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EN COTE D’IVOIRE
DEA Gestion
DESS Audit & Contrôle de Gestion
DECS + CES Juridique & Fiscal
Enseignant-Chercheur au Dpt
Finance – Comptabilité & Droit de l’INP FHB
de Yamoussoukro
Consultant Formateur en Entreprises
Sommaire
2
Bibliographie Recommandée
En matière de manuels scolaires et universitaires en fiscalité ivoirienne, les
publications récentes et disponibles en librairie sont très peu abondantes.
3
Introduction Générale
L’impôt est une contribution au budget de l’Etat mise à la charge des individus ou des
entreprises dits « contribuables » par des Lois de Finances « L.F. ». Ces L.F. et leur
annexe fiscale (Annx Fisc.) proposées par le Gouvernement sont soumises au vote de
l’Assemblée Nationale
Lorsque, pour une raison quelconque, l’Assemblée Nationale ne peut se réunir, le Président
de la République prend une Ordonnance « Ord. ». Ainsi, en raison de l’aggravation de la
crise militaro-politique en Côte d’Ivoire, les budgets annuels de l’Etat de 2006 à 2012 ont
été adoptés par ordonnance.
Sur les 10 années (2006-2015), les recettes fiscales attendues constituaient 61,15 % des
ressources budgétaires de l’Etat
Les impôts sont omniprésents à toutes les étapes de vie et d’activité de l’entreprise.
A la création d’une entreprise, disons d’une société, les fondateurs auront à accomplir la
formalité de l’enregistrement des statuts et d’autres actes, notamment l’enregistrement du
bail du local. La société s’exposera, à cette occasion, aux droits d’enregistrement et de
timbres et s’acquittera, sauf exonération expresse, de la contribution des patentes.
- les achats de biens et services pour réaliser son activité supporteront, notamment
la TVA ;
- les charges exposées pour l’emploi du personnel seront passibles des impôts sur
salaires ;
- les bénéfices dégagés de l’activité subiront les impôts sur les bénéfices industriels
et commerciaux (BIC) ou non commerciaux (BNC), etc. ;
- etc.
Toutefois, le paiement de l’impôt est un acte citoyen, un acte de civisme. C’est, cette
approche positive qu’il faut faire de l’impôt pour mieux le vivre.
4
Titre 1 : Source du Droit Fiscal, Système Fiscal
Ivoirien, Vocabulaire de base, ….
L’impôt, dans des formes variées, existe depuis la nuit des temps. Les Romains avaient
instauré dans leur empire, notamment, le tribut (impôt dû par les esclaves et les peuples
vaincus), la patente instituée sur les bénéfices des entreprises au début du IVe siècle après
JC, par l’Empereur Dioclétien. En France, le Roi Louis XIV Dieudonné, avait institué un
système fiscal comprenant, notamment, la taille (impôt direct reposant sur la paysannerie.
Les serfs étaient déclarés « taillables à merci »), la capitation (impôt direct par « tête »
exigible en nature et en argent).
De façon plus pratique, le Droit Fiscal ou la Fiscalité est l’ensemble des textes qui
organisent les rapports financiers entre l’Etat et les contribuables. Ces textes sont réunis et
agencés suivant une codification pour donner le Code Général des Impôts « CGI ».
Le droit fiscal prend sa source dans les lois de finances et assimilées mais aussi, dans la
constitution, les décrets, arrêtés, instructions ministérielles, etc. émanant du Gouvernement
et visant à préciser les modalités d’application d’une disposition, la doctrine fiscale formée
par les analyses, les commentaires et les positions exprimés par la Direction Générale des
Impôts, les conventions fiscales internationales, etc.
- La territorialité de l’impôt : L’article 2 du CGI édicte « l’impôt est dû, à raison des
bénéfices réalisés en Côte d’Ivoire ». Lever l’impôt étant un acte de souveraineté,
l’Etat ne peut intervenir que dans les limites du territoire national.
1
OUEDRAOGO P.I., « Cours de fiscalité », Bachelor of Business Administration, IAM
Ouagadougou, janvier 2009, p. 5
5
Chapitre 2. Le Système Fiscal Ivoirien et le Code
Général des Impôts « CGI »
Le Système Fiscal est l’ensemble des impôts, taxes et redevances en vigueur ainsi que leur
mode de gestion. Nous identifions les caractéristiques ci-après :
- Système d’impôts multiples : Des impôts directs (exemple : les impôts sur les
bénéfices), et des impôts indirects (exemple : la TVA) ; Des impôts sur le revenu
(exemple : les impôts sur les salaires), des impôts sur l’activité (exemple : la TOB) ;
des impôts sur le capital (exemple : impôts sur le patrimoine foncier).
- Système d’imposition à deux niveaux pour les impôts sur le revenu : Au premier
niveau : application des impôts cédulaires frappant les revenus catégoriels
(exemples : les salaires subissent les impôts sur les salaires, les revenus fonciers
sont frappés d’impôt sur le revenu foncier, etc.); Au deuxième niveau : application
de l’impôt général sur le revenu à la somme des revenus cédulaires.
- Etc.
Le Code Général des Impôts « CGI » est le recueil officiel des textes ayant trait aux impôts
et taxes. Il comprend six (6) livres auxquels s’ajoute le Livre de Procédures Fiscales
« LPF ». C’est ce qui nous amène à dire que le CGI est formé de sept (07) livres :
Le Livre 1er est composé des Impôts Directs : Impôts sur les revenus. Exemples : Impôts
sur les bénéfices, impôts sur les salaires, l’IGR.
Le Livre II traite des Taxes Indirectes : les taxes sur le chiffre d’affaires (TVA, TOB, etc.),
les droits d’accises (taxe sur l’eau, etc.).
Les Livres III et IV traitent respectivement des droits d’Enregistrement et des droits de
Timbre.
2
OUEDRAOGO P.I., « Cours de fiscalité », Bachelor Business Administration, IAM
Ouagadougou, janvier 2009, p. 9
6
Les Livres V et VI traitent respectivement de la Fiscalité Pétrolière et des Taxes Diverses
(la Taxe Spéciale d’Equipement, la Taxe Spéciale sur le Tabac pour le Développement du
Sport, la Taxe Routière, les Redevances sur les Armes, etc.).
A ces six livres, s’ajoute le Livre de Procédures fiscales« LPF » (Loi n° 97-244 du 25 Avril
1997).
2.1. L’Impôt
C’est une prestation pécuniaire requise autoritairement des assujettis par l’Etat et par les
collectivités territoriales. Une prestation pécuniaire requise à titre définitif et sans
contrepartie identifiable. L’impôt n’est pas n’est par le prix d’un service convenu à rendre
par l’Etat. L’impôt est une ressource d’ affectation générale à la couverture des charges
publiques (salaires des fonctionnaires, construction des routes, des hôpitaux, des écoles,
achat de matériels militaires, etc.).
2.2. La Taxe
Pour le professeur Ouédraogo3, la taxe s’entend d’une somme perçue lors de la fourniture
d’un service comme rétribution. La taxe a une contrepartie. Elle est liée à une offre de
prestation. Ce qui la différencie de l’impôt d’une part, mais se rapproche aussi de l’impôt,
d’autre part, car elle n’est pas, comme l’impôt, une ressource affectée.
Exemple : Taxe d’occupation du domaine publique (Taxe ODP) : prix payé par l’administré
pour l’occupation d’une partie du domaine public. Le produit de la taxe n’est pas
affecté au seul domaine public mais à l’ensemble des charges de la collectivité.
2.3. La Redevance
La redevance comme la taxe est la rémunération d’un service rendu par l’Administration.
La redevance est la contrepartie de l’usage d’un ouvrage (exemple : péage autoroutier) ou
le prix de la prestation d’un service public (exemple : redevance télé). La redevance est une
ressource affectée car son produit est destiné au service qui a fourni la prestation.
3
Op, p. 11
4
Dictionnaire Microsoft Encarta 2009
7
Exemple de taxe parafiscale mentionnée par le CGI: Redevance pour l’exploitation d’un
service public de radiodiffusion à péage : le produit de la taxe est affecté au fonctionnement
du Conseil national de la Communication Audiovisuelle et à la production audiovisuelle et
cinématographique ivoirienne ;
Ainsi donc, l’impôt est indirect lorsque son recouvrement fait intervenir des personnes
distinctes : Le Contribuable (le payeur de l’impôt) et le Redevable, la personne qui collecte
l’impôt pour le reverser à l’Etat.
Exemple : La TVA est classée dans la catégorie des Impôts Indirects car son recouvrement
fait intervenir le contribuable (l’acheteur) et le redevable (le vendeur).
L’impôt est direct lorsque l’entreprise (le contribuable) déclare elle-même son impôt et le
verse à l’Etat. Le contribuable et le redevable sont une et même personne.
Exemple : L’impôt sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC) est un impôt direct.
Par Capital, il faut entendre les investissements meubles et immeubles de nature durable
réalisés ou détenus par le contribuable (exemples : terrains, bâtiments, bijoux, tableaux de
collection, portefeuille de titres de participation, obligations, yachts, etc.).
Il faut entendre par Revenu, non seulement le gain net monétaire produit par le capital ou
tiré d’une activité mais aussi l’avantage en nature dont a bénéficié le contribuable.
Exemples : Impôts sur les bénéfices, Impôts sur les traitements et salaires, Impôts sur les
revenus fonciers, Impôts sur les revenus des capitaux mobiliers, etc.
8
4.3. Impôts sur la Dépense
Les Redevables sont les débiteurs, les personnes à qui l’Administration Fiscale va
réclamer le paiement de l’impôt.
L’Assiette de l’impôt est la base imposable. Pour le lexique de la DGI, c’est la partie de la
matière imposable généralement exprimée en montant qui doit être soumis à l’impôt
(bénéfice, chiffre d’affaires, loyer …).
L’Avis : Document envoyé au contribuable par l’Administration pour lui signifier une étape
importante de procédure. Ainsi, il existe des avis d’imposition, avis de mise en demeure,
avis de mise en recouvrement, avis de passage, avis de vérification, etc.
L’Avis à tiers détenteur (ATD) : C’est un acte par lequel, le comptable public ou le
receveur demande à un ou des tiers débiteurs ou dépositaires de deniers appartenant à un
contribuable, de verser dans ses caisses, les sommes qu’il détient à concurrence du
montant de la dette fiscale de ce contribuable.
9
L’Avis de non-imposition : Document administratif adressé au contribuable précisant qu'il
n'a pas d'impôt à payer.
L’Exigibilité : Droit que le Trésor public peut faire valoir, à partir d'un moment donné,
auprès du débiteur de l'impôt pour obtenir le paiement de cet impôt.
L’Exonération : L’exonération fiscale est une dispense de payer l’impôt. Elle consiste à
exclure exceptionnellement, en totalité ou en partie, pour une durée limitée ou permanente,
des opérations, des éléments ou tout simplement des personnes du paiement d’un impôt
ou d’une taxe.
Le Foyer fiscal : Le foyer fiscal est le lieu où un contribuable habite normalement, c'est-à-
dire le lieu de la résidence habituelle, à condition que cette résidence (en Côte d'Ivoire) ait
un caractère permanent
L’Acte anormal de gestion : Un acte anormal de gestion est un acte contraire à l’intérêt
de l’entreprise et qui ne relève pas d’une gestion normale. Il ne peut pas être opposé à
l’Administration fiscale pour le calcul de l’impôt. Par exemple, les libéralités, abandons de
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créances, avances sans intérêt peuvent être réintégrés dans les bénéfices si le contribuable
ne peut pas prouver qu’ils correspondent à l’intérêt de l’entreprise.
L’Acte sous seing privé : Acte écrit rédigé par un particulier et comportant la signature
manuscrite des parties.
L’Acte authentique : Ecrit établi par un officier public (notaire, huissier, etc.) dont les
affirmations font foi et dont les grosses, revêtues de la formule exécutoire, sont susceptibles
d’exécution forcée.
1. La Direction Générale
Elle est composée du Directeur Général, de deux (2) directeurs Généraux Adjoints, de
l’Inspecteur Général des Services Fiscaux assisté d’un Inspecteur Général Adjoint, etc.
5
T. LAMBERT : Le contribuable face à l’Administration Fiscale, Université Paris-Dauphine, p.11
11
- Direction des Opérations d’Assiette ; - Direction du Recouvrement ;
3.1. Les Directions Régionales d’Abidjan 3.2. Les Directions Régionales de l’Intérieur
(8) (15)
Notons qu’il est créé par Arrêté n° 120 du 26 Mars 2014 du Ministre auprès du 1er
Ministre chargé du Budget deux Centres des Moyennes Entreprises « CME », à
Abidjan pour prendre en charge la gestion des contribuables des Directions Régionales
d’Abidjan dont le chiffre d’affaires annuel HT est égal ou supérieur à 400 millions de francs
et inférieur à 3 milliards de francs.
Les Recettes principales sont au nombre de neuf (9) et structurées en directions régionales.
Quant aux Recettes Spécialisées, elles sont au nombre de deux (2) et ouvertes dans les
directions centrales ci-après:
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- Direction des Enquêtes et des Vérifications Fiscales.
- Soit en raison de la personnalité de leur rédacteur (forme de l'acte) : Actes rédigés par les
notaires, les juges, les huissiers, etc. ;
N’est pas obligatoire, l’enregistrement des actes non soumis à cette formalité par le CGI.
Ce sont les actes dits Innommés. Exemple : Contrat de fiançailles
13
Cas d'Application n° 1
Du fait du contenu de
2. Contrat verbal de location X - l’acte. L’acte porte sur un
d'immeuble immeuble.
Du fait du contenu.
3. Vente de fonds de commerce X - L’acte porte sur un fonds
de commerce
Du fait du contenu de
5. Acte portant constitution de l’acte. L’acte porte sur la
société (Statuts de sociétés) X - structure d’une société
Certains actes de par leur nature ou contenu ou de par la personnalité de leur émetteur
sont dispensés de la formalité d’enregistrement. Ce sont, notamment :
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- Les actes faits en vertu et pour l’exécution des textes relatifs aux accidents du
travail (CGI, Art 586) ;
- Les actes de l’état civil (actes de naissance, de décès, de mariage) reçus par les
officiers de l’état civil et les extraits qui en sont délivrés (CGI, Art 589) ;
- Les actes relatifs aux allocations familiales ainsi que les jugements, arrêts et tous
actes de procédure y afférents (CGI, Art 593) ;
- Les actes de toute nature concernant l’IPS-CNPS (CGI, Art 602 bis) ;
- Les actes de toute nature dont les droits seraient supportés par la BCEAO (CGI,
Art 617) ;
- Les Sociétés d’Etat pour leurs actes constitutifs et d’augmentation de capital (CGI,
Art 622) ;
- La Croix Rouge pour les dons et legs reçus et pour les acquisitions et locations
d’immeubles nécessaires à son fonctionnement (CGI, Art 631) ;
- Les sociétés mutuelles de productions rurales pour tous actes (CGI, Art 651) ;
- Les actes constitutifs des centres de gestion agréés et les contrats d'adhésion des
entreprises aux centres de gestion agréés (CGI, Art 657 modifié par Budget 2010,
Annx Fisc, Art 26-3°).
- Tous actes dont les droits seraient supportés par les collectivités publiques,
notamment les acquisitions et échanges faits par les collectivités publiques ainsi
que les partages de biens entre ces collectivités et les particuliers (CGI, Art 587) ;
- Les structures de micro finance quelle que soit leur forme pour leurs actes
concernant les opérations de collecte de l’épargne, de distribution de crédits et
leurs acquisitions immobilières (CGI, Art 629) ;
- Les actes de location, d’échange ou vente d’immeubles bâtis dont le prix n’excède
pas 20 000 000 de francs HT effectués par les personnes physiques ou morales
agréées par l’Administration qui se consacrent au développement de l’habitat
économique. Il en est de même des actes de vente de logements économiques et
sociaux en dehors d’un programme agréé à condition que lesdits logements
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constituent pour l’acquéreur la première habitation en qualité de propriétaire (CGI,
Art 635) ;
- Les actes portant résiliation des contrats de mutation de jouissance des biens
immeubles (CGI, Art 664 bis) ;
- Les actes de formation des sociétés dont le capital social n’excède pas 10 000 000
de francs (CGI, Art 664 ter issu Ord. n ֯ 2014-162 du 02 avril 2014 ). Cet article a
disparu du CGI 2016.
Les parties qui rédigent un acte sous seing privé soumis à l'enregistrement doivent en
établir un double sur une formule fournie par l'Administration. Il est joint trois exemplaires
du document à enregistrer sous peine de refus de la formalité.
Pour les actes authentiques, les rédacteurs (notaires, huissiers, greffiers, etc.) sont
chargés de la formalité de l’enregistrement.
Ce droit a le double caractère de redevance pour service rendu (la conservation de l'acte)
et d'impôt proprement dit.
Le délai général d'enregistrement est d'un mois (1 mois) à compter de la date de l'acte,
à l’exception de (s) :
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Premier trimestre de chaque
Déclaration spéciale de locations verbales année civile au titre des
d’immeubles (CGI, Art 557) affaires de l'année précédente
Etc.
Dans les délais fixés, le jour de la date de l’acte ou de l’ouverture de la succession n’est
pas compté. Les délais fixés sont prorogés jusqu’au premier jour ouvrable suivant lorsque
le jour d’expiration de délai tombe un samedi, un dimanche ou un jour férié.
2. Actes rédigés par les notaires autres que ceux Service de l’Enregistrement de la
portant transmission de propriété, d’usufruit commune du lieu de résidence du
ou de jouissance d’immeuble ou de fonds de notaire (CGI, Art 521-1°)
commerce
Service de l’Enregistrement de la
commune du lieu de résidence de
3. Exploits, Procès-verbaux ou Rapports rédigés l’huissier
par les huissiers ou
Service de l’Enregistrement du lieu où
il aura fait l’acte
Etc.
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1. Terminologie
Mutation : Par mutation d'un bien, il faut entendre tout transfert de droit de propriété ou de
droit d'usufruit d’un bien.
Immeuble : Juridiquement, il faut entendre par immeuble, les terrains (immeubles non bâtis)
et les bâtiments (immeubles bâtis).
Fonds de Commerce : 6Contrairement au droit français, l’Ohada, en son article 103, définit
le Fonds de Commerce comme un bien regroupant divers éléments
mobiliers, corporels et incorporels, constituant un ensemble de
moyens permettant au commerçant d’attirer et de conserver une
clientèle.
Au titre des éléments du fonds de commerce, Martor (B) & Alliés suscité indique
que l’article 105 de l’Ohada énumère :
Le fonds commercial (Syscoa révisé 2015, Compte 215) comprenant la
clientèle, l’enseigne ou le nom commercial ;
Les brevets, les licences, les marques, les dessins, les logiciels, etc. (Syscoa
révisé 2015, Comptes 212, 213,214, 219) ;
Le droit au bail (Syscoa révisé 2015, Compte 216) ;
Les installations, les aménagements et agencements (Syscoa révisé 2015,
Comptes 234, 235 et 238) ;
Les matériels et mobilier (Syscoa révisé 2015, Compte 24) ;
Les marchandises et stocks (Syscoa révisé 2015, comptes de la classe 3).
Nous constatons que l’Ohada inclut les stocks y compris les marchandises parmi les
éléments du fonds de commerce. Ce que ne reconnait pas le Code Général des
Impôts qui exclut certains stocks qu’il qualifie de marchandises neuves de la taxation
du fonds de commerce et de ses éléments (CGI, Art 721, 2è al.).
Marchandises neuves : Par marchandises neuves, le CGI entend les biens mobiliers qui
forment l'objet direct du commerce exploité dans le fonds c'est-à-dire ceux qui sont destinés
à être vendus après ou sans transformation. Sont qualifiées fiscalement de marchandises
neuves, les biens mobiliers comptabilisés dans les comptes ci-après :
- Compte 31 Stocks de marchandises
- Compte 32 Stocks de matières et fournitures liées
- Compte 34 Stocks de produits en cours
- Compte 35 Stocks de services en cours
- Compte 36 Stocks de produits finis
- Compte 37 Stocks de produits intermédiaires et résiduels
- Compte 38 Stocks en cours de route, en consignation ou en dépôt de
marchandises matières et produits
6
MARTOR (B) & Alliés, Le droit uniforme africain des affaires issu de l’Ohada, Litec, Editions du
Juris-Classeur, p 47
18
Les stocks de matières consommables (Compte 331) ne sont pas considérés comme des
marchandises neuves. Exemple : combustibles nécessaires au fonctionnement des
installations. Les stocks de matières consommables demeurent, au sens fiscal, des
éléments de fonds de commerce et à ce titre taxables au droit applicable au fonds de
commerce.
Ne sont pas également éléments du fonds de commerce, les valeurs réalisables (Créances
Clients, Autres Débiteurs, Titres de Placement, etc.) et les disponibles (Banques, Caisses,
etc.).
Le DF, comme son nom l'indique, est fixé indépendamment de la valeur de l'opération. Le
montant de ce droit est prévu en valeur absolue. Par exemple 18 000 F pour
l'enregistrement de l'acte de cession de biens meubles et objets mobiliers (CGI, Art. 765).
Le DF s'applique aux actes qui ne constatent ni transmission de propriété ou d'usufruit ou
de jouissance de biens meubles ou immeubles, ni condamnation de sommes et valeurs, ni
apport en mariage, ni apport en société, ni partage de biens meubles ou immeubles. Le DF
s’applique également à tout acte innommé présenté volontairement à la formalité (CGI, Art
445).
