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ÉCOLE SUPÉRIEURE ALGÉRIENNE DES AFFAIRES

Les pins Maritimes – BP 63 F – 16130 Mohammadia, Alger, Algérie.

COURS DE FISCALITE

Présenté par Dr OUDAI Moussa


HDR en sciences de gestion

2022
SOMMAIRE

OBJECTIFS DU COURS : A l’issue de la formation, l’étudiant sera capable de :


 Comprendre l’architecture globale du système fiscal ;
 Savoir appliquer l’ensemble des techniques fiscales concernant la fiscalité des
particuliers ;
 Aborder quelques aspects de la fiscalité des professionnels ;
 Comprendre la situation fiscale du client et le conseiller.

DURÉE DE LA FORMATION : 20 heures.

PROGRAMME

SOMMAIRE ......................................................................................................................................2
CHAPITRE 01 : LE SYSTEME FISCAL ...........................................................................................3
CHAPITRE 02 : L’IMPOT SUR LE REVENU GLOBAL ..................................................................6
CHAPITRE 03 : LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE .............................................................. 15
CHAPITRE 04 : TAXE SUR L’ACTIVITE PROFESSIONNELLE .................................................. 17
CHAPITRE 05 : L’IMPOT SUR LE BENEFICE DES SOCIETES ................................................... 20
CHAPITRE 06 : L’IMPOT FORFAITAIRE UNIQUE ...................................................................... 28
CHAPITRE 07 : FISCALITE DES PROFESSIONS LIBERALES .................................................... 31

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CHAPITRE 01 : LE SYSTEME FISCAL

Ce chapitre traite les éléments suivants :


 Les sources du droit fiscal
 Les régimes d’imposition ;
 L’organisation de l’administration ;
 Classification des impôts.

1. Les sources du droit fiscal


Les sources du droit fiscal sont les suivantes :
 La constitution
 Les conventions fiscales internationales
 La loi de finances
 Les codes fiscaux
 Décrets, arrêtés, instructions interministérielles
 La jurisprudence
La constitution prévoit que :
 Les citoyens sont égaux devant l'impôt. Chacun doit participer au financement des
charges publiques en fonction de sa capacité contributive.
 Nul impôt ne peut être institué qu'en vertu de la loi.
 Nul impôt, contribution, taxe ou droit d'aucune sorte, ne peut être institué avec effet
rétroactif.
 Toute action visant à contourner l'égalité des citoyens et des personnes morales devant
l'impôt constitue une atteinte aux intérêts de la communauté nationale. Elle est
réprimée par la loi.
 La loi sanctionne l'évasion fiscale et la fuite de capitaux.
Les principaux codes fiscaux sont :
 Le Code des impôts directs et taxes assimilées (CIDTA) ;
 Le Code des impôts indirects (CII) ;
 Le Code des taxes sur le chiffre d'affaires (CTCA) ;
 Le Code de procédures fiscales (CPF) ;
 Le Code de l'Enregistrement (CE) ;
 Le Code du timbre (CT).
2. Les régimes d’imposition
Sont les suivants :
 Le régime de l’imposition d’après le bénéfice réel
 Le régime simplifié des professions non commerciales
 Le régime de l’impôt forfaitaire unique

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2.1. Le régime de l’imposition d’après le bénéfice réel
Les bénéfices réalisés par les personnes morales énoncées par l’article 136 du CIDTA sont
obligatoirement soumis au régime de l’imposition d’après le bénéfice réel, quel que soit le
montant du chiffre d’affaires réalisé.
Les bénéfices réalisés par les personnes physiques et provenant de l’exercice d’une activité
commerciale, industrielle ou artisanale, ainsi que ceux réalisés au titre des activités minières
ou en résultant. À condition que le CA soit supérieur 8.000.000 DA, sont également soumis
au régime de l’imposition d’après le bénéfice réel.

2.2. Le régime simplifié des professions non commerciales


Les contribuables réalisant des revenus relevant de la catégorie des bénéfices des professions
non commerciales, sont soumis au régime simplifié des professions non commerciales. Quel
que soit le montant de leurs recettes professionnelles. (Art. 31bis du CIDTA).

2.3. Le régime d’impôt forfaitaire unique


Sont soumis au régime de l’impôt forfaitaire unique, les personnes physiques exerçant une
activité industrielle, commerciale, artisanale ainsi que les coopératives d’artisanat d’art et
traditionnelles, dont le chiffre d’affaires annuel n’excède pas huit millions de dinars
(8.000.000 DA), à l’exception de celles ayant opté pour le régime d’imposition d’après le
bénéfice réel.

3. Organisation de l’administration fiscale


L’organisation de l’administration fiscale, représentée par la Direction Générale des Impôts
(DGI), a pour mission de :
 De veiller à l’étude, à la proposition et à l’élaboration des textes législatifs et
réglementaires;
 D’assurer la mise en œuvre des mesures nécessaires pour l’établissement de l’assiette,
la liquidation et le recouvrement des impôts, droits et taxes fiscales, ainsi que la
perception des taxes parafiscales et autres produits;
 …….;

Elle est structurée comme suit:


 Les services centraux (Administration Centrale) ;
 Les services extérieurs.

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3.1. Les services centraux (Administration centrale)
L’administration centrale DGI est composée de trois (3) Divisions et de quatre (04)
Directions d’appui et de soutien:
3.2. Les services extérieurs de la DGI
La Direction des Grandes Entreprises DGE (01/01/2005) : Les contribuables importants.
Les Directions Régionales des Impôts (DRI) : Elles sont en nombre de neuf (09) : DRI
Alger, Blida, Sétif, Ouargla, Annaba, Oran, Béchar, Chlef et Constantine
Les Services de Recherches et Vérification (SRV) : Ils sont en nombre de trois (03) à
savoir; SRV Alger, SRV Oran et SRV Constantine.
Les Directions des Impôts de Wilaya (DIW) : Elles sont en nombre de (51)
Les Centres des Impôts (CDI) : Pour les contribuables moyens. Ils sont en nombre de (51)
 Titulaires de profession libérales (BNC)
 Entreprises ou personnes physiques soumises au régime du réel (BICA)
Le Centres de Proximité des Impôts (CPI) : Pour les petits contribuables à travers le
territoire national. Pour les contribuables soumis au régime du forfait (IFU) ou pour les
personnes réalisant des revenus immobiliers et fonciers.

4. Classification des impôts


4.1. Les impôts directs
Sont essentiellement les suivants :
 Impôt sur le Revenu Global (IRG) ;
 Impôt sur les Bénéfices des Sociétés (IBS) ;
 Taxe sur l’Activité Professionnelle (TAP) ;
 Impôt Forfaitaire Unique (IFU) ;
 Impôt sur la Fortune (ISF) ;
 Taxe foncière ;
 Taxe d’assainissement .
4.1. Les impôts indirects
Sont essentiellement les suivants :
 Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA)
 Droit d’enregistrement
 Droit de timbre
 Taxe sur les Produits Pétroliers (TPP)
 Taxe Intérieure de Consommation (TIC)
 Droit de circulation

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CHAPITRE 02 : L’IMPOT SUR LE REVENU GLOBAL

Ce chapitre traite les éléments suivants :


 Champ d’application de l’IRG
 Les bénéfices industriels et commerciaux (BIC)
 Bénéfices non commerciaux (BNC)
 Revenus agricoles (RA)
 Revenus fonciers provenant des propriétés bâties et non bâties louées (RF)
 Revenus des capitaux mobiliers (RCM)
 Traitements, salaires, pensions et rentes viagères
 Plus value de cession de cession à titre onéreux des immeubles bâtis ou non bâtis et des droits
réels immobiliers, ainsi que celles résultant de la cession d’actions, de parts sociales ou de
titres assimiles.

