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COURS
Droit fiscal
Fiscalité
Licence II/ Finance-Comptabilité
Enseignant : LOUGUE M
2
PLAN DU COURS
INTRODUCTION
I - Place du droit fiscal dans le système juridique
II-Sources du droit fiscal
Bibliographie indicative
1. Législation
Loi n° 6 /65/ AN du 16 mai 1965, portant Code des impôts directs et indirects et du
monopole des tabacs (CIDI)
loi n° 26/63/ AN du 24 juillet 1963, portant Code de l’enregistrement, du Timbre et de
l’impôt sur les valeurs mobilières
Loi n°3-92/ADP du 3 décembre 1992 portant Code des Douanes
Loi 008-2010/AN du 29 Janvier 2010 relative à l’IS
Loi n°004-2010/AN du 29 janvier 2010 instituant le Livre de Procédures Fiscales
Lois de finances annuelles
2. Ouvrages généraux, articles et thèses
BETCH (Martine), droit fiscal, Vuibert, 2ème édition ,2010
BOUVIER (Michel), Introduction au droit fiscal général et à la théorie de l’impôt,
LGDJ, 8ème édition, 2007
COZIAN (M), Les grands principes de la fiscalité des entreprises, Paris, Litec, droit,
2è éd., 1986,
COZIAN (M), Précis de fiscalité des entreprises, Litec, 32ème éd., 2008/2009
COZIAN (M) et CHADEFAUX, Exercices de fiscalité des entreprises. Litec, 21 ème éd.,
2008/2009
DISLE (E) et SARAF (J),Droit fiscal, Manuel et applications, Dunod 97/98
Duverger (M), Eléments de fiscalité, PUF, 1976
LEFEBRE, F) Les impôts dans les affaires internationales, 1995 – 1996, France
Quercy
MARTINEZ (JC) la fraude fiscale, PUF 1990
MEHL (Lucien) et BELTRAME (Pierre), Science et technique fiscales, PUF, Thémis,
1984
MILLOGO (Dé Albert), Fiscalité et code des investissements en Haute-Volta, thèse
de doctorat 3ème cycle, Paris I, 1980
NEURISSE (André), Histoire de l’impôt, PUF, « Que sais-je ? », 1978
NGAOSYVATHN (Pheuiphanh), Le rôle de l’impôt dans les pays en voie de
développement, appréciation de l’influence exercée par les structures économiques
et sociopolitiques sur le prélèvement fiscal, LGDJ, 2ème tirage, 1978 ;
NGAOSYVATHN (Pheuiphanh), Le rôle de l’impôt dans les pays en voie de
développement (le rôle qualitatif – l’impôt promoteur du développement économique
et sociopolitique), L.G.D.J., 1980 ;
RICHER (D) Les procédures fiscales, PUF, 1990
SAWADOGO F , précis de droit fiscal Burkinabé, André Bolland 1991
TIXIER (Gilbert) et GEST (Guy), Droit fiscal, LGDJ, 1981.
TOE (Jean Yado), Les aspects fiscaux et douaniers du développement économique
de l’Afrique de l’Ouest, thèse pour le doctorat d’Etat, Dijon, 1978.
TROSTABAS (L) COTTERET (JM), droit fiscal, 2ème éd, Dalloz, 1975
YONABA (Salif), Brève contribution à la compréhension d’une idée reçue : l’Etat,
mauvais payeur, Revue CEDRES, 1986
3.Revues
Revue Fiduciaire, la taxe sur la valeur Ajoutée, n°7000, novembre 1985, parution
hebdomadaire ;
Revue burkinabé de droit parution semestrielle.
4
INTRODUCTION
La fiscalité un fait social car elle est intimement liée à l’évolution des sociétés
et à celle de leurs institutions. Aussi, en tant que fait social, l’impôt est également un
fait politique et par conséquent indissociable de l’histoire de l’Etat.
Le mot “fiscalité“ provient du latin "FISCUS", qui signifie petite corbeille à osier
destinée à recueillir de l'argent. En tant que discipline juridique, le droit fiscal étudie
les modes d'établissement et de recouvrement des différents impôts par les pouvoirs
publics.
Selon martine BETCH, le droit fiscal est « la branche du droit permettant la
participation des sujets de droit à l’organisation financière de l’Etat et à l’expression
de la politique économique et sociale »1 . Le droit fiscal peut être défini comme étant
l’ensemble des règles de droit destinées à permettre à l’Etat de percevoir, auprès
des citoyens, leur contribution aux charges financières exigées par l’intérêt public.
Le droit fiscal est une des branches les plus importantes du droit public, et ce,
pour une triple raison : d'abord, parce qu’il détermine les modalités de participation
des contribuables aux charges publiques; ensuite, parce que la réalisation d'une plus
grande justice sociale passe par une répartition égalitaire ou équitable des revenus
des citoyens (contribuables) ; enfin, parce que l'impôt est un instrument de politique
économique. Par exemple, par des mesures fiscales, un Etat peut influencer sa
politique économique et industrielle.
La fiscalité en tant que pratique du droit fiscal, est de nos jours une
préoccupation essentielle tant de l’Etat, des entreprises que des individus.
1
BETCH M, droit fiscal, Vuibert, 2ème édition ,2010
5
2
Convention fiscale entre le Gouvernement [du Burkina Faso] et le Gouvernement de la République
française signée à Ouagadougou le 11 août 1965 ; complétée par un avenant du 3 juin 1971.
Convention passée le 30 novembre 1961 entre les Gouvernements [du Bénin], [du Burkina Faso], de la
Côte d'Ivoire et du Niger en vue d'éviter les doubles impositions en matière d'impôt sur le revenu des
valeurs mobilières et revenus assimilés.
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En tant que prélèvement sur les ressources économiques, effectué par l’Etat,
en vue de réaliser certains objectifs publics, l’impôt pose toujours deux séries deux
problèmes :
- En quoi consiste ce prélèvement et selon quels procédés est-il effectué ?
- En vue de quels objectifs publics est-il effectué ? Est-il possible d’utiliser
rationnellement la technique fiscale ou l’outil fiscal pour la réalisation de ces
objectifs ?
§ 1 - Définition de l’impôt.
La notion d’impôt ne fait toujours pas l’unanimité. Il existe diverses conceptions qui
peuvent être regroupées en deux catégories : les conceptions restrictives et les
conceptions extensives.
Les conceptions restrictives insistent sur le but assigné à l’impôt. Dans ces
conceptions, l’impôt a pour but de couvrir les charges publiques et de faire face aux
interventions de l’Etat. Il doit tenir compte des facultés contributives des citoyens.
Ces définitions insistent donc sur la justice fiscale. Ici, l’impôt joue un rôle
économique et social.
Quant aux conceptions extensives, elles insistent sur le caractère de prélèvements
obligatoires au profit de l’Etat et des organismes publics. Dans ce sens, les
cotisations de la sécurité sociale et tout ce qui est perçu par l’Etat de manière
obligatoire constituent des impôts. De manière générale, c’est cette notion qui est
utilisée pour le calcul du taux de pression fiscale.
Toutefois, ces définitions sont juridiquement peu utiles, car elles ne caractérisent pas
assez l’impôt par rapport aux autres ressources publiques.
La définition actuelle de l’impôt à laquelle adhère la majorité des fiscalistes,
est celle de MEHL et BELTRAME, selon lesquels « L’impôt est une prestation
pécuniaire, requise des personnes physiques ou morales de droit privé voire
de droit public, d’après leurs facultés contributives, par voie d’autorité à titre
définitif et sans contrepartie déterminée, en vue de la couverture des charges
publiques ou à des fins d’intervention de la puissance publique » (3). Cette
acception s’inscrit dans le cadre des définitions restrictives et s’analyse comme une
définition strictement juridique. En plus elle a le mérite d’adapter la définition de
Gaston GEZE au contexte actuel. C’est pourquoi elle est acceptée par la grande
majorité de la doctrine.
3
MEHL Lucien et BELTRAME Pierre, Science et technique fiscales, P.U.F. ,Thémis,1984.
9
§ 2 – Le fondement de l’impôt.
La question du fondement de l’impôt a considérablement varié dans l’histoire.
L’impôt a été en effet successivement considéré comme « un don », comme un
« prélèvement opéré d’autorité », comme « un échange », comme « un prix », « une
prime d’assurance », et enfin comme « une obligation résultant du principe de la
solidarité sociale ». Quelques unes de ces conceptions méritent que l’on s’y attarde.
Selon une première conception, l’impôt est à la fois la garantie et le prix payé pour la
protection des personnes et des biens. Pour Montesquieu, par exemple, chaque
citoyen donne une partie de ses biens à l’Etat pour avoir la sécurité de l’autre et en
jouir agréablement. C’est, en quelque sorte, le prix des services que l’individu reçoit
de l’Etat. On parle alors de l’impôt-prix.
Selon une deuxième conception, l’impôt correspond à une exigence sociale
évidente : c’est un devoir social. Tous les citoyens sont solidaires et chacun doit
contribuer au financement de la charge commune. C’est dans ce sens qu’il faut
comprendre l’article 13 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de
1789, qui dispose que : « Une contribution commune est indispensable ; elle doit être
également répartie entre les citoyens en raison de leurs facultés ». C’est la
conception de l’impôt devoir social par opposition à l’impôt prix.
Ce sont ces deux conceptions, « impôt-prix » et « impôt devoir social », qui se sont
opposées au XIXè siècle.
§1 - L'assiette
L’assiette de l’impôt est l’ensemble des opérations administratives qui a pour
but, d’une part de rechercher la matière imposable (et de constater le fait générateur)
et d’autre part de déterminer les bases d’imposition.
Autrement dit, asseoir l'impôt, c'est déterminer la matière imposable, les bases
d'imposition et dégager la cause immédiate de l'imposition. Juridiquement, l'assiette
de l'impôt pourrait apparaître comme le fait générateur de l'impôt.
L'opération comporte deux étapes très différentes :
- il s'agit d'abord de la détermination des personnes et de la matière imposable ou
déterminants des facultés contributives (richesse, activités ou opérations
susceptibles de supporter l'impôt)
- il s'agit ensuite de l'évaluation de la matière imposable ou évaluation des facultés
contributives afin d'obtenir la base d'imposition.
1 - La matière imposable
La matière imposable est le support de l’impôt, c’est-à-dire l’élément ayant
une valeur économique dans lequel l’impôt prend sa source directement ou
indirectement.
Il s'agit de l'indicateur de la ressource ou de l'opération économique à
atteindre :
-le revenu ou bénéfice ;
-la dépense qui peut faire l'objet d'un impôt général ou spécifique, des actes ou des
opérations déterminées ;
-le capital dont l'imposition peut être occasionnelle ou périodique.
Il faut distinguer la matière imposable qui est l’objectif à atteindre et la base
imposable qui est le moyen utilisé pour atteindre cet objectif.
Exemple : en matière de TVA, la matière imposable est le bien ou le service tandis que la base
imposable constitue le prix de ce bien ou de service.
3 - Le fait générateur
C'est la situation, l'évènement ou l'acte qui crée les conditions d'existence de
la dette fiscale dont il fixe le régime juridique. Il délimite le champ d’application de
l’impôt dans l’espace (territorialité) et dans le temps (non rétroactivité).
Il est constitué par l'écoulement d'une année d'exploitation ou de la clôture de
l'exercice (IBICA et IBNC) ; le franchissement du cordon douanier (droits et taxes
douaniers, TVA à l'importation), la livraison de marchandises ou l'accomplissement
de services (TVA intérieure).
Il y a lieu de distinguer le fait générateur de l'exigibilité de l'impôt qui est le droit pour
le Trésor public de réclamer à partir d'un moment donné le paiement de l'impôt.
Autrement dit, l’exigibilité est la date à laquelle le contribuable doit payer son impôt
ou à laquelle le Trésor Public est en droit d’exiger le paiement de l’impôt.
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2 - L'évaluation administrative
Le FISC lui-même procède à l'évaluation de la matière imposable en
appliquant des règles et techniques appropriées variant selon les catégories
d'impôts. C’est le cas de l’évaluation de la valeur locative par voie d’appréciation
directe prévue aux termes de l’article 203 du CI. Il faut également rapprocher cette
technique de la taxation d'office, surtout lorsque celle-ci intervient en l'absence de
toute déclaration de la part du contribuable. Le FISC va alors tenter d'arrêter une
base d'imposition. En matière de vérification, cette technique est utilisée lorsque les
états financiers du contribuable ne sont pas probants (l’évaluation d’office).
3 - Le forfait
Le "forfait" s'oppose au réel mais il tend vers le réel". En matière fiscale, le forfait
permet d'évaluer l'ensemble de la matière imposable par rapport à une seule réalité
connue. Cette méthode consiste à déterminer une base d'imposition rapprochée et
simplifiée ou directement le montant de l'impôt généralement en accord entre
l'administration et le contribuable.
De manière générale, le forfait simplifie les obligations du contribuable. Il est souvent
en faveur de ce dernier puisqu'il a presque toujours la possibilité de se soumettre au
régime du réel et opte néanmoins pour le forfait. Du point de vue de la nature du
forfait on peut distinguer deux situations différentes :
a - Tantôt la fiscalité établit elle-même l'évaluation par l'effet d'un rapport légal et on
parle de forfait légal : l'impôt ou certains de ses éléments qui servent à l'établir sont
fixés forfaitairement et de manière indiscutable à la loi. On peut citer, à titre
d'exemple :
- la valeur des meubles meublants en matière des droits de succession (Cf. article
157 du CET ou encore la valeur de la nue-propriété article 153 CET).
4
Voir infra : les régimes d’imposition
13
.4 - L'évaluation indiciaire
L'indice est un signe apparent qui indique une probabilité, ce qui correspond,
au poin+t de vue juridique, à une idée de présomption. Cette technique fiscale
conduit à asseoir l'impôt sur des signes extérieurs de richesses afin d’atteindre une
faculté contributive cachée. L'exemple classique est celui de l'ancienne contribution
des portes et fenêtres en France aujourd'hui disparue.
L’article 31 nouveau du CI donnent les éléments suivants qui ne peuvent être qu’une
base minimale de détermination de l’impôt.
Eléments de train de vie Revenu forfaitaire
Valeur locative de la résidence principale et 5 fois la valeur locative
éventuellement des résidences secondairement annuelle
Aéronefs 25 millions par avion
Voitures automobiles destinés au transport des
personnes
-puissance à 9CV 150.000 f par CV
-puissance à 9CV 100.000 f par CV
Chevaux de course 1millions par cheval
Vergers 100.000 f par hectar
Voyages à l’étranger : 100.000f par jour majoré du
a) zone Afrique coût du titre de voyage
§2 - La liquidation
La liquidation est généralement considérée comme une opération distincte de
l'assiette. Cependant, certains auteurs ne la distinguent pas de l'assiette ou du
moins, considèrent qu'elle fait partie intégrante de l'assiette puisque l'assiette de
l'impôt comprend toutes les opérations devant aboutir à la détermination de la
somme à payer au Trésor.
La liquidation est le calcul de l'impôt dû, qui consiste à appliquer un ensemble
de règles formant le tarif fiscal, à la base d'imposition.
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-Il s’agit d’abord de déterminer le taux qui assure le meilleur rendement de l'impôt.
