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FSJP -Droit 3
ESSEC / M2 Fiscalité
Introduction générale
I- La notion d’impôt
II- L’impôt – l’Etat et le contribuable
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3-Régime du réel
Chapitre 2 la diversité des impôts applicable aux projets
1 La TVA
2 Droit d'accise
3 Impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP)
4 Impôt sur les sociétés
5 Impôt sur les revenus des capitaux mobiliers (IRCM)
6 Taxe spéciale sur les revenus (TSR)
7 Centimes additionnels communaux (CAC)
8 Patente
9 Droit d'enregistrement
10 Fiscalité locale
11 Fiscalités spécifiques
o - Produits pétroliers
o - Foresterie
o - Régime fiscal des projets structurants
o -Fiscalité agricole
Bibliographie indicative
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17. Pierre ALAKA ALAKA , Les procédures de contrôle en matière fiscale dans l’espace OHADA ?
EUE, Cologne 2017
18. Jean Marie MEKONGO, les retenues à la source au Cameroun, Presses Universitaires Libres ;
Douala 2009
19. Odile TOGOLO, Administration fiscale et ressources humaines en Afrique Subsaharienne : le cas
du Cameroun, éd. du Septentrion, Lille 1996 ;
20. Pierre ALAKA ALAKA, Systèmes fiscaux comparés : l’expérience Camerounaise des réformes,
Revue Algérienne des sciences juridique, politique et économique, Alger N° 003/2002 ; Revue
IDARA N° 26, Alger 2003, Revue Cafrad, N° 66, Tanger 2006 ;
21. Pierre ALAKA ALAKA, Le citoyen et le pouvoir fiscal au Cameroun, Revue Penant, éd Juris
Africa, N° 854, Paris 2006 ;
22. Pierre ALAKA ALAKA, Libre propos sur l’africanisation de l’impôt et de son droit, Revue
française de droit et économie, Paris, Novembre 2006 ;
23. Pierre ALAKA ALAKA, Dépenses fiscales et développement économique en Afrique : des pistes
exploitables, Revue CAFIDA, N°46, Abidjan 2005.
24. LOIC Philip ; Finances publiques, 4eme édition, Cujas, paris 1992
25. Patrick Serlooten, introduction au droit fiscal, Dalloz, paris 2000
26. Jacques Bruron, Le contrôle fiscal, LGDJ, paris 1991
27. Félix ATECK à Djam, Droit du contentieux fiscal camerounais, l’harmattan, paris 2009
28. François Bourguignon, Fiscalité et redistribution, la documentation française, paris 1998
29. Code général des impôts 2021
30. Pierre ALAKA ALAKA, la fiscalité agricole,EUE, Cologne, 2022
31. Pierre ALAKA ALAKA , Les nouvelles règles de la profession de conseil fiscal en zone CEMAC,
EUE, Cologne, 2022
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INTRODUCTION GENERALE
Après les Saintes écritures, la Grande Charte de 1215 dont la déclaration des droits de
l’homme et du citoyen de 1789 n’est que le prolongement, constituent les textes de référence du
droit fiscal.
Les constitutions africaines s’en sont inspirées dans leurs préambules et leurs dispositifs
pertinents pour en faire le domaine privilégié de la vie de l’Etat, matière essentielle du droit
public.
Le droit fiscal est à la charnière de l’économie, du droit des affaires, de la gestion, du droit privé
de la sociologie, de la science politique et de l’histoire des Etats. L’impôt est ainsi au cœur du
fonctionnement de l’Etat. Les lois de finance de l’année inscrivent sa pertinence dans les
différents codes des impôts
Les principes conditionnent toute politique fiscale qui elle-même est assise sur la psycho-
sociologie du contribuable.
Chapitre préliminaire
I- La Notion d’impôt
A. Définition
L’impôt se définit de plusieurs manières, selon les contextes. Mais la définition la plus
connue reste celle du Doyen GASTON JEZE au début du XXe siècle « L’impôt est un
prélèvement pécuniaire obligatoire, requis des particuliers par voie d’autorité, à titre définitif et
en vue de la couverture des charges publiques ». Cette définition repose sur le principe d’égalité
des contribuables devant les charges publiques. Elle recèle cinq caractères :
- Le prélèvement est pécuniaire, obligatoire et définitif
- Le prélèvement est requis des particuliers
- Il est assuré par voie d’autorité
- Il n’a pas de contre partie
- Il est effectué pour couvrir les charges publiques.
Pour nous l’impôt est une contribution légale que chaque citoyen apporte au développement de
son pays en contrepartie de l’épanouissement individuel et collectif que celui-ci procure
B. Notions voisines
Il faut distinguer l’impôt des autres prélèvements fiscaux que sont : la taxe et la
redevance. Cette confusion est due à l’ignorance du législateur qui ne sait pas distinguer les
termes impôts, taxe, contribution et redevance et les emploie à tort et à travers.
