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Rapport sur :

Méthodes de gestions
du risque de change au Maroc

Travail effectué par :


EL MIDAOUI Hamza
LOUDIYI Hajar
EL OUAZANI Imane
EL FIHRI Khaoula
EL MOKHTARI Yassir

Encadré par : Mme BOUANANI Jalila


TROMBINOSCOPE

EL FIHRI LOUDIYI EL OUAZANI


Khaoula Hajar Imane
19011908 22006958 20008044

EL MOKHTARI EL MIDAOUI
Yasser Hamza
20006566 20008044
SOMMAIRE
Remerciement
Introduction

Chapitre 1 : La gestion du risque de change

La présentation du marché des changes


Comment gérer le risque de change?

Chapitre 2 : La pratique des instruments de


gestion du risque de change

Instrument interne.
Instrument externe.

Conclusion
Bibliographie
REMERCIEMENT
Afin que ce travail aboutisse, il a fallu que nos efforts soient
concertés et réunis, mais il a fallu aussi que ces mêmes efforts
soient encadrés et guidés pour que la perfection ne soit pas
justement une fin en soi mais une manière de procéder.

Avant de commencer notre rapport, nous tenons à remercier


madame BOUANANI Jalila, qui s’est toujours montrée à l’écoute
tout au long de la réalisation de ce rapport afin de pouvoir
procurer les recommandations et les constructions qui nous ont
permis de réaliser notre travail dans le respect des objectifs fixés.

Nous exprimons ainsi notre gratitude envers le corps professoral


et administratif de L'ENCG SETTAT pour les efforts déployés jugés
primordiales pour notre formation.

Nous souhaitons adresser également nos sincères


remerciements aux personnes qui nous ont apportées de l’aide,
fournis des informations et qui ont contribué directement ou
indirectement au développement de notre travail, veuillez trouver
dans ce travail le témoignage et le fruit de notre travail acharné
ainsi que nos respectueuses admirations.
Introduction
L’internationalisation des activités de l’entreprise à des incidences
diverses sur les flux de trésorerie liés aux différents cycles d’opération.
Une entreprise qui exporte ou qui importe subit un nouveau type de
risque, le risque de change, dans la mesure ou les flux de trésorerie
induits par ces opérations sont libellées dans une monnaie étrangère,
dont la valeur exprimée en monnaie nationale fluctue avec le temps.

Les entreprises développent aussi des activités internationales en


investissant à l’étranger ou en faisant appel à des financements
internationaux. L’évaluation de la rentabilité et des coûts doit prendre
en considération les fluctuations de la monnaie de facturation et le
risque de change qui en découlent.

Les entreprises doivent de plus en plus faire face à une forte volatilité
qui peut altérer sensiblement leurs marges bénéficiaire. Une position
de change peut engendrer des pertes de change qui dévorent les
marges des entreprises. Dès lors, gérer le risque de change de
manière optimale devient une nécessité et impose aux intervenants
de connaître les différentes techniques de couverture.

Toute entreprise a l’ambition de minimiser au maximum les risques de


change, cela nécessite la mise en place des actions servant de base à
mieux gérer le taux de change. Cette entité aura le choix en fait entre
couvrir ou ne pas couvrir le risque de change.

Cependant, le risque de change existe toujours car il n’est possible de


connaître avec certitude aujourd’hui la contrepartie en dirhams des
flux en devises futurs, les prévisions peuvent se révéler fausses.

Dans ce cadre, notre étude porte sur la mise en œuvre des stratégies
qui vont permettre la couverture, plus ou moins certaine contre le
risque de change, tel qu’il est le cas pour les contrats à terme, les
options et les swaps de devise. Alors la problématique qui ne pousse à
faire cette étude est : comment se couvrir contre le risque de change ?

1
CHAPITRE I : La gestion du risque de change
SECTION 1 : La présentation du marché des changes

2
CHAPITRE I : La gestion du risque de change
SECTION 1 : La présentation du marché des changes

1. Les éléments de base du marché de change


1.1. Le change et Origines des opérations de change
Fin 1995, il s’échangeait quotidiennement sur les marchés plus de
1500 milliards de dollar contre 1000 en 1992. Le marché de change
a connu une croissance phénoménale, tant à cause de
l’accroissement en termes monétaires de commerce
international que de la multiplication du nombre des
participants. Une opération de change est une conversion d’une
monnaie en une autre monnaie en vue de faciliter l’exécution
financière d’une transaction à caractère international.

1.2. Le Marché de change


Le marché des changes est le lieu de confrontation des offres et
des demandes (achats/ventes) de devises, (c'est à dire des
moyens de paiement des différents pays). La rencontre de l'offre
et de la demande des différentes monnaies permet de fixer le prix
d'une des devises par rapport à l'autre, c'est à dire son cours de
change.

Il s’agit d’un marché très important dans la mesure où le montant


annuel des transactions représente en moyenne 40 fois celui du
commerce international. L’explosion des marchés de change est
la résultante de l’intensification des flux financiers internationaux
dans un contexte de compétitivité accrue lié à la transformation
radicale des données de l’économie mondiale.

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Les éléments suivants ont été à l’origine de cette explosion à
savoir notamment :

La déréglementation et désintermédiation qui multiplient les


opportunités et les mouvements de capitaux.