1. Champ d’application de l’IRG


Articles 66 et 67 du CIDTA : Les traitements, indemnités, émoluments, salaires, pensions et
rentes viagères concourent à la formation du revenu global servant de base à l’impôt sur le
revenu global.
1.1. Les personnes imposables
Sont les suivantes :
 Personnes physiques ;
 Membres de sociétés de personnes ;
 Associés de sociétés civiles professionnelles ;
 Membres de sociétés en participation indéfiniment et solidairement responsables ;
 Membres de sociétés civiles soumises au même régime que les sociétés en nom
collectif (SNC).
1.2. Les revenus imposables
Sont les suivants :
 Les bénéfices industriels et commerciaux ;
 Les bénéfices des professions non commerciales ;
 Les revenus agricoles ;
 Les revenus de la location des propriétés bâties et non bâties ;
 Les revenus mensuels (traitements, indemnités, salaires, pensions) ;
 Les revenus d’une périodicité autre que mensuelle ;
 Les revenus tirés des activités occasionnelles à caractère intellectuel ;
 Les revenus des capitaux mobiliers (Les produits des actions ou parts sociales et
revenus assimilés, Les revenus des créances, dépôts et cautionnements) ;

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 Les plus-values de cession à titre onéreux des immeubles bâtis ou non bâtis et des
droits réels immobiliers, ainsi que celles résultant de la cession d’actions, de parts
sociales ou de titres assimilés.
2. Les bénéfices industriels et commerciaux (BIC)
2.1. Définition
Art. 11 du CIDTA − Sont considérés comme bénéfices industriels et commerciaux (BIC),
pour l’application de l’impôt sur le revenu, les bénéfices réalisés dans le cadre d’une activité
commerciale, industrielle ou artisanale, exercée par :
 Les personnes physiques ;
 Les sociétés de personnes (SNC).
2.2. Détermination du bénéfice imposable
Art. 14 du CIDTA − Les modalités de détermination des bénéfices devant être compris dans
le total des revenus servant de base à l’impôt sur le revenu global sont celles prévues par les
articles 139 à 147 du présent code.
Bénéfice imposable = Produits imposables – Charges déductibles
Le bénéfice imposable pour les contribuables du réel et simplifié découle de la différence
positive entre les produits et charges d’exploitation.
Les produits couvrent les recettes provenant de la vente des marchandises et prestations de
services, augmentées des plus values professionnelles et autres.
2.3. Calcul de l’impôt
Art. 104 du CIDTA – Le bénéfice imposable est soumis barème progressif d'IRG :
FRACTION DU REVENU IMPOSABLE TAUX D’IMPOSITION
EN DINARS
N’excédant pas 240.000 DA 0%
De 240.001 DA à 480.000 DA 23%
De 480.001 DA à 960.000 DA 27%
De 960.001 DA à 1.920.000 DA 30%
De 1.920.001 DA à 3.840.000 DA 33%
Supérieure à 3.840.000 DA 35%
2.5. Réductions
Art. 21 du CIDTA – On peut citer :
 Un abattement de 35% applicable sur le bénéfice net au profit des boulangeries ;
 Un abattement de 30% applicable sur la base imposable en cas du
réinvestissement du bénéfice réalisé

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3. Bénéfices non commerciaux (BNC)
Ce point traite les éléments suivants :
 Définition des bénéfices non commerciaux ;
 Détermination du bénéfice imposable ;
 Calcul de l’impôt.

3.1. Définition des bénéfices non commerciaux


Art. 22 du CIDTA – Sont considérés comme revenus provenant de l'exercice d'une profession
non commerciale, essentiellement :
 Les bénéfices des professions libérales
 Les produits de droits d’auteurs (écrivains, compositeurs, .., etc)
 Les produits réalisés par les inventeurs (licences, de brevets, de marques, procédés ou
formules de fabrication,…).
3.2. Détermination des bénéfices imposables
Art. 23 du CIDTA – Le bénéfice à prendre en compte dans la base de l'impôt sur le revenu est
calculé comme suit.
Bénéfice imposable = Recettes totales – Dépenses déductibles
En cas d’absence de justifications de l’ensemble des dépenses nécessaires pour l’exercice de
la profession, un montant forfaitaire de 10% des recettes totales déclarées, est admis en
déduction.
Les dépenses déductibles comprennent, notamment :
 Le loyer des locaux professionnels ;
 Les impôts et taxes professionnels supportés à titre définitif par le contribuable ;
 Les amortissements effectués suivant les règles applicables au régime des bénéfices
industriels et commerciaux.
3.3. Calcul de l’impôt
Art. 104 du CIDTA – Le bénéfice imposable est soumis même barème d'IRG déjà cité.

4. Revenus agricoles
Ce point traite les éléments suivants :
 Définition des revenus agricoles
 Détermination du revenu agricole
 Calcul de l’impôt.
4.1. Définition des revenus agricoles
Art. 35 du CIDTA− Les revenus agricoles sont ceux issus :
 des activités agricoles ou d’élevage ;

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 des activités avicoles, apicoles, cuniculicoles, héliciculture ;
 de l’exploitation des champignonnières en galeries souterraines ;
 de la production forestière concernant le liège, l’écorce et l’extraction de résine;
 de l’exploitation des pépinières exerçant exclusivement l’activité de production de
plants arboricoles et viticoles ;
 de l’exploitation alfatière.
4.2. Détermination du revenu agricole
Art. 37-38 du CIDTA - Le revenu agricole est calculé comme suit :
Revenu imposable = (Rendement moyen à l’hectare exprimé
en valeur - Charges retenues) * Superficie cultivée
Art. 7 ter du CPF - Pour l’activité agricole, le revenu est déterminé pour chaque exploitation
agricole, en fonction :
 de la nature des cultures ;
 des superficies implantées ;
 du rendement moyen.
4.3. Calcul de l’impôt
Art. 104 du CIDTA – Le bénéfice imposable est soumis même barème d'IRG déjà cité.

5. Revenus fonciers provenant des propriétés bâties et non bâties louées


Ce point traite les éléments suivants :
 Définition des revenus fonciers
 Détermination du revenu imposable
 Taux d’imposition
5.1. Définition des revenus fonciers
Art. 42 du CIDTA- Les revenus fonciers sont les montants des loyers résultants de la location
d’immeubles suivants :
 Les revenus provenant de la location à usage d’habitation ;
 Les revenus provenant de la location de locaux à usage commercial ou professionnel
non munis du mobilier ou du matériel nécessaire à leur exploitation.
 Les revenus provenant de la location des propriétés non bâties.
 Les revenus provenant de la location de terrains à usage agricole.

5.2. Détermination du revenu imposable


Art. 43 du CIDTA – Le revenu imposable est égal au montant global des loyers.
Lorsque le loyer est jugé insuffisant, l’administration fiscale est habilitée à le réévaluer en
tenant compte des loyers pratiqués sur le marché.

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5.3. Taux d’imposition
Article 104 du CIDTA - Les revenus provenant de la location, à titre civil, de biens
immeubles à usage d’habitation et professionnel, sont soumis à l’IRG aux taux suivants :
 7%, du montant des loyers bruts, pour les revenus provenant de la location à usage
d’habitation ;
 15%, du montant des loyers bruts, pour les revenus provenant de la location de locaux
à usage commercial ou professionnel, non munis du mobilier ou du matériel nécessaire
à leur exploitation. ;
 15%, du montant des loyers bruts des propriétés non bâties.
 10%, du montant des loyers bruts des propriétés non bâties à usage agricole.
Les loyers bruts annuels dont le montant est supérieur à 600 000 DA, sont soumis à IRG
provisoire au taux de 7% qui s’impute sur l’imposition définitive du revenu global suivant le
barème de l’IRG.

6. Revenus des capitaux mobiliers (RCM)


Les revenus des capitaux mobiliers comprennent deux grandes catégories :
 Produits des actions ou parts sociales et revenus assimiles
 Revenus des créances, dépôts et cautionnements
6.1. Produits des actions ou parts sociales et revenus assimiles
Art. 45 du CIDTA − Les produits des actions ou parts sociales ainsi que les revenus assimilés
sont les revenus distribués par :
 les SPA ;
 les SARL ;
 les sociétés civiles constituées sous la forme de SPA ;
 les sociétés de personnes (SNC) et les sociétés en participation ayant opté pour le
régime fiscal des sociétés de capitaux.
Détermination des revenus distribués
Art. 46 du CIDTA − Sont notamment considérés comme des revenus distribués :
 les bénéfices ou produits qui ne sont pas mis en réserve ou incorporés au capital ;
 les sommes ou valeurs mises à la disposition des associés, actionnaires ou porteurs de
parts et non prélevées sur les bénéfices ;
 les prêts, avances ou acomptes mis à la disposition des associés ;
 les rémunérations, avantages et distributions occultes ;
 les rémunérations versées aux associés ou dirigeants, qui ne rétribuent pas un travail ;
 les jetons de présence et tantièmes alloués aux administrateurs des sociétés ;
 les bénéfices transférés à une société étrangère non résidente par sa succursale.

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Taux d’imposition des produits des actions ou parts sociales et revenus assimilés
Le taux de la retenue à la source applicable aux produits des actions ou parts sociales et
revenus assimilés est fixé à 15%.

