Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Le sujet que nous avons choisi est celui du:"Droit congolais de change et la
lutte contre le cambisme de rue."
En RDC le mode de change le plus pratiqué est celui du change manuel qui
consiste à échanger une somme d'argent en monnaie d'un pays déterminé
contre la somme équivalente dans la monnaie d'un pays.
La plupart des États sont ainsi passés d’une politique dite de « contrôle des
changes» à celle de «libéralisation des changes». Il s’est donc agi d’un
mouvement de « déréglementation » consécutif au changement de politique
en matière des changes.
Aimé Lambala,«Le régime de change flottant de la Banque centrale du Congo défavorise la politique
monétaire et de change»,in Analyses, sep 2022
Wilfred GALAG Christian,«Le Cambisme en RDC est-ce légal ou pas ?», avocat.cd[ en ligne], 2023
monnaies étrangères, la libre fixation des cours de change par les banques
commerciales et la création des bureaux de change.
Les changes flottants (ou régime de changes flottants) est le régime de change
dans lequel la valeur des monnaies c'est-à-dire leur taux de change entre elles
varie librement sur un marché spécialisé. Les États ne déterminent donc pas
directement leurs taux de change, mais laissent la valeur de leur monnaie être
déterminée par la rencontre de l'offre et de la demande de leur devise sur le
marché des changes.
Le régime de change flottant (flexible) est difficile pour la RDC. Avec une petite
économie, la RDC n'attire pas les capitaux étrangers suite aux fluctuations dans
les marchés des changes et souvent, avec des écarts de spread qui défavorisent
le franc congolais dans son émergence économique malgré le retour dans le
programme économique formel avec le FMI.
Il était prévu que : « Hormis les intermédiaires agréés autorisés par la Banque
centrale, personne ne peut sur le territoire national faire le commerce de
monnaie et les moyens de paiement en monnaie étrangère ». Étant donné que
le change est un acte de commerce, les opérateurs de change sont également
considérés comme commerçants.
En suite le secteur du change a été régit par la loi n°2010-33 du 20 juillet 2010.
De ce qui précède, nous pouvons comprendre que les Cambistes sont dans ce
qu'on appelle le marché de change parallèle, parce que le marché de change,
lui, est règlementé et tous les acteurs qui y participent de manière active sont
reconnus légalement. Mais malheureusement cette activité de « négociation »
est rendue en toute illégalité par certains et pourtant c'est un secteur sensible
qui est très protégé par la loi.
En revanche, au fil du temps le cambisme s'est vu être incontournable d'où
l'État s'est senti dans l'obligation soit de l'interdire com2plètement soit encore
de l'encadrer, pour ce faire la Banque Centrale avait pris en son temps
l'instruction n°007 portant règlement de l'activité de change
Et cette procédure exige que les bureaux de change soient constitués sous
forme de Société à Responsabilité Limitée, SARL. Ils doivent obtenir un
agrément auprès de la BCC moyennant une caution et les frais d’agrément.
Quant aux frais d’agrément, ils sont fixés à 20% de la caution de chaque
catégorie.
Toutefois, cette reconnaissance est interdite par le fait que sont autorisées à
procéder aux opérations de change sans préjudice de l'art 9 de l'ordonnance-loi
n°67-272 du 23 juin 1967 relatif aux pouvoirs réglementaires de la Banque
Centrale du Congo , les cambistes affiliés à un bureau de change agréé cfr
article 2 alinéa 1 in fine de l'instruction reprend ci-haut, en claire nous
constatons que vu l'impossibilité qu'a la BCC à couvrir toutes demandes de
devises elle ne peut que permettre de manière implicite la continuation du
marché parallèle mais marché sur lequel elle aimerait garder un œil regardant.
Ces bureaux de change accordés aux cambistes doivent s'affilier sont de deux
ordres :
Nous avion dit plus haut que les bureaux de change sont repris sur la liste de
ceux qui peuvent effectuer les opérations de change ainsi qu'une poignée des
cambistes donc ceux affiliés aux bureaux x de change agréés.
Conclusion
Pour clore nous disons que les opérations de change ne pouvaient se faire que
les intermédiaires bancaires et non bancaires agréés car ceux-ci le font selon
l'art et les principes arrêtés par la Banque Centrale afin qu'il ait une traçabilité
sur ce marché de change.
Lorsque les cambistes le font ces derniers ne sont pas en principe autorisés
d'œuvrer dans ce secteur à l'exception des cambistes affiliés aux bureaux de
change agréés et tout ceci dans le mais d'éviter la spéculation dans le marché
de change causant ainsi l 'inflation et le déséquilibre du cadre
macroéconomique.
BIBLIOGRAPHIE