Le développement des technologies et des moyens de


communications accélèrent l’intégration des marchés de
capitaux à travers l’interconnexion des places financières
mondiales.

La floraison des innovations financières visant à limiter les


risques de change

1.3. Acteurs du marché de change


Les banques commerciales : Elles interviennent pour leur
propre compte ou pour celui de leur clientèle pour céder ou
pour acquérir les moyens de paiement indispensable à
l’activité internationale.

Les banques centrales : Leurs interventions visent la régulation


des fluctuations du marché de change afin de préserver et
défendre la monnaie nationale. Elles peuvent aussi se
comporter comme un agent ordinaire: acquisition, cession,
couverture, emprunt, prêt…

Les courtiers : Intermédiaires centralisant offre et demande de


devises notamment entre banque,

Les fonds de gestion ou investisseurs institutionnels

Les entreprises : Il s’agit essentiellement des entreprises


industrielles et commerciales ayant une activité Import-
export et des investisseurs étrangers

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1.4. Les caractéristiques de marché de change
Le marché des changes est un marché décentralisé où les
devises du monde entier sont échangées. Voici quelques
caractéristiques clés du marché des changes:

Grande liquidité: Le marché des changes est l'un des marchés les
plus liquides au monde, avec un volume de transactions
quotidien de plusieurs milliards de dollars.

Marché ouvert 24h/24: Le marché des changes est ouvert 24


heures sur 24, du lundi au vendredi, permettant aux traders de
négocier à tout moment de la journée.

Volatilité: Les taux de change sont influencés par une multitude


de facteurs économiques, politiques et sociaux, ce qui rend le
marché des changes très volatile.

Large base de participants: Le marché des changes est


accessible aux investisseurs de toutes tailles, des petits
investisseurs individuels aux grandes institutions financières.

Utilisation d'effet de levier: Les traders sur le marché des changes


peuvent utiliser l'effet de levier pour augmenter leur potentiel de
gains, mais cela comporte également des risques.

Marché décentralisé: Le marché des changes n'a pas de lieu


physique, il s'agit plutôt d'un réseau de traders interconnectés
par des technologies de communication.

Cotations en temps réel: Les cotations de devises sur le marché


des changes sont disponibles en temps réel, permettant aux
traders de réagir rapidement aux fluctuations du marché.

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Ces caractéristiques font du marché des changes un marché
dynamique et en constante évolution, offrant de nombreuses
opportunités pour les traders et les investisseurs. Cependant, il
convient de noter que le marché des changes comporte
également des risques, et une compréhension approfondie des
mécanismes et des facteurs qui influencent les taux de change
est essentielle pour réussir dans ce marché.

2. Notion du risque de change


2.1. Définition
Le risque de change peut être défini comme étant le risque d’un
décaissement plus élevé ou d’une entrée d’argent moindre dû à
l’utilisation d’une monnaie différente de la devise domestique.

« Le risque de change est le risque de perte lié aux fluctuations


des cours de monnaies », il est supporté par les participants en
position de change2. Toute fluctuation défavorable des taux de
change risque de se répercuter négativement sur les flux futurs
espérés par l’acteur en position.

2.2. Les différents types de risque de change


A. Le risque de change de transaction :

Le risque de change de transaction, dont il sera question tout au


long de ce mémoire, est un risque qui naît du fait que des coûts
ou des cash-flows futurs soient libellés en devises étrangères. En
effet, si le cours de la devise change, le montant du cash-flow (ou
du décaissement) converti en monnaie nationale ou de compte
est affecté par ce changement.

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Il se décompose en deux éléments selon la nature des
transactions réalisées :
Le risque de change commercial : Ce risque est attaché aux
opérations d’importation ou d’exportation facturées en
devises. L’importateur qui règle en devise craint une hausse
de la monnaie étrangère. Symétriquement, l’exportateur sera
payé en devises et craint une baisse de cette dernière par
rapport à la monnaie nationale.

Le risque de change financier : Ce risque est attaché aux


opérations d’emprunt ou de prêt libellées en monnaies
étrangères.

B. Le risque de change économique :

Le risque de change économique correspond aux conséquences


des mouvements de change sur la valeur de l’entreprise et sur sa
situation par rapport à ses concurrents. Au-delà d’un risque
généré par les opérations ponctuelles, la variation des cours de
change peut aussi, sur le moyen terme, améliorer ou obérer la
position concurrentielle d’une entreprise par rapport à des rivales
situées dans d’autres pays : une hausse de monnaie nationale
rend les exportations difficiles et favorise les importations. En
situation de concurrence cela se traduit par un affaiblissement
des marges de l’entreprise. La baisse des marges peut être
assimilée à une perte de change.

C. Le risque de change comptable :

Le risque de change comptable (patrimonial) est concerné par


l’impact des taux de change sur la valeur comptable des postes
de l’actif et du passif d’une entreprise. Il résulte de la
consolidation des états financiers qui impliquent des actifs et des
passifs libellés en devises étrangères.

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Les entreprises multinationales qui détiennent des actifs à long
terme à l’étranger (filiales, titres de participations…) sont les plus
concernées par le risque de change comptable. Ainsi, une baisse
de la monnaie du pays de la filiale fait apparaître un écart négatif
de conversion qui vient s’imputer sur les capitaux propres du
groupe.