En effet, ce rendement ne croît pas conformément avec l'accroissement des tarifs,
parce que des tarifs trop élevés détruisent la matière imposable ou développent la
fraude (coût d’opportunité). L'idée que « trop d'impôt tue l'impôt » est ancienne : des
économistes libéraux anciens avaient en leur temps déjà mené une réflexion sur ce
phénomène, comme Adam Smith qui suggérait le phénomène en écrivant : « L'impôt
peut entraver l'industrie du peuple et le détourner de s'adonner à certaines branches
de commerce ou de travail »
-Il s’agit ensuite de l'égalité de l'impôt ; il oblige à rechercher si tous les impôts
doivent être établis à ce taux optimum ou s'il ne convient pas d'adapter des taux
différents.
On sacrifierait ainsi le rendement maximum au profit de considération de
justice. C'est le problème de discrimination qui conduit à fixer le taux de l'impôt en
considération de la qualité de la matière imposable et non pas seulement de sa
quantité ou de la personnalité du contribuable.
Les taux sont soit proportionnels, soit progressifs ; il existe des impôts qui sont
perçus sans recours à un taux (taxe de résidence, CSI, droit fixe en matière de droit
d’enregistrement etc.).
1 - Le taux proportionnel
Il s'agit du même taux constant qui s'applique à la base imposable de sorte
que lorsque cette dernière s'accroît, le montant de l'impôt augmente. C'est le cas de
l'IBICA de la SA ou de la SARL (c'est un taux proportionnel à 27,5%), de la TVA
(18%) etc. Un impôt est dit proportionnel lorsqu’il comporte un taux unique.
2 - Le taux progressif
Ce type de taux s'élève avec l'accroissement de la matière imposable. Son
adoption se fonde sur la considération économique selon laquelle la valeur d'usage
d'un bien diminue avec la quantité de ce bien.
Il existe deux types de progressivité : celle global et celle par tranche.
a) La progressivité globale
C'est la plus simple et la moins usitée. Le revenu est divisé en tranches ou
catégories faisant l'objet de taux distincts. Une fois déterminée la tranche
correspondant au revenu, on obtient le taux qui va s'appliquer à l'ensemble du
revenu.
La progressivité globale est de nos jours à l'abandon en raison de ces effets
trop brusques, injustes et économiquement dangereux.
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2 - Les exonérations
Elles aboutissent à la non imposition de certains revenus, actes ou opérations,
ou de certaines personnes. L'exonération peut être totale ou partielle, permanente ou
temporaire. Exonération de la taxe de résidence, des personnes âgées de plus 60
ans. Dans la pratique, l’exonération ne se distingue pas de l’exemption qui est la
situation juridique de ce qui ne se trouve pas dans le champ d’application de la loi
fiscale.
3 - La décote
Il s'agit d'un mécanisme prévu par l'Administration fiscale destiné à alléger les
charges fiscales pesant sur certains revenus, opérations ou dépenses au moyen de
la réduction de la base d'imposition ou du taux.
§3 - Le recouvrement
Le recouvrement est l'opération qui consiste à faire entrer l'impôt dans les
caisses publiques. A ce titre, il réalise le but de l'impôt.
C'est surtout lui qui entraîne le plus de frictions entre l'administration fiscale et les
contribuables ou redevables; il est une opération distincte de l'assiette et de la
liquidation. Aussi peut-il être confié à un autre service public voire privé.
La Direction Générale des Douanes (DGD) est chargée du recouvrement des
impôts, droits et taxes de porte.
La Direction Générale des Impôts (DGI) se charge désormais du
recouvrement des impôts indirects et indirects des contribuables du RSI et du RNI et
de la CSI.
La DGTCP est chargée du recouvrement d’impôts et de taxes spécifiques
telles que les taxes municipales.
17
5
Article 169 :
A défaut de paiement dans les délais légaux, le receveur des services des impôts notifie un avis de mise en
recouvrement à tout redevable des droits et taxes dont le recouvrement lui incombe.
Le redevable notifié doit se libérer de sa dette dans un délai de huit jours à partir de la date de remise de l’avis.
19
6
Les rôles sont rendus exécutoires avant leur transmission au percepteur.
7
Précis de fiscalité des entreprises, op. cit., p. 5.
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économique au cours d’une période donnée. Ainsi le revenu d’une personne est
égal à la somme :
des gains résultant de l’activité habituelle (salaire, bénéfice agricole,
industriel ou commercial…) ;
des gains résultant de la gestion courante du patrimoine ou du capital
(loyers, intérêts, dividendes…) ;
des profits exceptionnels (gains de bourse, de change ou des jeux) ;
des revenus divers, monétaires et non monétaires (jetons de présence,
indemnités, avantages en nature…)
La rémunération du travail
Elle est constituée essentiellement du salaire, de l’honoraire et de la
commission.
La qualité de salarié s’apprécie par rapport au lien de subordination
qu’établit le contrat de travail entre un employé et son employeur. Peu importe la
forme du contrat (écrit, verbal ou tacite) et la dénomination de la rémunération
(salaire, traitement, émolument, indemnité, prime, etc.) La subordination s’exprime
par des horaires fixes et des lieux indiqués de travail, par les instructions et le
contrôle de l’employeur.
L’honoraire et la commission sont la rémunération perçue par un
travailleur indépendant en exécution d’un contrat le liant à un commettant.
L’honoraire est la rémunération d’une activité civile (avocat, architectes etc.) tandis
que la commission rémunère une activité de nature commerciale (courtier,
commissionnaire, transitaire etc.)
Le salaire sera soumis à l’IUTS, l’honoraire à l’IBNC et la commission à
l’IBICA ou IS.
L’intérêt
Raymond BARRE définit l’intérêt comme « le prix payé en monnaie pour
l’usage de la monnaie ». Il s’agit des intérêts reçus par un prêteur et des intérêts
de dépôts et des obligations. Les intérêts sont passibles de l’IRC et de l’IBICA, IS.
(Traité d’économie politique, Thémis, 1959).
Les dividendes seront soumis à l’IRVM tandis que les loyers sont imposés à l’IRF
et éventuellement à l’IBICA (si l’immeuble est inscrit à l’actif d’une entreprise). Les
plus-values sont soumises à la TPVI et éventuellement à l’IBICA.
Le profit
Le profit est égal à la rémunération du capital engagé et celle du travail du
chef d’entreprise. C’est le cas du bénéfice de l’exploitant individuel ou les parts de
bénéfice des associés des sociétés de personnes. Dans les sociétés de capitaux,
le profit est essentiellement la rémunération du capital engagé par les actionnaires
(cf. revenu du capital – argent).
Le système cédulaire
Le système d’imposition cédulaire (ou analytique ou catégoriel) consiste à
soumettre chaque catégorie de revenu à un impôt spécifique ayant ses propres
règles d’assiette, de taux et de recouvrement.
Le système unitaire
L’imposition unitaire ou synthétique consiste à appliquer un seul impôt à la
somme des revenus imposables d’un contribuable sans distinguer leur origine.
Le système mixte
Il consiste à superposer à des impôts de type cédulaire, qui frappent
séparément chaque catégorie de revenu, un impôt unique assis sur l’ensemble
des revenus du contribuable.
Il est traditionnellement admis que l'impôt est consenti à l'Etat pour lui
permettre d'assurer la défense du territoire et la sécurité des citoyens. Trois principes
ont dominé les finances publiques au 19è siècle.
1 - L'Etat gendarme qui signifie que l'Etat à un domaine d'action limité au maintien
de l'ordre et la défense du territoire.
2 - La neutralité des finances publiques interdisait toute forme d'interventionnisme
dans le domaine économique par l'intermédiaire des dépenses ou des recettes
budgétaires.
3 - L'équilibre budgétaire qui impliquait d'une part que l'Etat ne doit pas dépenser
plus que ce qu'il a, en recourant notamment à l'emprunt ou à la planche à billet.
D'autre part que l'Etat ne doit pas avoir des surplus puisque ce serait utiliser de
manière moins rentable l'épargne des citoyens.
De nos jours, le rôle de l'impôt s'est diversifié avec les nouvelles fonctions
reconnues à l'Etat moderne maître d'œuvre du développement économique et social.
En la matière, nous sommes passés du neutralisme à l'interventionnisme fiscal. Un
triple rôle est assigné à l'impôt : un rôle financier, un rôle économique et un rôle
social.
8
Les systèmes fiscaux, PUF, « Que sais-je ? », n° 1599, 1975 (1ère édition), 1979 (2ème édition).
31
§1-Historique
1-Avant la colonisation
La situation était marquée par un dualisme organisationnel, on avait d’une part
les sociétés fortement structurées avec un roi à leur tête (mossi, etc.) et d’autre part,
des sociétés non hiérarchisées, démocratiques et égalitaires (gourounsi, lobi, etc.).
L’histoire nous apprend que le rôle traditionnel de l’impôt a surtout été marqué dans
les sociétés hiérarchisées. En effet, les monarques faisaient cultiver leur champ,
recevaient périodiquement les produits agricoles de leurs sujets, faisaient des
réquisitions dans les marchés, etc. L’impôt était perçu en nature ; il était destiné a
permettre au roi d’entretenir sa cour et de défendre le territoire.
2-Pendant la colonisation
Dans un premier temps, le colonisateur a perçu l’impôt en nature, par le biais
des contributions forcées (produits agricoles), des travaux forcés, etc. A partir de
1946, année de l’interdiction des travaux forcés (loi Lamine GUEYE), le colonisateur
va percevoir l’impôt en argent ; pour ce faire, il va développer l’introduction des
cultures de rente (coton, sésame, etc.)
3-De l’indépendance juridique à nos jours
La haute volta indépendante juridiquement puis le Burkina Faso vont hériter et
perpétuer les textes fiscaux et le système fiscal introduits par le colonisateur. Les
textes les plus récents sont aussi d’inspiration française.
Actuellement, on note une intrusion du système anglo-saxon dans les finances
publiques en raison des reformes préconisées par les institutions de Brettons Wood.
§2- Les caractéristiques
Le système fiscal burkinabé est
- un système déclaratif conférant en contrepartie un droit de contrôle à
l’administration,
34
3.1.Recours gracieux
En matière d’impôts directs, ces recours tendent à obtenir la bienveillance de
l’autorité administrative, en cas d’indigence ou de gène mettant les redevables dans
l’impossibilité de se libérer envers le Trésor, remise ou majoration d’impositions
régulièrement établies. Ils concernent également les demandes des contribuables
tendant à la remise ou à la modération des majorations d’impôts ou d’amendes
fiscales
En matière d’impôts indirects, ces demandes tendant à obtenir la bienveillance
de l’autorité administrative la remise ou la modération des pénalités, amendes ou
intérêts de retard.
En matière d’enregistrement, au terme de l’article 6 paragraphe 3 du CET, le
recours gracieux tend à la remise « d’amendes, d’astreintes, de droits ou de demi
droit en sus ».
3.2.Recours contentieux
Ils concernent les demandes tendant à obtenir soit la réparation d’erreurs
commises dans le calcul de l’impôt soit le bénéfice d’un droit résultant d’une
disposition législative ou réglementaire.
4.Les obligations
L’obligation de la déclaration d’existence
Du fait du caractère déclaratif de notre système fiscal, il est fait obligation à
toute personne physique ou morale exerçant une activité autre que salariée de
souscrire une déclaration d’existence auprès du service des impôts de leur siège ou
principal établissement dans un délai de trente jours à compter de la date de
démarrage de leurs activités. Ce délai est ramené à 15 jours pour les redevables
soumis à la TVA.
Une autre déclaration est nécessaire en cas de cession, cessation ou modification
d’activité.
L’obligation d’immatriculation
En plus de la déclaration d’existence, les contribuables sont tenus de se faire
immatriculer dans le fichier général informatisé des contribuables pour se faire
attribuer un numéro Identifiant Financier Unique (IFU).
Ce numéro est unique et strictement personnel
e) Les contribuables relevant des bénéfices non commerciaux qui effectuent des
opérations dont le montant annuel hors taxes des recettes est égal ou supérieur à
cinquante (50) millions de francs.
2) les chiffres d'affaires limites de cinquante (50) millions de francs et cent (100)
millions francs sont ajustés au prorata du temps d'exploitation pour les contribuables
qui commencent leurs activités en cours d'année.
3) les contribuables qui remplissent les conditions pour être imposés sous le régime
du bénéfice du réel simplifié d’imposition peuvent opter avant le 1er février de
chaque année pour le régime du bénéfice du réel normal. L'option prend effet à
compter du 1er janvier de l'année au cours de laquelle elle est exercée. Elle est
irrévocable durant trois (03) ans. Aux termes de cette période de trois (03) ans,
l'option peut être dénoncée chaque année au cours du mois de janvier.
Les contribuables qui débutent leur activité peuvent opter dans les trente (30)
jours du commencement de leur activité.
A - La pression fiscale
Elle est également appelée rendement fiscal ou coefficient fiscal et constitue
le pourcentage que représente le prélèvement fiscal plus éventuellement les
cotisations sociales par rapport aux ressources économiques de la nation.
9
Casimir J. P., op. cit., p. 305 et s.
41
A - La fraude fiscale
Elle se définit techniquement comme une infraction à la loi fiscale ayant pour but
d'échapper à l'impôt ou d'en minimiser le montant. Le plus souvent elle se fait au
moyen de la dissimulation ou de la fausse qualification.
Elle transfert injustement les charges des contribuables fraudeurs sur les
contribuables honnêtes. L'impôt est une obligation juridique et morale. L'article 101
de la constitution française de 1796 dispose que "Nul citoyen n’est dispensé de
l’honorable obligation de contribuer aux charges publiques ".
La fraude fiscale fait l'objet de sanctions fiscales : doublement ou triplement des
droits, et de sanctions pénales (voir les articles 454 à 455 du CI).
B - L'évasion fiscale
Au sens large, il s'agit de l'utilisation par le contribuable des possibilités qui lui
sont offertes par la loi ou par son absence, son imprécision ou ses lacunes pour
minimiser son impôt, ou pour échapper à toute charge fiscale. Il joue un rôle plus
dynamique en ce qui concerne l'utilisation des choix offert et généralement il va opter
pour la voie la moins imposée.
A titre d'illustration on peut relever les choix concernant la forme juridique
(entreprise individuelle ou société) et ceux qui sont proprement fiscaux : choix entre
les différentes modalités d'amortissement, de provisions, les charges, les plus
values, les modalités de fusion, les paradis fiscaux.
A cet égard certains auteurs ont pu écrire que la fiscalité « n'est pas seulement
une contrainte. C'est aussi une ressource essentielle dont l'utilisation et la maîtrise
sont nécessaires à une bonne gestion. Le paramètre fiscal est un élément de la prise
de décision du chef d’entreprise à deux niveaux : au niveau de la gestion
quotidienne, la fiscalité offre des choix ; au niveau de la stratégie, le choix fiscal des
diverses options envisageables en fonction des objectifs poursuivis est un élément
déterminant de la prise de décision ».
§ 6 - Les illusions et les mythes
La fiscalité et de manière générale les finances publiques véhiculent un certain
nombre d'illusions et de mythes, c'est à dire des idées pour l'essentiel plus ou moins
fausses mais bien ancrées dans le public. Elles s'expliquent par l'insatisfaction
permanente et l'ignorance :
-l'Etat vit au dessus de ses moyens : on demande la réduction de l'intervention
étatique, on critique la mauvaise gestion des services publics opposée à l'efficacité
des entreprises privées, l'inutilité des dépenses publiques.
