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PLAN DU COURS
I- GENERALITES
1- Genèse et objectifs
2- Principales innovations introduites par le système comptable OHADA
A- LES MODIFICATIONS LIEES AUX COMPTES PERSONNELS
B- LES MODIFICATIONS LIEES AUX COMPTES CONSOLIDES
ET COMPTES COMBINES
D- LE CONTROLE DE LA COMPTABILITE
1
IV- LA NOTION DE L’IMAGE FIDELE
I- DEFINITONS
2
2- Ecriture de transfert de patrimoine
3- Ecriture de partage
C) Fusion simple :
1- Application n0 1
2- Application n0 2
3
BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
4
CHAPITRE 1 : LE DROIT COMPTABLE
I- GENERALITES
La comptabilité est née de la coutume en dehors des règles juridiques. C’est pour cette raison
qu’elle a toujours été considérée comme une technique destinée à produire des comptes rendus
(Etablissement des comptes). Dans ces conditions il a toujours été difficile de parler d’une
théorie juridique comme théorie explicative de la comptabilité.
Puisque le plus souvent les faits comptables sont les faits juridiques, c’est-à-dire les faits
résultant directement des opérations réglementées par le droit (les achats, les ventes, les
locations, les prestations de services, les paiements, les emprunts etc.…), elle a toujours
emprunté à de multiples disciplines juridiques les textes qui la composent. Exemple : le droit
commercial pose le principe de l’obligation par le commerçant de tenir une comptabilité et
énumère les livres comptables obligatoires en précisant la manière dont ils doivent être tenus. Le
droit fiscal en ce qu’il est appelé à définir les bases de la perception des impôts et taxes à partir
d’éléments comptables marque très fortement de son emprunte la tenue de la comptabilité.
Il est donc question, afin que l’information fournie par la comptabilité soit compréhensible par
tous, et ne soit pas trompeuse, de se mettre d’accord sur les règles de jeu qui doivent guider les
comptables dans leur travail.
Plusieurs doctrines ont ainsi vu le jour dans le but d’expliquer la comptabilité, mais aucune n’a
été absolument satisfaisante. En effet ce sont des générations de comptables qui en se trouvant
confrontés aux divers cas d’espèce qui entrainent la pratique journalière des comptes ont petit à
petit mis au point les différents principes, les différents postulats qui devraient régir la
comptabilité (plan comptable, principes comptables etc.…)
Devant cette diversité et multiplicité des textes concernant la comptabilité certains auteurs ont
préconisé la création d’un texte comptable unique et homogène c’est-à-dire l’établissement d’une
véritable loi comptable ; cette loi devant compléter les textes de base reconnus très insuffisants.
1) Genèse et objectifs
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Dès lors l’enseignement et la pratique de la comptabilité dans ces Etats sont soumis aux
dispositifs de ce premier acte qui consiste en un ensemble de 113 articles complétés par un plan
des comptes, des modèles des états financiers de synthèse annuelle et de quelques
développements relatifs aux opérations particulières de l’entreprise.
L’arsenal juridique, comptable et organisationnel mis sur pied par les instruments de l’OHADA a
créé de véritables bouleversements par rapport aux normes et pratiques vétustes et obsolètes
jusque-là en vigueur dans les pays membres.
Toutefois, le système comptable OHADA qui a été adopté le 24 mars 2000 présente beaucoup
de lacunes et reste dans l’ombre au niveau international. Elle est donc appelée à évoluer
davantage afin de converger dans un avenir très proche avec les normes IAS/IFRS qui sont des
normes à vocation mondiale. C’est dans cette mouvance que l’OHADA a élaboré un Projet
d’Amélioration du Climat des Investissements (PACI) financé par la banque mondiale (25
octobre 2012, signature de la convention d’un don de 15 millions de dollars)1. Le désir
d’amélioration de l’information comptable et financière dans les sociétés était la composante
principale de ce projet. C’est ainsi qu’une réforme de l’Acte uniforme portant organisation et
harmonisation des comptabilités des entreprises a été signée le 26 janvier 2017 et publiée le 15
février de la même année, ceci dans le but d’adopter les meilleures pratiques et standards
internationaux dans ce domaine.
A travers le nouvel acte uniforme, il est logique de constater que l’OHADA s’est rapproché
davantage des normes internationales d’informations financières. La principale modification
observée est liée au titre de l’acte uniforme. En effet, on ne parlera plus d’acte uniforme portant
organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises sises dans les Etats-parties au
traité relatif à l’harmonisation du droit des affaires en Afrique, mais plutôt d’acte uniforme
relatif au droit comptable et à l’information financière (AUDCIF) & système comptable
OHADA (SYSCOHADA). En fait, les IFRS à logique anglo-saxonne ont une vision
économique et financière de l’entreprise. Raison pour laquelle il était important de mentionner
dès son titre, que le nouvel acte ne se limitera plus au droit comptable seulement, mais aussi à la
production de l’information financière. Le nouvel AUDCIF et SYSCOHADA très lourd et
complexe. En effet, le support physique qui a presque triplé de volume est passé de 448 pages à
1242 pages. Les principaux changements du nouvel ACTE UNIFORME entreront en vigueur à
partir du 1er janvier 2018 pour les comptes personnels et 1er janvier 2019 pour les états financiers
selon les normes IFRS.
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six mois qui précèdent la date de clôture obligatoire peuvent arrêter leur premier bilan à la
fin de l’exercice budgétaire qui suit celui au cours duquel a commencé leur activité.
D’après l’article 11 de l’AUDCIF, « Les présentations des états financiers annuels et de tenue
de comptes admises par le présent Acte uniforme sont le Système normal et le Système minimal
de trésorerie. ». Il est logique de constater que le Système allégé (SA) n’existe plus ; ce qui
entraine l’abrogation de l’article 27 (qui présentait les états de synthèse à établir selon le SA), la
suppression des tableaux 12 et 13 de la DSF (état supplémentaire statistique) et la reclassification
des entreprises en fonction de leur taille. A cet effet, d’après l’article 13 de l’AUDCIF, « Sont
éligibles au Système minimal de trésorerie, les entités dont le chiffre d’affaires hors taxes annuel
est inférieur aux seuils suivants :
Soixante (60) millions de F CFA ou l’équivalent dans l’unité monétaire ayant cours légal
dans l’Etat partie, pour les entités de négoce ;
Quarante (40) millions de F CFA ou l’équivalent dans l’unité monétaire ayant cours
légal dans l’Etat partie, pour les entités artisanales et assimilées.
Trente (30) millions de F CFA ou l’équivalent dans l’unité monétaire ayant cours légal
dans l’Etat partie, pour les entités de services », les autres étant soumises au SN.
D’après l’article 28 du nouvel acte uniforme, « le Système minimal de trésorerie visé à l’article
13 ci-dessus repose sur l’établissement d’un Bilan, d’un Compte de résultat et des Notes
annexes… », et il n’y a plus obligation de faire ressortir la variation des équipements et du
capital apporté.
- La mise en place obligatoire d’une organisation comptable qui concerne non plus
seulement les entreprises commerciales, mais toutes entités menant des activités économiques à
but lucratif ou non (ceux qui y échappent obéissent aux règles de la comptabilité publique)
- L’adoption des IFRS pour les entités cotées et celles sollicitant un financement dans le cadre
d’un appel public à l’épargne
Les IFRS ne font que prendre de l’ampleur dans le monde entier ; les pays de l’espace OHADA
ne sont pas restés en marge de ce mouvement. En effet, l’OHADA a adopté la présentation des
états financiers annuels selon les IFRS pour les entités cotées en bourse et celles faisant
appel public à l’épargne. Cette modification est clairement énoncée dans l’article 8 du DCO:
«(…) Les entités dont les titres sont inscrits à une bourse de valeurs et celles qui sollicitent un
financement dans le cadre d’un appel public à l’épargne doivent établir et présenter les états
financiers annuels selon les normes internationales d’informations financières, appelées normes
IFRS, en sus des états financiers visés aux alinéas précédents.
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Les états financiers annuels établis selon les normes IFRS sont destinés exclusivement aux
marchés financiers. (…) ». Mentionnons qu’en 2005, les pays de l’Europe avaient opté pour cette
même approche.
En réalité, les normes comptables de l’IASB sont vouées à la production des informations
destinées aux marchés financiers et aux investisseurs. Les adopter permettrait d’avoir un langage
commun, de lever facilement les fonds sur les marchés boursiers et d’attirer les investisseurs d’où
une meilleure compétitivité à l’échelle mondiale. Force est donc de constater que ce changement
ne pourra que être bénéfique pour les pays de l’Afrique notamment ceux de l’espace OHADA.
Jadis, les états financiers annuels à établir étaient : le bilan, le compte de résultat, le TAFIRE,
l’état annexé et l’état supplémentaire statistique pour les entreprises soumises au système normal.
Dorénavant, le TAFIRE sera remplacé par le Tableau des Flux de Trésorerie (TFT), l’état
annexé par les notes annexes et l’état supplémentaire statistique sera supprimé. L’article
8 qui énonce bien que: « un jeu complet d’états financiers annuels comprend le Bilan, le Compte
de résultat, le Tableau des flux de trésorerie ainsi que les Notes annexes. ».
Au regard l’article 29, le terme état annexé est remplacé par notes annexes pour être en
conformité avec les IFRS ; ce qui entraine l’ajout d’un alinéa à l’article 33 : « les notes annexes
comportent tous les éléments de caractère significatif qui ne sont pas mis en évidence dans les
autres états financiers »).
L’article 12 qui rendait obligatoire l’établissement d’un état supplémentaire statistique sera
abrogé.