Les Droits Dégressifs sont des droits proportionnels qui varient par tranche de valeur
imposable. Par exemple, les droits de l’article 754 du CGI : 0,3% puis 0,1% (nouveaux taux
issus de la LF p. 2013, Annx Fisc, Art 14). Précédemment ces taux étaient de 0,6 % et 0,2
%.
19
3. Liquidation des Droits
L’assiette des droits est en principe le prix stipulé par les parties dans la convention
augmenté des charges imposées au bénéficiaire de ladite convention. Par rapport à ce prix
convenu par les parties, l’Administration peut le juger insuffisant, minoré ou évoquer une
dissimulation de prix.
Dans les mutations simultanées de biens immeubles et meubles faisant l'objet d'un
acte unique, le droit est assis sur le prix unique au taux applicable aux immeubles sauf si
les biens meubles sont désignés et estimés article par article dans le contrat. Dans ce cas,
les droits sont liquidés selon les taux applicables à la nature de chaque bien meuble (CGI,
Art. 456).
Le Droit Fixe est le minimum de droits à percevoir pour l’enregistrement des actes et
mutations. Lorsque la liquidation des droits ne fait apparaître que des droits fixes, seul le
droit fixe le plus élevé est dû. Il n’y a donc pas lieu à additionner les DF.
Lorsque la liquidation des droits fait apparaître des droits fixes et des droits proportionnels,
seuls les DP sont perçus si leur somme est supérieure au DF le plus élevé. Dans le cas
contraire, c'est ce dernier qui est exigible.
Lorsque la liquidation fait apparaître des fractions de francs, les sommes sont arrondies
au franc le plus voisin (CGI, Art 452).
20
Le taux de la TPF est de 1,2 %. Ce taux est assis sur le prix de vente ou la valeur d'apport
de l'immeuble.
Exemple :
La TPF est exigible en intégralité en même temps que les droits d’enregistrement et les
droits de timbre, formalité fusionnée instituée par la LF p. 2014.
- le redevable est le nouveau possesseur pour les droits des actes civils et judiciaires
comportant mutation de propriété ou d’usufruit de biens immeubles ou meubles ;
Mais vis-à-vis de la Direction des Impôts, les parties restent solidaires au paiement des
droits.
Pour les actes authentiques, les droits seront acquittés par les rédacteurs desdits actes
(les notaires, les huissiers, les greffiers pour les actes et jugements, etc.)
Les actes portant mutation d’immeubles supportent, en sus des droits d’enregistrement
applicables à l’acte de mutation, le Droit de Publicité Foncière « DPF » de 1,2 %.
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Tableau Récapitulatif des Droits de Mutation
Nature
N° Opérations du droit Taux
6 % + DPF
1. Echange d'immeuble sans retour DP (CGI, Art 720)
2. Cession de clientèle DP 10 %
(CGI, Art 721)
4 % + DPF
6. Vente d'immeuble par un particulier DP (CGI, Art 760-
1° ; Ord 2015-
206 du 24/03/15)
5 % moindre
portion + 4 % sur
valeur plus
8. Echange d’immeuble d’inégale valeur avec plus-value et DP élevée entre
soulte plus-value et
soulte+ DPF
(DGI)
22
Suite Tableau Récapitulatif des Droits de Mutation
Nature du
N° Opérations droit Taux
5 % moindre
13. Echange d’immeubles d’inégale valeur avec plus-value portion + 4 % sur
mais sans soulte DP plus-value
(CGI, Art 720)+
DPF
18 000 F + TPF
(CGI Art 703-
15. Acquisition d’un immeuble par un crédit preneur dans le DP 34 ; Ord n ˚
cadre d’un contrat de crédit-bail au moment de la levée 2015-771 du
d’option 9/12/15, Art 2)
10 % (CGI, Art
715) assis sur 10
21. Enregistrement d’un bail à vie portant sur un immeuble DP fois le loyer
annuel (CGI, Art
668)
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Suite Tableau Récapitulatif des Droits de Mutation
Nature du
N° Opérations droit Taux
10 % (CGI, Art
715) assis sur 20
22. Enregistrement d’un bail à durée illimitée portant sur un DP fois le loyer
immeuble annuel (CGI, Art
667)
2 % + DPF
(CGI, Art 760-3 ;
23. Acquisition d'un immeuble par une fondation reconnue DP Ord n˚ 2015-
d'utilité publique 206 du
24/3/15, Art 1)
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Cas d’Application n° 2
2) Qu’est qu’un acte innommé ? A quel droit est taxé l’enregistrement volontaire d’un acte de cession
innommé ?
3) Quel est le droit commun de mutation d’immeubles avant et après le 24 mars 2015 ?
4) Quelle différence faites-vous entre la soulte et la plus-value acquise dans un échange de biens ?
Corrigé Indicatif
2) Un acte innommé est un acte qui n’est pas nommé dans le code général des impôts comme
faisant partie des actes à soumettre à l’enregistrement ou un acte dont l’enregistrement n’est
pas prévu par le code général des impôts. L’enregistrement volontaire d’un tel acte est
soumis au DF de 18 000 F (CGI, Art 703-20).
4) La plus-value est l’excédent de valeur d’un bien sur l’autre. La soulte est la somme d’argent
que doit verser la personne privilégiée dans un échange à l’autre échangiste pour compenser
la plus-value réalisée dans ledit échange. La somme versée peut être égale, supérieure ou
inférieure à la plus-value. Le montant de la soulte dépend de l’accord des parties.
5) Le droit au bail est le droit pour un locataire de voir son bail être renouvelé à l’échéance.
C’est un actif immobilisé incorporel et élément du fonds de commerce. Le droit de bail est le
droit acquitté lors de l’enregistrement du contrat de bail. Le droit de bail est un impôt.
25
Cas d’Application n° 3
Indiquons les taux des droits de mutation exigibles lors de l’enregistrement des actes de
cession des actifs ci-après (Compléter le tableau) :
Corrigé Indicatif
26
Selon l’article 4 de l’Acte Uniforme Révisé 20147, « La société commerciale est créée par
deux ou plusieurs personnes qui conviennent, par un contrat, d’affecter à une activité des
biens en numéraire ou en nature, ou de l’industrie, dans le but de partager le bénéfice ou
de profiter de l’économie qui peut en résulter. Les associés s’engagent à contribuer aux
pertes … La société commerciale est créée dans l’intérêt des associés. »
Selon Martor (B) & Al., l’Ohada distingue deux (2) types de sociétés basés sur le caractère
limité ou illimité8 de la responsabilité des dirigeants:
L’Acte Uniforme ne reconnait pas la Société en Commandite par Actions « SCA ». Par
contre, l’article 853-1 de l’Acte Uniforme Révisé 2014 crée la Société par Actions
Simplifiée « SAS », société dont les associés ne sont responsables des dettes
sociales qu’à concurrence de leurs apports et leurs droits représentés par des
actions.
L’article 528 du CGI soumet à la formalité de l’enregistrement les actes juridiques affectant
les structures de la société.
Les apports en société seront approchés d’une part au plan du droit des sociétés, et, d’autre
part, au plan du droit fiscal.
Trois (3) types d’apports : l’apport en numéraire, l’apport en nature et l’apport en industrie.
Les apports en numéraire sont en général des apports d’espèces. Sont également assimilés
à des apports en numéraire, le plus souvent à l’occasion d’augmentation de capital ou
d’opérations assimilées :
- la conversion en actions d'obligations souscrites en numéraire ;
- la capitalisation des Comptes Courants des associés ;
- la capitalisation des dettes liquides et exigibles.
7
Acte Uniforme Révisé relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt
économique, 30 janvier 2014, Ouagadougou
8
Op, p. 82
27
Exemple : Mme Konan Annabelle a souscrit pour 75 000 000 F au capital de la société en
formation. Elle s’est libérée de sa souscription au capital par une remise chèque
d’un montant de 70 000 000 F et des espèces pour 5 000 000 F.
On dira que Mme Konan a fait des apports en numéraire pour 75 000 000 F.
L’article 40 de l’Acte Uniforme Révisé 2014 définit l’apport en industrie comme l’apport de
connaissances techniques ou professionnelles ou de services. L’article 50-3 du même Acte
précise que les apports en industrie ne concourent pas à la formation du capital social mais
donnent lieu à l’attribution de titres sociaux ouvrant droit au vote et au partage des bénéfices
et de l’actif net, à charge de contribuer aux pertes. Mais les droits attachés aux apports en
industrie ne peuvent excéder 25 % des droits de vote ou de bénéfices ou de l’actif net. Les
titres sociaux résultant d’apports en industrie n’ont pas de valeur nominale. Ils ne sont ni
cessibles, ni transmissibles (Acte Uniforme Révisé 2014, Art 50-4).
Les apports en industrie ne sont pas autorisés dans la SA (Acte Uniforme Révisé 2014, Art
50-1). Précédemment, ils n’étaient pas autorisés également dans la SARL 9.
Exemple : Monsieur Gueye Diomandé candidat associé dans la SNC en constitution dit qu’il
n’a rien. Mais il va se charger de faire toutes les courses pour la création de la
société.
Le capital social est formé des divers apports ci-dessus énumérés. Son montant dépend
du type de sociétés :
9
MARTOR (B) & Al., op, p. 73
28
- Responsabilité des dirigeants illimitée (Sociétés de Personnes) : Le montant du
capital social est librement fixé par les associés (Acte Uniforme Révisé 2014, Art
65) ; il en est de même de la Valeur Nominale de la Part d’Intérêt ou Part Sociale ;
* Société par Actions Simplifiée (SAS) : Le montant du capital social ainsi que la
valeur nominale de l’action est librement fixé par les statuts (Acte Uniforme Révisé
2014, Art 853-5), régime similaire à celui des sociétés de personnes ;
Toutes les actions émises par une société doivent avoir la même valeur nominale (Ohada,
Art 56).
Il y a 2 types d’apports :
Ce sont des apports effectués par les associés et qui sont rémunérés exclusivement par
des droits sociaux (actions, parts d’intérêts ou parts sociales). Ces apports sont exposés à
tous les risques inhérents à la vie de l’entreprise.
Exemple :
29
Il y a Apport à Titre Onéreux lorsqu’un associé reçoit, en échange de son apport, une
contrepartie autre que des droits sociaux.
Exemple 1 :
Konaté fait apport d’un immeuble évalué à 50 millions de francs. Il ne souscrit que pour 45
millions au capital de la société anonyme en constitution et réclame 5 millions en espèces.
Konaté reçoit 4500 actions de 10 000 F de valeur nominale, soit une valeur de 45 millions
de francs en actions.
- en partie en apport pur et simple pour 45 millions puisque Konaté reçoit des actions
pour 45 millions de valeur nominale.
On dira que Konaté fait un apport à titre onéreux de 5 millions et un apport à titre pur et
simple de 45 millions de francs.
Exemple 2 :
- en partie en vente pour 35 millions car la société en prenant en charge les dettes
fournisseurs et bancaires de Kouakou se substitue à ce dernier pour payer ses
dettes. C’est comme si la société verse 35 millions entre les mains de Kouakou qui
les verse à son tour à ses fournisseurs et banquiers. A concurrence de 35 millions
de francs, l’apport de Kouakou n’est pas gratuit. C’est un apport à titre onéreux à
concurrence de 35 millions de francs ;
- en partie en apport pur et simple pour 115 millions puisque Kouakou reçoit des
parts sociales pour 115 millions de francs.
On dira que Kouakou fait un apport à titre onéreux de 35 millions et un apport à titre pur et
simple de 115 millions de francs.
L’ATO est assimilé à une vente. L’ATO est une véritable mutation taxée en tant que telle
au droit de mutation applicable à la nature du bien.
30
Il s’agit du traitement des apports mixtes faits dans le cadre d’un apport en société de fonds
de commerce (apport d’entreprise commerciale) ou de fonds d’industrie (apport d’entreprise
industrielle). Rappelons que les apports mixtes sont des apports composés d’apports à titre
pur et simple et d’apports à titre onéreux. Les apports mixtes sont le type d’apports le plus
courant dans les apports en société de fonds de commerce ou de fonds d’industrie.
La difficulté réside dans le choix des actifs qui sont apportés à titre pur et simple et ceux qui
sont apportés à titre onéreux c’est-à-dire les actifs grevés de dettes ou les actifs sur lesquels
doit s’imputer le passif.
Les parties jouissent de la liberté fiscale de déterminer dans les apports mixtes d’un
associé, les apports qui sont à titre pur et simple et ceux qui sont apportés à titre onéreux
sans se préoccuper d’un quelconque lien juridique entre les actifs apportés et le passif.
La liberté fiscale dont elles jouissent en cette matière leur amène à imputer le passif sur les
biens dont la mutation est soumise au droit le moins élevé dans le but de minimiser le
coût fiscal de l’opération.
Et l’ordre d’imputation du passif doit être mentionné dans l’acte d’apport. A défaut d'avoir
prévu l’ordre d'imputation dans l'acte, la société s’expose à des risques de majoration de
coût :
- En Côte d’Ivoire, lorsque la société n’a pas prévu l’ordre d’imputation du passif
dans l’acte d’apport, l’Administration procède à l’imputation du passif dans un
ordre préférentiel ouvrant droit à des tarifs profitables au Trésor Public de la
manière la plus optimale qui soit. En d’autre terme la DGI va imputer le passif
c’est-à-dire désigner les actifs apportés à titre onéreux parmi les actifs rendant
exigibles les droits de mutation les plus élevés ;
- En France, lorsque la société n’a pas prévu l’ordre d’imputation du passif dans
l’acte d’apport, le passif est imputé proportionnellement sur la valeur des biens de
chaque nature. Chaque actif étant réputé être apporté à titre pur et simple et à titre
onéreux.
Cas d'Application n° 4
Nous sommes dans le cadre d’un apport d’une entreprise en constitution d’une société. Les
statuts de la société mentionnent que les actifs ci-après sont apportés à titre onéreux. En
d’autres termes le passif a été imputé sur ces actifs avec pour souci de minimiser les droits
d’enregistrement. Indiquons le taux des droits que vont subir ces actifs.
Corrigé Indicatif
Cas d'Application n° 5
Reprenons le Cas d’Application n° 4 et formulons les 2 hypothèses ci-après :
Pour chacune des hypothèses, indiquons 2 schémas d’imputation de coût fiscal identique
avec souci de minimiser les droits d’enregistrement.
Corrigé Indicatif
Total Passif Imputé 530 000 000 Total Passif Imputé 530 000 000
32
Le schéma se joue entre les éléments du fonds de commerce.
Total Passif Imputé 250 000 000 Total Passif Imputé 250 000 000
Lorsque la liquidation des droits ne fait apparaître que des droits fixes, seul le droit fixe le plus élevé
est dû. Il n'y a donc pas lieu à additionner les DF
Cas d'Application n° 6
Mr Kouadio apporte dans la société en formation, son fonds de commerce de chaussure décrit dans
le bilan ci-après :
A Bilan au 31 / 12 / (N-1) P
Déterminons la valeur des apports à titre pur et simple et la valeur des apports à titre onéreux et
procédons à l'imputation du passif dans les hypothèses ci-après :
Hypothèse 1 : Nous avons prévu dans les statuts les biens sur lesquels porte l'imputation du passif.
Hypothèse 2 : Nous n'avons pas prévu l'imputation du passif dans les statuts et nous donnons
l’occasion à la DGI de nous appliquer l’ordre préférentiel d’imputation le plus profitable
au Trésor public.
Corrigé Indicatif
33
Valeur des Actifs apportés à titre pur et simple 58 000 000
Valeur des Actifs apportés à titre onéreux 32 000 000
Les ATO étant passibles de droit de mutation, nous allons passer en revue le droit de mutation
applicable à chacun des actifs apportés afin de fonder nos choix qui porteront par priorité sur les
éléments dont la mutation est exonérée de droit ou passible du droit le moins élevé. Par cette
imputation, l’acte d’apport va identifier les actifs apportés à titre onéreux.
- Lorsque la liquidation des droits ne fait apparaître que des droits fixes, seul le droit fixe le
plus élevé est dû. Il n'y a donc pas lieu à additionner les DF ;
- Lorsque la liquidation des droits fait apparaître des droits fixes et des droits proportionnels,
seuls les DP sont perçus si leur somme est supérieure au DF le plus élevé. Dans le cas
contraire, c'est ce dernier qui est exigible (CGI, Art 455, 2è al.).
Désignation des Actifs apportés à titre onéreux : (plusieurs schémas donnent le même coût fiscal
de 18 000 F) :
Schéma 1 Schéma 2
Actifs à titre onéreux Valeur Actifs à titre onéreux Valeur
Des schémas 1 & 2 d’imputation du passif, les Actifs apportés à titre pur et simple s’articulent
comme suit :
34
Schéma 1 Schéma 2
Actifs à titre pur et simple Valeur Actifs à titre pur et simple Valeur
Dans le schéma 1
- Les Stocks de marchandises d’une valeur de 25 000 000 de francs sont apportés à titre
onéreux pour 12 000 000 et à titre pur et simple pour la différence, soit 13 000 000 ;
- Les créances clients d’une valeur de 15 000 000 de francs sont apportées en totalité à titre
onéreux. Il en est de même des disponibles en caisse.
Dans le schéma 2
- Les Stocks de marchandises de 25 000 000 de francs sont apportés à titre onéreux pour
18 000 000 et à titre pur et simple pour la différence, soit 7 000 000 ;
- Les créances clients d’une valeur de 15 000 000 de francs sont apportées à titre onéreux
pour 10 000 000 et à titre pur et simple pour la différence, soit 5 000 000 ;
- Les disponibles en caisse d’une valeur de 5 000 000 de francs sont apportés à titre onéreux
pour 4 000 000 et à titre pur et simple pour la différence, soit 1 000 000.
Hypothèse 2 : L'acte d'apport n’a pas prévu l'ordre d’imputation du passif. La DGI nous
applique l’ordre préférentiel d’imputation le plus profitable au Trésor public.
Reprenons le tableau de revue des droits de mutation des actifs apportés et identifions les actifs dont
les droits de mutation sont les plus élevés si apportés à titre onéreux.
35
Les ATO d’une valeur de 32 000 000 de francs seront désignés comme suit :
Schéma 1 Schéma 2
Actifs à titre onéreux Valeur Actifs à titre onéreux Valeur
Des schémas 1 & 2 d’imputation du passif, les Actifs apportés à titre pur et simple s’articulent
comme suit :
Schéma 1 Schéma 2
Actifs à titre pur et simple Valeur Actifs à titre pur et simple Valeur
Dans le schéma 1
- Le fonds de commerce d’une valeur de 10 000 000 de francs est apporté à titre onéreux pour
la totalité ;
- Les bâtiments d’une valeur de 30 000 000 de francs sont apportés à titre onéreux pour
22 000 000 et à titre pur et simple pour la différence, soit 8 000 000.
Dans le schéma 2
- Le fonds de commerce d’une valeur de 10 000 000 de francs est apporté à titre onéreux pour
la totalité ;
- Les bâtiments d’une valeur de 30 000 000 de francs sont apportés à titre onéreux pour
17 000 000 et à titre pur et simple pour la différence, soit 13 000 000.
- Le terrain d’une valeur de 5 000 000 de francs est apporté à titre onéreux pour la totalité ;
36
Section 4. Taxation des Apports
Les apports à titre pur et simple sont taxés au droit d’apport. Les apports à titre onéreux
sont soumis au droit de mutation.
Les apports à titre onéreux sont passibles du droit de mutation dont relève les biens (Cf le
Chapitre 2 ci-dessus).
Les apports purs et simples à une société quelle que soit la forme juridique de la société en
construction, quelle que soit la nature du bien apporté (bien immeuble ou bien meuble)
quelle que soit la personne juridique de l’apporteur (personne physique ou personne
morale) sont soumis aux droits d'apport de (LF p. 2013, Annx Fisc, Art 14 réaménagé par
Ord. n° 2014-162 du 2 Avril 2014, Art 2):
* 0,3 % pour la Fraction des apports comprise entre 10 000 001 F et 5 milliards, et
* 0,1 % pour la Fraction des apports excédant 5 milliards.
0 10 M° 5 000 M°
├--------├------------------------------------------------------------------------├----------------------------
Exon. 0,3 % 0,1 %
Les droits de mutation ne peuvent faire l’objet de paiement fractionné. Quant aux droits
d'apport exigibles sur les apports purs et simples, le CGI prévoit le fractionnement en 3
montants égaux lorsqu’ils excèdent le montant de 25 millions de francs.
Cas d'Application n° 7
A partir du cas d'application n° 6, liquidons les droits exigibles sur les apports de Mr Kouadio suivant
les 3 hypothèses et en ne retenant que le schéma 2 d’imputation du passif pour les deux premières
hypothèses. Rappelons également les principes d’exigibilité des droits et de leur paiement. La
formalité d’enregistrement a été effectuée le 25 Janvier N.
37
Nous rappelons les données :
Actifs apportés à titre onéreux et Actifs apportés à titre pur et simple selon schéma 2
Hypothèse 2 : L'acte d'apport n’a pas prévu l'ordre d’imputation du passif. La DGI nous applique
l’ordre préférentiel d’imputation le plus profitable au Trésor public.
Actifs apportés à titre onéreux et Actifs apportés à titre pur et simple selon schéma 2
Hypothèse 3: Ordre d'imputation du passif non prévu dans les statuts, par extraordinaire, la DGI,
nous applique l’imputation proportionnelle du passif.
.