- La redevance n’est due qu’en contre partie d’un service public destiné à un utilisateur.
- La taxe est versée en rémunération d’un service généralement obligatoire. Elle n’est pas
proportionnelle au service rendu
- Le prix est la contre partie d’un bien ou d’un service dans une relation marchande
- L’impôt se distingue aussi de la parafiscalité qui est une cotisation obligatoire perçue par un
organisme public ou privé ayant une personnalité morale distincte de celle de l’Etat et de ses
démembrements et ayant un intérêt économique ou social
A. Fondements de l’impôt
Le prélèvement de l’impôt se fonde sur deux principes fondamentaux, la rentabilité et la
solidarité.
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C’est dire qu’un impôt doit être rentable c’est-à-dire qu’il doit fournir le maximum de
ressources à l’Etat.
Ainsi la TVA, apparue en CEMAC en 1994 représente un prélèvement dont la rentabilité
est assurée.
La solidarité fiscale quant à elle apparaît comme une justification utile et indispensable
pour la masse des contribuables qu’à une nécessité pour l’administration fiscale.
C’est pourquoi tout impôt doit être juste et de cette solidarité, découle la justice fiscale.
B. Aspects de l’impôt
- L’impôt a d’abord un aspect technique dont les termes et les conditions sont contenues dans le
CGI et le LPF.
- L’impôt a un aspect juridique. Il appartient à la Fiscalité, discipline juridique relevant
essentiellement de la branche du droit public. Toute la théorie de l’impôt a été bâtie en référence
à ce droit. Ce rattachement s’explique par les modalités de son contentieux et par ses liens étroits
avec les finances publiques. Cependant, à elle seule, elle dépendrait des sciences économiques et
de gestion comme du droit privé et droit des affaires, ainsi que de la science politique, tant elle
est proche des considérations de ces disciplines.
- L’aspect politique découle de ce que l’impôt et le pouvoir politique sont étroits et anciens.
« Rendez à césar ce qui est à césar ». L’impôt est un moyen de domination comme de
satisfaction d’un électorat toujours gourmand.
- L’aspect économique de l’impôt s’explique par le fait qu’il n’y a pas d’économies sans impôt.
Il est l’un des instruments les plus efficaces de toute politique économique.
- L’aspect sociologique permet de se préoccuper des rapports entre l’impôt et des phénomènes
sociaux : consommation, revenu, patrimoine, épargne.
A. Le principe
La légalité signifie ce qui est conforme au droit c’est-à-dire à l’ensemble des normes
juridiques.
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La légalité doit être retenue au sens strict c’est-à-dire ce qui relève de la loi. Le principe
signifie que la décision d’imposer et l’essentiel du régime de l’impôt relèvent de la loi c’est-à-
dire de la compétence du législateur.
Le principe de légalité tire sa source du consentement de l’impôt posé par l’article 14
DDH « Tous les citoyens ont le droit de constater par eux même ou par leurs représentants, la
nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi et d’en
déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée. » Seul le peuple ou le parlement
peuvent donc instituer un impôt et fixer son régime. Au Cameroun, le pouvoir fiscal a toujours
été exercé par le parlement jamais par le peuple.
Le principe signifie que la loi fiscale soit toujours suffisamment claire et ne puisse donner
lieu à plusieurs interprétations. En revanche, il n’est pas interdit au législateur d’empiéter sur le
domaine réglementaire. Dans ce cas le gouvernement aura simplement, par la suite la possibilité
de recourir à la procédure de la délégalisation, s’il désire récupérer sa matière.
B- Les atténuations
A. La fonction financière
C’est la fonction principale au niveau de l’Etat. Près de 80% des dépenses du budget
général sont financées par l’impôt.
Pour remplir cette fonction, l’impôt doit être productif. C’est Pourquoi le plus grand
nombre de contribuables doit payer l’impôt. (Principe de l’universalité) et que l’assiette fiscale
doit être élargie (Limitation des exonérations et des exemptions). De même :
- Le prélèvement fiscal doit être stable c’est-à-dire, il faut éviter de modifier constamment
le régime de l’impôt car « Un vieil impôt est toujours un bon impôt »
- Le prélèvement fiscal doit être élastique c’est-à-dire que le taux de l’impôt doit pouvoir
augmenter sans provoquer de vives réactions.
L’expérience montre qu’au-delà d’un certain seuil, l’augmentation des taux peut au
contraire, se traduire par une diminution du rendement de l’impôt, (Trop de taux tuent les
totaux). Dans le système fiscal Camerounais, on peut estimer que cette fonction est moins bien
remplie à cause du recours constant à la dette du FMI et de la B.M, de la corruption devenue
systématique des passes droites et de nombreuses exemptions officieuses. (Voir l’impôt au
Cameroun ALAKA ALAKA Harmattan).
