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Comptabilité approfondie

 Pr. Azzouz ELHAMMA

20/09/2018 1
 Programme

 Chapitre 1. Méthodes d’évaluation


 Chapitre 2. Opérations libellées en monnaie
étrangère
 Chapitre3. Les contrats à long terme
 Chapitre 4. Les Subventions

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Chapitre 1.
Méthodes d’évaluation
Section 1. Généralités

La question de l’évaluation des éléments de l’actif de l’entreprise se


pose à plusieurs moments:

•lors de leur entrée dans le patrimoine : quelles dépenses


constituent la valeur du bien à l’actif ? et par différence, quelles
dépenses sont des charges de l’exercice ?

•lors de l’arrêté des comptes : comment prendre en compte les


éventuelles variations de valeur intervenues depuis l’acquisition ?

•lors de la sortie du patrimoine : quels éléments sortir de l’actif et


pour quelle valeur ?

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1. A la date d’entrée dans le patrimoine

A la date d’entrée dans le patrimoine, la règle générale est la suivante :

•les biens acquis à titre onéreux (achetés) sont enregistrés à leur coût
d’acquisition,
•les biens acquis à titre gratuit (les dons) sont enregistrés à leur valeur
vénale,
•les biens produits par l’entreprise sont enregistrés à leur coût de
production.

•Le coût d’acquisition est défini comme le prix d’achat majoré des frais
accessoires nécessaires pour la mise en état d’utilisation du bien
(immobilisations) ou pour son entrée en magasin (stock).
•La valeur vénale d’un bien est le prix présumé qu’accepterait d’en
donner un acquéreur éventuel.
•Le coût de production est égal au coût d’acquisition des matières
consommées ainsi que des charges de fabrication (directes et
indirectes).

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2. A la date d’arrêté des comptes

A la date de clôture, on compare la valeur d’entrée et la valeur


actuelle:

si la valeur actuelle est supérieure à la valeur d’entrée, la plus-


value latente n’est pas comptabilisée,
si la valeur actuelle est inférieure à la valeur d’entrée, la moins-
value latente est provisionnée.

Selon les cas, la valeur actuelle peut être soit la valeur vénale (valeur
de marché), soit la valeur d’utilité.

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3. A la date de sortie du patrimoine

A la date de sortie du bien, il faut enregistrer sa sortie de tous les


comptes concernés : valeur brute mais également amortissements et
provisions éventuels.

Lorsqu’il s’agit de biens dits fongibles, c’est-à-dire sans éléments


distinctifs, la difficulté est de valoriser la sortie en cas de cession partielle
d’éléments entrés dans le patrimoine pour des valeurs différentes. Dans
ce cas, les règles principales sont :

•soit de valoriser les sortie en considérant que les éléments cédés sont
les plus anciens : méthode du « premier entré, premier sorti » (PEPS en
français et FIFO en anglais)
•soit de valoriser la sortie au coût moyen pondéré des éléments
initialement détenus.

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Section 2. Les immobilisations corporelles et incorporelles

1. Valeur d’entrée

1.1) Immobilisations acquises à titre onéreux

Les immobilisations achetées par l’entreprise doivent être inscrites à leur


coût d’acquisition.

Coût d’acquisition = Prix d’acquisition + Frais accessoires


d’acquisition+ Charges d’installation

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Coût d’acquisition = le prix d'achat
+ les droits de douane et autres impôts et taxes non récupérables
- Les réductions commerciales obtenues et des taxes légalement récupérables ;
+ autres charges accessoires d'achat (transports + frais de transit + frais de
réception + assurances … à l’exclusion des taxes légalement récupérables.)

Sont cependant à exclure des charges accessoires d'achat des immobilisations


les frais d'acquisition d'immobilisations qui consistent en :
•droits de mutation (enregistrement) ;
•honoraires et commissions ;
•frais d'actes.
Ces frais sont à inscrire en " charges à répartir sur plusieurs exercices ", et
amortir sur cinq exercices au maximum.

+ Les charges d'installation qui sont nécessaires pour mettre le bien, en état
d'utilisation à l’exclusion des frais d'essais et de mise au point qui sont à classer
dans les charges de l’exercice ou, le cas échéant, susceptibles d'être répartis sur
plusieurs exercices.

Les frais généraux et les charges financières engagés pour l’acquisition


d'immobilisations sont exclus du coût d'acquisition de ces immobilisations.