Chaque élément de l’immobilisation visé à l’alinéa précédent doit être comptabilisé séparément
dès son acquisition ou son remplacement.
La décomposition de ces immobilisations n’est autorisée que pour les bâtiments et autre
ouvrages, avions, bateaux, camions, autocars, bus, véhicules blindés, etc. ».
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Aussi, la prise en compte des coûts de révision comme composante de l’immobilisation est une
innovation à ne pas négliger (confère article 38-2 de l’AUDCIF). Bref, les modifications liées à
l’approche par composants sont mieux détaillées dans le chapitre 4 du SYSCOHADA.
- Les modifications liées à l’amortissement
Une étude approfondie de l’article 45 de l’AUDCIF permet de recenser toutes les améliorations
du DCO. Après avoir défini la valeur résiduelle, cet article apporte des précisions permettant à
l’entreprise d’évaluer elle-même la durée d’utilité du bien ; et ce en fonction de l’usage attendu,
l’usure physique attendue, l’obsolescence technique et commerciale, et enfin les limites
juridiques ou secondaires. Alors, l’amortissement d’une immobilisation ne se fera plus
désormais en fonction de l’utilisation attendue de ce bien, mais plutôt en fonction de cette
durée d’utilité.
En plus des modes d’amortissement linéaire et dégressif à taux décroissant qui étaient pratiqués,
le mode des unités de production ou unités d’œuvre est aussi autorisé, ou encore tout autre
mode mieux adapté. Toutefois, l’amortissement basé sur les revenus générés par
l’utilisation de l’actif est interdite pour les immobilisations corporelles et l’amortissement
financier est totalement interdit. De plus, la date de début d’amortissement est la date à
laquelle l’actif immobilisé est en état de fonctionner et au lieu d’utilisation prévu par l’entité
(date de mise en service). ??????
Exemple d’application :
Une entité a acquis une machine-outil le 1er janvier N. coût d’acquisition : 550 000F, valeur
résiduelle : 50 000F, durée d’utilité : 5ans.
On vous indique que les avantages économiques attendus sur les 5 exercices sont mesurés en
fonction des unités fabriquées soit respectivement :
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VNC = valeur brute au bilan – amortissements cumulés
Dans l’ancien acte uniforme (AU), les Commissaires Aux Comptes (CAC) devaient certifier
conformément aux dispositions de l’AU relatif au droit des sociétés commerciales et du GIE que
les états financiers sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle de la situation de
l’entreprise. Or, selon l’article 70 du nouvel AUDCIF, ces CAC: «
Soit émettent une opinion indiquant que les états financiers sont réguliers et sincères (…)
Il en est de même pour l’article 73-1 de l’AUDCIF qui met en exergue le fait que les CAC
doivent dorénavant émettre leur opinion sur les états financiers IFRS destinés au marché
financier. Ils peuvent dans certains cas exprimer leur impossibilité à émettre une opinion.
Nous avons constaté que certains articles ont subi de légères modifications :
l’article 37 qui est plus précis : il y a plus d’informations pour le calcul d’un bien qui
diffère selon qu’il s’agit d’une immobilisation, d’une marchandise, d’une matière
première ou d’un service. Sont dorénavant à incorporer dans le coût d’une
immobilisation, les frais accessoires d’achat, l’estimation initiale des coûts de
démantèlement, les coûts d’emprunts nécessaires au financement et à l’acquisition du
bien, etc.
Les articles 58-1 et 58-2 qui n’existaient pas: le 1er fait une appréciation plus
approfondie des contrats qualifiés de couverture et le 2nd analyse les variations de valeurs
des options sur les marchés organisés et sur les marchés de gré à gré.
Article 79 qui stipule que « Un jeu complet d’états financiers comprend : le Bilan, le
Compte de résultat, le Tableau des flux de trésorerie, le tableau de variation des
capitaux propres et les notes annexes.
Article 89 : le bilan fait apparaitre en plus des autres éléments, la part du groupe dans
les résultats non distribués et la part des intérêts minoritaires dans le résultat non
distribué ;
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Article 90 : le compte de résultat fait apparaitre en plus des autres éléments, le résultat
par action.
Article 96 : en plus des autres causes, sont aussi exemptées de publier les comptes
consolidés, les entités qui ne contrôlent que des entités qui peuvent être excluent de la
consolidation en raison des frais excessifs d’obtention de l’information et les délais
incompatibles avec les délais légaux d’établissement et de contrôle des comptes.
Article 100 : en plus de certifier que les états financiers consolidés sont réguliers et
sincères, les CAC peuvent aussi exprimer une opinion de réserve ou défavorable ou
encore peuvent ne pas exprimer d’opinion.
Article 111 : les comptes d’actif ou de passif supprimés ou traités autrement sont pris en
compte par le compte 475 « compte transitoire lié à la révision du SYSCOHADA »
spécialement crée à cet effet.
pour les comptes consolidés, les comptes combinés et les états financiers selon
les normes IFRS, au 1er janvier 2019.
L’organisation comptable mise en place dans l’entreprise doit satisfaire aux exigences de
régularité et de sécurité pour assurer l’authenticité des écritures de façon à ce que la comptabilité
puisse servir à la fois d’instrument de mesure des droits et d’obligations des partenaires de
l’entreprise, d’instrument de preuve, d’instrument d’information des tiers et d’instrument de
gestion.
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a) la tenue de la comptabilité dans la langue officielle et dans l’unité monétaire légale du
pays.
b) l’emploi de la technique de la partie double.
c) la justification des écritures par des pièces datées, conservées, classées dans un ordre
défini dans le document décrivant les procédures et l’organisation comptable susceptible
de servir comme preuve et portant les références de leur enregistrement en comptabilité.
d) le respect de l’enregistrement chronologique des opérations. Les mouvements affectant le
patrimoine de l’entreprise sont enregistrés en comptabilité opération par opération dans
l’ordre de leur date. Cette date est celle de l’émission par l’entreprise de la pièce
justificative de l’opération ou celle de la réception pour les pièces d’origine externe. Les
opérations de même nature réalisées en un même lieu et au cours d’une même journée
peuvent être récapitulées sur une pièce justificative unique, les mouvements sont
récapitulés par périodes préalablement déterminées qui ne peuvent excéder un mois. Une
procédure destinée à garantir le caractère définitif de l’enregistrement de ces mouvements
devra être mise en œuvre.
e) l’identification de chacun de ces enregistrements, précisant l’indication de son origine, le
contenu de l’opération à laquelle il se rapporte ainsi que les références de la pièce
justificative sur laquelle il s’appuie.
f) le contrôle par inventaire de l’existence et de la valeur des biens, créances et dettes de
l’entreprise.
g) Le recours pour la tenue de la comptabilité de l’entreprise à un plan des comptes
normalisés dont la liste figure dans le système comptable OHADA.
h) la tenue obligatoire des livres et autres supports autorisés ainsi que la mise en œuvre des
procédures de traitement agréés permettant d’établir les états financier annuels.
Les livres comptables et autres supports dont la tenue est obligatoire sont :
- le livre journal dans lequel sont inscrits les mouvements de l’exercice enregistrés en
comptabilité
- le Grand livre constitué par l’ensemble des comptes de l’entreprise
- la Balance générale des comptes
- le Livre d’inventaire.
L’établissement du livre journal et du Grand livre peut être facilité par la tenue des livres
auxiliaires ou tous supports en tenant lieu en fonction de l’importance et des besoins de
l’entreprise. Dans ce cas, les totaux de ces supports sont périodiquement et au moins une fois par
mois respectivement centralisés dans le livre journal et dans le grand livre.
Les livres comptables et autres supports doivent être tenus sans blanc ni altération d’aucune
sorte. Toute correction d’erreur s’effectue exclusivement par inscription en négatif des éléments
erronés, l’enregistrement exact est ensuite opéré.
Le livre journal et le livre d’inventaire sont côtés, paraphés et numérotés de façon continue par le
greffe du tribunal de premier instance.
Les livres comptables et les pièces justificatives doivent être conservés pendant 10 ans.
NB : Une comptabilité régulièrement tenue peut être admise en justice pour servir de preuve
entre les entreprises pour fais de commerce ou autre. Si elle a été irrégulièrement tenue, elle ne
peut être invoquée par son auteur à son profit.
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IV- L’ORGANISATION DE LA TENUE DES COMPTES
1- Le système classique
Cette organisation, articulée autour d’un Journal à deux colonnes, est caractérisée par
l’enchaînement des différents travaux comptables suivants :
Documents commerciaux
Ou Journal Grand-livre Balance
Pièces comptables
Enregistrement Reports
Pré-imputation Chronologique Dans les Vérification
comptes
Les enregistrements comptables dans les livres ont été déjà étudiés pendant les années
antérieures.
Les contrôles propres à l’utilisation du système classique ont aussi été étudiés
antérieurement, mais on peut rappeler qu’ils sont assurés par les trois égalités suivantes :
L’étude des comptes du système classique a montré la nécessité de tenir deux catégories
de comptes pour les Clients et les Fournisseurs :
- Les comptes collectifs 401 FOURNISSEURS et 411 CLIENTS,
13
- Les comptes individuels de Fournisseurs et de Clients.
2- Le système centralisateur
On peut établir la liste suivante des journaux les plus fréquemment utilisés.