Malgré ces disfonctionnements, la TVA reste encore le seul impôt qui satisfait cette
exigence. Toutefois, la TVA serait plus productrice si on instituait la facture normalisée pour y
arrêter la fraude qui anéantit le rendement de cette taxe à la consommation inventée par le
français Maurice Lauré en 1952.
B. La fonction économique
L’outil fiscal est un moyen d’incitation qui ne nécessite pas la mise en œuvre de
procédures de contrôle et de sanctions particulières à l’instar du blocage des prix, de la
restriction des échanges etc.
L’impôt est alors le moyen d’action privilégié au point de vue économique. En faisant
varier le taux des impôts ou en accordant des avantages fiscaux voire des exemptions fiscales, on
peut agir sur le comportement des ménages, donc sur la consommation, on agit sur le
comportement des épargnants, donc sur le niveau de l’épargne, ou encore sur les décisions des
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entrepreneurs (dont dépend le niveau des investissements), comme l’a souligné Gabriel Ardant,
l’impôt est d’avantages une technique libérale qu’interventionniste.
Dans le cadre d’une politique conjoncturelle, l’augmentation ou la diminution sur le
revenu va permettre d’agir sur le niveau de la consommation et de l’épargne,
- La variation du taux de l’impôt sur les sociétés agira sur le niveau des investissements,
- La variation du taux de la TVA, sur le niveau des prix et par conséquent sur l’inflation,
- Dans le cadre d’une politique à moyen terme, la fonction économique de l’impôt s’exerce
par le biais des contrats fiscaux ou de contrats de plan par lesquels l’Etat s’engage à
reconnaître aux entreprises du secteur public ou privée un certain nombre d’avantages
fiscaux à condition qu’elles orientent leurs investissements dans un sens qui correspond
aux choix effectués Par le plan ou la politique poursuivie.
Au Cameroun, on a essayé les codes des investissements qui ont échoué et on attend les
décrets d’application d’une charte des investissements qui tardent à venir.
Ensuite, il est reconnu que l’utilisation de l’impôt peut s’avérer efficace pour le
développement du mariage et de la natalité. Au Cameroun, des réseaux anti-natalité ont introduit
un IRPP qui encourage le célibat et détruit la famille.
Il y a lieu d’avoir des doutes sur l’efficacité des mesures qui ont été prises, pourtant
l’utilisation de l’impôt est indispensable pour mener une politique économique efficace.
C. La fonction sociale
Cette 3éme fonction découle de l’idée que le système capitaliste fait de l’inégalité le
moteur de la croissance. Il en résulte que les mécanismes de redistribution du fruit de la
croissance soient confisqués par une élite prébendière spécialiste des notions de soutiens ;
phénomènes de rentes qu’il convirent de corriger. D’où la nécessité des aides sociales,
d’investissements collectifs au profit des pauvres, qui sont possibles par l’augmentation de la
fiscalité des plus riches.
L’objectif social de l’impôt a été observé avec joie dans les pays scandinaves (Suède –
Danemark) où les prélèvements fiscaux sont opérés dans un optique de redistribution et de
financement des dépenses sociales.
La fonction sociale repose sur la progressivité et la personnalisation de l’impôt. Elle est
utilisée pour les droits de succession et pour l’impôt de solidarité sur la fortune. Plus notre
fortune est importante, plus on nous retient l’impôt.
Le recours à la personnalisation de l’impôt permet de tenir compte de la situation
personnelle du contribuable notamment de ses charges familiales, on l’appliquait en matière
d’IRPP de 2003 qui a saccagé ce recours. On l’applique également en matière de succession où
l’on tient compte du degré de parenté de l’héritier pour fixer le taux de l’impôt.
En effet dans un Etat comme le notre qui distribue des revenus inégaux et insuffisants, la
réduction des inégalités reste un rêve. En redistribuant des revenus inégaux, la fiscalité ne peut
rétablir l’égalité sans remettre en cause les fondements de l’ordre social établi où les nouveaux
riches et leurs familles continueront encore à exprimer leur suprématie.
La lutte contre les inégalités, pour ceux qui n’atteindront pas les positions de pouvoir doit
passer par une action sur les revenus primaires et tout ce qui en conditionne le montant.
Toutes ces politiques passent par les personnes législatives et réglementaires.
II- La loi
Il existe une foisonnante littérature en matière fiscale sous forme de lois. La plupart de
ces lois ont été regroupés dans un document unique appelé code général des impôts et de
l’enregistrement, du timbre et de la curatelle. Il comprend le code pénal des impôts et le livre des
procédures fiscales. Un texte législatif, voté chaque année et la loi des finances. Elle détermine et
fixe les mesures nouvelles pour l’année à venir en matière fiscale.