Tableau de Répartition des Apports Mixtes
Nature des actifs Valeur des actifs apportés Valeur des actifs apportés Total
à titre onéreux purs et simples
32 / 90 des apports 58 / 90 des apports
Terrain 32/90x 5 M° = 1 777 778 58/90x 5 M° = 3 222 222 5 000 000
Bâtiments 32/90x 30 M° = 10 666 667 58/90x 30M° = 19 333 333 30 000 000
Fonds de commerce 32/90x 10 M° = 3 555 555 58/90x 10 M° = 6 444 445 10 000 000
Stock de marchandises 32/90x 25 M° = 8 888 889 58/90x 25 M° = 16 111 111 25 000 000
Créances Clients 32/90x 15 M° = 5 333 333 58/90x 15 M° = 9 666 667 15 000 000
Caisse (Disponibles) 32/90x 5 M° = 1 777 778 58/90x 5 M° = 3 222 222 5 000 000
Total 32 000 000 58 000 000 90 000 000
38
Corrigé Indicatif
1. Le Droit Fixe est le minimum de droits à percevoir pour l’enregistrement des actes et mutations
(CGI, Art 446).
2. Lorsque la liquidation des droits ne fait apparaître que des droits fixes, seul le droit fixe le plus élevé
est dû (CGI, Art 454). Il n'y a donc pas lieu à additionner les DF.
3. Lorsque la liquidation des droits fait apparaître des droits fixes et des droits proportionnels, seuls
les DP sont perçus si leur somme est supérieure au DF le plus élevé. Dans le cas contraire, c'est
ce dernier qui est exigible (CGI, Art 455, 2è al.).
4. Lorsque la liquidation fait apparaître des fractions de francs, les sommes sont arrondies au franc
le plus voisin (CGI, Art 452).
5. Les droits de mutation sont intégralement exigibles lors de la formalité de l’enregistrement sauf les
cas de rachat simultané du fonds de commerce et des immeubles (CGI, Art 543), d’enregistrement
des baux de durée inférieure à 10 ans (CGI, Art 539) et pour les droits sur les actes portant
mutation de propriété d’immeuble à titre onéreux en fin de contrat de location-vente (CGI, Art 540).
7. La TPF est exigible en intégralité lors de la formalité quel que soit son montant sous peine de
pénalité de retard.
1. Liquidation des droits selon Hypothèse 1 : Ordre d'imputation du passif prévu dans les
statuts
Eléments DP DF
39
Suite 1. Liquidation des droits selon l’Hypothèse 1
Eléments DP DF
18 000
Droits exigibles 564 000 Non dû
2. Liquidation des droits selon l'Hypothèse 2 : Ordre d'imputation du passif non prévu dans
les statuts. La DGI nous applique l’ordre préférentiel d’imputation le plus profitable au
Trésor public.
Eléments DP DF
40
Suite 2. Liquidation des droits selon l’Hypothèse 2
Eléments DP DF
3. Liquidation des droits selon l’hypothèse 3 : Ordre d'imputation du passif non prévu dans
les statuts, par extraordinaire, la DGI, nous applique l’imputation proportionnelle du passif.
Eléments DP DF
18 000
Droits exigibles 1 417 333 Non dû
41
Récapitulatif des droits exigibles
Nous constatons que les droits dans l’hypothèse 2 (2 444 000 F) sont les plus élevés car les actifs
désignés apportés à titre onéreux sont ceux qui rendent exigibles les droits de mutation les plus
élevés, ce qui répond à l’ordre préférentiel le plus profitable au Trésor public. La 3 ème hypothèse,
l’imputation proportionnelle du passif, chaque actif est apporté en partie à titre pur et simple et en
partie à titre onéreux, produit également un coût d’enregistrement élevé (1 417 333 F). C’est la 1ère
hypothèse où l’ordre d’imputation du passif a été prévu dans l’acte d’apport qui dégage le coût le
moins élevé (564 000 F) puisque les associés s’adossant à leur liberté fiscale d’imputation du passif,
l’ont faite au mieux de leurs intérêts. Le passif a été imputé sur les actifs dont le droit de mutation est
le moins élevé.
A P
Travail à faire :
1. Déterminer la valeur des apports à titre pur et simple et celle des apports à titre onéreux
de Mme Zokro.
2. Procéder à l'imputation du passif : Ordre d'imputation du passif a été prévu dans les
statuts. S’il existe plusieurs schémas produisant le même coût fiscal, veuillez présenter 2
schémas. En déduire les actifs apportés à titre pur et simple pour chacun des schémas.
42
Etude de Cas n° : Constitution Sarl Komoguen
Messieurs Koné Tra Bi Jean, Mobio Yapi Jacques, Gueye Diomandé et Madame N’gaman Aya
Pauline ont travaillé ensemble dans la même entreprise 30 ans durant. A la veille de leur départ à la
retraite, ils décident, pour s’occuper dans leur nouvelle vie, de créer une SARL, qu’ils dénomment
KOMOGUEN, avec pour objet social, la vente de produits industriels, de produits agro-industriels, de
produits agricoles et d’accomplir toute activité annexe. A leur réunion du 27 décembre 19N présidée
par Mme N’gaman, ils discutent des apports à faire par chaque candidat associé. Ainsi :
- Mme N’gaman apporte-t-elle son fonds d’industrie de chips et de dêguê comprenant les
éléments suivants :
-
Eléments Valeur
- Monsieur Koné Tra Bi Jean fait-il l’apport de son fonds de commerce comprenant les actifs
et passifs ci-après :
Une villa de 5 pièces sise à Yopougon d’une valeur de 25 000 000 F pouvant servir de
siège social de la société ;
Un véhicule valant 6 000 000 F pouvant servir de véhicule de commandement. Le
véhicule a été acheté à crédit. Koné reste devoir 1 500 000 F au vendeur dudit
véhicule ;
Des arriérés de factures CIE et SODECI de 600 000 F au total ;
Autres Dettes Fournisseurs de 1 400 000 F ;
Fonds de commerce 10 000 000 F.
- Monsieur Mobio Yapi Jacques a déposé sur la table un chèque de 2 000 000 F plus un
ensemble matériel informatique neuf de 1 500 000 F.
- Monsieur Gueye Diomandé dit qu’il n’a rien. Mais il va se charger de faire toutes les courses
pour la création de la société. Il fait, néanmoins, un apport symbolique de 100 000 F en
espèces.
43
Vous êtes le fils ou la fille de Monsieur Mobio et les associés de votre père savent que vous êtes
diplômé (e) en Finance-Comptabilité de la plus Grande Ecole d’excellence de la place. Aussi, vous
consultent-ils pour les points ci-après :
a) Ils voudraient savoir le capital social de la société et le nombre de parts sociales de chacun
sachant qu’Ils se proposent d’émettre des parts sociales de 10 000 F de valeur nominale ;
b) Des amis leur ont dit que s’ils désignent dans les statuts les actifs qu’ils apportent à titre
onéreux, le coût d’enregistrement des statuts sera moins élevé. Ils voudraient avoir votre
avis sur ce point. Une petite étude comparative s’appuyant sur les apports de Mme N’gaman
pourra les situer. Vous limiterez l’étude comparative à la taxation des apports à titre onéreux.
c) Ils voudraient que vous leur indiquiez les droits d’enregistrement qu’ils auront à acquitter lors
de cette formalité dans l’hypothèse où ils décideraient de désigner dans les statuts les actifs
apportés à titre onéreux. Ils vous demandent aussi s’ils auront la possibilité de payer par
fraction lesdits droits. Si oui, il est bon de leur indiquer le montant qu’ils auront à payer lors
de l’accomplissement de la formalité.
La contribution du timbre est établie sur tous les papiers destinés aux actes civils et
judiciaires et aux écritures qui peuvent être produites en justice et y faire foi (CGI, Art 805).
Tout acte passé en pays étranger est soumis au timbre avant qu’il puisse en faire usage en
Côte d’Ivoire (CGI, Art 806).
a) Le Timbre de dimension
Il s’applique :
- aux actes, répertoires et registres des officiers - Papier registre : 4 000 francs
publics ou ministériels ;
- aux actes des huissiers relatifs à une instance - Papier normal : 2 000 francs
et non soumis à la taxe de 6 000 francs ;
- tous actes soumis et écrits soumis à - Demi-feuille de papier normal : 1 000 francs
l’enregistrement.
44
l’étranger et circulant ou payables en Côte
Ils’applique : d’Ivoire ;
aux billets à ordre et à tous autres effets
négociables ou de commerce. - Droit fixe de 10 francs pour les effets de
commerce domiciliés dès leur création dans
un établissement de crédit ou un bureau de
chèques postaux.
Les impôts et taxes “assis” sur le chiffre d’affaires ou les impôts et taxes dont l’assiette est
le chiffre d’affaires ou plus simplement “les impôts et taxes sur le chiffre d’affaires” sont de
plusieurs ordres :
45
* Taxe sur les opérations bancaires ;
* etc.
La TVA est le 3ème impôt leader après les impôts BIC et les impôts sur les traitements et
salaires « ITS » sur les années 2010 à 2012.
Pour l’histoire, l’esprit de la loi instituant l’ASDI était d’inciter les entreprises du secteur
informel à déclarer leur existence fiscale afin de jouir de l’imputation sur divers impôts de
l’acompte acquitté au moment de leurs achats chez les fournisseurs, d’où le terme
d’Acompte Sur Divers Impôts « ASDI ».
46
crédits d’ASDI dus par l’Etat aux entreprises atteignaient 26 milliards à fin 1999 dont 13
milliards aux grandes entreprises.10
L’échec de l’ASDI originel constaté par l’Etat justifie les reformes progressivement
introduites rétrécissant, d’année en année, le champ d’application de l’ASDI tant au niveau
des personnes assujetties que des produits, pour aboutir en 2005 à l’AIRSI.
- les importations effectuées par les contribuables relevant de l’impôt synthétique (IS)
ou de la taxe forfaitaire des petits commerçants et artisans (TFPCA) ;
- Les opérations de vente portant sur l’eau, l’électricité, le gaz, les produits pétroliers à
l’exception des huiles et des graisses ;
- Les importations et les achats intérieurs effectués par les entreprises relevant d’un
régime réel d’imposition. Pour ce faire, le fournisseur doit exiger de son client la
production d’une attestation d’assujetti du réel délivrée par la DGI.
S’y ajoutent :
10
Les grandes entreprises sont les entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires annuel de plus de 1
milliard de francs CFA. Ces grandes entreprises sont inscrites dans un fichier dressé par la
Direction des grandes Entreprises de la Direction Générale des Impôts de Côte d’Ivoire.
47
- les ventes au consommateur final, à l’Etat, aux collectivités locales, aux Etablissements
publics à caractère administratif;
- les exportations.
Schématiquement :
Assujetti au Réel ===== vend à == Assujetti à l’IS ============ AIRSI à facturer
Assujetti au Réel ===== vend à == Assujetti à la TFPCA ======== AIRSI à facturer
Assujetti à l’IS ======= vend à ==Assujetti au Réel ======= Pas d’AIRSI à facturer
Assujetti à la TFPCA == vend à ==Assujetti au Réel ======= Pas d’AIRSI à facturer
Assujetti à l’IS======= vend à ==Assujetti à l’IS ======= Pas d’AIRSI à facturer
Assujetti à l’IS======= vend à ==Assujetti à la TFPCA ==== Pas d’AIRSI à facturer
Assujetti à la TFPCA=== vend à ==Assujetti à l’IS ======== Pas d’AIRSI à facturer
Assujetti à la TFPCA=== vend à ==Assujetti à la TFPCA == Pas d’AIRSI à facturer
Assujetti au Réel ===== vend à ==Assujetti au Réel ===== Pas d’AIRSI à facturer
1. Assiette
C’est le montant T.T.C. de la facture pour les ventes taxables à la TVA ou le montant H.T.
de la facture pour les ventes non taxables à la TVA.
L’AIRSI est prélevé par le vendeur. Pour les importations, le prélèvement est fait par le
commissionnaire en douane et reversé intégralement à la DGI.
2. Taux de l’AIRSI
L’AIRSI est prélevé au taux de droit commun de 7,5 % (LF p. 2013, Annx Fisc, Art 20).
Précédemment, le taux de droit commun était de 5 %. Il a été porté à 7,5 % par l’article 20
de l’annexe fiscale à la LF p. 2013. Toutefois des taux minorés sont prévus pour certains
produits. Ce sont11 :
1,5 % : applicable aux produits suivants : Laits et dérivés, le beurre, la margarine, le sel, le
poisson, la viande, l’huile de table, la purée de tomate concentrée, le riz ordinaire,
11
République de Côte d’Ivoire, Ministère de l’Economie et des Finances, Direction Générale des
Impôts, Impôts et Taxes, les Publications de la DGI, Edition 2007, p. 10
48
le sucre sous toutes ses formes, les volailles, les œufs, les pâtes alimentaires, les
pâtés d’abats, pilchards et sardines, les bouillons, la farine, les produits
pharmaceutiques, le blé, l'huile de palme ( ces deux derniers produits sont ajoutés
par la L.F. p. 1999 ).
2 % : pour les savons de ménage et de toilette, les cahiers et livres scolaires, les pagnes et
tissus imprimés, les lampes tempêtes, les engrais, les produits phytosanitaires,
journaux et périodiques (Additif L.F. p. 1993), textile d'ennoblissement utilisé dans
l'impression des pagnes (Additif, L.F. p. 1999).
L’article 23-3°b de l’annexe fiscale à la LF p. 2005 indique que les prélèvements d’AIRSI
acquittés au cours d’une année civile donnée sont déductibles de l’impôt Général sur le
revenu « IGR » dû au titre de la même année. L’AIRSI est un acompte d’impôt à valoir sur
l’IGR. En plus, l’AIRSI payé est le minimum d’IGR à payer au titre de l’année.
En conséquence, l’excédent des prélèvements d’AIRSI sur l’IGR est acquis au Trésor. Il
n’y a donc pas de remboursement de l’excédent d’AIRSI payé, ni de report de cet
excédent sur l’IGR de l’année suivante. Par ailleurs, l’AIRSI n’est pas imputable sur
la cotisation d’impôt synthétique (CGI, Art 78-3° issu de l’article 23 de l’annexe fiscale à
la LF p. 2005).
L’obligation de délivrance d’une facture régulière est identique à celle de la TVA. Les
factures doivent obligatoirement faire apparaître distinctement:
49
Par ailleurs, le Livre de Procédures Fiscales « LPF » stipule que les contribuables doivent
obligatoirement utiliser des factures normalisées.
Le vendeur qui mentionne cette taxe, lorsqu'elle n'est pas effectivement payée, en est
réputé personnellement détenteur et tombe sous le coup des sanctions édictées par le Livre
des Procédures Fiscales « LPF ».
Pour la Déclaration de l’AIRSI (L.F. p. 2016, Annx Fisc, Art 17-4) : Date limite le 15 de
chaque mois. En ce qui concerne les entreprises relevant de la Direction des Grandes
Entreprises ou des Centres de Moyennes Entreprises, la déclaration et le
reversement doivent être effectués au plus tard :
- Le 10 du mois suivant, pour les entreprises industrielles, pétrolières et minières ;
- Le 15 du mois suivant, pour les entreprises commerciales ;
- Le 20 du mois suivant, pour les entreprises prestataires de services. »
Tout retard dans le paiement est sanctionné comme en matière de taxes sur le chiffre
d’affaires par l’article 161-1° du Livre de Procédures Fiscales :
La L.F. p 2014 fait obligation aux entreprises relevant d’un régime réel d’imposition de
délivrer à leurs clients, une attestation individuelle de retenue à la source pour leur
permettre de faire valoir ultérieurement les retenues subies. Cette attestation doit
mentionner le montant du prélèvement opéré et être signée par le Receveur des impôts du
Service de rattachement du contribuable ayant pratiqué la retenue.
50
Chapitre 2. La Retenue à la Source de 7,5 % sur
les Paiements aux Prestataires du
Secteur Informel
Pour raison d’équité dans le traitement des opérateurs économiques du secteur informel,
l’article 18 de l’annexe fiscale au budget 2010 a institué une retenue de 5 % à la charge
des prestataires de services du secteur informel. Le taux de 5 % a été porté à 7,5 % par
l’article 20 de l’annexe fiscale à la LF p. 2013.
Rappelons que jusqu’alors, seuls les opérateurs économiques du secteur informel faisant
profession d’achat-vente de biens meubles corporels subissaient une retenue de ce genre,
dénommée AIRSI.
La retenue à la source s’applique aux paiements faits aux prestataires de services relevant
du régime de l'impôt synthétique ou de la taxe forfaitaire des petits commerçants et artisans
(personnes imposables) par les personnes physiques ou morales relevant du réel simplifié
ou du réel normal d’imposition (les redevables).
Toutefois, la L.F. p. 2015 édicte que ce prélèvement de 7,5 % n’est pas appliqué si les
sommes ont déjà subi la retenue à la source de 7,5 % au titre de l’impôt sur les BIC ou sur
les BNC.
- Les rémunérations de toute nature versées par les organismes publics ou privés
d’enseignement aux enseignants vacataires non-inscrits au fichier des
contribuables assujettis au réel normal d’imposition car ces rémunération ont déjà
subi le prélèvement de 7,5 % au titre de l’impôt sur les BNC.
La retenue est perçue et reversée dans les mêmes conditions et sous les mêmes
procédures, sanctions et sûretés que l'AIRSI.
51
Section 3. Imputation-Remboursement
A l’instar de l’AIRSI, ces prélèvements sont un acompte à valoir sur l’IGR et ne sont pas
imputables sur la cotisation d'impôt synthétique ou de la taxe forfaitaire des petits
commerçants et artisans.
L’excédent des prélèvements sur l’IGR est acquis au Trésor. Il n’y a donc ni
remboursement, ni report d’excédent sur l’année suivante.
Les redevables sont tenus de produire à la DGI au plus tard le 30 Avril de chaque année,
un état annuel récapitulant les prélèvements effectués au cours de l’année précédente.
Omission ou inexactitude des mentions figurant sur ledit état : Amende de 10 000 francs,
encourue autant de fois qu’il est relevé d’omissions ou d’inexactitudes. Cette amende ne
peut être inférieure à 100 000 francs.
A l’instar de l’AIRSI, la retenue effectuée constitue un acompte à valoir sur l’IGR. L’excédent
de retenue sur l’IGR n’est ni reportable, ni remboursable.
52
Chapitre 4 : La Taxe sur la Valeur Ajoutée “TVA"
et la Taxe sur les Opérations
Bancaires « TOB »
La TVA et la TOB sont des taxes sur le chiffre d’affaires “TCA”. Ce qui est chiffre d’affaires
ou vente pour un fournisseur est un achat pour son client. Chez le client, c’est une taxe sur
les achats ou une taxe sur les dépenses.
1. Notion d’affaires
L’affaire est un acte économique effectué à titre onéreux et translatif de propriété avec
intention de réaliser un profit. Toutes les transactions répondant à cette définition sont des
affaires et à ce titre passibles des taxes sur le chiffre d’affaires.
Sont soumises à la TOB, les opérations qui se rattachent aux activités bancaires,
financières et d’une manière générale, au commerce des valeurs et de l’argent, à
l’exception des opérations de crédit-bail.
Sont soumises à la TVA, les livraisons de biens meuble corporel et les prestations de
services, effectuées à titre onéreux (intention de réaliser un profit) en Côte d’Ivoire (règle
de la territorialité) par un assujetti agissant en tant que tel (en qualité de professionnel),
à l’exclusion des activités salariées et agricoles. CGI article 339
53
Ainsi, sont assimilées à des livraisons de biens meubles dès la remise matérielle desdits
biens en vertu, soit d’un contrat de crédit-bail ou leasing, soit d’un contrat de vente avec
clause de réserve de propriété, soit en vertu d’un contrat de commission.
- Les opérations réalisées par les entreprises de pose (entreprises réalisant des
installations électriques, sanitaires, de conditionnement d’air ou de ventilation de
chambres frigorifique, etc.) ;
- Les importations ;
- Les transports spécialisés tels que les convoyages de fonds, les remorquages de
véhicules accidentés ou en panne, les transports rapides de documents et colis ;
- Lies livraisons à soi-même (l’opération par laquelle une personne obtient, avec ou
sans le concours de tiers, un bien ou une prestation de service à partir de biens,
d’éléments ou de moyens lui appartenant).
L’espace géographique "Côte d’Ivoire" s’entend de la Côte d’Ivoire continentale et des eaux
territoriales.
Les ventes sont imposables en Côte d’Ivoire lorsque le lieu de livraison des
marchandises est situé en Côte d'Ivoire.
54
1. Un transporteur domicilié à Bamako fait réparer ses camions Mercedès chez la Star-Auto
à Abidjan. Les camions repartent à Bamako après réparation.
Les personnes physiques ou morales ne sont autorisées à facturer la TVA que lorsque leur
chiffre d’affaires TTC est supérieur à 50 000 000 de francs, quelle que soit la nature de
l’activité exercée (CGI, Art 347 modifié par L.F. p. 2016, Annx Fisc, Art 8).
55
comporteront la taxe que l’exonéré devra acquitter alors que lui, ne peut pas facturer la taxe
à ses clients.
1°. a) Les prêts consentis par les institutions financières à caractère mutualiste ou coopératif
agréées à leurs adhérents.
b) Les prêts consentis par les banques locales aux institutions financières à caractère
mutualiste ou coopératif agréés (Additif Budget 2011, Annx Fisc, Art 13).
2°. a) Les prêts à court terme dits « prêts de soudure » d’un montant maximum cumulé de
300 000 F par bénéficiaire accordés aux petits agriculteurs qui mettent leur
exploitation directement en valeur ainsi qu’aux petits commerçants et prestataires de
services (CGI, Art 398-3-a, nouvelle rédaction par Budget 2011, Annx Fisc, Art 13).
b) Les prêts dits « Prêts Acquéreurs » en vue de l’accession à la propriété de logements
économiques et sociaux. Cette exonération ne concerne que les acquisitions faites
dans le cadre des programmes agréés de logements économiques et sociaux.
