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Université CADI AYYAD Economie & Gestion

Faculté Poly disciplinaire Safi S5

FISCALITE

ANNEE UNIVERSITAIRE :
M. Chamseddine MAYA
2008 - 2009

I. OBJECTIFS :

Maîtriser tout ce qui relève du:

 calcul de l’IS,

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II. PROGRAMME :

Introduction générale :

 Définition de la fiscalité.

 Vers une meilleure cohérence du


système fiscale : Code Général des
Impôts.
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Chapitre 1 :
L’IMPOT SUR LES SOCIETES (IS)
1.1 Définition ; Champ d’application.

1.2 Détermination de résultat fiscal.


1.2.1 Produits imposables.
1.2.2 Charges déductibles.
1.2.3 Charges non déductibles.
1.2.4 Traitement du déficit.

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Chapitre 1 :
L’IMPOT SUR LES SOCIETES (IS)
1.3 Liquidation de l’IS.
1.3.1 Période d’imposition.
1.3.2 Lieu d’imposition.
1.3.3 Taux d’imposition.

1.4 Calcul et paiement de l’IS.


1.4.1 Mode de calcul de l’IS.
1.4.2 Mode de calcul de la cotisation minimale.
1.4.3 Calcul des acomptes.
1.4.4 Traitement des reliquats.

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Chapitre 1 :
L’IMPOT SUR LES SOCIETES (IS)

1.5 Etudes de cas et exercices pratiques


de calcul de l’IS.

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III. TECHNIQUES D’ANIMATION:

 Des explications des dispositions du CGI en


matière d’IS.

 Des exercices pratiques facilitant la


compréhension des dispositions du CGI en
matière d’IS (maîtrise du savoir).

 Des études de cas facilitant la mise en


pratique des dispositions du CGI en matière
d’IS.
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IV. BIBLIOGRAPHIE:
OUVRAGES :

 Code Général des Impôts / Ministère des Finances et de


la Privatisation – Direction Générale des Impôts
/ Première Edition, 2007 .

 Aperçu sur la fiscalité marocaine actuelle / Ahmed Tazi ; préf.


de Alaoui M'Daghri Mohamed . - Casablanca : Société
d'édition et de diffusion al-Madariss, 1991 .

 Exercices de fiscalité marocaine des entreprises : exercices


corrigés et commentés avec rappels de cours / Mohamed
Rigar, Mohamed Mounir . - Marrakech : Impr. Papeterie el
Watanya, 2002 .
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 Fiscalité appliquée de l'entreprise
marocaine / Mohamed Abou El Jaouad . -
Casablanca : Editions maghrébines, 2003 .

 Fiscalité marocaine de l'entreprise / Mohamed


Marzak . - Casablanca : Impr. Najah el
jadida, 2001 .

 Précis de fiscalité marocaine des


entreprises / Mohamed Rigar ; préf. Abdelali
Berrada . - Marrakech, 2002 .

 L'évolution de la fiscalité marocaine depuis


l'instauration du protectorat / Jacques Jouannet . -
Paris : Libr. générale de droit et de
jurisprudence, 1953 .

 Techniques fiscales / BARKATI Chebly. – Tunis: Les


Editions C.L.E, 2002.
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REVUES :

Ethique et fiscalité au Maroc / Najib Akesbi


In Vues économiques : revue semestrielle
de la BCP . - N. 9 (1997) . Article

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Introduction générale:

Définition de la fiscalité :

La fiscalité est l’ensemble des prélèvements


pécuniaires
obligatoires
effectués par les administrations publiques
à titre définitif
et sans contrepartie immédiate ou directe.
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Vers une meilleure cohérence du système fiscale :

Code Général des Impôts (CGI)