6.2. Revenus des créances, dépôts et cautionnements


Art. 55 du CIDTA− Sont considérés comme revenus des créances, dépôts et cautionnements :
 les intérêts ;
 les revenus des bons de caisse ;
 les intérêts des sommes inscrites sur les livrets d’épargne ;
 les intérêts des produits de dépôt en devise.
Détermination du revenu imposable des créances, dépôts et cautionnements
Art. 58 du CIDTA − Le revenu imposable est déterminé par application au montant brut :
 Des revenus des créances, dépôts et cautionnements perçus par toute personne
physique ou morale ;
 Des intérêts des livrets d’épargnes logements et populaires ;
 Des bons de caisses anonymes (maintien de l’anonymat de la personne) ;
Taux d’imposition des revenus des créances, dépôts et cautionnements
Art. 104 du CIDTA − Le taux de la retenue à la source est fixé à
 10%, pour les revenus des créances, dépôts et cautionnements. La retenue y relative
constitue un crédit d’impôt qui s’impute sur l’imposition définitive.
 50%, pour les produits des titres anonymes ou au porteur.
 1% et 10% pour les intérêts produits par les sommes inscrites sur les livrets ou
comptes d’épargne, pour la fraction des intérêts respectivement inférieure et
supérieure à 50 000 DA. La retenue afférente à cette fraction de revenu supérieure à
50 000 DA constitue un crédit d’impôt qui s’impute sur l’imposition définitive.

7. Traitements, salaires, pensions et rentes viagères


Ce point traite les éléments suivants :
 Définition des revenus imposables
 Détermination du revenu imposable
 Mode de perception de l’impôt et taux d'imposition
 Obligations fiscales

7.1. Définition des revenus imposables


Art. 66 - 67 du CIDTA – Le revenu global est constitué de traitements, indemnités,
émoluments, salaires, pensions et rentes viagères. Sont soumis à l’IRG notamment :

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 les revenus alloués aux associés et gérants des SARL, aux associés de SNC, des
sociétés civiles professionnelles et des membres des sociétés de participation ;
 les rémunérations de travail par des personnes exerçant à domicile ;
 les indemnités, remboursements et allocations forfaitaires pour frais versés aux
dirigeants de sociétés,
 les primes de rendement, gratifications ou autres, d’une périodicité autre que
mensuelle, habituellement servies par les employeurs,
 les sommes versées à des personnes exerçant, en sus de leur activité principale
de salariés, une activité d’enseignement, de recherche, de surveillance ou
d’assistanat à titre vacataire, ainsi que les rémunérations provenant de toutes
activités occasionnelles à caractère intellectuel.
Art. 68 du CIDTA : Sont affranchis de l’IRG :
 les salaires et autres rémunérations servis dans le cadre des programmes destinés
à l’emploi des jeunes ;
 les indemnités allouées pour frais de déplacement ou de mission ;
 les indemnités de zone géographique ;
 les indemnités à caractère familial prévues par la législation sociale ;
 les rentes servies aux victimes d’accidents de travail ou leurs ayants droits ;
 les allocations de chômage ;
 les rentes viagères en représentation de dommages-intérêts ou pensions versées à
titre obligatoire à la suite d’une décision de justice ;
 l’indemnité de licenciement ;
 Les indemnités liées aux conditions particulières de résidence et d’isolement,
dans la limite de 70% du salaire de base.
7.3. Détermination du revenu imposable
Art. 69 du CIDTA − Pour la détermination du revenu à retenir pour l’assiette de l’impôt sur
le revenu global, il est tenu compte du montant des traitements, indemnités et émoluments,
salaires, pensions et rentes viagères versés aux bénéficiaires, ainsi que des avantages en nature
qui leur sont accordés.
Salaire imposable = (Salaire cotisable) – (Quotte part ouvrière de sécurité
sociale) + (Primes et indemnités imposables et non cotisables)
Les primes et indemnités sont classées en 04 grandes catégories :
 Primes indemnités imposables et cotisables (Ex : Prime de responsabilité)
 Primes indemnités imposables et non cotisables (Ex : IDR)
 Primes indemnités non imposables et cotisables (Ex : Indemnité de zone)
 Primes indemnités non imposables et non cotisables (Ex : Prestations familiales)

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7.4. Mode de perception de l’impôt et taux d’imposition
Art. 74 du CIDTA− L’IRG est perçu par voie de retenue sur chaque paiement effectué.
Art. 104 du CIDTA : Barème progressif mensuel de l'IRG/Salaire :
FRACTION DU REVENU IMPOSABLE TAUX
EN DINARS D’IMPOSITION
De 0 DA pas 20.000 DA 0%
De 20.001 DA à 40.000 DA 23%
De 40.001 DA à 80.000 DA 27%
De 80.001 DA à 160.000 DA 30%
De 160.001 DA à 320.000 DA 33%
Supérieure à 320.000 DA 35%
 Ces revenus bénéficient d’un abattement proportionnel sur l’impôt global égal à 40%.
Cet abattement ne peut être inférieur à 1.000 DA/Mois ou supérieur à 1.500 DA/Mois.
 Bénéficient d’une exonération totale de l’IRG, les revenus qui n’excèdent pas 30.000
dinars.
 S’agissant des revenus supérieurs à 30.000 et inférieurs à 35.000 dinars bénéficient
d’un 2ème abattement. L’IRG dû est déterminé, selon la formule suivante :

IRG = IRG (selon le premier abattement) x (137/51) – (27 925/8)

 Pour les revenus supérieurs à 30.000 et inférieurs à 42.500 dinars, des travailleurs
handicapés moteurs, mentaux, non-voyants ou sourds-muets, ainsi que les travailleurs
retraités des du régime général, bénéficient d’un 2ème abattement. L’IRG dû est
déterminé, selon la formule suivante :

IRG = IRG (selon le premier abattement) x (93/61) – (81 213/41)

Les revenus d’une périodicité autre que mensuelle :


Les primes de rendement, gratifications ou autres, d’une périodicité autre que mensuelle,
habituellement servies par les employeurs, sont soumises à la retenue à la source de l’IRG au
taux de 10%.
Les revenus tirés des activités occasionnelles à caractère intellectuel :
Les sommes versées à des personnes exerçant, en sus de leur activité principale de salariés,
une activité d’enseignement, de recherche, de surveillance ou d’assistanat à titre vacataire,
sont soumises à la retenue à la source de l’IRG au taux de 10%.
Pour les rémunérations provenant de toutes autres activités occasionnelles à caractère
intellectuel (Ex : Consultant), le taux de la retenue IRG est fixé à 15%.

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8. Les plus-values de cession à titre onéreux des immeubles bâtis ou non bâtis et des
droits réels immobiliers, ainsi que celles résultant de la cession d’actions, de parts
sociales ou de titres assimilés

Ce point traite les éléments suivants :


 Les plus-values de cession à titre onéreux des immeubles bâtis ou non bâtis et des
droits réels immobiliers
 Les plus-values de cession d‘actions, de parts sociales et titres assimilés

8.1. Les plus-values de cession à titre onéreux des immeubles bâtis ou non bâtis et des
droits réels immobiliers

Sont soumises à l‘impôt sur le revenu global au taux de 15%, libératoire d‘impôt. Bénéficient
d‘une réduction d‘impôt de 50%, les cessions de logements collectifs constituant l‘unique
propriété et l‘habitation principale.

8.2. Les plus-values de cession d‘actions, de parts sociales et titres assimilés

Donnent lieu à une imposition au taux de 15%, libératoire d‘impôt sur le revenu global.

Un taux réduit de 5 % est applicable en cas de réinvestissement du montant de la plus-value.

Par réinvestissement, il est entendu la souscription des sommes équivalentes aux plus-values
générées par la cession d‘actions, de parts sociales et titres assimilés, au capital d‘une ou de
plusieurs entreprises et se traduisant par l‘acquisition d‘actions, de parts sociales et titres
assimilés.

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CHAPITRE 03 : LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE

Ce chapitre traite les éléments suivants :


 Champ d’application de la TVA
 Assiette de la TVA
 Fait générateur et taux d’imposition
 Obligations fiscales

1. Champ d’application de la TVA

 La TVA est impôt indirect sur la dépense, calculée sur le chiffre d’affaires hors taxe
(CAHT). De ce fait, elle n’est pas supportée par l’entreprise, mais par le
consommateur final.
 Les contribuables soumis au régime forfaitaire unique (IFU) ne sont pas concernés par
la TVA (La facturations se fait en toutes taxes comprises (TTC) avec l’ajout du cachet
non assujetti à la TVA).
 Les personnes assujetties à la TVA sont listées par les articles de 4 à 6 du CTCA :
- Producteurs ;
- Grossistes;
- Sociétés filiales ;
- Importateurs ;
- Détaillants, soumis au régime réel.

