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3 Le contrat, un outil qui sécurise l’entreprise...................................................................................

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PROGRAMME .............................................................................................................................. 3
CorrigÉ ......................................................................................................................................... 3
Page d’ouverture ................................................................................................................................. 3
1. Présentez la faille identifiée dans certains contrats de prêt immobilier. ................................... 3
2. Précisez les conséquences qui découleraient d’une confirmation par les tribunaux de cette
invalidité du calcul des taux d’intérêt. ............................................................................................ 3
1. La sécurisation de la période précontractuelle ............................................................................... 3
1. Identifiez les parties en présence dans le projet de fusion et le degré de réalisation de ce
projet. .............................................................................................................................................. 3
2. Précisez pourquoi ce type de contrat nécessite plusieurs mois de discussions. ........................ 3
3. Expliquez pourquoi chacune de ces obligations conduit à une sécurisation des relations
commerciales. ................................................................................................................................. 4
4. Expliquez pourquoi un cocontractant fautif ne peut pas voir sa responsabilité engagée à
hauteur de la réalisation du contrat lui-même. .............................................................................. 4
5. Choisissez, entre le pacte de préférence et la promesse unilatérale, l’instrument juridique le
plus adapté à la situation de M. Rousseau et de Mme Gomez. ...................................................... 4
6. Indiquez les conséquences qui découleraient d’une vente par M. Rousseau de la seconde
activité à une autre personne (M. Dumont). Vous distinguerez deux possibilités : dans un cas,
M. Dumont aurait connaissance de l’engagement de M. Durand envers Mme Gomez ; dans
l’autre cas, il l’ignorerait. ................................................................................................................. 4
7. Expliquez la démarche que pourrait engager M. Dumont à l’égard de Mme Gomez pour être
certain qu’il ne peut pas se porter acquéreur de la seconde activité de M. Rousseau. ................. 5
POUR FAIRE LE POINT .................................................................................................................. 5
1. Un dirigeant vend son entreprise en oubliant de préciser qu’un important client est en
cessation des paiements. ................................................................................................................ 5
2. Un propriétaire immobilier vend un appartement et s’engage à vendre un second mitoyen
dès que l’acheteur décidera d’acquérir le deuxième. ..................................................................... 5
3. Un bénéficiaire d’un pacte de préférence se voit demander par un tiers s’il compte ou non
exercer son droit sur une acquisition. ............................................................................................. 5
2. La sécurisation de la période contractuelle .................................................................................... 5
1. Présentez les faits à l’origine de cette action judiciaire. ............................................................. 5
2. Rappelez les arguments de Mme X. ............................................................................................ 5
3. Expliquez la décision de la Cour de cassation. ............................................................................ 5
4. Expliquez la notion d’ordre public. .............................................................................................. 6
5. Montrez l’intérêt de la création de l’action interrogatoire sur l’habilitation des parties. .......... 6
6. Expliquez le sens de l’article 1158 et présentez son intérêt. ...................................................... 6
7. Justifiez l’intérêt d’avoir inséré la possibilité de l’action interrogatoire à l’action en nullité. .... 6
8. Précisez si un licenciement correspond à une annulation de contrat de travail. ....................... 6
POUR FAIRE LE POINT .................................................................................................................. 6
1. Distinguez un divorce et une nullité de mariage. ........................................................................ 6
2. Expliquez les raisons juridiques de l’annulation du mariage entre Claude et Myriam. .............. 6
3. Les règles générales et les dispositions spécifiques dans un contrat ............................................. 7
1. Montrez l’intérêt d’avoir étendu la bonne foi à la formation du contrat et non à sa seule
exécution. ........................................................................................................................................ 7
2. Identifiez la partie à qui l’obligation de collaboration incombe, présentez-la et justifiez-la. ..... 7
3. Montrez que la règle créée en 2016 et relative au prix tend à sécuriser les relations
commerciales. ................................................................................................................................. 7
4. Montrez l’intérêt pour une entreprise d’insérer une telle clause dans ses conditions générales
de vente. .......................................................................................................................................... 7
5. Précisez s’il est licite d’apposer le panneau du DOC 14 à l’entrée d’un parking public payant. . 7
6. Indiquez si une clause ainsi rédigée à l’entrée d’un parc de stationnement serait possible dans
les deux cas suivants : ..................................................................................................................... 7
7. Précisez, pour chacun des exemples ci-contre, en quoi la situation décrite n’est pas licite. ..... 7
POUR FAIRE LE POINT .................................................................................................................. 8
Nos conditions générales de vente ........................................................................................................ 8
1. Précisez si l’entreprise MicroX peut se prévaloir de la clause de réserve de propriété rédigée
dans ses conditions générales de vente. ......................................................................................... 9
2. Appréciez la licéité du comportement de l’entreprise Web@tor. .............................................. 9
3 Le contrat, un outil qui sécurise l’entreprise................................................................................. 10
PROGRAMME ............................................................................................................................ 10
SynthÈse .................................................................................................................................... 10
1. La sécurisation de la période précontractuelle ............................................................................. 10
A. L’encadrement des phases de la négociation ........................................................................... 10
B. L’encadrement pour l’entreprise des projets à finaliser ........................................................... 10
2. La sécurisation de la période contractuelle .................................................................................. 11
A. Le consentement ....................................................................................................................... 11
B. La capacité et le contenu du contrat ......................................................................................... 11
C. Les sanctions en cas de non-respect des conditions de formation du contrat ......................... 11
3. Les règles générales et les dispositions spécifiques dans un contrat ........................................... 12
A. Les règles générales .................................................................................................................. 12
B. Les dispositions spécifiques dans un contrat ............................................................................ 12
3 Le contrat, un outil qui sécurise
l’entreprise
PROGRAMME
THÈME 1 : L’activité de l’entreprise génère son entrée en relation avec ses partenaires. Des flux d’informations, physiques
L’INTÉGRATION DE ou monétaires sont donc échangés. Le contrat a pour effet de formaliser les obligations découlant de ces
L’ENTREPRISE DANS échanges et de protéger ainsi l’activité de l’entreprise, favorisant de ce fait la croissance de son activité.
SON ENVIRONNEMENT
Compétences Savoirs associés
Comment le contrat  Qualifier une situation précontractuelle et  Les principes contractuels et leur évolution
sécurise-t-il les
relations entre
repérer le processus de formation d’un  La formation du contrat
l’entreprise et ses contrat  Le contenu du contrat
partenaires ?  Analyser et évaluer les conditions de la
validité, les clauses et les effets juridiques
d’un contrat

