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03 IMPOTS INDIRECTS 1ere pa…

LICENCE 3 2022 - 2023


2ème Partie : ETUDES DES IMPÔTS INDIRECTS
ET DES DROITS D’ENREGISTREMENT

Introduction

Les notions d’assujetti, de redevable et de contribuable ont été discutées


dans la première partie du cours en L2, ainsi ont été précisées les notions
d’assiette, de liquidation et de recouvrement composant avec le
contentieux, la chaîne fiscale.

La distinction entre les impôts directs et impôts indirects reposent


classiquement sur deux postulats :

- les impôts directs sont généralement nominatifs, le contribuable est


connu de l’administration fiscale.
- les impôts indirects reposent sur des assujettis, intermédiaires entre
le fisc et le contribuable consommateur final.

L’intérêt de la distinction pour l’impôt indirect, la liquidation est fonction


de la réalisation du fait imposable. L’impôt peut être exigible dès la
constatation de l’assiette sans condition de délai : c’est le cas en matière de
droits de douane.

Le fait générateur imposable peut être soumis à une date d’exigibilité du


recouvrement qui peut être mensuel ; c’est le cas notamment de la TVA.

Modifiez vos documents à l'aide de


Les prélèvements sont
l'application annuels pour les impôts directs, c’est le principe.
Docs
Mais l’administration fiscale n’a
Peaufinez vos diapositives, pas
publiez la patience d’attendre une année
des
entière pour percevoir
commentaires un impôt,
et partagez elle soumet
votre présentation pourcertains impôts directs à des
procédéslade recouvrement
modifier par
en collaboration anticipation.
avec d'autres C’est le cas de l’impôt sur les
personnes.
salaires qui est un IR annuel, l’IRVM, l’acompte sur les importations[1] qui
sont des acomptes de l’IS payés en cours d’exercice.
NON, MERCI TÉLÉCHARGER L'APPLICATION
:
L’impôt sur les propriétés bâties, l’impôt sur les propriétés insuffisamment
bâties en zone urbaine et l’impôt sur les propriétés non bâties sont des
acomptes l’IR foncier pour les personnes physiques[2] ou des acomptes de
l’IS pour les personnes morales.

L’essentiel est de percevoir l’impôt au moment de la disponibilité de


l’argent ; or les opérations d’achat-vente ou dépense sont les plus
significatives pour attester de la présence de numéraires.

Un bien quitte un patrimoine pour entrer dans un autre, en contrepartie


d’un paiement. Lorsqu’un service accompagné de produits d’entretien est
consommé par un utilisateur, le client, l’Etat réclame sa part au moment
du paiement : ce qui se traduit par l’adage, « en payant votre fournisseur,
pensé à la part du Lion »

L’objet de cette partie est d’étudier les impôts indirects dits impôt sur la
dépense, sur la consommation assis sur le chiffre d’affaires. La CGU, le
CGF et l’IMF qui sont des impôts directs et annuels sur le chiffre
d’affaires ont déjà fait l’objet d’examens.

La présentation des impôts indirects va porter d’abord sur la classification


des impôts indirects et les sources de la fiscalité indirecte, avant
d’aborder la justification du contenu du cours de la L3.

I. La classification des impôts indirects

Les impôts indirects sont constitués : de la TVA (Taxe sur la valeur


ajoutée), la TAF (taxe sur les activités financières), la taxe sur les activités
d’assurances, les droits d’accise et les droits de douanes.

Les droits d’accise ou « taxes spécifiques » sur les produits portent sur :
- la taxe sur les boissons et liquides alcoolisées
- la taxe sur le café et la taxe sur le thé
- la taxe sur les corps gras alimentaires
- la taxe sur les tabacs
- la taxe sur les véhicules de tourisme dont la puissance est supérieure ou
égale à 13 chevaux
- la taxe sur les produits cosmétiques
:
- la taxe sur les produits cosmétiques
- et enfin, la taxe sur les produits pétroliers.

Les droits de douane sont perçus à l’importation par les services des
douanes. Ils comportent notamment les droits de porte, les droits d’accises
et la TVA. Plusieurs textes régissent les impôts indirects.

II. Les sources spécifiques aux impôts indirects


Le droit communautaire concourt et s’impose à la législation interne des
Etats.

A. Les sources communautaires

Les activités d’assurances sont régies par le code CIMA base de la taxe sur
les activités d’assurances

L’import-export de marchandises est règlementé à la fois par la CEDEAO et


par l’UEMOA à travers des textes au contenu identique pour le Tarif
Extérieur Commun ; les droits de douanes et autres droits de porte
reposent sur le droit communautaire où il faut tenir compte du fait qu’il
existe des États qui ne sont pas membres des deux organisations
d’intégration régionale.

L’imputation de l’information financière repose sur le SYSCOA et le


SYSCOHADA, deux référentiels comptables sécrétés par l’UEMOA et
l’OHADA, source comptable de calcul des assiettes de l’impôt indirect.

L’UEMOA n’est ni membre, ni actionnaire de la BCEAO. Ces deux


organisations sont liées par des accords qui permettent à l’UEMOA
d’exercer les prérogatives financières de la BCEAO. Les activités financières
sont définies et régies par les Règlements et Directives de l’UEMOA,
notamment les opérations relevant de la taxe sur les activités financières
(TAF).

Pour l’UEMOA et les autres organismes d’intégration régionale les textes


disponibles en ligne[3].

En droit communautaire UEMOA, le Règlement est directement applicable


:
En droit communautaire UEMOA, le Règlement est directement applicable
dans les États (v. le SYSCOA), à la différence des Directives qui nécessitent
une loi uniforme votée par le Parlement qui transpose la Directive
communautaire dans le droit interne des Etats pour la rendre applicable.

B. Les sources internes

En droit sénégalais, c’est le CGI de 2013 et le nouveau Code des


Douanes de février 2014 qui, dans leurs dispositions, transposent le
droit communautaire, les directives sur la TVA, les droits d’accise et
notamment, le tarif extérieur commun.

Les lois internes inscrivent la prééminence de la souveraineté des Etats sur


la définition de l’impôt ; autre intérêt de convoquer le Parlement des États
pour légiférer en matière fiscale, soit en créant un impôt, soit pour
homologuer un texte communautaire.

Le pouvoir réglementaire intervient aussi en matière fiscale par l’édiction de


textes interprétatifs, d’arrêtés. Le nouveau CGI avait balayé toute la
doctrine fiscale existante avant décembre 2012, qui fut abrogée[4].

De nouveau arrêtés complétant et interprétant les dispositions du nouveau


CGI sont actuellement disponibles en ligne, ainsi que « l’état des réponses
faites au contribuables ».

III. Justification du contenu du cours

Cette étude portera sur les impôts indirects propres à la circulation des
capitaux et des biens au niveau interne de l’Etat, la TVA, la TAF et les
Taxes spécifiques. Ainsi, la législation douanière, la taxe sur les opérations
d’assurances ne seront pas abordés.

La circulation des biens ne se limite pas seulement aux marchandises et


services, mais aussi, celle des éléments de l’actif immobilisé faisant l’objet
d’un amortissement: machines et matériels d’exploitation, immeubles,
droits immobiliers et immobilisations incorporelles.

La seconde partie du cours est articulé en 4 chapitres, ainsi qu’il suit :


- La circulation interne des capitaux se rapporte à la taxe sur les activités
:
- La circulation interne des capitaux se rapporte à la taxe sur les activités
financières, TAF (Chap. II) ;
- Les produits de luxes, les boissons psychotropes et les produits pétroliers
soumis aux droits d’accise (Chap. I) ;
- La circulation des biens de consommation courante et des marchandises
soumise à la TVA (Chap. III) et aux règles de déduction de la TVA (Chap.
IV) ;
- Les droits d’enregistrement des actes juridiques (Chap. V).