1. Assiette de la TVA

Système de TVA = Montant TVA/vente ou collectée - Montant TVA/Achat ou déductible

Cette différence peut faire apparaître :


 Un solde positif (TVA à payer) : Montant TVA/vente > Montant TVA/Achat
 Un solde négatif (Précompte de TVA) : Montant TVA/vente < Montant TVA/Achat

Le montant de la TVA collectée = CAHT + (Frais de transport + Frais d’emballage +


Droits et taxes non récupérables ) – (Rabais, remises, ristournes + Droit de timbre +
Emballages consignées).

Le principe de récupération de la TVA acquittée en amont d’une opération imposable, trouve


son origine dans les dispositions de l’article 29 du code de la TVA. Etat des fournisseurs.

Cours présenté par Dr OUDAI Moussa 15


La déduction est opérée au titre du mois ou du trimestre au courant duquel elle a été exigible.
Elle ne peut être effectuée lorsque le montant de la facture excédant 100.000 DA, par
opération taxable, est acquitté en espèces.
La taxe qui n’a pas été déduite dans le délai fixé ci-dessus, pourra être portée sur les
déclarations ultérieures jusqu’au 20 décembre de l’année qui suit celle de l’omission.

Observation : Art. 169 du CIDTA − Ne sont pas déductibles pour la détermination du


résultat fiscal les charges, remplissant les conditions de déductibilité, dont le paiement est
effectué en espèce lorsque le montant de la facture excède 300.000 DA en TTC.

3. Fait générateur et taux d’imposition

Ce point traite les éléments suivants :


 Fait générateur
 Taux de TVA

3.1. Fait générateur

Le fait générateur est l’acte matériel qui rend le redevable débiteur de la taxe.

Le fait générateur constitue le point de départ d’exigibilité de la taxe, différent pour chaque
nature d’opération.

Les faits générateurs sont les événements qui donnent lieu au paiement de la TVA, à savoir :
 Les ventes : par la livraison juridique (acte de vente, bon de livraison) ou matérielle de
la marchandise (réception physique de la marchandise).
 Les travaux immobiliers : par l’encaissement total ou partiel.
 Les prestations de services : par l’encaissement total ou partiel.

3.2. Taux de TVA

Les articles de 21 à 23 du CTCA prévoient deux (02) taux :

 Un taux réduit de 9 % : qui s’applique aux opérations et produits définis dans l’article
23 du CTCA ;
 Un taux normal de 19% qui s'applique au reste des produits, marchandises, denrées,
objets et opérations.

4. Les obligations fiscales

La déclaration et le paiement de la TVA se fait mensuellement à travers le formulaire appelé


« Série G N°50 » qui doit être déposée entre le 1er et le 20 du mois suivant l’encaissement du
chiffre d’affaires.

Cours présenté par Dr OUDAI Moussa 16


CHAPITRE 04 : TAXE SUR L’ACTIVITE PROFESSIONNELLE

Ce chapitre traite les éléments suivants :


 La notion de la TAP et son champ d’application
 Fait générateur, base imposable et taux de la TAP
 Les obligations déclaratives

1. La notion de la TAP et son champ d’application


1.1. La notion de la TAP
La TAP est un impôt qui est payé par les contribuables soumis à la catégorie des bénéfices
industriels et commerciaux IRG ou de l'impôt sur les bénéfices des sociétés IBS. Cette taxe
est déclarée et payée mensuellement, elle est aussi déclarée annuellement.

La TAP est due chaque année à raison du chiffre d'affaires réalisé en Algérie par les
contribuables qui exercent une activité dont les profits relèvent :

 De l’IRG, dans la catégorie des bénéfices professionnels,


 ou de l’IBS.

1.2. Champ d’application de la TAP


Art. 217 du CIDTA - La taxe est due à raison du chiffre d’affaires réalisé en Algérie par les
contribuables qui exercent une activité dont les profits relèvent :

 de l‘impôt sur le revenu global, dans la catégorie des bénéfices industriels et


commerciaux ou ;
 de l‘impôt sur les bénéfices des sociétés.

Sont exclues de la TAP : Les activités non commerciales, les entreprises de production, les
opérations d’exportation de biens et de services, les startups, l’ANADE, l’ANGEM….etc.

2. Fait générateur, base imposable et taux de la TAP


2.1. Le fait générateur de la TAP
Les faits générateurs (c’est l’évènement qui donne lieu au paiement) de la TAP sont les
suivants (Article 221 bis du code des impôts directs et taxes assimilées) :

 Pour les ventes : par la livraison juridique ou matérielle de la marchandise ;


 Pour les travaux immobiliers et les prestations de services : par l'encaissement total
ou partiel du prix.

Cours présenté par Dr OUDAI Moussa 17


 Pour les spectacles, jeux et divertissements de toute nature : le fait générateur est
constitué, à défaut d'encaissement, par la délivrance du billet.
Il y a alignement du fait Générateur de la TAP avec celui de la TVA pour faciliter le
respect des obligations déclaratives en la matière.

2.2. La base imposable à la TAP


Sa base imposable est le chiffre d’affaires ou les recettes professionnelles hors TVA pour les
assujettis à cette taxe et en TTC pour les non assujettis à la TVA.

Réfactions applicables: Le chiffre d’affaires taxable est déterminé compte tenu des réfactions
(réductions sur les 1,5%) applicables sur les opérations suivantes :

 Réfaction de 25 % sur : Le montant des recettes provenant des activités du bâtiment,


de travaux publics et hydrauliques
 Réfaction de 30 % sur :
- Le montant des opérations de vente en gros
- Le montant des opérations de vente au détail portant sur les produits dont le
prix de vente au détail comporte plus de 50 % de droits indirects
 Réfaction de 50 % sur :
- Le montant des opérations de vente en gros portant sur les produits dont le
prix de vente au détail comporte plus de 50 % de droits indirects
- Le montant des opérations de ventes au détail portant sur le médicament à la
double condition : d’être classé bien stratégique tel que défini la
réglementation en vigueur ; et que la marge de vente au détail soit située
entre 10 et 30 %
 Réfaction de 75 % sur : Le montant des opérations de vente au détail de l’essence sans
plomb, le gas-oil, GPL/C et GNC

Remarque : Les réfactions visées, ci-dessus, ne sont accordées que sur le chiffre d’affaires
non réalisé en espèces. (Art 219 bis du CID).

2.3. Taux de la TAP

Art. 222 du CIDTA− Le taux de la taxe sur l‘activité professionnelle est fixé à 1,5 %.

Toutefois, le taux de la TAP est porté à 3% en ce qui concerne le chiffre d‘affaires issu de
l‘activité de transport par canalisation des hydrocarbures.

Cours présenté par Dr OUDAI Moussa 18


3. Les obligations fiscales
Deux types de déclarations de la TAP doivent être déposés obligatoirement par les
contribuables auprès des impôts :

3.1. Une déclaration mensuelle


Une déclaration mensuelle qui doit être déposée dans le 1er et le 20 du mois suivant
l’encaissement du chiffre d’affaires. Chaque catégorie du régime réel dispose de son propre
imprimé : « Série G N°50 » pour les contribuables soumis à l’impôt sur le bénéfice des
sociétés IBS.

3.2. Une déclaration annuelle


Une déclaration annuelle d’impôt qui doit être déposée au plus tard le 30 avril de l’année qui
suit l’exercice. Chaque catégorie du régime réel dispose de son propre imprimé :

 « Série G N°11 » pour les contribuables soumis à l’IRG relevant de la catégorie des
bénéfices industriels et commerciaux.
 « Série G N°4 » pour les contribuables soumis à l'impôt sur le bénéfice des sociétés
IBS.

3.3. Lieu et délai de dépôt de la déclaration


Les contribuables passibles de la TAP sont tenus de souscrire au plus tard le 30 avril de
chaque année, auprès de l'inspection des impôts du lieu d'imposition, une déclaration du
montant du chiffre d'affaires ou des recettes brutes, selon le cas, de la période soumise à
taxation.