 Le Maroc s’est doté d'un CGI simple et


harmonieux,

 destiné à assurer une meilleure répartition de


la charge fiscale,

 et tendant à l’amélioration de
l’environnement juridique, fiscal et
économique de l’investissement par la
modernisation des systèmes législatif,
judiciaire et financier.
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Vers une simplification du
système fiscal marocain
Un indicateur significatif dans ce
domaine :

la réduction du nombre d'articles de la


fiscalité nationale de 415 à 252, soit
40% en moins

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Les assises nationales sur


la fiscalité
 tenues les 26 et 27 novembre 1999

 dont les recommandations sont le fruit


d’une radioscopie de notre système
fiscal national

 ont permis de tracer la voie aux


travaux de codification
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Travaux de codification :

menés suivant les étapes suivantes:

 la mise à niveau progressive des textes


fiscaux par des mesures d’harmonisation,
de simplification et d’adaptation à
l’évolution de l’environnement général de
l’économie ;

 la réforme des Droits d’Enregistrement en


2004 ;
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 l’élaboration du Livre des Procédures


Fiscales en 2005 ;

 l’élaboration du Livre d’Assiette et de


Recouvrement en 2006 ;

 et, enfin, l’élaboration du Code


Général des Impôts en 2007.
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Code Général des Impôts :

l'un des dispositifs marquants que comporte la Loi de
finances 2006,


se caractérise, entre autres, par des réformes et
rationalité apportées par le législateur aux trois
chapitres clés du système fiscal à savoir,
– la TVA,
– les impôts sur les revenus des personnes physiques
– et sur les sociétés (IS),

dans un contexte fiscal à vocation de regrouper tous


ces impôts.

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Chapitre 1 :
L’IMPOT SUR LES SOCIETES (IS)
– 1.1 Définition ; Champ d’application:

L’I.S. s’applique aux sociétés, aux


établissements publics et autres
personnes morales tels que visés à
l’article 2 de la loi régissant le dit impôt.

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S1. Personnes Imposables:

L’I.S. est assis sur l’ensemble des


bénéfices ou revenus des sociétés et
autres personnes morales, dont
certaines sont soumises de plein droit
et d’autres par option.

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A. Les personnes
soumises de plein droit:
1. Certaines formes juridiques de Stés:

 Stés de capitaux (Stés anonymes et les Stés en


commandite par action)

 SARL

 Stés en nom collectif et les Stés en


commandité simple lorsque les associés ne
sont pas tous des personnes physiques.

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 Les établissements publics (EP):

L’EP est défini comme une personne


morale du droit public qui bénéficie
d’une autonomie administrative et
financière (O.C.P – Marsa Maroc…)

Les EP qui se livrent à une activité à but


lucratif sont soumis pleinement à l’IS.

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 Les autres personnes morales:

Groupements ou collectivités, privés ou


publics, autres que les sociétés et les
établissements publics:

– Associations,
– Clubs,
– Communes,
– Collectivités,
– Groupements,
– Organismes étrangers…
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B. Les sociétés assujetties sur option:

Les Stés en nom collectif et les Stés en


commandite simple ne comprenant que des
associés personnes physiques, ainsi que les
associations en participation ne sont pas soumises
à l’IS sauf si elles en font expressément l’option.

L’option de se soumettre à l’IS peut être exprimée


dès la constitution ou en cours de l’existence de la
Sté. L’option est cependant irrévocable.
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C. Les Stés exclues du


champ d’application de l’IS:
 Stés de personnes ne comprenant que des associés personnes
physiques sauf si elles optent volontairement, ainsi les
associations en participation.

 Stés immobilières dont le capital est divisé en parts sociales


ou actions nominatives et dont l’actif est constitué d’une seule
unité de logement occupé en totalité ou en majeure partie par
les associés ou certains d’entre eux.

 Stés de fait qui sont constituées par deux ou plusieurs


personnes sans pour autant établir un contrat écrit. Au plan
fiscal, les Stés de fait ne sont pas considérées comme des
Stés ayant une existence propre.

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S2. Territorialité en matière de l’IS:

Sous réserve de l’application des


conventions fiscales internationales,
tous les bénéfices et revenus des
sociétés réalisés au Maroc quel que
soit leur siège sont imposables à l’IS.