CORRIGÉ

Page d’ouverture
1. Présentez la faille identifiée dans certains contrats de prêt immobilier.
De nombreuses banques, en octroyant un crédit immobilier, ont calculé les mensualités sur
une année de 360 jours, plutôt que sur 365. Il y a donc un vice dans le calcul du coût du
crédit pour le consommateur, puisque, pour un calcul sur une partie de l’année, le taux
annuel est multiplié par le nombre de jours d’emprunt, puis divisé par 360 et non par 365. Il
y a donc un préjudice pour le client.
2. Précisez les conséquences qui découleraient d’une confirmation par les tribunaux de
cette invalidité du calcul des taux d’intérêt.
Cette faille dans l’une des clauses des contrats immobiliers peut priver les banques de leurs
droits à percevoir les intérêts dus par leurs clients, ce qui représente +/– 44 000 euros par
dossier, concerne un quart des crédits en cours et affecte surtout les banques LCL et BPCE.

1. La sécurisation de la période précontractuelle


1. Identifiez les parties en présence dans le projet de fusion et le degré de réalisation de ce
projet.
Les parties en présence dans ce projet de fusion sont Bouygues Telecom et Orange. Le
premier est une entreprise « à vendre » et offre donc à l’acquisition les actions qui
constituent son capital. Le second est l’acquéreur potentiel.
La vente de Bouygues Telecom n’est pas encore réalisée : les parties finalisaient leurs
discussions et étaient donc en pourparlers.
2. Précisez pourquoi ce type de contrat nécessite plusieurs mois de discussions.
Acheter une entreprise de la taille d’Orange, qui plus est dans un secteur réglementé
(notamment pour des questions d’intensité concurrentielle et de besoin d’innovation), ne
peut se faire sans des études très approfondies et des négociations, en particulier sur les
aspects tarifaires. Il est donc normal de permettre une longue phase précontractuelle sans
laquelle les parties n’accepteraient jamais de s’engager contractuellement « à l’aveugle ».
3. Expliquez pourquoi chacune de ces obligations conduit à une sécurisation des relations
commerciales.
La bonne foi garantit la loyauté du comportement de l’autre partie : en sachant qu’un
« mauvais coup » de l’autre contractant serait sanctionné par la justice, une partie est bien
sécurisée et accepte d’ouvrir des discussions qu’elle refuserait si elle se méfiait.
L’obligation d’information permet de réduire l’asymétrie d’information et donc le risque de
se voir cacher des informations au motif « qu’on ne les avait pas demandées »… Réduire
cette asymétrie d’information est bien une protection.
L’obligation de confidentialité évite la fuite d’informations obtenues lors des pourparlers :
une partie hésitera moins à les communiquer pendant la négociation puisqu’une divulgation
pourrait être sanctionnée.
4. Expliquez pourquoi un cocontractant fautif ne peut pas voir sa responsabilité engagée à
hauteur de la réalisation du contrat lui-même.
Il faut distinguer la loyauté dans la phase précontractuelle et la formation propre du contrat.
Pendant cette phase, un contractant consacre du temps et de l’argent à négocier ; il peut
modifier ou au moins interrompre des mises en œuvre de décisions tactiques. Si les
pourparlers échouent normalement, cette perte de temps, d’argent et d’action fera partie
