. Elle tient de l’équililbre économique et financier (prévus déjà
compte de la conjoncture économique et sociale …. par la LOF de 1998)
Ar 9: Le solde budgétaire prévisionnel est calculé sur la base de la Clarification du calcul du solde budgétaire
différence entre les ressources hors produits des emprunts, et les
charges hors dépenses relatives aux amortissements de la dette à
moyen et long terme.
Ar 20 … le produit des emprunts ne peut pas dépasser la somme des Institution de l’obligation d’un solde courant
dépenses d'investissement et du remboursement du principal de la excédentaire et limitation du produit de l’emprunt
dette au titre de l'année budgétaire.
Ar 58: Les crédits ouverts sont limitatifs …..Toutefois, les crédits …se Généralisation du principe des crédits limitatifs,
rapportant à la dette publique et à la dette viagère et aux même pour les dépenses du personnel
remboursements, dégrèvements et restitutions, fiscaux, ont un Interdiction des autorisation de paiement par
caractère évaluatif. anticipation (dépenses de fonctionnement)
Autres dispositions
Plafonnement des crédits d’investissement reportés à 30% ou à un niveau inférieur fixé par la loi de finances
Interdiction formelle d’intégrer des dépenses de fonctionnement dans les crédits d’investissement
Durcissement des conditions de création des SIGMA et CST
III. Le NOUVEAU REFERENTIEL DE PILOTAGE DES FINANCES DE L’ETAT :
APPORTS DE LA LOI ORGANIQUE
IMPLICATIONS?
III. Le NOUVEAU REFERENTIEL DE PILOTAGE DES FINANCES DE L’ETAT :
APPORTS DE LA LOI ORGANIQUE
Un nouvelle nomenclature:
AVANT APRES
Un programme est un ensemble
cohérent de projets ou actions relevant Titre (3) Titre
d'un même ministère ou d'une même
Chapitre (106)
institution et auquel sont associés des Chapitre
objectifs définis en fonction des
finalités d'intérêt général ainsi que des Article (1142)
indicateurs chiffrés permettant de Programmes Projet Ministériel de
Performance
mesurer les résultats atteints et faisant
l'objet d'une évaluation qui vise à Paragraphe
(3755)
s'assurer des conditions d'efficacité, Région
d'efficience et de qualité liées aux Objectifs/ Indicateurs
Ligne Pilotage par les
réalisations.. résultats
(35884)
Action/Projet
Un projet ou action est un ensemble
délimité d'activités et d'opérations
entreprises dans le but de répondre à
un ensemble de besoins définis •des objectifs •des objectifs de •des objectifs
d’efficacité socio- qualité du service d’efficience
économique rendu •du point de vue du
•du point de vue •du point de vue de contribuable
citoyen et la l’usager
collectivité
1 2 3
III. Le NOUVEAU REFERENTIEL DE PILOTAGE DES FINANCES DE L’ETAT :
APPORTS DE LA LOI ORGANIQUE
CONSOLIDATION
Avancée timide:
« Le projet de loi de finances de l'année peut être également accompagné d'un rapport
sur les comptes consolidés du secteur public ».
CHAPITRE II
المحاسبة العمومية هي مجموع القواعد التي تجرى ماعدا ﻓي حالة سن مقتضيات مﺧالﻔة عﻠﻰ
العمﻠيات المالية والحسابية لﻠدولة والجماعات المحﻠية ومؤسساتها وهيآتها والتي تحدد اﻻلتزامات
.والمسؤوليات المنوطة باﻷعوان المكﻠﻔين بها
Selon l’article 1du décret royal N°330-66 du 10 Moharrem 1387 (21 avril 1967)
portant règlement général de la comptabilité publique, celle-ci s’entend comme
l’ensemble des règles qui régissent, sauf dispositions contraires, les opérations
financières et comptables de l’Etat, des collectivités locales, de leurs établissements
et de leurs groupements et qui déterminent les Obligations et les responsabilités
incombant aux agents qui en sont chargés.
La comptabilité d'analyse du coût des actions : Elle est plus spécialement destinée à
compléter l'information du Parlement sur les moyens budgétaires affectés à la réalisation
des actions prévues au sein des programmes. Elle permet également de mesurer la
performance des administrations.