4°. Les crédits acquéreurs pour les logements construits par les entreprises agréées au
régime fiscal en faveur des grands investissements dans l’habitat (L.F. p. 2004, Annx
Fisc, Art 1er) ;
5°. Les intérêts des crédits promoteurs accordés aux entreprises de construction de
logements à caractère économique et social pour la réalisation des programmes
agréés (Additif, Budget 2006, Annx Fisc, Art 4).
Les opérations exonérées de TVA sont organisées par les articles 355, 356, 357 du CGI et,
à titre exceptionnel et temporaire, par l’Ordonnance n ֯ 2015-503 du 08 juillet 2015.
2°. Les ventes ou cessions faites par des services ou organismes administratifs ;
56
4°. Les opérations ayant pour objet la transmission de propriété ou d’usufruit de biens
immeubles, de fonds de commerce ou de clientèle etc. et qui sont passibles des droits
d’enregistrement ;
6°. Les ventes de livres, ainsi que les travaux de composition, d’impression et toutes
opérations de façon nécessaires à la fabrication des livres ;
10°. Les opérations de vente, commission, courtage et façon portant sur le pain, les farines
de céréales quelconques et les céréales destinées à la fabrication de ces farines ;
12°. Les ventes effectuées par les aviculteurs, les horticulteurs et les pisciculteurs des
produits de leur exploitation à l’exception des entreprises d’élevage industriel de
crustacés ;
15°.1) Les honoraires des membres du corps médical ainsi que les soins présentant un
caractère médical ;
2) Les appareils de correction auditive constituant le prolongement direct de soins
dispensés par un membre du corps médical et fournis par son intermédiaire ;
3) les prestations d’hospitalisation et de restauration ainsi que le transport des blessés
et malades effectués par les structures hospitalières agréées (Additif Budget 2012,
Annx Fisc, Art 1).
16°. L’activité d’enseignement à l’exclusion des opérations accessoires telles que les
ventes de biens, fournitures de logement et nourriture dans les internats ;
21°. Les livraisons de médicaments et produits pharmaceutiques ainsi que les matériels et
produits spécialisés pour les activités médicales. Il en est de même des intrants
57
concourant à la fabrication en Côte d’Ivoire des produits et spécialités
pharmaceutiques ainsi que des emballages servant à leur conditionnement.
26°. Les produits pétroliers dénommés Heavy Vacuum Oil (HVO), le fuel-oil 380 et le gaz
naturel destinés aux centrales thermiques ;
30°. Les intrants concourant à la fabrication des engrais et les emballages servant à leur
conditionnement (Additif Ord. N° 2000-758 du 11 octobre 2000, Art 2)
31°. Les insecticides, fongicides, anti rongeurs, herbicides inhibiteurs de germination, les
régulateurs de croissance pour plantes (Ord. N° 2000-758 du 11 octobre 2000, Art 2).
32°. Les intrants concourant à la fabrication en Côte d’Ivoire et les emballages servant au
conditionnement des insecticides (Additif Ord. N° 2000-758 du 11 octobre 2000, Art 2)
35°. Le gag butane (Additif L.F. p. 2001, Annx Fisc, Art 6-3°).
39°. Les matériels agricoles et leurs pièces détachées quel que soit leur mode d’acquisition,
dès lors que le bénéficiaire de ces matériels est un professionnel agréé par le Ministère
de l’Agriculture.
42°. Les travaux de construction de logements par les entreprises constituées pour
exécuter un programme de construction de logements à caractère économique et
social, les matériaux et fournitures y intégrés, les travaux d’assainissement de voirie et
réseau divers « VRD », ainsi que les honoraires facturés par les notaires à l’occasion
des actes de vente desdits logements (Additif LF p. 2002, Annx fisc, Art 4-1 ; Additif
Budget 2006, Annx Fisc, Art 4-1).
58
et autres entrants servant à la réalisation des logements (Additif LF p. 2004, Annx
fisc, Art 1).
2. Les honoraires facturés par les notaires sur les ventes de logements construits sur
la base de programmes agréés (Additif LF p. 2013, Annx fisc, Art 34-3°).
56°. Les cotisations des adhérents des centres de gestion agréés (Additif Budget 2010,
Annx Fisc, Art 26-2°).
60°. Les frais généraux exposés par la Société Ivoirienne de Raffinage et par la Société
Multinationale de Bitumes, directement liés aux opérations de raffinage et de
fabrication à titre principal ou accessoire des produits du pétrole ou des produits
assimilés. Cette exonération court jusqu'en 2020(Additif, Budget 2010, Annx Fisc,
Art 7-2°),
Ces exonérations ne concernent plus que les exportations de biens et les services assimilés
à des exportations, restriction faite par l’article 5 de l’annexe fiscale au budget 2011.
59
Le Bulletin Officiel DGI (juin 2012) précise que désormais12 :
Les opérations ci-dessous énumérées sont exonérées car assimilées à des exportations.
Ce sont, notamment :
2°. Les opérations consistant dans la vente d’engins et filets de » pêche ainsi que la
fourniture de tous les articles et produits destinés aux bateaux pratiquant la pêche
professionnelle maritime ;
3°. Les prestations de services effectuées par les commissionnaires agréés en douane, les
manutentionnaires terre portant sur les marchandises exportées ou en transit, les
contrôleurs techniques des poids et de la qualité des marchandises destinées à
l’exportation.
4°. Les prestations de services effectuées pour les besoins directs des navires de
commerce maritime, des bateaux utilisés pour l’exercice d’une activité industrielle en
haute mer, des bateaux de sauvetage et d’assistance en mer. Ce sont :
a) Pilotage ;
b) Amarrage ;
c) Remorquage ;
d) Etc.
10°. Les ventes de sacs de jute et de sisal aux exportateurs et aux sociétés opérant dans
la filière du café et du cacao qui sont exclusivement destinés au conditionnement
desdits produits (nouvelle rédaction issue de l’article 5-1° de l’annexe fiscale au budget
2010) ;
12
O.P. p. 10
60
12°. Les ventes de biens réalisées par les magasins hors taxes (Additif, LF p. 2005, Annx
fisc, Art 4).
Une étude développée de ces exonérations liées au statut de diplomate a été faite dans le
manuel de 2ème Année de Fiscalité des Entreprises, Isnet-Edition 2016.
5. Autres Exonérations
- Les Exonérations liées au Code des Investissements de 1995 ;
- Les exonérations issues des mesures en faveur de l’Habitat ;
- Les Exonérations issues des mesures post crises en faveur des entreprises sinistrées,
fermées ou délocalisées ;
- Les Exonérations issues des mesures en faveur de la promotion des investissements
dans la construction de grands centres commerciaux (Budget 2010, Annx Fisc, Art 31) ;
- Etc.
Ces exonérations sont traitées dans le manuel de 2ème Année de Fiscalité des Entreprises,
Isnet-Edition 2016.
61
Ces derniers, pour être assujettis à la TVA doivent :
L’article 348 du CGI traitant de l’assujettissement par option retient les activités suivantes :
L’option pour l’assujettissement à la TVA est irrévocable et prend effet le premier jour
du mois suivant celui au cours duquel l’option est exercée. L’option est formulée par
une simple lettre d’information adressée au DGI avec ampliation au service d’assiette du
Centre des Impôts de rattachement du contribuable.
L’article 2 de l’annexe fiscale à la L.F. p. 2015 a unifié les critères de chiffre d’affaires des
régimes d’imposition. Les critères particuliers de chiffre d’affaires (25 millions – 75 millions
de francs) applicables aux entreprises de prestations de services ont été supprimés.
Les entreprises, quel que soit leur objet (ventes de marchandises, fournitures de denrées
à consommer sur place ou à emporter, prestations de services), sont soumises au même
critère de chiffre d’affaires.
Le régime de la TFPCA ou Taxe Municipale est ouvert aux petites et micro entreprises
réalisant un chiffre d’affaires annuel TTC n’excédant pas 5 millions de francs.
La TFPCA s’applique aux petits métiers : vendeurs ambulants, vendeurs en étalage dans
les rues et sur les marchés, cordonniers, vulcanisateurs, coiffeurs, etc.
Cette taxe forfaitaire est libératoire de la contribution des patentes et des licences (CGI,
Art 280-19), des impôts sur les bénéfices et des impôts sur salaire à la charge des
employeurs.
62
2.2. L’Assujetti à l’Impôt Synthétique
(CGI, Art 72 à 73)
Ce régime qui était précédemment réservé aux seuls exploitants individuels est étendu par
l’article 2-4 de l’annexe fiscale à la L.F. p. 2015 aux entreprises personnes morales.
Relèvent désormais du régime de l’impôt synthétique, les exploitants individuels ou les
sociétés dont le chiffre d’affaires TTC est compris entre 5 et 50 millions quel que soit
l’objet de leur activité (ventes de marchandises ou prestations de services) (CGI, Art 73
nouveau issu L.F. p. 2015, Annx Fisc, Art 2-4).
L’impôt Synthétique est libératoire non seulement de la TVA mais aussi de l’impôt
sur les bénéfices (BIC ou BNC) et de la patente (CGI Art 72).
L’article 34-1 ͦ nouveau du CGI issu de l’article 2-1 de l’annexe fiscale à la L.F. p. 2015
soumet au régime du bénéfice réel, les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel TTC
excède 150 millions de francs
Pour les entreprises qui commencent ou cessent leurs activités en cours d’année, le chiffre
d’affaires ci-dessus est ajusté au prorata du temps d’exploitation.
Des entreprises sont exclues de la pratique de la TVA, soit parce qu’elles sont des
assujetties de l’impôt synthétique ou de la taxe municipale, soit parce qu’elles exercent des
activités exonérées de TVA. Ces entreprises disposent de l’option pour leur
assujettissement afin de bénéficier du droit de facturer la TVA ou de la déduire.
Pour les assujettis de l’impôt synthétique ou de la taxe municipale exerçant des activités
imposables par nature à la TVA, ces derniers exerceront l’option pour un régime réel
d’imposition déclenchant leur assujettissement à la TVA.
Cette option est à formuler avant le 1er février de chaque année et prend effet à
compter du 1er Janvier de l’année au cours de laquelle elle est exercée. Elle est
révocable à la demande de l’assujetti si pendant trois exercices comptables consécutifs
63
l’assujetti ne répond plus aux critères d’appartenance au régime d’imposition réel (par
exemple le critère du chiffre d’affaires TTC). La révocation est d’ailleurs soumise à
l’autorisation de la Direction Générale des Impôts.
Cette option concerne les entreprises assujetties au réel d’imposition exerçant des activités
exonérées éligibles à l’option.
4. Intérêt de l’option
L’assujetti par option est placé sous le même régime que les redevables de plein droit :
- Droits : Déduction de la taxe supportée en amont, Crédit de départ de TVA sur les
immobilisations amortissables en cours de vie, Facturation de la TVA à la
clientèle.
Contrôle de Connaissance n° 7
Parmi les opérations ci-dessous, identifier celles imposables ou non à la TVA ou à la TOB ou
susceptibles d’option à la TVA, en écrivant dans la colonne Réponse :
64
4. Le transitaire SAGA-CI a reçu de SAPH le
remboursement de débours engagés en vertu
d’un mandat.
65
Suite Contrôle de Connaissance n° 7
Corrigé Indicatif
66
Suite Corrigé Indicatif
67
Suite Corrigé Indicatif
19. La Société GAZ Côte d’Ivoire a facturé au Produit non imposable (CGI,
Grand Restaurant de Cocody la livraison de gaz NI TVA Art 355-35)
butane de Mai N.
La taxe étant assise sur les affaires que sont les ventes (ventes de biens meubles
corporelles) et les prestations de services, le fait générateur de la taxe ou créance de l’Etat,
le fait ou l’évènement qui génère ladite taxe ou créance, se confond avec le fait générateur
des ventes et des prestations de services dont cette taxe ou créance en découle.
1.2.1. Pour les ventes de biens meubles corporels : lors de la livraison des biens (CGI, Art
361)
1.2.2. Pour les prestations de services, les travaux immobiliers, les ventes à consommer
sur place, etc. : lors de l’encaissement du prix
1.2.3. Option pour le régime des débits : Le régime des « débits » consiste en inscription
comptable de la somme due par le client au débit du compte dudit client ouvert dans les
livres du fournisseur. Cette inscription intervient généralement au moment de la facturation
et avant l’encaissement. Le régime des débits fait coïncider la date du fait générateur
et celle de l’exigibilité comme dans les cas de vente de biens meubles corporels.
70
g) Pour les marchands de biens et Lotisseurs, le fait générateur est constitué par
le transfert de propriété du bien. Quant à l’exigibilité, la DGI applique aux
opérations de marchands de biens, de lotisseurs, etc. la règle des prestations
de services13. La taxe est exigible lors de l’encaissement du prix ou d’après les
débits sur autorisation expresse du directeur général des Impôts.
Contrôle de Connaissance n° 8
Questions V/ Réponse
13
Document DGI, Séminaire de renforcement des capacités des enseignants en fiscalité de la
Formation Professionnelle, Lycée Technique Abidjan-Cocody, 22-27 Avril 2013
71
e. La SOGEFIBAIL, organisme financier de leasing, a financé l’acquisition
d’un matériel industriel pour un client. Le crédit-bail est étalé sur 60
mensualités. La livraison du matériel a été faite le 1er Juillet N
f. La SAFCA, organisme de crédit automobile, a financé le 4 juin N l’achat
d’un véhicule remorque à un client de la zone industrielle de
Yopougon. La SAFCA s’est réservée la propriété du véhicule jusqu’à
totale extinction de la dette qui interviendra en Juin (N+2)
Corrigé Indicatif
Questions V/ Réponse
a. Quelle est l’opération qui a pour date d’exigibilité, la date Prestation de service
d’encaissement du prix
b. Quelle est l’opération qui a pour date d’exigibilité, la date de livraison ou Livraison de biens
date de facturation meubles corporels
c. Quelle est l’opération qui a pour date d’exigibilité, la date de mise à la Importation
consommation
d. Quelle est l’opération qui a pour date d’exigibilité, la date de première Livraison à soi-
utilisation ou de déclaration de mise en service du bien même
e. Quelle est l’opération qui a pour date d’exigibilité, la date de débit Prestation de service
72
f. La SAFCA, organisme de crédit automobile, a financé le 4 juin N l’achat Prestation de service
d’un véhicule remorque à un client de la zone industrielle de Yopougon. financier soumise à
La SAFCA s’est réservée la propriété du véhicule jusqu’à totale la TOB. Exigibilité au
extinction de la dette qui interviendra en Juin (N+2) fur et à mesure des
échéances
L’assiette est le chiffre d’affaires. Ce chiffre d’affaires comprend, outre le prix principal de
la marchandise ou du service, les frais accessoires tels que les frais de commission,
d’emballage, de transport et d’assurance demandés par le fournisseur à l’acheteur ou au
preneur, ainsi que le montant des droits de douane, et toutes autres taxes applicables aux
produits ou au service, à l’exception de la taxe sur la valeur ajoutée elle-même.
Attention : Les frais de transport, qu’ils soient nommés « Port Avancé » ou « Port
Récupéré » ou « Port Refacturé » ne pouvant être assimilés à des débours,
entrent dans l’assiette de la TVA lorsqu’ils figurent sur la facture adressée par
le fournisseur à son client.
Exemple : La Société Unilever livre des marchandises à son Client Ets Konaté à Adjamé,
assujetti à l’impôt synthétique. Quel traitement faut-il faire des frais de transport
exposés à cette occasion, suivant les hypothèses ci-après :
Hypothèse 1 : Unilever fait la livraison à sa charge, avec ses propres camions, sous sa
propre responsabilité.
Réponse1 : Les frais de transport étant pris en charge par le fournisseur Unilever, ils
n’apparaîtront pas sur la facture de Unilever et ne supporteront donc pas la
TVA.
73
Hypothèse 2 : Unilever fait la livraison avec ses propres camions, sous sa responsabilité,
mais les frais de transport sont à la charge du client Konaté.
Réponse 2 : Les frais de transport étant à la charge du client, ils seront facturés au client.
Dès lors, ces frais de transport entreront dans l’assiette de la TVA, par
application de l’art 358-1° du CGI, même s’ils font l’objet d’une facturation
distincte de celle des marchandises.
Elle est constituée par la somme de la Valeur Déclarée en Douane (en général, la valeur
CAF des importations) majorée des Droits de douane et Taxes annexes aux droits acquittés
à l’exception de la TVA.
Pour la taxation des opérations des marchands de biens, des lotisseurs et autres
intermédiaires, la TVA n’est pas liquidée sur le prix de cession des biens. Elle est assise
sur la rémunération ou sur le profit réalisé par les marchands de biens ou lotisseurs, etc.
La TVA due est perçue sur le profit brut réalisé. La DGI applique donc à ces opérations le
régime des négociants en biens d’occasion (CGI, Art 358-4).
Les livraisons à soi-même ou livraisons internes selon la doctrine fiscale 2011 14 sont
assimilées par l’article 345 du CGI à des livraisons de biens à titre onéreux et donc
imposables à la TVA de par l’article 339 du CGI, en général, et par l’article 344 du CGI, en
particulier, pour les matériaux extraits en Côte d’Ivoire. Il est seulement question des LASM
14
République de Côte d’Ivoire, Ministère de l’Economie et des Finances, Direction Générales des
Impôts, Doctrine Fiscale, Les Publications de la DGI, Septembre 2011, p. 132.
74
au sens de l’article 345 du CGI c’est-à-dire autoconsommation de produits extraits ou
fabriqués.
Par contre, les prélèvements sur stock de biens achetés, importés ou l’affectation des
mêmes biens pour les besoins de l’exploitant, des dirigeants, des associés, des tiers, et
d’une manière générale, à des besoins autres que ceux de l’entreprise constitue une
LASM non imposable.
Exemple :
L’entreprise industrielle DIGBEU fait construire par ses ateliers une machine-outil. Les frais
suivants ont été exposés :
Pour les LASM imposables, l’article 374 du CGI dérogeant à l’article 344 du CGI dispense
la taxation desdites livraisons si elles ouvrent droit, entre les mains de l’assujetti, à une
déduction totale de la TVA exigible.
75
3. Taux des taxes
- Le taux normal de 18 %, et
- Le taux réduit de 9 %,
- les pâtes alimentaires à base de semoule de blé dur à 100 % (Budget 2009, Annx Fisc,
Art 2-1) ;
- le lait (Budget 2011, Annx Fisc, Art 4) ;
- les matériels de production de l’énergie solaire (Budget 2012, Annx Fisc, Art2) ;
- les produits pétroliers (Additif LF p. 2013, Annx Fisc, Art 2)
Le taux de 18 % qui est le taux de droit commun, s’applique à tous les produits, à toutes
les opérations et prestations non soumis au taux réduit de 9 %.
Ce taux s’applique aux reventes de tabacs, cigares et cigarettes effectuées par les
grossistes, demi-grossistes et les détaillants. L’assiette du taux de 21.31 % est la marge
HT de distribution réalisée par ces revendeurs (CGI, Art 346-4). Cette taxe est prélevée
par les fabricants et les importateurs.
Depuis 2002, il a été adopté un taux unique de TOB de 10 % appliqué à une assiette ou
base HT.
76
Pour les petites et moyennes entreprises (PME/PMI), un taux de TOB de faveur de 5
% est appliqué à tous les agios bancaires des crédits consentis pour les besoins de
leur exploitation.
Sont considérées comme PME/PMI, les entreprises réalisant un chiffre d’affaires annuel
TTC inférieur à 1 milliard de francs (Clarification apportée par l’article 18 de l’annexe fiscale
au Budget 2008, codifié à l’article 113 du CGI).
Les assujettis au régime de la TVA sont autorisés, après que la taxe soit devenue
exigible, à déduire, chaque mois, de la TVA Collectée sur les factures de vente, le
montant de la TVA acquittée en amont sur les factures d’achat ou d’importation ainsi que
le montant de la TOB portant sur les agios bancaires et sur tous les autres frais et services
exposés par les entreprises, pour les besoins de leur exploitation.
2. Exceptions au principe
Le principe de déduction souffre d’exceptions. Des biens et services n’ouvrent pas droit à
déduction de TVA. Ce sont, notamment :
1. Les immeubles autres que les bâtiments et locaux à usage industriel et assimilés et les
bâtiments administratifs et commerciaux ;
2. Les véhicules de tourisme de puissance fiscale > 12 CV ainsi que les véhicules à 2 roues
de prix d’acquisition > 3 millions de francs HT ;
3. Les objets mobiliers, notamment les meubles meublants (chaises, fauteuils, bureaux,
tables, bibliothèques, etc.) quel que soit le lieu où ils sont placés ;
4. Les opérations bancaires effectuées à titre personnel pour le compte des dirigeants de
l'entreprise ;
5. Les services se rattachant à des biens exclus : location, entretien et réparation de
matériel, locaux, objets ou véhicules n'ouvrant pas droit à déduction ;
6. Les frais d'hôtel et de restaurant ;
7. Les frais de représentation ;
8. Les frais de carburant pour véhicules autres que ceux affectés au transport public de
personnes et de marchandises par les entreprises de transport ayant opté pour leur
assujettissement à la TVA.
N’ouvrent pas également droit à déduction, la taxe ayant grevé les achats, les travaux ou
services dont le montant est supérieur à 250 000 francs et dont le règlement est effectué
en espèces.