-le système fiscal est mauvais : généralement on le trouve écrasant, inutilement
complexe et coûteux, inique, inefficace…
Ces reproches sont le plus souvent largement exagérés, selon MEHL et BELTRAME
"Mais souvent l'idée qu'un système fiscal pourrait être simple, parfaitement équitable,
aisément supportable, tout en étant de rendement élevé est une pure chimère".
Cette perception négative de l'impôt fait espérer au public une réforme fiscale
miracle, une réforme qui viendrait guérir la fiscalité de tous ses maux. Si la position
des auteurs ci-dessus citée est défendable dans les démocraties occidentales, elle
ne l’est pas du tout dans de nombreux pays africains. En effet, il est indéniable que
l’Etat africain à travers ses dirigeants vit au dessus de ses moyens. De nombreux
dirigeants africains sont immensément riches et mènent une vie de paradis sur terre.
Les responsables des pays sous-développés sont généralement plus riches que
ceux des pays développés !
43
Dans ce titre, il sera traité les principaux impôts directs perçus au Burkina
Faso. Ceux-ci sont régis à la fois par le CI, le CET et les lois de 2010 non encore
codifiée (IS, IBICA, IBNC, IRC, IRVM, IUTS, TPA, Contribution des Patentes).
- comprennent parmi leurs membres une ou plusieurs sociétés de capitaux ou qui ont
opté pour l’imposition à l’IS.
d) les sociétés de fait ; (Article 864 :Il y a société de fait lorsque deux ou plusieurs
personnes physiques ou morales se comportent comme des associés sans avoir constitué entre
elles l'une des sociétés reconnues par le présent Acte uniforme.)
e) toutes autres personnes morales se livrant à une exploitation ou à des opérations
à caractère lucratif, ou qui ne seraient pas assujetties à un autre impôt sur les
revenus.
C. Les personnes imposables en raison d’une option
Sont imposables à l’IS sur option :
a) les syndicats financiers (groupe de banques et établissements financiers formés
pour financer une activité particulière) ;
b) les sociétés civiles professionnelles (avocats, architectes etc.).
L’option est irrévocable, pour être valable, l’acte d’option doit être signé par
tous les associés. L’option doit être notifiée au service des impôts du lieu d’imposition
dans les trois (3) mois du début de l’exercice fiscal.
Remarque importante
Les associés ou membres des sociétés en nom collectif, des sociétés en
commandite simple, des sociétés en participation, des sociétés de fait et des
groupements d’intérêt économique sont imposables sur option à l’impôt sur les
bénéfices industriels et commerciaux.
§ 2: Exemptions
Sont affranchis de l'impôt:
1) les sociétés coopératives de consommation qui se bornent à des opérations avec
leurs adhérents ;
2) les établissements publics de l’Etat ou des collectivités territoriales n’ayant pas un
caractère industriel ou commercial;
3) les caisses de crédit agricole mutuel ;
4) les institutions mutualistes ou coopératives d’épargne et de crédit;
5) la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest ;
6) les sociétés coopératives agricoles, associations d'intérêt général agricole,
sociétés d'assurances et de réassurances mutuelles agricoles ;
7) les sociétés de secours mutuels ;
8) les sociétés civiles professionnelles sous réserve de l’option ;
9) les centres de gestion agréés (CGA);
10) les associations ou organismes sans but lucratif; en France, selon une Instruction
ministérielle du 15 septembre 1998 une association ne se livre pas à une activité
lucrative lorsque sa gestion est désintéressée et que son activité n’entre pas en
concurrence avec le secteur commercial
11) les sociétés d’investissements en valeurs mobilières et les sociétés de gestion et
de portefeuille pour la partie des bénéfices provenant des produits nets de leur
portefeuille ou des plus-values qu’elles réalisent sur la vente des titres ou des parts
sociales faisant partie de ce portefeuille.
§3: Territorialité
Sous réserve des dispositions des conventions internationales relatives aux
doubles impositions, l'impôt sur les sociétés est dû à raison de l’ensemble des
produits, revenus et bénéfices réalisés par les sociétés exploitées au Burkina Faso.
Par « sociétés exploitée au BF » on entend l'exercice habituel d'une activité au
BF, qui peut s'exercer dans le cadre d'un établissement autonome ou bien, en
45
s’il s’agit d’une vente, à la livraison et non à l’accord des parties sur la
chose et le prix (coïncidence avec la TVA) ;
s’il s’agit d’un service, dès que le travail est effectué et, en principe,
facturé.
Il existe plusieurs types de ventes :
la vente pure et simple ne pose pas de difficulté
la vente sous condition suspensive ; la créance sera réputée acquise
seulement le jour où la condition sera réalisée.
la vente sous condition résolutoire ; la créance est acquise
immédiatement mais la vente sera annulée si la condition se réalise.
la vente à crédit ou à tempérament ; la créance est acquise
immédiatement mais le vendeur ne peut exiger le paiement du prix avant
l’échéance.
la vente avec clause de réserve de propriété ; la créance est acquise dès
la livraison.
Les stocks sont évalués au coût réel d’acquisition ou de production ou au
cours du jour de la clôture de l’exercice si celui-ci est inférieur au coût d’acquisition
ou de production. Les matières premières et les marchandises payées d’avance mais
non encore réceptionnées, sont comprises dans les stocks.
Les travaux en cours sont évalués au prix de revient
2) Les produits divers ou exceptionnels et les revenus ou prestations accessoires
Il s’agit des produits réalisés à l’occasion de la gestion commerciale de
l’entreprise, mais qui ne se rattachent pas à son objet principal ou qui
proviennent de la mise en œuvre de certains éléments d’actif. Ils sont de
sources diverses, donc très variés. Parmi les plus courants on peut citer :
les bénéfices non commerciaux, lorsqu’une entreprise industrielle
ou commerciale étend son activité à des opérations dont les
résultats entrent dans la catégorie des bénéfices des professions
non commerciales (BNC) il est tenu compte de ces résultats pour
la détermination de l’IS.
les revenus fonciers sont imposables uniquement à l’IS
3) Les autres produits divers
On peut citer :
- les bonis sur reprises et cessions d’emballages ;
- les travaux faits par l’entreprise pour elle-même ;
- les reprises et les transferts de charges ;
- les dégrèvements obtenus de l’Administration au titre des impôts déductibles ;
- les indemnités : lorsqu’elles ont pour objet de compenser des charges ou des
pertes déductible par nature, des pertes de recettes taxables, la perte ou la
dépréciation d’éléments de l’actif, sont a comprendre dans les produits
taxables ; selon la nature du préjudice subi, les indemnités sont imposées
comme des produits d’exploitation ou comme des plus values d’actifs
- les remises de dettes : le remboursement d’une dette est fiscalement neutre
pour l’entreprise ; en revanche la remise de dette ou abandon de créance
consentis par un créancier se traduit par un profit imposable car se traduit par
une diminution du passif exigible donc une augmentation de l’actif net. Dans
la réalité la remise de dette intervient dans une situation de déficit de
l’entreprise qui en bénéficie donc le montant n’est généralement pas taxé.
4) Les produits financiers et revenus bruts des capitaux mobiliers
Il faut distinguer entre :
47
- les produits de placement à revenu fixe : ce sont les intérêts des créances,
dépôts, cautionnements et comptes courants. Ces intérêts doivent être
compris dans les bénéfices de l’exercice au cours duquel ils ont courus
pour leur montant brut. Au cas où une entreprise aurait consenti un prêt à
une tierce personne sans en réclamer les intérêts, l’Administration estime,
qu’en vertu de la théorie de l’acte anormal de gestion, il doit être réintégré
dans les résultats de l’entreprise prêteuse une somme représentative des
intérêts non réclamés. Le taux à prendre en compte est le taux moyen
pratiqué par les banques commerciales de la place.
- les produits de placement à revenu variable ou revenus de valeurs mobilières
: ce sont les dividendes. Ils doivent être compris dans les bénéfices
imposables pour leur montant brut (avant impôt).
5) Les subventions d’exploitation et les subventions d’équilibre
Ce sont des produits exceptionnels, on distingue globalement la subvention
d’exploitation ou d’équilibre de la subvention d’équipement ou d’investissement.
- Les subventions d'exploitation ou d’équilibre
Les subventions d'exploitation sont des subventions qui ne se rattachent pas à un
bien immobilisé. Les subventions, tant d’un point de vue comptable que fiscal, sont
des produits d'exploitation immédiatement imposables.
La date de notification, et non de versement, est le fait générateur de l'imposition.
Concernant la TVA, la subvention sera assujettie lorsque son versement
constitue, en fait, la contrepartie d'une opération réalisée au profit de la partie
versante. Les subventions provenant de l'État et des collectivités publiques seront en
général non imposables à la TVA.
- Les subventions d'équipement ou d’investissement
Les subventions d'investissement sont obtenues en contrepartie de l'acquisition
d'immobilisations ou pour financer des activités à long terme.
Ces subventions ne sont pas immédiatement imposables, mais sont
imposables au prorata de l'amortissement des biens auxquelles elles se rattachent.
Si le bien n’est pas amortissable la durée de l’étalement est de dix ans.
d) Dépenses locatives :
Le montant des loyers des locaux professionnels figurant dans le contrat de bail
dûment enregistré est déductible. Il en est de même des loyers des biens pris en
crédit bail. Par locaux professionnels il faut entendre toutes locations occasionnées
par les besoins de l’entreprise (magasins, logements etc.).
e) Primes d’assurances :
Elles comprennent :
- les primes versées aux sociétés et compagnies d’assurances dans la zone UEMOA
en vue de la constitution d’indemnités de fin de carrière, de décès et d’invalidité à
condition que lesdits contrats concernent l’ensemble du personnel ou tout au moins
une ou plusieurs catégories du personnel ;
- les primes versées aux compagnies d’assurance burkinabè en raison de contrats
d’assurance maladie conclus au profit de l’ensemble du personnel ou d’au moins une
ou plusieurs catégories du personnel dans la limite de 5% de la masse salariale du
personnel effectivement assuré.
f) Frais d’hôtels et de restaurants, libéralités, dons, subventions:
les frais d’hôtels et de restaurants justifiés par des factures sont admis en
déduction dans la limite de 0,5% du montant du chiffre d’affaires hors taxes.
les libéralités, dons et subventions constituent des charges déductibles du
bénéfice imposable lorsqu’il s’agit :
de cadeaux et objets spécialement conçus pour la publicité respectivement
dans les limites de 0,1% et de 0,2% du chiffre d'affaires hors taxe ;
de versements effectués au profit des associations sportives et culturelles,
d'œuvres ou organismes d'intérêt général, à caractère philanthropique,
éducatif, scientifique, social ou familial reconnus d'utilité publique par
l’autorité compétente, dans la limite de 0,3% du chiffre d'affaires hors taxe.
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Les autres types d’amortissement sont dits amortissement dérogatoire. Le taux est
obtenu en divisant 100 par la durée de vie du bien. Exemple un ordinateur a
légalement une durée de vie de 2 ans. Taux d’amortissement : 100/2 = 50%.
Sont exclus du bénéfice de l'amortissement dégressif, les biens qui étaient déjà
usagés au moment de leur acquisition ainsi que ceux dont la durée de vie est
inférieure à trois (3) ans. Il en est de même des logiciels dissociés.
Les taux d'amortissement dégressif sont obtenus en appliquant aux taux
d'amortissement linéaire les coefficients ci-dessous :
- 1,5 lorsque la durée normale d'utilisation est de trois à quatre ans ;
- 2 lorsque cette durée est de cinq à six ans ;
- 2,5 lorsqu'elle est supérieure à six ans.
Le montant de la première annuité d'amortissement dégressif est déterminé
en appliquant au prix de revient de l'immobilisation le taux utilisable tel que défini ci-
dessus. Le point de départ du calcul de l'amortissement dégressif est constitué par le
premier jour du mois d'acquisition ou de création du bien.
52
j) – Provisions
Les provisions sont des déductions opérées sur les résultats d’un exercice,
en vue de faire face ultérieurement, soit à la dépréciation ou à la perte d’un
élément d’actif, soit à une charge dont l’objet est nettement précisé, qui, à la
clôture de l’exercice, n’est pas encore effective, mais que les événement en cours
rendent probables.
Sont admises en déduction, les provisions effectivement constatées dans les
écritures de l'exercice et figurant au relevé des provisions.
Sont également désormais déductibles les provisions techniques des
établissements financiers et bancaires :
- la provision pour annulation de primes et les provisions pour sinistres tardifs
constituées par les entreprises d’assurances suivant la méthode de la cadence ;
- la provision pour dépréciation de créances constituée par les banques et
établissements financiers en application des normes de prudence édictées par la
BCEAO;
- la provision constituée par les banques et établissements financiers effectuant des
prêts à moyen ou à long terme, ainsi que par les sociétés se livrant à des opérations
de crédit foncier et destinée à faire face aux risques particuliers afférents à ces prêts
ou opérations ;
La dotation annuelle de la provision prévue ci-dessus peut atteindre 5% du bénéfice
comptable de chaque exercice, sans que le montant de ladite provision puisse
excéder 5% du total des crédits à moyen ou à long terme effectivement utilisés. Cette
provision n'est pas cumulable avec la provision pour dépréciation des créances
constituée par les banques et établissements financiers en application des normes
de prudence édictées par la BCEAO.
NB : La provision pour propre assureur constituée par une entreprise n'est pas
admise en déduction de son bénéfice imposable. Il en est de même de la provision
pour congés payés et de la provision pour indemnités de départ à la retraite.
Les provisions qui en tout ou partie reçoivent un emploi non conforme à leur
destination ou deviennent sans objet au cours d'un exercice ultérieur, sont
rapportées aux résultats dudit exercice, sauf dispositions réglementaires contraires.
53
Lorsque le rapport n'a pas été effectué par l'entreprise elle-même, l'Administration
peut procéder aux redressements dès qu'elle constate que les provisions sont
devenues sans objet. Dans ce cas, ces provisions sont, s'il y a lieu, rapportées aux
recettes du plus ancien des exercices soumis à vérification.
C) Les charges non déductibles
D’une manière générale, ne sont pas admises en déduction, toutes charges
ne remplissant pas les conditions générales de déductibilité.
Sont notamment exclues des charges déductibles :
les rémunérations autres que les sommes perçues dans le cadre d’un travail,
les sommes fixes autres que celles décidées par les assemblées générales
ordinaires à titre d’indemnités de fonction en rémunération des activités des
administrateurs et les rémunérations exceptionnelles allouées aux membres
des conseils d’administration ;
les rémunérations allouées à quelque titre que ce soit à l’administrateur
unique d’une société anonyme ;
les sommes versées aux dirigeants ou cadres d’une société au titre
d’indemnité, de frais d’emploi ou de service et ne correspondant pas à une
charge réelle de la fonction exercée ;
Pour l’application de cette disposition, les dirigeants s’entendent, dans les sociétés
de personnes et les sociétés en participation, des associés en nom collectif et des
membres desdites sociétés ;
les dépenses de toute nature ayant trait à l’exercice de la chasse, de la pêche
sportive, à l’utilisation des bateaux de plaisance, d’avions de tourisme ou de
résidences d’agrément et de toutes autres dépenses à caractère somptuaire,
que ce soit sous la forme d’allocations forfaitaires ou de remboursements de
frais.
