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services informatiques
Sommaire
1. Introduction ............................................................................................................................................................ 2
2. Les différents contrats informatiques ....................................................................................................................... 2
Le contrat de maintenance ........................................................................................................................................... 2
Le contrat de développement de logiciel spécifique....................................................................................................... 2
Le contrat d’intégration de logiciels .............................................................................................................................. 2
Le contrat d’outsourcing (externalisation) .................................................................................................................... 2
Le contrat ASP (Application Service Provider) ................................................................................................................ 3
Le contrat SAAS (Software AS A Service)........................................................................................................................ 3
Le contrat de conception et maintenance de pages web ............................................................................................... 3
Le contrat d’audit informatique .................................................................................................................................... 3
3. Les mentions recommandées ................................................................................................................................... 4
Les parties au contrat : ................................................................................................................................................. 4
L’objet du contrat : ...................................................................................................................................................... 4
La rémunération du prestataire informatique : .............................................................................................................. 4
Les modalités d’exécution des prestations : .................................................................................................................. 4
La durée du contrat de prestation informatique et les modalités de rupture : ................................................................ 5
Les obligations des parties : .......................................................................................................................................... 5
Les modalités de résiliation et de sanction :................................................................................................................... 5
4. Les différentes clauses d’un contrat ......................................................................................................................... 5
La clause recette : ........................................................................................................................................................ 5
SLA (Service Level Agreement) : .................................................................................................................................... 6
La clause d’exploitation : .............................................................................................................................................. 6
La clause de réversibilité : ............................................................................................................................................. 6
La clause d’indexation ou pourcentage : ....................................................................................................................... 6
5. Rémunération du prestataire informatique............................................................................................................... 6
6. Les contentieux dans les contrats informatiques....................................................................................................... 7
Phase précontractuelle ................................................................................................................................................. 7
1) La rupture des négociations ............................................................................................................................ 7
2) L’obligation d’information au cours de la phase précontractuelle .................................................................... 7
Phase contractuelle .....................................................................................................................................................11
1) Régime général ..............................................................................................................................................11
2) L'obligation de délivrer la prestation convenue .................................................................................................................................11
3) L'obligation de délivrer en temps convenue ......................................................................................................................................11
3) L'obligation de délivrer.........................................................................................................................................................................11
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1. Introduction
Un contrat de prestation de services informatiques est la convention par laquelle une personne ou
une société s’oblige contre une rémunération à exécuter pour une autre personne ou société, un
travail relevant du milieu de l’informatique, sans agir en son nom et de façon indépendante.
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services particulièrement élaborés. En utilisant ce contrat, on externalise les contraintes de gestion
et de maintenance informatique, et on peut ainsi se concentrer pleinement sur la gestion de son
entreprise.
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3. Les mentions recommandées
Le contrat de prestation informatique ne comporte pas de mentions obligatoires mais il doit prévoir
les mentions suivantes :
L’objet du contrat :
Le contrat de prestation informatique doit préciser quel est son objet. Les besoins du client doivent
être indiqués.
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La durée du contrat de prestation informatique et les modalités de rupture :
Si besoin, le contrat de prestation informatique peut comporter une durée, c’est notamment le cas
pour les contrats de maintenance informatique. Lorsqu’une durée est prévue, le contrat doit
également prévoir ses modalités de rupture. En principe :
Si ce dernier est à durée déterminée, il prend fin à son terme ou par commun accord. Une
clause de tacite reconduction est souvent insérée, c’est-à-dire que le contrat est reconduit
pour la même durée sauf si une des deux parties le dénonce avant son terme
Si ce dernier est à durée indéterminée, chaque partie a la possibilité de demander la rupture
du contrat unilatéralement. Il convient alors d’en fixer les conditions.
Les modalités de la résiliation (comment résilier et dans quels délais) doivent être précisées dans le
contrat.
o Après une période de tests, vous pouvez prononcer la recette provisoire si le logiciel remplit
les exigences de votre cahier des charges.
o La recette définitive a lieu après une vérification du service rendu. La vérification permet de
constater le bon fonctionnement du logiciel. Le prononcé de la recette définitive marque le
point de départ des garanties et éteint la possibilité pour le client d’invoquer une non-
conformité ou des vices de fonctionnement.
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SLA (Service Level Agreement) :
Cet engagement contractuel est nécessaire dans les contrats ASP, SAAS et d’outsourcing. Cette
clause vous permet de mesurer le niveau de la prestation et d’apprécier le respect du Plan
d’Assurance Qualité, garantissant sa qualité et ses performances.