2.3. Importance de la gestion de risque de change


La gestion des risques de change est cruciale pour les entreprises
qui opèrent sur les marchés internationaux. Le risque de change
est le risque de perte financière due à des fluctuations des taux
de change entre les devises. Si une entreprise effectue des
transactions commerciales dans des devises étrangères, elle est
exposée au risque de change.

Elle permet aux entreprises de limiter leur exposition aux


fluctuations des taux de change et de protéger leurs bénéfices et
leur trésorerie contre les pertes potentielles. Il existe plusieurs
stratégies de gestion des risques de change, telles que
l'utilisation de contrats à terme, de contrats à terme de change,
d'options de change et de couverture naturelle.

Les avantages de la gestion des risques de change sont


nombreux. Elle permet aux entreprises de :

Prévoir et de budgétiser les coûts et les revenus futurs avec


plus de précision
réduire les pertes potentielles et de se protéger contre les
perturbations économiques et politiques.
Elle peut également renforcer la confiance des investisseurs et
des prêteurs envers l'entreprise, car elle montre que
l'entreprise est proactive et prévoyante quant aux risques
commerciaux.

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CHAPITRE I : La gestion du risque de change
SECTION 2 : Comment gérer le risque de change

9
CHAPITRE I : La gestion du risque de change
SECTION 2 : Comment gérer le risque de change

1. Identifications du risque de change


Le risque de change ne naît pas uniquement au moment où
s’effectue une transaction commerciale ou financière libellée en
devise étrangère. L’Appréhension de la nature et la date de
l’exposition au risque de change est difficile ; tandis que la date à
partir de laquelle l’entreprise se couvre reste quelque peu
arbitraire.

En effet, l’entreprise pourrait se considérer en risque de change


dès la signature du contrat, ou encore avant qu’il y ait un
enregistrement comptable. Alors la gestion du risque peut se
réaliser dès l'émission de l'offre ou du catalogue des
marchandises proposées dans le cas d'opérations d'exportation,
ou de la commande dans le cadre d'activités d'importation

Toutefois, tenir compte du risque de change le plus tôt possible


ne signifie pas se couvrir systématiquement, mais gérer
activement son risque .

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1.1. Risque de change certain
Ce dernier est constaté à la conclusion d’un contrat irrévocable,
dans une monnaie autre que la monnaie nationale, fixant le
montant et la date de l’opération.

Il existe plusieurs situations d’exposition au risque certain :

Lors d’un contrat d’importation :

lorsqu’il y a appréciation de la devise entre la date de conclusion


du contrat et celle du règlement. L’importateur aura donc besoin
de plus de monnaie nationale à convertir pour se procurer les
devises nécessaires.

Lors d’un contrat d’exportation :

lorsqu’il y a dépréciation de la devise de facturation entre la date


de conclusion du contrat et le jour de l’encaissement.
L’exportateur recevra, au moment de la conversion, moins de
monnaie nationale.

un emprunteur en devise craint une appréciation de la devise en


question car il risque de rembourser un capital (et intérêts), en
monnaie nationale, plus important que celui prévu
contractuellement. De sa part, le prêteur craint une dépréciation
de la devise qui engendrerait un remboursement moindre en
monnaie nationale.
1.2. Risque de change incertain
Un risque incertain est lié aux opérations dont la réalisation est
probable. L’entreprise se trouve confrontée au risque incertain
lors d’un appel d’offre en monnaie étrangère. En répondant à cet
appel d’offre en devise étrangère, l’engagement de réalisation
n’est pas irrévocable.

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L’entreprise est exposée à un risque de change conditionnel : elle
ne se retrouvera véritablement en risque que si elle est retenue
pour la réalisation de l’engagement.

2. Les stratégies de couverture


Une stratégie de couverture a pour principale raison atténuer
l’effet négatif des fluctuations, sinon les mouvements
défavorables du taux de change sur les dépenses et revenus en
devise étrangère. Elle élimine ainsi toute incertitude en facilitant
pour l’entreprise la mise en place d’une planification budgétaire.
Une telle stratégie permet se focaliser sur les activités principales
de l’entreprise puisque le suivi continu de l’evolution de la devise
est considéré comme principale source de distraction .Et puisque
la prédiction des taux de change était une tâche aussi aléatoire ,
la stratégie de couverture garantie un contour de la complexité
d’anticipation.

Voici les principales stratégies de couverture utilisées par les


entreprises :

A. Absence de couverture – transaction spot seulement,

Ce comportement de non couverture , souvent adopté par les


Entreprises dont le pourcentage du chiffre d’affaires affecté par
les transactions internationales est négligeable , ainsi celles dont
les entrées et les sorties d’une même devise peuvent être
appariées , signifie ne pas agir et accepter le risque de change
.lorsque les besoins se présentent, les entreprises vont plutôt
opter pour transiger au taux du jour seulement . Cette non-
couverture provient généralement d’une espérance de gain ou
d’une méconnaissance des risques encourus. Cette stratégie est
bénéfique pour l’entreprise lorsque le taux de change évolue de
façon favorable par rapport au taux budgété. Cependant,
l’entreprise court le risque de voir sa marge bénéficiaire réduite si
jamais le taux fluctuait de manière défavorable.