des « risques du métier ». Mais si cela découle d’un comportement déloyal, il convient de
l’indemniser. Pour autant, cela ne présume pas de la réussite de la négociation elle-même et
ne peut donc être assimilé à la formalisation aboutie du contrat envisagé.
5. Choisissez, entre le pacte de préférence et la promesse unilatérale, l’instrument
juridique le plus adapté à la situation de M. Rousseau et de Mme Gomez.
En l’espèce, ce n’est pas Mme Gomez qui n’est pas certaine d’acheter, au moins en ce
moment, la seconde activité, mais M. Rousseau. La promesse unilatérale n’est donc pas
appropriée, puisque c’est le bénéficiaire qui décide ou non de conclure.
C’est donc un pacte de préférence qu’il convient d’établir : M. Rousseau, si et quand il
vendra son activité, ne pourra la proposer qu’à Mme Gomez.
Attention, une erreur s'est glissée dans la première impression du manuel. Dans les questions 6
et 7, il convient de corriger le nom de l’acheteuse potentielle : il faut ainsi remplacer Mme Legal
par Mme Gomez.
La correction a été réalisée lors de la réimpression de l'ouvrage.
6. Indiquez les conséquences qui découleraient d’une vente par M. Rousseau de la seconde
activité à une autre personne (M. Dumont). Vous distinguerez deux possibilités : dans un
cas, M. Dumont aurait connaissance de l’engagement de M. Durand envers Mme Gomez ;
dans l’autre cas, il l’ignorerait.
Si M. Dumont contractait avec M. Rousseau en ignorant l’existence du pacte de préférence,
Mme Gomez pourrait se prévaloir de l’article 1123 du Code civil pour demander réparation.
Si M. Dumont contractait avec M. Rousseau en connaissant l’existence de ce pacte de
préférence, Mme Gomez pourrait de nouveau convoquer l’article 1123 du Code civil et
demander, à son choix, l’annulation du contrat entre MM. Rousseau et Dumont ou la
substitution de sa personne dans le contrat à la place de M. Dumont.
7. Expliquez la démarche que pourrait engager M. Dumont à l’égard de Mme Gomez pour
être certain qu’il ne peut pas se porter acquéreur de la seconde activité de M. Rousseau.
Il serait dommage pour M. Dumont de ne pas acquérir la seconde activité si Mme Gomez
décidait finalement de ne pas se prévaloir de son pacte de préférence. Pour cette raison,
M. Dumont peut écrire à Mme Gomez et lui demander, par écrit et sous un délai
raisonnable, de lui signifier si elle désire ou non actionner ce pacte.

POUR FAIRE LE POINT


À l’aide des notions étudiées, identifiez, dans chacun des cas ci-dessous, la règle encadrant la
période précontractuelle dont il est question dans le DOC 3 et précisez si elle a ou non été
respectée.
1. Un dirigeant vend son entreprise en oubliant de préciser qu’un important client est en
cessation des paiements.
Obligation d’information. Manquement (omission d’une information importante).
2. Un propriétaire immobilier vend un appartement et s’engage à vendre un second
mitoyen dès que l’acheteur décidera d’acquérir le deuxième.
Instauration d’une promesse unilatérale. Règle respectée.
3. Un bénéficiaire d’un pacte de préférence se voit demander par un tiers s’il compte ou
non exercer son droit sur une acquisition.
Action interrogatoire sur un pacte de préférence. Règle respectée.