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IV- Les principes généraux du droit
Les principes que nous avons déjà étudiés peuvent être utilisés pour défendre ses intérêts
face à l’administration. Face à l’administration fiscale, le contribuable est en droit d’invoquer
selon le cas qui est le sien, le principe d’égalité devant les charges publiques lorsqu’il se sent
acculé par des contrôles incessants. Ce principe s’associe avec l’égalité devant l’impôt, ce qui
signifie que les personnes se trouvant dans la même situation doivent être traitées de manière
équitable. En dehors du principe d’égalité, le principe de non rétroactivité de la loi fiscale est
plus en vue. Il y a aussi le principe du caractère contradictoire de la procédure en matière fiscale.
Aucun redressement ne peut être conclu si le contribuable n’a pas été en mesure de donner son
point de vue.
Enfin, il y a le principe de l’autorité absolue de la chose jugée au pénal et l’indépendance
de l’instance fiscale et de l’instance pénale.
V- Les règlements
L’impôt est du domaine de la loi. Nous l’avons vu avec l’article 26 de notre constitution :
« C’est la loi qui fixe les règles concernant l’assiette, les taux et les modalités de recouvrement
des impositions de toute nature ». Il reste cependant une large compétence au pouvoir
réglementaire ; c’est le pouvoir réglementaire qui assure l’exécution du budget de la nation. On
parle alors d’un pouvoir réglementaire d’application.
Ce pouvoir intervient également dans le cadre du pouvoir réglementaire autonome de
l’article 27 « Les matières autres que celles qui sont du domaine de la loi ressortissent au pouvoir
réglementaire ». Le gouvernement peut donc intervenir essentiellement pour ce qui concerne
l’administration fiscale, la juridiction et la procédure fiscale.
- Le gouvernement exerce donc son pouvoir réglementaire en matière fiscale par des
décrets du PR, des arrêtés du PM et Ministre des finances.
Toutefois, ces textes n’ont pas pour rôle d’interpréter la loi. On ne peut donc pas édicter
des dispositions plus rigoureuses que celles de la loi, et inversement plus favorables que celles de
la loi (l’exonération non prévue par la loi par exemple)
VI- La jurisprudence
Le contentieux fiscal est reparti entre deux ordres de juridiction : la juridiction
administrative et la juridiction judiciaire.
- Le juge judiciaire, notamment le Tribunal de Grande Instance, en matière des impôts
indirects (Hors TVA) des droits d’enregistrement, du timbre et autres taxes assimilées,
les droits de succession.
- Le juge administratif, notamment la chambre administrative de la Cour Suprême est
compétente pour la TVA et les impôts directs. C’est donc le juge administratif qui a le
domaine de compétence le plus étendu en matière fiscale, la saisine du juge passe d’abord
par une réclamation préalable auprès de l’administration.
1- La Constitution de janvier 1996 dispose, dans son article 26 al 2,3, que la création des impôts
et taxes et la détermination de l’assiette, du taux et des modalités de recouvrement de ceux-ci
sont du domaine de la loi.
2- L’abondante législation fiscale a été ressemblée dans un Code Général des Impôts (loi n°
2002/2003 du 19 avril 2002/RC) qui s’est substituée aux anciennes appellations du Code des
Impôts et CETC. Chaque année, la loi des finances vient modifier certaines dispositions de ce
texte. La lecture du CGI tient donc compte de l’année des impositions et des dispositions en
vigueur au cours de cette année.
3- Le CGI de 2002 a introduit un titre II, portant Livre de procédures fiscales qui contient les
procédures à suivre pour calculer, contrôler et recouvrer l’impôt ainsi que les garanties et voies
de recours des contribuables. Toutes ces dispositions relèvent du domaine de la loi.
4- La Guide fiscal officiel du Cameroun a vu le jour en 1989, réimprimé en 1992, et la troisième
édition bilingue a été rendue publique en 2004. ce document comprend : le CGI au 1er janvier
2004, les dispositions fiscales contenues dans les lois des finances de 1983 à 2004.
5- Les circulaires interprétatives des dispositions fiscales des lois susvisées et les instructions
fiscales administratives, les conventions fiscales ratifiées par le Cameroun et destinées à éviter les
doubles impositions et enfin la Charte du contribuable vérifié.
6- Le Cameroun a ratifié à ce jour la Convention franco-camerounaise du 21 octobre 1976, 31
mars 1994 (Avenant), la Convention camerouno-canadienne du 26 mai 1986 et l’Accord franco-
suisse du 13 juillet 1990.
SS 2 – Les règlements
La compétence exclusive du législateur en matière budgétaire est confirmée mais le
Gouvernement joue un rôle important dans l’aménagement du droit fiscal des affaires. C’est ainsi
qu’il est amené à émettre des règlements en application de la loi. De plus, puisqu’en vertu de l’article
27 de la Constitution camerounaise, les matières autres que celles qui sont du domaine de la loi ressortissent
au pouvoir réglementaire ».