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B. Couverture systématique et complète,

Certaines entreprises couvrent systématiquement (à 100%)


toutes leurs opérations à l’international. En quelque sorte, elles
considèrent la couverture comme une obligation quand elles font
des affaires à l’étranger. Ce sont généralement les entreprises qui
négocient un prix de vente individuellement pour chacun de leurs
contrats ou celles dont la marge bénéficiaire est serré . Elles
veulent garantir leur marge bénéficiaire, et ce, peu importe
l’évolution de la devise étrangère. Cette stratégie privera toutefois
l’entreprise d’une évolution favorable de la devise.

C. Couverture sélective et partielle,

La couverture sélective est une variante de la couverture partielle


(voir des entreprises couvrir un certain pourcentage de leurs
activités à l’étranger selon leur tolérance au risque) : l’entreprise
ne couvre que les opérations qui le nécessitent, selon elle . En
effet elle est souvent utilisée par les entreprises pour lesquelles il
est difficile de prévoir avec assurance
le besoin exact de devises étrangères.

D. Couverture naturelle.

La couverture naturelle est souvent adoptée par Entreprises ayant


la souplesse d’avoir des entrées et des sorties de fonds dans la
même devise étrangère ; il est vrai que c’est un excellent moyen
de réduire son risque de change, mais ne l’éliminera
complètement que très rarement.

La couverture naturelle, ou natural hedging, consiste à


décompter ensemble, à la même date, et donc à équilibrer, des
recettes et des dépenses effectuées avec la même devise. C'est
le cas lorsque l'entreprise achète du matériel et réalise des ventes
dans un même pays.

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Concrètement, ces opérations sont réalisées par l'intermédiaire
SECTION
d'un compte2en
: Comment
devises, dontgérer le risque
les intérêts de change
sont aussi payés dans la
même monnaie.

3. Instruments de gestion du risque de change


3.1. Instruments internes

3.1.1. Choix de la monnaie de facturation :

La monnaie de facturation est la devise par laquelle sera libellé le


contrat d'achat ou de vente internationale. Les parties au contrat,
qui ont la liberté de choisir cette monnaie de facturation, peuvent
choisir une devise plutôt qu'une autre afin de minimiser le risque
de change.

Le choix de la monnaie nationale ou locale permet :

Élimination du risque de change transactionnel : Lorsqu'une


entreprise utilise la monnaie locale comme monnaie de
facturation dans ses transactions internationales, elle élimine
le risque de change transactionnel. En facturant dans la
monnaie locale du client, l'entreprise évite d'avoir à convertir
les devises étrangères lors de la facturation et de la réception
des paiements. Cela réduit le risque de fluctuations des taux
de change entre les devises et les incertitudes associées.

Pévisibilité des revenus et des coûts : En utilisant la monnaie


de facturation comme monnaie de référence dans les
contrats et les transactions commerciales, une entreprise
peut obtenir une meilleure visibilité sur ses revenus et ses
coûts. Cela permet de mieux anticiper les flux de trésorerie et
de planifier les activités commerciales en conséquence, car
les variations des taux de change auront moins d'impact sur
les résultats financiers.

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Simplification de la gestion des risques de change : En
choisissant une monnaie de facturation unique, une
entreprise peut simplifier la gestion de ses risques de change.
Au lieu de devoir gérer plusieurs devises dans ses
transactions commerciales, elle se concentre sur une seule
monnaie, ce qui peut faciliter la mise en place de stratégies
de couverture appropriées pour gérer les risques de change et
protéger sa marge bénéficiaire.

3.1.2 Le Termaillage:

Le termaillage consiste à accélérer ou retarder les encaissements


ou les décaissements des devises étrangères selon l'évolution
anticipée de ces devises.
Cette technique vise donc à faire varier les termes des paiements
afin de profiter de l'évolution favorable des cours.

·Décision à prendre face a la tendance de la devise :

Les techniques visant à mesurer l'évolution des cours de


change mobilisent des ressources importantes. La technique
du termaillage, basée principalement sur cette estimation de
l'évolution des cours, n'est applicable que dans la mesure où
le chiffre d'affaires à l'exportation et les pertes potentielles
liées aux variations de cours de change justifient la mise en
place d'une telle structure.

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3.1.3 La Compensation :

La compensation est une technique de couverture par laquelle


une entreprise limite son risque de change en compensant les
encaissements et les décaissements dans une même monnaie.
Ainsi, le règlement d'une créance en devise sera affecté au
paiement d'une dette libellée dans la même unité monétaire. La
position de change ne porte alors que sur le solde. Dans cette
optique, l'entreprise veille à limiter le nombre de monnaies de
facturation, de manière à pouvoir compenser un maximum de
flux d'argent « entrant » et « sortant ». L'entreprise doit également
agir sur les dates de règlement afin de disposer de suffisamment
d'entrées pour payer les sorties. La compensation bilatérale peut
également être appliquée par les firmes dans des cas
exceptionnels. Cette compensation est possible lorsque deux
entreprises sont en relation commerciale et qu'elles effectuent
des ventes réciproques. C'est le cas quand une société vend à un
client étranger des produits, ce client s'approvisionnant dans
cette même entreprise.

