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La fonction de Marché de change est d’assurer la conversion d’une monnaie à une autre,
lors d’un paiement concernant des agents utilisant des monnaies différentes. Il est le
support de toutes les opérations internationales résultant aussi bien du commerce extérieur
que des transactions purement financières.
Le volume des transactions sur le marché des changes justifie l’intérêt croissant porté à ce
marché, il est devenu mondiale et il n’a pas de localisation géographique et pas d’horaires
fonctionne par téléphone 24h/24
Qui sont des markets makers qui traitent sur le marché interbancaire directement avec les
banques contrepartistes ou par l’intermédiaires des courtiers. Ils essaient de prévoir le sens du
marché afin de prendre des positions en conséquence ainsi qu’à la base des opérations traitées
par les cambistes clientèle. Ils spéculent activement afin de pouvoir anticiper les évolutions
des marchés. Ils peuvent être donc à la base de profits ou de pertes considérables pour son
établissement
Un cambiste doit avoir une vision globale du marché (il fonctionne 24h/24), une rapidité du
jugement (doit pouvoir prendre sa décision en écoutant simultanément les autres cambistes de
la table des changes), sa cotation n’est valable que quelques secondes) et l’honnêteté (la
transaction conclue par téléphone même mauvaise ne saurait être remise en cause. La parole
donnée vaut contrat dans la profession)
Les opérations de ce marché constituent un achat ou une vente de devises au cours du jour
où l'opération est effectuée, (sous réserve d'un délai d'exécution, dit d’’usance" qui est en
général de deux jours ouvrables) ». Le marché des changes au comptant fonctionne en
continu mais, dans la plupart des pays, a lieu une séance de cotation officielle à heure fixe,
les cambistes se réunissent pour confronter les ordres reçus et décider des cours moyens
applicables à la clientèle au cours des séances dites de fixing(l’unique moyen pour les
petites entreprises d’accéder au marché de changes). Les banques utilisent volontiers ce
marché pour solder les reliquats.
Le marché des changes à terme (forward)
Les opérations de ce marché sont des achats ou des ventes de devises, avec un cours fixé à
l’origine, dont les parties décident de différer le dénouement pour des motifs autres que le
délai d’usance (2jours ouvrables), cad le délai séparant la date d’engagement et la date de
livraison>2 jours.
Les contrats à terme sont habituellement cotes pour des échéances de 1,2,3,6,12 mois et le
règlement doit être effectué le 2eme jour après la date d’échéance du contrat.
Ce marché remplit principalement une fonction de couverture contre le risque de change.
Le taux de change à terme n'est jamais égal, sauf par hasard, au taux de change au
comptant. La devise est dite « au pair » (square) quand le taux à terme est égal au taux au
comptant. Il est calculé́ en ajoutant un certain montant (report) ou en retranchant un
certain montant (déport) au cours comptant.
Monnaie en report : taux d’intérêt d’une monnaie étrangère < taux d’intérêt de la monnaie
nationale (supporté par l’importateur)
Monnaie en déport : taux d’intérêt d’une monnaie étrangère > taux d’intérêt de la monnaie
nationale
(Supporté par l’exportateur)
Les contrats à terme non livrables (nondeliverable forwards, NDF) : des produits dérivés
répandus conclus dans des places internationales qui ont pour fonction d’assurer une
couverture plus performante des risques sur les marches des changes, sont utilisés dans le
cas des pays émergeants dont les marchés manquent de liquidité. Ils sont identiques aux
contrats à terme mais ne sont pas exécutés qu’en USD. Ils reflètent les différentiels de taux
d’intérêt entre les 2 pays.
B. Les swaps :
C. Les options :
L'option de change permet de remédier à l’insuffisance des contrats à terme, elle est le droit
d'acheter ou de vendre une position comptant ou future de devises jusqu'à (ou à) une
certaine échéance appelée date d'exercice, et à un cours fixé dès l'origine appelé prix
d'exercice (strike price).
L’acheteur d’option de change acquiert la maitrise d’un droit d’acheter ou de vendre des
cours et c’est lui qui choisira de l’utiliser ou non selon que le cours lui sera favorable ou non.