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A. Stés résidentes au Maroc:

 Les Stés ayant leur siège au Maroc sont


placées sous le droit marocain et de ce fait
sont passibles de l’IS pour la totalité de leur
bénéfices ou revenus réalisés au Maroc.

 Les bénéfices ou les revenus de source


étrangère ne sont pas imposable à l’IS à
l’exception de la rémunération des
prestations de services ponctuelles rendus
par une Sté marocaine à ses établissements
stables à l’étranger.
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B. Stés non résidentes au Maroc:

 Ces Stés sont imposables sur les bénéfices ou


revenus qu’elles réalisent au Maroc.

 L’impôt est dû en raison des revenus tirés de la


gestion ou la cession des biens mobiliers ou
immobiliers possédés par lesdites Stés au Maroc.

Les règles de territorialité exposées ci-dessus peuvent


être non respectées en vertu des conventions
bilatérales signées entre le Maroc et les autres pays
pour éviter la double imposition.

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S3. Les exonérations:

En vertu de certaines dispositions de


la loi, l’exonération de l’IS est
accordée soit définitivement soit
temporaire soit totalement soit
partiellement.

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A. Associations sans but lucratif:

 Sont exonérés de l’I.S. à titre définitif et pour l’ensemble


de leur activité, les associations sans but lucratif, les
organismes assimilés et les groupements de personnes
exerçant des activités à caractère purement social,
éducatif, sportif ou humanitaire.

 Toutefois, l’exonération n’est pas accordée aux


établissements de ventes ou de services appartenant
aux associations.

 Exemple: Fédération sportive, parti politique, fondation.

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B. Les sociétés coopératives


marocaines et leurs unions:
 La coopérative est définie comme étant un
groupement de personnes physiques en vue
de satisfaire exclusivement les besoins de
ses membres.

 Les coopératives qui se livrent à la


transformation des matières premières
collectées auprès des adhérents et dont le
chiffre d’affaires atteint ou dépasse 5
millions de DH seront imposées.
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C. Les Stés d’élevage du bétail ou qui se livrent a
une activité agricole bien déterminée:

Sont exonérées de l’I.S,


les Stés qui se livrent à l’élevage du
bétail
ainsi que celles qui réalisent des
cultures céréalières, oléagineuses,
sucrières, fourragères ou cotonnières
à hauteur des décisions royales
jusqu’au 2010.
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D. Les organismes financiers:

Sont exonérés de l’IS les organismes financiers suivants:

 La Banque du Maroc.
 La Caisse d’épargne nationale.
 La Caisse de Crédits Agricoles.
 Les Stés d’investissement régies par le décret royal
portant loi n° 194-66 du 7 Rajeb 1386 (22 octobre
1966).
 La Banque Islamique de développement (BID).
 La Banque Africaine de Développement (BAD).
 La Sté Financière Internationale (SFI).
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 Les Organismes de placements collectifs en valeurs mobilières
(O.P.C.V.M), les fonds de placement collectifs en titrisation
(F.P.C.T) et les organismes de placements en capital risque
(O.P.C.R).

 L’Agence Bayt Mal Al Quods Acharif.

 L’Agence de Logements et d’Equipement Militaires (A.L.E.M).

 La Sté Nationale d’Aménagement Collectif (SONADAC).

 Les promoteurs immobiliers pour l’ensemble de leurs activités, qui


réalisent leurs opérations dans le cadre d’une convention conclue
avec l’Etat pour la réalisation d’un programme de construction de
2500 logements sociaux, étalé sur une période de 5 ans.

 Les agences pour la promotion et le développement des


provinces.

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Les exonérations partielles et/ou temporaires:

Pour encourager l’investissement dans certains secteurs et certaines


régions du royaume.

 50% de leur impôt pendant les 5 premières années, les Eses qui
exercent dans les secteurs des mines, d’artisanat, d’enseignement
privé et des cultures céréalières, cotonnières, oléagineuses, sucrières
ou fourragères.