L’impôt sur les sociétés donne lieu, au titre de l’exercice comptable en cours, au
versement de trois acomptes provisionnels égaux calculés sur la base de 75% du
montant de l’impôt dû au titre du dernier exercice clos, appelé « exercice de
référence ».
Lorsque l’exercice de référence est d’une durée inférieure ou supérieure à un
an, le montant des acomptes est calculé sur celui de l’impôt dû au titre dudit exercice
rapporté à une période de douze mois.
Les sociétés nouvellement créées ou nouvellement soumises à l’impôt sur les
sociétés sont dispensées du versement d’acomptes au cours de leur premier
exercice ou de leur première période d’imposition.
Les paiements doivent être effectués spontanément au plus tard les 20 juillet, 20
octobre et 20 janvier de chaque année auprès du receveur des impôts du lieu de
rattachement.
Avant l’expiration du délai de déclaration des résultats le 30 avril, la société
procède à la liquidation de l’impôt sur les sociétés dû au titre de l’exercice objet de la
déclaration en tenant compte des acomptes versés pour ledit exercice. S’il résulte de
cette liquidation un complément d’impôt, il est acquitté au plus tard dans le délai de
déclaration.
Si, au contraire la liquidation fait apparaître que les acomptes sont supérieurs
à l’impôt dû, l’excèdent versé est imputé sur les exercices suivants ou remboursé si
la société cesse son activité.
Cet excédent peut également, à la demande du contribuable être utilisé pour
le paiement de tout autre impôt direct ou taxes assimilées dont il est par ailleurs
redevable.
Le non respect des obligations déclaratives entraîne à l'encontre des
contribuables concernés :
- une pénalité égale à 25% des droits dus en cas de déclaration tardive ;
- une pénalité égale à 50% des droits dus en cas de taxation d’office.
Toute autre infraction donne lieu à l'application d'une pénalité de 25% des
droits compromis.
§3.Imputation des crédits d'impôts
§1.Obligations déclaratives
Les sociétés sont tenues de déclarer chaque année le montant de leur résultat
imposable afférent à l'exercice comptable clos au 31 décembre de l'année
précédente au plus tard le 30 avril de chaque année au moyen d'un imprimé
conforme au modèle prescrit par l'Administration.
En ce qui concerne les sociétés et compagnies d'assurances, le délai est fixé
au 31 mai de chaque année.
§2.Obligations comptables
Les sociétés doivent tenir une comptabilité conforme aux dispositions prévues
par le règlement relatif au droit comptable dans les Etats Membres de l'Union
Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
La comptabilité est tenue obligatoirement en français.
Les sociétés qui n'entrent pas dans le champ d'application du système
comptable Ouest Africain (SYSCOA) doivent tenir une comptabilité conforme au
système comptable particulier prévu pour leur secteur professionnel ou par leur statut
juridique spécifique. (Banques, assurance). (Plan comptable bancaire Code CIMA)
Toute société installée au Burkina Faso doit y posséder son siège social et y
tenir sa comptabilité. Les sociétés étrangères ayant conclu des marchés, soit avec
les entreprises privées ou publiques établies au Burkina Faso, soit avec l'Etat et les
collectivités territoriales, pour un objet et une durée déterminée peuvent obtenir des
dérogations du Ministre chargé des Finances.
Toute infraction à ces dispositions est sanctionnée par une amende de cent mille
(100 000) francs par mois de retard en ce qui concerne le transfert du siège social et
par une amende annuelle de un million (1 000 000) de francs pour le défaut de tenue
de la comptabilité au Burkina Faso. En cas de récidive, l’amende est portée à deux
millions (2 000 000) de francs
§3.Obligations fiscales
A l'appui de leur déclaration annuelle réglementaire de résultat, les sociétés
relevant du régime du réel normal d’imposition doivent joindre les documents ci-
après dûment remplis:
la liasse des états financiers et états annexes annuels normalisés du système
normal (RNI) ;
l'état détaillé des comptes de charges et de produits ;
l'état annuel des salaires ;
l'état annuel des commissions, courtages, ristournes, honoraires, droits
d'auteur et autres rémunérations versées à des tiers ;
l’état annuel des rémunérations des associés et des parts de bénéfices
sociaux et autres revenus ;
l’état annuel des amortissements et des provisions ;
le relevé détaillé des loyers d'immeubles passés en charges, avec indication
de l'identité et de l'adresse des bailleurs ;
la copie des actes modificatifs de leurs statuts éventuellement ;
la liste de leurs clients avec lesquels le montant cumulé des ventes réalisées
au cours de l'exercice comptable est au moins égal à cinq millions de francs
hors taxes pour les entreprises industrielles, les sociétés de téléphonie mobile,
les importateurs, les grossistes et les demi-grossistes ;
56
Elles doivent produire également, dans les sept (7) mois de la clôture de
l'exercice, les procès-verbaux des délibérations de leurs organes statutaires relatifs
au dernier exercice clos.
Les entreprises d'assurances et de réassurances, de capitalisation ou
d'épargne joignent en outre un double du compte rendu détaillé et des tableaux y
annexés produits au Ministre chargé des finances.
Toute omission, insuffisance ou inexactitude relevée dans les
renseignements dont la production est prévue dans la déclaration réglementaire
annuelle de résultat, la liasse des états financiers et états annexes normalisés du
Système Comptable Ouest Africain (SYSCOA) et les états, listes et relevés qui
doivent être joints à la déclaration annuelle de résultat, est passible d'une amende de
vingt mille (20 000) francs par infraction relevée.
Le défaut de production de la déclaration annuelle de résultat dans les délais
prescrits est sanctionné par une amende de deux cent mille (200 000) francs.
Les amendes sont doublées lorsque les infractions relevées ne sont pas
régularisées dans les trente (30) jours suivant la réception d'une mise en demeure.
Les sociétés doivent indiquer le nom et l'adresse du ou des comptables et
experts chargés de tenir leur comptabilité ou d'en déterminer ou contrôler les
résultats généraux, en précisant si ces techniciens font ou non partie du personnel
salarié de leur entreprise.
Au cas où ces techniciens ne font pas partie du personnel salarié de l'entreprise, ils
doivent être inscrits au tableau de l'ordre national des experts comptables et
comptables agréés du Burkina Faso.
§4.Pénalité pour défaut de déclaration
Lorsqu’une société s’abstient de souscrire la déclaration des bénéfices
imposables, le montant des droits mis à sa charge ou résultant de la déclaration
déposée tardivement est assorti d’une majoration de 10%. Celle-ci est portée à 25%
en cas de récidive dans le délai de répétition (3 ans).
La majoration ci –dessus ne peut être inférieure à 50.000 francs.
Lorsque la déclaration est déposée après l’envoi par lettre recommandée ou la
remise en mains propres d’une mise en demeure, la majoration encourue est de
25%. En cas de récidive et/ou de recours à la procédure de taxation d’office, la
majoration est portée à 50%.
Si la déclaration n’est pas déposée dans les trente (30) jours d’une mise en
demeure, la majoration encourue est de 100% des droits dus. La majoration ci –
dessus ne peut être inférieure à 100.000 francs.
§5.Pénalités pour insuffisance
Lorsque la déclaration laisse apparaître une base d’imposition ou des
éléments servant à la liquidation de l’impôt insuffisants, inexacts ou incomplets, le
montant des droits mis à la charge du contribuable est assorti d’une majoration de
25% en cas de bonne foi, de 50% lorsque la mauvaise foi est établie, de 100% en
.0cas d’agissements constitutifs de manœuvres frauduleuses.
En cas de récidive dans le délai de répétition, les compléments de droits sont
majorés de 50%, de 100% et de 200%.
§6.Pénalités de recouvrement
Le défaut ou l’insuffisance dans le paiement ou le versement tardif de l’impôt
donne lieu à une majoration de 10% du montant des droits différés, augmentés d’un
intérêt de retard au taux de 1% par mois ou fraction de mois.
Une amende fiscale de cinq cent mille (500.000) francs est applicable à
l’entreprise dont l'exploitation a été déficitaire et qui n'a pas souscrit aux obligations
de déclaration de résultat. Il est également appliqué une amende de un million cinq
cent mille (1 500.000) francs aux entreprises conventionnées ou bénéficiant d'un
régime temporaire d'exonération qui ne fournissent pas les documents devant
accompagner la déclaration de résultat.
- la société mère et sa ou ses filiales sont constituées sous la forme de sociétés par
actions ou à responsabilité limitée ;
- la société mère et sa ou ses filiales ont leur siège social dans un Etat membre de
l’UEMOA et sont passibles de l’impôt sur les sociétés ;
- les actions ou parts d’intérêts possédées par la première société représentent au
moins 20% du capital de la seconde société ;
- les actions ou parts d’intérêts susvisées sont souscrites ou attribuées à l’émission
et sont inscrites au nom de la société ou que celle-ci s’engage à les conserver
pendant deux (02) années consécutives au moins sous la forme nominative. La lettre
portant cet engagement doit être annexée à la déclaration des résultats.
§1 : Personnes imposables
L'impôt sur les bénéfices industriels, commerciaux et agricoles est dû à raison
des bénéfices réalisés par les personnes physiques ci-après :
1. les personnes physiques qui habituellement achètent en leur nom, en vue de les
revendre, des immeubles ou des fonds de commerce ;
2. les personnes physiques qui habituellement achètent en leur nom, des actions
ou parts de sociétés immobilières ou qui souscrivent en vue de les revendre ;
3. les personnes physiques qui habituellement souscrivent aux actions ou parts
émises par les sociétés immobilières en vue de les revendre ;
4. les personnes physiques qui habituellement se livrent à des opérations
d'intermédiaires pour l'achat, la souscription ou la vente des biens visés aux
points 1, 2 et 3 ;
5. les personnes physiques qui procèdent au lotissement et à la vente des terrains
leur appartenant ;
6. les personnes physiques qui donnent en location un établissement commercial
ou industriel muni du mobilier et du matériel nécessaires à son exploitation, que
la location comprenne ou non tout ou partie des éléments incorporels du fonds
de commerce ou d'industrie ;
7. les adjudicataires, concessionnaires et fermiers de droits communaux ;
8. les fondateurs d’établissement d’enseignement ;
9. les loueurs d'appartements meublés. Toutefois, ne sont pas imposables les
personnes physiques qui se contentent de louer une pièce faisant partie
intégrante de leur appartement ;
10. toutes autres personnes physiques se livrant à une exploitation ou à des
opérations à caractère industriel ou commercial.
Sont également imposables les contribuables qui ont exercé l’option prévue en
matière d’impôt sur les sociétés (les syndicats financiers ; les sociétés civiles
professionnelles, les associés ou membres des sociétés en nom collectif, des
sociétés en commandite simple, des sociétés en participation, des sociétés de fait et
des groupements d’intérêt économique).
§2 : Territorialité
L'impôt est dû à raison des bénéfices réalisés au Burkina Faso par les
personnes physiques, sous réserve des dispositions des conventions internationales
relatives aux doubles impositions.
Sont réputés réalisés au Burkina Faso l’ensemble des produits et des bénéfices se
rapportant aux activités et aux opérations à caractère industriel et commercial
qu’elles y réalisent même à titre occasionnel.
60
§2 : Période d’imposition
L'impôt est établi chaque année sur les bénéfices réalisés l'année précédente.
Les contribuables sont tenus d’arrêter chaque année leurs comptes à la date du 31
décembre, sauf en cas de cession ou de cessation d’activité en cours d’année.
Les entreprises nouvelles, créées antérieurement au 30 juin, sont tenues
d’arrêter leur premier exercice comptable au 31 décembre de la même année.
Celles, créées postérieurement au 30 juin, sont autorisées à arrêter leur premier
exercice comptable au 31 décembre de l’année suivante. L’impôt est établi sur les
bénéfices réalisés au cours de cette période.
§ 3.Paiement
L'impôt sur les bénéfices industriels, commerciaux et agricoles d’un exercice
donné est payable spontanément au plus tard le 30 avril de l’année suivante.
Le paiement est effectué auprès de la recette des impôts du siège ou du
principal établissement au vu de la déclaration de résultat fiscal.
Le montant net à payer est obtenu après déduction du montant du Minimum
Forfaitaire de Perception acquitté au titre de l’exercice.
Toutefois, lorsque le montant du Minimum Forfaitaire de Perception est
supérieur à celui de l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux, l’excédent
est acquis au Trésor public.
B.Sanctions
Les sanctions prévues pour les contribuables au RNI sont applicables mutatis
mutandis aux RSI.
connaître la date à laquelle elle a été ou sera effective ainsi que, s'il y a lieu, les nom,
prénom(s) et adresse du cessionnaire.
Les délais de dix et de trente jours commencent à courir :
- lorsqu'il s'agit de la vente ou de la cession d'un fonds de commerce, du jour où la
vente ou la cession a été publiée dans un journal d’annonces reconnu comme tel;
- lorsqu'il s'agit de la vente ou de la cession d'autres entreprises, du jour où
l'acquéreur ou le cessionnaire a pris effectivement la direction de l’exploitation ;
- lorsqu'il s'agit de la cessation d'entreprise, du jour de la fermeture définitive des
établissements.
SECTION 6 : MINIMUM FORFAITAIRE DE PERCEPTION (MFP)
Il est établi un Minimum Forfaitaire de Perception de l’impôt sur les bénéfices
industriels, commerciaux et agricoles au titre d'une année déterminée, en fonction du
chiffre d'affaires hors taxes de la période écoulée.
§1.Détermination de la cotisation
Pour le calcul du minimum, le chiffre d'affaires est arrondi aux cent mille (100
000) francs CFA inférieurs.
Il est fait application d’un taux de 0,5 % sur le chiffre d’affaires. En aucun cas le
montant ne peut être inférieur à un million (1000 000) de francs CFA pour les
contribuables relevant du régime du bénéfice du réel normal d’imposition et trois cent
mille (300 000) francs CFA pour les contribuables relevant du régime du bénéfice du
réel simplifié d'imposition.
Le minimum forfaitaire de perception est réglé comme suit:
- pour les contribuables relevant du régime du réel normal d’imposition, par
des acomptes mensuels. Chaque acompte est obtenu en appliquant au
chiffre d'affaires hors taxes du mois considéré, le taux de 0,5%. Le résultat
de la liquidation pour chaque mois est arrondi aux mille (1 000) francs CFA
inférieurs et ne peut en aucun cas être inférieur au douzième du minimum
annuel calculé en fonction de l’exercice précédent ;
- pour les contribuables relevant du régime simplifié d'imposition, par des
acomptes trimestriels. Chaque acompte est obtenu en appliquant au chiffre
d'affaires hors taxes du trimestre considéré le taux de 0,5% et le résultat
de la liquidation arrondi aux mille (1 000) francs CFA inférieurs, ne peut en
aucun cas être inférieur au quart du minimum annuel calculé en fonction
de l’exercice précédent. Le montant du Minimum Forfaitaire de Perception
acquitté vient en déduction de l’IBICA dû.
Remarque : Les adhérents des centres de gestion agréés bénéficient d'une
réduction de 50% du Minimum Forfaitaire de Perception.