Pour les contribuables relevant de la DGE, la déclaration de la TAP doit être centralisée pour
l’ensemble des unités, établissements ou chantiers quel qu’en soit leur lieu d’implantation,
souscrite et payée mensuellement auprès des services de la structure chargée des grandes
entreprises pour l’ensemble de ces entités.

Outre le procédé de déclaration et de paiement par le biais de la déclaration série G no 50, la


TAP peut être déclarée et acquittée par voie électronique dans des délais et conditions qui
sont fixés par voie réglementaire (art.166 du CPF).

Les imprimés à utiliser sont:

 Série G n°11 régime du réel, catégorie bénéfices professionnels;


 Série G n°04 contribuables soumis à l'IBS.

Cours présenté par Dr OUDAI Moussa 19


CHAPITRE 05 : L’IMPOT SUR LE BENEFICE DES SOCIETES

Ce chapitre traite les éléments suivants :


 Notions et champ d'application de L'IBS
 Taux d'imposition et assiette de l'IBS
 Obligations fiscales

1. Notions et champ d'application de L'IBS


1.1. Notion d’IBS
Aux termes des dispositions de l'article 135 du code des impôts directs et taxes assimilées
(CIDTA), il est établi un impôt annuel sur l'ensemble des bénéfices et revenus réalisés par les
sociétés et autres personnes morales.
L’IBS est un impôt annuel, établi au nom des personnes morales au lieu de leur siège social
ou de leur principal établissement, sur l’ensemble des bénéfices ou revenus réalisés en
Algérie.
1.2. Champ d'application de L'IBS
Sociétés et organismes soumis de plein droit à l’IBS : L'IBS frappe les bénéfices réalisés par
les sociétés de capitaux visées par le code du commerce :
 Les sociétés par actions (SPA);
 Les Sociétés à Responsabilité Limitée (SARL);
 Les Entreprises Unipersonnelles à Responsabilité Limitée (EURL);
 Les sociétés en commandite par actions;
 Les entreprises publiques économiques;
 Les Entreprises Publiques à caractère Industriel et Commercial (EPIC);
 Les entreprises, établissements, offices et régis à caractère industriel, commercial,
agricole ou bancaire;
 Les sociétés civiles constituées sous la forme de sociétés par actions;
 Les sociétés qui réalisent les opérations et produits mentionnés à l'article 12 du CID;
 Les sociétés coopératives et leurs unions à l'exception de celles exonérées expressément
par la loi fiscale.
Tous les organismes publics à but lucratif sont passibles de l'IBS.
Sociétés soumises à L’IBS par option : Les sociétés concernées sont :
 Les sociétés en nom collectif de personnes (SNC);
 Les sociétés en commandite simple;
 Les sociétés civiles qui ne sont pas constituées sous la forme de sociétés par actions.
Cette option est irrévocable pour la durée de vie de la société.

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4. taux d'imposition et assiette de L'IBS
4.1. Taux d’imposition
Sont les suivants :
 19% pour les activités de production de biens ;
 23% pour les activités de bâtiment, de travaux publics et d’hydraulique ainsi que les
activités touristiques et thermales à l’exclusion des agences de voyages;
 26% pour les autres activités.
4.2. Assiette de l’IBS
Le bénéfice imposable est le bénéfice net déterminé d'après les résultats d'ensemble des
opérations, de toute nature, effectuées par les entreprises.
La base imposable est donc égale au bénéfice net résultant de la différence entre :
 Les produits réalisés par l’entreprise (Ventes, produits exceptionnels... etc.), d’une
part;
 et les charges engagées dans le cadre de l’exercice de l’activité (Frais généraux, frais
financiers, amortissements, provisions, impôts et taxes professionnels ... etc.), d’autre
part.
Résultat comptable = Produits comptabilisées – charges comptabilisées
Résultat fiscal = produits imposables – charges déductibles
Résultat fiscal = Résultat comptable + réintégrations (charge non déductible) –
déductions (produit non imposable)
Le résultat fiscal constitue la base du calcul de l’impôt sur les bénéfices des sociétés.
Certains produits et/ou charges peuvent ne pas être imposables à l’IBS de manière
temporaire ou permanente. Ainsi, lorsqu’il y a un décalage entre le montant à comptabiliser
et celui de la fiscalité, il y a lieu de procéder à sa neutralisation par voie extracomptable.
 Retraitements extracomptables des charges REINTEGRATION
 Retraitements extracomptables des produits DEDUCTION
5. Retraitements extracomptables des produits
Les principaux produits concernés sont :
 Les plus-values de cession d’éléments d’actif
 Revenus des Bons de Caisse Anonymes ou au Porteur
 Les revenus provenant de la distribution des bénéfices
 Bénéfices provenant d’opérations réalisées à l’exportation
 Les produits et les plus-values de cession d’actions et titres assimilés dans le cadre
d’une introduction en bourse
 La subvention d’exploitation (d’équilibre)

Cours présenté par Dr OUDAI Moussa 21


 La subvention d’équipement
5.1. Les plus-values de cession d’éléments d’actif
Articles 172 & 173 du CIDTA
 Les plus-values à court terme (Moins de 3 ans), leur montant est compté dans le
bénéfice imposable, pour 70 %;
 Les plus-values à long terme (Plus de 3 ans), leur montant est compté, pour 35 %.
5.2. Revenus des Bons de Caisse Anonymes ou au Porteur
Article 150 du CIDTA. Les taux des retenues à la source de l’impôt sur les bénéfices des
sociétés sont fixés ainsi à 40%, pour les revenus provenant des titres anonymes ou au porteur.
Cette retenue revêt un caractère libératoire.
5.3. Les revenus provenant de la distribution des bénéfices
Art. 147 bis du CIDTA. Les revenus provenant de la distribution des bénéfices ayant été
soumis à l’impôt sur les bénéfices des sociétés ou expressément exonérés ne sont pas compris
dans l’assiette de l’impôt sur les bénéfices des sociétés.
5.4. Bénéfices provenant d’opérations réalisées à l’exportation
Art 138-5 du CIDTA. Bénéficient d’une exonération permanente les opérations d’exportation
de biens et celles portant sur les services, génératrices de devises.
5.5. Les produits et les plus-values de cession d’actions et titres assimilés dans le cadre
d’une introduction en bourse
Sont exonérés de l’IBS les produits et les plus-values de cession des actions et titres assimilés
réalisés dans le cadre d’une opération d’introduction à la bourse.
5.6. La subvention d’exploitation (d’équilibre)
Article 144 du CIDTA. Les subventions d’exploitation et d’équilibre font partie du résultat de
l’exercice de leur encaissement.
5.7. La Subvention d’équipement
Article 144 du CIDTA. Les subventions d’équipement accordées aux entreprises par l’Etat ou
les collectivités territoriales sont comprises dans les résultats de l’exercice en cours au
moment de leur versement.

6. Retraitement extracomptable des charges


Les principales charges concernées sont :
 Les charges dont le paiement est effectué en espèce lorsque le montant de la facture
excède trois cent mille dinars (300.000 DA) en TTC
 Les amortissements

Cours présenté par Dr OUDAI Moussa 22


 Dépenses de loyer et charges locatives
 Les intérêts, agios et autres frais financiers
 Les redevances, les frais d’assistance technique et les honoraires
 Les transactions, amendes, confiscations et pénalités
 Les loyers et dépenses d’entretien relatifs aux véhicules de tourisme
 Cadeaux
 Dons et Subventions
 Les frais de réception
 Le sponsoring
 Report déficitaire
6.1. Paiement des charges en espèces
Selon l’article 169 de CIDTA, Ne sont pas déductibles pour la détermination du bénéfice net
fiscal les charges dont le paiement est effectué en espèce lorsque le montant de la facture
excède trois cent mille dinars (300.000 DA) en TTC.
La déduction de la TVA est opérée au titre du mois ou du trimestre au courant duquel elle a
été exigible. Elle ne peut être effectuée lorsque le montant de la facture excédant cent mille
dinars (100.000 DA) est acquitté en espèces. ( Art 30 CTCA ).
6.2. Les amortissements
Art 141 CIDTA - Les amortissements réellement effectués dans la limite de ceux qui sont
généralement admis d’après les usages de chaque nature d’industrie, de commerce ou
d’exploitation prévus par voie réglementaire, et conformément aux dispositions de l’article
174.
Art 174 CIDTA - L‘amortissement des immobilisations est calculé suivant le système linéaire.
Toutefois, les contribuables peuvent, dans les conditions fixées par l‘article 174 paragraphes 2
et 3, pratiquer l‘amortissement dégressif ou l‘amortissement progressif.
Cas particulier des amortissements:
Selon l’article 141 de CIDTA - Les immobilisations de faible valeur dont le montant hors taxe
n‘excède pas 60.000 DA peuvent être constatés comme charge déductible de l‘exercice de
leur attachement.
 La base de calcul des annuités d‘amortissement déductibles est limitée pour ce qui est
des véhicules de tourisme à une valeur d‘acquisition unitaire de 3.000.000 DA.
 Selon l’art 41-2 de CTCA, la TVA des véhicules de tourisme n’est pas déductible.
 Ce plafond de 3.000.000 DA ne s‘applique pas lorsque le véhicule de tourisme
constitue l‘outil principal de l‘activité de l‘entreprise.
 La base d‘amortissement des immobilisations ouvrant droit à déduction de la T.V.A et
servant à une activité admise à la T.V.A est calculée sur le prix d‘achat ou de revient
hors T.V.A. Celle des immobilisations servant à une activité non assujettie à la T.V.A
est calculée T.V.A comprise.

