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Finances Publiques

Pr. CHERKAOUI Mariem


 Plan
1- Définition
Chapitre 1 : 2- Les acteurs des finances publiques
Généralités sur 3- Le règlement des finances publiques
les Finances 4- Cadre juridique des Finances Publiques

Publiques 5- Le champ des finances publiques


6- Distinction entre les finances publiques et les finances privées
 Les finances publiques sont les finances des personnes
publiques à savoir:

1- Définition L’Etat et ses établissements publics,


Les collectivités territoriales (communes, régions, provinces,
…) et leurs établissement publics.
 L’État ;

2- Les acteurs  Collectivités territoriales et de leurs groupements : communes,

des finances départements, régions, etc ;


 Organismes de sécurité sociale ;
publiques  Organismes divers d’administration centrale et sociale.
 Les règles formelles qui régissent les finances publiques sont :
o La constitution ;

3- Le règlement o La loi organique relative aux lois de finances ;


o Les lois ordinaires (dont les lois de finances) ;
des finances o Les règlements (par exemple le règlement général de la
publiques comptabilité publique).
 Le respect des règles est assuré par des contrôles externes et
internes, eux mêmes prévus par des lois ou des règlements.
 Les Finances Publiques sont régit par un cadre juridique très
important (loi organique des finances, constitution, ….) pour 3
raisons essentielles qui sont :

 Assurer au parlement un pouvoir de contrôle sur les actions du


4- Cadre Gouvernement. A travers les parlementaires qui les représentent,

juridique des les contribuables contrôlent donc l’action du Gouvernement.

Finances  Assurer une protection de l’argent public. Il s’agit de le


sécuriser en s’assurant de sa bonne utilisation dans le cadre de
Publiques l’intérêt général et non de celui de l’intérêt du Gouvernement ou
d’intérêts particuliers.
 Garantir les droits des contribuables devant l’administration
fiscale.
 Le champ global des finances publiques
Le champ des finances publiques est vaste. Ce qui suit en recense
les principaux domaines.
La loi

5- Le champ La préparation et le vote du budget de l'Etat de finances


L'exécution du budget
des finances La gestion de trésorerie
publiques La comptabilité publique
Les marchés publics
Le contrôle
Les finances des collectivités locales
 Le champs d’application économique et administratif des
5- Le champ finances publiques

des finances Les Finances publiques dans l’économie

publiques Les Finances publiques dans l’administration


Une telle distinction peut se faire sur divers points à savoir :
 L’objet : les finances privées étudient la richesse
immédiatement transformable des acteurs privés, alors que
l’autre à pour objet l’étude des recettes et dépenses de l’Etat.

6- Distinction  L’organisation : les finances privées sont régies par les lois de
l’économie et du marché, alors que les finances publiques sont
entre les finances régies par l’intervention de l’Etat. Les finances privées sont

publiques et les limitées dans leurs ressources, alors que l’Etat ne l’est pas. De
même, l’Etat dispose de la contrainte publique pour collecter
finances privées ses ressources ce qui fait défaut chez les finances privés.
 Le But : le souci permanent des finances privées est la
satisfaction des besoins personnels ou la maximisation du profit
alors que le souci majeur des finances publiques reste la
satisfaction de l’intérêt et l’utilité publique.
 Plan
1- Le budget de l’État
2- Les grands principes budgétaires

3- Caractères spécifiques du Budget


Chapitre 2 : Le 4- Le déficit budgétaire
Budget de 5- Le Trésor public acteur de réalisation du budget de l’Etat

l’État 6- Les comptes de l’Etat


7- L’établissement du budget
8- L’exécution du budget
9- Contrôle de l’exécution du Budget
 Le budget de l’État est définit comme l’ensemble des
documents, votés par le Parlement, qui prévoient et autorisent
les ressources et les charges de l’État pour chaque année. Il
permet donc, de retracer de manière lisible et sincère la nature,
le montant et l’affectation des ressources et des charges de
l’Etat compte tenu d’un équilibre économique et financier qu’il
définit.
1- Le budget de  Il constitue, à la fois :
l’État Un document politique, traduisant les orientations
économiques et sociales du gouvernement ;
Un document juridique, adopté sous la forme d’une loi de
finances ;
Un document financier, qui présente les recettes et les
dépenses de l’Etat
Le budget se compose de deux catégories de comptes
Les dépenses : Elles englobent deux catégories :
 Les dépenses à caractère définitif (non remboursable) : Elles
comprennent les salaires des fonctionnaires, dépenses de
1- Le budget de fonctionnement, dépenses d’investissement (construction de

l’État routes et autres infrastructures….),


 Les dépenses à caractère temporaire (remboursable) : Elles
comprennent les avances et prêts aux collectivités publiques,
aux entreprises publiques, ainsi que le remboursement des
intérêts de la dette.
Les recettes : Les recettes de l’État proviennent de deux sources :
Les recettes fiscales :
Les recettes non fiscales :
On distingue trois situations en matière de recettes et dépenses :