- Journal de Caisse-Débit (ou Caisse-Recettes) ;
- Journal de Caisse-Crédit (ou Caisse-Dépenses) ;
- Journal Banque-Débit ;
- Journal Banque-Crédit ;
- Journal des Achats (au comptant et à crédit) ;
- Journal des Ventes (au comptant et à crédit) ;
- Journal des Effets à recevoir Débit (ou Entrées) ;
- Journal des Effets à recevoir Crédit (ou Sorties) ;
- Journal des Effets à payer Crédit (ou Sorties) ;
- Journal des Effets à payer Débit (ou Entrées) ;
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- Journal des Opérations diverses.
La liste précédente n’est pas exhaustive et doit être adaptée en fonction des besoins de
l’entreprise
Exemple : une entreprise ayant un compte chèque postal ouvrira un Journal Chèques
Postaux-Débit et un Journal Chèques Postaux-Crédit.
Une entreprise qui ne tire pas de traite sur ses clients n’ouvrira pas de Journaux d’Effets à
recevoir.
Le problème qui se pose dans ce système est le risque d’un double enregistrement, car
certaines opérations peuvent concerner à la fois deux journaux auxiliaires :
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Lorsque l’organisation comptable repose sur un traitement informatique, cette
organisation doit recourir à des procédures qui permettent de satisfaire aux exigences de
régularité et de sécurité requises en la matière. Dans les entreprises qui ont recours à la
technique de l’informatique pour la tenue de leur comptabilité, des documents
informatiques écrits peuvent tenir lieu de journal et de livre d’inventaire. De ce fait, ils
doivent être identifiés, numérotés et datés dès leurs établissements par des moyens légaux
offrants toute garantie du respect de la chronologie des opérations, de l’irréversibilité et
de la durabilité des enregistrements comptables.
1ère étape : la saisie des informations comptables après l’imputation par l’intermédiaire
d’un clavier.
2è étape : le traitement des données proprement dit à partir des informations saisies.
Lorsqu’il est possible de réaliser toutes ces opérations à partir d’une saisie unique, on
parle de système comptable intégré.
- La saisie unique des informations élimine les risques d’erreurs dus aux
reports et apporte un gain de temps appréciable,
- La rapidité d’exécution : davantage d’informations traitées, davantage
d’informations produites dans un même laps de temps,
- La fiabilité : un traitement bien conçu conduit à un résultat certain
- La conformité avec la loi et le plan comptable :
V- LE CONTROLE COMPTABLE
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donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de
l’exercice écoulé.
On a beaucoup écrit sur les relations entre la comptabilité et la fiscalité en général pour souligner
la subordination de la première à la seconde.
Longtemps, il est vrai, le droit fiscal a intervenu dans le domaine comptable pour fixer les règles
d’évaluation ou les méthodes de présentation des comptes annuels. A cette démarche, il était
possible de trouver au moins deux explications :
Du fait de l’autonomie des deux droits, c’est en principe la nature des documents à produire qui
conditionne la règle de droit à mettre en œuvre. Pour l’établissement des comptes annuels, il
convient de se référer à la règle comptable telle qu’elle résulte de l’Acte Uniforme. Cette règle
est obligatoire sur le plan comptable même si elle est différente de la règle fiscale.
Sur le plan fiscal au contraire ce sont les dispositions du droit fiscal que l’on doit mettre en
œuvre. Les divergences éventuelles avec celles du droit comptable nécessitent un retraitement du
résultat comptable que l’on effectue. Par contre, en l’absence de divergences, ou dans les
hypothèses où cela a été prévu sur le plan comptable, ce sont les règles comptables que l’on doit
mettre en œuvre.
On soulignera pour terminer que l’existence d’une divergence entre les dispositions du droit
comptable et celles du droit fiscal peut rendre nécessaire le recours à la procédure de la
« mention express ».
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Il existe de nombreux points de divergences entre le droit comptable et le droit fiscal. Les
dirigeants d’entreprises sont ainsi parfois conduits à des arbitrages délicats entre l’obligation de
présenter des comptes en respectant le principe de l’image fidèle et le souhait d’optimiser le coût
fiscal de leur activité.
En effet, l’adoption d’une solution conforme aux règles comptables expose l’entreprise à
un redressement à l’occasion d’un contrôle fiscal si les deux analyses sont divergentes. Ce
redressement s’accompagne en général de pénalité et d’intérêt de retard.
La procédure de la mention express permet d’éviter en cas de redressement ultérieure, que les
droit mis à la charge de l’entreprise soient majorés d’intérêts de retard ou des pénalités ; cette
procédure consiste à attirer l’attention de l’administration fiscale sur la position retenue par l’entreprise,
c’est-à-dire sur les choix qu’elle a effectués lorsque plusieurs solutions s’offraient à elle du fait
de la divergence des analyses comptable et fiscale. Concrètement, la déclaration du résultat est
accompagnée d’une note qui indique la position retenue par l’entreprise et les motifs de droit ou
de fait qui ont conduit à l’adoption d’une telle solution.
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CHAPITRE 2 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
Les principes comptables fondamentaux structurent la représentation comptable de l’entité. Ils
doivent permettre à la comptabilité d’atteindre son objectif. Leur respect doit contribuer à
garantir la qualité et la compréhension des informations qui sont contenues dans les états
financiers. Issus historiquement de la pratique comptable, ils sont intégrés dans les cadres
conceptuels et les normes comptables, et tirent leur légitimité de leur connaissance par les acteurs
du monde comptable. Le système comptable OHADA révisé les regroupe en postulats et en
conventions comptables. Avant de les étudier, il est nécessaire d’évoquer l’hypothèse qui est
sous-jacente à la préparation des états financiers.
Les états financiers sont établis sur la base de continuité d’exploitation. C’est-à-dire en
présumant que l’entité poursuivra ses activités dans un avenir prévisible. Lorsque les états
financiers ne sont pas établis sur cette base (non continuité d’exploitation : liquidation de l’entité
par exemple), les incertitudes quant a la continuité d’exploitation sont indiquées et justifiées, et la
base sur laquelle ils ont été arrêtés est précisée.
Cette hypothèse préconise que les états financiers doivent être construits et lus comme si
l’entreprise devrait continuer son exploitation. Les comptables en donnent la définition suivante :
la continuité de l’exploitation est une convention comptable de base selon laquelle lors de l’arrêté
des comptes annuels, il convient d’apprécier si l’entreprise est en activité, s’il n’existe aucun fait
qui pouvait l’empêcher de rester en activité dans un avenir prévisible.
Lorsque la continuité de l’exploitation paraît assurée, les comptes annuels sont arrêtés
normalement c’est-à-dire dans le respect des différentes conventions comptables et des principes
comptables généralement admis.
Lorsque la continuité de l’exploitation n’est pas assurée, les comptes annuels doivent être établis
sur la base de la valeur liquidative (valeur de marché en fonction de l’offre et de la demande)
La continuité de l’exploitation est une notion facile à concevoir mais difficile à apprécier. La
difficulté d’appréciation résulte de la combinaison d’un nombre de facteurs objectifs et subjectifs
à prendre en considération. En plus, il faut tenir compte de la situation propre de l’entreprise dans
son environnement propre. Généralement, les professionnels publient une liste de critères
défavorables au maintien de la continuité de l’exploitation. A cet effet, on distingue :
- les critères défavorables fondés sur la situation financière.
Exemple : une situation nette négative, une situation de trésorerie négative, la recherche de
financement supplémentaire nécessaire.
- Les critères défavorables fondés sur l’exploitation de l’entreprise.
Exemple : Une sous-activité notable et continue, une capacité d’autofinancement négative, des
pertes de marchés importants.
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VII- LES POSTULATS COMPTABLES
Les postulats sont des principes acceptés sans démonstration mais cohérents avec les objectifs
fixés. Ils sont au nombre de 5 à savoir :
- LE POSTULAT DE L’ENTITE
Une entité s’étend à toute opération exerçant une activité économique et qui contrôle et utilise
des ressources économiques. Le postulat de l’entité est une hypothèse fondamentale qui stipule
que l’entité est considérée comme une personne morale ou un groupe autonome et distinct de ses
propriétaires et de ses partenaires économiques. La comptabilité financière est fondée sur la
séparation entre le patrimoine de l’entité et celui de son propriétaire (le patrimoine des
propriétaires de l’entité est différent de celui de l’entité elle-même).
Ce postulat est une hypothèse à l’élaboration des états financiers dans les IFRS. Cette hypothèse
signifie que les événements économiques et autres transactions de l’entreprise doivent être
comptabilisés au moment où ils se produisent, et non lorsqu’ils sont réglés.
En raison de ce postulat, on ne doit rattacher à un exercice que les évènements et les opérations
qui lui sont propres ; de même on doit déterminer un résultat pour chaque exercice.
La vie des entreprises est découpée en périodes appelées exercices. Au Cameroun, l’exercice
commercial a une durée d’un an allant du 1er janvier au 31 Décembre de l’année. Ces exercices
ne correspondent pas à la durée d’action des forces économiques de l’entreprise, mais à un
découpage arbitraire mesuré sur le calendrier et imposé de l’extérieur ; ils sont en principe
rigoureusement indépendants les uns des autres et on considère que chaque exercice est comme
un tiers vis-à-vis des autres exercices, de telle sorte qu’apparaissent entre eux des créances et des
dettes.
Remarque : Le seul vrai résultat est celui calculé pour la vie entière de l’entreprise et obtenu à
la fin de son existence. Cependant, il est clair qu’un tel retard est inacceptable et que
la mesure du résultat doit être connue périodiquement pour des raisons juridiques et
fiscales suivantes :
- Il faut partager les bénéfices entre les associés pour rémunérer les capitaux
apportés ;
- Il est nécessaire d’obtenir une information sur le progrès économique de
l’entreprise, sur le succès de sa gestion afin de disposer d’un indicateur de
performance et orienter les décisions.
