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INTRODUCTION
Les finances publiques sont les finances des institutions publiques. Ce sont donc les
finances…
L’étude des finances publiques est l’études des voies et moyens par lesquels la puissance
publique se procure les ressources nécessaires à la couverture de ses dépenses et en repartie.
Vu sous cet angle, les FP constituent une branche du droit public ; c’est-à-dire de cette
branche qui régit les relations entre la puissance publique et les citoyens car c’est le droit
public qui permet à l’Etat d’opérer des prélèvements sur les biens des particuliers, les impôts,
en vertu du principe général de réquisition des personnes et des biens dont dispose l’Etat.
Les FP s’envisagent sous 2 angles :
- Angle juridique : aspect institutionnel
- Angle économique : les mécanismes des décisions financières publiques et leur
influence sur l’équilibre économique général.
EXPOSE
CHAPITRE I : LES CONCEPS CLES SUR LES FINANCES PUBLICS
Le principe d'unité est la règle selon laquelle l'ensemble des recettes et des dépenses de
l'Etat doit être présenté dans un document unique
Ce principe s'est justifié par deux séries de raisons principales :
Techniquement, il est nettement plus commode d'opérer des contrôles sur un
document unique en vue de déceler d'éventuelles dissimulations d'irrégularités. Un
simple jeu de deux additions simultanées au niveau des recettes, et à celui des
dépenses pourrait également permettre de découvrir plus facilement, les déséquilibre
budgétaires intentionnels ou non.
SUR LE PLAN POLITIQUE, le principe d'unité est un moyen efficace de contrôle du
Parlement sur l'exécutif. Car la réunion de tous les comptes publics en un document
unique permet plus facilement aux parlementaires d'avoir une idée globale et précise
des dépenses engagées par le gouvernement. Le principe de l'unité budgétaire est
cependant l'objet de nombreuses critiques. En effet, avec l'intervention massive de
l'Etat dans l’économie ainsi que le rôle sans cesse croissant qu'il joue dans le tissu
social, le budget existant apparaît incapable de regrouper à lui seul, toutes les
opérations de l'Etat.
Si la spécialité de crédit s’est développée pour des raisons politiques, des motifs techniques
ont conduits à en limiter la porté…
Une fois la loi de finance votée et … le gouvernement peut sans autorisation du parlement
modifier en cours d’exercice la répartition des dotations en utilisant plus ou moins
abusivement des procédures règlementaires.
b-les exceptions
- Les virements de crédit
- Les transferts de crédit (ou interversion)
- Les crédits évaluatifs
- Les crédits globaux
- Les crédits prévisionnels
- Les fonds spéciaux ou fonds secrets
E- Le principe de l’équilibre budgétaire
a- Enoncé et signification du principe
Considéré comme la panacée de la théorie financière classique, le principe veut qu’on prévoie
et qu’on autorise des charges et des ressources pour un égal montant. Le principe repose sur
une certaine conception de la neutralité des finances publiques qui impliquent une limitation
des dépenses publiques aux dépenses de fonctionnement et une modération de la charge
fiscale. Dans cette optique, l’équilibre est avant tout comptable, le meilleur budget étant celui
qui frôle le déficit en dégageant un excédent symbolique. En Côte d’Ivoire, le principe est
consacré par la loi 80 qui dispose que le projet de la loi de finance doit prévoir les recettes
nécessaires à la couverture intégrale des dépenses. L’assemblée nationale vote le budget en
équilibre. Lorsque le budget n’est pas en équilibre, cela sous-entend 2 hypothèses :
- Excédent budgétaire : cela signifie que les ressources dépassent les charges
- Déficit budgétaire : ici les ressources ne parviennent pas à couvrir les charges
b- Les aménagements et dérogations
- Les aménagements : la thèse de KEYNES et l’abandon du mythe de l’équilibre
budgétaire
Keynes démontre d’une part que l’équilibre financier peut être néfaste et que le
déséquilibre financier peut être bénéfique
o L’équilibre financier nefaste
08/05/2023
CHAPITRE III : PREPARATION DU BUDGET DE L’ETAT
INTRODUCTION
La préparation du budget de l’Etat se fait dans le cadre de la loi de finance qui constitue un
élément primordial
Elle est essentiellement assurée par le ministère de l’économie et des finances ou le ministère
chargé du budget et plus précisément par la direction du budget qui centralise les demandes de
crédit formulé par toutes les institutions publiques fonctionnant à l’aide du budget de l’Etat.
C’est au niveau de ce département ministériel que l’on met au point les principaux éléments
préparatoires et qu’on évalue les éléments définitifs du budget.