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3.2. Instruments externes
3.2.1. Contrat à terme :

On distingue principalement les contrats futures et forwards, elles


consistent à acheter ou vendre des devises étrangères pour
livraison à une date future prédéterminée et à un taux de change
fixé dès aujourd’hui, qu’on appelle le taux de change à terme.

À l’aide de cette solution, un importateur exposé au risque de


change peut fixer dès aujourd’hui le taux auquel il achètera le
montant en devises étrangères dont il aura besoin à une date
future. Réciproquement, un exportateur peut fixer à l’avance le
taux auquel il convertira les fonds en devises étrangères qu’il
recevra pour les produits qu’il livrera à une date déterminée dans
le futur.

Futures et Forwards : les 4 différences majeures :

Des échanges bilatéraux et multi latéraux :

Dans le cadre du Forwards, il s’agit d’une négociation de gré à


gré, entre deux parties qui se connaissent et à un prix fixé à
l’avance.

En revanche, les Futures se négocient entre une multitude


d’intervenants qui interviennent sur le marché de manière
anonyme. Il n’y a donc pas de négociation directe car l’ensemble
des transactions sont centralisées et transitent par un
intermédiaire.

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Futures vs Forwards : une différence au niveau des échanges

Quel type de contrat ?

Qu’il s’agisse de matières premières (pétrole, blé…) ou encore de


devises, les contrats à terme permettent de contracter toutes
sortes de transactions, à condition que les termes de ces derniers
soit validés aussi bien par l’acheteur que le vendeur.

Un contrat personnalisé sur les Forwards et standardisé sur les Futures

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Les contrats Forwards ont la particularité d’être personnalisés . En
effet, les termes de l’accord concernent des éléments bien
spécifiques ( quantité, type de bien, échéance…) qui ne sont pas
transposable ( ou peu propice ) auprès d’un autre intervenant.
Les deux parties peuvent donc négocier au mieux en fonction de
leur besoins réels. Un industriel pourra passer un accord avec un
éleveur pour acheter 225 kg de cuisses de poulet car son besoin
est bien de 225kg et pas de 250 ou 300kg.

Les contrats Futures, quant à eux, sont standardisés . La valeur


d’un contrat est fixée pour chaque sous-jacent. Par exemple, un
contrat sur du vin va fixer la quantité ( 5 caisses ), la devise (
l’Euro ) mais aussi l’échéance ( 3 mois, 6 mois… ). Un acheteur ne
pourra pas modifier les termes du contrat et sera forcé de
s’adapter en achetant plus ou moins de contrats pour coller au
mieux avec ses objectifs en terme de spéculation ou ses besoins
s’il souhaitent se couvrir ( risque de change par exemple ). Si on
compare avec l'exemple précédent, ici un acheteur qui souhaite
12 caisses de vin devra choisir entre acheter 2 contrats (10 caisses
soit moins que son besoin réel ) ou 3 contrats ( 15 caisses soit
plus que nécessaire ).

Une durée de vie qui diffère :

Les Forwards sont des contrats à terme personnalisés signés


entres deux parties et qui ont pour objectif de se couvrir contre la
volatilité des prix d’un bien. L’accord concerne des éléments
spécifiques et rend ce dernier difficilement transférable
Les Futures, en ce qui les concernent, ont la particularité d’être
standardisés et offrent la possibilité d’être achetés ou vendus
pendant les heures de cotations sur le marché via un broker
spécialisé dans le trading de Futures.
La liquidité, en raison d’un nombre plus ou moins important
d’acheteurs et de vendeurs, permet donc à n’importe qui de
céder son contrat facilement

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Un risque de contrepartie ?

Lorsqu’on achète un bien où qu’on le vend, on est jamais certain


que l’opération se déroule sans problème. L’acheteur peut très
bien ne plus avoir les fonds nécessaires pour honorer la
transaction.
Le vendeur, quant à lui, peut ne plus être en possession du bien.
C’est le cas, par exemple d’un agriculteur qui a sa production
détruite à la suite d’une violente tempête. Ou d’une entreprise qui
serait à court de trésorerie à la suite de plusieurs événements
imprévus comme le coût lié à une grève par exemple.

Ce risque existe pour les contrats Forwards car ces derniers se


font de gré à gré entres deux parties. Le montant de l’opération
étant réglé uniquement à l’échéance du contrat, la situation des
deux parties peut donc évoluer entre la date de départ du contrat
et celle de sa concrétisation, comme on l’a vu précédemment. La
possibilité d’avoir un mauvais payeur est également
envisageable.

Les Futures ont prévu une parade pour pallier au risque de défaut
d’un intervenant sur le marché en plaçant un intermédiaire au
centre des échanges et qui a une fonction de contrepartie.

Toutes les opérations, que ce soit à l’achat ou à la vente, passent


par cet intermédiaire qui est la chambre de compensation et qui
se porte garant.
Pour éviter au maximum le risque de défaut, chaque intervenant
doit verser à cette structure un dépôt de garantie (la marge),
c’est à dire une somme minimum en deçà duquel il n’est pas
possible de maintenir une position sur un contrat.
De plus, ce dépôt de garantie est ajusté quotidiennement en
fonction de la différence entre le cours de compensation du jour
et celui de la veille. Il est donc nécessaire de trader les Futures
avec un capital suffisant.