Périmètre et acteurs
(le nombre des postes comptables est donné sur la base des données de 2008) :
- Le TGR : 1;
- Le trésorier principal chef du centre national des traitements (C.N.T) : 1;
- Les trésoriers ministériels : 10;
- Les trésoriers préfectoraux ou provinciaux : 50;
- Les Receveurs de l’administration de douanes et des impôts indirects : 32;
- Les Receveurs de l’administration fiscale : 88;
- Les trésoriers communaux : 08;
- Les percepteurs –receveurs communaux : 207;
- Les payeurs et agents comptables à l’étranger : 78;
- L’agent comptable auprès du Parlement : 01;
- L’agent comptable auprès de la Cour des comptes : 01;
- Les Secrétaires greffiers près les tribunaux du Royaume : 215;
- Les Trésoriers payeurs et agents comptables des établissements et entreprises publics :238
- Autres (HACA, CSE, Conseil constitutionnel,…) : NC.
Périmètre et acteurs
Opérations non permanentes (les opérations budgétaires seraient alors les opérations
définitives)
Opération non soumises aux autorisations budgétaires préalables
Opérations liées à la dette
0pérations liées à la gestion de la dette qui sont l’accessoire de son émission, de son
rachat ou de son remboursement
Maroc: dettes de court terme
de la comptabilité publique (ou
Composantes
actuellement Etat)
La CP est tenue par l’ordonnateur et le comptable public
Aujourd’hui (depuis l’amendement de 2010)
La comptabilité de l’Etat est tenue conformément à un plan de comptes fixé par arrêté du
ministre chargé des finances
9 classes permettant de prendre en charge la CG et la CA (Voir supra)
Comptabilité
publique
Comptabilité du
Comptabilité de
comptable public
l’ordonnateur
(du Trésor)
Comptabilité administrative
La comptabilité administrative retrace l’exécution par les ordonnateurs des
autorisations budgétaires. Ces ordonnateurs tiennent une comptabilité distincte
pour chaque exécution
1-Le livre journal des droits constatés au profit de l’Etat qui comporte l’inscription
dans des colonnes distinctes: du numéro d’ordre, de la date d’inscription, de
l’imputation, son objet, la désignation des débiteurs ; du montant de la recette.
Composantes de la comptabilité publique (ou actuellement Etat)
Comptabilité administrative
2-Le livre des comptes par nature de recettes qui impute les sommes à recouvrer à chacun des
chapitres, articles et paragraphes du budget des recettes (Nomenclature avant la LOF de 2015;
Les livres de comptabilité administrative utilisés pour l’exécution des dépenses :
1-Le livre d’enregistrement des droits des créanciers tenu par le service liquidateur et par
l’ordonnateur;
Cette comptabilité permet aux ordonnateurs établissent leur compte administratif par chapitres,
articles et paragraphes (Nomenclature avant la LOF de 2015).
Le compte administratif fait ressortir d’une part, les prévisions de recettes et les crédits définitifs
découlant de la loi de finances de l’année, des lois de finances rectificatives, des prélèvements
opérés sur le chapitre des dépenses imprévues et des virements de crédit, d’autre part, les
engagements de dépenses, les dépenses visées et les recettes ordonnancées au cours de la période
budgétaire considérée : ces résultats sont présentés en deux tableaux, l’un concernant les
recettes, l’autre les dépenses.
Composantes de la comptabilité publique (ou actuellement Etat)
comptabilité analytique
La comptabilité analytique permet le calcul des prix de revient, du coût et du rendement des
services, le cas échéant
Prévue par l’amendement de 2010 (Classe 9 dans le plan des comptes de l’Etat)
Consacrée par la LOLF
1er janvier 2017 1er janvier 2018 1er janvier 2019 1er janvier 2020
Les comptables publics tiennent également une comptabilité des engagements de dépenses des
sous - ordonnateur ( les crédits délégués et les réductions effectuées sur ces crédits en cours
d'année, les engagements faits sur ces crédits par les sous-ordonnateurs …..).
IDEM/ Les comptables publics placés auprès des sous-ordonnateurs préfectoraux et provinciaux,
Les comptables publics tiennent une comptabilité des effectifs budgétaires ouverts par la loi de
finances de l'année: les effectifs budgétaires ouverts, Les emplois budgétaires occupés , les
emplois budgétaires vacants
Composantes de la comptabilité publique (ou actuellement Etat)
Comptabilité budgétaire
Prévue par la LOF
Elle permet Le suivi de l’exécution de la loi de finance
Elleretrace les opérations de recettes et de dépenses au titre de
l’exercice comptable au cours duquel elles ont été encaissées ou
payées ;
Ellepermet de vérifier la conformité de ces opérations aux
autorisations données par le Parlement.