1- Le budget de o Recettes > Dépenses : Solde budgétaire excédentaire (politique


restrictive de l'État)
l’État o Recettes < Dépenses : Solde budgétaire déficitaire (politique
expansive de l'État)
o Recettes = Dépenses : Solde budgétaire à l'équilibre (politique
neutre de l'État).
La présentation du budget de l’État doit respecter les principes
suivants :
 Principe d’annualité

2- Les grands  Principe d’antériorité et


 Principe d’unité
principes  Principe d’universalité
budgétaires  Principe de spécialité
 Principe de l’équilibre
 Principe de sincérité
Le budget présente un ensemble de traits caractéristiques dont les
principaux sont les suivants :
 Le budget constitue l’instrument principal par le biais duquel
l’État finance ses interventions dans les différents domaines.
3- Caractères  Le budget se trouve balisé, aux différentes étapes de son

spécifiques du élaboration et de son exécution par un cadre juridique


extrêmement dense.
Budget  Le budget constitue un miroir qui reflète l’équilibre des forces
entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif.
 Le budget comporte des conséquences directes et indirectes sur
la situation économique, financière et sociale d’un pays.
 Le déficit budgétaire est la situation dans laquelle les recettes
de l’État (hors remboursement d’emprunt) sont inférieures à ses
dépenses (hors emprunt) au cours d’une année.
4- Le déficit  C’est donc un solde négatif, il peut être obtenu de deux façons :
budgétaire Un accroissement des dépenses à recettes fiscales inchangées,
Une diminution des impôts à dépenses publiques inchangées.
 Le déficit public se mesure par le solde du budget de l'État. Ce
déficit peut être une prévision pour chaque année à venir ou
une réalité différente de la prévision constatée lors de la clôture
4- Le déficit du budget.

budgétaire  On peut donc également mesurer le déficit public par le solde


des budgets des autres administrations telles que, les
collectivités locales et les organismes de sécurité sociale.
 Le financement du déficit public peut se faire par la création
4- Le déficit monétaire (risque d'inflation) ou le recours à l'emprunt dans le
pays (s’emprunter sur les marchés financiers internes) ou à
budgétaire l'étranger (ce qui aggrave la dette publique).
 Au sens institutionnel, le trésor publique désigne
l'administration des finances et en son sein la direction du
trésor publique.
5- Le Trésor  Il n’a pas de personnalité juridique distincte de l’État (payer
public acteur de des impôts au Trésor public, c’est les payer à l’État).

réalisation du  Le Trésor public remplit trois fonctions :

budget de l’Etat Caissier


Comptable
Financier de l’État
 Les comptes de l’Etat détaillent la situation financière de l’État.
Ils fournissent de manière synthétique les ressources, les
dépenses et les déficits existants. Les comptes de l’État sont
destinés à retracer l’exécution du budget. Les comptes de l’État

6- Les comptes permettent d’élaborer la comptabilité de l’Etat considérée


comme :
de l’Etat o Un instrument d’information du Parlement et du citoyen sur la
situation financière et patrimoniale de l’État et sur ses
engagements ;
o Un outil de décision pour les gestionnaires.
 Le ministère des finances se charge de la préparation et de
l’exécution du budget. Le chef du gouvernement effectue les
arbitrages budgétaires en cas de divergence entre le ministère
des finances et les ministères sectoriels. Le Roi, entant que chef
7- de l’Etat, est impliqué dans le processus à travers l’adoption du

L’établissement budget en conseil de ministres, instance dont il assure la


présidence et la promulgation de la loi de finances. Ainsi,
du budget l’élaboration du budget est soumise à des contraintes de rigidité
de certaines dépenses comme par exemple les dépenses du
personnel en activité ou en retraite, et d’autre part la charge de
la dette (intérêts sur l’emprunt).
 L'exécution du budget de l'Etat consiste à collecter les recettes
et effectuer les dépenses prévues. Elle s’effectue conformément
aux règles de la comptabilité publique. Cette dernière, repose