-L'acheteur d'option( paie une prime au vendeur lors de la négociation du contrat) est en
situation de risque limité à la perte de la prime et de gain illimité
-Le vendeur d'option( percoit une prime et prend l’obligation de se soumettre à la décision
de l’acheteur) est en situation de risque illimité et de gain limité à la prime
Elle consiste à couvrir et prémunir les créances et les dettes commerciales et financières
contre les risques de change et de fluctuation des taux d'intérêts. Cette activité s'adresse
principalement aux banques, aux institutions financières ou assimilées et aux entreprises.
Il signifie l’existence d’un cours de protection minimal pour un intervenant en situation de
vendeur et d’un cours de protection maximal en situation d’acheteur.
Les hedgers sont les intervenants les plus réguliers (assurent une stabilité) et ont une forte
aversion pour le risque (prendre des positions inverses à celles des activités traditionnelles
de l’entreprise)
La position de change est définie par les éléments exposés aux fluctuations du change
Fermée : si les engagements sont égaux aux avoirs
Ouverte longue : s'il y a un excédent de créances en devises par rapport aux
engagements
Ouverte courte : s'il y a un excédent des engagements par rapport aux créances en
devises
La position de change fait apparaitre trois types de risques :
- Le risque de crédit : la partie cocontractante ne peut ou ne veut pas tenir ses
engagements prévus au contrat ;
- Le risque politique : notamment lorsqu'un État contrôle le transfert des devises.
- Le risque financier : lié aux pertes éventuelles que court une position de change ouverte,
non couverte.
B. La spéculation :
A l’inverse des hedgers, les spéculateurs ont une convoitise pour le risque en vue de réaliser
un bénéfice. Ils offrent parfois une liquidité au marché. Sans leur présence, les transactions
ne pourraient s'effectuer que de manière sporadique (occasionnel).
Les conditions des opérations de spéculation :
-l'existence de deux contreparties désirant se couvrir d'un risque inverse
-les montants en jeu doivent être du même ordre de grandeur
-les capitaux sont disponibles à la même date.
Le choix de spéculer en une devise étrangère dépend des taux d’intérêt nationaux/étrangers
et des anticipations sur l’évolution future du taux de change.
Les banques ne spéculent pas ; cas exceptionnel cas où les banques ont ou doivent des
devises
NB : un spéculateur à la hausse 'il prend une position longue sur la devise, et d'un
spéculateur à la baisse qu'il prend une position courte.
Spéculation active : elle résulte de comportements conscients d'actions sur les cours.
Spéculation passive : le termaillage ou les modifications dans le choix des monnaies de
facturation par les entreprises
C. L’arbitrage :
Une activité indispensable qui permet au marché d’être efficient. Une technique réservée
aux spécialistes et aux institutions qui interviennent directement sur le marché, consiste à
repérer les imperfections de toute nature du marché et à en tirer profit sans aucune prise
de risque. L’arbitragiste profite sans risques de tout déséquilibre provoqué par une
mauvaise diffusion des informations ou par certaines réglementations.
Ses conditions : disposer d'un accès instantané aux cours et donner rapidement des ordres
d'achat et de vente.
D. Le market making (métier de faiseur ou de teneur de marché)
Le market-making s'engage à coter les deux sens, quel que soit le sous-jacent considéré :
un prix acheteur et un prix vendeur (cas du change au comptant par exemple) ou un taux
emprunteur et un taux prêteur (cas des prêts et emprunts de devises). Pour lui, la difficulté
réside dans le fait qu'il ignore ce que va faire sa contrepartie. Le market-maker tient une
position difficile et risquée et doit connaître la moindre tendance afin qu'il ne prenne pas de
position, en donnant une cotation trop loin du marché. Il doit aussi détenir un stock
d’instruments générateur de risque pour répondre à toute sollicitation de la clientèle.
Une cotation directe donne le cours de la monnaie nationale d'une unité de devise
étrangère.
Une cotation indirecte donne le prix en devise d'une unité de la monnaie nationale
C. Cotations à terme et taux de change
Par rapport au cours au comptant, les cours à terme sont cotés en termes de points et ne
sont pas des taux de change tels quels.
Les cours à terme peuvent également être exprimés en °/o d'écart par rapport au cours
annuel au comptant.