2. La sécurisation de la période contractuelle


1. Présentez les faits à l’origine de cette action judiciaire.
Un banquier a relancé téléphoniquement Mme X pour lui demander de finaliser un acte de
cautionnement d’un crédit pour un compte professionnel. Ces appels, de par leur fréquence
et leurs répétitions, revêtent un caractère « incessant » selon elle, ce qui l’a conduite à
signer cette caution dans des conditions inadaptées.
2. Rappelez les arguments de Mme X.
Mme X estime avoir été victime de violence morale, en raison de ce caractère incessant des
appels : ces derniers constitueraient une forme de harcèlement pour qu’elle « se décide à
signer ». Cette violence morale étant une cause de nullité d’un contrat, Mme X refuse
d’assumer les obligations découlant de cette caution eu égard au redressement judiciaire de
l’entité professionnelle cautionnée.
3. Expliquez la décision de la Cour de cassation.
Les juges ont estimé que, même répétitifs, les appels du banquier dans le cadre d’une
procédure qu’il est « légitime » de vouloir finaliser ne pouvaient caractériser une violence
morale. Ils s’appuient en outre sur l’absence d’éléments médicaux qui montreraient
l’altération de la volonté de Mme X.
4. Expliquez la notion d’ordre public.
L’ordre public désigne une mesure impérative, c’est-à-dire à laquelle des parties ne peuvent
déroger conventionnellement, y compris par consentement mutuel. (Le contraire d’une
mesure d’ordre public est une mesure supplétive, c’est-à-dire qu’elle s’applique par défaut,
si les parties n’ont pas communément décidé d’une autre règle.)
5. Montrez l’intérêt de la création de l’action interrogatoire sur l’habilitation des parties.
Une personne morale n’ayant pas d’existence physique, elle n’a pas, par elle-même, de
volonté exprimable. Elle est donc représentée par une personne physique ; cette dernière ne
s’engage pas elle-même, mais engage la personne morale. Il est donc normal de s’assurer,
auprès des responsables de cette personne morale, que le contractant est bien autorisé à
passer un contrat au nom et pour le compte de la personne morale.
6. Expliquez le sens de l’article 1158 et présentez son intérêt.
L’article 1158 prévoit qu’à l’issue d’un délai raisonnable, l’absence de réponse sur
l’habilitation de la personne désignée emporte reconnaissance de cette habilitation. Le
silence correspond donc ici à un accord tacite, ce qui est une exception au principe que le
silence ne vaut pas acceptation.
7. Justifiez l’intérêt d’avoir inséré la possibilité de l’action interrogatoire à l’action en
nullité.
Une partie peut très bien, même si elle a été par exemple victime d’une erreur ou d’un dol,
préférer l’existence du contrat à son annulation. Dans ce cas, l’autre partie, afin de ne pas
avoir une situation d’incertitude quant à la réalisation ou non de ce contrat, peut lui
demander soit d’intenter l’action (et être ainsi fixée), soit d’expliciter son renoncement à
s’en prévaloir.
8. Précisez si un licenciement correspond à une annulation de contrat de travail.
Un licenciement met fin à un contrat de travail valablement formé. Il porte en général sur un
problème dans l’exécution du contrat (par exemple, les tâches réalisées), non sur un
problème de formation. Il ne s’agit donc pas d’une annulation du contrat puisque celui-ci a
bien existé de la date d’embauche à celle du licenciement.