Chap. I Les Taxes spécifiques – les droits d’accise

En droit communautaire, deux (2) produits sont soumis obligatoirement au


droit d’accise : le tabac et les boissons alcoolisées. Quatorze (14) autres
produits peuvent être choisis par les Etats, faisant l’objet de droit d’accise,
soit à l’importation ou soit à leur sortie d’usine pour la production locale.

Le Sénégal n’a choisi que six (6) produits ; le ciment (V. Ord. n°94-27 du 15
février 1994) et les noix de cola (V. Nouveau CGI) ne supportent plus de
droits d’accise.

I. La liquidation des droits d’accise

A. Base taxable

C’est la valeur en douane après dédouanement (paiement de tous


les droits de douane et taxes perçu au profit du budget de l’Etat) sans
la TVA, pour les produits importés, et la valeur ex-usine, achat à
l’usine local, pour les produits fabriqués au Sénégal.

La taxe n’est appliquée qu’une seule fois, lors de la mise en


consommation au sens douanier du terme, ou bien lors de la
1ère aliénation, à la sortie d’usine, pour les produits fabriqués au Sénégal.

B. Taxes spécifiques et TVA

La taxe spécifique fait partie de l’assiette de la TVA. Autrement dit, le


montant des droits d’accise est ajouté au prix hors TVA sur la facturation.

II. Les différents droits d’accise


:
Les taxes spécifiques sont au nombre de sept (7) et visent
spécifiquement certains produits :

1. Les boissons et liquides alcoolisés (art.411 à 424 CGI):

La taxe sur les boissons frappe les boissons gazeuses ainsi que les alcools
et liquides alcoolisés d’une richesse en alcool supérieure à 1°. Le taux est
de 40% pour les alcools et liquides alcoolisés, mais il est réduit à 10% pour
les parfums. Les boissons alcoolisées supportent en plus une taxe
additionnelle égale à 800 F par litre pour les vins de raisins et pour les
bières d’un tirage supérieur à 6° d’alcool pur et inférieur ou égal à 15°. Et
3000 F pour les alcools d’un tirage supérieur à 15°. Pour les boissons
gazeuses, le taux est de 3%.

La vente est conditionnée par une Licence de débit de boissons avec


différents types, ainsi que la mention « Vente au Sénégal » à inscrire sur les
étiquettes des produits.

2. Le Café (art.425 et 426) :

Le taux de la taxe est fixé à 5%. Cette taxe doit être supprimée pour le café
constituant un produit originaire, provenant de la zone UEMOA.

3. Le Thé (art.427 et 428) :

Le taux est de 5%.

4. Les Corps Gras Alimentaires (art.429 à 431)

Les droits d’accise s’appliquent à l’exclusion des huiles d’arachides fluides


ou concrètes, brutes, épurées ou raffinées, ainsi que les huiles alimentaires
contenant au moins 60% d’huile d’arachide : le taux est de 12% pour les
beurres et crèmes de lait, et 5% pour les autres corps gras alimentaires.

5. Le Tabac (art.432 à 438)

Les taux sont de 40% pour les cigarettes économique et "standards" et


:
Les taux sont de 40% pour les cigarettes économique et "standards" et
45% pour les premiums, avec une mention « vente au Sénégal » obligatoire.

Une interdiction de vente au détail par bâtonnet doit être instituée en plus
des mesures existantes notamment l’interdiction de fumer dans les lieux
publics.

6. Les véhicules de tourisme (art.550 et s.)

Qu’est-ce qu’un véhicule de tourisme ? Un pick-up est-il un véhicule de


tourisme ?

Désignés à l’importation comme « véhicules de tourisme » sont qualifiés une


fois mise en circulation de « véhicules particuliers des personnes
morales[5] » parfois « véhicules à grosse cylindrée[6]”.

Le CGI exclut de la définition, les « véhicules destinés à l’exploitation des


entreprises de transport et de location de voitures»[7], ainsi que les
transports spécialisés soumis à des dispositions particulières notamment
les auto-écoles, les taxis et les véhicules sportifs.

Les véhicules de tourisme d’une puissance supérieure ou égale à 13 CV


supporte une taxe à l’importation de 10% de droit d’accise.

Les véhicules de tourisme des personnes morales sont soumis à une


taxation annuelle la Taxe sur les véhicules particuliers des personnes
morales fixée par l’art.551 du CGI.

Les agents commerciaux mettent leur voiture à la disposition de leur


employeur, ce qui soumet celle-ci à la Taxe annuelle sur les véhicules
particuliers des personnes morales. Cette taxe est confuse du fait qu’elle
devrait exclure les agents commerciaux qui supportent aussi un impôt
mensuel sur leur indemnité kilométrique. L’indemnité kilométrique est
considérée comme un avantage en nature s’ajoutant au salaire et soumis à
l’IR avec celui-ci.

7. 6. Les produits cosmétiques (art.441 et 442)

Le taux est 10%, mais 15% pour les khessal.


:
Le taux est 10%, mais 15% pour les khessal.

8. Les Produits Pétroliers (art.443 et 444) :

Le tarif est fonction de la nature du produit[8].

Chap. II LA TAXE SUR LES ACTIVITÉS FINANCIÈRES (TAF)

La Loi 90 – 10 qui a étendu le champ d’application de la TVA au secteur


de la Distribution a également mis en place une taxe frappant
particulièrement les opérations bancaires réalisées par les banques et
établissements financiers agréés au Sénégal : la "Taxe sur les Opérations
Bancaires" (TOB).

Avec le nouveau CGI, « Il est institué (…) une taxe sur les activités
financières (TAF).
La taxe s’applique à toutes les rémunérations perçues sur les opérations
financières réalisées au Sénégal, notamment les commissions et les
intérêts perçus sur les crédits, prêts, avances, engagements par
signature et les transferts d’argent réalisés à partir du Sénégal à
l’exclusion du mandat postal. »

Parag. 1. Les assujettis à la TAF

La TOB (abrogée) s’appliquait aux intérêts, commissions et autres


rémunérations perçues par les banques et établissements financiers agréés
au Sénégal, sur les crédits, prêts, avances, engagements par signature et
toutes autres opérations de services réalisées avec des Personnes Morales
ou Physique, quel que soit leur domicile.

La TAF y ajoute « les transferts d’argent réalisés à partir du Sénégal à


l’exclusion du mandat postal. »

La TAF s’applique aux opérations réalisées par les banques et


établissements financiers agréés au Sénégal, ainsi que les personnes
physiques ou morales réalisant de l’intermédiation financière, des
opérations de transfert d’argent et de change, article 401.
:
Les « exonérations » visées à l’article 402 sont des exemptions qui
concernent principalement les relations financières entre les banques, le
financement de l’investissement à moyen et long terme, le financement du
logement social, l’épargne du Système Financier Décentralisé.

Les intérêts et commissions perçus sur les opérations réalisées avec les
entreprises établies dans la zone franche industrielle de Dakar, les zones
économiques et certains types de projet d’envergure nationale.

Parag. 2. L’Assiette et les Taux de la TAF

L’assiette de la TAF est constituée par le montant brut des intérêts,


agios, commissions et autres rémunérations, à l’exclusion de la TAF elle-
même. Lorsqu’une même rémunération est partagée entre plusieurs
banques, chaque établissement est imposé sur la fraction de rémunération
qui lui est définitivement acquise.

Les taux sont au nombre de deux : un taux normal de 17%, mais qui
est réduit à 7% pour les intérêts, commissions et frais perçus à l’occasion
de toutes les opérations finançant les ventes à l’exportation.

