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Le maché de change Tu

Analyse et explication des évolutions

Exposé
sur :
Institut Supérieur d’Administration des
Entreprises

Guesmi Rayen
Introduction
Au cours des dernières années, les progrès techniques
spectaculaire réalisés dans le secteur de l’informatique et des
télécommunications ont accéléré la révolution de
l’environnement de la finance internationale, et avec
l’explosion de capacité de traitement d’information et de
transport, l’industrie bancaire et financière tunisienne s’est
immédiatement adaptée à ce monde nouveau en exerçant sa
fonction d’intermédiation entre les agents économiques
ayant un excédent de ressources et ceux qui ont un besoin de
financement à l’échelle nationale ou mondiale.

Ce travail va mettre en évidence les caractéristiques du


marché de change tunisien en mesurant les principales
évolutions du dinar tunisien contre l'euro et le dollar
américain.

Question suivante
CHAPITRE I : Les caractéristiques du marché de
change en Tunisie
Le marché de change possède des caractéristiques
spécifiques portant sur les intervenants, les supports utilisés
et le mode de fonctionnement.

Section 1 : Les participants


 Les banques : les banques sont les principaux intervenants
sur le marché de change. Elles prennent en charge les
opérations d’achats et de ventes pour le compte de sa
clientèle ou pour leur propre compte. Et pour qu’elles
peuvent opérer sur le marché des changes, les banques
doivent disposer d’une infrastructure humaine et
matérielle importante.
 La banque centrale : L’intervention de la banque centrale
est rare, mais elle doit être massive. Celle-ci intervienne
aussi pour exécuter les ordres de sa clientèle
(administrations publiques, banques centrales étrangères
et les organismes internationaux…)
 Les courtiers : Les courtiers sont des intermédiaires entre
les agents économiques qui centralisent les ordres d’achats
et de ventes de plusieurs opérateurs et informent leurs
clients les meilleurs courts auxquels s’achètent et se
vendent les différentes devises.

Section 2 : Les supports utilisés


 Les virements interbancaires : Il s’agit des opérations de
change scripturales qui donnent lieu à un jeu d’écriture
entre différents comptes. Les banques doivent détenir des
comptes auprès des banques étrangères correspondantes
(le compte NOSTRI est ouvert par une banque locale chez
sa correspondante étrangère en devise et LORI correspond
au compte ouvert par la banque étrangère chez la banque
locale et en monnaie nationale)
 Le numéraire : Il s’agit d’une opération qui donne lieu à un
échange physique de monnaie et concerne généralement
les particuliers.

Section 3 : Fonctionnement de marché de


change
1. Le marché de gros : C’est le marché interbancaire où se
rencontre les plus grandes banques internationales traitant
massivement entre elles, et parfois entre les banques
centrales. La valeur minimale d’une transaction sur ce
marché est de 1 Million de dollar.
2. Le marché de détail : C’est le marché où les banques
exécutent les ordres de sa clientèle.
3. Le marché de change au comptant : Est le compartiment
le plus actif du marché. C’est le lieu abstrait de rencontre
des différents offreurs et demandeurs de devises au
comptant. La livraison et le règlement s’effectuent au plus
tard deux jours après la date de conclusion.
4. Le marché de changes à terme : Regroupe les opérations
montées par les banques qui acceptent d’acheter ou de
vendre à un client des devises à un prix fixé dès le présent,
mais qui ne seront livrées et payées qu’à une date
ultérieure. Les transactions sur le marché de change à
terme sont beaucoup moins importantes que celles au
comptant.

Section 4 : Les taux de change


Le régime de change se définit à partir de l’existence d’un
système institutionnel entre deux ou plusieurs pays pour
organiser les variations de parités. On distingue deux
catégories de régimes de change : le régime de change fixe
qui se caractérise par la fixité du cours de la monnaie
nationale et le régime de change flexible ou le cours de
cette monnaie fluctue.

1. Le régime de change fixe :


Un régime de change est qualifié de fixe s’il se caractérise
par la fixité du cours de la monnaie nationale par rapport à
un étalon internationale qui peut être l’or ou une devise
étrangère. Le respect de ce régime est assuré par la
banque centrale qui peut gérer elle-même les stocks de
devises en centralisant toute offres et demandes à un
cours de référence. Pour atteindre l’égalité entre l’offre et
la demande, elle peut même interdire certaines
transactions extérieures ou bien plafonner certaines
autres.
2. Le régime de change flexible (ou flottant) :
Un régime de change flottant est un régime dans lequel les
taux de change de la monnaie locale contre les devises se
déterminent librement sur le marché des changes en
fonction d’offre et demande des devises.
3. Le régime de change flexible dirigé :
Pour limiter les flottements purs, certains pays ont opté
pour un régime de flottement impur (dirigé) dans lequel la
banque centrale autorise les fluctuations des cours dans
certains limites en intervenant en tant d’offreuse ou bien
demandeuse des devises dont le prix dépasse les limites.