Cours présenté par Dr OUDAI Moussa 23


6.3. Dépenses de loyer et charges locatives
Selon l’article 141 de CIDTA - Les frais généraux de toute nature, le loyer des immeubles
dont l‘entreprise est locataire, les dépenses de personnel et de main d‘œuvre, sous réserve des
dispositions de l‘article 169.
Les sommes destinées à rémunérer les services rendus, à titre de frais d‘assistance technique,
financière ou comptable, par une entreprise installée à l‘étranger, ne sont admises en
déduction du bénéfice imposable que dans la limite de :
 20 % des frais généraux de l‘entreprise débitrice et 5% du chiffre d‘affaires ;
 7% du chiffre d‘affaires pour les bureaux d‘études et d‘ingénieurs-conseils.
6.4. Les intérêts, agios et autres frais financiers
Les intérêts servis aux associés à raison des sommes qu'ils laissent ou mettent à la disposition
de la société en sus de leurs parts de capital, quelle que soit la forme de la société, sont
déductibles dans la limite des taux d‘intérêts effectifs moyens communiqués par la Banque
d‘Algérie.
6.5. Les redevances, les frais d’assistance technique et les honoraires
Article 141 du CIDTA - Le bénéfice net est établi sous déduction de toutes charges, celles-ci
comprenant notamment : Les frais généraux de toute nature, le loyer des immeubles dont
l’entreprise est locataire, les dépenses de personnel et de main d’œuvre, ………… la
déductibilité des frais susvisés ainsi que les frais de siège, est subordonnée à leur paiement
effectif au cours de l’exercice.
6.6. Les transactions, amendes, confiscations et pénalités
Art 141 du CIDTA - De quelque nature que ce soit, mises à la charge des contrevenants aux
dispositions légales ne sont pas admises en déduction des bénéfices soumis à l‘impôt.
6.7. Les loyers et dépenses d’entretien relatifs aux véhicules de tourisme
Art 141 du CIDTA - Ne sont pas admis en déduction des bénéfices soumis à l‘impôt, les
loyers et les dépenses d‘entretien et de réparation des véhicules de tourisme ne constituant pas
l‘outil principal de l‘activité.
Aussi, selon l’art 41-6 de CTCA, la TVA n’est pas déductible des services, pièces détachées
et fournitures utilisés à la réparation de biens exclus du droit à déduction de TVA (cas
véhicule de tourisme).
6.8. Cadeaux
Art 169 du CIDTA - Ne sont pas déductibles pour la détermination du bénéfice net fiscal les
cadeaux de toute autre nature, à l‘exclusion de ceux ayant un caractère publicitaire lorsque
leur valeur unitaire ne dépasse pas 1.000 DA, dans la limite d‘un montant global de cinq cent
mille dinars (500.000 DA).

Cours présenté par Dr OUDAI Moussa 24


6.9. Dons et Subventions
Art 169 du CIDTA - Ne sont pas déductibles pour la détermination du bénéfice net fiscal :
Les cadeaux de toute autre nature, à l‘exclusion de ceux ayant un caractère publicitaire
lorsque leur valeur unitaire ne dépasse pas 1.000 DA, dans la limite d‘un montant global
de 500.000 DA.
Les dons et les subventions à l‘exception de ceux consentis au profit des établissements et
associations à vocation humanitaire, lorsqu‘ils ne dépassent pas un montant annuel
de 4.000.000 DA.
6.10. Les frais de réception
Art 169 du CIDTA - Ne sont pas déductibles pour la détermination du bénéfice net fiscal les
frais de réception, y compris les frais de restaurant, d‘hôtel et de spectacle, à l‘exception de
ceux dont les montants engagés sont dûment justifiés et liés directement à l‘exploitation de
l‘entreprise.
6.11. Le sponsoring
Selon l’art 169 - Les sommes consacrées au sponsoring, patronage et parrainage des activités
sportives et de la promotion des initiatives des jeunes sont admises en déduction pour la
détermination du bénéfice fiscal, sous réserve d‘être dûment justifiées à hauteur de 10% du
chiffre d‘affaires de l‘exercice et dans la limite d‘un plafond de 30.000.000 DA.
6.12. Report déficitaire
Art. 147 du CIDTA. En cas de déficit subi pendant un exercice, ce déficit est considéré
comme charge de l’exercice suivant et déduit du bénéfice réalisé pendant ledit exercice. ^
Si ce bénéfice n’est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée,
l’excédent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants jusqu’au
quatrième exercice qui suit l’exercice

7. Les obligations fiscales d’une entreprise soumise à l’IBS


 Déclaration mensuelle
 Déclaration annuelle
 Paiement de l’IBS
7.1. Déclaration mensuelle
Dépôt de la G N°50 (TVA, TAP, IRG,…) au plus tard le 20 de chaque mois. Les trois
acomptes (03) sont compris respectivement dans les déclarations G N°50 des mois de février,
mai et octobre. Concernant le solde de liquidation IBS, ce dernier est compris dans la
déclaration G N°50 du mois d’avril (à déposer dans les vingt premiers jours du mois de mai).

Cours présenté par Dr OUDAI Moussa 25


Les contribuables qui souhaitent profiter de la déductibilité de la TVA sont tenus de présenter
mensuellement (avant le 20 de chaque mois) ou trimestriellement un état des fournisseurs y
compris sur support informatique (CD où clé USB).
Voici les informations du fournisseur à mentionner (article 42 de la loide finance 2021 qui
modifie l’article 29 du code des taxes sur le chiffre d’affaires « CTCA ») :
Numéro d’identifiant fiscal NIF
 Nom et prénom(s) ou raison sociale
 Adresse
 Numéro d’inscription au registre du commerce
 Date et référence de la facture
 Montant des achats effectués ou des prestations reçues
 Montant de la TVA déduite

7.2. Déclaration annuelle


Au plus tard le 20 février chaque année :
La taxe de la formation professionnelle continue (si le nombre d’employés est supérieur ou
égal à 20) et d’apprentissage (si le nombre d’employés est supérieur ou égal à 1) qui est de
l’ordre de 2 % (1 % pour la formation et 1 % pour l’apprentissage) pour les employeurs qui
n’ont pas consacré 1 % de la masse salariale à la formation et 1% de la masse salariale pour
l’apprentissage.

Au plus tard le 30 avril de chaque année :


 L’impôt sur le bénéfice des sociétés IBS à travers le dépôt du formulaire « Série G
N°4 ».
 La liasse fiscale
 La copie de l'assurance CATNAT du siège social (Catastrophes Naturelles) lors du
dépôt de la liasse fiscale
 L’état 104 (état détaillé des clients).
 Le versement forfaitaire des IRG salaires à travers le formulaire « Série G N°29 ».
 Etat des honoraires.