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3.2.2. Options de change :

Une option sur devise est une opération à travers laquelle un


vendeur donne à un acheteur le droit d'échanger à une date fixée
initialement une quantité de devises, moyennant le paiement
d'une prime. Il est important de souligner que la prime est un coût
pour l’entreprise et n’est pas remboursable, peu importe si
l’option est exercée ou pas.

Une option est en quelque sorte une assurance que vous prenez
pour vous protéger d’un mouvement défavorable de la devise.
Une option d’achat protège les importateurs d’une appréciation
éventuelle de la devise. À l’inverse, une option de vente protégera
les exportateurs d’une dépréciation de la devise.

1. Type d’option :

On parle communément de call pour désigner les options d’achat


et de put pour désigner les options de vente.

Une option de vente (put) donne le droit au détenteur de vendre


la devise étrangère à un prix déterminé à l’avance. La
contrepartie ayant vendu l’option a l’obligation d’acheter la
devise si jamais le détenteur de l’option exerce son droit.

Une option d’achat (call) donne le droit au détenteur d’acheter la


devise étrangère à un prix déterminé à l’avance. La contrepartie
ayant vendu l’option a l’obligation de vendre la devise si jamais le
détenteur de l’option exerce son droit.

EN pratique :
L’achat d'un call permet de se couvrir contre le risque de la
hausse d'une devise par rapport à une autre, tout en
bénéficiant de la baisse ;

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L’achat d'un put permet de se couvrir contre le risque de la
baisse d'une devise par rapport à une autre, tout en
bénéficiant de la hausse.

2. Fonctionnement :

Les options de change permettent une plus grande latitude


d’action que d’autres instruments, puisque l’acheteur a le choix
d’exercer ou non l’option. Il obtient ainsi le même type de
protection qu’une couverture sur le marché à terme, mais il peut
profiter des mouvements favorables du taux de change et ainsi
réduire les regrets liés à la prise de couverture.

L’option, par définition, n’a pas de côté obligatoire. Il s’agit donc


d’un instrument intéressant pour une entreprise faisant une
soumission en devise étrangère en réponse à un appel d’offre. En
cas d’obtention du contrat, elle pourra exercer son option pour
protéger ses payables ou ses recevables, mais n’aura pas
l’obligation de le faire si sa soumission n’a pas été retenue.

3. Facteurs déterminants de la prime :

Le montant qui sera converti si l’option est exercée ;

Le prix d’exercice (strike price), soit le taux auquel le détenteur


de l’option peut effectuer sa transaction de devise étrangère.

On distingue 3 situations :

Option de change “dans la monnaie” : prix d’exercice plus


intéressant que celui du marché

Option de change “en dehors de la monnaie” : prix d’exercice


moins intéressant que celui proposé sur le marché

22
Option de change “à la monnaie” : prix d’exercice égal à celui du
prix du marché

La volatilité anticipée du taux de change de la devise ;

L’échéance plus ou moins lointaine de l’option.

4. Avantage et désavantage :

Avantage :

Protection contre un mouvement défavorable de la devise.

Potentiel de gain illimité advenant un mouvement favorable de


la devise.

Désavantage :

La prime payée n’est pas remboursable, peu importe si l’option


est exercée ou pas

3.2.3. Swaps de devise :

Le swap de devises est un outil de gestion de trésorerie très


populaire auprès des entreprises ayant des entrées et des
sorties de devises étrangères à des dates différentes ou
imprévues.

Dans le cadre d'une opération de swap de devises, les parties


concernées s'engagent par contrat à échanger les éléments
suivants : le montant principal d'un prêt libellé dans une
devise et les intérêts qui s'y appliquent pendant une période
donnée contre un montant correspondant et les intérêts
applicables dans une seconde devise.

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Fonctionnement :

Les swaps de devises sont souvent utilisés pour échanger des


paiements à taux fixe sur une dette contre des paiements à taux
variable ; c'est-à-dire une dette dont les paiements peuvent
varier en fonction du mouvement à la hausse ou à la baisse des
taux d'intérêt. Cependant, ils peuvent également être utilisés pour
des transactions à taux fixe et à taux variable.

Chaque partie de l'échange est appelée contrepartie.

Dans une opération typique de swap de devise, la première partie


emprunte un montant spécifié de devise à la contrepartie au taux
de change en vigueur. Dans le même temps, il prête un montant
correspondant à la contrepartie dans la devise qu'il détient.
Pendant la durée du contrat, chaque participant verse des
intérêts à l'autre dans la devise du principal qu'il a reçu. À
l'expiration du contrat à une date ultérieure, les deux parties se
remboursent le principal.

Les avantages pour un participant à une telle opération peuvent


inclure l'obtention d'un financement à un taux d'intérêt inférieur à
celui disponible sur le marché local et le verrouillage d'un taux de
change prédéterminé pour le service d'un titre de créance dans
une devise étrangère.

Il existe différents types de swaps :

Les swaps exports sont consentis par des banques aux


exportateurs dans certains pays. Ils représentent en quelque
sorte une avance en devises convertibles de la Banque
Centrale, avance qui sera remboursée lorsque l'exportateur
aura perçu le paiement de ses ventes ;

24
Le prêt parallèle permet à deux entreprises situées dans des
pays différents de se mettre d'accord pour s'accorder
mutuellement un prêt dans les monnaies dont elles ont besoin
pour une période déterminée. Au terme de la période, les deux
sociétés remboursent les prêts qu'elles ont l'une envers l'autre
dans leur monnaie respective.