4. Le régime de change en Tunisie :

Le régime de change actuel en Tunisie se caractérise par les


spécificités suivantes :

-Il existe depuis 1994 un marché spot interbancaire sur


lequel se négocient les cours de devise des principaux
partenaires commerciaux du pays. La banque centrale
intervient souvent pour équilibrer les cours des devises qui
dépassent les limites tolérées.

-Depuis 1997 les banques agrées sont autorisées à conclure


les contrats de change à terme et à vendre des options de
change à des entreprises exportatrices et importatrices, à
condition que les échéances sont limitées à 12 mois pour
les achats des devises et à 9 mois pour les ventes.
CHAPTITRE II : Les principales évolutions du taux de
change (EUR/TND et USD/TND)
Les évolutions du taux de change du dinar tunisien (TND) par
rapports aux devises (EUR/USD) représentent un projet
d’étude très intéressant au regard des polémiques
nombreuses que cela engendre.

Section 1 : Position de dinar tunisien (TND) sur les échanges


extérieurs

Evolution du taux de change (EUR/TND et USD/TND)


4

3.5

2.5

1.5

0.5

0
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022

Euro USD

Source : Banque Centrale Tunisienne (BCT)

Depuis les années 2000, le dinar tunisien semble à connaitre


une baisse en termes de parité (euro/dollar).
Dans ce sens, en 2004 il faillait 1.63 dinar pour acheter 1 euro
et 1.19 dinar pour acheter 1 dollar, mais en 2022, 1 euro vaut
3.31 de TND et 1 dollar s’achète à 3.22 TND. Entre les deux
dates, la dépréciation du dinar tunisien par rapport au dollar
et l’euro s’établit à près de 210%. On peut aussi dire que la
devise étrangère s’est appréciée de prêt de 210% par rapport
à la monnaie nationale tunisienne, en l’espace de prés de 18
ans entre 2004 et 2022 à la lecture de la courbe.

Section 2 : Les facteurs influençant le taux de change :

 Le taux d’inflation : Si on met en prospective cette baisse


de la valeur du dinar en tenant compte d’un paramètre
important : le taux d’inflation, autrement dit l’évolution du
cout de vie ou bien la valeur réelle de l’argent dans le pays.

FIGURE 1 : ÉVOLUTION DE L’INFLATION EN TUNISIE (EN%) SOURCE : LA BANQUE


MONDIALE
 L’exigence de la politique monétaire du FMI :
Les négociations avec le FMI porte sur la négociation d’un
quatrième accord pour une assistance financière depuis la
révolution tunisienne. Le gouvernement tunisien avait
entamé les conditionnalités douloureuses demandées, dont
l’indépendance de la banque centrale et la loi bancaire, et
essentiellement le flottement du dinar tunisien dans le
marché des changes.

 Le déficit commercial
Selon le FMI, la dévaluation du dinar améliore la compétitivité
des exportateurs et ainsi entraîne une augmentation des
exportations tandis qu’elle entraîne une hausse des prix des
importations et réduit ainsi leur volume, ce qui à moyen
terme réduira le déficit commercial, mais selon la banque
centrale tunisienne, l’effet négatif de l’augmentation de la
valeur des importations due à la baisse du dinar surpasse
l’effet positif de l’augmentation de la valeur des exportations.
Cela veut dire que la Tunisie a connu depuis la révolution un
cercle vicieux où plus le dinar baisse, le déficit commercial se
creuse suite à cette dernière.
Conclusion
Pour conclure, on peut demander si le processus de
dépréciation serait réversible et à quel coût. Une question par
laquelle on apprend qu’il faudrait que l’Etat arrive à maîtriser
l’inflation, crée une situation économique favorable
notamment pour l’investissement direct étranger et donc
arrive à maintenir une certaine stabilité politique, sociale et
sécuritaire ainsi que réduire le déséquilibre dans la balance
des paiements et baisser le taux d’intérêts. En bref, des
mesures qui semblent être hors de portée pour le moment
mais pour finir sur une note d’espoir, on peut dire que la
possibilité de la croissance économique dans un régime
démocratique est infondée.
Notre pays connaît sans doute une période d’instabilité générale mais le régime
démocratique est plus stable à long terme et nous évitera toutes sortes de
chamboulement politique et donc économique et social.

Bibliographie
 Finance Internationale (Philippe d’Aarvisenet)
 www.bct.gov.tn
 http://www.economie-tunisie.org
 www.Banquemodiale.com
 www.cours.finance.com
 www.leaders.com.tn
 www.économieMondiale.com

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