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Exemple :
achat d’une machine à 10 000 DH HT, avec une remise de 10%. Les frais de
livraison et de montage s’élèvent respectivement à 150 et 50 DH. L’achat est à
crédit (12 mois). coût d’acquisition de l’immobilisation = 10 000 – 1 000 + 150 + 50
= 9200 DH.

Enregistrement comptable

Exercice:

L’entreprise SATEX a acquis le 05/10/N, un matériel industriel aux conditions


suivantes :
Prix HT : 100.000 ; Remise (5%) ; Escompte (2%) ; TVA (20%).
Les frais de livraison et d’installation assurés par le fournisseur de la machine
s’élèvent à : 12000 HT (TVA 20%) (à la charge de SATEX).

TAF:
Établir la facture
passez l’écriture comptable nécessaire
Calculer le coût d’acquisition

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1.2) Immobilisations produites
Le coût de production des immobilisations est formé de la somme :
•du coût d'acquisition des matières et fournitures utilisées pour la production de
l’élément ;
•des charges directes de production tels les charges de personnel, les services
extérieurs, les amortissements ;
•des charges indirectes de production dans la mesure où elles peuvent être
raisonnablement rattachées à la production de l’immobilisation. Toutefois, ce coût de
production réel et complet ne comprend pas:
•les frais d'administration générale de l’entreprise ;
•les frais de stockage ;
•les frais de recherche et développement ;
les charges financières.
Exemple : un menuisier produit un bureau pour son usage professionnel. Le coût
des matières premières utilisées est de 280 DH auxquels s’ajoutent 100 DH de
main d’œuvre directe (salaires + charges sociales) et 20 DH de charges indirectes
de fabrication.
Coût de production de l’immobilisation = 280 + 100 +20 = 400 DH.
Enregistrement comptable

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1.3) Cas particuliers

Immobilisations acquises par voie d'échange : Les immobilisations


sont comptabilisées à la valeur actuelle du bien cédé, présumée égale
à celle du bien acquis. Toutefois lorsque l’une de ces deux valeurs
actuelles est difficilement déterminable, est retenue comme valeur
d'entrée la valeur actuelle dont l’estimation est la plus sûre.

Immobilisations acquises à titre gratuit : La valeur d'entrée est


égale à la valeur actuelle, " valeur estimée " à la date de l’entrée en
fonction du marché et de l’utilité économique du bien pour l’entreprise.

Immobilisations acquises à titre d'apport : La valeur d'entrée est


égale au montant stipulé dans l’acte d'apport.

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2. La sortie du patrimoine

La sortie du patrimoine peut se faire à l’occasion d’une cession ou d’une mise au


rebut.

2.1. Les cessions d’immobilisation

Dans le cas où l’entreprise vend une de ses immobilisations, le prix de vente hors
taxes est enregistré dans un compte de produit non courant «751- Produits des
cessions d'immobilisations».
Dans le même temps, les comptes d’immobilisation et d’amortissement sont
diminués des valeurs concernant l’immobilisation cédée. En contrepartie, on débite
un compte de charge non courante « 651 - valeurs nettes d'amortissements des
immobilisations cédées».
Exemple :

cession d’un véhicule pour 3 000 DH. Ainsi, la voiture vendue avait été acquise
pour 15 000 DH et était amortie à hauteur de 10000 DH, l’écriture est la suivante :

Enregistrement comptable

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2.2. Les mises au rebut d’immobilisations

Dans le cas d’une mise au rebut, il n’y a pas de produits de cession : on


ne passe que la seconde écriture. Le résultat est obligatoirement une
moins-value (au mieux, il est nul si l’immobilisation est totalement
amortie).

Exemple, mise au rebut d’un ordinateur acquis pour 1 000 DH et amorti


à hauteur de 800 DH:

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Section 3. L’évaluation des titres
1. les différents types de titres
Il existe plusieurs catégories de titres en comptabilité, chacune avec ses règles
d’évaluations spécifiques.
•si cette durée est inférieure à un an, il s’agit de titres et valeurs de placement
(TVP) à comptabiliser dans un compte de l’actif circulant (classe 3),
si cette durée est supérieure un an, il s’agit d’immobilisations financières (classe 2).
2. Valeur d'entrée
Quels que soient leur nature et leur classement comptable (titres de participation,
autres titres immobilisées ...) les titres sont portés en comptabilité pour leur prix
d'achat à l’exclusion des frais d'acquisition, lesquels sont inscrits directement dans
les charges de l’exercice.
Exemple n°1 : achat d’obligations destinées à être conservées jusqu’à leur
échéance dans 8 ans (100 titres à 10 DH), avec une commission (soumise à TVA)
de 2% :