 Les exportateurs sont également exonérés à 100% pendant les 5


premières années de leur activité et de 50% au-delà de la 5ème
année.

 D’autres exonérations sont prévues pour les Eses qui choisissent de


s’implanter dans des provinces jugées moins développées et fixées
par le décret N° 2-98-520 du 30 juin 1998.

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1.2 Détermination de
résultat fiscal.

 Le résultat fiscal est établi à partir des règles fiscales qui sont
théoriquement indépendantes des règles comptables (c’est le
principe de l’autonomie du droit fiscal).

 Il en résulte que le résultat comptable et le résultat fiscal


soient différent dans la plupart des cas.

 Toutefois, plutôt que d’établir un calcul du résultat fiscal


complètement séparé du résultat comptable, la loi exige en
général la tenue d’une comptabilité pour dégager un résultat
auquel seront apportées les corrections fiscales nécessaires
pour aboutir en fin de compte au résultat imposable par l’I.S.

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Le passage du résultat comptable:

 1ère étape: la détermination du résultat comptable:


La présentation d’une comptabilité est obligatoire en vue
d’établir le compte de produits et charges qui fait dégager le
résultat avant impôt.

Schéma de C.P.C.

Charges comptabilisées
Produits comptabilisés

Résultat comptable

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 2ème étape: La détermination des corrections fiscales:

L’appréciation fiscale des produits et des charges de


l’entreprise fait apparaître la liste des rectifications fiscales à
apporter au résultat comptable, il s’agit principalement:

– de certains produits comptabilisés mais qui ne sont pas


imposables soit totalement soit partiellement.

Exemple: dividende reçus d’autres sociétés. Ces produits


doivent être déduits du résultat comptabilité. On les appelle des
déductions.

– Certaines charges même supportées par l’entreprise ne sont pas


acceptées en totalité ou en partie par le fisc en déduction fiscale.

Exemple: amendes et pénalités de tout genre. Il convient de les


réintégrer au résultat comptable. On les appelle des
réintégrations.

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 3ème étape: L’établissement du tableau extra


comptable du passage du résultat comptable au
résultat fiscal

Le résultat fiscal est déterminé en retranchant les


déductions et en rajoutant les réintégrations au
résultat comptable.

Schéma du passage du résultat comptable au résultat fiscal

Résultat comptable + Réintégrations _ Déductions = Résultat fiscal

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Application:

La société SIM

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L’analyse des produits et des charges comptabilisés


fait ressortir les renseignements suivants:

1. Dans les produits financiers figure 12500 DH de


dividendes reçus par la société SIM d’une
participation au capital de sa filiale la SA « E.N.S »

2. Dans les charges comptabilisées on relève:

– Un achat de marchandises sans facture pour


24000 DH.

– Une pénalité fiscale pour 5050 DH.

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(a) Tableau de détermination
du résultat fiscal:
Réintégrations Déductions
Eléments
Résultat comptable:
 Bénéfice avant impôt 184 150
 Perte avant impôt

-Dividendes reçus = abattement à 100% (L.F. 12 500


1994) pour éviter la double imposition
-Achat non appuyé de pièce justificative non 24 000
déductible
-Amande fiscale = Charge refusée
5 000
catégoriquement en déduction fiscale
TOTAUX 213 200 12 500

RESULTAT FISCAL: 200 700

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L’IS se calculera alors par application du taux en


vigueur à 200700 DH.

Après détermination de l’IS, celui-ci est réintégré


sur le tableau n°3 des liasses fiscales pour établir
définitivement le tableau de passage du résultat net
comptable au résultat net fiscal.

Résultat net comptable = Résultat avant impôt – IS

IS 2007 = 200700 X 35% = 70245

Résultat de l’exercice = 184150 – 70245 = 113905

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1.2.1 Produits imposables:

1. Les produits d’exploitation:

Les produits d’exploitation sont représentés


essentiellement par les ventes des marchandises,
des biens ou services produits, appelés chiffre
d’affaires de l’entreprise.

