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CHAPITRE 12 

: LES PAIEMENTS INTERNATIONAUX

Les opérations économiques et financières sont effectuées chaque jour entre les agents
économiques résidents dans divers pays : achat et vente des biens et services à l’étranger, prêts ou
emprunts effectués dans un pays étranger. Ces opérations présentent un caractère particulier et
soulèvent des problèmes spécifiques notamment le problème de règlement.
I. LE CHANGE : NOTIONS DE BASE
Lorsque les opérations s’effectuent entre les agents économiques résidents dans différents
pays, le règlement de ces opérations exige la convertibilité d’une monnaie en une autre. C’est
l’opération de change. Le change est donc une opération qui consiste à acquérir des devises en
échange de la monnaie nationale. Il s’opère à partir d’un taux de change.
Le taux de change ou cours de change est le taux de conversion d’une monnaie en une autre. C’est
encore le prix à payer en monnaie nationale pour obtenir une unité de monnaie étrangère.
A. la convertibilité
La convertibilité : c’est l’aptitude d’une monnaie à être transformée en une autre.
La convertibilité en devise présente des degrés divers :
Elle peut être générale ou limitée quant aux opérations : la convertibilité est générale
lorsqu’un agent économique peut obtenir des devises en échange de la monnaie nationale pour
toutes les transactions. Elle est limitée lorsque la convertibilité est assurée pour les transactions
courantes mais pas pour les transactions concernant les capitaux.
La convertibilité est générale ou limitée quant à la qualité des opérateurs selon que ceux-ci sont
résidents ou non : la convertibilité est générale et qualifiée de convertibilité interne si tout agent
économique, résident ou non, peut convertir librement la monnaie locale en devise. Elle est limitée
et dite convertibilité externe lorsque seuls les non résidents peuvent convertir la monnaie locale en
devise.
B. la cotation
La cotation est la détermination du prix auquel les transactions se font sur le marché.
Il existe deux types de cotation à savoir la cotation au certain et la cotation à l’incertain.
La cotation au certain : ici, le cours définit la quantité de monnaie étrangère obtenue pour une unité
de monnaie locale. Ex. au Cameroun, le cours officiel du FCFA par rapport à l’euro est
1 FCFA = 0,0015 Є
La cotation à l’incertain : ici, le cours définit la quantité de monnaie nationale qu’il faut pour obtenir
une unité de monnaie étrangère. Ex. Au Cameroun, 1 Є = 655,957 FCFA.
II. LE MARCHE DE CHANGE ET SES OPERATIONS
Le marché de change est le lieu où se négocie c'est-à-dire où s’achète et se vend les
devises. Il assure la confrontation entre l’offre et la demande des devises et donc, la détermination
du prix d’une devise dans l’autre ; (lieu où se détermine le cours de change).
Ce marché est organisé par les grandes banques qui opèrent pour leurs clients et par les
petites banques qui opèrent pour leurs propres comptes. Ces banques interviennent sur le marché
par l’intermédiaire des cambistes (agents spécialisés dans les opérations de change). Concernant les
modalités de change, on distingue sur le marché de change deux comportements.