La clause d’exploitation :
Elle est le plus souvent prévue dans le cadre d’un contrat d’outsourcing et vous permet d’exploiter
vos données tout en garantissant leur intégrité, leur confidentialité et leur sécurité.
La clause de réversibilité :
Intervenant aussi dans un contrat d’outsourcing, elle vous permet de reprendre les éléments qui
font l’objet de la prestation, en cas de disparition du prestataire, d’inexécution du contrat ou à
l’arrivée à terme de ce-dernier.
Lorsqu’il s’agit d’un contrat à exécution successive, s’ajoute au montant les conditions de son
évolution au cours du contrat. En matière informatique, vous devez faire attention particulièrement
aux conditions de révision (redevances de logiciels et progiciels, loyers des matériels informatiques,
redevances des contrats de prestation de services récurrentes). On peut envisager un pourcentage
qui fixe l’augmentation du prix sur une période où il est possible de prévoir une indexation du prix
en fonction d’un indice de référence. En matière informatique l’indice de référence est l’indice
Syntec qui mesure l’évolution du coût de la main d’œuvre, essentiellement de nature intellectuelle,
pour des prestations fournies.
Dans un travail au forfait, la rémunération est fonction de la réalisation de l’objectif attendu. Cela
implique que l’objectif aura été défini dans un cahier des charges et que la manière d’en constater
l’aboutissement l’aura été aussi (cf. clause recettes).
Dans un travail en régie, la rémunération est proportionnelle aux moyens humains (et matériels s’il y
a lieu) mis à la disposition du client, là aussi selon les modalités du contrat.
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A noter que beaucoup de contrats sont un mélange des 2 pratiques car il est rare qu’au démarrage
d’un projet, même de maintenance, l’on sache effectivement et exactement ce qu’il y a à faire, que
ce soit au niveau de ce qui est à accomplir ou des moyens à mettre en œuvre.
Lorsque la phase précontractuelle s’inscrit dans la durée, il n’est pas rare que les parties rythment
les négociations par l’établissement de divers documents, qui permettent de fixer par écrit les
éléments sur lesquels elles sont parvenues à s’entendre. Outre un accord de confidentialité les
parties veilleront aussi à s’échanger les procès-verbaux des réunions ou à établir une lettre
d’intention. Ces documents constatent généralement la volonté des parties de collaborer et fixent
les éléments sur lesquels elles ne souhaitent plus rouvrir de discussions ultérieures (le périmètre de
la mission, le choix d’une technologie, certains accords en termes de prix, etc.). L’existence de ces
documents n’empêche pas les parties de rester libres de conclure ou de ne pas conclure le contrat.
Le Code civil français ajoute qu’ « en cas de faute commise dans les négociations, la réparation du
préjudice qui en résulte ne peut avoir pour objet de compenser la perte des avantages attendus du
contrat non conclu ».
En toute état de cause, pour engager la responsabilité d’une partie suite à une rupture abusive des
négociations, on se placera normalement sur le plan de la responsabilité extracontractuelle, ce qui
exige de démontrer une faute en lien de causalité avec un dommage. La réunion des conditions
propres à chacun de ces éléments devra faire l’objet d’une analyse en fait, à la lumière du cas
d’espèce soumis au juge.
D’un point de vue statique, la validité d’une convention requiert, outre la capacité des parties, un
objet certain ainsi que le consentement de celui qui s’oblige. Ce consentement doit être libre
et éclairé.
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Aussi la doctrine et la jurisprudence ont-elles dégagé diverses obligations d’information (à charge de
l’une des parties ou des deux parties) visant précisément à permettre à chaque cocontractant de
consentir en pleine connaissance de cause. Elles trouvent leur source dans l’exigence de bonne foi,
qui s’impose à toutes les étapes du processus contractuel.
En France, un nouvel article a été introduit dans le Code civil : il prévoit que « celle des parties qui
connaît une information dont l’importance est déterminante pour le consentement de l’autre doit
l’en informer dès lors que, légitimement, cette dernière ignore cette information ou fait confiance à
son cocontractant.
Ont une importance déterminante les informations qui ont un lien direct et nécessaire avec le
contenu du contrat ou la qualité des parties ».
De manière générale, le fournisseur doit ainsi informer le client sur les éléments caractéristiques du
matériel fourni ou du logiciel installé. Il doit le conseiller ou le mettre en garde, à la lumière de ses
attentes ou besoins concrets. Cette obligation d’information lui impose également de se renseigner.