§2 : Obligations
Le contribuable est tenu de souscrire auprès du service des impôts de son
principal établissement ou de son siège, une déclaration de chiffre d'affaires à l'aide
d'un imprimé conforme au modèle prescrit par l’administration, dans les délais ci-
après :
- pour les contribuables relevant du régime du réel normal d’imposition la
déclaration doit être déposée au plus tard le 20 de chaque mois pour les affaires
du mois précédent et être accompagnée du paiement de l'acompte
correspondant ;
- pour ceux relevant du régime simplifié d'imposition, elle doit intervenir au plus tard
le 10 du mois suivant le trimestre écoulé pour les affaires dudit trimestre et être
65
§3 Sanction
Le non respect des obligations entraîne à l'encontre des contribuables
concernés :
- une pénalité égale à 25% des droits dus en cas de déclaration tardive,
- une pénalité égale à 50% des droits dus en cas de taxation d’office.
Toute autre infraction donne lieu à l'application d'une pénalité de 25% des
droits compromis.
66
§1 : Personnes imposables
L'impôt sur les bénéfices des professions non commerciales est dû à raison
des bénéfices réalisés par les personnes physiques exerçant les activités citées ci-
dessus.
Sont également imposables les membres des sociétés civiles professionnelles
et les fondateurs d’établissement d’enseignement privé.
§2 : Revenus imposables
Les revenus imposables comprennent également :
- les produits des opérations de bourse effectuées par les particuliers ;
- les produits de droits d’auteur perçus par les artistes, les écrivains ou
compositeurs ou tous autres bénéficiaires et par leurs héritiers ou légataires;
- les revenus non salariaux des sportifs ;
- les produits perçus par les inventeurs au titre, soit de la concession de licences
d’exploitation de leurs brevets, soit de la cession ou concession de marques de
fabrique, procédés ou formules de fabrication ;
- les produits perçus par les organisateurs de spectacles ;
- tous autres revenus provenant de l’exercice à titre accessoire d’une activité non
commerciale perçus par des personnes non immatriculées.
§3 :Territorialité
Les règles de territorialité sont déterminées comme en matière d’impôt sur les
bénéfices industriels et commerciaux.
67
§4 : Période d’imposition
L'impôt est établi chaque année sur les bénéfices réalisés l'année précédente.
Les contribuables sont tenus d’arrêter chaque année leurs comptes à la date du 31
décembre, sauf en cas de cession ou de cessation d’activité en cours d’année.
Les entreprises nouvelles sont soumises aux mêmes règles qu’en matière d’IBICA.
§1 : Les recettes
Les recettes non conditionnelles
Sont compris dans les recettes, notamment :
les honoraires perçus en contrepartie des prestations de services rendus à la
clientèle, quels que soient leur mode de paiement et la qualification qui leur
est donnée ;
les gains provenant soit de la réalisation des éléments d’actif affectés à
l’exercice de la profession, soit des cessions de charges ou offices ainsi que
toutes indemnités reçues en contrepartie de la cessation de l’exercice de la
profession ou du transfert de la clientèle ;
les provisions et avances sur les honoraires effectivement encaissées.
Toutefois, les avances ou provisions effectuées par des clients au titre des
débours supportés par un professionnel ne sont pas comprises dans les
recettes ;
les honoraires rétrocédés par des confrères à l’occasion des remplacements ;
les prestations réglées sous forme de dons ou cadeaux, lorsqu’ils constituent
la rémunération des services.
Les recettes conditionnelles
Les sommes perçues accessoirement doivent être ajoutées aux recettes si elles
ont un lien avec l’activité professionnelle :
- les remboursements de frais ;
- les indemnités qui visent à réparer un préjudice matériel ;
- les intérêts de créances ;
- les produits financiers perçus ;
- les produits de placement de fonds reçus en dépôts ;
- les subventions reçues.
Remarque : Ne sont pas comprises dans les recettes, les sommes reçues en guise
de simples dépôts de fonds destinés à couvrir des frais de procédure ou d’actes et
enregistrés généralement dans un compte spécial
années. Les contribuables qui adoptent ce mode d'évaluation pour une année
quelconque ne peuvent revenir sur leur option pour les années suivantes.
§1. Obligations
Toute personne passible de l'impôt est tenue de produire, au plus tard le
dernier jour du mois de février de chaque année, une déclaration indiquant le
montant de ses recettes brutes, le détail de ses dépenses professionnelles et le
chiffre de son bénéfice net de l'année précédente.
Dans les sociétés civiles professionnelles, la déclaration doit être produite
dans les mêmes délais par la société avec indication de la quote-part de chacun des
associés.
Les contribuables soumis à l'impôt sur les bénéfices des professions non
commerciales sont tenus :
d'avoir un livre journal servi au jour le jour et présentant le détail de leurs
recettes et dépenses professionnelles ; pour les professions assujetties au
secret professionnel, le livre journal ne comporte en regard de la date que le
détail des sommes encaissées.
d’avoir un registre comportant la date d’acquisition ou de création et le prix de
revient des éléments d’actif affectés à l’exercice de leur profession, le montant
des amortissements effectués sur ces éléments ainsi que éventuellement, le
prix et la date de cession de ces mêmes éléments.
A l'appui de leur déclaration annuelle réglementaire de résultats, les contribuables
doivent joindre les documents ci-après :
- la liasse des états financiers et états annexés annuels normalisés du
Système comptable ouest africain (SYSCOA) ou, le cas échéant, du
système comptable particulier qui leur est applicable. Elle est établie en trois
exemplaires destinés respectivement à l’administration fiscale, à la centrale
des bilans et à l’Institut national de la statistique et de la démographie ;
- la liasse fiscale ;
- l'état annuel des salaires ;
- l'état annuel des commissions, courtages, ristournes, honoraires, droits
d'auteur et autres rémunérations versées à des tiers ;
- l’état détaillé des honoraires rétrocédés avec indication de l’adresse
complète de chaque bénéficiaire ;
- le relevé détaillé des loyers d'immeubles passés en charges avec l’indication
de l'identité et de l'adresse des bailleurs ;
- le tableau détaillé des amortissements.
§2. Sanctions
Lorsqu’un contribuable s’abstient de souscrire la déclaration des bénéfices
imposables, le montant des droits mis à sa charge ou résultant de la déclaration
déposée tardivement est assorti d’une majoration de 10%. Celle-ci est portée à 25%
en cas de récidive.
La majoration ci-dessus ne peut être inférieure à cinquante mille (50.000) francs
CFA.
71
Lorsque ladite déclaration est déposée après l’envoi d’une lettre recommandée ou la
remise en mains propres d’une mise en demeure, la majoration encourue est de
25%.
En cas de récidive et/ou de recours à la procédure de taxation d’office, la majoration
est portée à 50%.
Si la déclaration n’est pas déposée dans les trente jours d’une mise en demeure, la
majoration encourue est de 100% des droits dus.
La majoration ci-dessus ne peut être inférieure à cent mille (100.000) francs CFA.
Lorsque la déclaration laisse apparaître une base d’imposition ou des éléments
servant à la liquidation de l’impôt insuffisants, inexacts ou incomplets, le montant des
droits mis à la charge du contribuable est assorti d’une majoration de 25% en cas de
bonne foi, de 50% lorsque la mauvaise foi est établie et de 100% en cas
d’agissements constitutifs de manœuvres frauduleuses.
En cas de récidive, les compléments de droits sont majorés de 50%, de 100% et de
200%.
Le défaut ou l’insuffisance dans le paiement ou le versement tardif de l’impôt donne
lieu au versement d’une majoration de 10% du montant des droits différés,
augmentés d’un intérêt de retard au taux de 1% par mois ou fraction de mois écoulé.
Une amende fiscale de cinq cent mille (500.000) francs CFA est applicable au
contribuable dont l'exploitation a été déficitaire et qui n'a pas souscrit aux obligations
déclaratives imposées.
§6-Les Sanctions
Toute facturation illégale du prélèvement est sanctionnée par une amende
égale au double du montant indûment facturé.
Le défaut, l’omission, et toutes autres irrégularités dans la facturation entraîne une
amende égale au montant.
Le défaut de production du relevé ou de l’état détaillé entraîne la réintégration des
imputations opérées sur l’IMFPIC.
En cas de retard ou de défaut de production de la déclaration mensuelle :
- la taxation d’office, pénalité de 25% à 50% et la pénalité minimale
exigible de 250000 f CFA à 500000 f CFA
- pénalité : 25% pour retard plus 5% par mois ou fraction de mois de
retard. La pénalité ne peut être inférieure à 250000f CFA.
En cas de retard de paiement : majoration de 10%.
En cas d’insuffisance : pénalité de 50% sur le montant éludé plus majoration de
5% par mois ou fraction de mois de retard. La pénalité de 50% passe à 200% en
cas de manœuvres frauduleuses.
§5 –Les sanctions
Tout débiteur qui n’aura pas effectué de retenues ou qui n’aura opéré que
des retenues insuffisantes sera personnellement redevable du montant des
retenues non effectués.
En outre, il perdra le droit de les porter dans ses charges professionnelles
pour l’établissement de ses propres impositions.
En cas de retard de versement ; la pénalité est de 15% par mois ou fraction de
mois.
Au-delà de 3 mois à compter de la date d’exigibilité, il est tenu au paiement
des retenues non versées, majorées d’une pénalité de 200%
Les revenus des valeurs et capitaux mobiliers sont appréhendés par deux
impôts : l'impôt sur le revenu des créances, des dépôts et des cautionnements (IRC)
et l'impôt sur le revenu des valeurs mobilières (IRVM). Ces impôts sont régis par les
articles 626 à 705 bis du CET. L’application de l’un exclut l’application de l’autre. En
effet, selon l’article 626, alinéa 2, « les deux impôts ne peuvent être perçus
cumulativement sur une même somme en raison d’une même opération juridique ».
Pour la clarté de l’exposé, il convient d’étudier ces deux impôts à tour de rôle.
SOUS CHAPITRE I. L’IMPOT SUR LE REVENU DES CREANCES,
DEPOTS ET CAUTIONNEMENTS (IRC)
SECTION1. CHAMP D'APPLICATION
§1. Revenus et produits imposables
Sont considérés comme revenus taxables à l'impôt sur le revenu des
créances, dépôts et cautionnements, les intérêts, arrérages et tous autres produits :
des créances hypothécaires, privilégiées et chirographaires, à l'exclusion de
toute opération commerciale ne présentant pas le caractère juridique d'un
prêt ;
des dépôts de sommes d'argent à vue ou à échéances fixe, quel que soit le
dépositaire et quelle que soit l'affectation du dépôt ;
des cautionnements en numéraire ;
des comptes courants ;
des bons de caisse.
§2 Exonérations
Sont exonérés de l'impôt :
1- les intérêts des sommes inscrites sur les livrets de la Caisse nationale d’épargne
et des comptes d’épargne logement;
2- les intérêts, arrérages et tous autres produits des comptes courants figurant dans
les recettes provenant de l'exercice d’une profession industrielle, commerciale et
agricole ou d'une exploitation minière ou de carrière ;
3-les intérêts, arrérages et tous autres produits des comptes courants ouverts dans
les établissements de crédit au nom des caisses de crédit agricole mutuel et des
coopératives et leurs unions;
4- les intérêts des prêts consentis ou les produits des dépôts effectués par les
sociétés de construction d’habitat social ;
5- les intérêts, arrérages et tous autres produits des prêts consentis par toutes les
sociétés burkinabé autres que les banques ou une profession s’y rattachant, au
moyen des fonds qu’elles se procurent en contractant des emprunts soumis eux-
mêmes à l’IRC; (éviter la double imposition) ;
6 - les intérêts, arrérages et tous autres produits des prêts consentis et des dépôts
effectués par les associations constituées en vue de mettre à la disposition de leurs
membres ou des associations similaires auxquelles elles sont affiliées, les fonds
qu‘elles se procurent en contractant des emprunts ou en recevant des dépôts;
7 - les produits des prêts non représentés par des titres négociables ainsi que les
produits visés à l’article 627 lorsqu’ils sont encaissés par ou pour le compte de
banquiers ou d’établissements de banque, entreprises de placement ou de gestion
78
de valeurs mobilières, ainsi que de sociétés autorisées par l’Etat à faire des
opérations de crédit foncier. Cette exonération est strictement subordonnée à la
condition que ces revenus et produits soient taxés au Burkina Faso à l’impôt sur les
bénéfices industriels, commerciaux et agricoles ou à l’impôt sur les sociétés.
- les revenus des opérations effectuées par la BCEAO.
SECTION 2 DETERMINATION DE L’IMPOT
§1 Base imposable
L’impôt est liquidé sur le montant brut des intérêts, arrérages et tous autres produits
des valeurs.
§2 fait générateur
Il est dû par le seul fait, soit du paiement des intérêts de quelque manière qu’il soit
effectué, soit de leur inscription au débit ou au crédit d’un compte.
L’impôt est à la charge exclusive du créancier, nonobstant toute clause contraire
entre les parties contractantes.
En cas de capitalisation des intérêts sur le prix de vente de fonds de commerce, le
fait générateur de l’impôt est reporté à la date du paiement effectif des intérêts.
§3. Tarif de l’impôt
Le tarif de l’impôt est de 25%. il est réduit de moitie pour les interets,
arrerages et tous autres produits des comptes de dépôt et des comptes courants
ouverts dans les écritures d’une banque, d’un établissement financier, d’un agent de
change, d’un courtier en valeurs mobilières, du Trésor public et des caisses de crédit
agricole.
SECTION.4 SANCTIONS
1°)Tout retard dans le paiement de l'impôt entraîne l'application aux sommes
exigibles d’une pénalité de 10% augmentée d'un intérêt liquide au taux de 1% par
mois de retard, toute fraction de mois étant comptée pour un mois entier.
2°)Toute inexactitude ou omission entraînant un préjudice pour le Trésor public
donne lieu au paiement d'une pénalité égale à 100% des droits simples exigibles,
sans pouvoir être inferieure à vingt cinq mille (25 000 ) francs.
3°)Toute autre contravention est punie d'une amende de vingt cinq mille (25 000)
francs.
2.Sont considérés comme des revenus distribués, tous les bénéfices ou produits qui
ne sont pas mis en réserve ou incorporés au capital ainsi que toutes les sommes ou
valeurs mises à la disposition des associés actionnaires ou porteurs de parts et non
prélevées sur les bénéfices à l’exception des :
- remboursements aux associés de titres annulés par suite de réductions de capital
non motivées par des pertes ;
- sommes versées aux associés en rémunération d'un prêt, service ou fonction à
condition que ces sommes soient déductibles du bénéfice soumis à l’impôt sur les
sociétés.
3.Sont présumés distribués, tous les bénéfices qui ne demeurent pas investis dans
l'entreprise sociale quelle que soit la forme du désinvestissement. Ne constituent pas
des désinvestissements :
les évaluations des valeurs d'exploitation (minorations de stock de sortie,
majorations de stock d'entrée) ;
les amortissements excessifs ;
les provisions non fiscalement déductibles.
L'impôt est dû, que les sommes ou valeurs attribuées soient ou non prélevées sur les
bénéfices.