POUR FAIRE LE POINT


1. Distinguez un divorce et une nullité de mariage.
Un divorce met fin à un mariage qui a réellement été contracté : les personnes étaient bien
époux de la date du mariage à celle du divorce.
Une nullité signifie que le mariage n’a jamais eu lieu : n’ayant pas été valablement formé, il
n’a pas existé.
2. Expliquez les raisons juridiques de l’annulation du mariage entre Claude et Myriam.
Claude estime avoir eu une fausse croyance sur une qualité essentielle de Myriam : son
honorabilité, eu égard à son ancienne activité. Il y a donc là une erreur sur une
caractéristique essentielle du choix du cocontractant dans le contrat de mariage. Son
consentement n’était donc pas convenablement éclairé et, de ce fait, vicié, ce qui emporte
qualification de nullité du contrat de mariage.
3. Les règles générales et les dispositions spécifiques dans un contrat
1. Montrez l’intérêt d’avoir étendu la bonne foi à la formation du contrat et non à sa seule
exécution.
La bonne foi permet d’attendre de l’autre partie qu’elle se comporte avec la diligence
professionnelle attendue : au-delà de la lettre, c’est donc un état d’esprit loyal que cela
impose. L’étendre à la formation du contrat limite le risque de « se faire avoir » par la
fourberie d’un contractant peu scrupuleux.
2. Identifiez la partie à qui l’obligation de collaboration incombe, présentez-la et justifiez-
la.
L’obligation de collaboration incombe au client. En effet, il ne saurait être question de
reprocher à une entreprise de ne pas avoir répondu aux attentes de son client si celui-ci ne
les a pas exprimées clairement ou commentées.
3. Montrez que la règle créée en 2016 et relative au prix tend à sécuriser les relations
commerciales.
Cette règle de 2016 est assez logique : pour être certain de ce sur quoi l’on contracte, le
contenu doit être déterminé ou déterminable. Le prix étant un élément très important du
contenu, il est logique de l’y associer, ce qui évite ensuite de déplaisantes surprises aux
clients.
4. Montrez l’intérêt pour une entreprise d’insérer une telle clause dans ses conditions
générales de vente.
Grâce à cette clause, l’entreprise pourra récupérer ses marchandises si elles ne sont
finalement pas payées.
5. Précisez s’il est licite d’apposer le panneau du DOC 14 à l’entrée d’un parking public
payant.
Ce panneau est licite puisqu’il ne porte ni sur des dommages corporels, ni sur la substance
de l’obligation d’une société de parking.
6. Indiquez si une clause ainsi rédigée à l’entrée d’un parc de stationnement serait possible
dans les deux cas suivants :
a) Après avoir payé son ticket d’entrée, un automobiliste qui ne trouve aucune place disponible
et doit ressortir ne peut en exiger le remboursement.
Cette clause ne serait pas licite au regard de l’actuel article 1170 du Code civil, puisqu’elle
porte sur la substance de l’obligation d’une société de parking : permettre de stationner son
véhicule.
b) En raison d’une panne de l’éclairage, la société décline toute responsabilité en cas de
blessure d’un automobiliste utilisateur du parc de stationnement.
Cette clause ne serait pas licite au regard de l’article 1281 à venir du Code civil (mais déjà
présent dans la jurisprudence de façon constante), puisqu’elle porte sur un dommage
corporel.
7. Précisez, pour chacun des exemples ci-contre, en quoi la situation décrite n’est pas licite.
1. Un vendeur de structures métalliques a passé un contrat de deux ans avec un client. Au bout
de quelques mois, il mentionne « une logique tacite et évidente » qui permet d’augmenter ses
prix sur le contrat en cours pour tenir compte des cours du marché.
Cette situation n’est pas licite puisque la clause d’indexation doit être explicitement intégrée
au contrat (ou proposée ensuite dans un avenant).
2. Ce même vendeur précise dans son contrat qu’en cas d’effondrement d’une passerelle posée
sur ses structures, une indemnité de 100 euros sera versée.
Cette situation n’est pas licite puisque cette indemnité est dérisoire.
3. Enfin, et sans l’en informer, il cesse les livraisons mensuelles prévues dans le contrat pour un
client qui n’a pas payé la précédente livraison.
Cette situation est illicite car l’entreprise n’a pas préalablement adressé de mise en demeure
à son client de payer la livraison due.

POUR FAIRE LE POINT


Consultez les conditions générales de vente aux professionnels de l’entreprise Manutan sur le
site : http://www.manutan-collectivites.fr/qsn-cgv (mots-clés : CGV Manutan Collectivités). À
l’aide des notions étudiées, repérez plusieurs des clauses présentées dans cette partie.