Le Gouvernement pourra émettre, même en matière fiscale, des règlements autonomes. Un tel
pouvoir est cependant assez limité, vu le caractère général des termes définissant le domaine législatif
en matière fiscale, il concerne cependant essentiellement, l’administration fiscale, la juridiction fiscale
et la procédure fiscale.
Le Gouvernement exerce en matière fiscale son pouvoir réglementaire soit par des circulaires et
instructions etc. … les différentes sortes de règlements forment respectivement l’annexe 04 du
Guide fiscal officiel de la République du Cameroun.
La coexistence de ces deux sources de droit : la loi et le règlement, pose la question de leurs
rapports.
L’illégalité d’une circulaire ou instruction qui contredirait la loi serait sanctionnée par le juge de
l’excès de pouvoir (annulation) et le juge de l’impôt (exception d’illégalité).
Le Gouvernement ne peut prendre des dispositions qui seraient plus rigoureuses que celles de la
loi.
SS 3 – La jurisprudence
Le contentieux fiscal est réparti entre deux ordres de juridiction : la juridiction administrative et
la juridiction judiciaire. Ceci a entraîné la formation de deux jurisprudences.
Le juge judiciaire, plus précisément le TGI est compétent en matière de droits d’engagements, de
taxe de publicité foncière, droit de timbre, contributions indirectes et taxes assimilées. Ses jugements
ne sont pas susceptibles d’appel en matière fiscale et ne peuvent qu’être attaqués directement en
cassation.
Le juge de référé est compétent en matière de vice de procédure relative au recouvrement de
l’impôt. Ses décisions sont susceptibles d’appel. Mais très souvent, puisqu’il s’agit du juge de
l’urgence, la possibilité d’appel s’est effritée.
Le juge correctionnel en matière de fraude fiscale.
Le juge administratif. En attendant la création des tribunaux administratifs dont le projet est en
cours d’étude, le juge judiciaire à travers le CACS et l’AST-PCS jouent le rôle du juge administratif
de l’impôt.
Il est compétent en matière d’impôts et de taxes sur le chiffre d’affaires (TVA). C’est donc ce
juge qui a le domaine de compétence le plus étendu en matière fiscale. (IRPP, I.S. TVA)
Il faut préciser qu’on ne peut pas attaquer directement un acte de l’Administration fiscale devant
le juge administratif. Il faut tout d’abord effectuer un recours devant l’Administration fiscale (recours
administratif, gracieux, ou hiérarchique).
C’est en cas d’insatisfaction qu’on peut saisir le juge administratif, après avoir rempli d’autres
conditions qui seront étudiées dans le cours de Contentieux fiscal.
La jurisprudence occupe une place importante en fiscalité des affaires. C’est ainsi que le juge a
construit des grandes théories comme l’acte anormal de gestion, la théorie du bilan, la distinction des
décisions de gestion et des erreurs Comptables, la liberté d’inscription au bilan, la notion de revenus.
SS 4 – La doctrine administrative
L’abondance et l’obscurité des textes fiscaux amènent d’administration à produire des
instructions, des circulaires, des notes de service … dans le but d’aider ses agents à mieux
comprendre et appliquer les textes et même la jurisprudence.
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Les contribuables eux-mêmes peuvent poser la question au Ministre en passant par un
parlementaire de leur circonscription, ou demander à l’Administration de se prononcer sur telle ou
telle question fiscale personnelle.
Ces ensembles de textes n’ont aucune valeur juridique vis-à-vis des contribuables. En effet, ils
sont élaborés par des autorités administratives sans aucune compétence réglementaire. Mais ils
peuvent avoir un impact sur le contribuable.
Donc à priori, la doctrine administrative est illégale. Mais elle est présente. Cette illégalité a donc
deux conséquences :
- soit la doctrine administrative est illégale parce qu’elle est plus rigoureuse que la loi qu’elle
est censée appliquer, dans ce cas, le juge écartera évidemment cette doctrine, et ne prendra en
compte que la loi ;
- soit celle-ci est illégale parce qu’elle est plus favorable à la loi. Et dans ce cas
l’Administration sera tentée de revenir rétroactivement sur cette doctrine et d’appliquer la loi
dans toute sa portée. Les contribuables qui auront bénéficié de cette doctrine ne pourront faire
l’objet d’un redressement. Mais heureusement, la protection apportée aux entreprises par la
possibilité d’opposer à l’administration sa propre doctrine leur est fournie par les textes en
vigueur (Voir cours de Contrôle fiscal).
Il faut simplement noter que lorsque le redevable a appliqué un texte fiscal selon l’interprétation
que l’administration avait fait connaître par ses instructions ou circulaires publiques et qu’elle
n’avait pas rapportée à la date des opérations en cause, elle ne peut poursuivre aucun
rehaussement en soutenant une interprétation différente.
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Les entreprises doivent prendre en compte dans le choix de leurs décisions de gestion l’apport
de la fiscalité, car il faut connaître parfaitement et savoir utiliser les très nombreux textes de droit
fiscal.
