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Par définition : x
y
- Les banques qui répercutent les ordres de la clientèle privée et agissent pour leur
propre compte.
N.B : Un nombre limité de banques réalise des opérations dont l’impact est suffisamment
important pour donner au marché le sens de sons évolution. Ce groupe de banques est qualifié
de market makers. Ces derniers proposent pour toutes les grandes devises un prix acheteur
(prix auquel ils sont prêts à acheter la devise contre celle de leur pays) et un prix vendeur
(prix auquel ils sont prêts à vendre la devise contre celle de leur pays).
Le prix vendeur est toujours supérieur au prix acheteur et la différence apporte un bénéfice
aux banques qui obtiennent ainsi un revenu de leurs activités en tant qu’intermédiaires sur le
marché des changes.
- Les banques centrales qui réalisent des opérations sur les marchés des changes pour
faire varier le prix du taux de changes de la monnaie nationale en termes d’une ou
plusieurs monnaies étrangères dans un sens conforme aux objectifs définies par les
responsables de la politique économique (objectif de croissance ou objectif de baisse
d’inflation).
- Dans les années 90, de nouveaux intervenants prennent une place croissante sur le
marché des changes : il s’agit d’institutions financières non bancaires comme les
filiales financières des groupes industriels, les grandes fortunes privées et les
investisseurs institutionnels (fonds de pension, caisse de retraite, société d’assurance).
Les créances en devises ont des actifs libellés en devises, possédés ou à recevoir à des
dates certaines.
Les dettes en devises sont des devises empruntées ou des engagements à verser de
devises à des tiers à des dates certaines.
La différence entre créances et engagements en devises constitue ce qu’on appelle la position
de change de l’agent économique.
NB : si les créances en devises sont supérieures aux dettes en devises, on dit que la position de
change est longue. Dans le cas inverse, on la qualifie de courte.
Trois types d’opérations permettent aux agents (entreprises, banques) d’agir sur la position
de change :
- la couverture
- la spéculation
- l’arbitrage
a) La couverture
Le caractère imprévisible des variations du taux de change fait courir des risques aux
intervenants qui peuvent, par conséquent, réaliser des opérations de couverture pour se
protéger. Un agent se couvre lorsqu’il prend sur les marchés une position inverse de celle
engendrée par l’opération qu’il veut couvrir.
Exemple : Un importateur malagasy qui doit payer ses achats à l’étranger en dollars dans 3
mois supporte une dette en Ariary dont le montant est aléatoire puisqu’il varie constamment
avec le prix du dollar en termes d’ariary pendant toute la période qui va d’aujourd’hui à
l’échéance. Si l’importateur anticipe une appréciation du dollar par rapport à l’ariary, il peut
chercher à se couvrir contre cette appréciation en achetant immédiatement du dollar avec des
Ariary. La valeur de sa dette en Ar n’est donc plus aléatoire mais certaine. On dit qu’il se
couvre contre l’appréciation anticipée de la monnaie américaine.
b) La spéculation
Contrairement à celui qui se couvre, les spéculateurs prennent volontairement un risque dans
l’espoir d’obtenir un gain (un bénéfice) du fait de l’évolution des cours des devises. Par
conséquent, un agent qui anticipe une appréciation du dollar en termes d’ariary achète du
dollar contre ariary et attend que la monnaie américaine s’apprécie effectivement pour la
revendre contre Ariary et recevoir un bénéfice en Ariary qui est égal à la différence des cours
(prix des devises).
En cas d’évolution contraire, il y a perte.
Le gain spéculatif quand il existe peut être considéré comme la rémunération du risque que
l’agent a pris.
N.B : L’anticipation faite par la majorité des spéculateurs fait évoluer le taux de change dans
un sens conforme à cette anticipation sauf si les banques centrales interviennent pour contrer
cette évolution (cas dans le régime de change fixe). Si la majorité des spéculateurs pensent
que le dollar va s’apprécier vis-à-vis de l’Ariary, alors les achats de dollar contre Ariary sont
supérieurs aux ventes. Cette demande excédentaire de dollar sur les marchés de change fait
monter le prix du dollar en termes d’Ariary. Ainsi l’anticipation d’appréciation provoque
effectivement l’appréciation.
c) L’arbitrage
Les opérations d’arbitrage sont celles qui proviennent des imperfections du marché de
changes, liées en particulier aux coûts de transaction et aux coûts d’information. Les agents
qui repèrent certains écarts de cours peuvent tirer profit de ces écarts par des opérations
d’arbitrage.
- La parité des pouvoirs d’achat : les comportements d’arbitrage sur le marché des biens
et services (marché réel).
Plus généralement, si P est le niveau général des prix dans le pays domestique et P* le niveau
général des prix dans le pays étranger et r le taux de changes défini comme le nombre
d’unités de monnaie domestique obtenues avec une unité de monnaie étrangère, le taux de
changes à la PPA absolue (rPPA) est défini par :
P
rPPA
P*
b) La PPA relative
P
La relation rPPA suppose une comparaison parfaite et instantanée des pouvois d’achat
P*
des monnaies domestique et étrangère. Mais beaucoup de facteurs peuvent venir perturber
cette relation. Par conséquent, une liaison moins stricte peut être admise entre le taux de
p
changes observé r et :
p*
P
r k. avec k une constante.
P*
Dans ce cas, il existe une relation entre les taux de variation de r, de P et de P* appelée, parité
des pouvoirs d’achat relative :
dr dP dP *
r p P*
Cette relation signifie que sur une période de temps donné, par exemple l’année, le taux de
variation du taux de change est égal au différentiel des taux d’inflation.
dP dP *
Si , le pays possède donc un taux d’inflation supérieur à celui de l’étranger, alors r
P P*
s’accroit à un rythme égal à l’écart des taux d’inflation.
à t= 0 1$ = 2500 Ar
à t = 0, P0 = 15 000 Ar et à t = 1, P1 = 20 000 Ar
Lorsque le pays dispose d’un excédent courant, il demande le paiement dans sa monnaie
nationale. Si le solde est déficitaire, le pays règle son déficit en monnaie étrangère. On
observe alors les relations suivantes :
Exercice :
A la date initiale du 01 juin 2018 d’un marché des changes à termes de 6 mois, le taux de
changes du $ en Ar s’élève à 1$ = 3200 Ar. Les placements de la société XING de 10 000$ à
la banque A rapportent 850$ durant un semestre et un dépôt d’épargne de M. Rebiby à la
Banque B de 2 000 000 Ar lui fait bénéficier en tout de 52 000 Ar pour la même période.