Cette méthode facilite la comparaison des primes (reports et déports) avec les différentiels
de taux d'intérêt correspondant à l'échéance.
Pour les cotations directes, le calcul du % de différence du cours à terme par rapport au
cours au comptant se fait en utilisant la formule suivante :
F=[( comptant-terme )/(terme )]x360/n x 100
Cours croisés : Certaines monnaies sont moins activement échangées entre elles ➔
calcul intermédiaire via le cours par rapport à une grande devise : cours, croise
Cotations dans les journaux financiers : bcp de journaux reproduisent les cours de change
La balance des paiements est un état statistique qui retrace, sous forme comptable,
l'ensemble des flux réels, financiers et monétaires entre les résidents d'une économie et les
non-résidents, au cours d'une période de temps déterminée.
Le déficit ou l’excèdent de certains soldes de la BP peuvent expliquer le niveau du taux de
change :
Un solde excédentaire du commerce extérieur devrait avoir tendance à élever la valeur du
taux de change ; un solde déficitaire devrait le faire baisser.
2. Les variations relatives des prix : la théorie de la parité des pouvoirs
d'achat (PPA)
1.
Le financement du commerce international
Les crédits de préfinancement à l'exportation sont des crédits de trésorerie à court terme
destinés à couvrir les besoins spécifiques des entreprises résultant de leur activité
exportatrice pendant la phase de production.
client exportateur et procède à la cession de ces devises sur le marché des changes.
Le client est crédité de la contre-valeur en dirhams sur la base de la dernière
cotation de la salle des marchés. • A l'échéance, le client rembourse son crédit en
devises par les recettes provenant de ses exportations, sans qu'il y ait de nouvelle
reconversion.
B- La mobilisation des créances nées à l'étranger
Une fois la production achevée, l'exécution du contrat à l'exportation entre dans une
nouvelle de commercialisation et de l'expédition de la marchandise qui donne lieu à la
créance que détient le vendeur sur l'acheteur. Le vendeur peut mobiliser cette créance en
recourant aux banques afin d'avoir des liquidités avant l'échéance d'une telle créance.
Les différentes formules de mobilisation des créances nées à l'étranger sont les
suivantes :
3-Le forfaitage : connu par l'expression escompte sans recours, ou vente à forfait. Il
permet de transférer le risque de non-paiement sur un établissement bancaire, sans
possibilité de recours.
Différences entre affacturage et forfaitage:
• L'affacturage s'apparente à la technique de forfaitage avec des petites différences :
Dans l'affacturage, un organisme financier dit « factor » garantie les factures
émises par ses clients,
le forfaitage s'applique à une affaire unique et identifiable avec une créance
reconnue, acceptée et sécurisée
Le forfaitage consiste à acheter une créance commerciale export payable à court
ou moyen terme (de 6 mois à 5 ans), matérialisée par un escompte commercial
Dans le forfaitage, la garantie d'une banque du pays de l'acheteur est
indispensable et les créances doivent être substantiels
Le coût de la transaction du forfaitage est connu d'avance et est négociable
Les garanties exigées : Le crédit fournisseur est généralement assorti d'un aval ou d'un
cautionnement bancaire.
2. Le crédit acheteur
Le crédit acheteur est la technique par laquelle une ou plusieurs banques étrangères
accordent un prêt à un acquéreur de biens d'équipement en vue de régler, pour son
compte, le fournisseur de ces biens. Il est généralement assorti d'un aval ou d'un
cautionnent bancaire où deux contrats distincts et autonomes doivent être signés ;
Le contrat commercial : c'est le fondement juridique du crédit acheteur, il doit
respecter certains impératifs et aux modalités de paiement qu'aux délai d'exécution.
Les conditions de paiement doivent être complètes, précises et sans équivoque et
déterminent les modalités d’utilisation (montant, délais, documents).
La convention de crédit : un accord signé entre la banque prêteuse et l'emprunteur.
Elle comporte 3 clauses importantes :
La mise à disposition des fonds ne peut avoir pour objet que le règlement du
fournisseur ;
Un mandat irrévocable est donné par l'acheteur aux banques prêteuses de
verser les fonds directement au fournisseur.