De même, il est interdit de déduire la TVA se rapportant aux biens et services portée sur
les factures irrégulièrement émises c'est-à-dire les factures qui ne comportent pas les
mentions obligatoires.
77
Des régimes particuliers de déduction de TVA sont prévus pour :
Les assujettis au régime de la TVA opèrent les déductions sous leur responsabilité et sont
tenus de justifier de l’affectation réelle des biens dont l’acquisition a ouvert droit à déduction.
La déduction porte sur la totalité de la TVA mentionnée distinctement sur les factures
d’achat ou acquittée lors du dédouanement des biens importés directement par les
utilisateurs.
Les biens donnant lieu à déduction de TVA sont inscrits dans la comptabilité de l’entreprise
pour leur coût d’achat HT ou de revient HT augmenté de la TVA non déductible.
Exemple :
Solution :
Eléments
Coût d’Acquisition HT 5 000 000 (I) 5 000 000
TVA Exigible 5 000 000 x 18 % = 900 000 900 000
TVA Déductible = TVA Exigible 900 000
TVA Non Déductible (II) 0
Valeur comptable de l’immobilisation (I) + (II) 5 000 000
Les Taxes Collectées au titre d’un mois et les taxes Déductibles au titre dudit mois sont à
déclarer à la DGI en renseignant un imprimé administratif dit Déclaration de la Taxe sur la
Valeur Ajoutée.
Cas d’Application n°
78
BLONDA, filiale de la Blonda London Industries d’Angleterre, est une entreprise industrielle installée
en zone industrielle de Vridi. Elle est soumise au Réel Normal d’imposition (RNI). Blonda fait partie
de la liste des Grandes Entreprises de la DGI. Par contre son portefeuille de clients ou de fournisseurs
comprend des assujettis au Réel Normal (RN), au Réel Simplifié (RS) et à l’Impôt Synthétique (IS).
BLONDA fabrique et vend divers produits : huile, Savonnerie et divers produits d’origine chimique et
de produits alimentaires.
Pour le mois de Septembre N, elle a réalisé les opérations suivantes (en valeur HT) :
Date Opérations
Elle a dédouané au Port d’Abidjan, par le canal de son Commissionnaire en Douane,
03 / 09 CI Transit, divers approvisionnements et matières. La facture CAF s’élève à 100
millions de francs. Les droits de douanes et taxes annexes, TVA non comprise, sont de
20 000 000
04 / 09 Facture du mois d’Août de l’Entreprise Café Service (IS) pour les services de pause-
café servis au personnel de Blonda, 700 000
79
5000 cartons de sachets lessive poudre 4 500
000
Date Opérations
80
Corrigé Indicatif
TVA
Date Opérations TVA TVA
Collectée Récupérable
Dédouanement Approvisionnements et matières / 21 600
CAF 100 000 000
Droits Douanes & Taxes 20 000 000
------------------
03 Assiette TVA 120 000 000
81
Tableau d’Analyse des Opérations
TVA
Date Opérations TVA TVA
Collectée Récupérable
N/facture à Ambassade des USA : / /
Savons BF 8 900 000
Vente à Mission Diplomatique, exonérée de TVA
06 (principe de l’exterritorialité des Ambassades). Une
attestation d’exonération est délivrée par
l’Administration.
10 N/facture N° 103 à Hôpital de Treichville 2 520 /
- Savon BF 4 10 000 000
- Fûts d’huile 4 000 000
---------------
14 000 000
82
Tableau d’Analyse des Opérations
TVA
Date Opérations TVA TVA
Collectée Récupérable
Facture Laborex-ci, (RN), produits pharmaceutiques / /
destinés au service médical de la société :
- Médicaments 500 000
20 - Lots de seringues 500 000
Les médicaments et les matériels sont exonérés de
TVA.
83
4. Délai de Déductibilité de la Taxe
Le Droit à Déduction prend naissance chez l’acheteur lorsque la taxe devient Exigible chez
le vendeur. C’est donc la date d’exigibilité de la taxe chez le vendeur ou le fournisseur qui
détermine le point de départ du droit à déduction.
Les redevables sont donc autorisés à déduire, au titre d’un mois, la taxe ayant grevé les
acquisitions de biens et services dont la déductibilité a pris naissance au cours dudit mois.
Les déductions de taxe qui n’auraient pas été effectuées dans le délai ci-dessus peuvent
néanmoins l’être dans les 12 mois suivants à compter de la date de la facturation (CGI,
Art 381).
A l’instar de la déclaration des BIC (Ord. № 2015-797 du 18 décembre 2015, Art 1), la
déclaration des taxes indirectes est faite au moyen d’un imprimé administratif à joindre au
formulaire unique de déclaration et de paiement des impôts et taxes. La déclaration des
affaires réalisées au titre d’un mois est établie aux dates ci-après :
- Au plus tard le 15 du mois (m+1) au titre des affaires du mois (m), pour les
entreprises soumises à un régime du réel d’imposition (Ord. № 2015-797 du 18
décembre 2015, Art 37 ; CGI, Art 437). Précédemment la date limite était le 10 du
mois ;
84
Titre 4 : Les Impôts sur les Traitements et
Salaires « ITS »
- A l’Ordonnance n° 2012-03 du 11 janvier 2012 portant modification des articles 22, 50,
95, 149 à 163 ter du Code de Prévoyance sociale et révision à la hausse des cotisations
CNPS ;
- Aux Annexes Fiscales aux Lois de Finances pour les années 2014 et 2015 ;
- Au SYSCOA Révisé 2015 dans ses aspects impactant la fiscalité des salaires et
appointements ;
- Etc.
Chapitre 1. Le Salaire
85
Section 1. Le Concept Salaire ou Rémunération
L’article 31.1. du Code du Travail de juillet 2015 15 édicte : « Par rémunération, ou salaire,
il faut entendre le salaire minimum catégoriel et ses accessoires ainsi que tous les autres
avantages, payés directement ou indirectement, en espèces ou en nature, par l’employeur
au travailleur en raison de l’emploi de ce dernier. Il ne peut être inférieur au salaire minimum
catégoriel fixé par convention ou accord ou à défaut par voie réglementaire… ».
Cette définition du Code 2015, relativement identique à celle du Code 1995, est plus
précise. Le Code 2015 parle de salaire minimum catégoriel et non de salaire de base
comme le fait le Code 1995.
Emolument : Au sens large et en droit civil, c’est un profit ou un bénéfice que l’on retire
d’une chose ou d’une situation. C’est aussi, la rémunération des actes
effectués par les officiers ministériels (huissiers, avoués...) et les avocats
dont la caractéristique est d’être tarifée par l’autorité publique. C’est une
rémunération attachée à une activité ou à un emploi.
Pension de réversion : Pension versée au conjoint survivant d’une personne qui avait
acquis de son vivant des droits à une retraite ou à un avantage
de l’assurance vieillesse.
Rente Viagère : Arrérages versés au crédirentier par le débirentier en échange d’un capital
reçu. La rente est viagère, lorsque l’obligation de verser les arrérages cesse
à la mort du crédirentier ; elle est perpétuelle lorsque le débirentier ne peut
se libérer qu’en remboursant le capital.
15
République de Côte d’Ivoire, loi n° 2015-532 du 20 juillet 2015 portant Code du Travail, journal
Officiel, 14 septembre 2015.
16
Lexique des termes juridiques, 17è édition, Dalloz 2010.
86
Pécule : Partie de la rémunération du travail d’un délinquant détenu qui lui est remise au
moment de sa libération.
Indemnité : En droit civil, c’est une somme d’argent destinée à réparer un préjudice ou à
rembourser un débours.
Prime : Somme versée par l’employeur au salarié en sus du salaire normal, soit à titre de
remboursement de frais (exemple : prime de transport), soit pour encourager la
productivité (exemple : prime de rendement), ou récompenser l’ancienneté
(exemple : prime d’ancienneté), etc.
Nous constatons la proximité des définitions d’Indemnité et de Prime, ce qui explique que
dans la pratique l’on utilise l’une à la place de l’autre.
Le salaire doit être payé en monnaie ayant cours légal, (le FCFA) et le paiement de tout ou
partie du salaire en alcool, boissons alcoolisées, drogue est formellement interdit (Code
2015, Art 32.1.).
Les paiements mensuels doivent être effectués au plus tard huit (8) jours après la fin du
mois.
Les employeurs sont tenus de délivrer au travailleur, au moment du paiement, un bulletin
individuel de paie (Code 2015, Art 32.5.).
87
En cas de résiliation ou de rupture de contrat, le salaire et les indemnités doivent être payés
dès la cessation de service (Code 2015, Art 32.7.).
Il existe un salaire minimum prévu par la CCI pour chaque catégorie : c'est le salaire
catégoriel.
Le sursalaire est la partie du salaire brut (salaire réel) payée en supplément du salaire
minimum de la catégorie.
Le salaire minimum de la catégorie professionnelle n'est pas à confondre avec le SMIG
(Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti) ou le SMAG (Salaire Minimum Agricole
Garanti).
Le SMAG s'applique aux travailleurs des entreprises agricoles et forestières. Il est de l’ordre
de 50 % du SMIG. Le SMIG s'applique aux autres branches d'activités. Il est notablement
supérieur au SMAG.
Les montants du SMIG et du SMAG sont fixés par Décret après avis de la Commission Le
SMIG et le SMAG font l’objet de révision triennale par négociation de partenaires
sociaux au sein de la Commission Consultative du Travail (Code 2015, Art 31.8).
Contrôle de connaissance n° 12
Affirmations Réponses
2. °) Le Code du Travail pour la fixation des salaires catégoriels tient compte des
paramètres ci-après :
a) L'âge du salarié, pour aider le salarié plus âgé à préparer son départ à la retraite
;
b) Le diplôme ou la qualification professionnelle du salarié ;
c) La race du salarié ; ainsi donc à travail égal, un noir est mieux payé qu'un blanc
;
d) L'opinion politique du salarié : l'employeur est tenu d'accorder aux militants du
parti au pouvoir une rémunération supérieure à celle des militants de l'opposition
;
e) A travail égal, le militant de l'UGTCI est mieux rémunéré que celui de la Centrale
DIGNITE;
f) A travail égal, le citoyen ivoirien est mieux payé que le citoyen français pour tenir
compte de sa nationalité.
a) le SMIG ou le SMAG ;
88
b) le sursalaire ;
c) le salaire minimum de la catégorie.
a) Augmente chaque fois que l'Etat décide d'une augmentation généralisée des
salaires.
b) Augmente chaque fois qu'il y a une dévaluation du franc CFA;
c) Varie suivant les entreprises ou les régions en Côte d'Ivoire ;
d) Est identique dans les pays de l'UEMOA ;
e) Est relevé en cas d’accord tripartite Collège employeur, Collège travailleur et la
Commission Consultative du Travail.
Corrigé Indicatif
1.
Affirmations 1.
Reponses F
2.
Affirmations a b c d e f
Reponses F V F F F F
3.
Affirmations a b c
Reponses F F V
4.
Affirmations a b c d e
Reponses F F F F V
- d’éléments constitutifs du salaire proprement dit (y compris les accessoires ayant la nature
juridique de salaire), et
- d’accessoires n’ayant pas la nature juridique de salaire.
1.1. Terminologie
Il n’y a travail de nuit que le travail effectué dans la période de 8 heures consécutives
comprises entre 21h et 5h. Les heures travaillées pendant les nuits sont donc qualifiées
« d’heure de nuit » :
Pour l’article 51 de la CCI, sont considérées comme « heures de nuit », les heures
effectuées entre 21 et 05 heures. Nous notons que la CCI a une définition plus souple de
l’heure de nuit. Il suffit que l’heure réalisée soit dans la plage de 21 heures à 05 heures pour
qu’elle soit qualifiée d’heure de nuit alors que le décret parle de 8 heures consécutives.
Son montant est fourni par le barème des salaires. Il suffit de connaître la catégorie du
salarié et lire le salaire correspondant à ladite catégorie.
1.2.2. Le Sursalaire
90
1.2.2.1. La Rémunération des Heures Supplémentaires
La Durée Hebdomadaire du travail des personnels, quels que soient leur sexe et mode de
rémunération, est fixée à :
- 40 heures pour les entreprises non agricoles ;
- 48 heures pour les entreprises agricoles dans la limite de 2 400 heures par an.
Exemple :
17
L'article 5 du Décret N° 96-203 relative à la durée du travail fixe de façon générale l'horaire journalier à 8
heures pendant 5 jours ouvrables de la semaine ou une répartition inégale entre les jours ouvrables des 40 H
par semaine sans dépasser 8 heures par jour
91
Mode 6 : Est considérée comme heure supplémentaire toute heure effectuée au-delà des
8 heures consécutives que compte la durée du travail de nuit 18 (Décret N° 96-204
du 7 mars 1996 portant sur le travail de nuit, Art 5 et 6).
Mode 7 : Est considéré comme heure supplémentaire, toute heure effectuée au-delà d'une
heure par jour par le personnel des entreprises agricoles soumis à la prolongation
d'une heure de la durée journalière. Personnel concerné : travailleurs chargé de
l'entretien, de la préparation du matériel, des soins et de la nourriture donnée aux
animaux (Décrets N° 96-203, Art 17).
L'assiette des heures supplémentaires est le salaire réel (CCI, Art 51).
18
Est considéré comme période de travail de nuit, tout travail effectué dans la période de 8 heures consécutives
comprises entre 21 heures et 5 heures (Décret n° 96-204 du 7 Mars 1996, Art 1er).
92
Entrent dans l’assiette :
N.B. L'indemnité d'expatriation entre dans l'assiette des heures supplémentaires mais n'est
pas prise en compte pour le calcul des majorations. L’indemnité d’expatriation est
fixée à 40 % du salaire contractuel.
Exemple :
Mr Dupont Georges est agent de maîtrise. Son salaire de base contractuel est de
1 500 000 F auquel s’ajoute une indemnité d’expatriation de 40 % du salaire de base. Au
cours du mois d'Avril N, il a réalisé 6 heures supplémentaires majorables à 15 %. Calculons
93
B.2. Rémunérations des Heures Chômées des jours fériés
Contrôle de connaissance n° 14
Ce sont, notamment :
94
Nbre de pièces Logement (a) Mobilier (b) Electricité Eau
principales
1 60 000 10 000 10 000 10 000
2 80 000 20 000 20 000 15 000
3 160 000 40 000 30 000 20 000
4 300 000 60 000 40 000 30 000
5 480 000 80 000 50 000 40 000
6 600 000 100 000 60 000 50 000
7 et plus 800 000 150 000 70 000 60 000
(a) Montants à majorer de 20 000 F par appareil individuel de climatisation ou par pièce
climatisée pour les installations centrales.
(b) Montants à majorer de 30 000 F pour les logements dotés d'une piscine.
Tableau 2 : Domesticité
Les avantages en nature ne figurant pas dans le barème ci-dessus seront retenus
dans l'assiette des impôts pour leur montant réel (CGI, Art 118-2è al., Note n°
0012/MEF/DGI-DLCD du 5 janvier 2011 in Doctrine fiscale 201119).
Par contre le Code général des impôts (Art 116 et 118) en fait mention et même nous
donne un exemple : "cotisations patronales versées par les employeurs à des
organismes de retraite et de prévoyance complémentaires" (CGI, Art 116-9).
Cas d’Application n° 11
Le Cabinet conseil GAMMA où vous êtes comptable, vous demande d’évaluer les avantages en
nature et en argent à prendre en compte dans le calcul du salaire des personnes ci-après :
19
République de Côte d’Ivoire, Ministère de l’Economie et des Finances, Direction Générales des
Impôts, Doctrine Fiscale, Note n° 0012/MEF/DGI-DLCD du 05 janvier 2011, Les Publications de
la DGI, Septembre 2011, p. 89
95
Situation Marié, 04 enfants Marié, 06 enfants Célibataire 01
Familiale enfant
Indemnité / / 75 000 F /
Logement mois
N.B. : Le personnel domestique n’a pas le statut de salariés du Cabinet. Leurs rémunérations sont
assimilées à des charges liées au logement.
Corrigé Indicatif
96
1. Avantage en Nature
2. Avantage en Argent
Par ancienneté, il faut entendre le temps pendant lequel le travailleur a été occupé de façon
continue par l'entreprise quel qu'ait été le lieu de son emploi.
La prime d’ancienneté rémunère la fidélité du salarié à l'entreprise. Elle est due après
deux années de présence dans l'entreprise. La prime d'ancienneté est fonction de
l'ancienneté.
- absence pour satisfaire à des obligations militaires ;
- absence pour suivre les stages professionnels organisés par l'employeur.
A. Assiette de la Prime
B. Taux
97
Les taux partent de 2 % à 25 %. L'article 2D 35 de l'ancien Code donne les exemples ci-
après :
- 5 % après 5 années de présence
- 10 % après 10 années de présence
- 15 % après 15 années de présence
------------------------------------------------
- 24 % après vingt-quatre (24) années de présence.
- 25 % après vingt-cinq (25) années de présence.
- 25 % après vingt-six (26) années de présence.
- 25 % après trente (30) années de présence.
La CCI fait obligation aux entreprises de verser une prime de fin d'année aux travailleurs.
Montant = 75 % du salaire minimum conventionnel de la catégorie du
travailleur ramené au prorata temporis pour les travailleurs qui sont recrutés,
licenciés (même pour faute lourde) ou qui démissionnent en cours d'année.
De façon approximative, ce sont des sommes versées par l’employeur au salarié lesquelles
ne sont pas la rémunération proprement dite du travail.
98
2.2. Indemnité représentative de Frais de Déplacement
(CCI, Art 76)
3. Le Salaire Brut
(CGI, Art 118 ; Code du Travail 2015, Art 31.1)
Cas d’Application n°
Monsieur Koutouan Georges est un travailleur mensuel à l’Entreprise « Tout –Va-Bien ». Sa fiche de
rémunération et d’emploi s’articule comme suit :
1. Nationalité Ivoirienne
2. Situation Familiale Célibataire, 01 enfant
3. Position Chef Mécanicien
4. Salaire de base 350 000 F
5. Sursalaire 200 000 F
6. Ancienneté 5 ans 3 mois
7. Indemnité de transport 25 000 F
Corrigé Indicatif
99
Chapitre 2. Les Impôts sur les Traitements et
Salaires
L’imposition des traitements & salaires, en raison de son impact social, fait l’objet de
beaucoup d’attention de la part de l’Administration. Cette imposition a subi d’importantes
réformes dont la dernière en date est le démantèlement du statut fiscal de chef de famille
reconnu à l’homme (LF p. 2013, Annx Fisc, Art 13).
L’IS est un impôt annuel. Mais pour des raisons de commodité, il est acquitté par retenue
opérée par l’employeur au rythme mensuel des paiements des salaires, à charge pour
l’employeur de procéder à une régularisation annuelle des retenues en se conformant au
barème annuel des impôts sur salaires.
L’IS a pour assiette le Salaire Net Imposable. Aussi, la liquidation de l’IS passe-t-elle par 2
étapes préalables :
Le salaire brut imposable est obtenu, en déduisant du salaire brut, les éléments du salaire
exonérés totalement ou partiellement d’impôt. Ce sont, notamment :
2) Les indemnités de transport. Elles sont exonérées dans la limite de 25 000 F par
mois et par salarié quel que soit le lieu d’emploi sur le territoire national ;
100
3) Les allocations familiales, les allocations d’assistance à la famille, les majorations
de soldes ou les indemnités attribuées en considération de la situation ou des
charges de famille. Elles sont exonérées à 100 % d’impôt (CGI, Art 116-2°) ;
Salaire net imposable « SNI » = Salaire Brut Imposable - 20 % Salaire brut Imposable
Exemples : 121 250 ≈ 121 000 ; 135 999 ≈ 135 000 ; 180 595 ≈ 180 000.
L’impôt sur salaire « IS » est obtenu en appliquant au salaire net imposable le taux de
1,50 %. Par extrapolation mathématique, un taux de 1,20 % peut être appliqué au salaire
brut imposable.
Cas d’Application n°
Liquidons l’impôt sur salaire « IS » à partir des SBI et sa vérification à partir des SNI (compléter le
tableau) :
Corrigé Indicatif
2. La Contribution Nationale « CN »
101
Taux de la
Tranches du salaire net Opérations CN
imposable
Fraction SNI ≤ 50 000 50 000 – 0 = 50 000 0%
50 000 < Fraction SNI ≤ 130 000 130 000 – 50 000 = 80 000 1,50 %
130 000 < Fraction SNI ≤ 200 000 200 000 – 130 000 = 70 000 5%
Fraction SNI > 200 000 SNI – 200 000 = 10 %
Cas d’Application n°
102
Corrigé Indicatif
L’IGR tient compte du quotient familial « Q » exprimé par la division de R par le nombre de
parts « N ».
103
La puissance paternelle étant, désormais, accordée aux deux époux, chaque époux
bénéficiera donc du quotient familial lié au statut de marié et de chef de famille.
Exemple : Monsieur et Madame Mobio Paul, tous deux salariés, ont 3 enfants. Calculons
le nombre de parts de chacun des époux au regard de l’IGR.
Solution :
IGR MENSUEL
Exemple : Mme Diomandé est mariée, 3 enfants. Salaire brut mensuel, 250 000 F. Calculer
l’IGR dû par Mme Diomandé.
104
Solution :
IGR mensuel dû par Mme Diomandé = (163 455 x 15 / 115) – (4 076 x 3,5) = 7 054
Cas d’Application n°
Situation matrimoniale C M M C
Nombre d’enfants 2 3 1 4
Tranche
du Q
Poser l’opération de calcul de l’IGR
IGR dû
- La Taxe d'Apprentissage ; et
Les prestations de la CNPS, dans le cadre du régime général, sont regroupées en trois (3)
branches distinctes:
106
- Branche « Prestations familiales » ;
- Branche « Retraite ».