Parag. 3. Le Fait Générateur et l’Exigibilité

La TAF est due et liquidée par les banques et organismes visés à l’art.
401.

Le Fait Générateur de la TAF est constitué par l’encaissement ou


l’inscription de la rémunération de la banque au débit du compte du
bénéficiaire du prêt, des avances, avals et opérations assimilées.
Par encaissement, il faut aussi inclure l’encaissement en vue d’une
opération de transfert.

L’exigibilité est la même qu’en matière de TVA : le mois qui suit celui du
fait générateur. Les sanctions en matière de recouvrement sont les mêmes
qu’en matière de TVA.

Parag. 4. La TAF invisible

Les banques et établissements financiers doivent reverser le montant de la


TAF exigible sur leurs opérations sans aucune déduction.
:
Les entreprises et les particuliers constatent sur leurs relevés de compte
l’effectivité du prélèvement à la source de la TAF, des agios et autres frais
transactionnels.

Toutefois, la TAF entrant dans le prix de revient de biens et services


ouvrant à déduction est déductible en matière de TVA pour les usagers des
services financiers. Un état de rapprochement doit permettre d’extraire
cette taxe comme TVA déductible.

S’agissant des opérateurs de monétique, les banques sur mobile, c’est


l’organisme hébergeur ou fournisseur du service qui assure les
prélèvements sur ses opérateurs et leurs clients.

Les transferts d’argent obéissent à un paiement du service demandé par


l’envoyeur-expédiant ou l’encaisseur récepteur du montant. Or le transfert
sans frais s’assimile soit à un transfert de créance, soit à une renonciation
à une créance[9], une donation. Un don à un client non habilité à « tendre
la main ».

De telles opérations hors normes relèvent en cours d’exercice la TAF au


taux usuel, elles doivent faire l’objet de réintégrations extra
comptables pour être soumis à l’IS au taux de 50%.

Les crypto-monnaies et les collecteurs d’épargne fiscalement non situable,


les crowdfunding, relèvent aussi de la TAF dès qu’ils opèrent le territoire
fiscal !

[10]
Chap. III Les principes de base de la TVA

Une des innovations apportées par la directive modificative de mars 2009.


En effet, il existe désormais un seuil de chiffre d’affaires à partir duquel
les entreprises devaient être soumises à la TVA :
- dans la tranche de 30 et 100 millions de FCFA pour les entreprises qui
ont pour objet la livraison de biens ;
- entre 15 et 50 millions FCFA pour les entreprises ayant pour objet la
fourniture de prestations de services.
:
Les entreprises de prestations de services dont le chiffre d’affaires se
situerait en dessous de 15 millions ne seraient pas assujetties à la TVA. Les
entreprises de fourniture de biens dont le chiffre d’affaires se situerait en
dessous de 30 millions ne seraient pas assujetties à la TVA[11].

Le seuil d’imposition établi par la Directive de 2009 sur la TVA se justifie


aussi par l’entrée en vigueur du nouveau AUSCGIE[12] de l’OHADA qui a
permis au Sénégal d’instituer des SARL ayant un capital social 100.000 F
au moins. De telles sociétés n’auront pas d’emblée un chiffre d’affaires
importants : malgré leur forme juridique, leur capital social n’incite pas à
les soumettre d’emblée à la TVA.

Ce chapitre traite du champ d’application de la TVA (Section 1), la


liquidation de la TVA (Section 2) et les différents régimes de déduction
(Section 3).

Section 1 Le champ d’application de la TVA

Quelques précisions sur les dispositions du CGI sur la TVA.

Parag. I. Le vocabulaire de la TVA


Le temps : l’entrée en vigueur de la loi soumet les opérations assujetties à
la TVA. En cas d’exonération au cours d’un exercice, l’avantage fiscal
s’applique sur la période future considérée. La rétroaction n’est pas
acceptée.

Les activités concernées sont les affaires constituées de la livraison de


biens, les prestations de services et l’importation de biens au Sénégal, mais
aussi la livraison à soi-même de biens et de services.
Les acteurs sont les personnes morales assujetties soumises à l’impôt sur
les sociétés, les personnes physiques qui optent pour le régime du réel,
ainsi que le représentant fiscal résident d’une entité juridique étrangère.

La territorialité renvoie au lieu d’exécution de la prestation de service ou


de la saisine d’une opération externalisée. Le territoire douanier élargi peut
être invoqué en faveur d’une entreprise ou de produits dits originaires.
:
être invoqué en faveur d’une entreprise ou de produits dits originaires.

En définitive, pour comprendre le champ d’application, il faut s’intéresser


aussi aux exonérations.

Parag. II. Sortir de l’environnement de la TVA


On ne demande pas d’être exonéré de la TVA. L’entreprise demande
l’agrément d’un programme d’investissements.

- Qu’est-ce qu’un programme d’investissement ? La réponse est simple,


l’entreprise doit prouver dans sa requête sa capacité de grandir et vite, de
produire beaucoup, de recruter massivement des employés, de bien
collaborer à la construction d’infrastructures publiques.

L’agrément accordé comme une mesure incitative à l’investissement


s’applique à la TVA et aux droits de douanes à l’importation, il s’impose
aux deux administrations chargées de recouvrer les impôts la DGID et les
douanes. Le même principe s’applique aux entreprises franches
d’exportation.
A contrario, les entreprises commerciales qui revendent en l’état ne sont
pas agréées au code des investissements. La revente en l’état est le fait de
vendre un produit sans le transformer, aucun usinage n’est exercer.

A titre d’illustration, intéressons-nous au blé et à la farine importée face


aux droits de douanes.

Le blé brut est une produit agricole, de première nécessité et non


transformé. Sa transformation nécessite que l’industriel installe ses
machines et fasse fonctionner l’exploitation en important certains intrants.
Du blé, nous aurons de la farine, des pâtes, du son pour l’alimentation du
bétail ; un réseau de transport et de distribution des produits.

La mesure incitative à l’investissement permet de fixer les populations dans


une zone à travers l’exonération accordée à une entreprise privée sur une
longue période. L’usine crée des emplois directs et génère des emplois
indirects.

Les « droits de douanes » ou droits et taxes à l’importation sont


constitués de trois catégories :

- Les droits perçus au profit d’organismes internes : la redevance


statistique, le prélèvement COSEC ;

- Les droits perçus au profit de l’Etat : les droits de douanes, la TVA, les
droits d’accise et les droits d’enregistrement.

- Les cotisations versés aux institutions d’intégration économique


:
- Les cotisations versés aux institutions d’intégration économique
régionale : le prélèvement de solidarité UEMOA et le prélèvement
communautaire UEMOA.

L’exonération porte sur les seuls droits perçus au profit de l’Etat : la


suspension des droits de douanes entraîne le non-paiement de la TVA. La
législation vise la TVA exonérée ou la suspension de la TVA.

L’exonération est un don, les impôts supprimés ne sont pas réclamés. La


suspension est un prêt, à la fin de la période de suspension, un rappel
des droits éludés est de droit, sauf transformation de la suspension
exonération[13].

Les droits d’enregistrement visent à accorder à un véhicule la nationalité


de l’Etat pour être immatriculé au Sénégal. Cet impôt est requis pour les
aéronefs et les navires battant pavillon sénégalais.

Les droits d’accise s’intéressent à des produits finis destinés à être


revendus en l’état, exclus de l’exonération.

La farine importée est un produit fini prêt à la consommation, elle doit


supporter tous les droits de douanes et taxes au taux usuel, le maximum
possible. La qualité peut être produite localement.

Après la saisine de l’assiette, s’ensuit la liquidation de la TVA (sect°2).