- Une fraction du résultat doit être versée à l’Etat sous forme d’impôt sur les
bénéfices.
Les difficultés d’application du principe de l’indépendance des exercices apparaissent car il n’est
pas aisé d’établir une coupure dans la vie de l’entreprise alors que des opérations sont en cours,
ou que des événements surviennent après la clôture de l’exercice apportant les informations
complémentaires susceptibles de modifier les évaluations faites dans le bilan ou dans le compte
de résultat. De plus les règles fiscales distinctes des règles comptables ne respectent pas le
principe comptable de l’indépendance des exercices, nous pouvons citer :
- les contrats à long terme : ce sont ceux qui peuvent s’étendre sur deux ou
plusieurs exercices différents. On les retrouve généralement dans l’activité du
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bâtiment et des travaux publics. Juridiquement, les créances et les produits ne
peuvent être enregistrés en comptabilité qu’à la fin du contrat. Ce qui ne
permet pas d’obtenir les comptes qui traduisent directement l’activité de
l’entreprise puisqu’elle se déroule dans le temps en respectant le principe de
l’indépendance des exercices.
- Les événements postérieurs à la clôture de l’exercice. Le principe de
l’indépendance des exercices est appliqué à la date de clôture de l’exercice sur
la base des informations disponibles à cette date. Mais on ne possède pas
nécessairement tous les éléments pour procéder valablement aux évaluations
dans les états financiers. Des événements postérieurs à la clôture de l’exercice
permettent d’améliorer la connaissance et la mesure des informations.
Exemple : Au 31 Décembre, on n’a pas encore la quittance d’électricité du
mois de Décembre. Il faut estimer.
- La réglementation fiscale. Certaines charges comptabilisées ne sont pas
admises comme charges déductibles fiscalement. De plus, le bénéfice
comptable lui-même peut se trouver déformer par ce que pour payer moins
d’impôts, on cherche à bénéficier au maximum de certaines dispositions
fiscales.
1- Du fait de l’extérieur
21
- Les changements dus à la réglementation fiscale, entraînant la modification de
la méthodologie de comptabilisation ou de présentation des états financiers
(sous peine de perdre les avantages fiscaux) : c’est le cas des amortissements
dérogatoires comptabilisés en résultat HAO
- Les changements des taux d’impôt. Il faut dans ce cas comptabiliser
normalement les impôts, mais en faire mention dans l’état annexé.
2. Du fait de l’intérieur
Malgré cela, certains changements restent possibles si on peut les justifier par des modifications
substantielles des conditions d’activité ou par la recherche d’une image fidèle : exemple :
changement de la méthode d’évaluation du stock en passant du système du CMUP au système
FIFO, la modification du plan d’amortissement de certains biens, le recours à la méthode du
bénéfice partiel sur les contrats pluri exercices. (Tous ces changements doivent être mentionnés
dans l’état annexé).
S’il s’agit d’erreurs simples : erreur de négligence ou fraude, erreur de méthode comptable
(passer une immobilisation en charge par exemple), erreur de calcul ou d’estimation, il faudra les
inscrire normalement en comptabilité et si le montant s’avère significatif, porter mention dans
l’état annexé.
S’il s’agit d’erreur fondamentale (elle n’arrive que dans les cas exceptionnels) c’est-à-dire erreur
enlevant toute crédibilité aux états financiers (exemple : omission volontaire de certaines
opérations). Dans ce cas la correction consistera à ajuster les capitaux propres.
Le nouveau SYSCOHADA opte pour une application limitée de ce postulat. Quatre applications
au lieu de cinq applications exclusion faite de l’inclusion dans le patrimoine du concessionnaire
(qui a obtenu une concession), des biens mis à sa disposition par le concédant car ces biens ne
répondent pas à la définition d’un actif. Ces quatre applications sont : l’inscription à l’actif du
bilan des biens détenus avec clause de réserve de propriété, de ceux détenus dans le cadre d’un
contrat de location-acquisition (uniquement pour le crédit-bail, la location-vente ou tout autre
contrat de location de location assortie d’une option d’achat dont le preneur est raisonnablement
certain d’exercer), de ceux remis à l’escompte et non encore échus et l’inscription du personnel
facturés par d’autres entités dans les charges de personnel.
22
VIII- LES CONVENTIONS COMPTABLES
Les conventions comptables sont destinées à guider le préparateur des comptes dans l’évaluation
et la présentation des éléments devant figurer dans les états financiers. Elles ont un caractère de
généralités moins grand que les postulats comptables et peuvent variées d’un pays ou d’un
espace géographique à un autre. Ce sont :
Elle consiste à comptabiliser les opérations sur la base de la valeur nominale de la monnaie sans
tenir compte des éventuelles variations de son pouvoir d’achat. Son choix se justifie par le fait
que la valeur d’origine constitue une information vérifiable reposant sur une évidence.
Le coût historique est donc la valeur de l’élément à son entrée dans le patrimoine de l’entreprise ;
c’est ainsi que les actifs sont enregistrés pour le montant des liquidités payées pour les acquérir
(coût d’acquisition) ou pour la somme dépensée pour les fabriquer (coût de production), et que
les dettes figurent pour le montant des liquidités nécessaires pour les régler où elles sont nées.
Le principe du coût historique est universellement appliqué pour sa simplicité (au moment de
l’entrée de l’élément dans le patrimoine, on saisit sa valeur qui est conservée en comptabilité) et
son objectivité (il est fondé sur les mouvements réels de valeur constatés par des écrits : factures,
traites, chèques, etc.). L’adoption du principe d’évaluation au coût historique est sans doute
acceptable dans les périodes où le niveau général des prix varie peu, mais en situation
inflationniste, l’utilisation de ce principe entraine des conséquences néfastes comme la
déformation des résultats, l’expansion artificielle de l’économie et la surévaluation de l’impôt.
En situation inflationniste, différentes méthodes ont été préconisées pour tenir compte des effets
des variations des prix. Nous pouvons citer :
- la méthode du coût historique indexé
- la méthode des valeurs actuelles en unités monétaires courantes
- la méthode des valeurs actuelles en unités monétaires constantes.
On peut aussi parler de la réévaluation des bilans qui est utilisée dans le cadre de la comptabilité
en coût historique.
23
- LA CONVENTION DE PRUDENCE (article 3 et 6):
La prudence est définie par l’article 6 de l’AUDC comme l’appréciation raisonnable des
évènements et des opérations. Selon ce principe, les plus-values ne sont enregistrées en
comptabilité que lorsqu’elles sont réalisées alors que les moins-values sont comptabilisées dès
qu’elles sont probables. La prudence est définie par l’article 6 de l’Acte Uniforme OHADA
comme : « l’appréciation raisonnable des événements et des opérations ». En effet, selon ce
principe, il vaut mieux pécher par pessimisme que par optimisme. Exemple : la règle de prudence
nous interdit de compter comme bénéfice l’accroissement de la valeur boursière d’une action. A
l’inverse une variation à la baisse d’une action sera comptée comme une perte. Les plus-values
potentielles ne sont pas comptabilisées alors que les moins-values le sont. La règle de prudence
nous dicte de ne compter que les oiseaux que l’on tient en main et non ceux que l’on voit voltiger
dans les cieux.
Le but est de ne pas porter tort aux tiers en relation avec l’entreprise en donnant à cette dernière
une image plus favorable qu’elle ne l’est en réalité.
NB : Se méfier de tomber dans l’excès de prudence qui fausserait l’image de l’entreprise car
l’excès de prudence abouti souvent à sous-estimer le potentiel de l’entreprise, rendant difficile
les relations avec les investisseurs et entraînant le découragement des actionnaires.
Ce principe a d’autres appellations : sincérité, objectivité, clarté, régularité. Pour ce principe, les
états financiers doivent donner une vision sincère du patrimoine de l’entreprise, de sa situation
financière ainsi que des résultats de sa gestion .En outre, cette information doit être
compréhensible par les tiers.
Le bilan de clôture d’un exercice doit correspondre au bilan d’ouverture de l’exercice suivant. La
conséquence de ce principe est la suivante : les corrections résultant du changement des
méthodes comptables ou résultant des omissions des charges et produits se rapportant aux
exercices antérieurs, ne peuvent s’imputer sur les capitaux propres, mais doivent s’enregistrer au
compte de résultat du nouvel exercice. Le système comptable OHADA n’admet que deux cas
d’imputation sur les capitaux propres : le cas de changement de la réglementation comptable, le
cas de correction d’une erreur fondamentale.
il existe 02 exceptions possibles : l’incidence d’un changement de méthodes ayant un impact fort
significatif sur les EF et correction d’une erreur significative.
24
- CONVENTION DE L’IMPORTANCE SIGNIFICATIVE
D’après ce principe, tous les éléments dont l’omission ou la déformation sont susceptibles
d’influencer le jugement des utilisateurs des états financiers sont dits significatifs.
Il est aussi appelé principe de l’importance relative. Pour ce principe les états financiers
doivent révéler toute opération dont l’importance peut affecter les évaluations et les décisions. Il
appartient aux comptables, auditeurs et dirigeants la lourde responsabilité de sélectionner les
informations qui ont une importance significative. Par ce principe, le comptable est tenu :
L’image fidèle n’est pas un principe de plus, mais le but ultime de tous principe comptable ; tous
les principes doivent concourir et d’une manière simultanée à l’obtention de l’image fidèle du
résultat. Le respect des normes du système comptable OHADA devrait aboutir à l’image fidèle.