L'emprunteur dort ren1bourser le crédit quels que soient les griefs qu'il
pourrait avoir vis-à-vis du fournisseur ;
L'entrée en vigueur de la convention de crédit est soumise à la réunion
d'autres conditions suspensives parmi lesquelles : l’autorisation des autorités
du pays de l’acheteur, la consultation jurisconsultes, la remise d’effets
acceptés par l’acheteur, le versement des acomptes.
Le fonctionnement du crédit acheteur : il y 3 phases :
La phases d’instruction : les parties doivent recueillir au préalable l'accord de leurs
autorités administratives compétentes.
La phase d’utilisation : s'étend de la date à laquelle les conditions préalables sont
remplies jusqu'à la date limite d'utilisation. Il y 2 types possibles : crédit acheteur
"monobloc'' les utilisations ne seront faites que lorsque l'exportateur aura accompli
ses obligations contractuelles ou d'un crédit acheteur avec paiements progressifs les
utilisations du crédit acheteur servent à financer la période de fabrication.
La phase de remboursement : elle commence à une date appelée date butoir qui
joue le rôle de date de point de départ des remboursements. Les intérêts courus
pendant la période d'utilisation, appelés intérêts intercalaires, peuvent être
capitalisés et financés par le crédit acheteur. Le taux est fixe pendant toute la durée
de crédit. L'acheteur supporte une prime d’assurance-crédit ainsi qu’une
commission d'engagement sur les montants inutilisés du crédit et une commission
de gestion forfaitaire.
• Assiette du crédit: 85% au maximum du montant du contrat commercial. • Durée: Elle est
comprise souvent entre 2 et 7ans. • Garanties exigées: - Assurance-crédit - Caution bancaire
marocaine.
La différence avec le crédit d'enlèvement réside dans le fait que l'administration s'oriente
d'abord vers la banque pour le paiement alors que dans le premier cas, elle s'oriente vers le
principal et après vers son banquier.
2- Les cautions délivrées dans le cadre des régimes suspensifs de droit de
douane
Les régimes suspensifs utilisés en douane appelant une caution sont en nombre de six:
a- L’admission temporaire
Ce régime permet à l'importateur d'introduire sur le territoire des marchandises destinées à
la réexportation après transformation, sans payer les droits de douane. La marchandise en
admission temporaire a une durée fixée à six mois mais qui peut être prolongée à deux ans
maximum. Les marchandises qui bénéficient de ce régime sont désignées par décret du
ministre des finances après avis des ministères intéressés.
b- L'importation temporaire :
Ce régime permet à l'importateur d'enlever, sans s'acquitter des droits et taxes douaniers,
un matériel de production ou un bien destiné à l'exposition, pour le réexporter
ultérieurement. Il faut signaler que dans le cadre de ce régime, les produits importés
doivent être exportés à l'identique et seuls les non résidants et les ressortissants marocains
peuvent recourir à ce régime. Durée 6mois et 2ans
c- L'entrepôt en douane :
Il permet d'enlever les marchandises déposées sous surveillance d'un agent de douane, sans
payer immédiatement des droits. Le paiement des droits intervient au fur et à mesure que
le client ait sorti une partie ou la totalité de la marchandise. 3ans si public et 2 ans si privé.
d- Le Transit :
Ce régime donne à l'importateur d'une marchandise faisant objet d'un transbordement, de
payer les droits de douane au bureau de douane de la destination réelle de la marchandise
qui circule sous couvert d'un acquit à caution appelé « Déclaration -soumission pour les
marchandises expédiées en transit ». Le taux de risque dans ce type de régime est élevé par
rapport aux autres.
e- Le trafic de perfectionnement à l'exportation :
Ce régime permet d'exporter provisoirement des marchandises marocaines pour ouvraison
ou transformation avant d'être réimportées. L'exportateur dans ce cas ne paye pas les droits
de douane. Il ne faut pas toutefois dépasser la durée d'un an.
f- L'exportation temporaire
Ces cautions permettent la sortie des marchandises qui devaient séjourner ou être utilisées
à l'étranger en l'état, en suspension des droits et taxes à l'exportation. La durée maximum
des temporaires est fixée à six mois prolongée sous dérogation du l'Administration.