Comptabilité budgétaire
La tenue d'une comptabilité budgétaire est obligatoire pour tous les comptables
principaux. Elle est tenue contradictoirement avec la comptabilité administrative de
l'ordonnateur.
Cette comptabilité retrace, par rubrique du budget, pour chaque ordonnateur ou
sousordonnateur en recettes comme en dépenses, les opérations d'exécution de la
loi de finances ou des divers budgets relevant des services que gèrent ces
comptables (collectivités locales, chambres professionnelles ou SEGMA, etc...).
La comptabilité budgétaire est autonome et indépendante de la comptabilité en
deniers. Elle constate :
les crédits ouverts ;
les engagements (DCDE) ;
les émissions (ordonnancements visés) ;
les paiements effectués.
les prises en charges ;
les recouvrements.
Comptabilité générale
Article 33 de la LOF 2015:
La comptabilité générale de l'État est fondée sur le principe de la constatation des droits et
obligations. Les opérations sont prises en compte au titre de l'exercice auquel elles se rattachent,
indépendamment de leur date d'encaissement ou de paiement.
Les règles applicables à la comptabilité générale de l'Etat ne se distinguent de celles applicables aux
entreprises de droit privé qu'en raison des spécificités de son action
Les comptables publics sont chargés de la tenue et de l'élaboration des comptes de l'Etat. Ils veillent
au respect des principes et des règles comptables en s'assurant notamment du respect de la sincérité
des enregistrements comptables, du respect des procédures et de la qualité des comptes publics.
Elle dégage les résultats de l’année budgétaire et permet d’établir des états financiers et
des situations de gestion.
Comptabilité générale
Les dispositions du présent article devaient entrer en vigueur à compter de la date
d’entrée en vigueur de l’arrêté du ministre chargé des finances mentionné à l’article 103 du
décret de 2010 qui prévoit que la comptabilité de l’Etat est tenue conformément à un plan
de comptes fixé par arrêté du ministre chargé des finances.
Voir chapitre 3
Cette dualité de comptabilités, qui reposent sur des logiques et des règles différentes
rend nécessaire l’élaboration d’une table de passage ou de correspondance entre les
différentes composantes de ces comptabilités.
L’articulation entre ces deux comptabilités n’est toutefois pas systématique, dans la
mesure où certaines opérations retracées dans la comptabilité générale n’ont pas de
correspondants dans la comptabilité budgétaire (comptes de tiers, amortissement,
provisions, dépréciations, reprises….)
Articulation de la comptabilité générale avec la comptabilité budgétaire :
Articulation de la comptabilité générale avec la comptabilité budgétaire :
Articulation de la comptabilité générale avec la comptabilité budgétaire :
Opérations d’inventaire Les opérations d’inventaire les plus significatives portent sur :
- les amortissements et dépréciations : ils visent à constater une perte de valeur de certains
actifs. En matière d’immobilisations incorporelles et corporelles, l’analyse combinée de ces
opérations et des dépenses d’acquisitions d’immobilisations permet de mesurer l’effort
d’investissement de l’État pour renouveler ses actifs ;
- les charges à payer : elles permettent de retracer les obligations de l’État dès leur
naissance, et ce même si aucune facture n’a encore été comptabilisée. Elles apportent un
éclairage sur les dépenses futures auxquelles l’État devra faire face ;
- les produits à recevoir : ils permettent de retracer les droits de l’État dès leur naissance,
et ce même si aucun titre de perception n’a encore été émis. Ils apportent un éclairage sur
les recettes futures dont l’État pourrait bénéficier (dont la réalisation demeure toutefois
incertaine selon les natures de créances) ;
- les charges et les produits constatés d’avance : ils correspondent à des dépenses et à des
recettes budgétaires pour lesquelles l’impact sur le résultat patrimonial est étalé au fur et
à mesure de la réalisation du fait générateur ;
- les provisions pour risques et charges : elles permettent d’évaluer les obligations de l’État
vis-à-vis de tiers qui provoqueront, de façon certaine ou probable, une sortie de ressource
sans que le montant ou l’échéance ne puissent être fixés de manière précise. Ces
opérations constituent donc de futures dépenses budgétaires probables.