Section 2 La liquidation de la TVA

Les règles de saisine de l’assiette et la procédure de la facturation

Parag. I. Les règles de fond

Les règles de saisine de l’assiette et la procédure de la facturation


amène à s’interroger : qui doit facturer la TVA ?

1. La TVA facturée par la douane est payée par l’importateur.

Le principe est que celui qui s’acquitte des droits de douane paie aussi
la TVA.

Les droits de douane sont payés sur les importations de produits,


machines et marchandises de toutes natures, ainsi que sur les véhicules
:
machines et marchandises de toutes natures, ainsi que sur les véhicules
automobiles.
L’exception : Les produits exonérés de DD sont exonérés de TVA.
La vente par la douane concerne les produits devenus la propriété de
l’Etat : les produits de la contrebande, la saisie suite à une fausse
déclaration et la saisie d’excédent de marchandises, ainsi que les
marchandises abandonnées en entrepôt par l’importateur.
La sortie de marchandise ou produits du régime douanier
suspensif soumet celle-ci à l'application des droits et taxes. Le régime
suspensif concerne : l’entrepôt, le transit, l’admission temporaire, le
transbordement en transport multimodale, et l’usine exercé.
La vente par un bénéficiaire d’agrément en franchise de taxe
ONG, Autorités diplomatiques, Organisations internationales.
Idem pour les sociétés agrées au Code des investissements.

2. La TVA facturée par le fournisseur sera-t-elle payée par le client ?


Exemple : Pour les besoins du Maggal de Touba, la SENELEC loue des
groupes électrogènes auprès d’une société minière.

Solution :

Valeur HT : 45.000.000 francs de loyer de 5 semaines.


TVA 18% : 8.100.000

TTC : 53.100.000

A. Le client relève du CGE : le précompte de TVA

Système original de recouvrement de la TVA qui consiste à retenir à la


source, lors du paiement, selon le cas, une fraction ou la totalité de la taxe
due sur l’opération[14], v. art.372 du CGI.

Dans l’exemple précédent, la SENELEC paie 45.000 francs au


fournisseur, les 8.100.000 francs sont retenus au profit de l’Etat. La
SENELEC reverse ce montant le mois suivant au CSF/CGE.

L’avantage : Le contrôle du recouvrement chez la grande entreprise


permet de constater symétriquement l’application du précompte
comme TVA déductible dans les états liquidatifs, la balance mensuelle
du fournisseur.
:
L’inconvénient du précompte de la TVA : le PME-PMI ne bénéficie pas
d’excédent temporaire de trésorerie entre la date de paiement du
client et la date de recouvrement de la créance fiscale ; cette avantage
n’existe que pour l’entreprise relevant du Centre des grandes
entreprises.

L’irrégularité ou l’inexistence d’une comptabilité[15] est le motif


dirimant du maintien du précompte de la TVA.

B. Le client et le fournisseur relèvent du CGE

Dans la relation commerciale entre deux entités aucun précompte de TVA


ne peut être effectué, les factures sont payées telles qu’elles sont libellées
en TTC par le fournisseur.

C. Le client et le fournisseur sont des PME-PMI, le client est consommateur.

Le fournisseur facture la TVA s’il relève du régime du réel, le client paie le


montant facturé en TTC.

3. La TVA n’est pas facturée par le fournisseur

La clientèle est constituée un exportateur de marchandises agréé comme


EFE, la livraison se fait en zone d’exportation : port, aéroport et reste du
monde.

Le client qui a obtenu un Agrément en Zone franche, Point franc,


Entreprise franche d’Exportation ou au Code des investissements doit
informer ses fournisseurs sur l’origine de son exonération fiscale.

Les factures sont libellées hors TVA avec une note lisible mentionnant la
Convention ou de l’acte règlementaire accordant l’exonération.

S’agissant de l’exécution de marché public, la situation d’une entreprise


principale ne s’applique pas à sous-traitants.
:
Enfin, le fournisseur qui relève de la CGU n’est pas autorisé à facturer la
TVA.

4. Qu’est-ce que la livraison à soi-même?

La livraison à soi-même englobe les prestations de service à soi-même[16].


L’entreprise consomme ses propres produits qu’elle fabrique qui étaient
destinés à la vente.

Les cadeaux d’entreprise et les échantillons sont exclus de la définition de


la livraison à soi-même :

- Un cadeau ou l’échantillon sont donner à autrui ou une autre


entreprise;
- La valeur hors taxe ne doit pas excéder 20.000 francs CFA.

Pour les échantillons, la valeur ne doit pas être fixe, mais dépendre de la
nature du produit, de la catégorie d’industrie ou de la destination
commerciale ou non lucrative de l’échantillon.

Parag. II. La facturation de la TVA : les règles de forme

Les données identitaires du client et du fournisseur

En plus des coordonnées commerciales, la facture doit comporter


l’identifiant juridique constitué de la dénomination sociale, le siège et le
type de société. Sont ajoutés la mention du NINEA s’il existe, et le COFI qui
n’est pas requis.

Le contenu de la facture : les données comptables

Le libellé des produits et des prestations constitutifs du prix total, une


mention du rabais ou remise est portée pour obtenir le prix net hors taxe.
Ce montant entre dans les caisses du fournisseur après paiement : c’est le
prix de vente réel.

Les mentions sur l’emballage consigné à retourner, le port dû ou la


livraison font généralement l’objet de document séparé, inclus dans le
:
livraison font généralement l’objet de document séparé, inclus dans le
Bordereau ou Bon de Livraison.

A. La facture simple

Elle comporte un taux de 10% ou un taux de 18% de TVA pour toute


taxation.

Le taux réduit de 10% réservé aux « prestations d’hébergement et de


restauration fournies par les établissements d’hébergement touristique
agréés » devrait s’appliquer à tous les produits alimentaires de
consommation courante.

B. L’imputation de la livraison à soi-même

L’évaluation n’est pas toujours aisée réelle :


- Pour les produits en stock, pour les services et pour les travaux ;
- Les services s'incorporent pas le temps de travail qui pourrait être
facturé à une tierce entreprise ;
- Les travaux ne font pas l’objet d’une seule facturation dans le
temps ; c’est le cas de la conception d’un ouvrage construit par
l’entreprise elle-même pour abriter ses bureaux et ateliers ou la
construction d’une machine.

C. La facturation de la TVA à l’importation et des droits d’accise

L’évaluation n’est pas toujours réelle, les commissionnaires en douane et


agence de cotation le fond aisément pour le compte des entreprises.

L’idée est de payer des droits et taxes à l’importation des produits.

Qu’est-ce qu’un produit importé ?


Il existe une littérature de réponse à cette question. La réponse négative
qui est la plus intéressante concerne les produits importés qui ne
répondent pas à la définition de marchandises.

Les réseaux nomades et les secteurs informels importent en vrac des


bagages, colis et fagots qui ne s’accompagnent pas des documents
nécessaires pour passer une frontière douanière. Ces documents sont
nécessaires pour qualifier un produit, appliquer la législation
communautaire.

« L’huile de palme » sans étiquette sur les bidons, sans facture et Lettre de
voiture avec le chauffeur n’est juridiquement pas de l’huile de palme
:
voiture avec le chauffeur n’est juridiquement pas de l’huile de palme
pouvant être classifiée dans la nomenclature douanière de l’UEMOA. Le
bois, le cola, la banane… entrent d’une frontière à l’autre, librement, le
barème du poste d’entrée est la seule rigueur. Ne faudrait-il pas créer des
documents officiels pour nos parents banabana ?

La réponse positive : un produit qui traverse une frontière accompagné des


documents exigés pour son importation ; une marchandise est un
produit[17] qui traverse une frontière douanière élargie ou restreinte pour
être présenté au poste de contrôle avec des documents douaniers.