Il comprennent également des produits


accessoires et d’autres produits non liés à
l’exercice de l’activité principale.

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A. Les ventes:
Le CA est constitué du montant des recettes
et créances acquises se rapportant:

 aux produits livrés,

 aux services rendus

 et aux travaux immobiliers ayant fait l’objet


d’une réception partielle ou totale, qu’elle
soient provisoires ou définitives.
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Exercice d’imposition:
 La vente des produits fabriqués ou des
marchandises est réputée réalisée dès la livraison.
Le fait générateur d’imposition à observer est donc
le transfert des biens aux clients.

 S’agissant des prestations de services, l’exercice de


rattachement est celui au cours duquel est
intervenu l’exécution des prestations concernées.
Le fait générateur d’imposition à observer est donc
l’exécution du service.

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Opérations Exercice d’imposition

Ventes de produits Exercice au cours duquel la livraison


est intervenue

Prestations de services:

Ponctuelles Exercice où l’exécution unique est


effectuée.

Continues Rattachement à l’exercice au fur et à


mesure de l’exécution de la prestation.

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B. Les produits accessoires:

Ils sont représentés essentiellement par


les créances acquises et les produits
perçus par l’entreprise au cours d’un
exercice mais ne se rattachant pas
nécessairement à son objet principal.

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Les pdts accessoires les plus


couramment rencontrés:
 Les revenus des immeubles (loyers reçus) à termes échus ils
constituent des produits imposables chez les Stés bénéficiaires qui n’ont
pas pour objet principal la location d’immeubles si non ce dernier se
transforme en CA.

 Les redevances des brevets, marques, licences et droits


similaires: les produits perçus en contrepartie de la concession des
licences et d’autres droits similaires constituent des produits imposables
compte tenu des termes du contrat de concession.

 Les jetons de présence et les tantièmes spéciaux reçus: la société


personne morale peut être désignée membre du conseil d’administration
d’une autre société dans laquelle elle détient une participation, en vertu
des dispositions statutaires, elle peut percevoir une rémunération en sa
qualité d’administrateur. Les rémunérations qui lui sont allouées sont dès
lors imposables.
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C. Les immobilisations produites par l’entreprise pour
elle-même et les transferts de charges:

 Les travaux effectués par une entreprise pour elle-


même et qui ont pour conséquence, l’accroissement
ou la valorisation des éléments de son actif
immobilisé représentent des produits imposables
inscrits à leur coût réel en comptabilité.

 Les transferts de charges ne constituent pas des


recettes accessoires pour la société mais
simplement un jeu d’écriture comptable en vue de
réduire le montant des charges comptabilisées.

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D. Les subventions d’exploitation:

Les subventions d’exploitation sont


celles acquises par la société, de l’Etat
ou des collectivités locales, pour lui
permettre de compenser l’insuffisance
du prix de vente qui lui est imposé très
souvent. Elles sont donc imposées et
rattachées à l’exercice où elles sont
acquises.
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E. Les stocks et les encours
de production:
 Les SK de l’Ese sont variés, on distingue entre
autres: les mses, les MP, les PF…

 Les SK achetés sont évalués à leur coût de revient


représenté par le PA et les frais accessoires
d’achat.

 Les SK produits sont évalués à leur coût de


production composé des charges directes et
indirectes de fabrication sauf les charges
financières. FPS - S5 Fiscalité - MAYA - 18/01/08 51

 Lorsque le SK est composé d’éléments fongibles, les règles


fiscales, autorisent leur valorisation soit au coût moyen
pondéré (CMP après chaque entrée, ou CMP de la période de
stockage) soit par le procédé FIFO qui consiste à valoriser les
sorties du SK suivant s’il y a eu lieu.