Articulation de la comptabilité générale avec la comptabilité budgétaire :
- reprises de dettes : les emprunts repris de tiers sont enregistrés dans les comptes de l’État
en dettes financières en contrepartie d’une charge financière. Ces opérations ont un impact
significatif sur le résultat patrimonial de l’exercice au cours duquel intervient la reprise. En
revanche, aucun impact n’est constaté en comptabilité budgétaire. Seuls les intérêts versés
par l’État dans ce cadre constituent des dépenses budgétaires ;
- primes et décotes sur OAT : elles font l’objet en comptabilité générale d’un étalement
venant, selon le cas, alléger ou alourdir la charge budgétaire relative aux intérêts de la
dette négociable. Ainsi, la dépense est calculée sur la base du taux nominal, l’étalement
des primes et décotes représentant l’écart entre ce taux nominal et le taux actuariel ;
- pertes ou gains sur rachat : ils correspondent à la différence entre la valeur de rachat et la
valeur nominale (éventuellement indexée ou capitalisée) des titres rachetés.
- Autres opérations comptables sans impact sur le solde budgétaire On relève principalement
: - la valeur comptable des éléments d’actifs cédés (VCEAC), qui retrace la valeur nette des
actifs cédés au cours de l’exercice ;
- les admissions en non-valeur et les annulations de produits.
Catégories de comptes
Le cadre conceptuel ;
Le recueil des normes ;
Le plan de comptes ;
Les modalités de fonctionnement des comptes.
Cadre conceptuel
Le cadre conceptuel a pour objet de déterminer i) les choix directeurs, ii) les principes
fondamentaux et iii) les objectifs assignés à la comptabilité de l’État.
Choix directeurs :
les rôles et états de produits de régularisation sont rattachés à l’exercice de leur émission.
Cadre conceptuel
PRINCIPALES DEROGATIONS:
Dérogation en matière de réévaluation à la clôture de l’exercice
Cas des participations de l’État: La valeur retenue est celle figurant aux
bilans sociaux des établissements publics
Principes fondamentaux :
Principe de permanence des méthodes (garantir la cohérence des informations
comptables , réaliser des comparaisons entre exercices comptables, de mesurer les
évolutions tendancielles et d’élaborer des analyses de performance.);
Principe de spécialisation des exercices :Les produits sont ainsi comptabilisés au
fur et à mesure qu’ils sont acquis et les charges au fur et à mesure qu’elles sont
nées, sans tenir compte des dates de leur encaissement ou de leur paiement.
Cependant, le traitement comptable des produits régaliens déroge dans certains cas
à ce principe (voir ci-après)
Principe de prudence ;
Principe de clarté ;: les opérations et informations sont inscrites dans les comptes
sous la rubrique adéquate, avec la bonne dénomination et sans compensation entre
elles ; • les éléments d’actifs et de passifs sont évalués séparément ; • les éléments
des états financiers sont inscrits dans les postes appropriés sans aucune
compensation entre ces postes.
Principe d’importance significative ;
Principe de régularité et de sincérité.
Cadre conceptuel
Valeur d’entrée :
• Les biens acquis à titre onéreux sont évalués à leur valeur d’entrée (coût
d’acquisition, coût de production,…), qui est la juste valeur de la contrepartie
donnée ou reçue en échange, majorée des éventuels coûts de transaction.
•Les biens acquis à titre gratuit sont enregistrés à leur valeur marchande par
référence à la notion de « la juste valeur ».
• Les biens produits sont enregistrés à leur coût de production.
Cadre conceptuel
REGLES D’EVALUATION:
Valeur actuelle :La valeur actuelle s’apprécie en fonction de l’utilité du bien
(avantages économiques futurs ou potentiel de services attendus), de sa valeur
marchande ou de son coût de remplacement. Pour les immobilisations
corporelles et incorporelles, les valeurs retenues doivent tenir compte des plans
d’amortissement. Pour les autres biens une provision doit être constituée si la
valeur de réalisation nette est inférieure à la valeur d’entrée.
La valeur d’entrée est comparée à la valeur actuelle et la plus faible des deux
est retenue avec constatation d’une provision si la valeur actuelle est inférieure
à la valeur d’entrée.
Cadre conceptuel
Périmètre et champs d’application de la comptabilité de l’Etat :
Il en découle que toutes les opérations ayant pour objet de créer ou de modifier des
droits et des obligations, effectuées par l’ensemble des services ou entités situés à
l’intérieur de ce périmètre doivent en principe être intégrées dans la comptabilité
générale de l’Etat, selon les règles et méthodes propres à cette comptabilité,
indépendamment du fait que les services reçoivent des dotations globales du budget
de l’Etat et qu’ils tiennent des comptabilités spéciales.