Le taux global (part salarié + part employeur) du régime de retraite est passé de 12 % en
2012 à 14 % à partir de 2013. Le taux global se répartit comme suit :
Exemple :
Solution :
Lorsque les retenues sociales calculées comportent des décimales, les montants sont
arrondis au franc voisin.
107
Section 2. Les Cotisations Sociales à la charge de
l’Employeur ou Charges Sociales Patronales
A la différence des salariés qui ne cotisent que pour le seul régime de retraite, les
employeurs, eux, sont tenus de cotiser pour les 3 régimes :
- Régime de Retraite,
- Régime des Prestations Familiales, et
- Régime des Accidents de Travail « AT » et Maladies Professionnelles.
Les cotisations au titre des prestations familiales et des accidents du travail sont assises
sur l'ensemble des salaires y compris les avantages en nature et indemnités diverses
versées par l'employeur à son personnel salarié. Le montant du salaire mensuel du
travailleur à prendre en considération pour base de calcul des cotisations est compris
entre le SMIG de 60 000 francs et un seuil plafond de 70 000 francs.
Cotisations Prestations Familiales = 5,75 % du salaire brut social mensuel compris entre
le SMIG (60 000 F) et 70 000F
Exemple : Liquidons les charges sociales patronales mensuelles générées par l’emploi des
agents suivants pour l’année N :
Taux AT = 4 %
108
Régime des Régime des
Salariés Régime de Prestations Accidents du Totaux
Retraite Familiales Travail
5,75 % 4%
- Mamadou 1 150 000 70 000 70 000
- Bamba 125 000 70 000 70 000
- Mobio 2 700 000 70 000 70 000
Total 3 975 000 210 000 210 000
Taux en N 7,70 % 5,75 % 4%
Cotisations dues
en N 306 075 12 075 8 400 326 550
Lorsque les cotisations sociales calculées comportent des décimales, les montants sont
arrondis au franc voisin.
Les Retenues Sociales au titre d’un mois et les Charges Sociales Patronales au titre dudit
mois sont à déclarer à la CNPS en renseignant un imprimé administratif dit Appel de
Cotisation Mensuel. (Voir l’imprimé d’Appel de Cotisation Mensuel en Annexe).
Le Salaire Net à Payer est le salaire brut monétaire (c‘est-à-dire le salaire brut hors
avantages en nature et avantages en argent), déduction faite :
- Des avances sur salaires (montant mensuel des remboursements de prêts). Elles
ne peuvent excéder la partie saisissable du salaire, égale environ au tiers du salaire
brut ;
- Des acomptes (partie du salaire mensuel payé par anticipation). Elle intervient en
milieu du mois à la demande du salarié. C’est une pratique qui tend à disparaître.
Les employeurs orientent leurs salariés vers la banque de domiciliation de leur
salaire ;
- Des retenues sur salaires opérées en exécution des décisions de justice (pension
du conjoint ou des enfants).
- Etc.
109
Cas d’Application n°
A partir des éléments de salaires des agents Mobio Narcisse et Coulibaly Pierre du mois de Juin (N),
Calculons leur salaires nets à virer sur leur compte domicilié à la BNI.
Nimba Coulibaly
Narcisse Pierre
Situation matrimoniale Marié, 5 enfants Célibataire, 1 enft
Avantage en nature logement / 440 000
Cotisation Employeur Retraite Compl. 50 000 75 000
Salaires Bruts 961 855 1 582 522
Retenues fiscales 98 411 287 858
Retenues sociales retraite (par hypothèse) 45 910 85 456
Remboursement Avance Scolarité 55 000 /
Remboursement Prêt immobilier 100 000 150 000
Pension alimentaire (décision du tribunal) / 50 000
Corrigé Indicatif
Nimba Coulibaly
Narcisse Pierre
Salaires Bruts 961 855 1 582 522
A déduire : Eléments non monétaires :
Avantage en nature logement / 440 000
Cotisation Employeur Retraite Complément 50 000 75 000
Rémunérations monétaire (Art 116-1°) 911 855 1 067 522
A déduire :
Retenues fiscales 98 411 287 858
Retenues sociales retraite 45 910 85 456
Remboursement Avance Scolarité 55 000 /
Remboursement Prêt immobilier 100 000 150 000
Pension alimentaire (décision du tribunal) / 50 000
110
α. Au plus tard le 10 du mois (m+1) pour les entreprises soumises à un régime du
réel d’imposition ;
Un imprimé administratif de déclaration des impôts sur salaires est à renseigner et joint au
chèque de paiement.
En fin d’année, l’employeur doit effectuer la déclaration individuelle des salaires (DISA)
accompagnée du complément de DISA. Cette déclaration permet une régularisation des
cotisations sociales en fin d’année. Cette déclaration doit être déposée :
- au plus tard le 30 Avril de l’année suivante pour les entreprises qui réalisent un
chiffre d’affaires de plus d’1 milliard de francs ;
- au plus tard le 30 Mai de l’année suivante pour les entreprises qui réalisent un
chiffre d’affaires n’excédant pas 1 milliard de francs.
- Un chèque pour le montant de la Taxe d’Apprentissage due. Ce chèque est émis à l’ordre
du ″ FDFP Taxe d’Apprentissage ″ ;
- Un chèque pour la Taxe FPC à l’ordre du ″ FDFP Taxe à la FPC ″. Le montant du chèque
correspond au montant de la taxe à la FPC apparaissant sur l’imprimé de déclaration des
taxes sur salaires. La Taxe FPC apparait pour le taux de 0,6 %, c’est –à-dire la moitié de
son taux d’usage, et cela correspond au montant de la part de la taxe à la FPC à verser
au FDFP. La seconde moitié de la Taxe à la FPC est celle qui reste dans l’entreprise pour
le financement des besoins de formation du personnel de ladite entreprise.
111
- de précompter la contribution du salarié sur la rémunération ou le gain dudit salarié
lors de chaque paie ;
- de déclarer sur un imprimé CNPS titré Appel Cotisation les retenues sur salaires
opérées et les cotisations sociales patronales. La déclaration est mensuelle pour
les entreprises ayant plus de 20 salariés et trimestrielle pour les autres entreprises.
Elle intervient au plus tard le 15 du mois suivant.
Monsieur LAJOIE, cadre expatrié exerçant les fonctions de Directeur Financier de la Société SAM
LAITIERE perçoit une rémunération mensuelle brute au taux horaire de 27 500 F. Ce taux horaire
tient compte de l’indemnité d’expatriation d’un montant mensuel de 1 907 000 francs. Sa fiche
technique correspondante de travail du mois de Mai (N) indique 136 heures pour le mois dont 16
heures accomplies les Jours Fériés Chômés Payés. Monsieur LAJOIE n’a dépassé 40h à aucune des
semaines du mois.
Il est logé par la société dans une villa de 5 pièces dont le loyer mensuel est de 450 000 F. Cette villa
entièrement meublée par la Société SAM pour un montant de 4 800 000 F, est équipée de 4
climatiseurs de 2 CV. Les factures bimestrielles de la CIE et SODECI réglées par la Société se
chiffrent en moyenne à 360 000 F. Pour ses frais de télécommunication professionnelle à domicile, le
salarié reçoit une prime forfaitaire mensuelle de 150 000 F. La SAM LAITIERE a mis à la disposition
de Monsieur LAJOIE un boy, un cuisinier et un gardien dont les salaires mensuels sont
respectivement de 70 000 F, 100 000 F et 50 000 F.
Monsieur LAJOIE qui vit avec sa femme et ses trois enfants invite constamment chez lui certains gros
clients de la société. Il perçoit, à cet effet, 375 000 F d'indemnité de représentation. En outre, il perçoit
une indemnité de 250 000 F destinée à couvrir ses frais de carburant de sa résidence située à Grand-
Bassam au siège de la société établi à Vridi. Les frais de scolarité et de cotisation pour la retraite
complémentaire pris en charge par la société conformément au contrat de travail, se sont élevés
respectivement à 400 000 F (pour solde des frais de l’année (N)) et à 180 000 F au titre du mois de
mai (N). La Famille LAJOIE part en congé annuel en France le 2 juin (N). Les billets d’avion ont coûté
6 500 000 F à la société, charge convenue dans le contrat de travail.
Travail à Faire :
1/ Déterminer les impôts sur salaires et les cotisations sociales de Mr LAJOIE ainsi que la
rémunération perçue (ne pas tenir compte des indemnités de congés payés) :
a) Evaluer les avantages en nature.
b) Calculer les impôts sur salaires et les cotisations sociales CNPS.
c) Calculer la rémunération nette perçue par LAJOIE.
2/ Déterminer les charges fiscales et les charges sociales patronales dues par l’employeur SAM
LAITIERE.
112
Titre 5 : Les Impôts sur les Bénéfices
Les impôts sur les bénéfices appartiennent à la famille des impôts sur le revenu.
Depuis le 1er janvier 1994 (L F p. 1994), deux régimes d’imposition forfaitaire frappent le
petit commerce et l’artisanat :
- Le Régime de l’Impôt Synthétique instauré par la Loi de Finances pour 1994 (CGI,
Art 72 à 84).
113
Sont soumises à la TFPCA les personnes exerçant les petits métiers dans la rue, dans les
marchés ou les petits métiers ambulants, notamment :
- Vendeurs en étalage dans les rues et sur les marchés à l’exception des bouchers
chevillards, des vendeurs de pagnes, tissus et articles d’habillement ;
- Etc.
- Mensuellement (mois par mois) pour les activités des 2ème et 3ème catégories.
Tarifs en francs
Catégories Activités Périodicité
Concernées Zone 1 Zone 2 de Paiement
Troisième
Catégorie Colporteurs 2 500 2 500
La perception de la taxe est effectuée par le receveur municipal dans les communes et
par le receveur des impôts en dehors du périmètre communal (précision apportée par
Budget 2010, Annx Fisc, Art 34-2°). Par ailleurs, la taxe recouvrée en dehors du périmètre
communal est reversée au département (Budget 2010, Annx Fisc, Art 34-3°).
Le paiement de la taxe quotidienne est constaté par la remise d’un ticket numéroté au
redevable.
Pour les taxes payables mensuellement, le premier paiement fait l’objet d’une délivrance
au redevable d’une formule spéciale. Le paiement mensuel est constaté par la remise de
timbres mobiles qui seront collés au verso de la formule.
Pour le paiement de la taxe des activités de la 3 ème catégorie, les redevables doivent se
faire délivrer leur formule spéciale dans le courant du mois de janvier.
En cas de refus de paiement de la taxe, les marchandises mises en vente ou les outils de
travail seront saisis et mis en fourrière. Si le redevable n’acquitte pas la taxe due dans le
délai de 30 jours, les biens saisis sont vendus et le produit de la vente affecté au paiement
de ladite taxe. L’excédent du produit après apurement de la taxe, des frais de vente et des
droits d’enregistrement sera versé au redevable.
4. Obligations comptables
(Art 9 bis Ord n° 61-123 du 15 avril 1961 issu Budget 2011, Annx Fisc, Art 37-2)
115
pendant 3 ans et les présenter à toute réquisition des agents des collectivités locales ou
des services des impôts.
Le régime de l’impôt synthétique est établi par la LF p. 1994. Cet impôt est actuellement
libératoire de la patente (CGI, Art 280-19), de la TVA et de l’impôt sur les BIC (L.F. p. 2005,
Annx Fisc, Art 23). Le caractère libératoire, précédemment réservé en matière d’impôt sur
les bénéfices aux seuls BIC, a été étendu à l’impôt sur les BNC et à l’impôt sur les Bénéfices
Agricoles ″BA″ par l’article 2-3 de l’annexe fiscale à la L.F. p. 2015. L’impôt synthétique
n’est pas libératoire de l’IGR.
1. Personnes Imposables
(CGI, Art 73 nouveau issu L.F. p. 2015, Annx Fisc, Art 2-4 & 6)
Les articles 2-4 et 2-6 de l’annexe fiscale à la L.F. p. 2015 ont apporté une profonde réforme
au champ d’application de l’impôt synthétique tant à la condition tenant à la forme juridique
de l’entreprise, à la nature de l’activité exercée qu’à celle liée au volume du chiffre
d’affaires :
L’article 78-1° du CGI stipule que les contribuables déclarent leur chiffre d’affaires. A cet
effet, ils sont tenus de renseigner au plus tard le 31 janvier de chaque année un imprimé
conforme au modèle prescrit par l’Administration et que le montant de l’IS dû au titre de
l’année en cours est fixé à partir des éléments contenus dans la déclaration.
116
Néanmoins, pour la fixation du chiffre d’affaires, la DGI, dans l’instruction du dossier,
appréciera, notamment :
- le montant des achats, des frais généraux, des stocks, des marges pratiquées,
Pour les contribuables exerçant leur(s) activité(s) dans des établissements distincts,
chaque établissement constitue au regard de l’IS un foyer d’imposition séparé dès lors que
le chiffre d’affaires total réalisé au titre de l’ensemble des activités ne place pas de plein
droit le contribuable sous un régime réel d’imposition (CGI, Art 78-2°).
Exemple
L’exploitant Bamba ne réalisant pas un chiffre d’affaires TTC excédant 50 millions de francs
pour l’ensemble de ses activités, Bamba va demeurer assujetti au régime de l’IS (CGI, Art
78-2°).
Le tarif de l’IS est établi par le CGI et varie par tranche de chiffre d’affaires.
Montant de Montant de
Chiffre d’affaires l’impôt Chiffre d’affaires l’impôt
117
Jusqu’à 5 000 000] Néant De] 22 à 23 000 000] 1 883 700
De] 5 à 6 000 000] 491 400 De] 23 à 24 000 000] 1 965 600
De] 6 à 7 000 000] 573 300 De] 24 à 25 000 000] 2 047 500
De] 7 à 8 000 000] 655 200 De] 25 à 26 000 000] 2 129 400
De] 8 à 9 000 000] 737 100 De] 26 à 27 000 000] 2 211 300
De] 9 à 10 000 000] 819 000 De] 27 à 28 000 000] 2 293 200
De] 10 à 11000 000] 900 000 De] 28 à 29 000 000] 2 375 100
De] 11 à 12 000 000] 982 000 De] 29 à 30 000 000] 2 457 000
De] 12 à 13 000 000] 1 064 000 De] 30 à 32 000 000] 2 480 000
De] 13 à 14 000 000] 1 146 600 De] 32 à 34 000 000] 2 640 000
De] 14 à 15 000 000] 1 228 500 De] 34 à 36 000 000] 2 800 000
De] 15 à 16 000 000] 1 310 000 De] 36 à 38 000 000] 2 960 000
De] 16 à 17 000 000] 1 392 000 De] 38 à 40 000 000] 3 120 000
De] 17 à 18 000 000] 1 474 200 De] 40 à 42 000 000] 3 280 000
De] 18 à 19 000 000] 1 556 100 De] 42 à 44 000 000] 3 400 000
De] 19 à 20 000 000] 1 638 000 De] 44 à 46 000 000] 3 600 000
De] 20 à 21 000 000] 1 719 900 De] 46 à 48 000 000] 3 760 000
De] 21 à 22 000 000] 1 801 800 De] 48 à 50 000 000] 3 920 000
Pour les contribuables dont le chiffre d’affaires annuel n’excède pas 15 000 000 de francs,
des coefficients particuliers sont appliqués au tarif ci-dessus :
- 0,7 lorsque le chiffre d’affaires est compris entre 10 et 15 000 000 de francs
118
base de l’impôt annuel précédent à charge pour lui de régulariser spontanément dès
liquidation de l’IS de ladite année.
Les assujettis à l’impôt synthétique disposent de la faculté d’opter pour le régime du réel
simplifié. Aussi, l’article 76 nouveau du CGI issu de l’article 2-6 de l’annexe fiscale à
la L.F. p. 2015 édicte-t-il que les contribuables relevant du régime de l’impôt
synthétique peuvent opter, avant le 1 er février de chaque année, pour le régime
simplifié ou pour leur assujettissement à l’impôt BNC lorsqu’ils exercent des
activités relevant dudit impôt. Ces activités sont listées à l’article 85 du CGI.
Nous retenons :
- Date d’effet de l’option : 1er janvier de l’année de l’option.(CGI, Art 76-2ème al.).
Les assujettis à l’impôt synthétique sont tenus à des obligations comptables et déclaratives.
119
6.3. Autres disposition
- Interdiction de facturer la TVA à leurs clients (CGI, Art 83) ;
7. Les Sanctions
1. Pénalité de Recouvrement
120
par l’article 21 de l’annexe pénalité de 25 à 50% de l’impôt en principal, ou en cas
fiscale au budget 2006. de récidive 100% de cet impôt
2. Pénalité d’Assiette :
3. Autre pénalité
L’article 71 du CGI stipule que toute personne qui entreprend une activité passible de
l’impôt sur les bénéfices doit faire la déclaration de son existence à la Direction
Générale des Impôts avant le commencement de son activité, sous peine d’une
amende de 1000 000 francs . Cette déclaration sera accompagnée pour les sociétés
121
d’une copie des statuts. Les sociétés anonymes joindront, outre les statuts, la
déclaration de souscription et de versement du capital.
Pour la cession ou cessation, la déclaration au service des impôts doit se faire dans le
délai de 10 jours.
Retard dans le paiement (somme non Intérêt de retard de 5 % + 0,5 % par mois
acquittée dans le délai légal) (LPF, Art ou fraction de mois supplémentaire. Ces
161-1°) taux sont doublés quand il s’agit d’impôts
retenus à la source pour le compte du
Trésor
122
Dépôt hors délai des déclarations des
impôts BIC, BNC, BA accompagnées des
états financiers de l’exercice (dépôt après Amende de 200 000 francs si le retard
le 30 Avril pour les entreprises relevant de n’excède pas 1 mois. Cette amende est
la DGE ou des CME ou après le 30 Mai majorée de 50 000 francs par mois ou
pour les entreprises réalisant un CA < 1 fraction de mois de retard supplémentaire
Mrd, LPF, Art 169-1er al.; Additif Budget
2009, Annx Fisc, Art 38 ; L.F. p. 2015,
Annx Fisc, Art 12-1)
2. Entreprises Imposables
(CGI, Art 1 à 3)
L’article 1er du CGI stipule qu’il est établi un impôt annuel sur les bénéfices des professions
commerciales, industrielles et artisanales, sur les bénéfices des exploitations forestières ou
agricoles, etc.
- les Associés dans les Sociétés en Nom Collectif « SNC » et les Commandités dans
les Sociétés en Commandite Simple « SCS », chacun pour la part des bénéfices
sociaux correspondant à ses droits dans la société (CGI, Art 3-1è al. Additif Budget
2012, Annx Fisc, Art 10). Dans les SCS, l’impôt sur le surplus des bénéfices est
établi au nom de la société ;
- les Sociétés en Commandite Simple pour la part des bénéfices revenant aux
commanditaires ;
123
- Etc.
A titre d’exemples, sont exemptés de l’I-BIC de façon permanente (CGI, Art 4) : Les
offices d’habitations économiques, les caisses de crédit agricole mutuel, les bénéfices
provenant des transports ferroviaires de la Régie du Chemin de Fer Abidjan-Niger, la caisse
Nationale de Prévoyance Sociale « CNPS ». Par contre, sont exemptés de façon
temporaire, les centres de gestion agréés pendant les 3 premières années de leur création,
(CGI, Art 6), les entreprises agréées au régime fiscal en faveur des grands investissements
dans l’habitat, les sociétés créées pour reprendre une entreprise en difficulté.
3. Territorialité de l’Impôt
(CGI, Art 2)
L’article 2 édicte : « L’impôt est dû, à raison des bénéfices réalisés en Côte d’Ivoire ». Sont
considérées comme effectuées ou exercées en Côte d’Ivoire, les opérations d’extraction
effectuées et les autres activités exercées dans la Zone Economique Exclusive
correspondant à une zone marine s’étendant à 200 miles.
Cette territorialité de l’impôt distrait des bénéfices passibles de l’impôt BIC ivoirien ceux
réalisés par une entreprise ivoirienne établie à l’Etranger.
Exemple :
La SARL Mobio & Frères, une PMI installée à Adjamé, vend ses produits au Burkina Faso
par le canal :
Les bénéfices réalisés par la SARL Mobio de ses opérations au Burkina-Faso sont-ils
imposables à l’I-BIC en Côte d’Ivoire ?
Hypothèse 1 : Non. Les bénéfices réalisés par la SARL par le canal de sa succursale
Burkinabé ne sont pas imposables à l’I-BIC Ivoirien. La succursale n’est
pas une entité juridique distincte de la SARL Mobio & Frères. Il s’agit de la
même personne qui réalise des bénéfices à l’étranger. Par application de
l’article 2 du CGI, les bénéfices réalisés par la SARL par succursale
interposée échappe à l’I-BIC en Côte d’Ivoire. La DGI parle de
l’extraterritorialité fiscale des résultats des entreprises exploitées hors de
124
Côte d’Ivoire20. Symétriquement, les charges exposées par la maison mère
Mobio, par le biais de sa succursale, pour la réalisation desdits bénéfices
ne sont pas déductibles des bénéfices en Côte d’Ivoire.
Hypothèse 2 : Oui. Les bénéfices réalisés par la SARL par le canal de sa filiale Burkinabé
sont imposables en Côte d’Ivoire. La filiale est une entreprise juridiquement
distincte de sa maison mère Ivoirienne. En pareil cas, les opérations
s’analysent comme des revenus tirés des exportations, donc passibles de
l’I-BIC en Côte d’Ivoire.