Au plus tard le 20 mai de chaque année :


 Le solde de liquidation IBS sur la G N°50
 Transmettre sur support informatique (CD ou clé USB) ou par voie de télé-
déclaration Jiybayatic, un état récapitulatif annuel comportant des informations
devant être extraites de la déclaration annuelle des résultats et des états annexes. Le

Cours présenté par Dr OUDAI Moussa 26


défaut de souscription par voie de télé-déclaration de l’état récapitulatif annuel, la
souscription tardive et/ou la souscription d’un état comportant des indications non-
conformes à celles reprises dans la déclaration annuelle des résultats, entraîne des
sanctions. (Articles 16 et 21 de la loi de finance 2021 qui introduisent
respectivement les articles 151 bis et 192 bis dans le CIDTA – Article 5 de la loi
de finance qui modifie l’article 18 du CIDTA)
 Déclaration et paiement de la taxe parafiscale (TPF) sur la G N°50 du mois d’avril
(c'est-à-dire au plus tard le 20 mai de l’année suivante N+1) qui est d’un montant de
1.000 DA par an pour les personnes morales soumises à l’IBS. (Article 18 de loi de
finance complémentaire 2006)

7.3. Le paiement de l’IBS


Le système des paiements spontanés comporte trois acomptes provisionnels qui doivent être
versés au cours de l'exercice lui-même et un solde de liquidation à verser après la clôture de
l’exercice. Les acomptes sont versés dans les délais suivants :
Acomptes Délais
1er acompte Du 20 février au 20 mars
2ème acompte Du 20 mai au 20 juin
3ème acompte Du 20 octobre au 20 novembre
Solde de liquidation Au plus tard le 30 Avril de l’année suivante (*)

Le montant de chaque acompte est égal à 30% de l'impôt afférent au bénéfice de référence.
Le contribuable procède spontanément à la liquidation et au versement de son solde sans
avertissement préalable au plus tard le jour de la remise de la déclaration annuelle.
Solde de liquidation
= Le montant de l'impôt calculé sur la base du bénéfice de l'exercice considéré
- Le montant cumulé des acomptes provisionnels versés
= (+) un complément d'impôt à acquitter (-) un excèdent de versement qui est reporté
sur le prochain versement

Cours présenté par Dr OUDAI Moussa 27


CHAPITRE 06 : L’IMPOT FORFAITAIRE UNIQUE

Ce chapitre traite les éléments suivants :


 Champ d’application de L’IFU
 Assiette et taux de L’IFU
 Obligations fiscales

1. Champ d’application de L’IFU


 Personnes éligibles à l’IFU
 Seuil d’éligibilité à l’IFU
 Activités exclues du régime de l’IFU

1.1. Champ d'application de l’IFU


Art. 282 ter du CIDTA - Sont soumis au régime de l’impôt forfaitaire unique,
 Les personnes physiques exerçant une activité industrielle, commerciale, artisanale
 Les coopératives d’artisanat d’art et traditionnelles

Dont le chiffre d’affaires annuel n’excède pas huit millions de dinars (8.000.000 DA), à
l’exception de celles ayant opté pour le régime d’imposition d’après le bénéfice réel.
1.2. Seuil d’éligibilité à l’IFU
Art 8-LF/2020. Les personnes physiques réalisant un CA ou recettes professionnelles
n’excédant pas 8.000.000 DA, sont soumises au régime de l’impôt forfaitaire unique,
exclusion faites des personnes ayant opté pour le régime d’après le bénéfice réel.
Il est à préciser, à cet égard, que pour l’appréciation du seuil en question, il est pris en
considération les CA ou recettes professionnelles réalisées au titre des deux derniers exercices
clos.
1.3. Activités exclues du champ d'application de l'IFU
Art. 282 ter du CIDTA - Sont exclus de ce régime d‘imposition :
 les activités de promotion immobilière et de lotissement de terrains ;
 les activités d‘importation de biens et marchandises destinés à la revente en l‘état
 les activités d‘achat-revente en l‘état exercées dans les conditions de gros,
conformément aux dispositions prévues à l‘article 224 du présent code ;
 les activités exercées par les concessionnaires ;
 les activités exercées par les cliniques et établissements privés de santé, ainsi que les
laboratoires d‘analyses médicales ;
 les activités de restauration et d‘hôtellerie classées ;
 les affineurs et les recycleurs des métaux précieux, les fabricants et les marchands
d‘ouvrages d‘or et de platine ;
 les travaux publics, hydrauliques et de bâtiments.

Cours présenté par Dr OUDAI Moussa 28


Aussi, les contribuables exerçant ces activités relèvent, obligatoirement, du régime du réel
quel que soit le montant du CA annuel réalisé.

2. Taux et assiette de L’IFU

2.1. Taux de l’IFU


Selon les dispositions de l’article 282 sexies, les taux de l’impôt forfaitaire unique sont fixés
comme suit :
 5%, pour les activités d’achat-revente et de production de biens ;
 12%, pour les autres activités.
Concernant le taux de l’impôt forfaitaire unique applicable à l’activité mixte, celui-ci est
déterminé au prorata du chiffre d’affaires correspondant à chaque activité.
2.2. Assiette de l’IFU
L’assiette de l’IFU est le chiffre d’affaires réalisé.

3. Obligations déclaratives
 Souscription de la déclaration prévisionnelle « G n°12 »
 Souscription de la déclaration définitive « G n°12 bis »
 Souscription de la déclaration tenant lieu de bordereaux avis de versement –
IRG/salaires « G n°50 ter »

3.1. Souscription de la déclaration prévisionnelle « G n°12 »


Les contribuables soumis au régime de l'impôt forfaitaire unique sont tenus de souscrire et de
faire parvenir à l'inspecteur des impôts du lieu d'implantation de l'activité, au plus tard le 30
juin de chaque année, une déclaration prévisionnelle dont le modèle est fixé par
l’administration fiscale. Il convient de préciser que les contribuables bénéficiant des
exonérations sont également tenus de souscrire cette déclaration.
Les nouveaux contribuables sont dispensés de l’obligation de la souscription de la
déclaration prévisionnelle.

3.2. Souscription de la déclaration définitive « G n°12 bis »


Les contribuables concernés sont tenus de souscrire, au plus tard, le 20 janvier de l’année
N+1 une déclaration définitive, comportant le chiffre d’affaires effectivement réalisé.

Cours présenté par Dr OUDAI Moussa 29


Lorsque le chiffre d’affaires réalisé excède le seuil de huit millions de dinars (8.000.000 DA),
la différence entre le chiffre d’affaires réalisé et celui déclaré est soumise à l’impôt forfaitaire
unique (IFU) au taux correspondant.

3.3. Souscription de la déclaration tenant lieu de bordereaux avis de versement –


IRG/salaires « G n°50 ter »
En vertu des dispositions de l’article 129-1 du CIDTA, les contribuables soumis au régime de
l'IFU qui versent des salaires, sont tenus de procéder aux retenues et au versement de l’IRG
correspondant, au moyen de la déclaration citée dessus.
Le versement des sommes dues, doit s’effectuer dans les vingt (20) premier jours du mois
suivant le trimestre civil, au cours duquel les retenues ont été effectuées.

4.4. Modalités de paiement de l’IFU


Les contribuables relevant de l’IFU peuvent procéder, lors du dépôt de la déclaration
prévisionnelle (G n°12), au paiement ide l’impôt dû, suivant deux modalités, à savoir le
paiement intégral ou le paiement fractionné.

Méthode 01 : Le paiement intégral

Les droits dus, au titre de l’IFU, peuvent être acquittés en totalité, lors de la déclaration
prévisionnelle, au plus tard la 30 juin de chaque année.

Méthode 02 : Le paiement fractionné

Les contribuables peuvent opter pour le paiement fractionné de l’impôt dû, en s’acquittant,
lors du dépôt de la déclaration prévisionnelle, de 50 % du montant de l’IFU.
Pour les 50% restant, leur paiement s’effectue en deux versements égaux, du 1er au 15
septembre et du 1er au 15 décembre.
Lorsque le délai de paiement expire un jour de congé légal, le paiement est reporté au premier
jour ouvrable qui suit.
Les contribuables relevant du régime de l’IFU, ont la faculté d’opter pour le régime du
bénéfice réel. Cette option est irrévocable.
L'option est notifiée à l'administration fiscale avant le 1er février de la première année au
titre de laquelle les contribuables désirent appliquer le régime du bénéfice réel.

Cours présenté par Dr OUDAI Moussa 30


CHAPITRE 07 : FISCALITE DES PROFESSIONS LIBERALES

Ce chapitre traite les éléments suivants :


 Définition et caractéristiques de la profession libérale ;
 Régimes d’imposition des professions libérales ;
 Obligations fiscales et parafiscales.

1. Définition et caractéristiques de la profession libérale


Ce point traite les éléments suivants :
 Définition de la profession libérale
 Caractéristiques de la profession libérale

1.1. Définition de la profession libérale


La profession libérale est une activité exercée par une seule personne de manière
indépendante et qui n’a aucun lien de subordination hiérarchique comme c’est le cas pour le
salarié qui est lié à son employeur. Autrement dit, la profession libérale se caractérise par son
aspect intellectuel et par l’application des connaissances personnelles scientifiques.