Cadre conceptuel
Périmètre et champs d’application de la comptabilité de l’Etat :
Disponibilités
TRESORERIE
Équivalents de trésorerie
Dette de fonctionnement
DETTES DU PASSIF CIRCULANT
Dette de transfert
23 Immobilisations corporelles
411 Fournisseurs
412 Personnel
413 Retenues sur salaires
414 Tiers créditeurs (Impôts)
415 Règlements avec les trésors de pays étrangers
416 Comptes de trésorerie (Douanes)
417 Frais de recouvrement forcé
419 Comptes de régularisation – passif
51 Trésorerie – actif
511 Trésorerie
512 Autres composantes de trésorerie (Obligations cautionnées, valeurs prises
en pension…)
513 Equivalents de trésorerie (Marché interbancaire)
55 Trésorerie – passif
LE COMPTE DE RESULTAT
PRODUITS
PRODUITS DE FONCTIONNEMENT
PRODUITS DE TRANSFERT
PRODUITS FINANCIERS
TOTAL PRODUITS
CHARGES
CHARGES DE FONCTIONNEMENT
CHARGES DE TRANSFERT
CHARGES FINANCIERES
TOTAL CHARGES
61 Charges de fonctionnement
62 Charges de transfert
73 Produits financiers
Le tableau des flux de trésorerie présente, pour une période, les entrées et les sorties de
ces éléments, classées par catégorie :
• les flux de trésorerie liés à l’activité correspondant aux encaissements et décaissements
liés aux opérations de fonctionnement et de transfert (hors opérations d’investissement et
de financement) ainsi qu’aux charges et produits financiers ;
• les flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement correspondant aux
décaissements et encaissements liés aux opérations d’acquisitions et de cessions des
immobilisations ;
• les flux de trésorerie liés aux opérations de financement correspondant aux encaissements
et décaissements liés aux opérations de financement de l’Etat.
La présente norme classe les flux de trésorerie provenant des intérêts et dividendes reçus
ou des intérêts versés dans les flux de trésorerie liés à l’activité. Cette présentation facilite
ainsi le rapprochement entre la comptabilité budgétaire et la comptabilité générale, l’idée
étant de relier les flux de trésorerie liés à l’activité et à l’investissement, aux opérations
budgétaires et les flux de trésorerie liés aux activités de financement, aux opérations de
trésorerie. 97
► Norme 1 : États financiers
3. Tableau des flux de trésorerie.
Tableau de flux de trésorerie Exercice N Exercice N - 1
D’INVESTISSEMENT
AUX OPERATIO NS
Dette extérieure
DE FINANCEMENT
AUX OPERATIONS
Dette intérieure
Variation positive des dépôts au Trésor
FLUX DE TRESORERIE
Acquisitions d’immobilisations
LIES AUX OPERATIONS
D’INVESTISSEMENT Cessions
d’immobilisations
100
Introduction : Les règles de comptabilisation
Actif :
Un actif est un élément du patrimoine ayant une valeur économique positive
pour l’État, c’est-à-dire une ressource dont l’entité propriétaire attend un
avantage économique futur.
Exemple : bâtiments
Les actifs sont comptabilisés dans l’exercice au cours duquel les avantages
économiques ou le potentiel de services futurs sont acquis à l’État.
Passif :
Un passif est constitué par une obligation à l’égard d’un tiers, existante à la
date de clôture, dont il est probable ou certain, à la date d’arrêté des
comptes, qu’elle entraînera une sortie de ressources au bénéfice de ce tiers
sans contrepartie attendue.
Exemple : Dette fournisseurs
Les passifs sont comptabilisés dans l’exercice au cours duquel les obligations
sont nées. Ces obligations peuvent être d’origine réglementaire ou
contractuelle, ou encore découler du contrôle de fait d’un actif.
Charges: Introduction : Les règles de comptabilisation
Une charge correspond soit à une consommation de ressources entrant dans la
production d’un bien ou d’un service soit à une obligation de versement à un
tiers, définitive et sans contrepartie directe, çàd sans compensation avec une
entrée d’un actif ou d’une diminution d’un passif
Les charges sont comptabilisées dans l’exercice au cours duquel elles sont
constatées.