Exemple n°2 : mêmes chiffres mais en considérant que les titres sont achetés dans
le but de réaliser une plus-value à court terme :

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3. Valeur à l’arrêté des comptes (au bilan)
La comparaison de la valeur d'entrée et de la valeur actuelle fait apparaître des
plus-values ou des moins-values par catégories homogènes de titres (même
nature, mêmes droits).
Les plus-values ne sont pas comptabilisées ; les moins-values doivent l’être, sous
forme de provisions pour dépréciation.
4. La valeur de sortie du patrimoine
Le schéma de comptabilisation est également différent :
•la cession d’une immobilisation financière est comptabilisée de façon similaire à la
cession d’une immobilisation corporelle (comptabilisation distincte du produit de
cession et de la valeur nette comptable)
•la cession d’un TVP ne donne lieu qu’à une seule écriture. Dans tous les cas, les
éventuelles provisions constituées antérieurement doivent être reprises.

Exemple n°1 : cession pour 20 DH pièce de 10 titres de participations acquis pour


25 DH et provisionnés à hauteur de 4 DH pièce :

Exemple n°2 : mêmes chiffres mais en considérant que les titres sont des TVP.

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Section 4. L’évaluation des Stocks
1. Valeur D'entrée : cas général
Conformément aux méthodes d'évaluation, les stocks sont enregistrés :
•à leur coût d'acquisition pour les biens acquis à titre onéreux ;
•à leur coût de production pour les biens produits par l’entreprise.
Un stock n'est jamais évalué au coût de revient car celui-ci est déterminé au stade
final (après distribution).
2. valeur au bilan (valeur comptable nette)
En application du principe de prudence est retenue comme valeur comptable nette,
dans le bilan la valeur d'entrée ou si elle lui est inférieure la valeur actuelle.
Si la valeur actuelle est inférieure à la valeur d'entrée, il est appliqué à cette dernière
une correction en diminution sous forme d'une " provision pour dépréciation " ; le
bilan devant toujours faire apparaître distinctement les trois éléments :

•la valeur d'entrée, (maintenue en écritures en tant que valeur brute) ;


•la provision pour dépréciation (en diminution) ;
•la valeur comptable nette (par différence).

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4. La comptabilisation de la variation de stock
La comptabilisation de la variation de stock s’effectue en 2 étapes :
•annulation du stock initial
•création du stock final.
4.1. Stocks de matières premières et marchandises
Pour annuler le stock initial de marchandises ou de matières premières on crédite le
compte de classe 3 au bilan (on solde le compte) et on débite un compte de charge (le
stock initial a été consommé, c’est donc une charge de l’exercice) :
- 6124 pour les matières premières
- 6114 pour les marchandises
Pour créer le stock initial, on débite le compte de classe 3 au bilan (on fait apparaître un
nouvel élément d’actif) et on crédite le compte de charge. En effet, le stock final n’a
pas été consommé. Ce n’est donc pas une charge de l’exercice et il faut donc retrancher
sa valeur donc montant des achats de l’exercice.
Exemple : pour un stock initial de 2 000 DH et un stock final de 3 000 DH
(marchandises) :
Enregistrement comptable (voir cours)
Au compte de résultat, la variation de stock (présentée parmi les charges
d’exploitation) sera négative (- 1 000 DH), permettant ainsi de rendre compte du fait
que la consommation de l’exercice est inférieure aux achats (le stock a augmenté).

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4.2. Stocks de produits finis

Le raisonnement est similaire pour les stocks de produits finis. On


annule le stock initial en créditant le compte relatif au stock de
produits finis et en débitant le compte « 71321. Variation de stock de
produits finis » (le stock initial n’a pas été produit sur l’exercice et doit
donc être retranché du montant des ventes). Puis, on fait apparaître
le stock de clôture en débitant le compte « 315. Stock de produits
finis » et en créditant le compte « 713. Variation de stock de produits
» (le stock final a été produit sur l’exercice et doit donc être ajouté au
montant des ventes).

