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Section I : Historique
de la fiscalité 09
Section II : Evolution de la notion d’impôt 10
SECTION III : L'EVOLUTION DE LA FISCALITE CONGOLAISE 11
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Cours de Fiscalité des Entités Mr Séraphin KABOULOU
GENERALITES SUR LA
FISCALITE
INTRODUCTION GENERALE
Loin de constituer comme on le fait parfois une matière austère et rébarbative, la fiscalité est une
matière particulièrement intéressante, pour deux raisons essentielles.
Tout d'abord, elle constitue un champ d'intérêt pour de nombreuses disciplines. L'économiste ne
peut la négliger compte tenu de son importance dans le circuit économique et de son caractère
d'outil de politique économique. Elle concerne au premier chef le comptable et le gestionnaire,
d'une part parce que la fiscalité des entreprises trouve sa source dans leur comptabilité, et d’autre
part parce que la gestion de cette fiscalité (voire son optimisation) constitue bien souvent une
dimension cruciale de la gestion de l'entreprise en général. Elle constitue un champ de recherches
sans fin pour le juriste, qui dispose avec le droit fiscal d'une matière en perpétuel renouvellement.
Surtout, la fiscalité constitue pour l'individu et le citoyen un centre d'intérêt - voire de préoccupation
- de tout premier plan, et elle occupe sans aucun doute à cet égard une place particulière dans notre
inconscient collectif.
OBJECTIFS GÉNÉRAUX
Développer son esprit d’analyse.
Développer son jugement professionnel et se sensibiliser aux dimensions éthiques entourant les
choix fiscaux.
Connaître de façon détaillée la majorité des mesures fiscales s’appliquant aux particuliers et être
en mesure de les appliquer adéquatement à des situations courantes.
S’initier aux notions d’impôts des sociétés.
Solutionner certains problèmes concrets relevant de la fiscalité des particuliers et de la
planification fiscale.
OBJECTIFS SPÉCIFIQUES
Plus spécifiquement, ce cours devra permettre à l’étudiant de :
Connaître les mécanismes de législation ;
Connaître la structure de la Loi de l’impôt sur le revenu et savoir l’utiliser ;
Identifier sommairement les personnes assujetties à l’impôt ;
Maîtriser les règles fiscales suivantes relativement aux particuliers : détermination du revenu
net, détermination du revenu imposable, calcul de l'impôt à payer, nature et source des revenus ;
Produire, pour un particulier, des déclarations d'impôt d'une certaine complexité ;
Connaître les notions de base de l’impôt des sociétés ;
Développer son sens critique et son sens de la planification fiscale pour les particuliers. Ainsi, il
devra être en mesure de comprendre comment les règles fiscales s'intègrent dans les décisions
des contribuables, de prévoir les impacts fiscaux d'une transaction personnelle ou commerciale,
d'organiser les affaires du contribuable de façon à minimiser et/ou reporter sa charge fiscale tout
en respectant les enjeux éthiques ;
Déceler les situations qui demandent l'intervention d'un expert ;
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Se familiariser avec les nombreux documents mis à sa disposition pour faciliter l'interprétation
de la Loi de l'impôt sur le revenu et s'habituer à la recherche personnelle ;
Acquérir les connaissances et compétences nécessaires en vue de l'obtention d'un titre
professionnel comptable.
Le système fiscal congolais est principalement déclaratif en contrepartie duquel le fisc
exerce un droit de contrôle et un droit de reprise sur quatre ans, à moins que le fisc découvre et
justifie des manipulations frauduleuses pour permettre un recul de deux ans au-delà de la durée
normale du droit de reprise.
Ce système fiscal a un dispositif juridique fondé sur la loi. Il constitue la première partie de ce
support. La deuxième partie est l’une des raisons principales de l’impôt : contribuer au financement
de l’économie du pays, autrement dit ce que le dispositif rapporte sur le plan financier.
Nous présentons ci-après les premiers outils permettant de se familiariser avec cette matière.
Après un premier chapitre essentiellement axé sur les définitions fondamentales, la structure du
système fiscal congolais, le second sera consacré aux sources du droit fiscal. Il sera ensuite opéré
une classification des impôts et taxes entre différentes catégories puis, pour fixer les idées autour
des éléments de la technique fiscale, sera examiné le poids économique et financier de ses différents
impôts. Nous étudierons ensuite un peu plus en détail l’administration fiscales, avant de conclure
par les règles applicables au contrôle et au contentieux fiscal.