4. Redevables de l’Impôt
(CGI, Art 63)
- de la société dans les SA et les SARL quelque soit leur objet social ;
- des associés (dans les SNC) et des commandités (dans les SCS) chacun pour la
part des bénéfices sociaux correspondant à ses droits dans la société (CGI, Art 3-
1è al. Additif Budget 2012, Annx Fisc, Art 10). Les impositions comprises dans les
rôles au nom des associés demeurent, néanmoins des dettes sociales ;
- de la société pour la part des bénéfices revenant aux commanditaires dans les
SCS ;
20
République de Côte d’Ivoire, Ministère de l’Economie et des Finances, Direction Générale des
Impôts, Doctrine Fiscale, Note n° 0006/MEF/DGI-DLCD du 5 janvier 2011, Les Publications
de la DGI, septembre 2011, p.59
125
L’article 2 de l’annexe fiscale à la L.F. p. 2015 a unifié les critères de chiffre d’affaires des
régimes d’imposition. Les critères particuliers de chiffre d’affaires (25 millions – 75 millions
de francs) applicables aux entreprises de prestations de services ont été supprimés.
Les entreprises, quel que soit leur objet (ventes de marchandises, fournitures de denrées
à consommer sur place ou à emporter, prestations de services), sont soumises au même
critère de chiffre d’affaires.
Les assujettis au RSI dont le CA TTC s’abaisse en dessous de 50 millions ou du RNI dont
le CA TTC s’abaisse en dessous de 150 millions, ne peuvent faire une option en « arrière »
que lorsque leur chiffre d’affaires est resté inférieur à 50 millions de francs ou 150 millions
pendant 3 exercices consécutifs.
Pour les entreprises qui commencent ou cessent leurs activités en cours d’année, le chiffre
d’affaires ci-dessus est ajusté au prorata du temps d’exploitation.
Par exemple pour une entreprises du RSI qui commence son activité le 1er avril, le chiffre
d’affaires de référence ou de classification sera 112,5 millions de francs, c’est-à-dire 150
000 000 x 9 / 12.
Selon l’article 14 du CGI, le bénéfice imposable est le bénéfice net déterminé d’après les
résultats d’ensemble des opérations de toute nature effectuées par les entreprises y
compris notamment, les cessions d’éléments quelconques de l’actif, soit en cours, soit en
fin d’exploitation.
Il s’agit donc du résultat dégagé à partir du compte de résultat par différence entre les
produits et les charges et la prise en compte du résultat de cession des actifs immobilisés.
Charges Produits
- Charges de toute nature 163 000 - Produits de toute nature 175 000
126
La Fiscalité adopte le critère économique désormais retenu par la Comptabilité. Le
SYSCOA se référant à la norme IASC, affirme que le critère de prise en compte des charges
et des produits ne saurait être « l’engagement juridique » (créances acquises, dettes
certaines).
Le produit des activités ordinaires n’est comptabilisé que lorsqu’il est probable que les
avantages économiques associés à la transaction iront à l’entité. Quant aux charges, elles
sont rattachées aux périodes comptables au cours desquelles les avantages économiques
sont consommés. Le principe de rattachement des charges aux produits conduit à la
comptabilisation simultanée des charges et des produits résultant d’une même transaction
(Syscoa révisé 2015, p. 89).
127
2. Etude Analytique des Charges
Ce support de cours n’est qu’une synthèse conçue pour le présentiel. Il est très loin d’être
exhaustif. L’étudiant est fortement invité à se procurer du manuel de fiscalité de 1 ère Année
pour l’appoint.
Le bénéfice net (bénéfice imposable) est établi sous déduction de toutes charges
comprenant notamment (CGI, Art 18) :
- les frais généraux de toute nature, le loyer des immeubles dont l’entreprise est
locataire, les charges de personnel et de main-d’œuvre ;
- les amortissements ;
- les provisions ;
- etc.
La déductibilité de toutes ces charges comptables sera appréciée à l’aune des règles
fiscales d’ensemble et spécifiques qui leur sont appliquées. Nous allons passer en revue
ces règles.
Exemple :
128
Le comptable de l’Etablissement Walitiki a enregistré en charge la facture
de la croisière de noce de la fille de Mr Walitiki. La charge comptable est-
elle fiscalement déductible ? Non, car la charge n’est pas exposée pour
les besoins d’exploitation de l’entreprise.
Exemples :
Condition 4 : la charge doit être comptabilisée dans les livres de l’entreprise. Ce qui
exclut la déduction des charges non inscrites en comptabilité.
Fiscalement
Nature de la charge comptable D : déductible
ND : Non déductible
129
Gratifications et Primes de Fin d’Année D
Indemnités pour congés payés D
Charges provisionnées de l’exercice pour congés ND
payés
Rémunérations versées aux associés-gérants des SNC
et des SCS ND
Rémunérations versées aux associés-gérants
personnes morales des SARL ND
Rémunérations versées aux gérants non associés D
D
Rémunération versée à l’associé unique dans les si soumis aux cotisations
SUARL fiscales et sociales
Rémunération versée à l’associé-gérant majoritaire de
SARL
Rémunération versée à l’associé-gérant minoritaire D
Rémunérations permanentes versées aux
administrateurs de SA exerçant des fonctions de D
direction (PDG, PCA, DG, DGA, Administrateur
Général Adjoint)
D
Rémunérations ponctuelles versées aux dans la limite de 3 000 000 de
administrateurs (indemnités de fonction appelées aussi francs par an et par
Jetons de présence) bénéficiaire
Rémunération versée à l’actionnaire unique personne
physique dans les SA D
Rémunération versée à l’associé-expatrié. Le fait qu’il D ou ND
soit associé ne lui confère plus le statut d’expatrié mais (Voir ci-dessus)
celui d’un associé.
Rémunération versée au salarié-expatrié D
Intérêts des sommes dues aux tiers non associés et
Intérêts des emprunts obligataires D
Intérêts versés par une succursale à sa maison mère
en rémunération des sommes prélevées par la maison ND
mère sur ses fonds propres et mises à la disposition de
la succursale
D
sous conditions :
* tenant à l’objet et au
Dons et libéralités : Versements d’espèces et dons bénéficiaire ;
d’ouvrages
130
* plafond : 2,5 % du CA annuel
et enveloppe globale de 200
millions ;
Plafond : 3 % du CA annuel et
enveloppe de 500 millions.
Primes des contrats d’assurance risques divers D
« ARD »
Primes des contrats volontaires d’assurance-vie
souscrite sur la tête du PDG au profit de l’entreprise ND
(placements d’excédent de trésorerie)
Primes des contrats obligatoires d’assurance-vie
souscrite sur la tête du PDG au profit de l’entreprise D
(placements d’excédent de trésorerie)
131
immeubles ou d'un matériel
inscrit au bilan
Honoraires de l’architecte, élément du coût de revient
de l’immobilisation ND
Frais d’acquisition d’immobilisation (droits
d’enregistrement, honoraires ou commissions, frais D
d’acte)
Frais accessoires d’achat (frais de transport, frais
d’assurance, frais d’emballage, frais de montage, etc.) ND
sont à comprendre dans le coût d’achat de
l’immobilisation
D
Mais plafonnées à
Redevances versées pour la cession ou concession de 5 % du chiffre d’affaires HT
droits de propriétés industrielles (licence d’exploitation, dans la limite de 20 % des
brevets d’invention, marques de fabrique, procédés de frais généraux de l’entreprise
fabrication, etc.) débitrice
Pertes réelles de change (et non pertes latentes
constatées par voie de provisions) D
132
Provisions techniques des secteurs bancaires et
financiers et des assurances constituées conformément D
aux règles de la Commission Bancaire de l’UMOA ou du
Code CIMA
Matériel et outillage 10 à 20 %
Immeuble bâtis 5 %
Mobilier de bureau 10 %
Matériel de bureau 20 %
50 %
21
Un dispositif de faveur a été également prévu pour la TVA, pour l’Impôt Minimum Forfaitaire
BIC et pour la Patente. Pour la TVA, exonération des véhicules de transport acquis neufs jusqu’à
2010 (Voir Fascicule Niamba « Impôts & Taxes sur le Chiffre d’Affaires, Isnet-Editions 2010, p.
53).
133
Référentiel des taux d’amortissement du Réel Simplifié d’Imposition
Les assujettis au réel simplifié d’imposition sont soumis, pour la détermination du résultat
fiscal, aux mêmes règles que les assujettis du réel normal d’imposition. Toutefois, les
contribuables du Réel Simplifié sont interdits de la pratique:
- des Amortissements Réputés Différés. Autrement dit tout déficit fiscal du réel simplifié
relève des déficits ordinaires de l’article 26 du CGI (déficits reportables sur les 5 exercices
suivants) ;
- et des provisions.
Fiscalement :
Nature du Produit comptable I : Imposable
NI : Non Imposable
Ventes ou Recettes (constituées par le prix des
marchandises vendues, des travaux effectués ou des I
services fournis diminués des réductions accordées
sur ventes)
134
Produits accessoires (produits autres que ceux
provenant de l’activité principale) I
Subvention d’exploitation (complément de prix) ou
d’équilibre (compensation de pertes) accordées par I
l’Etat
NI
Subvention d’investissement ou d’équipement l’année d’octroi
I
Subvention accordée par une société mère à sa filiale chez la filiale si déduite ou pas
ou abandon de créances chez la société mère
135
Cas d’Application n° 16
Identifions les produits imposables ou non imposables à l'I-BIC. Mettre une croix à
l’intersection ligne / colonne. Colonne I (imposable) ; Colonne NI (non imposable)
136
- Intérêts nets de nos comptes à terme portés au crédit
de notre compte par la Bridge Bank
15 000 000
Corrigé Indicatif
Réponses à motiver
Opérations
I NI
137
X
1. Vente des tickets passagers 500 000 000, Activité /
principale de la société
X
2. Vente des tickets bagages 450000 000, Activité /
450 000 000 principale de la société
X
3. Les prestations de services des 50 000 000 Produits /
hôtels de la société 50 000 000 d’activité accessoire à
l’activité principale
X
4. Les immeubles d'habitation 20 000 000 Produits /
appartenant à la société et baillés d’activité accessoire à
à l'Etat 20 000 000 l’activité principale
X
5. Les ventes des produits de la 10 000 000 Produits /
ferme pastorale 10 000 000 d’activité accessoire à
l’activité principale
6. Au cours de l'exercice N, la X /
société "Côte d'Ivoire Profonde" 40 000 000 Subvention
s'est vue allouée lors de la visite d’exploitation
du chef de l'Etat dans le
Grand Nord : Une subvention
permettant à la société de
minorer ses prix pendant le
séjour du chef de l'Etat 40
000 000
138
- Intérêts nets de nos comptes à X X
terme portés au crédit de notre à 50%, soit 7 500 000 à 50%, soit
compte par la Bridge Bank 15 (CGI, Art 21) 7 500 000 (CGI, Art
000 000 21)
139
4.1. Dates de Déclaration des Résultats
L’article 35 bis du CGI issu de l’article 12 de l’annexe fiscale au budget 2009, stipule que
les entreprises assujetties au régime du bénéfice réel normal sont tenues de déclarer au
service des impôts du lieu de leur activité, sur un imprimé conforme au modèle administratif
(Voir le modèle en annexe), le montant de leur bénéfice ou déficit au plus tard le 20
Avril de l’année suivant la date de clôture de leur exercice comptable ;
L’article 35 du CGI fait obligation aux assujettis du RNI de souscrire leur déclaration de
résultat selon le système normal. La date de déclaration des résultats est fonction du niveau
de chiffre d’affaires HT annuel réalisé par l’entreprise.
Ce critère de chiffre d’affaires sert de base d’affectation des entreprises à la Direction des
Grandes Entreprises « DGE » et aux Centres des Moyennes Entreprises de la Direction
Générale des Impôts. Ainsi, relèvent des Centres des Moyennes Entreprises « CME », les
contribuables des directions régionales des impôts d’Abidjan réalisant un CA HT annuel
compris entre 400 millions et 3 milliards (Arrêté n° 120 du 26 Mars 2014 du Ministre auprès
du 1er Ministre, chargé du Budget). La DGE, quant à elle, gère logiquement les entreprises
des directions régionales d’Abidjan réalisant plus de 3 milliards de CA HT annuel et les
grandes entreprises des autres régions du pays, c’est-à-dire celles réalisant plus d’1 milliard
de CA HT annuel.
La déclaration doit être produite (entendre le dépôt des états financiers doit être effectué 22)
:
* au plus tard le 30 avril suivant la date de clôture de l'exercice comptable, pour les
entreprises relevant de la DGE ou des CME (CGI, Art 35-2° aménagé par L F p. 2015,
Annx Fisc, Art 12-1) ;
* au plus tard le 30 mai suivant la date de clôture de l'exercice comptable, pour les
entreprises qui réalisent un chiffre d'affaires de moins d'un milliard de francs.
22
République de Côte d’Ivoire, Ministère de l’Economie et des Finances, Direction Générale des
Impôts, Doctrine fiscale 2011, Note n° 0305/MEF/DGI-DLCD/bl/cm/39-10 du 9 avril 2010, Les
Publications de la DGI, Septembre 2011, p.57
140
- 30 % pour les personnes morales du secteur des télécommunications, des technologies
de l’information et de la communication (Additif L.F. p. 2014, Annx Fisc, Art 26) ;
- 25 % pour les sociétés (SA, SARL, Bénéfices nets correspondant aux droits des
commanditaires dans les SCS, etc.) et les personnes physiques ayant opté pour le taux
des sociétés;
- 12 % pour les Plus-values Nettes réalisées par les sociétés holdings à l’occasion de
cession de titres de participation détenus depuis au moins 2 ans.
Quel que soit le résultat fiscal de l’exercice, l’assujetti ne peut acquitter un impôt BIC
inférieur à l’impôt minimum forfaitaire « IMF ».
L’IMF frappe les personnes physiques ou morales soumises au RNI. Sont toutefois
exonérées d’IMF (CGI, Art 40) :
- Les entreprises nouvelles au titre de leur 1er exercice comptable ;
- Les entreprises soumises au régime du réel des BIC situées en zone de guerre et en
situation de déficit fiscal, exonérées d’IMF jusqu’au 31 décembre 2010 ;
- Les entreprises demeurées en activité en zone CNO en situation déficitaire, exonérées
d’IMF au titre des exercices 2011 à 2014.
L’IMF est exigible au titre d’un exercice lorsque l’I-BIC réel dudit exercice lui est inférieur.
Exemple :
IMF calculé au titre de l’exercice N : 2 500 000 F ; I-BIC réel de l’exercice N : 1 350 000 F
IMF > I-BIC C’est l’IMF qui est exigible
Les taux d'IMF pour les BIC du Réel Normal sont de:
141
Quel que soit le taux d'IMF dont relève le contribuable, sa cotisation d'IMF au titre d'un
exercice est comprise entre un montant plancher de 3 000 000 F et un plafond de 35 000
000 F. Les seuils de l’IMF, précédemment de 2 000 000 et 30 000 000, ont été relevés à
3 000 000 et 35 000 000 par l’article 6 de l’annexe fiscale à la LF p. 2013.
Attention : Les personnes physiques ou morales qui bénéficient d’un régime d’exonération
totale ou partielle d’I-BIC sont exonérées dans les mêmes conditions de l’IMF
(CGI, Art 41).
L'assiette de l’IMF-BIC du réel Normal d'un exercice est le chiffre d'affaires TTC dudit
exercice (CGI, Art 39-1°). Ce chiffre d'affaires s'entend de l'ensemble des recettes et
produits acquis dans le cadre de l'exercice de l'activité principale, des activités annexes et
accessoires ou de la gestion de l'actif commercial (loyers tirés des immeubles, revenus de
portefeuille titre, etc.) (CGI, Art 39-2°).
23
République de Côte d’Ivoire, Ministère de l’Economie et des Finances, Direction Générale des
Impôts, Doctrine fiscale 2011, Note n° 0008/MEF/DGI-DLCD du 5 janvier 2011, Les
Publications de la DGI, Septembre 2011, p. 67
142
susmentionnée précise qu’à titre de règle pratique, les produits financiers entrent dans
l’assiette de l’IMF dès lors que lesdits produits représentent plus de 25 % du total des
produits réalisés.
Le chiffre d’affaires à retenir n’est pas les recettes brutes réalisées à l’occasion
de la vente de produits pétroliers pour le compte des compagnies de distribution
(Total, Shell, Petro-Ivoire, Ivoir Oil, Petroci, etc.), mais les rémunérations ou
commissions de toute nature que les exploitants reçoivent desdites compagnies
auxquelles s’ajoutent le chiffre d’affaires réalisé par ces exploitants sur leurs
activités accessoires.
L’I-BIC ou l’IMF dû au titre d’un exercice est payable spontanément en 3 fractions égales,
au plus tard, aux dates ci-après (CGI, Art 42) :
- le 20 Avril,
- le 20 juin,
- et le 20 Septembre. L’impôt est payable obligatoirement par chèque pour les
entreprises relevant du régime réel d’imposition (LPF, Art 98).
Des développements sur le régime du réel normal et l’étude des BNC sont faits dans le
manuel de 2ème année.
24
République de Côte d’Ivoire, Ministère de l’Economie et des Finances, Direction Générale des
Impôts, Doctrine fiscale 2011, Note n° 0030/MEF/DGI-DLCD du 5 janvier 2011, Les
Publications de la DGI, Septembre 2011, p. 227
143
Cas d’Application n° 55
Travail à Faire
Sachant que :
- La SA AZAKA est inscrit dans un Centre des Impôts dépendant de la Direction régionale
des Impôts d’Abidjan-Sud ;
144
1. En tenant compte des dispositions fiscales en vigueur, préciser le régime d’imposition de la S.A.
AZAKA et indiquer si cette entreprise entre dans les compétences de gestion du CME d’Abidjan-
Sud.
2. Déterminer le résultat comptable
3. Déterminer le résultat fiscal
4. Déterminer l’impôt à payer
5. Déterminer le résultat net à affecter
Corrigé Indicatif
L’article 2 de l’annexe fiscale à la L.F. p. 2015 a unifié les critères de chiffre d’affaires des régimes
d’imposition. Les critères particuliers de chiffre d’affaires (25 millions – 75 millions de francs)
applicables aux entreprises de prestations de services ont été supprimés. Les entreprises, quel que
soit leur objet (ventes de marchandises, fournitures de denrées à consommer sur place ou à emporter,
prestations de services), sont soumises au même critère de chiffre d’affaires.
Relèvent de l’impôt synthétique, les exploitants individuels ou les sociétés dont le chiffre d’affaires
TTC est compris entre 5 et 50 millions (CGI, Art 73 nouveau issu L.F. p. 2015, Annx Fisc, Art 2-4).
Quant au Réel Simplifié d’Imposition « RSI », il s’ouvre aux entreprises personnes physiques ou
morales dont le chiffre d’affaires annuel TTC est compris entre 50 et 150 millions de francs (CGI, Art
45-1° nouveau issu L.F. p. 2015, Annx Fisc, Art 2-2). Enfin, les entreprises réalisant un CA TTC annuel
excédant 150 millions de francs tombent dans le régime du Réel Normal d’Imposition (CGI, Art 34-
1° ; L.F. p. 2015, Annx Fisc, Art 2-1).
Par ailleurs, le CA HT annuel de AZAKA étant de 812 000 000 de francs, (c’est-à-dire 958 160 000 /
1,18), chiffre d’affaires HT annuel compris entre 400 millions et 3 milliards de francs, AZAKA rentre
dans les compétences du Centre des Moyennes Entreprises d’Abidjan-Sud (Arrêté n° 120 du 26
Mars 2014 du Ministre auprès du 1er Ministre chargé du Budget).
Charges Produits
Charges de Personnel 345 000 000 Chiffre d’affaires HT 812 000 000
Intérêts versé 10 125 0001 Dividendes nets reçus 52 867 410
Jetons de présence 11 700 000 Intérêt net bon de caisse 44 692 740
Dons octroyés 23 300 000 Reprises charges provis. 38 527 900
Dotations aux amort. 63 750 000 Production immobilisée 12 583 0003
Variation de stocks march. - 4 306 1602 Intérêts créditeurs bancair 6 276 740
Total 449 568 840 Total 966 947 790
Résultat comptable = 966 947 790 – 449 568 840 = 517 378 950
1. (60 000 000 x 15 % x 9 / 12) + (90 000 000 x 15 % x 3 / 12) = 10 125 000
145
2. Stock initial (38 942 460) – Stock final (43.248.620) = - 4 306 160
3. Production immobilisée (Livraison à s/m d’immob) HT = 14 847 940 / 1,18 = 12 583 000
1. Charges
146
Opérations R (+) D (-)
2. Produits
25
République de Côte d’Ivoire, Ministère de l’Economie et des Finances, Direction Générales des
Impôts, Doctrine Fiscale, note n° 0069/MEF/DGI-DLCD du 5 janvier 2011, Les Publications de
la DGI, Septembre 2011, pp. 304-308
147
Opérations R (+) D (-)
Pour le calcul de l’I-BIC réel, l’assiette est à arrondir au millier de francs inférieur (CGI, Art 64).
Bénéfice fiscal 439 895 616 francs arrondis à 439 895 000
I-BIC = 439 895 000 x 25% = 109 973 750 que nous comparons à l’IMF afin de déterminer lequel
est exigible. Il est évident ici, avant la liquidation de l’IMF, que c’est l’I-BIC qui est
exigible car il est supérieur au plafond de l’IMF (35 000 000). Mais nous allons calculer l’IMF pour le
principe.