Elle est ainsi plus importante dans l’hypothèse d’un logiciel sur mesure (par comparaison à un
progiciel ou logiciel standard). Une juridiction belge a ainsi relevé que, dans la mesure où il ne
s’agissait pas en l’espèce d’un logiciel sur mesure, le fournisseur n’était pas tenu d’analyser
l’entreprise de l’acheteur. Parallèlement, si l’obligation d’information du fournisseur demeurait, il
incombait également au client d’informer celui-ci sur les caractéristiques de sa gestion d’entreprise,
auxquelles le logiciel devait répondre.
De même, on attend davantage d’information du prestataire lorsqu’il vend ses produits à une PME
de quelques personnes, qui n’ont pas de compétence particulière dans l’informatique (ou dans les
aspects légaux des contrats IT, ou, au contraire, lorsque le client est une institution bancaire forte
d’un service juridique et d’un service IT de plusieurs (dizaines de) personnes hautement qualifiées.
La sanction du non-respect de l’obligation d’information est désormais visée dans le Code civil
français, qui rappelle les principes relatifs à la charge de la preuve, tout en mentionnant les
sanctions : « il incombe à celui qui prétend qu’une information lui était due de prouver que l’autre
partie la lui devait, à charge pour cette autre partie de prouver qu’elle l’a fournie.
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Les parties ne peuvent ni limiter, ni exclure ce devoir.
Outre la responsabilité de celui qui en était tenu, le manquement à ce devoir d’information peut
entraîner l’annulation du contrat dans les conditions prévues aux articles 1130 et suivants ».
Responsabilité extracontractuelle
Le non-respect de l’obligation d’information visant à protéger le consentement des parties peut être
sanctionné sur le fondement de la responsabilité extracontractuelle. Une faute, en lien de causalité
avec un dommage, doit ainsi être démontrée. On parle dans cette hypothèse de culpa in
contrahendo.
Pour apprécier l’existence d’une faute, on comparera le comportement du prestataire à celui d’un
prestataire normalement prudent et diligent, placé dans les mêmes circonstances concrètes de
fait. Normalement, l’obligation d’information au stade précontractuel est une obligation de moyen ;
aussi incombe-t-il au client d’apporter la preuve du manquement.
Un lien de causalité doit exister entre la faute et le dommage (à apprécier à l’aune de la théorie de
l’équivalence des conditions, qui exige de retenir toutes les causes fautives sans lesquelles le
dommage ne se serait pas produit tel qu’il s’est produit in concreto).
Pour se défendre d’un manquement éventuel à son obligation d’information, le prestataire pourrait
aussi invoquer une faute du client qui n’aurait pas effectué les démarches nécessaires en vue de se
renseigner, ou pour transmettre au professionnel les informations lui permettant de le conseiller
adéquatement. Il y aurait dans ce cas une faute de la victime, constituant une cause étrangère
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exonératoire de responsabilité, et susceptible de donner lieu à un partage de responsabilité
(concrètement, la victime devra assumer une partie du préjudice).
Vice du consentement
Le client pourrait également arguer que son consentement a été vicié, à la suite d’une erreur ou en
raison d’un dol dont il a été victime de la part du prestataire.
Les nouvelles dispositions du Code civil français, consacrées à l’erreur et au dol codifient, sauf
exception, les principes tirés de la jurisprudence antérieure, tout en clarifiant le texte normatif. En
droit belge, c’est à la jurisprudence qu’il importe de se référer.
Le contrat peut être annulé si l’erreur porte sur les qualités essentielles de la prestation ou de la
personne du cocontractant. L’erreur doit également être commune à toutes les parties et
excusable. Ces conditions sont analysées avec attention par la jurisprudence.
Le dol exige quant à lui des « manœuvres » ou des mensonges émanant d’une partie et ayant pour
but de tromper le cocontractant, sous l’effet de l’erreur créée dans son esprit. Les « manœuvres »
exigent un élément matériel (des mensonges ou des omissions, que l’on qualifie de « réticences
dolosives ») et un élément intentionnel (une volonté de tromper). Ces manœuvres doivent être
déterminantes pour le consentement. A la différence de l’erreur, on ne tient pas compte d’une
faute éventuelle de la victime, eu égard au principe fraus omnia corrumpit : comme l’énonce le
nouvel article 1139 du Code civil français, « l’erreur qui résulte d’un dol est toujours excusable ».
L’erreur et le dol peuvent donner lieu à l’annulation du contrat conclu par les parties. Il s’agit d’une
nullité relative, instaurée au bénéfice de la victime du dol ou de l’erreur. L’annulation exige
normalement le retour au statu quo ante, avec des restitutions réciproques dans le chef des parties.