La présentation permet au service des douanes d’appliquer le TEC.

Les produits de la réponse négative sont dédouanés contre un quitus qui


permet leur libre circulation et leur mise à la consommation. C’est par les
transports fluvial, aérien et terrestre que les « non marchandise » sont
importés.

La taxation des produits importés


Les Droits de Douane (DD) de 5%, 10% et 20% et la Redevance statistique
de 1% sont prélevés au profit du budget de l’Etat par l’Administration des
douanes, en plus des droits d’accise (10%) qui frappent les véhicules de
plus 13 CV, sont retenus pour la détermination de la TVA.

Autrement dit, pour obtenir l’assiette de la TVA :


- Prix Hors TVA = Valeur CAF + DD+RS+DA avec droits d’accise ;
- Prix Hors TVA = Valeur CAF + DD+RS sans droits d’accise.

Les autres taxes n’entrent pas dans le champ d’application de la TVA, car
n’étant pas prélevées au profit de l’Etat, notamment le PCS UEMOA, PC
CEDEAO, la taxe parafiscale COSEC.

Impôts indirects à l’importation : dispositions combinées


du Code des douanes et du Code général des Impôts

Importation de véhicule par voie maritime[18]

Affection, actif,
DD droits de douane
régime de la TVA
Véhicules à usage spécial :
dépanneuses, camions Machine et matériel
:
dépanneuses, camions Machine et matériel
grues, voiture balayeuse, d’exploitation,
D1 5% camion bétonnière et actif immobilisé amortissable,
tracteurs routiers pour semi- TVA déductible
remorques[19].
Machine et matériel
Véhicule utilitaire neuf ou d’exploitation,
D2 15%
usagé actif immobilisé amortissable,
TVA déductible
Matériel d’exploitation pour les
agents commerciaux
seulement, v. indemnité
Véhicule de tourisme neuf kilométrique représentative de
D3 20%
ou usagé l’amortissement,
Droit d’accise si plus de 11
cv,
TVA non déductible

Abréviations

Abréviations Droit de porte Taux %


RS Redevance statistique 1%
Prélèvement communautaire de
PCS 1%
Solidarité UEMOA
PCC Prélèvement communautaire CEDEAO 0,5%
Taxe parafiscale, Conseil sénégalais
COSEC 0,4%
des Chargeurs
Ddacc Droits d’accise % variable
TVA Taxe sur la valeur ajoutée 18% ou 10%

Le taux cumulé des droits et taxes

NATURE CALCUL MONTANT TOTAL


Autres droits de DD +RS +PCS +PCC
20 +1 +1 +0,5 +0,4 22,900%
porte +COSEC
(Base +DD +RS) ×
TVA (100 +20 +1) ×18% 21,780%
taux
Droit (Base +DD +RS (100 +20 +1 +21.78)
4,283%
d'enregistrement +TVA) × taux ×3%
:
4,283%
d'enregistrement +TVA) × taux ×3%
48.963%
Total des taux cumulés
48.97%
Base : Valeur CAF ou 100%
Les droits et taxes dont sont passibles les marchandises importées sont
payés soit au comptant, soit à crédit pour les bénéficiaires d’un crédit
d’enlèvement.
Ils sont perçus selon un calcul ad-valorem, c’est-à-dire assis sur la valeur
CAF, ainsi qu’il suit :
Montant des droits et taxes = Valeur CAF X taux cumulé

Comment déterminer la valeur CAF ?


Le coût : c’est le coût d’achat des marchandises à l’étranger
L’assurance : les primes d’assurance payées
Le fret est le prix de transport international des marchandises.
La valeur CAF résulte d’une combinaison de documents douaniers.

Exemple d’importation de véhicule soumise aux droits d’accise :


véhicule de tourisme de 13 CV et plus

NATURE CALCUL MONTANT TOTAL


DD +RS +PCS +PCC
Droits de porte 20 +1 +1 +0,5 +0,4 22,900%
+COSEC
(Base +DD +RS) ×
D. d’Accise (100 +20 +1) ×10% 12,1 %
taux
(Base +DD
TVA (100 +20 +1+10) ×18% 23,58 %
+RS+Ddacc) × taux
(base +DD +RS+PCS
Droit (100 +20
+PCC 5,06898
d'enregistrement +1+1+0,5+0,4+23,58+22,486)
+COSEC+Ddacc +TVA)
proportionnel ×3%
× taux
Payable
Droit Pour les véhicules seulement
Droit fixe de à la
d'enregistrement pas aux autres m/ses
mutation
Total des taux cumulé 63,65%
Base : Valeur CAF ou 100%
Les droits et taxes dont sont passibles les marchandises importées sont payés
soit au comptant, soit à crédit pour les bénéficiaires d’un crédit d’enlèvement. Ils
sont perçus selon un calcul ad-valorem, c’est-à-dire assis sur la valeur CAF,
ainsi qu’il suit :
Montant des droits et taxes = Valeur CAF X taux cumulé
:
Montant des droits et taxes = Valeur CAF X taux cumulé

Section 3 Les différents régimes de recouvrement

I. Le droit à déduction

La TVA est un impôt indirect fondé sur l’assujettissement,

A. Critère de l’assujettissement

La vente de marchandise est constituée sommairement de l’achat, de la


mise en stock et de la revente. Le prix d’achat à payer est facturé avec la
TVA par le fournisseur.

Les frais liés à l’acquisition, les frais de stockage et les charges de


commercialisation entrent dans le prix du produit[20].

Le commerçant espère en tirer une marge bénéficiaire qu’il va ajouter à son


prix de revient avant de revendre le produit. En fixant le prix de vente, la
TVA est ajoutée au moment de la facturation destinée au client.

L’assujetti est l’entité qui est autorisée à facturer la TVA à ses clients. En
contrepartie, elle récupère la TVA subie sur les paiements donnés aux
fournisseurs :
- en provenance du fournisseur, la TVA est supportée ;
- à destination du client, la TVA est facturée.

A titre d’illustration, l’entreprise Huilerizel a pour client la société


Malo-SARL. Malo-Sarl va répercuter la TVA sur ses clients.

La société Malo-Sarl supporte la TVA imposée par ses fournisseurs et


reçoit la TVA collectée sur ses clients.

Le client de la société Malo-Sarl est un ménage, la Famille Sadji. La


famille Sadji ne se préoccupe que de consommer les produits entre ses
:
famille Sadji ne se préoccupe que de consommer les produits entre ses
mains. Ce consommateur final supporte la TVA ajoutée aux prix des
produits quotidiennement.

Les différentes entreprises Huilerizel et Malo-Sarl ont payé à la place


du consommateur final la TVA, ce sont des assujettis. Le contribuable
est le consommateur final.

B. Intérêt de l’assujettissement

L’intérêt de l’assujettissement est de permettre la récupération de la TVA


supportée sur les fournisseurs en encaissant des paiements avec la TVA
facturée aux clients. Ainsi, l’excédent de taxe constaté ou le déficit sera
déclaré au fisc. La base est constituée des opérations du même mois.

L’assiette est constituée des opérations mensuelles. La liquidation se fait à


deux niveaux :

- D’une part lors de la facturation des ventes et de l’imputation des


achats;
- D’autre part, à l’arrêt des opérations du mois, dans la balance.

La balance est un bilan d’étape sur les relations clients fournisseurs. En


résumé, la TVA facturée est diminuée de la TVA supportée.

D’abord, si la TVA collectée – TVA supportée = TVA due. Autrement


dit : TVA facturée – TVA déductible = TVA à payer

La TVA due signifie qu’il existe un excédent à reverser au Centre des


services fiscaux. L’entreprise a collecté plus de TVA qu’elle a supporté.