Dans cette perspective, la notion d’image fidèle apparait comme un test final permettant de juger
à travers l’application des principes comptables du degré de signification des documents annuels
vis-à-vis du lecteur des comptes. Elle implique que, lorsque plusieurs mode de présentation ou
d’évaluation sont réguliers, le choix doit être opéré en fonction de la méthode qui permet de
décrire au mieux la situation de l’entreprise. L’image fidèle est donc l’image aussi objective que
possible de la réalité de l’entreprise.
La notion d’image fidèle servira de guide au technicien comptable qui se trouvera confronte à
certains nombres de situations délicates :
- en absence de règles comptables spécifiques, quelle solution adoptée ?
- lorsque plusieurs méthodes sont possibles comment choisir ?
- quand utiliser les exceptions prévues par les textes ?
- lorsque les réglés s’avèrent insuffisantes ou impropres à donner une image fidèle, doit-
on fournir une information en annexe ou bien déroger ?
- dans quel cas peut-on changer de méthode comptable ?
- comment concevoir l’annexe en absence de règlementation précise ?
Dans la pratique, lorsque l’application des règles comptables ne permet pas d’obtenir une image
fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat, il est possible tout d’abord de
fournir des informations complémentaires en annexe en vue d’obtenir cette image. Sinon dans les
cas limites de déroger aux règles du système OHADA (au cas où les montants seraient
significatifs). Exemple : prise en compte dans le résultat d’un gain de change réalisé quelques
jours après la clôture de l’exercice.
25
CHAPITRE III : LES TECHNIQUES D’EVALUATION DES BIENS ET
DES DETTES
L’évaluation est le procédé qui permet de déterminer les montants monétaires auxquels les
éléments sont inscrits dans le bilan, dans le compte de résultat et dans le tableau de flux de
trésorerie. En gestion, le problème d’évaluation est d’une importance incontestable. En effet, le
respect des méthodes d’évaluation édictées par le système comptable OHADA est une condition
sans laquelle les états financiers ne pourraient être considérés comme pertinents.
Le système comptable OHADA retient pour l’inscription au bilan comme valeur le coût
historique.
Le cout historique des biens inscrits à l’actif du bilan est constitué par :
La subvention obtenue le cas échéant pour l’acquisition ou la production d’un bien n’a pas
d’influence sur le calcul du coût du bien acquis ou produit.
Le coût réel d’acquisition d’un bien est formé du prix d’achat définitif net (NAP), auquel on
ajoute les charges accessoires rattachées directement à l’opération d’achat, les frais d’acquisition,
les charges d’installation qui sont nécessaires pour mettre le bien en état d’utilisation ainsi que de
l’estimation initiale des coûts relatifs au démantèlement, à l’enlèvement de l‘immobilisation et en
la remise en l’état du site sur lequel elle est située. ces coûts comptabilisés comme un composant
de l’immobilisation font l’objet d’un plan d’amortissement propre tant pour la durée que pour le
mode.
La définition du coût d’achat exclut les charges internes telles que les salaires ou les
amortissements. Leur caractère direct ne doit pas être pris en considération afin d’éviter les biais
induits par le caractère conventionnel des clés de répartition.
Pour une marchandise, une matière première ou un service, les escomptes de règlement sont des
produits financiers qui ne viennent pas en déduction du prix d’achat.
Le coût réel de production d’un bien est formé du coût d’acquisition des matières, des fournitures
utilisées pour cette production, des charges directes de production et des charges indirectes de
production dans la mesure où elles peuvent être raisonnablement rattachées à la production du
bien.
26
Lorsque les biens différents sont acquis conjointement ou sont produits de façon indissociables
pour un coût global d’acquisition ou de production, le coût d’entée pour chacun des biens
considérés est déterminé dans les conditions suivantes :
- si les biens sont individualisés par la suite, le coût initial global est ventilé
proportionnellement à la valeur attribuable à chacun d’eux après définition de la méthode
de valorisation,
- dans le cas où tous les biens ne peuvent être individuellement valorisés, par référence à un
prix de marché, ou de façon forfaitaire s’il n’existe pas de prix marché, ceux des biens qui
n’auront pas pu être ainsi directement valorisés le seront par différence entre le coût
initial global et la valorisation du ou des autres biens.
NB : mention doit être faite dans l’état annexé des méthodes d’évaluation retenues.
2 – La valeur actuelle
La valeur d’inventaire est la valeur actuelle à la date de clôture de l’exercice, cette valeur
d’inventaire est comparée à la valeur d’entrée figurant au bilan. Si la valeur d’inventaire est
supérieure à la valeur d’entrée, cette dernière est maintenue dans les comptes sauf cas express
prévu par la législation. Si la valeur d’inventaire est inférieure à la valeur d’entrée, la
dépréciation est constatée de façon distincte sous la forme d’un amortissement ou d’une
provision selon que la dépréciation est jugée définitive ou non.
La valeur actuelle est une forme de la « Juste Valeur » définie dans la norme IRFS 13 (date
de publication : 12 mai 2011). D’après cette norme, la juste valeur est le prix qui serait reçu pour
la vente d’un actif ou payé pour le transfert d’un passif dans une transaction ordonnée sur le
marché principal.
C’est la valeur connue de tous les comptables. Les amortissements et provisions pour
dépréciation sont inscrits distinctement à l’actif en diminution de la valeur brute des biens et des
créances correspondantes pour donner leur valeur comptable nette (VCN).
C’est la plus petite valeur entre la valeur d’entrée et la valeur actuelle, en raison du principe de
prudence. Toutefois, il faut noter 02 différences introduites dans le SYSCOHADA :
- Une dépréciation est à ajouter aux amortissements lorsqu’il existe un indice de perte
de valeur ;
- Les dépréciations constatées sur les comptes d’actif circulant et de trésorerie sont
enregistrées comme des charges externes (décaissables) afin de ne pas laisser en
dotation ces charges qui sont, dans leur majorité décaissées à court terme. Dès lors,
les comptes qui enregistrent à leur crédit ces dépréciations ne constituent pas des
« provisions », mais sont intitulés comptes de dépréciations.
27
II – LES REGLES GENERALES D’EVALUATION DES IMMOBILISATIONS
Une entreprise peut utiliser différentes solutions pour se procurer une immobilisation. Elle peut
l’obtenir :
- par acquisition en l’achetant
- elle peut éventuellement en réaliser elle-même la production
- elle peut enfin même s’il s’agit là de modalités plus rares les recevoir dans le cadre d’un
apport en nature, par voie d’échange, à titre gratuit, par voie de subvention ou même par
contrat de crédit-bail. Nous envisagerons successivement ces différentes hypothèses
L’entrée d’une immobilisation doit être enregistrée en comptabilité au coût d’acquisition du bien.
Le cout réel d’acquisition est formé :
- Du prix d’achat définitif indiqué sur la facture net de remises et de rabais commerciaux,
d’escompte de règlement.
- Des charges accessoires rattachées directement à l’opération d’achat (frais de transport et
d’assurance, droits de douane et de transit, commissions et honoraires d’architecte, droits
d’enregistrement, honoraires de notaires, frais d’actes).
- Des charges d’installation nécessaires pour mettre le bien en état d’utilisation (préparation,
montage et mise en route).
- De l’estimation initiale des couts relatifs au démantèlement, à l’enlèvement de l’immobilisation
et à la mise en état du site sur lequel elle est située si cette obligation incombe à l’entité.
Exemple : Une SA a acquis une machine industrielle auprès d’un fournisseur au prix de 1000
000 F avec une remise spéciale de 5%. Les frais de transport et de montage ont été pris en
compte par le fournisseur, par contre les travaux évalués à 200 000 F ont été effectués par le
personnel de l’entreprise pour permettre l’installation de cette machine.
Les honoraires qui s’élèvent à 150 000 F HT ont été réglés à un ingénieur conseil au titre de cette
opération.
TAF : Présenter la facture adressée à la société par son fournisseur et calculer le coût
d’acquisition de la machine.
Enregistrer ces opérations dans le livre comptable de l’entreprise qui étale toujours les frais liés à
l’acquisition de ses immobilisations.
28
Solution :
Présentation de la facture du fournisseur
Prix d’achat ................................................................................................. 1 000 000
Remise 5% ............................................................................................ - 50 000
Net commercial ............................................................................................ 950 000
TVA 19,25% ................................................................................................ + 182 875
Net à payer .................................................................................................. 1 132 875
Ecriture :
Elle conduit cette dernière à supporter un certain nombre de charges diverses. Ces charges qui
font nécessairement partie du coût de production sont :
Lorsque la production du bien est achevée et lors de sa mise en service, il convient d’enregistrer
le coût de l’immobilisation au débit du compte de la classe 2 concernée ; Si la production n’est
pas achevée à la clôture de l’exercice, le compte immobilisation corporelle en cours doit être
utilisé. La contrepartie est comptabilisée au crédit du compte 72 « production immobilisée ».
Cette écriture est destinée à neutraliser l’impact sur le compte d’exploitation des charges
supportées au titre de cette production inachevée. Ces charges ont en effet été comptabilisées
dans les différents comptes de la classe 6 au fur et à mesure de leur réalisation.
29
Sur le plan fiscal, la production d’immobilisation par l’entreprise pour elle-même,
constitue une livraison à soi-même donc passible de la TVA. Celle-ci est due lors de la mise en
service du bien.
Exemple : Une société a réalisé en 2010 un bâtiment à usage d’atelier amortissable en 20 ans. La
mise en service a été réalisée le 1er octobre 2010. Son coût s’élève à 5 000 000 F et comprend :
Solution
TVA = 5 000 000 x 19,25% = 962 500 Amort = 5 000 000 x 5% x 3/12 = 62 500
1/10/10
231 Bâtiment 5 000 000
445 TVA récup 962 500
72 P° immobilisée 4 600 000
787 Transfert de charges 400 000
443 Etat TVA collectée 962 500
Mise en service bâtiment
31/12/10
681 Dotation 62 500
2831 Amort. du bâtiment 62 500
Constat de la dépréciation du bât.