Exemple : pour un stock initial de 2 000 DH et un stock final de 3 000


DH (produits finis) :

Enregistrement comptable

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Chapitre 2
Opérations libellées en monnaie étrangère
On distinguera trois cas de figure à ce niveau : l’évaluation à l’entrée dans le
patrimoine, à la date de l’arrêté des comptes et à la date du règlement.
A l’entrée dans le patrimoine
Les créances et les dettes contractées en monnaie étrangère sont converties et
comptabilisées en dirhams sur la base du cours de change du jour de l’opération
Exemple 1 : Cas d’une créance
Le 15-11-N une entreprise marocaine vend des marchandises à un acheteur
étranger pour une valeur de 50000 ME (monnaie étrangère). Les marchandises
sont payables dans 90 jours (soit le 15-02-N+1).
A u 15-11-N le cours de la ME est de 5,5 Dhs.
Exemple 2 : Cas d’une dette
Une société marocaine emprunte le 01-07-N auprès d’une banque étrangère la
somme de 400000 ME. L’emprunt est remboursable en 10 fractions égales. Les
intérêts annuels, au taux de 12%, sont payables à terme échu, au 1er juillet de
chaque année.
Le jour de la souscription du contrat, le cours de la ME est de 8 Dhs.

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Lorsque la naissance et le règlement des créances ou des dettes
s’effectuent dans le même exercice, les différences constatées par rapport
aux valeurs d’entrée (valeurs historiques) en raison de la variation des
cours de change, constituent des pertes ou des gains de change à
inscrire respectivement dans les charges financières ou les produits
financiers.

Exemple 3
Le 24- 4 -2013, l’entreprise « PICASSO », de Tanger, a vendu des
marchandises à son client Fernando de Madrid à 5000 euros.
Le cours de change à cette date : 1 euro = 11,5 Dh.
Le 30-6-2013, l’entreprise « PICASSO » reçoit de sa banque l’avis de
crédit N°150 mentionnant un ordre de virement d’un montant de 57000 DH
du client Fernando relatif à la facture N°24 du 24-4-2013.

Exemple 4.
Le même exemple précédent. Supposons qu’au 30-6 le cours de change
est : 1 euro=11,65 Dhs.

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2. A la date de l’arrêté des comptes (à la date de l’inventaire)

Principe : les différences entre les valeurs initialement inscrites dans les
comptes (valeurs " historiques ") et celles résultant de la conversion à la
date de l’inventaire majorent ou diminuent les montants initiaux et
constituent :

•des pertes latentes dans le cas de majoration des dettes ou de


minoration des créances ;
•des gains latents dans le cas de majoration des créances ou de
minoration des dettes.

Ces différences ou " écarts de conversion " sont inscrits en contrepartie


des variations des créances et dettes :

•à l’actif du bilan pour les pertes latentes dans les rubriques " Ecarts de
conversion - Actif " de l’actif immobilisé et de l’actif circulant ;
•au passif du bilan pour les gains latents dans les rubriques " Ecarts de
conversion - Passif " du Financement Permanent et du Passif Circulant.

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les pertes latentes, représentant un risque de change à la date de
l’inventaire, entraînent la constitution de

•provisions pour risques et charges de caractère durable pour les créances


et les dettes à plus d'un an d'échéance à la date du bilan,

ou de provisions pour risques et charges du passif circulant pour celles à


moins d'un an d'échéance à la date du bilan.

Exemple (exemple précédent):

Le 15-11-N une entreprise marocaine vend des marchandises à un


acheteur étranger pour une valeur de 50000 ME (monnaie étrangère). Les
marchandises sont payables dans 90 jours (soit le 15-02-N+1).
A u 15-11-N le cours de la ME est de 5,5 Dhs.

Hypothèse 1: au 31/12/N: 1 ME=5 DH


Hypothèse 2: au 31/12/N: 1ME=6 DH

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Chapitre3
Les contrats à long terme

Selon le CGNC,

on entend par contrat à terme, le contrat portant sur la


réalisation d'un bien, d'un service, ou d'un ensemble de biens
ou de services dont l’exécution s'étale sur plusieurs
exercices.
Comptabilisation

•Méthode à l’achèvement
•Méthode à l’avancement

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1 Méthode à l’achèvement

Cette méthode consiste à ne prendre en compte les produits se


rattachant à un contrat à terme, que lors de la livraison du bien ou du
service concerné (lors du transfert de propriété).