On peut citer à titre d’exemple : un médecin, un avocat, un expert comptable…

1.2. Caractéristiques de la profession libérale


Les professions libérales en Algérie ont les caractéristiques suivantes :
 Caractère Intellectuel : Le titulaire d'une profession libérale ne peut exploiter cette
profession qu'à l'aide d'un travail de conception et de réflexion.
 Profession Indépendante : Cette particularité trouve son origine dans l'appellation «
libérale ».
 Participation personnelle : Son titulaire exerce personnellement cette activité sans
recourir à une tierce personne de même qualité et pour le même objet.

1.3. Catégories des professions libérales


Sont essentiellement les suivantes :
 Catégorie des professions médicales : Ex : les chirurgiens, les médecins, les sages-
femmes, les dentistes et les vétérinaires.
 Catégorie des professions judiciaires : Ex : des avocats, des défenseurs de justice et
des traducteurs.
 Catégorie des charges d’offices : Ex : les notaires, les huissiers et les commissaires
priseurs.
 Catégorie des techniciens : Ex : les experts comptables, les commissaires aux
comptes, les comptables agréés, les agents commerciaux, les architectes, les
ingénieurs-conseils, les photographes, les agents d'assurances et les assureurs libres,
les conseils juridiques et fiscaux, les mandataires et représentants libres.

Cours présenté par Dr OUDAI Moussa 31


2. Régimes d’imposition des professions libérales
Sont les suivants :
 Le régime de l'Impôt Forfaitaire Unique IFU
 Le régime simplifié.
2.1. Les professions libérales soumises à l'Impôt Forfaitaire Unique IFU
Les contribuables exerçant une profession libéral qui ont des recettes professionnelles qui ne
dépassent pas les 8 Millions de DA et qui n’ont pas opté pour le régime simplifié sont
automatiquement soumis au régime de l’impôt forfaitaire unique IFU.
L’IFU pour les professions libérales couvre l’IRG et la TVA. Le taux applicable est 12% du
chiffre d’affaires.
2.2. Les professions libérales soumises au régime simplifié
Les contribuables exerçant une profession libéral qui ont des recettes professionnelles qui
dépassent les 8 Millions de DA et ou moins de 8 Millions de DA qui n’ont pas opté pour le
régime simplifié sont soumis :
 A l'IRG selon le barème progressif ;
 A deux acomptes provisionnels IRG au solde de liquidation IRG ;
 A la TVA selon la profession exercée ;
 Au droit de timbre si il y a facturation ;
 A la taxe foncière ;
 A l'obligation de détenir deux livres légaux (recettes et dépenses et immobilisations).
Les professions libérales sont exclues du champ d'application de la taxe sur l'activité
professionnelle TAP.

3. Les déclarations fiscales et parafiscales


Sont les suivants :
 Les déclarations fiscales
 Les déclarations parafiscales.

2.1. Les déclarations fiscales


Régime forfaitaire :
Les professions libérales soumis à l’IFU sont dans l’obligation de procéder aux déclarations
suivantes :
 G N°12 : Déclaration prévisionnelle des recettes professionnelles au plus tard le 30
juin de chaque année ;
 G N°12 BIS : Déclaration définitive des recettes professionnelles au plus tard le 20
janvier de l’année suivante (N+1) ;

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 G N°50 TER : Avis de versement de l’IRG/salaires. La déclaration se fait
trimestriellement ;
 G N°29 : Le versement forfaitaire de l’IRG salaires
 G N°50 : Déclaration et paiement de la taxe sur la formation professionnelle continue
et d’apprentissage, si le contribuable occupe plus de 20 employés, au plus tard
le 20 février de l’année suivante (N+1).

Régime réel simplifié :


 G N°1 : La déclaration globale des revenus doit intervenir au plus tard le 30 avril de
l’année suivante.
 G N°50 : Recettes professionnelles réalisées, TVA, IRG salaires, droit de timbre… au
plus tard le vingt 20 du mois qui suit le trimestre.
 G N°50 TER : Avis de versement de l’IRG/salaires. La déclaration se fait
trimestriellement ;
 G N°29 : Le versement forfaitaire de l’IRG salaires ;
 G N°50 : Déclaration et paiement de la taxe sur la formation professionnelle continue
et d’apprentissage, si le contribuable occupe plus de 20 employés, au plus tard
le 20 février de l’année suivante (N+1).
Art 355 du CIDTA - Les échéances de paiement des acomptes de l’IRG :
 1er acompte provisionnel : du 20 février au 20 mars (G N°50). Son montant 30% de
l’IRG de l’année précédente.
 2ème acompte provisionnel : du 20 mai au 20 juin (G N°50). Son montant 30% de
l’IRG de l’année précédente.
 Le solde de liquidation IRG doit être déposé à travers la G N°50 au plus tard le 20 mai
de chaque année.

2.2. Les déclarations parafiscales

Déclarations CNAS :
Déclaration d’assiette de cotisation (DAC) dans les 30 jours suivant les échéances suivantes:
 De chaque trimestre, s’il occupe moins de dix (10) salariés
 De chaque mois, s’il occupe plus de neuf (09) salariés
Déclaration annuelle des salaires et des salariés (DAS) avant le 31 janvier de chaque année
Déclarations CASNOS :
 Déclaration d'assiette de cotisation (DAC) au plus tard le 31 janvier de l'année
suivante (n+1).
 Déclaration et paiement des cotisations CASNOS entre le 01 janvier et le 30 juin de
chaque année.

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TABLE DES MATIÈRES

SOMMAIRE ......................................................................................................................................2
CHAPITRE 01 : LE SYSTEME FISCAL ...........................................................................................3
1. Les sources du droit fiscal .........................................................................................................3
2. Les régimes d’imposition ..........................................................................................................3
3. Organisation de l’administration fiscale ..................................................................................4
4. Classification des impôts ...........................................................................................................5

CHAPITRE 02 : L’IMPOT SUR LE REVENU GLOBAL ..................................................................6


1. Champ d’application de l’IRG .................................................................................................6
2. Les bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ......................................................................7
3. Bénéfices non commerciaux (BNC) ..........................................................................................8
4. Revenus agricoles ......................................................................................................................8
5. Revenus fonciers provenant des propriétés bâties et non bâties louées ...................................9
6. Revenus des capitaux mobiliers (RCM) ................................................................................. 10
7. Traitements, salaires, pensions et rentes viagères .................................................................. 11
8. Les plus-values de cession à titre onéreux des immeubles bâtis ou non bâtis et des droits
réels immobiliers, ainsi que celles résultant de la cession d’actions, de parts sociales ou de
titres assimilés ............................................................................................................................. 14

CHAPITRE 03 : LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE .............................................................. 15


1. Champ d’application de la TVA ............................................................................................. 15
1. Assiette de la TVA ................................................................................................................... 15
3. Fait générateur et taux d’imposition ...................................................................................... 16
4. Les obligations fiscales ............................................................................................................ 16

CHAPITRE 04 : TAXE SUR L’ACTIVITE PROFESSIONNELLE .................................................. 17


1. La notion de la TAP et son champ d’application ................................................................... 17
2. Fait générateur, base imposable et taux de la TAP ................................................................ 17
3. Les obligations fiscales ............................................................................................................ 19

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CHAPITRE 05 : L’IMPOT SUR LE BENEFICE DES SOCIETES ................................................... 20
1. Notions et champ d'application de L'IBS ............................................................................... 20
4. taux d'imposition et assiette de L'IBS..................................................................................... 21
5. Retraitements extracomptables des produits ......................................................................... 21
6. Retraitement extracomptable des charges.............................................................................. 22
7. Les obligations fiscales d’une entreprise soumise à l’IBS ...................................................... 25

CHAPITRE 06 : L’IMPOT FORFAITAIRE UNIQUE ...................................................................... 28


1. Champ d’application de L’IFU .............................................................................................. 28
2. Taux et assiette de L’IFU ........................................................................................................ 29
3. Obligations déclaratives .......................................................................................................... 29

CHAPITRE 07 : FISCALITE DES PROFESSIONS LIBERALES .................................................... 31


1. Définition et caractéristiques de la profession libérale .......................................................... 31
2. Régimes d’imposition des professions libérales ...................................................................... 32
3. Les déclarations fiscales et parafiscales .................................................................................. 32

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