Le droit fiscal appliqué à l’entreprise touche directement les différentes décisions qu’une
entreprise est amenée à prendre :
- le choix de la forme de l’entreprise puisque le régime varie selon qu’il s’agit d’une
entreprise individuelle ou une société.
- Le choix du type de fonds utilisés par l’entreprise pour un investissement : fonds propres
ou emprunts.
En cas d’emprunt, les intérêts du crédit seront des charges déductibles, ce qui n’est pas le cas
lorsqu’il s’agit des fonds propres.
- le choix du type d’amortissement : Lorsque ce choix est légalement possible, les
conséquences du choix d’un amortissement linéaire ou d’un amortissement dépressif ne
sont pas mes mêmes pour le résultat imposable.
- Le choix d’inscrire ou non des immeubles non liés à l’exploitation dans le bilan des
entreprises individuelles etc…
Il est donc admis que l’Administration fiscale ne peut intervenir directement dans la gestion de
l’entreprise. Elle ne peut donc pas critiquer telle ou telle décision de gestion de l’entreprise. Elle n’est
pas un contrôleur de gestion. L’entreprise a tout à fait la possibilité légale de ne pas créer de matière
imposable, c’est-à-dire de ne pas créer de bénéfices. Mais, évidemment ce ne saurait être sa finalité.
La liberté de gestion de l’entreprise emporte l droit d’opter pour la voie la moins imposée. Ce
droit emporte également sur le droit de choisir librement la dépense que l’entreprise entend
engager. Donc l’Administration n’a pas à donner des leçons de gestion au contribuable.
En revanche, il existe la notion d’erreur de gestion ou de risque excessif qui créent les limites
de cette liberté.
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Compte tenu de la sévérité de la répression, le contribuable peut éviter le recours par
l’Administration à l’abus de droit en utilisant la procédure du rescrit fiscal. C’est-à-dire avant de
réaliser un montage juridique, une entreprise peut interroger l’Administration par écrit. Si cette
dernière autorise le montage, ou qu’elle n’a pas répondu dans les six mois, elle ne peut plus invoquer
par la suite l’abus de droit.
Cette demande de consultation doit être adressée à l’Administration Centrale à la Division de la
législation et du Contentieux, afin qu’il y ait une unité dans l’application des textes.
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L’Administration pourra alors effectuer un redressement, en remontant jusqu’à la date de
prescription. (L’erreur ne lui est pas opposable). A l’inverse, l’entreprise qui a commis une erreur à
son détriment/omission en Comptabilité des frais déductibles) peut demander à l’Administration
fiscale que le résultat qu’elle a déclaré soit abaissé. (Cela n’est possible que lors d’un contrôle (L34)
afin d’obtenir un allègement d’imposition.
- D’autre part, il arrive que l’entreprise commette une erreur Comptable délibérée pour
diminuer le résultat imposable (omission de produits, enregistrement de charges fictives etc…) ou
pour, à l’inverse, présenter un bilan plus alléchant à son banquier, afin d’obtenir plus facilement en
emprunt. Dans ce cas, elle n’enregistre pas toutes les charges. En cas de redressement, l’entreprise ne
peut opposer une erreur délibérée à l’Administration afin qu’elle l’autorise d’enregistrer ces charges.
Il ne sera donc pas possible dans de tels cas volontaires de demander à l’Administration de rectifier
son omission.
- Enfin, ceci nous amène à distinguer les décisions de gestion. Une décision de gestion
(régulière) sous-entend une possibilité de choix (contrairement à l’erreur Comptable), entre plusieurs
possibilités légales offertes par la fiscalité. Ex : choix entre un amortissement linéaire et un
amortissement dégressif.
La décision de gestion est une épée de Damoclès. Elle est à la fois opposable à l’entreprise qui ne
peut plus modifier sa décision et opposable à l’Administration qui ne peut pas la critiquer.
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L’application de la théorie du bilan soulève deux difficultés principales, tenant l’une au
rattachement des opérations de l’entreprise à l’exercice, l’autre au critère d’affectation des biens au
patrimoine de l’entreprise.
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Après avoir longtemps hésité entre le critère de l’affectation et celui de l’utilisation, la science
fiscale a vu que la jurisprudence est aujourd’hui fixée et qu’on peut la résumer dans le principe de la
liberté d’affectation.
Le contribuable est libre d’affecter un bien nécessaire à l’exercice de la profession soit à son
patrimoine privé, soit à son patrimoine professionnel. La décision d’affectation qu’il prend est une
décision de gestion opposable à l’Administration comme à lui-même. Mais cette liberté d’affectation
a des limites.
Certains biens sont par nature affectés obligatoirement à l’exercice de la profession : Le fonds de
commerce, le stock. Ne pas le faire figurer au bilan constitue une erreur Comptable qui sera rectifiée
par l’Administration. Il en est aussi des dettes liées à l’exploitation. Dans le régime de base, seuls les
biens utiles à l’exploitation peuvent être affectés à l’entreprise.