8- L’exécution sur deux principes fondamentaux :


la mise des opérations financières sous la responsabilité de
du budget deux ordres d’agents : les ordonnateurs et les comptables ;
la séparation des ordonnateurs et des comptables dont les
fonctions sont incompatibles.
 Le contrôle à priori
Au niveau de l’ordonnateur ;
Au niveau du contrôle général des engagements de dépenses ;
Au niveau du comptable.
 Le contrôle à posteriori
9- Contrôle de Contrôle de l’inspection générale des finances (IGF)
l’exécution du Contrôle de la cour des comptes

Budget Contrôle des cours régionales des comptes


 Le contrôle parlementaire
Le parlement, en tant que porte parole de la population, veille à ce que
la politique du gouvernement reflète les objectifs et les ambitions du
corps électoral, et à ce que cette politique se traduise par des
réalisations concrètes et conformes aux grands choix de la nation.
 Plan

Chapitre 3 : La 1- Présentation de la loi de finances

loi des finances 2- Contrôle de la loi de finances


3- Application de la loi de finances
La présentation de la loi de finances se compose de deux parties.
 La première arrête des données générales de l’équilibre
financier, elle comporte :

1- Présentation L’autorisation de percevoir les recettes publiques,

de la loi de L’autorisation d’émission des emprunts,

finances Les modifications et les suppressions des dispositions en


matière de ressources publiques,
L’évaluation globale des recettes du budget général, du budget
annexe et des comptes spéciaux du trésor.
 La deuxième partie arrête par chapitre les dépenses du budget
général et par compte les dépenses spéciales du trésor.
 Les dépenses publiques marocaines sont groupées sous trois
titres :

1- Présentation Les dépenses de fonctionnement : on prévoie un chapitre pour


le personnel et un autre pour le matériel et divers.
de la loi de Les dépenses d’investissement : comportent un chapitre par
finances département ministériel.
Les dépenses relatives à la dette publique : elles sont
représentées en deux chapitres, le premier comporte les
dépenses en intérêt des commissions, et le deuxième relatif à
l’amortissement de la dette publique.
 En plus du contrôle financier administratif exercé par
l’administration des finances à travers sa direction générale
d’inspecteur, on trouve d’autres types de contrôles, tels que :
2- Contrôle de Le contrôle financier politique exercé par le Parlement,
la loi de Le contrôle financier juridictionnel exercé par la cour des
finances comptes,
Le contrôle constitutionnel exercé par le conseil
constitutionnel.
 Les crédits ouverts par les lois de finances sont mis à la
disposition des ministres dès la promulgation de la loi de
finances.
 Le Maroc applique le principe de la séparation des

3- Application ordonnateurs et des comptables.


 Les ordonnateurs prescrivent l’exécution des recettes et des
de la loi de dépenses publiques.

finances  On distingue : Les ordonnateurs principaux, à savoir les


ministres, qui émettent des ordonnances de paiement,
ordonnant au comptable le paiement d’une dépense, et des
ordonnances de délégation, qui délèguent des crédits aux
ordonnateurs secondaires ;
 Les ordonnateurs secondaires, c’est-à-dire les préfets pour les
services déconcentrés de l’État, les ambassadeurs pour les
services à l’étranger, et des hauts fonctionnaires pour certains
3- Application services de l’État à compétence nationale.

de la loi de  Les comptables dépendent généralement du ministère chargé


des finances. Ils effectuent le paiement des dépenses présentées
finances par l’ordonnateur, après le contrôle de leur régularité et de la
disponibilité des crédits, ainsi que la vérification du service
fait.
 Plan
1- Qu’est-ce qu’une politique budgétaire ?

2- Principes de la politique budgétaire


Chapitre 4 : La 3- Instruments de la politique budgétaire
politique 4- Objectifs de la politique budgétaire

budgétaire 5- La politique de relance budgétaire


6- Efficacité de la politique budgétaire
7- Conditions de réussite de la politique budgétaire
1- Qu’est-ce
 La politique budgétaire est l’ensemble des mesures prises par
qu’une l’État dans le cadre de son budget afin de relancer ou freiner
politique l’activité économique.