C’est essentiellement dans le cadre des sociétés à l’occasion de leur création, d’opération portant
sur leurs capitaux ou dans le cadre des fusions que l’on rencontre ce type d’apport, dans ces
hypothèses il existe toujours un document écrit qui indique la valeur de ces biens, c’est cette
valeur qui doit être retenue en comptabilité.
- Les échanges
Cette situation est plus rare dans la pratique, en cas d’échange, le plan comptable précise que le
bien est enregistré à la valeur vénale de celui des deux éléments dont l’estimation est la plus sûre.
30
- Les subventions.
Une subvention d’investissement est accordée à une entreprise dans le but de lui permettre
d’acquérir ou de créer une valeur immobilisée ou de financer des activités à long terme.
Exemple : dans le cadre d’une aide de l’Etat au PMI une Sarl a obtenu le 15 mars 2011, une
promesse ferme de subvention à hauteur de 8 500 000 pour financer un équipement. Le 25 mai
l’Etat débloque la subvention et le montant est viré au compte bancaire de la société, le 15 juin la
société achète une machine à l’aide de cette subvention par chèque bancaire.
Solution
15/03/11
4494 Etat subvention à recevoir 8 500 000
141 Subvention d’équipement 8 500 000
Promesse de subvention
25/05/11
52 8 500 000
4494 8 500 000
Avis de crédit bancaire
15/06/11
241 8 500 000
52 8 500 000
Achat du matériel
31/12/11
681 Dotation amort. 991 667
2841 Amort. 991 667
Constatation de l’amort. du mat.
En présence de cette situation, le plan comptable indique qu’il convient d’enregistrer ces biens à
leur valeur vénale c’est – à - dire au prix qui aurait été acquitté dans les conditions normales de
marché, à défaut de marché, la valeur vénale du bien est le prix présumé qu’accepterait de donner
un acquéreur éventuel dans l’état et le lieu où se trouve le dit bien.
a) Principe de traitement
31
Le système comptable OHADA traite les opérations de crédit-bail comme une acquisition
d’immobilisation assortie d’un emprunt de même montant, semblant ainsi appliquer le principe
de <la prééminence de la réalité sur l’apparence>.
Le contrat de crédit-bail est retraité comme une acquisition d’immobilisation par emprunt en
faisant l’hypothèse que l’option finale d’achat sera levée. Il est ainsi considéré
- Que le bien entre à l’actif comme s’il était acheté
- Qu’un emprunt de même montant est souscrit dont les annuités successives seront
formées par les redevances du crédit-bail et par le prix prévu dans la levée d’option.
A la clôture de l’exercice, elle crédite ce compte du même montant pour ventilation en 672
(charge d’intérêt) et 173 (remboursement de l’emprunt).
Si l’option d’achat est levée à la fin du contrat, la fiction juridique d’appropriation cesse et le
bien devient la propriété effective de l’entreprise. Dans cette situation, aucune autre écriture n’est
à passer car c’est l’hypothèse qui a été retenue dans le schéma de comptabilisation et dans le
32
calcul financier. En conséquence, l’amortissement du bien est poursuivi jusqu’à son terme et le
compte courant de l’emprunt équivalent s’arrête avec cet ultime paiement.
Dans le cas où l’option d’achat n’est pas levée en fin de contrat, les conséquences comptables
seront les suivantes :
- Constatation de la cession du bien à la société de crédit-bail : en effet, le bien entré à
l’actif comme un bien en propriété doit sortir du bilan à la date de levée de l’option. A
cette date il figure au bilan pour une valeur nette comptable de « x francs ».
- Annulation de la dette de l’emprunt équivalent : à cette date, le prix de rachat « P »
représente la dernière annuité de l’emprunt équivalent. Ce prix est donc le capital restant
dû de l’emprunt. La valeur comptable nette « X » et le prix de rachat « P » sont d’un
montant différent et le plus souvent X>P (ce qui explique habituellement que l’option est
levée.
- Constatation d’un résultat de cession : en renonçant à verser le prix « P » pour acquérir
le bien de valeur comptable « X » (X>P), l’entreprise subit une perte égale à « X – P ».
cette perte doit être constatée dans le résultat HAO ou dans le résultat d’exploitation si
cette cession a un caractère répétitif (loueur de voiture, transporteur).
Chez le bailleur, il s’agit d’une opération de location financement. Les biens donnés en location
acquisition seront enregistrés en ventes au compte 702(vente de produits finis), en cotre partie
d’un compte de créance de location financement (le compte 2714)
Les coûts d’emprunt sont les intérêts et autres coûts supportés par une entité dans le cadre d’un
emprunt de fonds.
Un actif qualifié à la capitalisation des coûts d’emprunt est un actif qui exige une longue période
de préparation avant de pouvoir être vendu ou utilisé. Peuvent notamment être des actifs qualifiés
selon les circonstances : les stocks, les installations de fabrication, les installations de production
d’énergie, les immeubles de placement, les immobilisations incorporelles, etc. En effet, un actif
qui nécessite une période de préparation supérieure ou égale 12 mois doit répondre à la définition
d’un actif qualifié. Toutefois, cette période peut être inférieure à 12mois si l’entité juge qu’elle
est significative. Dans ce cas, elle doit justifier son choix par une mention dans les notes annexes.
Les coûts d’emprunt directement attribuables à un actif qualifié sont les coûts qui auraient pu être
évités si la dépense relative à cet actif n’avait pas été faite.
Dans le cas où les fonds d’emprunt obtenus génèrent des produits financiers, à la suite des
placements de ces fonds, les charges incorporables s’entendent du montant net : charges
d’emprunts moins revenus obtenus.
L’incorporation des coûts d’emprunts dans le coût d’un actif qualifié doit commencer lorsque
l’entité remplit pour la première fois les trois conditions suivantes :
- Les dépenses relatives au bien ont été réalisées ;
33
- Et les activités indispensables à la préparation de l’actif préalablement à son
utilisation ou sa vente sont en cours.
Elle doit être suspendue pendant les périodes significativement longues d’interruption de
l’activité productive. Et elle doit cesser lorsque les activités indispensables à la préparation de
l’actif préalablement à son utilisation ou sa vente sont pratiquement toutes terminées.
Si les charges financières ont été incorporées au coût de production, il convient, pour
l’enregistrement de leur contrepartie, d’utiliser le compte 787 « transfert des charges financières>
plutôt que le compte 72.
A la clôture de chaque exercice deux séries de travaux doivent être réalisées au titre des
immobilisations :
- l’inventaire : c’est le recensement et l’évaluation de tous les biens enregistrés dans les
comptes de l’actif immobilisé, on est ainsi amené à déterminer la valeur actuelle de
chaque immobilisation.
- La détermination de la valeur à retenir au titre de chacun de ces biens pour la présentation
des comptes annuels, c’est – à - dire la fixation de la valeur d’inventaire, cette opération
conduit à effectuer pour chaque bien la comparaison entre sa valeur Comptable et sa
valeur actuelle.
Toutefois s’agissant d’immobilisation amortissable et pour autant que leur valeur actuelle n’est
pas jugée notablement inférieur à leur VNC, cette dernière valeur est retenue comme valeur
d’inventaire.
Conformément aux principes de prudence, les plus-values potentielles que cette comparaison
peut mettre en évidence ne sont pas prises en compte, par contre les moins-values qui
apparaissent font en principe l’objet d’un traitement spécifique :
Par contre, pour les immobilisations non amortissables, toute moins-value non définitive conduit
à la constitution d’une provision pour dépréciation dont le montant doit être ajusté à la clôture de
chaque exercice en fonction de la dépréciation estimée.
Les causes qui conduisent à la sortie des immobilisations des actifs sont diverses :
- Usure physique
- Obsolescence
- Remplacement par un matériel plus performant
- Destruction accidentelle
- Etc…
34
Dans certains cas le bien qui sort de l’entreprise est encore susceptible de rendre des services. Il
peut donc faire l’objet d’une cession ; dans d’autres cas au contraire la sortie de l’actif se traduit
par une mise au rebus.
Toutes ces opérations doivent naturellement être enregistrées en comptabilité. Les écritures
doivent différemment conduire à la disparition du compte utilisé jusqu’à cette date au titre de ces
biens, c’est le schéma général d’enregistrement de la cession d’une immobilisation qui permet
d’atteindre cet objectif. Il conduit à l’emploi des comptes valeur comptable des éléments cédés et
produit des cessions d’immobilisation, leurs modalités de fonctionnement sont connues aussi ne
reviendrons nous pas sur cette question.
Le plan comptable regroupe sous l’intitulé général de valeur mobilière l’ensemble des titres qui
appartiennent à une entreprise en soulignant qu’elles peuvent être des valeurs immobilisées ou
des placements.
- Les valeurs mobilières immobilisées sont des valeurs que l’entreprise à l’intention de
conserver durablement, on peut les regrouper en 3 catégories :
Les titres de participation : ce sont les actions et les parts sociales ;
Les titres immobilisés de l’activité de portes-feuilles (TIAP) ce sont les
obligations, bon de trésors.