Ensuite, si la TVA facturée est inférieure à la TVA déductible, le


résultat sera négatif. La TVA encaissée par l’entreprise est
insuffisante, l’Etat doit un crédit de TVA reportable.

Le mois suivant, pour assurer le remboursement de la dette, la TVA


supportée est augmentée du Crédit de TVA, mais diminuée de la TVA
collectée.
:
collectée.

Concrètement :
Crédit de TVA + TVA supportée – TVA collectée
= si positif, TVA due à payer
= si négatif, report à nouveau du crédit constaté
= si nul, il n’y a rien à payer.

Comptabilisation de la TVA

La TVA à décaisser s’enregistre au Crédit du compte 44551. C’est une dette


envers l’Etat.
Le crédit de TVA s’enregistre au Débit du compte 44567. C’est une créance
sur l’Etat.

Crédit de TVA si : → TVA déductibles > TVA collectée

TVA due à décaissée si : → TVA collectée > TVA déductible

En résumé :
- Déduction positive, une déclaration et un recouvrement,
- Déduction négative, une déclaration et un recouvrement du Crédit
de TVA,
- Déduction nulle, une déclaration sans recouvrement,
- Pas de déduction, pas de déclaration, cas de la CGU.

II. Déclaration de la TVA

A. Le contenu de la déclaration de la TVA

L’entreprise a des relations avec des assujettis et des non assujettis, ainsi
la Déclaration de TVA doit mentionner :
- les opérations soumises à la TVA
- les opérations objet de précomptes
- la TAF déductible
- les opérations non soumises à la TVA

B. La mise en œuvre de la déclaration de la TVA


:
B. La mise en œuvre de la déclaration de la TVA
Les pratiques administratives

La déclaration est obligatoire quel que soit le solde du compte de TVA, elle
doit être effective au plus tard le 15 du mois suivant.

Le recouvrement ou paiement de la TVA due à l’Etat s’effectue avec la


déclaration sur un même Formulaire de TVA entre le 1er et le 15 du
mois suivant les opérations visées.

La fiche de déclaration ne comporte pas de détail des fournisseurs et des


clients. L’intérêt est de disposer d’une même procédure quel que soit la
taille de l’entreprise. Toutefois, les entreprises ont l’obligation de conserver
les états comptables liés à la TVA, utile pour un contrôle sur pièce et un
contrôle sur place.

Le paiement de la TVA donne lieu à la délivrance d’une quittance de


paiement. Une nouvelle procédure de paiement en ligne est en vigueur,
mais facultative.

La tolérance administrative

La régularisation comptable du paiement repose sur un postulat simple :


recevoir ou envoyer une facture ne signifie pas paiement effectif. Le fait
générateur

1. Le fait générateur et l’exigibilité

A. Le fait générateur, art.362

Le fait générateur est l’événement qui crée la TVA. Le CGI sénégalais en son
article 362 ne définit le fait générateur, mais cite les opérations qui peuvent
le déclencher notamment la livraison de biens, les prestations de services,
la livraison à soi-même et la mise à la consommation d’un produit importé.

La livraison de bien :
La vente à crédit d’un bien est suivie par sa livraison et du paiement
ou encaissement du prix de vente. Que faut-il considérer comme fait
générateur :
- est-ce la vente,
- la livraison qui transfert le bien dans un autre patrimoine
:
- la livraison qui transfert le bien dans un autre patrimoine
- ou bien le paiement de la contrepartie, le prix ?

L’émission de la facture et le paiement constituent le fait générateur,


sauf si le paiement intervient avant la facturation. Le fait générateur
devient le paiement. A défaut de paiement, la TVA ne repose que sur
un engagement financier : la TVA est acquittée sur les Débits, art.363
du CGI.

La prestation de service existe par l’accomplissement du service,


l’encaissement du prix ou d’un acompte
La livraison à soi-même s’opère par le prélèvement pour utilisation ou
mise en service d’un bien immeuble.

B. L’exigibilité du recouvrement de la TVA art.363

C’est la date où l’administration est admise à réclamer le reversement de la


TVA collectée en sus des déductions admises : soit au plus tard le 15 du
mois suivant l’imputation du fait générateur.
Pour les importations, le paiement des droits de douanes, les autres droits
et taxes dont la TVA, se fait globalement au droit constaté.

2. Le régime du recouvrement

Deux régimes sont admis pour le recouvrement des impôts d’exploitation :


le régime du réel et le régime simplifié d’imposition.

A. Les critères de la distinction

Il faut considérer comme impôts d’exploitation, les impôts et taxes


recouvrés en cours d’année, par opposition aux impôts de l’exercice fondé
sur un bilan annuel, un chiffre d’affaires annuel ou une distribution
annuelle de revenus.

Le régime est dit réel lorsque l’entité utilise le système minimum de


trésorerie comme référentiel comptable. Le régime est du réel lorsque
l’entité utilise le régime normal comptable. Pour rappel le régime du réel et
le régime du réel simplifié appliqués à la retenue à la source sur les
salaires et à l’impôt sur les sociétés se répercute sur la TVA.
:
salaires et à l’impôt sur les sociétés se répercute sur la TVA.

B. Les intérêts de la distinction

La périodicité est la même pour les déclarations de TVA, la retenue à la


source sur les salaires et les retenues sur les sommes versées aux tiers sur
les prestations de services et sur les loyers :

- la déclaration et recouvrement trimestriels, entre le 1er et le du mois


d’avril, de juillet, d’octobre et de janvier au plus tard pour les entités
relevant du régime simplifié d’imposition.

- la déclaration et le recouvrement sont mensuels pour les entreprises


soumises au régime du réel entre le 1er et le 15 du mois de référence.

Le même formulaire de déclaration est utilisé pour les deux régimes.


Les entreprises relevant du CGE doivent faire une déclaration
mensuelle séparée des précomptes de TVA.

Chap. IV Le régime usuel des déductions de la TVA

La déduction de la TVA est prévue à l’article 374 et suivant du CGI qui


fixent les conditions usuelles d’exercice et le régime du prorata de
déduction.

Section 1 Les conditions usuelles de la déduction

Le droit à déduction

La TVA à décaisser s’enregistre au Crédit du compte 44551. C’est une dette


envers l’Etat.
Le crédit de TVA s’enregistre au Débit du compte 44567. C’est une créance
sur l’Etat.

Crédit de TVA si : → TVA déductibles > TVA collectée


TVA due à décaissée si : → TVA collectée > TVA déductible
:
Déduire c’est se débrouiller pour ne pas subir la TVA : la récupérer sur ses
ventes ou en demander le remboursement.

En cas de crédit de TVA récurrent et répétitif, l’entreprise s'appauvrit. Le


crédit est soldé pour être remboursé par l’Etat. Le remboursement en
fiscalité n’est pas synonyme de décaissement, l’Etat ne verse aucun
numéraire à l’entreprise.

La dette reconnue est convertie en avoir fiscal, matérialisé par Certificat de


détaxe, une dation en paiement qui permet de se payer sur ses futurs
impôts.

L’enregistrement comptable de la TVA

1). L’enregistrement de la TVA

Exemple 1: La société Groupe ATI SA, siège au Immeuble Horizon, 83,


Boulevard de la République x Corniche Ouest, a vendu le 15 mars 2014 à
Moussa FAYE, un commerçant établi à Touba Sandaga, suivant facture
n°0235-2014, un lot de 20 Ordinateurs HP Dual Core à 263.000 francs
l’unité avec des emballages plastiques consignés à 300.000 francs.
Enregistrer la Facture au journal chez le client et chez le fournisseur.