Nos conditions générales de vente


2. COMMANDES

Les commandes peuvent être passées par Internet, par courrier (à partir des références des
catalogues papier) [l’objet est donc déterminé (application du II, non demandé dans cet exercice
portant sur le III – pour information)], par téléphone, par fax. Pour toute commande par téléphone
ou par Internet, aucune confirmation écrite ne doit être envoyée par le client afin d’éviter d’être livré
et facturé deux fois. Les commandes de produits ne sont définitives qu’après envoi par
Manutan Collectivités d’une confirmation par écrit. Elles sont exécutées dans la limite des stocks
disponibles et, pour ceux non stockés, sous réserve de leur disponibilité chez nos fournisseurs.
Manutan Collectivités se réserve en outre la possibilité de refuser ou d’annuler une commande
lorsque le prix indiqué pour le(s) produit(s) est erroné ou bien encore lorsque plusieurs éléments
graves feraient peser un soupçon de fraude sur la commande.

3. PRIX [désormais condition de validité]

3.1 Nos prix de vente sont garantis pendant la période de validité de chacun de nos catalogues et
documents ou de celle indiquée sur chaque offre promotionnelle. Les prix de vente des produits sur
notre site Internet sont ceux indiqués au moment de l’enregistrement de la commande. Si, pour des
raisons économiques, notamment en cas d’augmentation des matières premières, certains prix
venaient à être modifiés avant la fin de la période de validité du catalogue, le client en serait
préalablement informé au moment de la commande.

[Clause de réserve de propriété]

6. TRANSFERT DE PROPRIÉTÉ – TRANSFERT DE RISQUES

6.1 Manutan Collectivités conserve l’entière propriété des produits et/ou équipements et
accessoires livrés jusqu’à l’encaissement effectif et intégral de leur prix ainsi que jusqu’à la parfaite
exécution par le client de ses obligations à l’égard de Manutan Collectivités. Jusqu’à cette date, les
produits et/ou équipements livrés seront considérés comme consignés et le client supportera
l’ensemble des risques afférents aux dommages que les produits et/ou équipements concernés
pourraient subir ou occasionner pour quelque cause que ce soit. À défaut de paiement total ou
partiel, Manutan Collectivités, sans préjudice de ses autres droits, pourra obtenir de plein droit et sur
notification adressée au client par lettre recommandée avec accusé de réception, la restitution des
produits et/ou équipements concernés aux frais du client.

6.2 Cependant, le transfert des risques de perte et de détérioration des produits et/ou équipements
vendus est réalisé dès la prise en charge de ceux-ci par les transporteurs au départ des usines de nos
fournisseurs ou au départ de nos entrepôts et plates-formes logistiques.

[Clause limitative de responsabilité]

10. RESPONSABILITÉS

Manutan Collectivités ne saurait être tenu pour responsable en cas de force majeure telle que définie
par la jurisprudence. En cas de reconnaissance d’une quelconque responsabilité de
Manutan Collectivités au titre d’un produit vendu ou d’une prestation associée, le montant des
dommages et intérêts qui pourraient être alloués au client ne saurait en aucun cas être supérieur au
prix du produit vendu. De même que Manutan Collectivités ne peut être tenu pour responsable à
l’égard du client de tout dommage indirect tel que préjudice financier ou commercial.