Les autres titres immobilisés qui sont les titres autres que les titres de
participations et les TIAP que l’entreprise n’a pas la possibilité de revendre à brève
échéance (ex : les titres donnés en nantissement)
- Les valeurs mobilières de placement sont au contraires des titres acquis en vue de réaliser
un grain à brève échéance, ils ne constituent pas des immobilisations, mais des éléments
de l’actif circulant. On retrouve sur cet intitulé les actions, les parts sociales et les
obligations acquises en vue de réaliser un placement de trésorerie susceptible de
permettre la réalisation d’un profit lors de leur vente.
A l’occasion de leur entrée dans l’entreprise, il convient d’enregistrer les frais accessoires dans
les comptes de titres concernés ou dans un sous-compte spécifique.
35
- Pour les titres de participation qu’ils soient côtés ou non, ils sont évalué à leur
valeur d’utilité représentant ce que l’entreprise accepterait de décaisser pour
obtenir cette participation si elle avait à l’acquérir.
- Pour les autres titres immobilisés et les valeurs mobilières de placement s’ils sont
côtés, les titres sont évalués au cours moyen du dernier mois, s’ils ne sont pas
côtés, ils sont estimés à leur valeur probable de négociation.
En fin d’exercice, pour la présentation des comptes annuels, une comparaison doit être effectuée
entre la valeur d’entrée des titres, c’est – à - dire la valeur pour laquelle ils figurent dans les
comptes de l’entreprise et la valeur d’inventaire déterminée selon les modalités qui viennent
d’être exposées. Ce rapprochement doit être effectué par catégories de titre de même nature et en
principe sans compensation. Cette comparaison conduit en générale à dégager les plus-values ou
les moins-values potentielles. Leur traitement respectif est différent :
Pour l’annulation de leur valeur d’entrée, il convient de distinguer selon que la cession porte sur
les titres de participation ou les autres titres immobilisés ou qu’elle porte sur les TIAP ou les
valeurs mobilières de placement.
Sur le plan comptable, l’opération s’analyse comme une cession d’immobilisation ; elle
s’enregistre conformément au schéma comptable applicable à la sortie de ces biens. Lorsque les
titres cédés ont fait l’objet d’une provision pour dépréciation, il n’en est pas tenu compte pour la
détermination de la valeur de sortie. La provision devenue inutile fait l’objet d’une régularisation
sous la forme d’une reprise.
Ici il y a lieu de distinguer si la cession fait apparaître un profit ou si elle fait apparaître une perte.
Lorsqu’il s’agit d’une plus-value, le plan comptable prévoit que le compte créance sur cession de
valeur mobilière de placement soit débité par le crédit du compte produit net sur cession de
valeur mobilière de placement, simultanément le compte valeur mobilière de placement est
crédité par le débit du compte produit net sur cession de valeur mobilière de placement. Si par
contre la cession fait apparaître une moins-value l’opération sera enregistrée dans le compte
charge nette sur cession de valeur mobilière de placement.
36
IV- LES REGLES GENERALES D’EVALUATION DES VALEUR
D’EXPLOITATION
Les stocks représentent l’ensemble des biens ou services qui interviennent dans le cycle
d’exploitation pour être :
C’est en principe grâce à la Comptabilité Analytique d’Exploitation que ces coûts peuvent être
déterminés, à défaut de Comptabilité Analytique d’Exploitation on admet en général que l’on
puisse recourir à des méthodes statistiques.
En fin d’exercice, il convient de procéder à l’évaluation des stocks dans deux circonstances bien
précises :
- dans le cadre des opérations d’inventaires comme pour tous les autres éléments
constitutifs du patrimoine de l’entreprise
- pour l’arrêté et la présentation des comptes annuels les règles d’évaluation résultent des
dispositions du droit comptable qui précisent que si la valeur d’inventaire est supérieure à
la valeur d’entrée, cette dernière est maintenue dans les comptes. Si la valeur d’inventaire
est inférieure à la valeur d’entrée, la dépréciation est constatée de façon distincte sous
forme d’une provision.
Les créances doivent être enregistrées en comptabilité à leur valeur nominale. A l’inventaire,
lorsque la valeur nominale est inférieure à la valeur comptable, une provision pour dépréciation
doit être constituée (créances clients par exemple)
S’agissant des dettes, les principes généraux conduisent à un enregistrement à leur valeur de
remboursement. Cependant à la différence des créances le plan comptable fourni des
informations sur les traitements à mettre en œuvre dans quelques situations particulières. C’est
ainsi que toute augmentation d’une dette doit être enregistrée en comptabilité si elle est
irréversible, c’est un complément de dettes, si au contraire cette augmentation ne paraît pas
définitive, c’est une provision pour risque qui doit assurer la traduction de cette situation.
Symétriquement, toute diminution de dette doit être enregistrée si elle est définitive, par contre le
principe de prudence conduit à laisser subsister la dette pour son montant initial lorsque cette
diminution ne paraît pas définitive.
37
Puisque les règles générales d’évaluation des créances et des dettes ne sont pas sources de
difficultés particulières, nous nous attacheront aux opérations spécifiques de traitement en devise.
Lorsque la valeur des éléments de l’actif et du passif de l’entreprise dépend des fluctuations des
cours de la monnaie étrangères, les règles particulières d’évaluation s’appliquent dans les
conditions ci-après :
- les biens acquis en devise sont comptabilisés dans l’unité monétaire légale du pays par
conversion de leur valeur en devise sur la base du cours de change du jour de
l’acquisition.
- Les créances et les dettes libellées en monnaies étrangères sont convertibles dans l’unité
monétaire légale du pays sur la base du cours de change à la date de formalisation de
l’accord des parties sur l’opération quand il s’agit des transactions commerciales ou à la
date de mise à la disposition des devises quand il s’agit des opérations financières.
- Lorsque la naissance et le règlement des créances ou des dettes s’effectuent dans le même
exercice, les écarts constatés par rapport aux valeurs d’entrée en raison de la variation du
cours de change constituent des pertes ou des gains de change à inscrire respectivement
dans les charges financières ou dans les produits financiers de l’entreprise.
Exemple : La société QUIFEROU a acquis le 2 janvier 2010 un matériel auprès d’un fournisseur
à l’Ondre à 7 000 livres et a avancé 3 000 livres ; le taux de change à cette date est de 800F CFA;
le solde sera payé le 20 mars 2010 au taux de change de 860F CFA.
Passer les écritures d’acquisition et de règlement de ce matériel en supposant que le taux des
droits de douane est de 30%.
38
Solution :
02/01/10 7 000 £ x 800 f = 5 600 000
Avance 3 000 £ x 800 f = 2 400 000
Reste à payer
7 000 £ - 3 000 £ = 4 000 £ x 800 f = 3 200 000
20/03/10 4 000 £ x 860 f = 3 440 000 – 3 200 000 = 240 000
PA = 5 600 000
DD (30%) = 1 680 000
----------------
Cout 7 280 000
TVA 19, 25% 1 401 400
----------------
8 681 400
02/01/10
445 TVA RECUP. 1 401 400
24 Matéreil 7 280 000
52 Banque 5 481 400
481 Fournisseur d’investissement 3 200 000
Facture d’achat
20/03/10
481 Fournisseur d’investissement 3 200 000
676 Perte de change 240 000
52 Banque 3 440 000
Solde facture n°
- Lorsque les créances et les dettes libellées en monnaie étrangère subsistent au bilan à la date de
clôture de l’exercice, leur enregistrement initial est corrigé sur la base du dernier cours de
change à cette date ; les différences entre les valeurs initiales inscrites dans les comptes et celles
résultant de la conversion à la date de l’inventaire majorent ou minorent les montants initiaux et
constituent soit des pertes probables dans le cas de majoration des dettes ou de minoration des
créances, soit des gains latents dans le cas de majoration des créances ou de minoration des
dettes.
Ces différences sont inscrites au bilan dans les comptes d’écarts de conversion à l’actif (pertes
probables) ou au passif (gains latents).
Exemple :
Une SARL a réalisé au cours de la dernière quinzaine de l’année 2010 les opérations suivantes :
39
TAF : présenter l’analyse comptable de ces opérations
Solution :
20/12/10 5 000 $ x 625 f = 3 125 000
26/12/10 4 500 $ x 600 f = 2 700 000
-------- -----------------------
9 500 $ 5 825 000
31/12/10 9550 $ x 550 f = 5 225 000
--------------------
600 000
20/12/10
41 clients 3 125 000
701 Vente marchandises 3 125 000
Facture n°
26/12/10
41 clients 2 700 000
701 Vente marchandises 2 700 000
Facture n°
31/12/10
478 Ecart de conversion actif 600 000
41 clients 600 000
Régularisation
679 Ch. provi / risque financière 600 000
599 Risque prov à caract. finan. 600 000
Provision pour baisse de change
01/01/11
41 Client 600 000
478 Ecart de conversion Actif 600 000
Contre passation
02/01/11
52 Banque 6 080 000
41 Clients 5 825 000
776 Gain de change 255 000
Avis de crédit bancaire
Reprise
- Quand elles subsistent au bilan, les disponibilités en devises sont convertibles en unité
monétaires légales du pays sur la base du dernier cours de change connu à la date de
clôture de l’exercice ; les écarts constatés sont inscrits directement dans les produits et les
charges de l’exercice comme gains de change ou pertes de change.
40
Exemple :
Le 16 avril 2010 Mr MBASSI a encaissé de son client SMITH de Londres 5 000 £, cours de la
livre 850 ; au 31/12/10. Ces livres sont toujours en caisse, cours de la livre 900f.