II – le principe de l’annualité et de l’indépendance des exercices
Le principe de l’annualité veut que le contribuable soit imposé sur l’ensemble des gains nets dont
le fait générateur est survenu au cours d’une année déterminée.
L’obligation de découper le temps en année ou en exercices de 12 mois consécutifs induit le
principe de l’indépendance des exercices. Ainsi, les bénéfices d’un exercice ne peuvent être affectés
que par les produits et charges de cet exercice.
Le principe de l’annualité de l’impôt découle de l’article 15 du CGI selon lequel l’impôt est assis
sur les bénéfices obtenus sur une période de 12 mois correspondant à l’exercice budgétaire. De ce
principe, découle le principe de l’indépendance des exercices, qui signifie que le contribuable ne peut
pas retarder l’imposition d’un gain dont le fait générateur est survenu ; de même, les vérificateurs se
réfèrent à cette règle pour rejeter les charges qui ne sont pas rattachables à l’exercice. Le
contribuable ne peut ni avancer, ni retarder la déduction d’une charge dont le fait générateur survient
au titre d’une année déterminée.
D’une façon plus précise, l’application de la règle de l’indépendance des exercices a pour
conséquence, l’impossibilité de prise en compte d’événements postérieurs à l’exercice, ainsi que
l’interdiction d’admettre la rétroactivité de certains actes pourtant admis en droit privé.
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Appliquer la théorie de la correction symétrique aux produits et aux charges d’exploitation serait
illogique puisque si l’omission d’une charge ou d’un produit rend erroné le résultat de l’exercice, il ne
modifie pas le bilan d’ouverture de l’exercice suivant.
Les titulaires de BNC ne peuvent en revendiquer l’application.
C – Le principe de prudence
OHADA souligne également que les comptes annuels doivent respecter le principe de prudence.
L’entreprise doit prendre en compte tout ce qui amoindrit, ou risque d’amoindrir son patrimoine.
Concrètement, elle ne peut enregistrer que les bénéfices ; notamment elle doit procéder aux
amortissements et aux provisions nécessaires, même si le bénéfice est insuffisant ou inexistant.
E – La notion de Stocks
Les stocks font l’objet d’une définition précise au niveau fiscal. Ils sont traités selon des règles
particulières dans le Compte de résultat de l’entreprise et leur évaluation obéit à des méthodes
déterminées.
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1) La définition des stocks
L’allusion faite aux stocks est contenue dans l’article 6 al 3 : « Les stocks sont évalués au prix de
revient, l’entreprise doit constituer une provision pour dépréciation de stocks. Les travaux en cours sont évalués au prix
de revient. »
Cette allusion ne donne aucune définition du stock. Il faut don se référer à la science fiscale pour
comprendre que « Le stock est constitué par l’ensemble des marchandises, des matières premières, des matières et
fournitures consommables, des productions en cours, des produits intermédiaires, des produits finis, des produits
résiduels et des emballages non destinés à être récupérés, qui sont la propriété de l’entreprise à la date de l’inventaire et
dont la vente en l’état ou au terme d’un processus de production à venir ou en cours permet la réalisation d’un bénéfice
d’exploitation. »
C’est dire que les stocks sont des éléments qui sont destinés à être vendus en l’état (les
marchandises) ou à être vendus au terme d’un processus de production.
Pour figurer dans les stocks, les biens doivent être a propriété de l’entreprise et ne pas avoir le
caractère d’immobilisation.
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Troisième partie Les impôts au Cameroun
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Section 3 : Régime du réel
Les membres des professions libérales et les exploitants forestiers sont assujettis de
plein droit à ce régime. Les personnes physiques et les personnes morales dont le
chiffre d'affaires annuel hors taxes est supérieur ou égal à 50 000 000 FCFA sont eux
aussi assujetties à ce régime d'imposition. Relèvent également du régime du réel les
personnes physiques et morales qui réalisent les opérations suivantes :
REMARQUE
Il est important de préciser que l'option vaut pour trois exercices fiscaux quand bien
même le chiffre d'affaires pendant ces exercices serait inférieur au minimum légal.
Section 1 : LA TVA
Il existe une Taxe sur la valeur ajoutée perçue par l'État et les communes. Son
fonctionnement est similaire aux TVA des autres pays.
Le taux général de la TVA au Cameroun est de 17,5% (19,25% avec les centimes
additionnels communaux) depuis 2005. Il était de 18,7 % auparavant. il existe un taux
zéro (0 %) qui s'applique aux exportations des produits imposables et à toutes les
opérations réalisées avec les entreprises situées dans la zone franche industrielle et les
points francs.