 Les SK sont évalués à leur coût de revient sauf si le cours du


jour d’inventaire lui est inférieur.
Les cours du jour est le prix du marché auquel les SK
pourraient être vendus le jour d’inventaire.
Si le cours du jour est inférieur au coût de revient, cette
dépréciation est constatée par la constitution d’une provision.
Le SK est alors évalué à son coût de revient et la provision
qui vient diminuer la valeur du SK est enregistrée séparément
par respect du principe de clarté qui n’autorise pas les
compensations.
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2. Les produits financiers:

Ils sont représentés principalement


par les revenus des titres des produits
des valeurs mobilières, des intérêts
créditeurs rattachés aux créances et
prêts accordés par l’Ese et d’autres
produits assimilés.

FPS - S5 Fiscalité - MAYA - 18/01/08 53

A. Les dividendes:
 Ce sont des sommes prélevés sur les
bénéfices nets ou éventuellement sur les
réserves par décision des associés pour
rémunérer ces derniers.

 Les dividendes proviennent d’un résultat


déjà imposé chez la société distributrice, ils
bénéficient d’un abattement de 100%. Ils
sont donc à déduire pour éviter leur double
imposition.
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B. Les intérêts créditeurs:

Les intérêts perçus ou à recevoir sur


prêts et dépôts de l’Ese sont des
produits imposables pour leur montant
brut y compris le prélèvement à la
source opéré par la banque qui est
considéré comme une avance sur l’IS
de l’exercice à prélever en fin d’année
ou à imputer sur les acomptes
provisionnels en cours d’exercice.
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C. Les escomptes obtenus:

Obtenus des fournisseurs sur factures


ou hors factures (factures d’avoir), ils
représentent toujours des produits
financiers imposables pour l’Ese qui en
bénéfice.

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3. Les produits non courants:
 Les PNC représentent des gains ou des profits divers qu’une
Sté peut acquérir ou recevoir suite à des événements
accidentels ou conjoncturels survenus au cours de l’exercice.

 Ils ont un caractère exceptionnel et de ce fait sont qualifiés de


produits hors exploitation.

 On distingue principalement:
– les prix de cession des immobilisations;
– les subventions d’équilibre et d’investissement;
– les indemnités reçus;
– les dégrèvements d’impôts.
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A. Les prix de cession


d’Immobilisations:
La vente d’immobilisations par une Ese
constitue une opération non courante et lui
procure une recette à caractère
exceptionnel qui rentre dans la base
imposable. La cession d’immobilisation peut
laisser apparaître, soit une plus-value, soit
une moins-value. Les résultats sur cession
d’immobilisations ont un traitement fiscal
spécial qui sera vu ultérieurement.
FPS - S5 Fiscalité - MAYA - 18/01/08 58

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B. Les subventions:
 Les subventions d’équilibre accordées en fonction des résultats, par
l’Etat, les collectivités locales ou les tiers, sont imposables au titre de
l’exercice où elles sont reçus.

 Les subventions d’investissement sont accordées par l’Etat, les


collectivités locales ou les groupements professionnels agrées, elles
représentent des aides à l’investissement pour l’Ese et de ce fait,
elles sont inscrites en tant que ressources parmi les propres assimilés
au passif du bilan.

 Les règles fiscales autorisent l’Ese à répartir sa subvention


d’investissement sur une période de 5 ans. Ainsi donc, la subvention
d’investissement reçue se vire au C.P.C. par fractionnement et
devient imposable par quote-part à chaque exercice.

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C. Les indemnités:
Les indemnités sont très souvent perçues des
assurances mais parfois des tiers.

 Si l’indemnité est allouée à la suite d’un vol ou de


charges d’exploitation, elle constitue une recette
imposable.

 Si l’indemnité compense la disparition d’une


immobilisation elle suit le régime des plus ou
moins-values.
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 Le capital versé par la compagnie
d’assurance-vie à une Ese constitue un
produit imposable après déduction des
cotisations versées qui étaient non
déductibles les exercices précédents.