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A. le change manuel
Il porte soit sur les billets de banque, soit sur les chèques de voyage (Traveller cheque) et
intéresse en général les touristes, les voyageurs, les hommes d’affaires qui se rendent à l’étranger
pour une période donnée.
B. Le change scriptural.
Il se traduit par des jeux d’écriture de compte à compte sur les livres des banques
nationales et ceux de leurs partenaires étrangers. Ainsi, la plupart des règlements des opérations sur
biens et capitaux donne lieu à l’utilisation d’un instrument de transfert de crédit : la lettre de change,
le chèque, le virement.
NB : En général, le cours de change manuel est supérieur au cours de change scriptural.
III. LE REGLEMENT DES OPERATIONS DE CHANGE
Il peut se faire soit au comptant, soit à terme.
A. le règlement au comptant
Les contrats relatifs aux transactions doivent préciser la monnaie de facturation et la
monnaie de règlement. La monnaie de facturation indique l’unité de compte choisie pour exprimer
le prix d’un bien vendu ; elle peut être la monnaie de l’exportateur, celle de l’importateur, ou tout
autre monnaie. La monnaie de règlement est celle que l’importateur utilise pour régler sa dette.
Les opérations de change concernent aussi bien les investissements directs à l’étranger (IDE)
et les placements (investissements de portefeuille, les placements à long terme).
Dans une opération au comptant, les ventes et les achats de devises se réalisent
instantanément, la livraison des devises par transfert de compte à compte se fait dans les deux jours
ouvrables qui suivent la date de négociation : c’est un marché interbancaire. Pour une même devise,
les banques proposent deux cours : un cours acheteur (pour lequel la banque achète les devises à ses
clients) et un cours vendeur (pour lequel les clients payent pour se procurer les devises). Le cours
acheteur est moins élevé que le cours vendeur. La différence est destinée à rémunérer les services
du banquier.
B. le règlement à terme
Ici, les intervenants conviennent des modalités des opérations qui se réaliseront à une date
ultérieure (semaine, mois ou années).
Les opérations de change à terme ont pour objectif essentiel la couverture des risques de
change ou la réalisation d’une opération spéculative. Le risque de change est le risque couru par tout
agent ou opérateur ayant conclut un contrat dans une monnaie de facturation différente de celle de
son pays. Par exemple un prêt de 1000 $ consenti à un Camerounais et remboursable dans un an. Si
au moment de l’octroi du prêt, le cours du dollar vaut 500 FCFA, il devra se procurer 500000 FCFA
lors du remboursement. Mais si à l’échéance, le cours du dollar vaut 600 FCFA, il devra plutôt se
procurer 600000 FCFA pour rembourser les 1000 $ hors intérêt.
En général, tout agent économique débiteur ou créancier d’une devise court un risque de change. S’il
est débiteur, sa dette exprimée en monnaie nationale s’alourdie en cas de hausse de la devise et
s’allège en cas de baisse. S’il est par contre créancier, sa créance exprimée en monnaie nationale se
valorise en cas de hausse et diminue en cas de baisse de la devise.
L’ampleur du risque se mesure par la position de change. La position de change égale avoirs en
devise moins engagements en devise ; lorsque les avoirs en devise sont égaux aux engagements en
devise, la position de change est qualifiée de nulle ou fermée. Dans le cas contraire, la position de
change est ouverte, longue si les avoirs sont supérieurs aux engagements et courte si les avoirs sont
inférieurs aux engagements en devise.

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Pour se protéger contre le risque de change, les entreprises doivent d’abord choisir la monnaie
nationale comme monnaie de facturation. On distingue plusieurs types de couverture :
- La couverture au comptant :
Elle permet à l’importateur de fermer sa position de change en s’approvisionnant des devises
nécessaires pour régler une dette qui n’est pas encore échue.
- La couverture à terme
Elle consiste à acheter à terme les devises à une banque. Elle permet de fermer sa position de change
et éviter le risque de change.
- Le termaillage
Il consiste à effectuer des décalages ou des retards dans le règlement des transactions en raison des
anticipations faites sur l’évolution future de la valeur des devises concernées par cette transaction.
- L’endiguement
C’est une opération utilisée par les firmes multinationales en général. Elle consiste à couvrir
l’ensemble du patrimoine contre le risque de change.
IV. TAUX DE CHANGE ET POLITIQUE DE CHANGE
A. les différents taux de change
Selon l’amplitude de la variation, on distingue le taux de change fixe et le taux de change
flexible ou flottant.
1) Le taux de change fixe.
Dans ce système, le cours des monnaies sur le marché est en principe constant et
évolue à l’intérieur des limites très étroites. Les autorités monétaires déterminent un taux de
conversion de la monnaie nationale en devise et les banques centrales interviennent sur le marché
de change afin de maintenir le cours de la monnaie à une valeur presque constante.
- Si le cours de la monnaie a tendance à être trop élevé par rapport à la marge, les banques
centrales vendent de la monnaie nationale ;
- Si le cours tend à être en dessous, elles achètent de la monnaie nationale contre les devises
qu’elles possèdent ;
- Si les cours s’éloignent de façon trop importante, les accords internationaux procèdent à une
modification des parités avec une dévaluation pour la monnaie faible et une réévaluation
pour la monnaie forte.
Avantages du change fixe :
- Il constitue un préalable du développement du commerce extérieur ;
- Il encourage l’investissement productif vers les secteurs d’exportation, car il limite les
risques de perte de change ;
- C’est un moyen de lutte contre la spéculation.
Inconvénients du change fixe.
- Il existe une parité assidue des parités de la part des autorités monétaires ;
- Il suppose une discipline et le respect par toutes les parties concernées des règles en
vigueur ;
- Il est par nature antilibéral.
2) Le taux de change flexible ou flottant.
Dans ce système, le cours des monnaies sur le marché de change est déterminé par le
jeu de l’offre et de la demande. Si une monnaie est très sollicitée, son cours tend à s’élever (on
parle d’appréciation) et inversement, il tend à s’abaisser lorsque sa demande est inférieure à