Solution 1: Comment enregistrer cette facture à la vente, chez le


fournisseur, et à l’achat, chez le client.
:
TVA déductible en enregistrement simple

443 Etat, TVA Facturée : un compte fourre-tout pour toutes les ventes quel
que soit le client.

445 Etat, TVA Récupérable : un compte fourre-tout pour tous les achats
quel que soit le fournisseur.

444 Etat, TVA Due ou Crédit de TVA

4441 Etat, TVA Due : compte de liaison avec le fisc

4449 Etat, Crédit de TVA à reporter : compte de liaison avec le fisc

Les comptes fourre-tout sont source de confusion. Les entreprises qui


pratiquent la TVA sur les Débits peuvent pratiquer cette méthode
d’enregistrement simple : les comptes fourre-tout.

Nécessité d’utiliser les sous-comptes qui sont plus explicites.

3). L’enregistrement du précompte de TVA


:
Le sort de la TVA précomptée n’est pas réglé par le SYSCOA, c’est un
acompte de TVA.

Les comptes
4492 Etat, avances et acomptes sur impôts (source de confusion, V.
acomptes provisionnels de l’IS)
et 446 Etat, autres taxes sur le chiffres d’affaires
sont inappropriés, d’où la nécessité de créer un sous-compte :
4439 Etat, TVA précomptée irrécupérable : c’est un compte qui
enregistre une TVA facturée (443) et payée par anticipation avant la
date d’exigibilité, une créance déjà payée (chiffre 9).

4). L’enregistrement la TVA sur les importations

La TVA facturée en amont par la douane doit s'incorporer dans la valeur


d’acquisition du bien, c’est le principe posé par la réforme du Syscoa de
2015 et du Syscohada de 2018.

L’exception est la déduction de la seule TVA si l’entreprise est soumise au


régime du réel.

Pour rappel, la facturation obligatoire de la TVA s’applique aux espèces


tarifaires supportant des droits de douane de 5%, 10% et 20%. La TVA est
exonérée en cas d’exonération douanière au taux de 0%. Le traitement
tarifaire se rapporte à :
- un bien est exclus du champ d’application de la TVA
- un bien supporte la TVA déductible
- un bien qui supporte la TVA non déductible.

Le bien supporte la TVA, mais elle n’est pas déductible intégralement, ce


qui amène à s’intéresser au régime particulier des déductions.

Section 2 Le régime du prorata des déductions


Le régime particulier concerne les assujettis partiels (1) qui applique la
règle du prorata de déduction (2), ce qui se répercute sur la détermination
de la base des amortissements des biens qui entre dans leur actif (3).
:
Exercice d’application :
La société « Chaine de Distribution alimentaire, CDA SA’’ a fait l’acquisition
d’une machine le 1er avril 2014 pour un prix TTC de 22.656.000 francs.
L’entreprise est partiellement assujettie à la TVA, et la prorata provisoire
pour 2014 est calculé d’après le chiffre d’affaires de 2013, s’élève à 85%.
- Calculer le montant de la TVA récupérée (déductible) lors de l’acquisition
de ce bien.
- Enregistrer la facture à l’achat ;
- Calculer la première annuité d’amortissement de la machine, méthode
dégressive sur cinq ans.

1) – Un assujetti partiel

Le prix TTC de 22.656.000 francs est constitué sur cette opération


de 19.200.000 francs de prix hors TVA
et de 3.456.000 francs de TVA déductible.

L’assujettissement partiel signifie qu’une partie de la TVA est déductible,


une autre partie entre dans la valeur du bien.

L’assujetti partiel est une entreprise soumise à la TVA qui dispose de deux
catégories de biens résultant de ses installations initiales et de nouvel
investissement, ce qui ne manque pas d’intérêt.

a - Les installations initiales

Une première catégorie des biens concerne l’entreprise avec tous ses
bâtiment, équipements et machines qui fonctionne couramment ;

b - Le nouvel investissement

L’entreprise opère une extension avec un investissement de ses bénéfices,


ou bien des financements par une source externe. Avant de procéder au
projet d’investissement un agrément ouvrant droit à une réduction d’impôt
a été déposé et accordé par le fisc. L’investissement doit être effectué dans
les trois années qui suivent l’aval donné par le service des impôts.
:
c - Intérêt de la division

Ainsi, l’entreprise sera divisée fiscalement en deux parties : la partie qui


abrite les installations initiales imposables et la partie qui accueille le
nouvel investissement exonérée d’impôt.

Mais il va exister des biens qui seront utiles aux deux parties à la fois. De
tels biens vont supporter les impôts proportionnellement à la part des
installations initiales sur l’ensemble de l’actif immobilisé de l’entreprise.
Cette proportionnalité est dite prorata de déduction.

2) La règle du prorata de déduction

Le taux de répartition de 85% signifie que :


85% de la TVA est déductible, soit 3.456.000 x 85% = 2.937.600 francs
15% de la TVA non déductible, soit 3.456.000 x 15% = 518.400 francs

3) La base des amortissements

La valeur du bien au coût historique sera :


le prix hors TVA + la TVA non déductible
soit 19.200.000 + 518.400 = 19.718.400 francs.

Le coût historique est la première valeur imputée d’un bien élément de


l’actif immobilisé. Imputer une opération signifie l’écrire dans un document
comptable.

Le coût d’acquisition amortissable est 19.718.400 francs.


Au taux linéaire, l’annuité sera Coût/durée.
:
TABLE DES MATIÈRES

SIGLAIRES 1

2ère Partie : ETUDES DES IMPÔTS INDIRECTS 1


Introduction 1
I. La classification des impôts indirects 3
II. Les sources spécifiques aux impôts indirects 3
A. Les sources communautaires 3
B. Les sources internes 4
III. Justification du contenu du Livre 5
Chap. I Les Taxes spécifiques – les droits d’accise 6
I. La liquidation des droits d’accise 6
A. Base taxable 6
B. Taxes spécifiques et TVA 6
II. Les différents droits d’accise 7
Chap. II LA TAXE SUR LES ACTIVITÉS FINANCIÈRES (TAF) 9
Parag. 1. Les assujettis à la TAF 9
Parag. 2. L’Assiette et les Taux de la TAF 10
Parag. 3. Le Fait Générateur et l’Exigibilité 10
Parag. 4. La TAF invisible 10
Chap. III Les principes de base de la TVA 12
Section 1 Le champ d’application de la TVA 12
Parag. I. Le vocabulaire de la TVA 12
Parag. II. Sortir de l’environnement de la TVA 13
Section 2 La liquidation de la TVA 15
Parag. I. Les règles de fond 15
1. La TVA facturée par la douane est payée par l’importateur. 15
2. La TVA facturée par le fournisseur sera-t-elle payée par le client ? 15
3. La TVA n’est pas facturée par le fournisseur 17
4. Qu’est-ce que la livraison à soi-même? 17
Parag. II. La facturation de la TVA : les règles de forme 17
Les données identitaires du client et du fournisseur 18
Le contenu de la facture : les données comptables 18
A. La facture simple 18
B. L’imputation de la livraison à soi-même 18
C. La facturation de la TVA à l’importation et la facturation de la TVA et les droits
d’accise 18
Section 3 Les différents régimes de recouvrement 24
I. Le droit à déduction 24
A. Critère de l’assujettissement 24
B. Intérêt de l’assujettissement 25
II. Déclaration de la TVA 26
A. Le contenu de la déclaration de la TVA 26
B. La mise en œuvre de la déclaration de la TVA 26
1. Le fait générateur et l’exigibilité 27
:
1. Le fait générateur et l’exigibilité 27
A. Le fait générateur, art.362 27
B. L’exigibilité du recouvrement de la TVA art.363 28
2. Le régime du recouvrement 28
A. Les critères de la distinction 28
B. Les intérêts de la distinction 28

Chap. IV Le régime usuel des déductions de la TVA 30


Section 1 Les conditions usuelles de la déduction 30
Le droit à déduction 30
L’enregistrement comptable de la TVA 30
1). L’enregistrement de la TVA 30
3). L’enregistrement du précompte de TVA 32
4). L’enregistrement la TVA sur les importations 32
Section 2 Le régime du prorata des déductions 33

Extraits du nouveau CGI :

Article 368.