Le cas échéant, des dommages et intérêts complémentaires peuvent être alloués pour réparer
le dommage.
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Phase contractuelle
1) Régime général
La délivrance est un fait juridique, défini par la doctrine comme « la mise à disposition de la
prestation à l’acquéreur, au temps et au lieu convenus ».
L’obligation de délivrer la prestation . Il s’agit de s’assurer que la prestation délivrée est bien
celle qui est l’enjeu du contrat : « la délivrance oblige le vendeur de la prestation à remettre
à son vis-à-vis une prestation conforme en tous points aux spécifications contractuelles ».
La délivrance doit avoir lieu « au temps » convenu. Il s’agit de s’assurer du respect du
calendrier.
La délivrance doit se faire « au lieu » convenu. La délivrance ne se confond pas avec la
livraison, qui est en rapport avec le transport de la prestation vendue lorsqu’un tel transport
est nécessaire.
En principe, il n’est pas nécessaire d’établir que la divergence cause un préjudice. Le fait que la
prestation délivré ne soit pas conforme au contrat, suffit à caractériser le manquement à l’obligation
de délivrance conforme. En pratique, il arrive que certains juges vérifient l’existence d’un préjudice,
surtout lorsque le manquement allégué résulte d’une considération subjective et non d’une
spécification objective du contrat.
L’acquéreur peut en principe refuser de prendre livraison et demander réparation du préjudice subi
dès lors qu’il peut faire état d’une différence, aussi minime soit-elle, entre la prestation livrée et
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celle prévue dans l’accord de volontés. On affirme parfois qu’il faut une correspondance parfaite
entre la prestation remise et la prestation préalablement et abstraitement décrite dans le contrat.
En pratique, les juges ne sont pas toujours aussi stricts, surtout s’ils ont le sentiment d’être
instrumentalisés par un client qui monte en épingle un problème véniel dans le but de se
débarrasser d’une solution pour des raisons propres étrangères à cette solution.
Les spécificités explicites : le contrat stipule des caractéristiques précises. Dans ce cas-là, la
sévérité est de mise, le manquement peut être pour quelque chose de très simple.
Les spécificités implicites : Les juges du fond disposent d’un pouvoir souverain
d’appréciation et ils en font largement usage, si nécessaire après avoir sollicité l’avis d’un
expert judiciaire.
La délivrance est une des deux obligations essentielles imposées au vendeur par le Code civil, à côté
de l’obligation de garantie, elle ne peut avoir lieu qu’à l’issue d’une prestation étalée dans le temps.
La délivrance est d’une importance capitale car elle seule permet de considérer que la vente est
pleinement exécutée : « à défaut, toutes les sanctions de l’inexécution sont envisageables, à
commencer par la plus grave d’entre elle : la résolution pour inexécution ».
Une date de délivrance est fixée dans le contrat : Le juge cherchera à savoir si la date
contractuelle est un élément déterminant dont le non-respect lui permet de caractériser un
manquement suffisamment grave pour prendre des mesures qui peuvent aller jusqu’à la
résolution. On peut en revenir au principe de convention loi, et interpréter l’exigence telle
qu’elle est stipulée au contrat. L’article 1610 du Code civil confirme le principe lorsqu’il
énonce les mesures qui peuvent être prises en cas de défaillance : « si le vendeur manque à
faire la délivrance dans le temps convenu entre les parties, l’acquéreur pourra, à son choix,
demander la résolution de la vente, ou sa mise en possession, si le retard ne vient que du fait
du vendeur ».
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Aucune date de délivrance n'est convenue : Dans ce cas, c’est autour de la notion de « délai
raisonnable » que le procès se cristallise habituellement. Le juge dispose en la matière d’un
large pouvoir d’appréciation. On prend habituellement en compte tous les faits et le
contexte : nature de la chose, urgence du besoin à combler, préjudice subi suite au retard,
etc…
4) L'obligation de délivrer
Sources :
http://ecogestion-legt.enseigne.ac-lyon.fr/spip/IMG/pdf/D3_2_C_informatiques-2.pdf
https://www.captaincontrat.com/articles-droit-commercial/contrat-de-prestation-informatique
https://www.droit-technologie.org/contentieux/contentieux-lies-aux-contrats-informatiques/
https://www.lecoindesentrepreneurs.fr/contrat-de-prestation-informatique-redaction-contenu/
https://www.droit-technologie.org/contentieux/contentieux-lies-aux-contrats-informatiques/
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