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l’offre (on parle de dépréciation). Ici en principe, les autorités monétaires doivent s’abstenir
d’intervenir sur le marché de change.
Avantage :
- Il permet d’éviter des fuites des réserves monétaires occasionnées par les interventions
des banques centrales pour maintenir le change fixe ;
- Il facilite les ajustements en cas de tensions inflationnistes.
Inconvénients :
- Il peut perturber les équilibres de la balance de paiements ;
- Il risque de déséquilibrer les échanges mondiaux ;
- Favorise la spéculation ;
- Aucune possibilité institutionnelle permettant aux autorités monétaires du pays
d’intervenir sur le marché ;
- instabilité permanente.
B. la politique de change
Elle concerne la dévaluation ou la réévaluation
1) la dévaluation
C’est la baisse décidée par l’Etat de la valeur d’une monnaie par rapport à l’étalon de
référence et dans le cadre des accords internationaux.
La dévaluation a pour effet de favoriser les exportations et de ralentir les importations. Les
prix des produits nationaux baissent à l’extérieur et les prix des produits importés sur le territoire
augmentent.
Elle permet également de réduire les fuites de capitaux.
Mais depuis 1930, la dévaluation ne provoque pas toujours une amélioration de la balance de
paiement. Certains auteurs comme ROBINSON ont démontré que la dévaluation pouvait présenter
des effets pervers et qu’il fallait tenir compte des élasticités prix pour évaluer l’efficacité d’une
dévaluation

ΔX ∆M
X M
epX = epM =
ΔPX ∆ PM
PX PM

2) La réévaluation
C’est la hausse de la parité d’une monnaie. Elle a pour but de limiter l’excédent de la balance
de paiement qui entraîne d’importantes entrées de devises et qui peut provoquer une création
excessive de monnaie génératrice d’inflation.
Lors de la réévaluation, les prix des produits exportés augmentent tandis que ceux des produits
importés baissent.
IV. LE SYSTEME MONETAIRE INTERNATIONAL. (SMI)
Le système monétaire international est l’ensemble de règles et d’institutions visant à
organiser les échanges monétaires entre les pays afin de favoriser les échanges internationaux.
L’existence du SMI se justifie par la nécessité de contrôler les échanges monétaires au niveau
mondial de manière à stabiliser le fonctionnement du commerce international. Les systèmes qui se
sont succédé sont : l’étalon or, l’étalon d’échange or, le système de Bretton Woods.
A. Historique.