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I. DEFINITION DE LA FISCALITE :
La fiscalité désigne l’ensemble des règles, lois et mesures qui régissent le domaine fiscal d’un pays.
En d’autres termes, c’est l’ensemble des lois qui se rapportent aux impôts.
Ces règles sont consignées dans le code Général des Impôts (C.G.I) qui représente le guide des
fiscalistes.
Le Système Fiscal congolais est principalement déclaratif c’est-à-dire qu’il revient au contribuable
la charge de présenter librement à l’Administration Fiscal, les éléments de l’assiette des impôts
auxquels il est redevable.
Pour sauvegarder les intérêts du Trésor Public, la législation fiscale, autorise à l’administration
fiscale de procéder au contrôle des déclarations à travers le contrôle fiscal sur place.
Ce contrôle fiscal a pour but de juger :
1. Si les déclarations sont sincères et complètes
2. Si les impôts déclarés ont été acquittés dans le respect des délais. D’où l’existence d’un
calendrier fiscal.
Le contrôle fiscal comporte trois (03) étapes :
1. La notification d’un avis de vérification ;
2. La vérification de la comptabilité en vue d’apprécier la sincérité des déclarations, et d’en
dégager les conséquences fiscales ;
3. La rédaction des actes mettent un terme au contrôle, notamment la notification de
redressement.
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Il y’a deux (02) catégories d’impôts : les Impôts Indirects et les Impôts Directs.
1. Les Impôts Directs : sont normalement ceux qui restent à la charge du contribuable (et qui
ne peuvent donc pas être répercutés sur autrui). Par ailleurs, ils frappent de manière
périodique des situations ayant un certain caractère de permanence.
Ce sont des impôts perçus par le trésor Public, payés, supportés et versés par la même
personne, qu’il s’agisse d’une personne physique ou morale.
Les principaux impôts directs sont l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés.
Exemple :
L’Impôt sur les sociétés, (I.S)
La Taxe spéciale sur les sociétés, (TSS)
La Taxe sur les véhicules de tourisme (TVTS)
La taxe unique sur les salaires (TUS)
La contribution des Patentes.
2. Les impôts Indirects : par opposition aux précédents, désignent des contributions qui
peuvent être répercutées sur d’autres contribuables, et qui sont perçues le cas échéant à
l’occasion de certains événements particuliers.
Ils sont supportés par le contribuable, mais sont versés par une tierce personne qui peut être
une société, le redevable légal.
Sont notamment désignés sous ce terme les taxes sur le chiffre d’affaires (et notamment la
TVA), ainsi que les droits d’enregistrement et de mutation.
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Chacun des mots de la définition ci-dessus est important, et permet de distinguer l'impôt de toute
une série de notions connexes (redevances, taxes parafiscales, etc.).
Taxe parafiscale : prélèvement obligatoire sur les ressources de certains contribuables, et
qui ne sert pas à couvrir des dépenses d'intérêt général, mais des dépenses particulières très
diverses
3. Caractéristiques de l’impôt
3.1- L’impôt est prélèvement obligatoire
Tout impôt est forcément de nature obligatoire (il est imposé au contribuable, d'où son nom)
Cependant, la notion de prélèvement obligatoire est beaucoup plus large que la notion de l'impôt,
puisque la catégorie des prélèvements obligatoires recouvre également, outre les impôts et taxes,
toutes les cotisations sociales.
III. LA TAXE :
La taxe représente en principe le coût du service rendu par la collectivité qui la perçoit. Elle est
donc la contrepartie monétaire d’un service rendu par une personne publique.
Comme l’impôt, elle est payée à titre obligatoire.
Exemple : La taxe de roulage, taxe d’enlèvement des ordures ménagères, taxe d’occupation des
locaux…
Toutefois, le terme est souvent utilisé comme synonyme de l’impôt pour désigner n’importe quel
prélèvement obligatoire.
De nombreuses taxes parafiscales sont perçues au profit de certaines personnes morales dans un but
économique ou social.
IV. LA REDEVANCE
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Elle est payée par les seuls utilisateurs du service fourni par la collectivité (redevance
audiovisuelle).
2- La liquidation
La liquidation de l’impôt est le calcul du montant à payer. Bien qu’on puisse la considérer comme
une opération distincte, la liquidation fait partie de l’assiette.