Mode de comptabilisation
En cours d’exécution des travaux
􀂃 les dépenses relatives au contrat sont enregistrées en charge.
􀂃 Les en cours se rapportant au contrat à terme sont valorisés au
coût de production et constatés à la clôture de chaque exercice.
L’exécution partielle du contrat est ainsi sans incidence sur le résultat.

En fin de contrat
Le produit total du contrat est constaté suite à la réception des travaux
et/ou services par le client.

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Exemple :
Les éléments relatifs à un contrats à terme sont récapitulés ci-après
hors TVA :
Années N N+1
Prix de vente définitif 2.950.000
Coût prévisionnel cumulé 2.291.000 2.390.000
Coût réel cumulé 2.151.000 2.320.000

Les charges se rapportant au contrat sont donc :


•Exercice N: 2.151.000
•Exercice N+1: 169.000
•Total: 2.320.000

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Au cours du 1er exercice :
Au cours du premier exercice les charges liées à l’exécution du contrat sont comptabilisées
normalement,
A la fin du 1er exercice :
A la clôture du premier exercice seuls les comptes de stocks sont mouvementés selon
l'écriture suivante :

31/12/N
313- Produits en-cours 2151000
713- Variation des stocks de produits 2151000

La méthode de l’achèvement n’a pas d’incidence sur le compte de résultat de


l’exercice en cours.

CHARGES CPC PRODUITS


Charges diverses : 2151000 Variation des stocks de produits :
2151000

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Au cours de l’exercice N+1 :
Au cours de l’exercice N+1 les charges relatives au contrat sont constatées
normalement.(débit des compte de charge par le crédit des comptes fournisseurs
pour 169.000).
A la fin du contrat :
En fin de contrat, l’écriture suivante est enregistrée :

31/12/N+1
Clients 3540000
Ventes de biens et services produits 2950000
Etat et TVA facturé 590000
31/12/N+1
713- Variation des stocks de produits 2151000
313- Produits en-cours 2151000
L’incidence de la méthode à l’achèvement sur le compte de résultat de
l’exercice N+1 se présente comme suit :
CPC
CHARGES PRODUITS
Charges diverses : 169000 Ventes de biens et services
Solde créditeur : 630000 produits : 2950000
Variation des stocks de produits :
-2151000
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2 Méthode à l’avancement des travaux
Cette méthode consiste à constater à la clôture de chaque exercice l’ensemble des charges de
production liées à une opération ainsi que les produits y afférents sur la base d’un pourcentage
d’avancement. Mode de comptabilisation
En cours d’exécution du contrat
•Toutes les charges ayant concouru à l’exécution du contrat sont comptabilisées normalement ;
•A la clôture de l’exercice, l’estimation du chiffre d’affaires est enregistrée de la manière
suivante :
oau débit d’un compte de produit à recevoir
oau crédit d’un compte de produit
L’estimation du chiffre d’affaires partiel s’effectue en appliquant un pourcentage d’avancement
aux produits prévus à terminaison. Ce pourcentage est déterminé :
•Soit par le rapport : Coût des travaux exécutés à la clôture / Coût total prévisionnel à
terminaison
•Soit par des mesures physiques ou études permettant d’évaluer le volume des travaux ou
services exécutés.
En fin de contrat
Lors de la livraison au client, le chiffre d’affaires est normalement constaté, les produits à
recevoir antérieurement comptabilisés sont annulés.
L’écriture de produit à recevoir enregistrée à la clôture de l’exercice N est contrepassée.

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Exemple (l’exemple précédent):

- Courant N les charges sont constatées normalement.


A la clôture de N
Détermination et comptabilisation du chiffre d’affaires estimé à la clôture de
l’exercice :

•Pourcentage d’avancement = 2.151.000 / 2.390.000 soit 90%


•Chiffre d’affaires estimé = 2.950.000 X 90% = 2.655.000

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31/12/N
3427- Client, facture à établir et créance sur travaux non encore 3.186.000
facturés
712 Vente de biens produits 2655000
4458 TVA à régulariser 531000

Incidence de la méthode à l’avancement sur le compte de résultat de l’exercice


en cours :
CPC N

CHARGES PRODUITS
Charges diverses 2.151.000 Vente de biens produits
Solde Créditeur 504.000 2.655.000