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1) Première étape : le système d’étalon- or.
Encore appelé GOLD STANDARD, le système d’étalon – or a été appliqué jusqu’en 1914. Il
reposait sur trois principes :
- Chaque devise est définie par rapport à un poids d’or ;
- Tout possesseur de devise peut obtenir des banques l’équivalent en or ;
- Les règlements internationaux s’effectuent le plus souvent en or.
En effet, l’or était représentatif de la masse monétaire mondiale. Chaque banque centrale d’un
pays pouvait présenter à la banque centrale d’un autre pays, des devises de ce dernier et en exiger la
conversion en or.
La première guerre mondiale n’a plus permis le fonctionnement du système de l’étalon-or. Les
stocks d’or devinrent très rapidement insuffisants. (Sauf aux USA). Il ne fut plus possible de maintenir
le système d’étalon-or.
2) Deuxième étape : le système d’étalon de change- or (1922- 1931)
Le système d’étalon de change- or ou GOLD EXCHANGE STANDARD se fonde sur le fait que
certaines monnaies fortes peuvent jouer le rôle de l’or en tant qu’étalon. En pratique deux monnaies
seulement pouvaient jouer ce rôle : le dollar (USA) et dans une moindre mesure la livre sterling
(Angleterre).
Les pays qui ont des réserves d’or insuffisantes ont désormais la possibilité de constituer des
réserves de change en devises fortes convertibles en or. Le système d’étalon de change- or consacre
la puissance économique des USA via le dollar. Le billet vert est non seulement une monnaie
permettant d’assurer des paiements, mais devient une monnaie servant de réserve de change à
l’ensemble des pays.
La grande crise de 1929 a remis en question l’ensemble du système. Les crises monétaires
touchent peu à peu l’ensemble des pays. Les pays se protègent en adoptant des mesures
protectionnistes.
B. Le contenu des accords de BRETTON-WOODS (juillet 1944).
La conférence internationale tenue le 22 juillet 1944 a débouché sur la création d’un
système de l’étalon d’échange or, du FMI et de la BIRD
Les accords de BRETTON-WOODS marquent la création d’un véritable système monétaire
international. Il repose sur trois principes essentiels :
- Permettre la conversion libre des monnaies entre elles,
- Permettre aux pays dont la balance de paiements est déficitaire d’obtenir des crédits.
- Assurer la stabilité des taux de change donc la stabilité du commerce international.
1) L’instauration d’un système de parité fixe.
Chaque monnaie a sa parité définie en or ou en dollar. Le dollar est convertible en or au taux de
change dans des marges de fluctuations de plus ou moins 1% autour de la parité.
Toutefois en cas de déséquilibre structurel de la balance des paiements, les banques centrales
peuvent faire recours à la dévaluation ou à la réévaluation.
2) La libre convertibilité des monnaies entre elles.
Le principe de la liberté de convertibilité des monnaies entre elles impliquait la suppression de
tout contrôle des changes. En 1944, le dollar est la monnaie n° 1 et sert de monnaie de réserve dans
les banques centrales. Les USA sont en effet en position de domination économique et financière, ils
sont les seuls à pouvoir assurer la convertibilité immédiate de leur monnaie en or.
3) La création d’un organisme (le FMI).

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Le FMI est chargé de superviser le fonctionnement d’ensemble du système et de faire
respecter les parités.
C. L’effondrement du système de BRETTON-WOODS
Il est marqué par quelques grandes étapes :
- La suppression de la convertibilité du dollar en or décidé par le président Nixon en 1971 ;
- L’élargissement des marges de fluctuations des monnaies à plus ou moins 2,25% et la
dévaluation du dollar à 38$ l’once d’or en décembre 1971.
- La deuxième dévaluation du dollar (42$ l’once d’or) et le refus des banques Centrales en
1973 de soutenir la monnaie américaine ;
- La généralisation du flottement des changes en 1973.
D. Le système monétaire international depuis 1976.
En 1976 les accords de la Jamaïque entérinent la situation de flottement des monnaies. Un
nouveau système monétaire international est mis en place.
1) Caractéristiques du nouveau SMI
- Abandon de tout étalon : l’or n’est plus une monnaie internationale (il est démonétisé).
- Le DTS devient la référence : l’ambition des DTS était de remplacer l’or en tant qu’instrument
de réserve. Les DTS sont définis par rapport à un panier de monnaie. C’est une monnaie
fictive.
- Flottement des monnaies : les taux de changent se fixent selon la confrontation de l’offre et
la demande. Il faut toutefois noter que les banques centrales n’ont pas totalement renoncé
à leur intervention (flottement en réalité impur)
2) La remise en question du nouveau SMI
Le taux de change flottant n’a pas permis d’équilibrer les échanges internationaux, de
stabiliser le SMI, d’apporter une autonomie à chaque pays concernant sa politique économique
et n’a pas ralenti la spéculation.
La coopération sur les taux de change parait indispensable mais elle nécessite un accord des
différents pays (exemple : G8) or, leurs objectifs peuvent diverger.
IV. PRESENTATION ET APPRECIATION DE LA ZONE FRANC COMME SYSTEME
DE CHANGE
A. présentation