Pour les charges telles que les rémunérations versées ou les acquisitions de
services, le fait générateur correspond à la règle du service fait.
Exemple :
o Prestation de service : service fait
o Achat de bien : réception du bien,
o Dépenses de transfert : acte d’attribution.
Produits:
Un produit correspond soit à un versement au titre des prélèvements
obligatoires soit une vente de bien ou prestation de service soit à la
rémunération de détention d’actifs financiers.
Les produits sont comptabilisés dans l’exercice au cours duquel ils sont acquis.
Exemples de faits générateurs :
réalisation de la matière imposable (impositions)
survenance d’une infraction (amendes)
Norme 2 : Immobilisations incorporelles
Définition :
Une immobilisation incorporelle est un actif non monétaire identifiable et sans substance
physique, détenu par une entité en vue de la production ou la fourniture de biens ou de services, la
location ou l’utilisation à des fins administratives. Cet actif est constitué de ressources contrôlées
par l’entité et dont elle attend des avantages économiques futurs ou un potentiel de service.
Périmètre :
La norme s’applique aux :
Actifs incorporels représentatifs d’ avantages économiques futurs résultant du pouvoir
particulier de l’État d’autoriser ou de restreindre l’occupation ou l’exploitation de son
domaine public non valorisé (non inscrit en immobilisations corporelles) ;
Éléments incorporels représentatifs de dépenses ayant concouru à une amélioration
identifiable et durable des capacités des services de l’État à assurer leurs missions.
Évaluation des
immobilisations incorporelles Générées en interne Évaluation au coût de production
Périmètre :
La norme s’applique à tous les actifs détenus par l’État pour la production ou la
fourniture de biens et services, loué à des tiers ou à des fins administratives et dont la durée
d’utilisation > 1 exercice,
105
La non application de cette norme n’exclut pas leur recensement.
►Norme 3 : Immobilisations corporelles
Critère du contrôle:
Par dérogation à la norme (International Public Sector Accounting Standards «IPSAS») 17, la
présente norme n’a pas retenu le critère du contrôle de l’actif, en raison des difficultés de son
adoption: Exemples : location-financement, mise à la disposition d’un bien à un tiers
Les catégories d’immobilisations corporelles sont : • les terrains ; • les constructions et bâtiments ; •
les ouvrages d’infrastructures ; • les Installations techniques, matériels et outillages ; • le matériel de
transport ; • le mobilier, matériel de bureau et aménagements divers ; • les autres immobilisations
corporelles ; • les immobilisations corporelles en cours.
Évaluation initiale :
Évaluation des
immobilisations Évaluation au coût de production
Produites en interne
corporelles
Évaluation postérieure :
Leur valeur est ajoutée à celle de l’actif initialement évalué lorsque leur apport est
susceptible de contribuer à :
N.B : les dépenses courantes d’entretien ou de réparation des immobilisations corporelles sont considérées
comme charges.
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Norme 4 : Immobilisations financières
Définition : Prêts et avances,
Participations,
Dotations en capital,
Droits d’adhésion aux organismes internationaux.
Évaluation :
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Norme 5 : Stocks
Il s’agit de biens acquis et détenus pour la consommation ou éventuellement la revente.
Définition :
Évaluation initiale :
Évaluation postérieure :
Évaluation au plus faible coût de la valeur nette
Cas général comptable et de la valeur nette de réalisation
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Norme 6 : Créances de l’actif circulant
Définition : Il s’agit de sommes dues à l’Etat par des tiers et qui, en raison de leur destination ou de leur nature,
n’ont pas vocation à être immobilisées . Elles sont composées principalement :
o des créances sur les clients (ventes de biens ou de services) ;
o des créances sur les redevables (impôts, droits et taxes que l’Etat recouvre pour son compte ou pour
le compte des CL, ainsi que des amendes et condamnations pécuniaires).
Principes généraux de comptabilisation : Les créances comptabilisées à l’actif peuvent avoir pour contrepartie :
un produit de l’Etat, si les conditions de comptabilisation des produits sont remplies ;
un compte de passif, si les conditions de comptabilisation des produits ne sont pas remplies (cas des impôts et taxes
assis et recouvrés par l’Etat pour le compte de tiers).