Passer les écritures qui s’imposent :
16/04/10
57 Caisse 4 250 000
41 Clients 4 250 000
Règlement dette
31/12/10
57 Caisse 250 000
776 Gain de change 250 000
Pour gain de change
31/12/10
41
CHAPITRE 4 : LES OPERATIONS DE FUSION
I – GENERALITES
La fusion de deux ou plusieurs sociétés est une opération par laquelle celles-ci unissent leur
patrimoine, pour n’en former qu’un seul.
- Soit par la création d’une société entièrement nouvelle
- Soit par l’absorption des autres sociétés par l’une d’entre elles.
A côté de ces deux situations principales, il existe d’autres formes de fusion :
- La fusion scission
- L’apport partiel d’actif
2- La fusion-absorption
Par la fusion-absorption, l’une des sociétés fusionnées subsiste et reçoit seule à titre d’apport tout
le patrimoine des autres sociétés fusionnées, qui se trouvent ainsi dissoutes.
La fusion-absorption se traduit donc :
- Pour la société qui subsiste dite société absorbante, par une augmentation de son capital par des
apports en nature ;
- Pour chacune des sociétés qui disparaissent dites sociétés absorbées, par la dissolution sans
liquidation et la transmission à titre universel de tout son patrimoine à la société absorbante ;
- Pour les membres des sociétés absorbées par l’échange de leurs droits sociaux contre les actions
ou les parts nouvelles créés par la société absorbante, suite à l’augmentation de son capital social ;
- Pour les associés de la société absorbante, par l’entrée des nouveaux associés dans leurs sociétés.
3- La scission
La scission d’une société est l’opération par laquelle son patrimoine est partagé entre deux ou
plusieurs sociétés existantes ou nouvelles. Dans la scission, il y a en même temps :
La dissolution de la société scindée :
42
La constitution des sociétés nouvelles au moyen d’apport en nature provenant de la scission
ou le cas échéant, l’augmentation du capital des sociétés existantes par des apports en nature.
4- La fusion – scission
La fusion-scission est l’opération par laquelle une société transmet à titre universel, son
patrimoine à des sociétés existantes, ou le cas échéant, participe avec elle, à la constitution de la
nouvelle société.
C’est l’opération par laquelle, une société apporte une partie de son patrimoine à une autre et en
retour, cette dernière augmente son capital et émet à cet effet des actions ou des parts sociales
nouvelles pour rémunérer le patrimoine reçu.
43
L’assainissement du patrimoine de la société se traduit par :
- L’amortissement intégral de tous les frais immobilisés et de tous les éléments de l’actif
immobilisé amortissable qui sont à mettre au rebus ;
- La vente ou la cession des éléments de l’actif immobilisé, qui ne sont pas retenus par la
convention de fusion ;
- L’élimination de tous les éléments de l’actif circulant et du passif, qui ne sont pas retenus par la
convention de fusion.
Actif Passif
Société absorbante X Capital XI
Réserve X2
Résultat de fusion X3
--------
X ---------
X
La société absorbante ou nouvelle émet des droits sociaux (ceux-ci sont à répartir entre les associés
de la société absorbée). Le droit de partage de 1% est perçue de chaque associé
proportionnellement à sa quote part dans le partage de l’actif net.
44
Les écritures de partage consistent à :
- Comptabiliser le droit de partage
- Comptabiliser la remise par la société absorbante de ses droits sociaux à la société absorbée.
1) Application N°1 : Les assemblées générales extraordinaires des sociétés A et B ont décidé
l’absorption de B par A, après décision, les bilans ci-dessous ont été établis :
45
BILAN A
Actif Montant Passif Montant
Immobilisations 14 000 000 Capital 10 000 000
Stocks 7 000 000 Réserves 18 000 000
Réalisable et disponible 11 000 000 Dettes 4 000 000
Total 32 000 000 Total 32 000 000
BILAN B
Actif Montant Passif Montant
Immobilisations 4 000 000 Capital 5 000 000
Stocks 2 000 000 Réserves 2 000 000
Réalisable et disponible 6 000 000 Dettes 5 000 000
Total 12 000 000 Total 12 000 000
Le capital de A est composé de 1 000 actions de 10 000 F et celui de B de 1 000 actions de 5 000
F.
Présentez les écritures au journal de la société absorbée B et au journal de la société absorbante A
2) Application n°2 : dans le cadre d’une politique d’extension vertical, la société CROSE a décidé
d’absorber la SARL DERGY. Conformément au traité de fusion conclu entre les deux sociétés,
les titres devront s’échanger selon leurs valeurs mathématiques intrinsèques, les bilans des
deux sociétés sont donnés en annexes 1 et 2.
46
- Les autres éléments sont retenus pour leur valeur au bilan.
Annexe I : Bilan de DERGY
Actif Montant Passif Montant
Immobilisations 1 640 000 Capital (6 000 parts) 600 000
Corporelles
Immobilisations financières 54 000 Réserves légales 60 000
Stocks et encours 220 000 Réserves facultatives 540 000
Créances d’exploitation 178 000 Dettes financières 540 000
Créances diverses 48 000 Dettes d’exploitation 280 000
Disponibilités 114 000 Dettes diverses 234 000
Total 2 254 000 Total 2 254 000
Passez les écritures de la fusion absorption de la société DERGY par la société CROSE
III-Fusion complexe
47
Il peut se trouver que la société absorbante détienne des droits sociaux de la société absorbée et
vice versa ; ou que les prises de participation dans les deux sociétés soient réciproques.
Exemple d’application :
Les bilans des sociétés ARD et BLD se présentent ainsi :
BILAN ARD
Actif Montant Passif Montant
Immobilisations 79 000 000 Capital (1 000 actions) de 20 000 000
Corporelles 20 000
BLD (100 actions) 1 000 000 Réserves 38 000 000
Titres Dettes 22 000 000
Total 80 000 000 Total 80 000 000
BILAN BLD
Actif Montant Passif Montant
Immobilisations 50 000 000 Capital (1 000 actions) 10 000 000
Réserves 20 000 000
Dettes 20 000 000
Total 50 000 000 Total 50 000 000
48
ARD décide d’absorber BLD la fusion se réalise sur la base des valeurs réelles
Travail à faire : passez les écritures de fusion chez ARD et chez BLD.
Solution :
ARD 60 000 2
Parité d’échange
BLD 30 000 1
30 000 000
Le nombre d’actions à créer 5 00
60 000
Il faut annuler les actions BLD détenu par ARD
100
Ainsi on aura : 5 0 actions
2
D’où le nombre d’action = 500 – 50 = 450 actions
49
Chez ARD
50
2- Cas où la société absorbée détient une participation dans la société absorbante
Dans ce cas, la société absorbée doit distribuer à ses associés, avant l’opération de fusion, les
droits sociaux de la société absorbante qu’elle détient. Ainsi, ces droits sociaux sont exclus de
l’actif à transférer à la société absorbante. Mais pour des raisons fiscales, la société absorbée
apporte l’intégralité de ses actions y compris les titres de la société absorbante qu’elle détient. La
société absorbante recevant ses propres titres, les annule en procédant à une réduction de son
capital.
Exemple d’application
Soit les bilans ARD et BLD suivants
ARD
Actif Montant Passif Montant
Immobilisations 80 000 000 Capital (1 000 actions) de 20 000 000
20 000
Réserves 38 000 000
Dettes 22 000 000
Total 80 000 000 Total 80 000 000
BLD
Actif Montant Passif Montant
Immob. Corporelles 49 000 000 Capital (1 000 actions) 10 000 000
Titres (50 actions) 1 000 000 Réserves 20 000 000
Dettes 20 000 000
Total 50 000 000 Total 50 000 000
ARD décide d’absorber BLD ; la fusion se réalise su la base des valeurs réelles.
Travail à faire : passé les écritures de fusion chez ARD et chez BLD.
Solution :
58 000 000
Valeur Intrinsèque (VI) de ARD 58 000
1 000
51
II) DETERMINATION DE LA PARITE D’ECHANGE
31 900 11
Parité d’échange : Il faut 11 titres ARD pour acquérir 20 titres BLD
58 000 20
31900 000
III) NOMBRE DE TITRE A EMETTRE = 550 actions 550act
58 000
IV) MODALITE D’AUGMENTATION DE CAPITAL
CHEZ ARD
CHEZ BLD
52
101 Capital social 10 000 000
11 Réserves 20 000 000
131 Résultats de fusion 1 900 000
26 Titres de participation 31 900 000
(pour solde de compte BLD)
Exemple d’application
A décide d’absorber B
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Correction cas de fusion complexe : A absorbe B :
Cas de participation croisée
I) EVALUATION DES SOCIETES.
Soit X la valeur du titre de A et Y la valeur du titre de B
Eléments A (X) B (Y)
Capital 15 000 000 12 500 000
Reserve 1 330 000 2 535 000
Actif net comptable (ANC) 16 330 000 15 035 000
+ value sur titres 100Y – 1 040 000 180X – 900 000
Actif net comptable Corrigé (ANCC) 16 330 000 + 15 035 000 +
100Y – 1 040 000 180X – 900 000
Nombre de titre 3 000 1 200
X = 5 500 et Y = 12 100.
54
III) DETERMINATION DU NOMBRE D’ACTIONS A EMETTRE
Actions à renoncer
11
100 220 actions
5
Actif Passif
26 Titre de participation : 15 125 000 101 Capital social : 12 500 000
11 Reserve : 2 535 000
131 Résultat : 90 000
Total actif : 15 125 000 Total passif : 15 125 000
55
52 Banque 510 000
16 Emprunt et Dettes 9 375 000
4615 Ass. Versmt reçu 15 125 000
Acte de cession N°
101 Capital 900 000
1053 Prime de fusion 90 000
26 Titre (action propre) 990 000
Annulation des titres
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