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Début N+1, il y a lieu de contre-passer l’écriture de produit à recevoir
enregistrée à la clôture de l’exercice N.
01/01//N+1
712 Vente de biens produits 2655000
4458 TVA à régulariser 531000
3427- Client, facture à établir et créance sur travaux non encore facturés 3.186.000

A la livraison, la facture est normalement enregistrée :

31/12/N+1
Clients 3540000
Ventes de biens et services produits 2950000
Etat et TVA facturé 590000

Incidence de la méthode à l’avancement sur le compte de résultat :


CHARGES PRODUITS
Charges diverses : 169000 Ventes de biens et services produits : 2950000
Soldes créditeur : 126000 Vente de biens et services produits :-2655000

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Chapitre 5: les subventions
I. Subventions d’exploitation
1. Généralités sur la subvention d’exploitation
Une subvention d’exploitation est une subvention octroyée à une entreprise pour lui
permettre de :
•compenser l’insuffisance de certains produits d’exploitation,
ou de faire face à certaines charges d’exploitation.
2. Comptabilisation d’une subvention d’exploitation
La subvention doit être comptabilisée dès la date d’octroi (c’est-à-dire lorsqu’elle
est accordée et non lorsqu’elle est versée). En général, la subvention est acquise
dès la signature de l’accord. Voici les écritures comptables à enregistrer :
•on débite le compte 3451 « Subventions d’exploitation à recevoir »,
•et on crédite le compte 716 « Subventions d’exploitation » en contrepartie.
Lorsque la subvention est encaissée par l’entreprise :
•on débite le compte 5141 « Banque »,
•et on crédite le compte 3451 « Subventions d’exploitation à recevoir » en
contrepartie
Exemple: une entreprise reçoit, le 05/2/2014, la notification de l’attribution
d’une subvention d’exploitation par la commune d’un montant de 20000 DH.
Cette subvention a été encaissée le 20/05/2014.

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II. Subventions d’investissements

Elles permettent aux entreprises d’acquérir ou de créer des valeurs immobilisées


ou de financer des activités à long terme.
1. Comptabilisation de la réception des subventions d’investissement
Au niveau des subventions d’investissement, la première opération à traiter en
comptabilité concerne son encaissement par l’entreprise.

Notification de subvention:
Débit: 3451: subventions à recevoir
Crédit: 1311 subventions d’investissement

Comptabilisation de la réception de la subvention par l’entreprise :


•on débite le compte 5141/5161
•et on crédite le compte 3451: subventions à recevoir.

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2. Traitement comptable annuel des subventions d’investissements

En comptabilité, la subvention d’investissement font l’objet d’une


intégration au résultat comptable au même rythme que l’amortissement
du bien dont l’acquisition est financée.

Pour cela, on utilise un compte 7577 reprise/subvention


d’investissement :

L’écriture à comptabiliser chaque année est la suivante :


•on débite le compte 1319 « Subvention d’investissement inscrites au
CPC »,
•et on crédite le compte 7577 reprise/subvention d’investissement.

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illustration: une entreprise dont l’exercice coïncide avec l’année civile perçoit
en 2013 une subvention d’équipement de 100 000 €, attribuée en 2012 par l’État
pour financer une immobilisation amortissable d’un montant de 400 000 € HT.
L’immobilisation est amortie selon le mode linéaire sur une période de 5 ans à
compter du 1 er octobre 2012, date de sa mise en service. En pratique, le rythme
de réintégration de la subvention est celui indiqué dans le tableau figurant ci-
dessous.

RYTHME DE RÉINTÉGRATION DE LA SUBVENTION


Exercice Amortissements Fraction de la subvention à réintégrer
400 000 x 20 % x 3/12 = 20
2012 100 000 x 20 000/400 000 = 5 000 €
000 €
2013 400 000 x 20 % = 80 000 € 100 000 x 80 000/400 000 = 20 000 €
2014 400 000 x 20 % = 80 000 € 100 000 x 80 000/400 000 = 20 000 €
2015 400 000 x 20 % = 80 000 € 100 000 x 80 000/400 000 = 20 000 €
2016 400 000 x 20 % = 80 000 € 100 000 x 80 000/400 000 = 20 000 €
400 000 x 20 % x 9/12 = 60
2017 100 000 x 60 000/400 000 = 15 000 €
000 €

20/09/2018 35

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