3- Le recouvrement
Le recouvrement est l’opération qui consiste à faire rentrer le produit de l’impôt dans les caisses du
trésor. Il correspond à des opérations qui peuvent être effectuées par des services différents de ceux
de l’assiette.
Le recouvrement de certains impôts peut être effectué par voie de rôles (listes de contribuables)
transmis par les services d’assiette à ceux du recouvrement. Pour d’autres impôts, c’est le fait
générateur rendant l’impôt exigible qui amène la contribuable à payer « spontanément » l’impôt dû.
Au regard de ces quatre (04) grands principes de la Fiscalité, les entreprises soumises à imposition
doivent respecter les principes suivants :
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Donc les sociétés soumises à imposition doivent respecter la règle : « Déclaration sincère et
complète dans les délais ».
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En Chine, et dans la Grèce antique, puis l'Empire romain, la fiscalité est souvent associée au
territoire5. Elle alimente le "trésor public" (ou de l'empereur...) qui permet la vie de la cité, la
défense du territoire et qui finance les guerres et les alliances.
La fiscalité est royale, seigneuriale, religieuse et l'impôt peut être payé en nature (travail, intégration
dans une armée...)6
Toutefois, l'existence de source sur la fiscalité c'est-à-dire de traces sur le fait fiscal, est liée à
l'évolution des appareils de l'administration publique, à la politique du gouvernement, au projet et
critique du législateur, aux commentaires des intellectuels et, parfois souvent même, aux intérêts
des partenaires sociaux tant nationaux qu'étrangers.
1
Claude et AUGE., Dictionnaire encyclopédique, Larousse, Paris, 1958, p.411.
2
Oikonomidès, N. (1996). Fiscalité et exemption fiscale à Byzance (IXe-XIe s.) (Vol. 2). Fondation nationale de la
recherche scientifique, Institut de recherches byzantines.
3
Klapisch, C. (1969). Fiscalité et démographie en Toscane (1427-1430). Annales, 1313-1337.
4
Corbier, M. (1978). Dévaluations et fiscalité (161-235). Les dévaluations à Rome, part, 1.
5
Karsenty, A. (2004). Enjeux des réformes récentes de la fiscalité forestière dans le bassin du Congo. Bois et forêts des
tropiques, (281), 51-59.
6
Corbier, M. (1991). Cité, territoire et fiscalité [archive] (Vol. 143, No. 1, pp. 629-665). École Française de Rome.
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Ainsi donc, l'augmentation de charge publique est le premier aspect quantitatif de l'évolution de la
fiscalité.
Ce n'est qu'avec le développement du pouvoir royal à partir du 15 ème siècle que l'on revient à l'impôt
public. En vertu de la coutume féodale, l'impôt est désormais contenu par le redevable pour une
période limitée.
A partir du 16ème siècle, les Etats généraux ne sont plus réunis. L'impôt s'est prélevé
discrétionnairement par le pour royal. La conception discrétionnaire du pouvoir fiscal du souverain
va se limiter jusqu'au 17ème siècle, date à laquelle triompheront les idées des philosophes.
Pour les théoriciens du 18ème siècle, l'impôt procédait d'une idée de contrat d'échange entre les
citoyens et l'Etat, il est consenti par le représentant de la nation en contrepartie des services rendus
par l'Etat. La notion du contrat et d'échange cède alors le pas à celle d'obligation découlant du
principe de la solidarité nationale. L'impôt est la participation demandée à chacun en vertu de ce
principe et en fonction de ses capacités contributives au financement des dépenses publiques.
Bien entendu, l'impôt ainsi conçu répond exclusivement à un but fiscal, sans préoccupation
d'interventionnisme économique ou de réformisme social.
Le bilan sommaire des 63 ans d’existence du système fiscal congolais se présente de la manière
suivante :
• L’évaluation de la législation fiscale en harmonie avec les autres pays de la Communauté
économique et monétaire de l’Afrique centrale ;
• L’amélioration de la productivité du système fiscal congolais, avec une moyenne mensuelle
des recettes de 3 milliards de francs CFA en 1989, 9 milliards en 2004, 68 milliards en 2015.
Cette moyenne se situe autour de 56 milliards de francs CFA en 2017.
• Les infrastructures n’ont pas connu une évolution satisfaisante.
Par source du droit fiscal, il faut entendre tous les textes édictant des règles ou principes applicables
à la matière fiscale. Ces sources sont d’bord constitutionnelles.