Différences entre swaps de devise et Fx swaps :

Parmi les types de swaps, la Banque des règlements


internationaux (ou BRI) distingue les "swaps de devises" des "FX
Swaps" Contrairement à un swap de devises, dans un FX swap, il
n'ya pas d'échange d'intérêts pendant la durée du contrat et un
montant différent de fonds est échangé à la fin du contrat. Étant
donné la nature de chacun, les FX swaps sont couramment
utilisés pour compenser le risque de change, tandis que les
swaps de devises peuvent être utilisés pour compenser les
risques de change et de taux d'intérêt.

Les swaps de devises sont fréquemment utilisés par les


institutions financières et les sociétés multinationales pour
financer des investissements en devises, et leur durée peut aller
d’un à 30 ans. Les FX swaps sont généralement utilisés par les
exportateurs et les importateurs, ainsi que par les investisseurs
institutionnels qui cherchent à se protéger. Et peut durer d'un jour
à un an, voire plus longtemps

Selon l'enquête triennale 2013 de la BRI auprès des banques


centrales, les FX swaps étaient les instruments de change les plus
activement négociés, à hauteur de 2 200 milliards de dollars
américains par jour, soit environ 42% des transactions sur
devises. En revanche, les swaps de devises se sont élevés en
moyenne à 54 milliards de dollars américains par jour.

25
CHAPITRE II : La pratique des instruments
de gestion du risque de change

26
1. Instruments internes
1.1. La Compensation :

Supposons qu'une entreprise multinationale, appelée AXE Corp,


cette multinationale a des filiales dans deux pays différents : les
États-Unis et le Royaume-Uni. Chaque filiale effectue des
transactions commerciales avec des fournisseurs et des clients
dans sa propre devise locale, à savoir le dollar américain (USD) et
la livre sterling (GBP). Cependant, AXE Corp préfère consolider ses
paiements internationaux et minimiser les risques de change
associés.
Sans utiliser le netting, chaque filiale serait tenue d'effectuer des
paiements séparés pour les
Transactions avec les fournisseurs et les clients dans leur devise
locale. Cela
entraînerait des coûts de transaction élevés.

AXE Corp peut consolider les paiements entre ses filiales de la


manière suivante :

Les filiales comparent les montants dus et les montants à


recevoir entre elles dans chaque devise. Par exemple, si la filiale
américaine Doit payer 100 000 USD à la filiale britannique et que
la filiale britannique doit payer 80 000 Pound à la filiale
américaine, alors les filiales peuvent convenir de ne transférer
que la différence nette entre les deux montants. Dans cet
exemple, la filiale américaine effectuerait un paiement de 20 000
USD à la filiale britannique au lieu de 100 000 USD, ce qui permet
de réduire le montant total des paiements nécessaires. Cette
exemple concerne une transaction bilatérale, il faut savoir qui il
y’on a d’autre formes a savoir netting multilatérale, et a la chaine.

27
2. Instruments externes
2.1. Contrat à terme :

Exemple – importateur

Situation

Vous devez expédier 100 000 USD à votre fournisseur dans


trois mois pour l’achat de matières premières. Vous avez
établi votre prix de vente en dollar canadien du produit final
en fonction du taux de change du jour.

Objectif

Vous protéger d’une appréciation du USD et ainsi protéger


votre marge bénéficiaire.

Paramètres du marché

Taux spot : 1,3300


Points à terme 3 mois : - 10 points
Taux du contrat : 1,3300 - 0,0010 = 1,3290

Dans trois mois…

Vous devrez verser 132 900 CAD et recevrez 100 000 USD peu
importe le taux du jour.

28
Exemple – exportateur

Situation

Vous recevrez 100 000 USD de votre client américain dans


trois mois pour la vente de vos produits. Vous avez établi le
prix de vente en fonction d’un profit espéré en dollar
canadien selon le taux de change du jour.

Objectif

Vous protéger d’une dépréciation du USD et ainsi protéger


votre marge bénéficiaire

Paramètres du marché

Taux spot : 1,3300


Points à terme 3 mois : - 25 points
Taux du contrat : 1,3300 - 0,0025 = 1,3275

Dans trois mois…

Vous recevrez 132 750 CAD et devrez livrer 100 000 USD peu
importe le taux du jour.

29
2. Instruments externes
2.2. options de change :

Exemple – option d'achat – importateur

Situation

Vous devez expédier 100 000 USD à votre fournisseur dans


trois mois pour l’achat de matières premières. Le taux spot
est 1,3300.

Objectif

Fixer un prix plafond


Pouvoir bénéficier d’une dépréciation du dollar américain

Détails de l’option d’achat

Montant notionnel : 100 000 USD


Prix d’exercice : 1,3500
Prime : 1 560 CAD

Dans trois mois… Deux scénarios possibles

1. Taux spot > 1,3500 : Vous exercez votre option d’achat et


achetez 100 000 USD à 1,3500 ;

2. Taux spot < 1,3500 : Vous n’utilisez pas votre option et


achetez 100 000 USD directement sur le marché.