Évaluation :
Montant dû à l’État par divers débiteurs
Évaluation initiale
Valeur actuelle (flux de trésorerie attendus)
Évaluation à l’inventaire Si dévalorisation ou risque de non-paiement,
constatation d’une dépréciation calculée :
Règles de comptabilisation:
Les disponibilités sont comptabilisées dans les états financiers de l’exercice au cours duquel les
valeurs correspondantes sont acquises.
Les valeurs à l’encaissement sont comptabilisées pour :
les chèques lors de leur remise à l’encaissement ;
les effets de commerce lors de leur remise à l’encaissement ou à l’escompte ;
les autres moyens de paiement lors de leur remise à l’encaissement ou lors de leur échéance, selon le
cas.
Les chèques émis sont comptabilisés à leur émission dans des comptes de disponibilités spécifiques.
Les autres mouvements affectant les comptes bancaires sont comptabilisés :
Les prises en pension des titres de l’Etat ou des dépôts sur le marché interbancaire sont
comptabilisées lors de la réalisation de l’opération de placement. Il en est de même pour les
équivalents de trésorerie
Norme 10 : LES PRODUITS REGALIENS
Périmètre:
Les produits régaliens, qui sont des produits de fonctionnement, constituent une catégorie spécifique dans la mesure où ils
sont issus de l’exercice de la souveraineté de l’État. En cette qualité, ils sont requis par voie d’autorité, à titre définitif et
sans contrepartie directe équivalente pour les tiers.
Ils comprennent :
les produits fiscaux (impôts et taxes assimilés) ;
les amendes et condamnations pécuniaires ainsi que les autres pénalités revenant à l’État.
Règles de comptabilisation
La norme distingue entre les produits régaliens bruts et nets
Produits régaliens bruts : En matière d’impôts et taxes, les produits fiscaux bruts sont obtenus par l’application des
barèmes fixés par la loi à la matière imposable (assiette),
les produits nets sont déterminés en portant en diminution des produits bruts le montant des décisions d’apurement qui
remettent en cause le bien-fondé des créances initialement liquidées (dégrèvements et annulations suite à erreur
réclamation ou action en justice).
Exercice de rattachement:
En matière fiscale, la déclaration de l’impôt (IS par exemple) ou l’émission du titre de recette (IR par exemple) est le
fait générateur déterminant le rattachement des produits concernés à l’exercice correspondant.
En matière d’amendes: la perception du montant correspondant ou l’émission du titre de recette (extrait de jugement)
est à considérer comme fait générateur devant déterminer le rattachement des produits correspondants à l’exercice.
Norme 12 : Les charges
Périmètre:
La norme relative aux charges de l’Etat procède d’abord du souci de concilier les besoins de la comptabilité générale avec
ceux de la comptabilité budgétaire. Cette conciliation est assurée à travers une correspondance simple mais pas stricte entre
les charges comptables et les dépenses budgétaires.
En effet, certaines charges n’ont pas de correspondance budgétaire (dotations aux amortissements, aux provisions et
provisions pour dépréciations…). Inversement des mouvements du budget général de l’Etat, des comptes spéciaux du
Trésor et des services de l’Etat gérés de manière autonome ne sont pas retracés au niveau des états financiers. De même,
certaines charges comptables ne sont pas considérées sur le plan budgétaire comme des dépenses de fonctionnement.
La norme identifie les charges suivantes :
les charges de fonctionnement : correspondent aux charges issues de l’activité ordinaire de l’Etat. Ces charges couvrent
aussi bien les charges de fonctionnement de l’Etat telles que les rémunérations du personnel, les achats consommés que
les subventions pour charges de service public. Les subventions pour charges de service public correspondent aux
versements effectués par l’Etat à des opérateurs participant à la mise en œuvre des politiques directes de l’Etat.
les charges de transfert : sont des versements de l’Etat motivés par sa mission de régulateur économique et social.
Elles correspondent à des transferts sans contrepartie directe pour l’Etat effectués soit directement par les services de
l’Etat soit par l’intermédiaire d’organismes tiers. Les charges de transfert n’incluent pas toutefois, les subventions pour
charges de service public visées ci-dessus
les charges financières de l’Etat: résultent des dettes financières, de la trésorerie et des instruments financiers ainsi que
des pertes de change liées à ces opérations.
Norme 12 : Les charges
Ex:
Pour les biens et services, le critère de rattachement des charges à l’exercice est la livraison des fournitures ou des
biens ou la réalisation des prestations de services.
Pour les subventions pour charges de service public, le critère de rattachement des charges à l’exercice est la décision
d’attribution.