La zone franc a été instituée en 1948 et comprenait la France, les DOM-TOM, la principauté de
Monaco, Mayotte, les Comores et les 14 pays africains de la zone Franc. Ces pays africains sont
répartis en en deux groupes :
L’UEMOA dont les membres sont le Bénin, Burkina Faso, la Cote d’ivoire, Le Mali, le Niger, le
Sénégal, le Togo et la guinée Bissau. Elle possède une banque centrale appelée BCEAO dont le siège
se trouve à Dakar au Sénégal. Sa monnaie est le franc CFA (Franc de la communauté Financière
Africaine).
La CEMAC qui comprend le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, le Tchad, la
RCA. Elle possède une Banque centrale : la BEAC dont le siège est situé au Cameroun. La monnaie est
le Franc de coopération financière africaine.
Quelques principes régissent le fonctionnement de la zone Franc :
- les monnaies nationales des pays africains membres sont garanties par le trésor français et
leur convertibilité libre et illimitée est réalisée par un compte d’opération (1 euro =
655,957FCFA)

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- le transfert des Francs est libre entre la France et les pays africains ;
- la gestion commune des réserves d’échange :
Les pays africains de la zone franc doivent déposer au moins 65% de leurs réserves de change
sur un compte d’opération ouvert auprès du trésor Français. La France garde un droit de véto pour
toutes les décisions importantes concernant l’augmentation de masse monétaire grâce à sa présence
dans les conseils d’administration de la BEAC et de la BCEAO.
- Le trésor français s’engage à alimenter le compte des avoirs en cas de leur insuffisance ;
- La gestion libre par les banques centrales de leur position auprès du FMI.
B. Appréciation de la zone Franc
Le fonctionnement de la zone Franc, tel qu’il est conçu, présente beaucoup d’avantages mais
également des limites pour les pays africains.
1) Les limites.
- La zone s’accompagne d’une perte de souveraineté monétaire pour les pays africains, ce qui
se traduit par la privation d’un instrument de politique économique : la manipulation du taux
de change.
- Elle favorise la fuite des capitaux grâce à la totale liberté de transfert ;
- Le compte d’opération est illusoire et source de retards lors des prises de décision.
- La fixité du franc CFA par rapport à l’euro peut entraver la compétitivité des pays africains.
En effet, une appréciation de l’euro entraine inexorablement une appréciation de FCFA
(surévaluation du taux de change effectif réel). Cette situation pourrait contribuer à la dégradation
du solde commercial (baisse des exportations et augmentation des importations).
2) Les avantages
- La fixité de la parité entre le FCFA et l’euro, l’appartenance de la France au système
monétaire européen entraine une stabilité du FCFA, une sécurité de transfert garantie par la
France et pouvant attirer les investissements ;
- Le compte d’opération permet d’éviter des crises de paiement néfastes à la croissance
économique ;
- L’appartenance à la zone Franc donne une crédibilité par rapport aux autres pays en voie de
développement auprès des bailleurs de fonds ;
- La zone est un facteur d’intégration économique et d’ouverture sur l’extérieur ;
- Les pays africains de la zone Franc bénéficient en priorité de l’aide publique de la France. Voire de
l’union européenne.
3) le FCFA et l’EURO
Les autorités africaines et françaises ont choisi l’option du glissement de la zone franc dans la
zone euro, arrimant ainsi le FCFA à l’EURO depuis le 01 janvier 1999.
a) avantage
L’arrimage du FCFA à l’EURO permet aux pays africains :
- Une plus grande stabilité de leur monnaie
- La possibilité de diversifier davantage leurs partenaires commerciaux,
- Faciliter les mobilisations des ressources.
b) inconvénient
L’arrimage du FCFA à l’EURO entraîne :
- Des contraintes économiques plus fortes en matière de gestion monétaire et d’équilibre
extérieur,

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- Des performances économiques en termes de croissance, d’inflation et de discipline
budgétaire conformes aux exigences européennes
- Un risque de détermination d’une nouvelle parité (dévaluation du FCFA) en cas de crise.

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