1. « Pour les importations, la base imposable à la taxe sur la valeur ajoutée


est constituée par la valeur en douane augmentée des droits et taxes de
toute nature liquidés, au profit du budget de l’Etat, par l’Administration
des douanes, à l’exclusion des droits d’enregistrement et de la taxe sur la
valeur ajoutée.

2. Les services effectivement compris dans la valeur en douane de biens


importés sont taxables, selon les mêmes modalités que lesdits biens au
moment de leur mise à la consommation. »
:
moment de leur mise à la consommation. »

Article 369.

Le taux de la TVA est fixé à 18%.


Ce taux est réduit à 10% pour les prestations d’hébergement et de
restauration fournies par les établissements d’hébergement touristique
agréés.

Article 439.

(Taxe sur les véhicules de tourisme dont la puissance est supérieure ou


égale à 13 chevaux) La taxe s’applique aux véhicules de tourisme dont la
puissance est supérieure ou égale à 13 chevaux.
Par véhicule de tourisme, il faut entendre les véhicules conçus pour
transporter des personnes, à l’exclusion des véhicules destinés au
transport public de voyageurs.

Article 440. Le taux de la taxe est fixé à 10 %.

[1] Art. 220 et s. du CGI.

[2] La notion de personne physique en fiscalité concerne l’être humain, les entreprenants, les sociétés en nom collectif,
les GIE, les sociétés de fait ou créées de fait ; les personnes morales sont les sociétés de capitaux et les personnes
physiques qui optent pour le régime du réel. La situation des SARL et des GIE est ambigüe :
- le GIE est une personne morale si il est constitué par des sociétés de capitaux ;
- le GIE est une personne physique s’il ne reflète que l’activité économique d’un groupe d’individus, c’est la définition
classique ;
- la Sarl est une personne morale par nature, mais la capital et le chiffre d’affaires minimes en fait nécessairement une
personne physique.

[3] Convention fiscale de l’UEMOA de 2008


Règlement n°08/CM/UEMOA du 26 septembre 2008 portant adoption des règles visant à éviter la double imposition au
sein de l’UEMOA et des règles d’assistance en matière fiscale :
http://www.droit-afrique.com/images/textes/Afrique_Ouest/UEMOA%20-%20Convention%20fiscale%202008.pdf

Directive de l’UEMOA en matière de TVA :


La directive n°02/ 98/CM/UEMOA du 22 décembre 1998 de l’UEMOA révisée par la directive n°02/2009/CM/UEMOA
du 27 mars 2009 portant harmonisation des législations des Etats membres en matière de TVA
http://www.droit-afrique.com/images/textes/Afrique_Ouest/UEMOA%20-%20Directive%20TVA.pdf
:
Directive portant harmonisation en matière de droits d'accises
Directive n°03/98/CM/UEMOA du 22 décembre 1998 portant harmonisation des législations des Etats membres en
matière de Droits d’accise, modifié par la directive n°03/2009/CM/UEMOA du 27 mars 2009.

[4] Article 721. Sont rapportées toutes dispositions réglementaires antérieures contraires à la présente loi émanant des
autorités administratives ou fiscales, notamment celles contenues dans :
- la circulaire n°0006779/MEF/DGID/BLEC du 20 août 2004 ;
- les circulaires, notes, lettres et réponses administratives émanant du Ministère de l’Economie et des Finances et de la
Direction générale des Impôts et des Domaines.

Article 722. Les personnes admises, soit au bénéfice du code des investissements, soit au bénéfice des lois relatives aux
entreprises franches d’exportation ou aux entreprises agréées à la zone franche industrielle de Dakar ou des lois portant
codes minier et pétrolier, restent soumises, pour la durée et la validité de leur agrément, au régime fiscal qui leur a été
consenti selon les textes en vigueur, à la date dudit agrément.
Toutefois, les mécanismes de validation et de contrôle des exonérations bénéficiant aux personnes visées au premier
alinéa, titulaires d’agréments en cours de validité, seront fixées par circulaire du Ministre chargé des finances.

Article 723. Des décrets d'application et des arrêtés, circulaires ou instructions du Ministre chargé des finances peuvent,
en tant que de besoin, préciser les modalités d'application du présent code.
[5] Arts. 550 et s. du CGI.

[6] Exposé des motifs du CGI.

[7] Art. 230 du CGI.

[8] Article 444. « Le tarif de la taxe sur les produits pétroliers est fixé à :
- 21.665 FCFA par hectolitre pour le super carburant ;
- 19.847 FCFA par hectolitre pour l’essence ordinaire ;
- 3.856 FCFA par hectolitre pour l’essence pirogue ;
- 10.395 FCFA par hectolitre pour le gasoil.
Le montant de la taxe due suivant le tarif ci-dessus est diminué :
- à l’exclusion de l’essence pirogue, de 1 000 francs par hectolitre représentatif de la taxe annuelle sur les véhicules et
engins à moteur ;
- du montant de toute taxe parafiscale d’usage de la route assise sur les mêmes produits pétroliers, lorsque celle-ci est
due. »

[9] V. Art.9 – 1, 3 et 4 pour les donations; Art.24 pour les conditions et les effets de l’abandon de créances, v. aussi
art.465 du CGI.

[10] Notons sur l’évolution de la TVA, la loi n°90-10 du 26 juin 1990 généralisant l’application de la TVA ; la loi n°92-
40 du 9 juillet 1992 portant CGI où deux taux furent institués, 10% et 20% ; la loi n°95-31 du 29 décembre 1995 TVA
est stabilisée à 18% ;;
Directive n°02 CM/UEMOA du 22 dec. 1998 fixe un taux unique compris entre 15% et 20%, le Sénégal avait choisi 18%
à travers la loi n°2001-07 du 18 sept. 2001 abrogeant et remplaçant certaines dispositions du CGI.

[11] V. arts.15 à 17 de la Directive de 2009 de l’UEMOA sur la TVA.


[12] La nouvelle rédaction de l’Article 311 de l’AUSCGIE de l’OHADA : « Sauf dispositions nationales contraires, le
capital social doit être d'un million (1.000.000) de francs CFA au moins. II est divisé en parts sociales égales dont la
valeur nominale ne peut être inférieure à cinq mille (5.000) francs CFA. »
[13] V. Art. 373. 1. Alinéa 2 du CGI.

[14] Source : Glossaire site DGID.


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[15] Les centres de gestion agréée sont institués pour permettre au PMI-PMI, aux nouvelles entreprises et au secteur
informel de disposer d’une comptabilité externalisée. Des cabinets de comptables agréés par l’ONECCA peuvent aussi
fournir une assistance comptable, fiscale et procédurale pour l’accès au marché.

[16] Art.352. 1. al.3 à 5 Livraison à soi-même ; Art.352. 2. al. 3 et 4 Prestation de service à soi-même.

[17] V. Le TEC de l’UEMOA repris par la CEDEAO.

[18] Par voie terrestre et aérienne, il faut supprimer le prélèvement COSEC 0,4%.

[19] Tracteurs à chenilles (87 01 30), motoculteurs (87 01 10), neufs ou usagés ne font pas l’objet de droits
d’enregistrement

[20] V. Ce qui est traduit par les coûts de passation et les coûts de possession en comptabilité analytique.
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