148
5. Détermination du résultat net à affecter
Les comptes de la société anonyme SOUTIOH, établie à Bouaké, se présente comme suit à la clôture
de l’année N :
dont achat d’un matériel acquis le 02/05/N durée de vie 5 ans 2.000.000
(comptabilisée en 6056) à HT :
149
7- Autres charges et pertes diverses : 100.000.000
Dont :
Indemnités de fonction de 5 administrateurs : 22.700.000
Indemnités de fonction du PDG et son adjoint : 16.800.000
Don en espèces au Village SOS : 12.000.000
Charges diverses de la succursale du Mali : 13 800.000
Autres informations :
- La variation du stock de produits finis au 31/12/N : 2.000.000
- Pour la succursale du Mali, elle est à son 2 ème exercice. L’entreprise compte utiliser les
avantages de l’article 20 du CGI.
- La somme déposée en compte courant associé s’élève à 20.500.000. Cette somme a
été déposée depuis le 25/06/N-1 et le taux de la BCEAO est de 7,5%
- Un poste d’administrateur a été vacant pendant 4 mois.
Travail à faire :
150
Section 4. Détermination des Bénéfices Imposables du RSI
des BIC
(CGI, Art 45 à 54)
Ce régime est introduit dans le droit fiscal ivoirien par la Loi de Finances pour la gestion
1994.
Le chiffre d’affaires limite est ajusté au prorata du temps d’exploitation pour les
contribuables qui commencent ou cessent leurs activités en cours d’année.
Quant à la déclaration du résultat fiscal d’un exercice, elle est faite au plus tard le 20
Avril de l’année suivante au service des Impôts du lieu d’exercice de l’activité. La
déclaration est faite sur un imprimé conforme au modèle administratif.
L’article 48 du CGI déclare que le résultat fiscal du RSI est déterminé selon les règles
fiscales applicables au régime du réel Normal. Toutefois, il interdit aux contribuables
soumis au Réel Simplifié de pratiquer:
- Les provisions ;
151
- Les Amortissements Réputés Différés. Autrement dit tout déficit fiscal du réel simplifié
relève des déficits ordinaires de l’article 26 du CGI (déficits reportables sur les 5 exercices
suivants).
L’article 48 du CGI fournit le référentiel ci-après pour la pratique des amortissements par
les assujettis du réel simplifié d’imposition (LF p. 1994, Annx Fisc, Art 3) :
A la lecture du tableau, nous constatons que les constructions à usage d'habitation sont
exclues du bénéfice de l'amortissement.
Le bénéfice net, assiette de l’I-BIC, est arrondi à la centaine de francs inférieure (CGI, Art
51-a).
L’article 52 du CGI stipule que l’I-BIC ou l’Impôt Minimum Forfaitaire « IMF » exigible, au
titre des exercices ouverts après le 31 décembre 2003, est payable spontanément,
chaque année, en trois (3) fractions égales au plus tard :
- le 20 Avril,
- le 20 juin,
- et le 20 Septembre.
152
L’IMF constitue le minimum d’I-BIC à payer quel que soit le résultat réel. L’IMF est exigible
au titre d’un exercice lorsque le montant de l’impôt BIC dudit exercice lui est inférieur (CGI,
Art 53-1°). La cotisation d’IMF ne peut être inférieure à 400 000 francs constituant le
minimum de perception (L.F. p. 2015, Annx Fisc, Art 6-1). La question du minimum
d’IMF du RSI avait été introduite par l’article 6 de l’annexe à la L.F. p. 2014. Ce minimum
avait été fixé à 500 000 francs. C’est ce minimum qui a été ramené à 400 000 francs par la
L.F. p. 2015.
L'assiette de l’IMF-BIC du réel Simplifié est identique à celle de l’IMF du réel normal.
L’assiette d'un exercice est le chiffre d'affaires TTC dudit exercice. Ce chiffre d'affaires
s'entend de l'ensemble des recettes et produits acquis dans le cadre de l'exercice de
l'activité principale, des activités annexes et accessoires ou de la gestion de l'actif
commercial (loyers tirés des immeubles, revenus de portefeuille titre, etc.).
Un taux unique de 2 % pour l'IMF des BIC du Réel Simplifié. Ce taux est réduit à 1 %
pour les établissements hôteliers et ce, pour les exercices de 2007 à 2010 (Budget 2008,
Annx Fisc, Art 32).
Sont exonérées d'IMF du RSI à l’instar des entreprises du RNI des BIC :
- les entreprises nouvelles pour leur 1er exercice comptable (CGI, Art 54).
- les entreprises du réel simplifié installées en zone de guerre et en situation de déficit et
ce, pour les exercices 2002, 2003, 2004 et 2005 (CGI, Art 53-5°). Cette exonération a été
prorogée jusqu’à l’exercice clos au 31 décembre 2010 (Ord n° 2007-675 portant Budget
2008, Annx Fisc, Art 7).
- les entreprises demeurées en activité en zone CNO et en situation déficitaire, exonérées
d’IMF au titre des exercices 2011 à 2014 (CGI, Art 53-5°).
Mr Mobio exploite une entreprise industrielle d'impression de tissus en zone industrielle de Koumassi.
Son capital personnel est de 25 000 000 F.
Au 31/12/N, l'entreprise Mobio a réalisé un bénéfice comptable avant impôt BIC de 2 500 000 F. Le
chiffre d'affaires TTC de l'exercice N s'est élevé à 95 000 000 F CFA.
Pour l'exercice N, le comptable a enregistré en charges ou en produits, entre autres, les opérations
suivantes :
1.) Pénalités pour dépôt hors délai de la déclaration de TVA de Novembre N : 18 000
2.) Majoration pour paiement tardif de la patente : 16 000 F.
3.) Provision pour garantie (l'entreprise reprenant les tissus restitués par les clients pour défaut de
fabrication) constituée au 31/12/N : 2 500 000
4.) Provision pour créances douteuses portant sur le client Belles Dames: 4 000 000
5) Les charges de personnel comprennent :
- Rémunération de Mr Mobio 3 000 000
153
- Rémunération de Mme Mobio, secrétaire employée à temps plein, déclarée à la CNPS et au
Centre des impôts, 2 200 000
- Autres employés 5 000 000
6.) Parmi les amortissements comptabilisés figurent :
a) L'annuité d'amortissement du matériel et outillages acquis neuf le 1e janvier N à HT 8 000 000.
Durée probable de vie : 5 ans. Annuité comptabilisée en N, 3 200 000
b) L'annuité d'amortissement du matériel de bureau acquis neuf le 1er janvier (N-4) à HT 6 000
000. Durée probable de vie : 10 ans, Annuité comptabilisée en N, 600 000.
c) L'annuité comptable du véhicule de tourisme de 9 CV acquis neuf le 1er janvier (N-1) à TTC
17 700 000 F, durée probable de vie : 3 ans, annuité N : 5 900 000.
7.) Parmi les produits comptabilisés, nous relevons :
Produits de cession d'immobilisations dégageant une plus-value de cession de 500 000F.
Travail à faire :
1.) Identifier les éléments caractéristiques de l’appartenance au régime réel simplifié des BIC de
l'entreprise Mobio.
2.) Déterminer l'assiette BIC compte tenu des règles fiscales applicables à son régime du réel simplifié
d'imposition et liquider l'impôt BIC de l'exercice N.
3.) Comparer l’I-BIC de l’exercice avec l'IMF dû au titre dudit exercice. Préciser les échéances légales
des versements de l’impôt exigible au titre de l’exercice N.
Exemples :
Hypothèse 1 : sous la forme d’une entreprise individuelle les bénéfices réalisés seront
imposés dans la catégorie des BNC ;
Hypothèse 2 : sous la forme d’une société de capitaux (SA, SARL) les bénéfices réalisés
seront imposés dans la catégorie des BIC par application de l’article 3 du
CGI.
154
1. Les bénéfices des professions libérales et des titulaires de charges
et offices n’ayant pas la qualité de commerçant
(CGI, Art 85-1°)
Sont imposables dans la catégorie des BNC, les bénéfices réalisés, notamment, par les
professions ci-après :
Attention : Les bénéfices des professions libérales ci-après sont soumis à l’I-BIC
(Note n° 0022/MEF/DGI-DLCD du 5 janvier 2011) :
- Les professions libérales exercées dans le cadre d’une société de capitaux (SA, SARL)
(CGI, Art 3) ;
- Les pharmaciens d’officine, profession à caractère libéral, mais se livrant à des opérations
d’achat-revente qui sont des actes de commerce par nature ;
- Les bénéfices ou revenus non commerciaux accessoires à une activité soumise à l’I-BIC
sont assimilés à des BIC par application de la théorie de l’accessoire suit le principal (CGI,
Art 106). Exemple : les honoraires de consultation d’un pharmacien d’officine. Le contraire
est également vrai pour les BNC.
- Lorsque le contribuable exerce une activité non commerciale juxtaposée avec une activité
passible de l’I-BIC sans liens directs mais ne tient pas deux comptabilités distinctes, il est
d’office imposable dans la catégorie des BIC pour l’ensemble de ses revenus.
26
République de Côte d’Ivoire, Ministère de l’Economie et des Finances, Direction Générale des
Impôts, Doctrine fiscale 2011, Note n° 0022/MEF/DGI-DLCD du 5 janvier 2011, Les
Publications de la DGI, Septembre 2011, p. 75
155
2. Les Revenus tirés d’occupations, d’exploitations lucratives et
sources de profit ne se rattachant pas à une catégorie de bénéfices
ou revenus
(CGI, Art 85-1°)
Ce sont, notamment :
- les revenus ou bénéfices réalisés ne se rattachant pas à une catégorie donnée de revenus
tels que les bénéfices réalisés par les non-résidents (entendre les personnes et sociétés
n’ayant pas d’installations professionnelles en Côte d’Ivoire). Ces non-résidents sont
expressément imposés à l’I-BNC par l’article 92-1°-a du CGI, à défaut d’être soumis à
l’impôt BIC qui, lui, ne frappe que les bénéfices réalisés par des entreprises installées en
Côte d’Ivoire.
Exemple : Maitre Aké Jules, avocat à la cour, exploite une Etude et un Cabinet de formation
professionnelle agréé par le FDFP pour des formations dans les entreprises.
Chaque activité tient sa propre comptabilité.
Solution : L’Etude est soumise à l’I-BNC et le Cabinet de formation est passible de l’I-BIC,
sauf s’il est établi que l’activité du cabinet de formation est accessoire à celle de
l’étude.
- Les entreprises demeurées en activité pendant la crise dans les zones Centre, Nord et
Ouest et ce, pour les exercices clos aux 31 décembre 2011, 2012, 2013 et 2014
lorsqu’elles sont déficitaires (CGI, Art 102 aménagé par Budget 2011, Annx Fisc, Art 2-
4°).Cette exonération ne concerne plus que l’Impôt Minimum Forfaitaire « IMF ». Ce
qui explique que cette disposition ne figure désormais que dans l’article 102 du CGI
traitant de l’IMF des BNC et non plus dans l’article 110 bis du CGI issu de l’article 2-5 de
l’annexe fiscale au budget 2010 lequel stipulait que les entreprises demeurées en activité
156
pendant la crise dans les zones CNO étaient exonérées à 100% d’impôt BIC et de l’IMF
pour les exercices clos aux 31 décembre 2010, 2011 et 2012, …..
Comme en matière des BIC, l’impôt sur les BNC est dû, à raison des bénéfices réalisés en
Côte d’Ivoire. Cette territorialité de l’impôt distrait des bénéfices passibles dudit impôt ceux
réalisés par une entreprise ivoirienne établie à l’Etranger.
L’impôt est établi au nom des bénéficiaires des revenus imposables au lieu d’exercice de
la profession ou, le cas échéant, du principal établissement.
Dans les SNC (sociétés en nom collectif), chacun des associés est personnellement imposé
pour sa part respective de bénéfices.
Dans les SCS (sociétés en commandite simple), l’impôt est établi au nom de chacun des
commandités pour sa part respective de bénéfices et, pour le surplus, au nom de la société.
Les impositions comprises dans les rôles au nom des associés demeurent, néanmoins des
dettes sociales.
L’article 2 de l’annexe fiscale à la L.F. p. 2015 a unifié les critères de chiffre d’affaires des
régimes d’imposition. Les critères particuliers de chiffre d’affaires (25 millions – 75 millions
de francs) applicables aux entreprises de prestations de services ont été supprimés.
Les entreprises prestataires de services sont soumises au même critère de chiffre d’affaires
que les entreprises de ventes de marchandises ou autres. Pour les entreprises personnes
morales, elles soumises à l’impôt BNC si elles ne sont pas établies sous la forme juridique
d’une société de capitaux (SA ou SARL). Sous la forme SA ou SARL, elles sont soumises
à l’I-BIC (CGI, Art 3).
157
Il est ouvert aux exploitants individuels ou aux sociétés non établies sous la forme de
sociétés de capitaux (SA ou SARL) dont le chiffre d’affaires TTC est compris entre 5 et 50
millions quel que soit l’objet de leur activité (ventes de marchandises ou prestations de
services) (CGI, Art 73 nouveau issu L.F. p. 2015, Annx Fisc, Art 2-4).
Par exemple pour une entreprises qui commence son activité le 1er avril, le chiffre d’affaires
de référence ou de classification sera 112,5 millions de francs, c’est-à-dire 150 000 000 x
9 / 12.
Aux deux régimes du réel, est associé un Impôt minimum Forfaitaire « IMF » commun
organisé par l’article 102 du CGI.
L’article 100 du CGI stipule que les entreprises assujetties au régime du bénéfice réel des
BNC sont tenues de produire, au plus tard le 20 Avril de l’année suivant celle de clôture
de leur exercice comptable, une déclaration indiquant le montant des recettes brutes,
le montant des dépenses et le bénéfice net de l’exercice écoulé. Un imprimé administratif
est à renseigner à cet effet (Voir le modèle en annexe). La déclaration est adressée à la
DGI (CGI, Art 101).
L’article 101 bis du CGI fait obligation aux assujettis du réel des BNC de déposer auprès
du Centre des Impôts de rattachement leurs états financiers annuels sur support papier et
sur support électronique (Additif L.F. p. 2015, Annx Fisc, Art 7-3). Ces supports établis et
présentés selon le système Ohada approprié (système normal pour les RNI, système allégé
pour les RSI) sont à produire aux dates limite ci-après :
* au plus tard le 30 avril suivant la date de clôture de l'exercice comptable, pour les
entreprises relevant de la DGE ou des CME (CGI, Art 101 bis ; L.F. p. 2015, Annx Fisc,
Art 12-5) ;
* au plus tard le 30 mai suivant la date de clôture de l'exercice comptable, pour les autres
entreprises.
Le bénéfice imposable est le bénéfice net. Il est constitué par l’excédent des recettes totales
sur les dépenses nécessitées par l’exercice de la profession (CGI, Art 87). Les dépenses
ou les charges sont déductibles suivant les règles applicables aux BIC correspondant au
régime d’imposition (CGI, Art 87-1 & 2).
159
Résultat comptable de l'exercice
+ Réintégration des charges non fiscalement déductibles
- Déduction des produits non fiscalement imposables
------------------------------------------------------------------------------------------------------------
= R1 (Résultat fiscal de l’exercice avant imputation des Déficits ordinaires Art 88)
L'assiette de l'impôt est arrondie au millier de francs inférieurs tant pour les assujettis du
réel normal que pour les assujettis du réel simplifié (CGI, Art 90).
7 895 290 arrondis à 7 895 000 ; 9 514 998 arrondis à 9 514 000
Les taux de 25 % et 20 % ont été fixés par l’article 12 de l’annexe fiscale au Budget 2008.
L’IMF est exigible au titre d’un exercice lorsque le montant de l’impôt BNC réel dudit
exercice lui est inférieur. L’Assiette de l’IMF-BNC d’un exercice est formée par les recettes
brutes TTC dudit exercice.(CGI, Art 102-2°). Le Taux de l’IMF-BNC est de 5 % (CGI, Art
102-2°) ramené à 2,5 % au titre des exercices 2005 à 2010 (Budget 2009, Annx Fisc, Art
27).
L’article 6-2 de l’annexe fiscale à la L.F. p. 2015 a institué une cotisation minimum d’IMF
BNC. Ce minimum est de 400 000 francs et s’applique à compter des résultats clos le 31
décembre 2014.
L’impôt est payable obligatoirement par chèque pour les entreprises relevant du régime réel
d’imposition (LPF, Art 98).
Pour les développements approfondis des titres et chapitres traités dans le manuel de 1 ère
Année, se reporter Manuel « 2ème Année de Fiscalité des Entreprises » Isnet-Editions 2015
en vente chez votre Libraire.
161
Imprimés
162
Imprimé de Déclaration de Droits d’Enregistrement
163
Imprimé de Déclaration de Droits de Publicité Foncière
164
Déclaration foncière page 2
165
166
Table des matières
Sommaire .................................................................................................................. 2
Bibliographie Recommandée.................................................................................... 3
Introduction Générale ............................................................................................... 4
Titre 1 : Source du Droit Fiscal, Système Fiscal Ivoirien, Vocabulaire de base, ….5
Chapitre 1. Les Sources et Principes du droit fiscal ................................................. 5
Chapitre 2. Le Système Fiscal Ivoirien et le Code Général des Impôts « CGI » ..... 6
Section 1. Le Système Fiscal Ivoirien .................................................................. 6
Section 2. Le Code Général des Impôts « CGI ».................................................. 6
1. Présentation du Code Général des Impôts .................................................... 6
2. Impôts, Taxes, Redevances, Taxes Parafiscales ........................................... 7
2.1. L’Impôt ...................................................................................................... 7
2.2. La Taxe ...................................................................................................... 7
2.3. La Redevance............................................................................................. 7
2.4. La Taxe Parafiscale.................................................................................... 7
3. Impôts Directs, Impôts Indirects ................................................................... 8
4. Impôts sur le Capital, Impôts sur le Revenu, Impôts sur la Dépense ........... 8
4.1. Impôts sur le Capital .................................................................................. 8
4.2. Impôts sur le Revenu ................................................................................. 8
4.3. Impôts sur la Dépense ................................................................................ 9
Chapitre 3. Le Vocabulaire de base .......................................................................... 9
Chapitre 4. L’Administration des Impôts ............................................................... 11
1. La Direction Générale................................................................................. 11
2. Les Directions Centrales ............................................................................. 11
3. Les Directions Régionales « DR ».............................................................. 12
4. Les Recettes Principales et les Recettes Spécialisées ................................. 12
Titre 2 : Les Droits d’Enregistrement et de Timbre ............................................... 13
S/Titre1. Les Droits d’Enregistrement .................................................................... 13
Chapitre1. Règlementation Générale ...................................................................... 13
Section 1. Les actes à soumettre à la formalité de l’enregistrement ................... 13
Cas d'Application n° 1 .................................................................................. 14
Section 2. La Formalité de l’Enregistrement ...................................................... 16
Section 3. Délai d'Enregistrement....................................................................... 16
Section 4. Lieu de la Formalité d'Enregistrement ............................................... 17
Section 5. Liquidation des Droits ....................................................................... 17
1. Les Différents Droits .............................................Erreur ! Signet non défini.
2. Liquidation des Droits ...........................................Erreur ! Signet non défini.
3. Les Droits d’Enregistrement Exigibles ..................Erreur ! Signet non défini.
167
4. Le Droit ou la Taxe de Publicité Foncière « DPF » ou « T.P.F. »................. 20
5. Le Redevable des Droits ................................................................................. 21
Chapitre 2. Droits applicables aux actes de mutation ............................................. 21
Tableau Récapitulatif des Droits de Mutation .................................................... 22
Cas d’Application n° 2.................................................................................... 25
Cas d’Application n° 3.................................................................................... 26
Chapitre 3. Droits d’Enregistrement applicables aux Sociétés ............................... 26
Section 1. Caractères Distinctifs de la Société ................................................... 26
Section 2. Typologie des Apports en Société ..................................................... 27
1. Typologie des Apports au plan du Droit des Sociétés ...... Erreur ! Signet non
défini.
1.1. L’Apport en Numéraire ..................................Erreur ! Signet non défini.
1.2. L’Apport en Nature.........................................Erreur ! Signet non défini.
1.3. L’Apport en Industrie .....................................Erreur ! Signet non défini.
2. Typologie des Apports au plan du Droit Fiscal .............................................. 27
2.1. Les Apports à Titre Pur et Simple « ATPS »........................................... 29
2.2. Les Apports à Titre Onéreux « ATO » .................................................... 29
Section 3. L’Imputation du Passif ...................................................................... 30
Cas d'Application n° 4 .................................................................................... 31
Cas d'Application n° 5 .................................................................................... 32
Cas d'Application n° 6 .................................................................................... 33
Section 4. Taxation des Apports ......................................................................... 37
1. Taxation des Apports à Titre Onéreux « ATO » ...Erreur ! Signet non défini.
2. Taxation des ATPS à la Constitution de la société ......... Erreur ! Signet non
défini.
Section 5. Paiement des droits ............................................................................ 37
Etude de Cas n° 1 : Constitution SA Zokro Industries ................................... 42
Etude de Cas n° : Constitution Sarl Komoguen.............................................. 43
S/ Titre 2. Les Droits de Timbre ............................................................................. 44
Imprimés ............................................................................................................... 162
Imprimé de Déclaration de Droits d’Enregistrement........................................ 163
Imprimé de Déclaration de Droits de Publicité Foncière ................................. 164
168