 L’Ese peut bénéficier d’autre


dédommagements suite à une rupture
de contrat, d’un retard d’exécution
d’un marché ou pour d’autres raisons,
dans tous ces cas les recettes reçues
sont imposables.
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D. Les dégrèvements:
Les dégrèvements représentent une
restitution d’impôt payé à tort par l’Ese.

 les dégrèvements sur impôts déductibles


obtenus par l’Ese sont imposables.

 les dégrèvements sur impôts non


déductibles sont non imposables, ils sont
donc à déduire.
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E. Les autres produits non
courants:
L’Ese peut de temps à autre bénéficier
d’une remise sur ses dettes par
abandon du créancier, elle réalise alors
un profit imposable de même, les
entrées sur créances soldées
permettent la constatation d’un
produit imposable si la perte constatée
auparavant a été déductible.
FPS - S5 Fiscalité - MAYA - 18/01/08 63

4. Le traitement fiscal des plus-values et moins-


values sur cession des immobilisations:

 Les opérations visées sont la cession ou le retrait des éléments


d’actif portant sur des immobilisations incorporelles, corporelles ou
financières et sur les différentes valeurs de placement (actions,
obligations ou autres).

 La sortie de l’actif de ces éléments peut être génératrice de plus


values ou de moins value.

 Le résultat sur sortie d’immobilisation est concrétisé en comptabilité


par l’inscription en charges de sa valeur nette d’amortissement et en
produit par son produit de cession, ainsi donc, on obtient ce résultat
de la différence suivante:

FPS - S5 Fiscalité - MAYA - 18/01/08 64

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Résultat/cession
=
Produit de Cession (poste 751)

Valeur Nette d’Amortissement (poste 651)

 Si le résultat est positif, il traduit l’existence d’une plus-value.


S’il est négatif, il présent une moins-value.

 Pour les immobilisations non amortissables, les titres et les


valeurs de placement, le résultat sur cession ou retrait est
obtenu par simple différence entre leur prix de cession et leur
prix d’acquisition.

 Les profits réalisés et les plus values constatés ne sont


compris dans le résultat fiscal qu’après application des
abattements prévus par l’article 19 de la loi relative à l’IS.

FPS - S5 Fiscalité - MAYA - 18/01/08 65

 La taxation réduite des plus-values revient de plein


droit à la Sté qui doit réduire son résultat fiscal par
la constatation en extra -comptable d’une déduction
calculée conformément aux textes de la loi.

 La Sté peut même bénéficier d’une exonération


totale par option au réinvestissement de son
produit net de cession.

1. La taxation réduite des plus-values réalisées:


Sans aucun engagement, toute Sté peut bénéficier
d’un abattement sur ses plus-values conformément
aux dispositions de l’article 19 de la loi se
rapportant à l’IS.

FPS - S5 Fiscalité - MAYA - 18/01/08 66

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a- Abattement sur plus-values réalisées en cours ou
en fin l’exploitation:
Les taux d’abattement autorisés sont les suivants
pour les plus-values réalisés en cours ou en fin
d’exploitation.
– 0% si le délai écoulé entre la date d’acquisition
de l’élément sorti et celle de son retrait est
inférieur ou égal à 2 ans.

– 25% si ce délai est supérieur à 2 ans et inférieur


ou égal à 4 ans.

– 50% si ce délai est supérieur à 4 ans.

FPS - S5 Fiscalité - MAYA - 18/01/08 67

b- Abattement pondéré en cas de plus et moins values:

Dans le cas de cessions multiples, où la Sté dégage des plus-


values et des moins values au titre d’un même exercice, il est
procédé au calcul d’un abattement pondéré tout en tenant
compte des moins-values.

– Les abattements sont déterminés élément par élément puis


totalisé. Désignons leur somme par A1.

– L’abattement pondéré fiscal est obtenu ainsi:

A2 = A1 X P2
P1

A2 = Abattement fiscalement déductible.


A1 = Somme des abattements théoriques.
P2 = Somme des plus values – Somme des moins values.
P1 = Somme des plus values.
FPS - S5 Fiscalité - MAYA - 18/01/08 68

34
2. L’option à l’exonération
totale des plus-values:
 La Sté doit s’engager par écrit à réinvestir en biens
d’équipement ou autres le produit net global des
cessions effectuées au cours d’un même exercice
dans un délai maximum de 3 années qui suivent
l’expiration de cet exercice.