ENTRAINEMENT : L’ENTREPRISE MICROX


1. Précisez si l’entreprise MicroX peut se prévaloir de la clause de réserve de propriété
rédigée dans ses conditions générales de vente.
Si, dans les faits, le matériel informatique a été livré par l’entreprise MicroX le 8 janvier à son
client, qui avait, en signant le bon de commande, approuvé les conditions générales de
vente, lesquelles incluaient une clause de réserve de propriété ; et si, selon la règle de droit
(article 2367 du Code civil), une clause de réserve de propriété peut licitement prévoir de
suspendre le transfert de propriété d’un bien en en attendant le paiement, alors la
société MicroX peut légitimement se prévaloir de cette clause à l’encontre de son client.
2. Appréciez la licéité du comportement de l’entreprise Web@tor.
Si, dans les faits, l’entreprise MicroX est en pourparlers avec l’entreprise Web@tor et qu’elle
a pour cela consacré du temps et des ressources financières à payer des experts ; si, dans le
même temps, la société Web@tor a conduit ses pourparlers sans réelle volonté de
contracter, mais pour utiliser l’entreprise MicroX comme argument de négociation avec un
autre acquéreur potentiel envers qui elle était déjà engagée ; et si, selon la règle de droit,
des pourparlers peuvent être librement rompus, sauf, selon l’arrêt « Manoukian » de la
chambre commerciale de la Cour de cassation, à constituer un abus du droit de rompre qui
est une faute caractérisée par le fait de tromper la confiance du partenaire, alors la
société Web@tor semble bien, en l’espèce, avoir commis un abus de droit.
L’entreprise MicroX est donc fondée à demander réparation pour cette rupture fautive des
pourparlers. Elle peut ainsi notamment obtenir l’indemnisation du temps qu’elle a consacré
à mener ces négociations et les frais d’experts que ces dernières lui ont générés.
3 Le contrat, un outil qui sécurise
l’entreprise
PROGRAMME
THÈME 1 : L’activité de l’entreprise génère son entrée en relation avec ses partenaires. Des flux d’informations, physiques
L’INTÉGRATION DE ou monétaires sont donc échangés. Le contrat a pour effet de formaliser les obligations découlant de ces
L’ENTREPRISE DANS échanges et de protéger ainsi l’activité de l’entreprise, favorisant de ce fait la croissance de son activité.
SON ENVIRONNEMENT
Compétences Savoirs associés
Comment le contrat  Qualifier une situation précontractuelle et  Les principes contractuels et leur évolution
sécurise-t-il les
relations entre
repérer le processus de formation d’un  La formation du contrat
l’entreprise et ses contrat  Le contenu du contrat
partenaires ?  Analyser et évaluer les conditions de la
validité, les clauses et les effets juridiques
d’un contrat

SYNTHÈSE

1. La sécurisation de la période précontractuelle


A. L’encadrement des phases de la négociation
Avant de pouvoir conclure certains contrats, il est nécessaire pour les parties de disposer
d’un temps de pourparlers. C’est une phase pendant laquelle des informations vont être
communiquées et des négociations peuvent être ainsi menées (exemples : une compagnie
aérienne envisage une commande de 100 avions à un avionneur ; en 2018, l’entreprise Bayer
a voulu acheter la société Monsanto…).
Il n’y a aucune obligation de contracter après des pourparlers, mais ces derniers doivent
respecter des règles :
 la bonne foi : avoir un comportement conforme aux attentes de l’autre partie ;
 l’obligation d’information : communiquer les éléments dont l’autre partie doit
légitimement avoir connaissance ;
 l’obligation de confidentialité : les informations communiquées ne peuvent être
divulguées à des tiers.
En cas de comportement fautif pendant cette période, une partie peut être condamnée à
des dommages et intérêts. Ces dommages et intérêts correspondront aux frais et au temps
passé durant ces pourparlers. Ils ne pourront être évalués sur le montant du gain perdu par
la non-réalisation du contrat (cela risquerait en effet d’assimiler la phase précontractuelle à
la formation même du contrat).
B. L’encadrement pour l’entreprise des projets à finaliser
Une partie peut ne pas être prête à contracter dans l’immédiat tout en souhaitant apporter
à l’autre partie des garanties pour l’avenir. Elles peuvent convenir :
 d’un pacte de préférence : une partie s’engage à proposer un bien en priorité à une autre
partie. Par exemple, M. Timaso souhaite vendre sa propriété qui comprend une
résidence principale et une dépendance. Pour autant, il aimerait ne céder dès
maintenant que la résidence principale pour permettre à son fils de terminer ses études
dans cette ville en logeant dans la dépendance. Les acquéreurs veulent acheter
l’ensemble de la propriété et sont prêts à patienter jusqu’à la fin des études du fils pour
la dépendance. Ils veulent néanmoins être certains que M. Timaso ne proposera pas la
dépendance à un tiers et lui demandent donc un pacte de préférence ;
 d’une promesse unilatérale : le vendeur promet à l’acquéreur potentiel (qui n’est donc
pas engagé) de céder son bien quand ce dernier se décidera. Par exemple, M. Timaso
souhaite vendre sa propriété qui comprend une résidence principale et une dépendance.
Pour autant, conserver l’utilisation de la dépendance pour stocker des meubles lui
convient et les seuls acheteurs potentiels qui se soient manifestés n’ont pour l’instant
que le budget de la résidence principale mais attendent une rentrée d’argent d’ici
quelques années : la promesse unilatérale convient parfaitement pour les assurer que la
dépendance ne sera pas acquise par un tiers sans leur accord.