§2. Les exonérations
Sont exonérés de l'impôt:
1) les amortissements de tout ou partie de leur capital social effectués par les
sociétés, concessionnaires de l'Etat ou d’autres collectivités publiques lorsque
ces amortissements sont justifiés par la caducité de tout ou partie de l'actif
social ;
2) les revenus des emprunts ou obligations des groupements et sociétés
coopératives et des associations de toute nature, quels qu'en soient l'objet et la
dénomination, constitués exclusivement par ces sociétés coopératives ;
3) les revenus des parts d'intérêts, emprunts ou obligations des sociétés
coopératives agricoles ou ouvrières, des caisses de crédit agricole et des
associations agricoles ;
4) les revenus des parts d’intérêts dans les sociétés civiles n’ayant pas opté pour
le régime d’imposition à l’impôt sur les sociétés ;
5) les intérêts, arrérages et tous autres produits des rentes, obligations et autres
effets publics émis par l'Etat du Burkina Faso et les collectivités territoriales;
6) les distributions de réserves effectuées sous la forme d'augmentation de
capital.
7) les revenus des commandités dans les sociétés en commandite simple ;
8) les revenus des parts d'intérêts dans les sociétés en nom collectif;
9) les produits, dividendes, distribués par une société burkinabé exerçant son
activité en dehors du Burkina Faso, a concurrence de la quotité taxée dans un
autre Etat pour cette activité extérieure;
10) les plus-values résultant de l'attribution gratuite d'actions, de parts sociales ou
d'obligations à la suite de fusions de sociétés anonymes ou à responsabilité
limitée. Le même régime est applicable lorsqu'une société anonyme, en
commandite ou à responsabilité limitée apporte tout ou partie de son actif à
une autre société constituée sous l'une de ces formes
82
SECTION4. SANCTIONS
Tout retard dans le paiement de l'impôt entraîne l'application aux sommes
exigibles d’une pénalité de 10% augmentée d'un intérêt liquidé au taux de 1% par
mois de retard, toute fraction de mois étant comptée pour un mois entier.
Toute inexactitude ou omission entraînant un préjudice pour le Trésor public donne
lieu au paiement d'une pénalité égale à 100% des droits simples exigibles, sans
pouvoir être inférieure à vingt cinq mille (25.000) francs CFA.
Toute autre contravention est punie d'une amende de vingt cinq mille (25.000) francs
CFA.
84
Jusqu’en 1970, les salariés étaient soumis à la fois à trois impôts sur le
revenu en leur seule qualité de salarié :
- l’impôt cédulaire sur les traitements et salaires (ITS) ;
- l’impôt progressif sur le revenu (IPR) ;
- et l’impôt forfaitaire sur le revenu (IFR) auquel s’ajoutaient des centimes
additionnels.
Le salarié supportait donc un impôt catégoriel, mensuel avec des taux
progressifs, c’est l’ITS, et deux impôts annuels de superposition dont l’un, l’IPR
était progressif par tranche de revenus et l’autre, l’IFR comportait un tarif fixe par
tranche de revenus.
La complexité et les inconvénients reprochés à ce système d’imposition ont
amené les autorités nationales à l’abroger et à instituer en lieu et place, par
l’Ordonnance n° 70-043/PRES/MFC du 17 septembre 1970, l’impôt unique sur les
traitements et salaires (IUTS).
L’IUTS est, comme son nom l’indique, le seul impôt sur le revenu dû par le
salarié sur sa rémunération et en sa qualité de salarié, et c’est un impôt mensuel.
Assis sur une catégorie de revenus difficilement dissimulable et retenu à la
source, l’IUTS a été jusqu’en 1994 l’impôt sur le revenu catégoriel le plus rentable
pour le budget de l’Etat. Actuellement, il représente environ 15% des recettes de
la DGI après la TVA (30-40%) et l’IS (30%).
Il sera traité successivement les points suivants :
- champ d’application ;
- base imposable ;
- liquidation ;
- obligations et sanctions.
1° Le salaire de base
Le salaire de base mensuel appelé solde indiciaire dans certains cas
correspond en principe à la classification catégorielle du salarié ; Il comprend :
le salaire catégoriel ;
les primes d’ancienneté constatées séparément ;
le sursalaire ayant pour but exclusif de compléter le salaire minimum légal
de la catégorie professionnelle à laquelle appartient le salarié et que cette
manière de procéder s’applique à tous les salariés de l’employeur. (IA n°
01-2003/IUTS du 13 févier 2003)
les Heures Supplémentaires (suite à une question de l’ASCENA, la DGI a
reconnu récemment que les HS sont un élément du salaire de base.
Le salaire de base doit être strictement interprété.
2° Les indemnités et autres avantages pécuniaires
L’indemnité peut être définie comme un élément d’une rémunération ou
d’un salaire destiné à rembourser une dépense imputable à l’exercice de la
profession soit à récompenser un effort ou un sacrifice supplémentaire ou
spécifique à fournir pour exercer une profession ou une fonction.
Ainsi, il y a des indemnités de fonction, de logement, de transport, de
risque, de caisse, de responsabilité, de salissure, etc. Ces indemnités et tous les
avantages en argent de même nature entrent dans le champ d’application de
l’IUTS.
L’indemnité est aussi dans d’autres cas une somme allouée pour
dédommager quelqu’un d’un préjudice qu’il a subi. Il en est ainsi par exemple de
l’indemnité de rupture abusive ou de l’indemnité de licenciement. Ces types
d’indemnités ne sont pas soumis à l’impôt.
Enfin, il existe d’autres types de rémunérations appelées par euphémisme
indemnités mais qui sont en fait des salaires ou des suppléments de salaires.
C’est le cas par exemple des indemnités parlementaires versées mensuellement
aux députés (à ne pas confondre avec leurs indemnités journalières de session) et
l’indemnité dite de résidence payée aux fonctionnaires burkinabé en sus de leur
solde indiciaire au taux de 10% de cette solde indiciaire.
3° Les avantages en nature
Les avantages en nature dont bénéficient les salariés étaient imposés
jusqu’en 1970. Le législateur a exclu les avantages en nature du champ
d’application de l’IUTS nouvellement créé. Ce n’est qu’à partir du 1 er janvier 1995
que la loi n° 51/94/ADP du 13 décembre 1994 a réintroduit les avantages en
nature parmi les éléments soumis à l’impôt. Toutefois, les avantages en nature
concernés sont limitativement énumérés.
Ainsi, sont considérés au titre des avantages en nature, que les dépenses
ci-après, prises en charge par l’employeur au profit du salarié :
- frais de voyage de congé;
- consommation d’eau, d’électricité, de téléphone;
- impôts personnels du salarié;
- domesticité : gardiens, jardiniers, cuisiniers …et aux charges s’y
rattachant ;
- le logement y compris les matériels et les mobiliers ;
- le transport à l’exception des transports en commun.
Les avantages en nature sont estimés d’après le montant réel des sommes
mises à la charge de l’employeur.
86
§2.Les exonérations
Certaines sommes entrant en principe dans le champ d’application de
l’impôt sont retranchées de la base imposable par la volonté du législateur pour
des raisons qui peuvent être d’ordre social, économique, politique, culturel ou
simplement technique. Ces sommes sont affranchies de l’impôt.
Les exonérations à l’IUTS sont énumérées aux articles 55 et 56 du Code
des Impôts. Les éléments de rémunération exonérés sont soit des avantages en
nature ou en argent soit certains traitements spéciaux.
On distingue entre les exonérations totales et celles partielles.
1° Les exonérations totales
Les avantages en nature supportés par l’Etat, les collectivités locales et les
établissements publics n’ayant pas un caractère industriel ou commercial
(art. 55 du CI). En clair, les agents de l’Etat, des EPA, et des collectivités
territoriales ne paient pas l’impôt sur les avantages en nature comme leurs
collègues salariés du secteur privé.
La tranche des revenus compris entre 0 et trente mille (30 000) FCFA est
totalement exonérée (depuis octobre 2013).
Les indemnités de départ à la retraite.
les allocations familiales, les pensions de retraite, les indemnités
parlementaires, des indemnités de licenciement et des salaires des agents
diplomatiques. (sous réserve de réciprocité)
Commentaire : L’exonération des pensions est généralement acceptée par
l’opinion publique bien que ces sommes soient soumises à l’impôt dans plusieurs
autres pays africains. En revanche, le citoyen ordinaire ne comprend pas le bien-
fondé de l’exonération des salaires des députés, décidée par ces derniers eux-
mêmes, aux termes de la loi n°18-95 du 9/5/1995.
2° Exonération partielle
Aux termes de l’article 56 du Code des Impôts, sont affranchies de l’IUTS, à
condition d’avoir été prévues par un statut ou un contrat et dans les limites ci-
dessous, les indemnités de logement, de fonction et de transport:
- 20% du salaire brut, sans excéder 50 000 francs par mois pour
l’indemnité de logement ;
- 5% du salaire brut sans excéder 30 000 francs par mois pour l’indemnité
de fonction ;
- 5% du salaire brut, sans excéder 20 000 francs par mois pour
l’indemnité de transport ou de déplacement.
Des précisions ont été faites par l’Administration fiscale pour permettre le
calcul des montants exacts des exonérations partielles d’indemnité. (Voir IA n° 02-
2003 du 15 septembre 2003).
87
Deuxième dérogation
Les rémunérations afférentes à une activité exercée à bord d’un aéronef ou d’un
navire en trafic international ne seront imposables que dans l’Etat contractant où
l entreprise a son domicile.
Si dans la première dérogation, les deux premières conditions sont parfois
réunies (séjour n’excédant pas au total 183 jours et rémunération payées par un
employeur non établi au Burkina), il est rare que la troisième condition soit remplis,
à savoir la non prise en charge par l’établissement burkinabé des rémunérations
versées au personnel détaché ou en mission.
L’appréciation de la durée de 183 jours doit être faite pour une année
donnée en considérant le cas échéant, les différents séjours que l’intéressé a pu
effectuer successivement dans l’un des deux Etats au cours de l’année
considérée.
La durée de chaque séjour prise isolément doit être décomptée à partir du jour où
il débute jusqu’au jour ou s’achève le travail qui a motivé le déplacement du
salarié y compris les dimanches, jours fériés et jours de congé, qui sont inclus
89
dans cette période et les interruptions momentanées de séjour qui ne peuvent être
regardées comme ayant mis fin au séjour temporaire.
Lorsqu’un même salarié accomplit dans l’un des deux Etats plusieurs
séjours au cours d’une même année, c’est la durée totale de ces séjours
successifs qui doit être retenue pour la détermination du lieu d’imposition du
salarié considéré.
Si le séjour chevauche sur 2 années fiscales, c’est la fraction de séjour
correspondant à chacune des deux années qui doit être prise respectivement en
compte pour apprécier si, pour l’une et l’autre de ces deux années, la limite de 183
jours est atteint ou non.
Si la durée totale ainsi décomptée est au plus égale à 183 jours pour
l’année considérée et que les 2 autres conditions sont satisfaites, l’Etat sur le
territoire duquel le ou les séjours ont été accomplis ne peut prendre en
considération les rémunérations allouées à ce titre.
Si la durée totale excède 183 jours, l’impôt est applicable dans l’Etat sur le
territoire duquel le ou les séjours sont accomplis. Il doit porter sur l’ensemble des
rémunérations reçues par le salarié du chef de l’activité qu’il a exercée sur ledit
territoire pendant le ou les séjours afférents à l’année considérée. Voir IA n°22 du
15 juin 1977 BEFn°53.
§3.Les sanctions
La gravité des sanctions encourues par l’employeur qui n’a pas respecté les
obligations prescrites varie selon qu’il y a eu défaut de retenue d’impôt ou retenue
avec versement hors délai ou sans versement du tout.
- En cas de défaut de retenue ou de retenue insuffisante, l’employeur fautif
est passible d’une amende fiscale égale à 100% des droits omis.
- En cas de versement hors délai, l’employeur est frappé d’une amende
égale à 25% par mois de retard si le paiement intervient dans les soixante
jours qui suivent l’expiration du délai normal ; et la pénalité est portée à
100% si le versement différé est fait après cette période.
- Si l’employeur retient l’impôt du salarié et s’abstient de le reverser au
Trésor Public, il doit alors payer une somme égale à la retenue non versée,
majorée d’une pénalité égale au double de celle-ci.
93
La TPA est un impôt direct recouvré au profit du budget national. Son but
est de favoriser la formation professionnelle.
Elle résulte de la fusion en 1971 de la Taxe d’Apprentissage (T.A) taux liquidée à
0,5% et de la contribution forfaitaire également à la charge de l’employeur,
liquidée au taux de 2,5% sur le montant total des salaires, émoluments,
indemnités payées.
Afin d’encourager l’embauche des voltaïques par les entreprises, le
législateur a créé deux (02) taux:
4% sur les rémunérations versées aux salariés de nationalité burkinabé
8% sur celles versées aux étrangers.
La loi n°006-2010 a supprimé les atténuations et la discrimination des taux
pour adopter un taux d’imposition unique de 3%.
§ 1 : Personnes imposables
La Taxe Patronale et d’Apprentissage (TPA) est à la charge des personnes
physiques et morales ainsi que des organismes qui paient des rémunérations à titre
de traitements, indemnités, émoluments et salaires, et le cas échéant, qui accordent
des avantages en nature.
§ 2 : Exonérations
Sont exonérés de la taxe :
- l'Etat et les collectivités territoriales ainsi que les établissements publics n'ayant
pas un caractère industriel ou commercial ;
- les missions diplomatiques, les organisations internationales et interafricaines ;
- les entreprises privées d'enseignement et de soins de santé;
- les associations ou organismes à but non lucratif, sous réserve du respect strict
de leur objet;
- les caisses de crédit agricole mutuel fonctionnant conformément aux dispositions
légales qui les régissent.
Lorsque le montant mensuel de la taxe n'excède pas deux mille cinq cents
(2.500) francs CFA, le versement peut n'être effectué que dans les dix premiers jours
des mois d’avril, de juillet, d’octobre et de janvier pour le trimestre écoulé. Si pour un
mois déterminé, le montant de l’impôt vient à excéder deux mille cinq cents (2.500)
francs CFA, toutes les sommes dues depuis le début du trimestre en cours doivent
être versées dans les dix premiers jours du mois suivant.
En cas de cession ou de cessation d'entreprise, les taxes dues doivent être
immédiatement versées.
En cas de décès de l'employeur, l’impôt du doit être versé dans les trente
jours suivant celui du décès.
Les modalités de versement, de comptabilisation et de régularisation sont celles
fixées en matière d’impôt unique sur les traitements et salaires.
Les contribuables de la taxe sont tenus de remettre, au plus tard le 30 avril de
chaque année, au service des impôts, un état récapitulatif indiquant les bases et le
montant des versements effectués mensuellement au cours de l'année précédente.
SECTION 5 : REGULARISATION
Si le montant des versements effectués pendant une année déterminée est
supérieur aux sommes réellement dues, le redevable peut obtenir, par voie de
réclamation adressée au service des Impôts au plus tard le 30 avril de l'année
suivante, la restitution des droits qu'il a supportés en trop.
SECTION 6 : SANCTIONS
1. Le contribuable qui n’a pas déposé sa déclaration dans les délais prescrits est
passible d’une pénalité égale a 25 % du montant des droits dus.
2. le défaut ou l’insuffisance de déclaration entraîne pour le contribuable une
pénalité de 50%.