 Les investissements réalisés doivent être conservés


pendant un délai de 5 ans à compter de la date de
leur acquisition.

FPS - S5 Fiscalité - MAYA - 18/01/08 69

 Lorsque l’option à l’exonération totale est choisie.


La Sté procède à l’enregistrement d’une dotation
non courante aux provisions réglementées
équivalente à la fraction de la plus-value dépassant
l’abattement autorisé de plein droit en vue de
réduire son résultat comptable et déduit en extra
comptable l’abattement autorisé qui lui revient de
plein droit sans engagement au réinvestissement de
produit net de cession.

 La reprise sur ces provisions réglementées


lorsqu’elles seront constatées doivent constituer des
déductions fiscales pour éviter leur taxation
puisqu’elles proviennent d’une autorisation
d’exonération.

FPS - S5 Fiscalité - MAYA - 18/01/08 70

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Exemple:
L’Ese ABDA a réalisé en 2006 les cessions suivantes:
Désignation Date Date de Plus-value
d’acquisition cession réalisée

Matériel et outillage 01/04/1998 30/06/06 50 000

Matériel de transport 01/07/03 30/09/06 120 000

Matériel de bureau 01/12/04 30/06/06 6 000

FPS - S5 Fiscalité - MAYA - 18/01/08 71

1ère hypothèse:
L’Ese ne prend aucun engagement pour le
réinvestissement de ses produits de cession

Elle aura pleinement droit à une déduction effectuée en extracomptable de:

Désignation Délai écoulé entre Taux d’ Plus-value Montant d’


l’acquisition et la abattement abattement
cession

Matériel et outillage 8 ans et 3 mois 50% 50 000 25 000

Matériel de transport 3 ans et 3 mois 25% 120 000 30 000

Matériel de bureau 1 an et 7 mois 0% 6 000 0

TOTAL: 176 000 55 000

FPS - S5 Fiscalité - MAYA - 18/01/08 72

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2ème hypothèse:
L’Ese s’engage à réinvestir son produit de cession

Par cet engagement, l’Ese obtient l’exonération totale de ses


plus-values, soit 176 000 Dh.

Cette exonération se compose de deux fractions:


 Exonération de plein droit et définitive sans aucun risque: 55
000 Dh.
 Exonération liée au réinvestissement du produit de cession et
qui ne deviendra définitivement acquise qu’en respectant
l’engagement pris: 176 000 – 55 000 = 121 000 Dh.

Cette fraction doit faire l’objet d’une inscription comptable en


dotations aux provisions réglementées.

Par conséquent, elle sera déduite directement sur le CPC. En


cas du non respect de l’engagement de réinvestissement
seule cette fraction fera l’objet de redressement fiscal.

FPS - S5 Fiscalité - MAYA - 18/01/08 73

3ème hypothèse:
Supposons que l’Ese a réalisé en 2006 une
quatrième cession sur laquelle, elle a
dégagé une moins-value de: (-) 32 000 Dh,
sans prendre aucun engagement de
réinvestissement de son produit de cession,
l’Ese aura droit à abattement fiscal de:

55 000 X (176 000 – 32 000) = 45 000 Dh


176 000

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CONCLUSION:
Il faut noter que l’appréciation fiscale des produits consiste
à distinguer les produits imposables qui rentrent dans la
base imposable et les produits exonérés totalement ou
partiellement qu’il convient de soustraire en déduction
fiscale mais également de s’assurer que tous les produits
concernés sont correctement évalués.

Toute minoration des produits imposables entraîne une


réduction du résultat, le fisc est alors amené à réintégrer
tous les produits éludés et à rectifier les sous évaluations
constatées en vue de redresser la base imposable.

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5. APPLICATIONS:

Thème:

Appréciation fiscale des produits

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