I- Personnes Imposables
Les personnes imposables sont les personnes suivantes lorsqu'elles réalisent des
opérations entrant dans le champ d'application de la TVA :
Les livraisons à soi-même (activités réalisées par les personnes imposables pour
les besoins de l'entreprise ou pour d'autres besoins dans le cadre de l'exploitation.
Exemple : consommation par une entreprise de son stock. Dans ce cas, elle est
fournisseur et client. Taxer ces opérations visent à assurer la neutralité de la TVA et
à rétablir l'équité fiscale)
Les prestations de services à soi-même : elles sont de deux types: l'utilisation
d'un bien affecté à l'entreprise pour les besoins privés de la personne imposable,
ceux de son personnel ou à des fins étrangères à l'entreprise. Si le bien utilisé a
ouvert droit à déduction, la taxation est effective ; la prestation effectuée à titre
gratuit par la personne imposable ou assujetti pour ses besoins privés, ceux de son
personnel ou à des fins étrangères à l'entreprise.
C- Le cas particulier des exportations
Les exportations sont taxées au taux zéro.
III- Opérations exonérées
Le code général des impôts énumère les différents produits et les types d'opérations
exonérées de TVA de par leur nature ou du fait de la loi.
(Plus de détails dans le Cours sur la TVA)
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Section II- Droit d'accise
Le droit d'accise est un impôt fonctionnant selon le même mécanisme que la TVA et qui
touche certaines catégories de biens listés comme les boissons (alcooliques ou non),
les tabacs, les bijoux et, depuis 2006, les véhicules.
Avant 2006, son taux était unique à 25 %. Depuis 2006, Taux normal à 25 % et taux
réduit à 12,5 % (véhicules). (Voir cours sur la TVA)
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Les dispositions du chapitre 2 de la loi de finances 2002/014 du 20 décembre 2002 ont
institué l'IRCM à la place de la TPRCM
Selon les dispositions de l'article 581 du Code Général des Impôts du Cameroun, les
centimes additionnels communaux frappent aussi la Taxe sur la Propriété Foncière au
taux de 10 %.
Cette taxe est perçue au profit des communes.
Plus de détails
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Section IX- Droit d'enregistrement
Le droit d'enregistrement est une taxe qui frappe les contrats (sauf les contrats de
travail) et les transactions sous seing privé. Ce droit peut être fixe, proportionnel,
progressif ou dégressif.
Liste des cas les plus courants et tarifs :
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Fonds routier, 75 et 65 F CFA, respectivement à prélever sur le litre d'essence-
super et de gazole
Trésor Public 45 F CFA
II- Foresterie
Redevance forestière annuelle : cette taxe annuelle est assise sur la surface de la
concession forestière par un taux à l'hectare décidé lors d'un appel d'offre, qui comporte
une offre technique (pondérée à 30 % du total) et une offre financière (pondérée à 70 %
du total). Le taux plancher (minimum requis) est de 1 000 FCFA par hectare (1,52 €). La
moyenne des offres retenues était d'environ 2 800 FCFA par hectare (4,27 €) début
2006. Les redevances les plus élevées tournent autour de 8 000 FCFA par hectare
(12,2 €).
Taxe d'abattage : taxe de 2,5 % de la valeur mercuriale des bois abattus en forêt.
Taxe d'entrée à l'usine : taxe de 2,25 % de la valeur mercuriale de la grume entrant en
usine.
Droit de douanes à l'exportation : taxe de 17,5 % de la valeur mercuriale sur les
exportations de bois en grumes.
Surtaxe à l'exportation : surtaxe sur les grumes allant de 500 à 4 000 Francs CFA par
m³ selon les essences. La principale essence exportée, l'ayous, supporte une surtaxe
de 4 000 FCFA par m³.
Note : les valeurs mercuriales sont votées semestriellement par l'assemblée
nationale sur proposition des douanes.
III- Régime fiscal des projets structurants
Selon les dispositions des articles 114 et 115 du Code Général des Impôts du
Cameroun, sont éligible au régime fiscal des projets structurants, les grandes
entreprises qui remplissent les conditions fixées par le décret N° 2008/2304/PM du 28
juillet 2008 précisant les modalités d'application du régime fiscal particulier des projets
structurants du Code Général des Impôts du Cameroun.
Les avantages fiscaux liés à ce régime sont :
- Exonération de la contribution des patentes au titre des deux (02) premières années
d’exploitation ;
- Enregistrement au droit fixe de 50 000 FCFA des actes de constitution, prorogation et
augmentation de capital et les mutations immobilières directement liées à la mise en
place du projet ;
- Exonération de la TVA sur les achats locaux de matériaux de construction et sur les
importations destinées à la mise en place du projet ;
- Application de l'amortissement accéléré au taux de 1,25 du taux normal pour les
immobilisations spécifiques acquises pendant la phase d’installation ;
- Rallonge de la durée du report déficitaire de quatre (04) à cinq (05) ans.
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