3. Le redevable qui n’a pas produit l’état récapitulatif est passible d’une amende
forfaitaire de cinquante (50 000) francs CFA.
95
Tous les contribuables ayant été imposés à la contribution des patentes sont
tenus de verser un acompte provisionnel égal au quart de l’impôt de l’année
précédente. La date de règlement de l’acompte provisionnel est fixée au plus tard le
28 février de l’année au titre de laquelle la patente est due.
Dès l’émission de l’impôt de l’année en cours et quelle qu’en soit la date, le solde
restant dû est exigible dans le délai légal de deux mois après la date de mise en
recouvrement de l’impôt.
Pour les entreprises nouvelles, l’acompte n’est pas dû pour la première année
d’exercice. Il en est de même pour les entreprises nouvellement soumises à la
contribution des patentes.
Le contribuable qui estimera ne pas être imposable au titre d’une année ou
être redevable d’une somme inférieure à l’acompte peut demander, à son service
des impôts de rattachement, un sursis au paiement dudit acompte.
Ce sursis est accordé au vu d’une requête motivée que le redevable devra
produire auprès du service des impôts de rattachement.
§2.Les Sanctions
Les sanctions suivantes sont prévues selon la gravité :
- la déclaration tardive est assortie d’une pénalité de 50 % du montant des
droits éludés ;
- le défaut de déclaration est frappé d’une pénalité de 100 % du montant
des droits éludés ;
- les manœuvres frauduleuses (omission, inexactitudes des
renseignements) sont soumises à une pénalité égale à 200 % du montant des
droits éludés.
- Le non paiement de l’acompte dans les quinze jours suivant la date
d’exigibilité subit une majoration de 10%.
Annexe
Tableau A : Cas général
Au-dessus de 200 millions, ajouter 100.000 francs par 100 millions ou fraction de 100 millions
98
Au-dessus de 300 millions, ajouter 50.000 francs par 100 millions ou fraction de 100 millions
Tableau D : Transporteurs
L’Etat et les organismes publics pour leurs activités dans le domaine industriel et
commercial sont assujettis à la taxe.
§3.Les exonérations
Les exonérations entraînent la perte du droit à déduction de la TVA supportée
sauf dans le cas des exportations.
Les exonérations sont motivées par plusieurs raisons :
- -Eviter la double imposition : les affaires soumises à taxe d’assurance ; la
transmission de la propriété des biens immeubles et fonds de commerce soumise
au droit d’enregistrement, les sommes ayant déjà supporté l’IRVM. Cependant
celles ayant supporté l’IRC ne sont pas exonérées.
- -Considérations sociales et culturelles : frais de scolarité, ventes par
l’artistes d’œuvre d’art, actes de soin, agriculture, transport urbain en commun,
les contribuables de la CSI ; etc.
- -promotion du commerce extérieur : les exportations directes et
assimilées (avitaillement des aéronefs) ;
- Relations internationales : exonération des acquisitions des missions
diplomatiques et organisations internationales
Il existe une liste des produits et services exonérés à l’article 331 septiès du
CIDI.
§4.La territorialité
L’application de la TVA est définie au plan géographique ; seules les
affaires faites au Burkina Faso sont imposables.
Or, une affaire est réputée faite au Burkina s’il s’agit de :
-vente lorsque celle-ci est réalisée dans les conditions de livraison au Burkina
-de travaux immobilier lorsque les travaux sont effectués au Burkina
-de prestation de service, lorsque le service rendu, le droit cédé ou concédé,
l’objet ou le matériel est utilisé ou exploité au Burkina.
§6.Le fait générateur et l’exigibilité
Ils sont importants en matière de TVA. Le fait générateur est la situation ou
l’événement qui entraîne la naissance de la dette fiscale et qui fixe le régime
juridique applicable tandis que l’exigibilité est la possibilité pour le Trésor public de
réclamer et poursuivre le paiement de l’impôt.
Ainsi la TVA supportée n’est déductible que lorsqu’elle devient exigible chez celui
qui l’a collectée.
Le FG et l’exigibilité sont souvent concomitants :
- pour les importations, le franchissement du cordon douanier ;
- pour les ventes, la livraison de la marchandise ;
- pour les travaux immobiliers l’exécution des travaux ; en cas de décompte
le FG et l’exigibilité interviennent à l’expiration de la période prévue pour le
décompte ;
- pour les prestations de services, l’accomplissement du service, mais en cas
d’acompte la TVA est due sur le montant encaissé.
- pour les livraisons à soi-même, la première utilisation ;
Exceptions à la concomitance
1-Les redevables relevant de l’impôt BNC, l’exigibilité est décalée, elle n’intervient
qu’au moment du paiement de leur prestation (avocat, architecte etc.)
2-Les marchés conclus avec l’Etat, l’exigibilité peut être décalée jusqu’au moment
du paiement.
105
B.Les limitations
Contrairement aux exclusions qui font perdre à l’entreprise le droit à
déduction, les limitations du droit à déduction concernent les entreprises qui ne
sont assujetties à la TVA que sur une partie de leurs opérations.
Dans ce cas la déduction ne peut être que partielle. Le droit à déduction est
totalement perdu si les acquisitions grevées de TVA concourent à la réalisation
d’affaires non taxables à l’exception des exportations (article 330).
Le principe :
-Le droit à déduction est total si l’entreprise réalise des opérations toutes
soumises à la TVA.
-Le droit à déduction est partiel si l’entreprise réalise simultanément des
opérations taxables et des opérations non taxables.
-Le droit à déduction est nul si l’entreprise réalise des opérations toutes exonérées
de la TVA
Dans ce cas, il faut déterminer un pourcentage de déduction ou prorata de la TVA
subie.
Prorata : CA taxable + exportations / CA global
Pour les entreprises anciennes, le prorata de déduction applicable au cours
d’une année donnée est déterminé à partir du chiffre d’affaires réalisées au cours
de l’année précédente. Ce pourcentage est un prorata provisoire.
Pour les entreprises nouvelles ou les nouveaux assujettis, le pourcentage de
déduction provisoire est déterminé en fonction des recettes prévisionnelles et des
recettes de l’exercice précédent.
En fin d’exercice, on détermine le pourcentage définitif, on effectue une
régularisation quel que soit l’écart constaté entre le provisoire et définitif.
Ce qui se traduit soit par des déductions complémentaires, soit par des
reversements de TVA.
1.Les régularisations liées à la variation du prorata définitif de déduction
108
2.obligations de facturation
3.obligations comptables
Les assujettis doivent tenir une comptabilité conformément au plan
comptable du SYSCOA et produire des états financiers selon le système normal
(RNI) ou le système allégé (RSI) du SYSCOA.
Les importateurs doivent tenir un registre des importations qui fait ressortir tous
les enseignements concernant les marchandises importées.
110
Les accises constituent une forme d'imposition très ancienne ; il s’agit des plus
anciennes sources de revenu des gouvernements du monde entier.
Le terme accise est dérivé du terme accès : il s’agit donc d’un droit à acquitter
pour accéder à la consommation de certains produits ; autrefois cette taxe était
désignée sous le terme «acquis».
On peut définir les droits d'accise comme des taxes à la consommation de produits
particuliers, que ce soit une consommation intermédiaire ou finale. Ils sont évalués
généralement par référence au poids, au volume ou au degré du produit en question,
mais rarement à sa valeur.
A l’origine, les droits d’accise avaient pour unique objet de fournir des recettes à
l'Administration, elles sont bien davantage aujourd'hui associées à des objectifs :
En général, cette taxe frappe les alcools, les tabacs, les produits énergétiques
(les carburants et les combustibles, tels que le pétrole et l'essence, l'électricité, le gaz
naturel, la houille et le coke, etc.), les véhicules ou les produits dits « de luxe ». Le
but recherché par le législateur est de dissuader la consommation de produits qu’il
considère comme ayant une externalité négative, mais parfois aussi l’accise frappe le
thé ou le café (bien que leur justification sur ces produits soit aujourd’hui contestée
car le but n’est pas d’en dissuader la consommation).
10
Au Burkina une taxe sur les emballages plastiques a été proposée mais rejetée par l’Assemblée Nationale au
titre de la Loi de finance gestion 2009
111
11
COZIAN (M), précis de fiscalité des entreprises, Litec, 32 ème édition page 403
12
Acte établis entre particuliers qui le signent, il s’oppose à l’acte authentique qui est établi par une
autorité investie, ex. acte notarié.
112
§1 : Bureaux compétents
La formalité ne peut être effectuée qu’à certains bureaux désignés par la loi au jour
ouvrable le matin de 08H à midi.
La formalité accomplie dans un bureau incompétent est, en principe, inopérante et le
paiement des droits à ce bureau non libératoire.
Actes civils publics (A. c. p) : les notaires doivent faire enregistrer leurs actes au
bureau dans l’arrondissement dans lequel ils résident.
Actes extrajudiciaires (A. e. j) : les huissiers et autres agents ayant pouvoir de faire
des exploits ou des procès –verbaux, sont tenus de faire enregistrer leurs actes au
bureau de leur résidence, soit au bureau du lieu où ils les ont faits.
Actes judiciaires (A .j) et Actes administratifs (A. a) : les greffiers, les secrétaires
des administrations locales et municipales, doivent faire enregistrer les actes qu’ils
sont tenus de soumettre à la formalité au bureau dans le ressort desquels ils
exercent leurs fonctions.
Actes sous seing privé (A. s .s . p) :
-ceux de ces actes qui portent transmission de propriété, d’usufruit ou de jouissance
d’immeubles, de fonds de commerce ou de clientèle ou de cession de droit à un bail
ou au bénéfice d’une promesse de bail d’immeuble, doivent être enregistrés au
bureau de la situation des biens ;
-les autres actes soumis obligatoirement à la formalité doivent être présentés au
bureau du domicile de l’une de parties contractantes, et pour les actes de société au
bureau du siège social ;
-les actes dont l’enregistrement n’est pas obligatoire peuvent être enregistrés dans
n’importe quel bureau.
Actes passés en pays étrangers : peuvent être enregistrés dans tous les bureaux
indistinctement.
Mutations verbales entre vifs : les déclarations de mutations verbales de propriétés
ou d’usufruit d’immeubles, de fonds de commerce ou de clientèle ainsi que des
cessions verbales d’un droit à un bail ou du bénéfice d’une promesse de bail portant
sur tout ou partie d’un immeuble, doivent être faites au bureau de la situation des
biens.
Mutations par décès : la déclaration de succession est souscrite au bureau du
domicile du défunt.
§2 : Délais
Les délais fixés par la loi sont de rigueur et ne peuvent être prorogés par aucune
autorité. Aussi, leur inobservation donne lieu aux sanctions légales, quel que soit le
motif du retard. Cette sanction est un droit en sus, égal au droit dû.
Aux termes du Code de procédure civil du Burkina Faso, << lorsqu’un délai est
exprimé en mois ou en années, ce délais expire le jour du dernier mois ou de la
dernière année qui porte le même quantième que le jour de l’acte, de l’événement,
de la décision, de la notification qui le fait courir. A défaut d’un quantième identique,
le délai expire le dernier jour du mois.
Ex : 24 DEC-----24 JANV ou 29 JANV---- 28 FEV (dernier jour du mois de février)
B : Délais spéciaux
114
Les actes des huissiers doivent être présentés dans les 15 jours à compter de leur
date.
Les actes des marchands de biens, 20 jours de leur date ;
Les testaments doivent être présentés dans les 3 mois à compter du décès du
testateur (à la charge des héritiers).
Les actes extérieurs : les délais sont portés à 3 mois ;
Les héritiers, légataire, donateur à cause de mort, disposent d’un délai de 6 mois à
partir du décès pour souscrire la déclaration de succession ; il est porté à un an si le
décès est survenu hors du Burkina Faso.
2-Les droits proportionnels sont ceux qui représentent un pourcentage constant des
valeurs qui font l’objet des actes ou des opérations juridiques (mutations à titre
onéreux, partage, condamnation à payer des sommes, apport en société).;
3-Les doits progressifs, sont ceux dont le tarif s’élève au fur et à mesure que
croissent les valeurs auxquelles ils s’appliquent (mutations à titre gratuit, par décès
ou entre vifs).
§2 : Règles d’assiette et de liquidation
Assiette : en général, la valeur taxable figure dans l’acte ou la déclaration présentée
à la formalité et résulte de la convention des parties (prix de vente, prix de bail).
La formalité devant être accomplie immédiatement, ces énonciations sont tenues
pour exactes au moment où elle est donnée. Ce n’est que postérieurement que le
contrôle de l’assiette sera fait.
Liquidation : pour la perception du droit proportionnel ou progressif, il est fait
abstraction des fractions de sommes et valeurs inférieurs à 1000F.
Les droits résultants des liquidations sont arrondis au franc le plus voisin.
Il ne peut être perçu moins de 6000 CFA de droit d’enregistrement, d’amendes, de
pénalité sur les actes et mutations dont les sommes et valeurs ne produiraient pas
6000 CFA de droit progressif ou proportionnel. Ce minimum de perception est porté à
100 CFA pour les ventes des meubles, effets, marchandises, bois, récoltes et tous
objets mobiliers et il est égal à 1000 CFA pour les locations d’immeubles à usage
d’habitation
§1: Paiement de l’impôt
En principe, le paiement de l’impôt est préalable à la formalité et indivisible comme
elle ; les assujettis doivent, sous peine de refus de la formalité, acquitter la totalité
des droits réclamés par le receveur, « maître de sa perception » sauf à se pourvoir
ultérieurement en restitution s’ils estiment la taxation excessive.
Cependant, la loi prévoit des exceptions à savoir le paiement fractionné ou différé.
Ces exceptions concernent principalement :
115
13
De nombreux théoriciens et praticiens de la fiscalité au Burkina critiquent avec véhémence ces nouvelles
dispositions qui créent plus de problèmes qu’elles en apportent de solutions.
116
Le droit de vente d’immeuble doit être liquidé sur le montant du prix hors taxe stipulé
ou, si elle est supérieure à ce montant, sur la valeur vénale réelle de l’immeuble.
La valeur vénale d’un bien s’entend du prix auquel ce bien aurait pu normalement se
vendre au jour du fait générateur.
En pratique au moment où elle est requise, la formalité est donnée sur la base du
prix exprimé dans l’acte, car elle doit en effet être accomplie sur le champ. Mais,
ultérieurement l’administration procède au contrôle de l’assiette de l’impôt en
déterminant la valeur vénale du bien et si de cette opération il résulte une
insuffisance de prix, elle réclame un supplément de droit, augmenté le cas échéant
d’une pénalité, sur l’excédent de la valeur vénale sur le prix.
L’impôt de mutation frappe non seulement le prix principal, mais encore les
charges augmentatives (art 70 nouveau du CET).
Les droits des actes comportant transmission de propriété ou d’usufruit de meuble ou
d’immeuble, sont supportés par les nouveaux possesseurs ; et ceux de tous les
autres actes le sont par les parties auxquelles les actes profitent, lorsque dans ces
divers cas il n’y a pas été stipulé de dispositions contraires dans les actes (art 99
nouveau).
Les formalités de l’enregistrement et de la publicité sont fusionnées pour les actes
de mutation d’immeuble et de droit réel immobiliers ayant objet inscription aux livres
fonciers.
La formalité fusionnée est accomplie à la recette chargée de la publicité foncière du
lieu de situation de l’immeuble dans le mois de l’acte.