30
Exemple – option de vente – exportateur

Situation

Vous attendez un recevable de 100 000 USD dans trois mois à


la suite d’une nouvelle vente. Le taux spot est 1,3300.

Objectif

Fixer un prix plancher


Pouvoir bénéficier d’une appréciation du dollar américain

Détails de l’option de vente

Montant notionnel : 100 000 USD


Prix d’exercice : 1,3000
Prime : 1 230 CAD

Dans trois mois… Deux scénarios possibles

1. Taux spot < 1,3000 : Vous exercez votre option de vente et


vendez 100 000 USD à 1,3000 ;

2. Taux spot > 1,3000 : Vous n’utilisez pas votre option et


vendez 100 000 USD directement sur le marché.

31
2. Instruments externes
2.3. SWAPS de devise :

Dans le cadre d'un échange multidevises, la société


européenne emprunterait 1 milliard de dollars et prêterait 500
millions d'euros à la société américaine en supposant un taux
de change au comptant de 2 dollars par euro pour une
opération indexée sur le taux interbancaire de Londres (Libor)
quand le contrat est initié.

Pendant toute la durée du contrat, la société européenne


recevrait périodiquement un paiement d'intérêts en euros de
la part de sa contrepartie au Libor, ainsi qu'un prix de base
sur le swap, et elle paierait la société américaine en dollars
au taux du Libor. À l'échéance du contrat, la société
européenne reverserait à la société américaine un capital
d'un milliard de dollars américains et recevrait ses 500
millions d'euros initiaux en échange.

Exemple Fx swaps :

Prenons l’exemple d’un trésorier d’une entreprise canadienne


qui dispose d’un million de dollars américains. Il voudrait
utiliser cette somme pour payer les dépenses immédiates de
l’entreprise en CAD, mais il sait qu’il aura besoin de cette
somme en USD dans six mois.

Incertain quant aux mouvements du dollar américain durant


cette période de six mois, il envisage de faire un swap avec la
banque. Cela lui permettra de convertir ses dollars
américains en dollars canadiens, puis de faire l’opération
inverse dans six mois sans générer de risque de change.

32
Le FX swap étant une double opération de change simultanée
(l’une au comptant, l’autre à terme), il obtient de la banque
dès aujourd’hui les deux taux qui seront utilisés. Dans notre
exemple, le taux au comptant est 1,3475 et le taux à terme de
1,3525.

Le premier jour, le trésorier dépose un million USD à la


banque. Il reçoit en retour 1 347 500 CAD (le taux au
comptant). Six mois plus tard, il souhaite récupérer le million
de dollars américains. Il récupère donc cette somme auprès
de la banque qui la lui verse en échange de 1 352 500 CAD (le
taux à terme)

33
Conclusion
Au terme de volume des techniques de couverture du risque de
change, il semble important de souligner l'impérative nécessite
d'une bonne connaissance des différents moyens mis à la
disposition des manager, à fin de pouvoir couvrir ce risque.

Même lorsque ces techniques ne sont pas applicables (en cas de


contrôle des changes par exemple), ou peu utilisables (c'est le
cas des produits du type « option » pour les PME), il reste
nécessaire de les connaître, car l'évolution des techniques est
telle que ces produits seront, tôt ou tard, disponibles pour tous.

De plus, indépendamment du risque, l'utilisation de ces produits


représente un atout commercial puisque les exportateurs
marocains, contrairement aux exportateurs étrangers, n'ont pas
toujours fait l'effort de s'adapter à la monnaie des pays vers
lesquels ils destinent leurs produits.

Le risque de change est, de tous les risques de marché, un des


mieux identifiés, des plus simples à calculer et conséquemment
un des mieux couverts. Il est directement lié à la position de
change qui n’est rien d’autres que le stock de devise détenue ou
dû à un instant donné, et au choix d’une devise de référence, en
générale la devise domestique pour l’établissement.

En outre deux plus importants facteurs qui freinent l’utilisation des


instruments de couverture par les PME, sans égard à leur taille ou
à leur secteur d’activité, sont le coût élevé de la protection
comparativement aux bénéfices et le manque de connaissance
et d’accessibilité de ces instruments.

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Bibliographie
Livres :

Van Praag, N. (1997). Gestion pratique du risque de change.


Techniques simples et options de première et deuxième
générations. Paris : Economica.

Peyrard, M. & Avenel, J.-D. (2016). L'essentiel du risque de change et


de ses instruments de couverture. Collection Les Carrés Rouge. Issy-
les-Moulineaux : Gualino Eds.

Fontaine, P. (2010). Risque de change - gestion et couverture. Paris :


Economica.

Sites web :

Banque de France. (2021). Gestion du risque de change. Récupéré de


https://www.banque-france.fr/risques-et-crises/gestion-du-
risque-de-change

Investopedia. (s.d.). Currency risk. Récupéré de


https://www.investopedia.com/terms/c/currencyrisk.asp

FXCM. (s.d.). What is forex hedging and how does it work? Récupéré
de https://www.fxcm.com/uk/insights/what-is-forex-hedging-
and-how-does-it-work/

European Central Bank. (2022). FX Rates. Récupéré de


https://www.ecb.europa.eu/stats/policy_and_exchange_rates/eu
ro_reference_exchange_rates/html/index.en.html

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