2. La sécurisation de la période contractuelle


A. Le consentement
Un contrat se forme par l’échange des consentements : une offre de contracter rencontre
une acceptation de contracter. Il y a donc un accord de volonté que l’on nomme
« consentement ».
Ce consentement, pour être licitement donné, doit être existant et :
 libre : il n’a pas été obtenu par une violence morale (harcèlement) ou physique
(« couteau sous la gorge ») ;
 éclairé : le consentement ne doit pas être vicié par :
 une erreur : c’est-à-dire une fausse croyance sur un élément important relatif à
l’objet du contrat (erreur sur la chose) ou sur la personne du contractant (erreur sur
la personne),
 un dol : c’est une manœuvre frauduleuse destinée à tromper l’autre contractant.
B. La capacité et le contenu du contrat
Outre le consentement lui-même, la validité d’un contrat nécessite que :
 les parties en présence soient juridiquement capables de contracter :
 pour une personne physique : elle ne doit pas être mineure (tolérance en pratique
pour les petits actes de la vie courante) ou majeure protégée,
 pour une personne morale : la personne physique qui la représente doit être
habilitée à engager la personne morale ;
 l’objet de ce contrat (le livre lui-même) soit licite : il n’est pas contraire à l’ordre public et
existe bien (un bien dont on commande la fabrication existe bien dans l’avenir).
C. Les sanctions en cas de non-respect des conditions de formation du contrat
Un non-respect concernant les conditions de formation du contrat va en générer la nullité :
le contrat ne prend pas fin, mais est censé n’avoir jamais existé. Les parties seront donc
remises en l’état où elles se trouvaient avant l’existence de ce contrat. On distingue :
 la nullité relative : elle protège un intérêt privé et peut être demandée par la partie
protégée (par exemple, un contractant victime de violence) ;
 la nullité absolue : elle protège un intérêt général et peut être demandée par le ministère
public ou toute personne ayant intérêt à agir (par exemple, un contrat de location d’un
organe humain).

3. Les règles générales et les dispositions spécifiques dans un contrat


A. Les règles générales
Ces règles s’imposent aux parties pendant les pourparlers ou la formation du contrat. On
distingue notamment :
 l’obligation d’agir de bonne foi : elle impose à chaque partie d’agir de bonne foi, c’est-à-
dire en adoptant le comportement légitimement attendu de l’autre partie ;
 l’obligation de détermination du prix ;
 l’obligation de collaboration : celui qui, dans un contrat, bénéficie de la prestation ou du
bien (concrètement le client) doit aussi participer de la réussite du contrat en
s’impliquant pour ce qui relève de son rôle et en communiquant les informations
nécessaires. Par exemple, un concepteur de logiciels pourra ne pas voir sa responsabilité
engagée si son produit ne convient pas, à l’usage, aux besoins du client si celui-ci n’avait
pas exprimé de commentaires ou de réserves lors des tests avec les versions d’essai.
B. Les dispositions spécifiques dans un contrat
Les règles générales respectées, les parties peuvent ensuite insérer les clauses qu’elles
désirent dans la rédaction du contrat. Elles ne doivent pour autant ni nuire à l’ordre public,
ni déséquilibrer abusivement la relation contractuelle. Les principales mentions que certains
contractants ajoutent sont les clauses :
 de réserve de propriété : elles permettent de préciser que le bien demeure propriété du
vendeur jusqu’à son paiement intégral ;
 de limitation/exonération de responsabilité : elles permettent de plafonner l’indemnité
due en cas de non-réalisation (ou mauvaise exécution) du contrat. Elle est interdite sur
l’obligation principale elle-même ou sur les dommages corporels causés ;
 d’indexation : elles permettent d’aligner sur un indice l’évolution du prix pour ne pas le
renégocier à chaque période ;
 résolutoires : elles permettent de mettre fin à un contrat sans passer par la voie
judiciaire. Il faut que l’autre partie ait manqué à une obligation précisée et ait été
préalablement mise en demeure de s’exécuter ;
 pénales : elles permettent de fixer par avance la pénalité due par la partie qui a manqué
à son obligation.

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