En cas de rejet de la formalité de la publicité foncière, l’acte est néanmoins réputé
enregistré à la date de dépôt.
Les charges augmentatives : par charge, on entend toutes les prestations
supplémentaires que le contrat impose à l’acquéreur, tous les avantages indirects
que l’acquéreur procure au vendeur en prenant à son compte des obligations qui
incombent personnellement à ce dernier
§ 2 : Echanges
L’échange est un contrat par lequel les parties se donnent respectivement une chose
pour une autre. (CC. 1702).
Au point de vue fiscal, seul les échanges d’immeubles sont soumis à une tarification
spéciale. Les autres constituent de véritables ventes et sont imposées comme telles.
A : Echange pur et simple
Les échanges de biens immeubles sont assujettis à un taux de 5 %.
Lorsque les immeubles échangés sont d’égale valeur, l’impôt n’est perçu que sur la
valeur d’un des lots.
B : Echange inégal
Lorsque les immeubles échangés sont d’inégale valeur ou qu’il est stipulé une soulte
à la charge de l’un des coéchangistes, l’opération s’analyse du point de vue fiscal en
118
Le prix du bail est appelé « loyer » et particulièrement « fermage » s’il s’agit d’une
ferme ou d’une exploitation rurale.
§ 1 : Baux d’immeubles et de fonds de commerce
A : champ d’application
Sont assujettis à l’enregistrement dans le délai d’un mois à compter de leur date les
actes portant mutation de jouissance de biens meubles et immeubles.
Les conventions ayant pour effet de transmettre à titre onéreux la jouissance des
biens immeubles ou de fonds de commerce doivent, en vue de leur enregistrement,
être passées par écrit.
B: Assiette et liquidation
La valeur servant d’assiette à l’impôt est déterminée par le prix annuel hors taxe
exprimé augmenté des charges imposées au preneur, ou sur la valeur locative réelle
des biens loués si cette valeur est supérieure au prix augmenté des charges.
Il est calculé s’il y’a lieu sur le prix cumulé de toutes les années. Deux éléments sont
donc à considérer pour le calcul :
- le prix du bail ;
- la durée du bail
Le prix consiste dans tout ce que le bailleur reçoit du preneur en échange de la
jouissance transmise ; il n’est pas obligatoirement payable en argent. Il peut
consister dans une obligation de faire et notamment dans l’obligation pour le preneur
de nourrir et entretenir le bailleur. Il peut aussi consister dans les intérêts d’une
somme versée à titre de garantie entre les mains du bailleur.
Si le prix du bail ou de la location est stipulé payable en nature ou sur la base du
cours de certains produits le droit proportionnel est liquidé d’après la valeur des
produits au jour du contrat déterminée par une déclaration estimative des parties.
Le bail à titre gratuit donne ouverture au droit d’enregistrement sur la valeur locative
à évaluer par les parties.
Le prix doit être augmenté de la valeur des charges incombant légalement au bailleur
et imposées par lui au preneur.
Les charges qui sont légalement à la charge du preneur ne doivent pas être ajoutées
au prix. Les charges dont la valeur n’est pas indiquée dans l’acte doivent être
évaluées par les parties sous le contrôle de l’administration en vue de la perception
des droits.
C . Liquidation : le taux applicable est de 5 % ; les baux à vie de biens immeubles
et ceux dont la durée est illimitée sont assujettis au taux de 8%.
Toute cession d’un droit à bail ou du bénéfice d’une promesse de bail portant sur
un immeuble est soumise au droit proportionnel de 8%.
D.Paiement : les droits sont payés au comptant avant la formalité, toutefois il est
fractionné d’office pour les baux d’une durée supérieure à trois ans et le
fractionnement est triennal. Seule la fraction est payée lors de la formalité, pour les
autres périodes le droit est payé au début. En cas de retard, bailleur et preneur
payent chacun personnellement 100 % du droit simple dû à titre de pénalité et cette
double pénalité pour retard ne vaut que pour les périodes autres que la première
année.
D.bail emphytéotique (contrat d’emphytéose)
C’est un bail qui confère au preneur un droit réel qui est susceptible
d’hypothèque, qui peut être cédé et qui est saisissable. C’est un bail de longue
durée de dix huit ans au moins et de quatre vingt dix neuf ans au plus. Le droit est
liquidé sur le montant cumulé de toutes la durée du bail augmenté des charges
additionnelles stipulées au bail, sur déclaration estimative s’il y’a lieu ; l’acte
121
constitutif d’emphytéose est assujetti aux droit d’enregistrement pour les baux à
durée limitée de 5 %.
SECTION IX: AUTRES ACTES SOUMIS A L’ENREGISTREMENT : MARCHES
ADMINISTRATIFS
Il sera examiné les règles applicables au louage d’ouvrage et au marché vente
Le louage d’ouvrage est un contrat par lequel l’une des parties s’engage à faire
quelque chose pour l’autre moyennant un prix convenu entre elles (CC 1790).
Le louage d’ouvrage embrasse tous les engagements portant convention de
salaires pour travaux, soins ou services.
Le mandat et le dépôt lui-même, quand ils ne sont pas gratuits viennent s’y
rattacher
Les marchés ventes (fournitures, approvisionnements) sont translatifs de propriété
mais se distinguent de la vente, parce que dans celle-ci la transmission des objets
est actuelle tandis que dans le marché vente, il n’y a qu’un engagement à livrer.
§ 1—généralités (champ d’application)
1.1—Marchés entre particuliers
Par particulier, il faut entendre ici les personnes physiques et morales de droits
privés.
Aux termes du CET 85 les marchés entre particuliers ne sont pas soumis à
l’enregistrement dans un délai de rigueur lorsque les trois conditions suivantes sont
réunies
1) la commercialité des actes ;
2) les actes doivent être passés sous seings privés
3) ces actes doivent être passibles du droit proportionnel établi soit par le CET
279 soit par le CET 297.
En effet, entrent dans le champ d’application du CET art. 279 les marchés louages
entre particuliers, et du CET 297, les marchés ventes entre particuliers.
Par conséquent, si par exemple les marchés entre particuliers sont passibles du droit
proportionnel établi par un autre article (taux réduit de ventes de certains meubles),
la dernière condition n’est pas remplie ; dans ce cas, l’enregistrement et la perception
du droit proportionnel sont obligatoires dans le délai d’un mois à compter de la date
des marchés.
Les marchés entre particuliers remplissent les conditions du CET art 85 seront
néanmoins soumis au droit proportionnel exigible si ultérieurement il y a usage en
justice ou si un acte public est fait ou rédigé en conséquence ; toutefois l’exigibilité
ne porte que sur la, partie du prix et des sommes faisant l’objet, soit de la
condamnation ou la reconnaissance, soit des dispositions de l’acte public.
Les marchés exonérés mais volontairement présentés à l’enregistrement donnent
lieu à la perception du droit fixe forfaitaire de 10 000 francs (ordonnance n°84-
008/CNR/PRES/MB du 31-12-84 art. 22).
1.2—Marchés administratifs
Les marchés administratifs sont ceux qui sont passées avec l’Etat, les
départements, communes et établissements publics scientifiques, d’enseignement,
d’assistance et de bienfaisance.
Pour ces marchés, il n’y a pas de distinction entre marché louage et marché vente
en ce qui concerne la perception des droits.
Le CET demeure seul applicable en instituant un régime unique avec dérogation
des dispositions du CET. 297.
122
Il est effectué par le soumissionnaire du marché. Le droit est fractionné d’office par
périodes triennales s’il y a lieu :
Le paiement peut être fractionné :
s’il s’agit d’un marché à durée fixe, en autant de paiements qu’il y a de
périodes triennales dans la durée du marché ;
s’il s’agit d’un marché à périodes, en autant de paiements qu’il y a de
périodes.
Si le marché est à périodes et si la période dépasse trois ans, le
fractionnement triennal peut être requis pour chaque période.
Chaque paiement représente le droit afférent aux prescriptions stipulées pour la
période à laquelle il s’applique.
Les héritiers, légataire, donateur à cause de mort, disposent d’un délai de 6 mois à
partir du décès pour souscrire la déclaration de succession ; il est porté à un an si le
décès est survenu hors du Burkina Faso.
B/ délai spéciaux
a)Absents
Le délai de six mois court à partir du jugement déclaratif de décès.
b) Bien rentrés dans l’hérédité
Pour les biens rentrés dans l’hérédité après le décès du défunt. Le délai court le jour
de l’événement qui réintègre ces biens dans la succession : une déclaration
complémentaire doit être souscrite.
c) legs aux établissements, établissements publics et d’utilité publique
Pour les legs de cette nature soumis à approbation d’une autorité supérieure. Le
délai accordé à la collectivité légataire (au cas d’acceptation du legs) ou aux héritiers
(en cas de refus) ne court que du jour où l’autorité compétente a statué sur la
demande en autorisation d’accepter le legs.
Mais, si cette décision n’intervient pas dans deux ans du décès. les héritiers sont
tenus de verser, avant l’expiration de ce délai, les droits afférents aux biens légués,
au taux réglé suivant leur degré de parenté avec le défunt ( art 149 CET et 150).
Ces droits sont restituables si l’autorisation d’accepter le legs est accordée
ultérieurement (CET 246, 2e al.)
2. 5—Indication à fournir par le déclarant
Les indications donnent:
L’identité des déclarants ;
La désignation du défunt et la date et le lieu du décès ;
La désignation des héritiers, légataires et donataires ;
Les dispositions testamentaires du défunt ;
Le rappel des donations antérieures consenties par le cujus aux héritiers,
légataires et donataires ;
L’énumération et l’estimation détaillée des biens successoraux, en distinguant
biens de communauté et propres du défunt ;
Si la succession comprend des bijoux, pierreries, objets d’art ou de collection,
etc.
Degré
de parenté Taux applicable à la fraction de part nette comprise entre:
En ligne directe
et entre époux 0% 0% 1% 2% 5%
2.7—Paiement
Les héritiers sont solidaires pour le paiement des droits.
2.8--- Exemptions
Il s’agit d’exemption en suite de décès par acte de dévouement national.
Sont concernés les successions :
Des militaires de gendarmerie ou de l’armée mort en service commandé ou
en captivité ou des conséquences immédiats de leur captivité.
Des fonctionnaires morts en service commandé et à raison de ce service, ou
des particuliers en raison d’un acte de dévouement public en cas de
catastrophe ou d’assistance à une personne en danger par exemple.
L’Etat, les départements, les communes et les collectivités rurales sont
exemptés pour les biens qui les adviennent par succession.
Les legs d’œuvres d’art, de monuments ou d’objets ayant un caractère
historique destinés à figurer dans une collection publique. ainsi que les livres,
imprimés, manuscrits transmis aux établissements publics
§2 : Donation ordinaire entre vifs
La donation entre vifs est un contrat par lequel, le donateur transfert à titre
gratuit et de manière irrévocable la propriété d’un bien au donataire.
La donation n’engage pas le donataire et ne produit son effet que le jour où
elle a été expressément acceptée par le donataire.
A : ASSIETTE ET LIQUIDATION
1) la valeur imposable
La valeur des biens donnés constitue l’assiette du droit de donation. Les règles
d’évaluation en matière de succession sont en général applicables aux donations.
2) non déduction des charges
Le passif successoral est déductible pour le calcul des droits de mutation par décès.
Au contraire la perception du droit de donation s’effectue sans distraction des
charges parce que le donataire ne reçoit que certains biens déterminés et ne peut
par conséquent être considéré comme le continuateur de la personne décédée.
3) tarif et liquidation
Aucune distinction ne doit être faite entre les donations en avance sur l’héritage ou
les donations par préciput ou hors part.
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Degré
de parenté Taux applicable à la fraction de part nette comprise entre:
En ligne directe
et entre époux 0% 0% 1% 2% 5%
l’enregistrement et du timbre de leur ressort. Ils leur sera alloué, sur le montant
annuel des achats , une remise dégressive dont le tarif est fixé comme suit :
- 4 % pour la tranche jusqu’à 100 000 francs
- 2 % sur la tranche de 100001à 400000 francs
- 1 % sur la tranche de 400001à 1000000 francs
- 0 ,5 % sur les sommes dépassant 1000000 francs
Par arrêté n° 440-MF-DGI du 3 avril 1978, la mesure est étendue à la recette des
impôts pour les ventes de timbres mobiles effectuées à leurs guichets.
Sauf dispositions particulières du code, le minimum de perception est de 10 francs.
Sont solidaires pour le paiement de l’impôt :
- tous les signataires, pour les actes synallagmatiques ;
- les prêteurs et les emprunteurs, pour les obligations ;
- les officiers ministériels qui ont reçu ou rédigé des actes énonçant des actes ou
des livres non timbrés ;
Le timbre de tous actes entre l’Etat et les citoyens est à la charge de ces derniers.
L’impôt est payé soit :
- par apposition de timbres mobiles ;
- par acquittement sur états ;
- par emploi de machines à timbrer (pour mémoire).
L’oblitération des timbres mobiles doit être effectuée au moment même de l’emploi
de ces timbres et comporter la signature, la date et le lieu. La signature peut être
remplacée par une griffe ou un cachet.
§I : Les catégories de timbre
A : TIMBRE DE DIMENSION
Le droit de timbre des papiers que les contribuables sont autorisés à timbrer eux-
mêmes ou qu’ils feront timbrer est fixé à raison de leurs dimensions :
Si les papiers utilisés sont de dimensions différentes de celles-ci, le droit est payé au
prix du format supérieur.
A l’exception des plans pour lesquels il n’y a pas de droit de timbre supérieur au prix
du papier registre, les papiers dont la dimension dépasse 42x54 sont soumis à un
droit de timbre égal à un multiple du tarif applicable au papier registre, toute fraction
résiduelle étant comptée pour une unité.
NB. Le minimum de perception est de 200 f sous réserve CET 395 para. 3
Certains actes sont exclus de l’assujettissement au droit de timbre de dimension,
mais demeurent soumis au droit de timbre fixe de 500 f.
C : TIMBRE DE QUITTANCES
1)- Le droit de timbre des titres de quelque nature qu'ils soient, signés ou non signés,
faits sous signature privée, qui emportent libération ou qui constatent des paiements
ou des versements de sommes est fixé à :
- 20 francs, quand les sommes sont comprises entre 100 et 1 000 francs ;
- 30 francs, quand les sommes sont comprises entre 1001 et 5 000 francs ;
- 50 francs, quand les sommes sont comprises entre 5 001et 10 000 francs ;
- 100 francs, quand les sommes sont comprises entre 10 001 et50 000 francs ;
- Et au delà, 50 francs en sus par fraction de 50 000 francs
- Et au delà, 50 francs en sus par fraction de 50.000 francs.
2)- Les reçus constatant un dépôt d'espèces effectué chez un banquier, un
établissement de banque, entreprise et établissement financiers, un courtier en
valeur mobilières ou à une caisse de crédit agricole sont soumis à un droit de timbre-
quittance uniforme de 25 francs.
- Le droit est dû pour chaque acte, reçu, décharge ou quittance.
Il n'est applicable qu'aux actes faits sous signatures privées et ne contenant pas des
dispositions autres que celles spécifiées à l'article précédent.
Rappel : les quittances données ou reçues par les comptables publics sont
dispensées du droit.