budgétaire ?
 Le principe de base de la politique budgétaire est de stimuler
l'activité économique dans un pays. Dans les périodes de creux
économique, la politique budgétaire peux recourir à une baisse
2- Principes de des impôts ou une augmentation de certaines dépenses, ce qui

la politique conduit à une dégradation du solde public. À l'inverse, dans les


périodes de croissance économique élevée, la discipline
budgétaire budgétaire doit permettre de réduire le déficit public, voire de
constituer des excédents, qui seront mobilisables
ultérieurement.
 La politique budgétaire agit à travers deux principaux
instruments, à savoir :
Les dépenses publiques : Elles comprennent, les dépenses
sociales, les dépenses d’investissements en infrastructures
publiques, les aides aux entreprises, aides à la recherche, les
3- Instruments salaires des fonctionnaires, etc.

de la politique Les recettes publiques : Elles comprennent les recettes fiscales

budgétaire constituées par les impôts indirects (TVA...) et les impôts


directs (impôt sur le revenu des personnes physiques, impôt sur
les profits des sociétés) ; les recettes non fiscales (revenus du
patrimoine de l’État, revenus des activités industrielles et
commerciales de l’État ; des rémunérations pour services
rendus ; ressources diverses (dons, legs,…) ; les emprunts…etc.
 La politique budgétaire vise à :
Réguler la conjoncture économique et rechercher les grands
équilibres macroéconomiques ;
4- Objectifs de Relancer l'activité économique par la demande et

la politique l'investissement ;
Freiner l'activité économique pour lutter contre les déficits et
budgétaire l'inflation ;
Assurer une justice et une égalité dans la distribution des
revenus entre les classes sociales.
 Une politique de relance est un ensemble de mesures de
politique économique, qui s'effectue par des dépenses publiques
supplémentaires et/ou de réduction de certains impôts et donc
5- La politique dégradant le solde public.

de relance  Une politique de relance est décidée par le gouvernement d'un


pays dans le but de provoquer une « relance économique »,
budgétaire c’est-à-dire une augmentation de l'activité économique et une
réduction du chômage lors des périodes de faible croissance ou
de récession.
 Les mesures budgétaires peuvent jouer un rôle de relance de
l’économie face à un choc si certaines conditions sont respectées :
Les mesures de relance budgétaire sont plus efficaces pour la
croissance si elles touchent les dépenses de biens et services (par
exemple les investissements publics) que si elles portent sur les

5- La politique transferts ou les taxes.


Dans une économie très ouverte et à haut taux de prélèvement
de relance fiscal, les multiplicateurs sont très faibles tant à court terme qu’à

budgétaire long terme, l’efficacité de la politique budgétaire y est


extrêmement réduite.
Si le choc est transitoire et de courte durée, l’efficacité de la
politique budgétaire est très réduite. Si le choc est tel qu’il
provoque un ralentissement conjoncturel durant plusieurs années,
les mesures budgétaires sont plus efficaces.
Du côté de la demande :
 Si l'État verse davantage d'argent aux ménages ou leur en
6- Efficacité de prélève moins (baisse des impôts), les ménages vont augmenter
la politique leur consommation et la demande adressée aux entreprises sera
importante ce qui va stimuler la production et l’emploi. A
budgétaire travers le multiplicateur keynésien cela stimule la croissance
économique dans le pays.
Du côté de l’offre :
 Si l'État diminue ses prélèvements sur les entreprises, leurs
octroi des aides et des subventions, la compétitivité de ces
6- Efficacité de entreprises s’améliorera et elles pourront produire à moindre
coûts et donc, avec des prix plus bas. Cela augmente
la politique indirectement le pouvoir d'achat des ménages et par la suite les

budgétaire quantités vendues. Cela aura pour conséquences un


accroissement des capacités de production et d’investissements
ainsi que, les offres d'emplois susceptible de réduire le
chômage.
 La politique budgétaire est une politique conjoncturelle visant à
stimuler la croissance économique et l’emploi dans un pays,
toutefois son efficacité dépend de plusieurs conditions :
Des capacités de production inutilisées : Face à une faiblesse
ponctuelle de la croissance, la politique budgétaire suppose la

7- Conditions de présence de capacités de production inutilisées.

réussite de la Confiance des entreprises et des ménages : L'augmentation des


revenus ou de l'offre de monnaie ne peut se traduire en surplus de
politique demande que si les agents économiques font confiance dans

budgétaire l'avenir.
Structure de la demande : La politique budgétaire est efficace s'il
y a une forte propension à consommer et une faible propension à
importer. Une augmentation de la demande n'augmente l'activité
domestique que si le surplus de demande se porte sur des produits
domestiques.

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