1- Les documents budgétaires préparatoires
Elle comporte essentiellement 2 phases :
Une première qui aboutit aux esquisses budgétaires
Une seconde phase qui se détermine par la mise au point du projet de budget à
soumettre au pouvoir législatif sous forme de projet de LF
15/05/2023
L’évaluation des masses budgétaires qui doivent figurer dans les prévisions s’opèrent de
différentes manières selon leur nature. Cette évaluation se fait quasi-exclusivement par le
département de l’économie et des finances. Celle des dépenses par sommation après collecte
des besoins de financement exprimés par tous les utilisateurs du budget de l’État en tout état
de cause. Les méthodes d’évaluation diffèrent totalement selon qu’il s’agisse des recettes ou
dépenses.
a- Méthode d’évaluation des prévisions de recette
Toute la crédibilité du budget repose sur l’espoir ou la certitude d’encaissement des recettes
prévues dans le cadre de la LF de l’année. C’est pourquoi les prévisions de recette doivent
être les plus réalistes afin de réduire au maximum les écarts au strict minimum. C’est
pourquoi des efforts sont constamment faits pour la mise en place de méthodes de plus en plus
performantes. Deux méthodes ont été utilisé depuis maintenant.
La première méthode en vigueur jusqu’au XIXème siècle était fondé sur la croyance
que les encaissements effectués sur une année se répèteraient sur deux années plus tard. Elle
consiste donc à inscrire au niveau des recettes leurs réalisations de l’année précédente.
Evidemment avec l’apparition des crises économiques, des dépréciations monétaires et
d’autres incertitudes, cette méthode fut remise en cause, ce qui a suscité l’avènement d’un
nouveau système à partir des années 30.
La méthode directe est une méthode qui varie selon la catégorie des ressources. Ces
ressources sont :
les impôts et taxes et les ressources d’amende
la rémunération des services, les redevances, les dons
les revenus du domaine, la participation financière de l’État (les dividendes)
les remboursements de prêts et avances
les produits d’emprunt à moyen et long terme
les produits divers
Exemple : Pour les impôts sur le revenu, il faut considérer les données des 3 aux 6
premiers mois de l’année de préparation du budget, les corriger par des projections basées
sur des données et faire la correction des dernières réalisations effectives de l’années
précédente en fonction des perspectives de l’année d’utilisation du budget.
Pour la taxe sur le chiffre d’affaire, l’évaluation se fait à pertir des données de l’année en
cours et les hypothèses d’évaluation de l’économie tels qu’elles résultent de le CN. Pour les
autres catégories de ressource, l’évaluation se fait sur la base des droits constatés.
NB : les prévisions de recettes peuvent être faussées et c’est souvent le cas. On peut avoir des
moins-values et des plus-values.
b- Evaluation des prévisions
Normalement, cette évaluation a un caractère prioritaire en ce sens que l’État doit
obligatoirement assurer certaines dépenses parce que celles-ci sont indispensables à la vie de
la collectivité nationale. Dans la pratique, les demandes de crédits formulés par les ministères
et autres utilisateurs du budget ne sont jamais évaluées exactement en fonction des besoins
réels. Certaines dépenses sont majorées en prévision des coûts ou par souci de paraître
important par rapport aux autres. Ainsi, pour les dépenses d’investissement, on assiste à des
reconductions pures et simples ou légèrement actualisés les crédits d’une année à l’autre. Tout
ceci entraine du côté des ministères dépensiers une absence totale ou partielle de justification
économique des dépenses dont ils demandent le financement d’où l’utilisation de la méthode
de Rationalisation des Choix Budgétaire (RCB) dans la programmation des investissements
publics. C’est une méthode utilisée aussi bien aux USA depuis 1961, en France depuis 1968 et
en CI depuis 1970 à l’initiative du ministère du plan, de l’économie et des finances et du
budget. L’objectif recherché est d’arriver à expliciter les buts des centres de décision, à définir
les moyens et de les atteindre et sélectionner les plus efficients parmi ceux qui se révèlent
efficace. Il s’agit essentiellement de toutes les actions qui ont une incidence sur les FP. La
technique de la RCB comporte 4 phases :
Planification
Programmation
Budgétisation
Suivi ou contrôle
La planification consiste à mettre en exergue les grands objectifs quant à la société, à
maitriser le contenu matériel ainsi que les modalités de son évolution à court, moyen et long
terme. Ce sont les objectifs qui portent sur 15, 20 voire 25 ans qu’il faut hiérarchiser afin de
dégager les priorités.
La programmation, c’est la définition des moyens et le calcul des impacts financiers des
programmes à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs du plan. Elle aboutit généralement
à un programme pluriannuel. En CI, il porte sur 3ans et il est glissant (actualisé
périodiquement et pour chaque année). Longtemps présenté sous forme de « Loi programme
de l’investissement public », il est actuellement présenté sous forme d’un simple programme
d’investissement public (PIP) et n’a qu’une valeur significative.
La budgétisation c’est la traduction en termes d’autorisation, de financement des tranches
annuelles des réalisations des projets compte tenu des réalisations financières à court terme
Le suivi ou contrôle est l’enregistrement des contrôles acquis et la constatation des écarts
dont l’analyse devrait conduire à l’aménagement des équilibres au niveau de la budgétisation,
au réaménagement des programmes ou à une remise en cause éventuelle des priorités retenues
au niveau de la planification