Comme les autres domaines du droit, le droit fiscal est régi par toute une série de normes qui
obéissent à une Hiérarchie : en effet, chacune des normes juridiques doit être conforme aux normes
de valeur supérieure. C'est ainsi que les actes réglementaires (décrets, arrêtés) doivent être
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conformes à la Loi, et que les lois doivent être conformes à la constitution. Par ailleurs, les accords
internationaux se voisent conférer une valeur particulière puisque, en application, ils ont une valeur
supérieure à la loi interne.
On peut envisager successivement les sources internes, puis les sources externes, qui tendent à
prendre de plus en plus d'importance.
2. La loi
Le Gouvernement (pouvoir exécutif) ne peut décider de percevoir un impôt sans l'aval du parlement
(pouvoir législatif) puisque, en vertu de la Constitution, le droit fiscal ressort directement du
domaine de la loi, laquelle fixe les règles concernant l'assiette, le taux et les modalités de
recouvrement des impositions de toute nature.
Les lois fiscales découlent essentiellement des lois de finances annuelles publiées dans les tout
derniers jours de l’année, dont la procédure d’élaboration est régie très précisément par la
constitution.
Les lois de finance déterminent les ressources et les charges de l’Etat dans les conditions et sous les
réserves prévues par une loi organique.
Exemple : Les lois de financement de la sécurité sociale déterminent les conditions générales de
son équilibre financier et, compte tenu de leurs prévisions de recettes, fixent ses objectifs de
dépenses, dans les conditions et sous les réserves prévues par une loi organique (loi complétant la
constitution).
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La loi de finances rectificative (appelée aussi « collectif budgétaire ») est la loi modifiant en cours
d’exercice les dispositions de la loi de finances de l’année. Au moins une loi de finances
rectificative est votée en fin d’année pour autoriser des mouvements de crédits ou réestimer le
niveau des recettes. En cas de cap de la politique gouvernementale, un collectif budgétaire est
également généralement discuté.
5. La jurisprudence
Il s’agit de l’ensemble des décisions rendues par les tribunaux sur une question donnée. En droit
strict, une décision de justice n’est susceptible d’avoir d’effets qu’à l’égard des seules parties à
l’instance (c’est-à-dire, en matière fiscale, l’administration et le contribuable ayant initié le
contentieux et lui seul). Néanmoins, une question tranchée dans un sens par un tribunal a une forte
probabilité d’être tranchée ultérieurement dans le même sens par le même tribunal (sauf
« revirement de jurisprudence »), voir par un autre.
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I. LES REGLEMENTS
Au nombre des normes produites par les institutions communautaires africaines, les règlements sont
celles qui affirment et marquent le plus d’autonomie du droit dérivé. En effet, ils sont à « effet
direct » dans l’ordre interne des Etas membres, c'est-à-dire qu’ils relèvent d’un régime
« d’applicabilité directe ». Les règlements communautaires entrent en vigueur dès leur publication
au journal officiel des communautés, sans être soumis à une procédure particulière de réception
dans l’ordre interne des Etats membres. Ils sont donc les éléments de la légalité s’imposant à
l’administration.
En matière fiscale, les règlements communautaires s’appliquent tant à l’administration fiscale
qu’aux contribuables, et les institutions communautaires africaines disposent d’un pouvoir normatif
résultant de la force juridique à effet immédiat dont sont dotés leurs règlements. S’il est à espérer
que diverses occasions puissent permettre d’affirmer et mettre en œuvre un tel pouvoir, dans le
cadre de la CEMAC, deux mesures importantes déjà prises et en application paraissent en avoir
amorcé l’effectivité, dès lors qu’elles marquent de façon claire et évidente son début d’application.
La première est la décision prise d’harmoniser le système comptable ouest africain (SYSCOA).
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La décision prise un an plus tôt a pu déboucher sur un règlement communautaire africain dont
l’entrée en vigueur depuis le 1er janvier 1998 témoigne d’un tel pouvoir créateur. La deuxième,
intervenue en matière douanière, institue désormais un prélèvement communautaire de solidarité
(PSC) de 0.5% sur la valeur en douane des marchandises importées des pays tiers des Etats
membres de la CEMAC. Ces deux exemples permettent de se convaincre du pouvoir normateur des
institutions communautaires, et notamment celui exercé en matière de directives .
La cour de justice des communautés Européennes (CJCE) admet l’effet direct circonstancié
de la directive, depuis l’arrêt Van Duyn du 04 décembre 1974 plusieurs fois confirmé (par exemple
dans l’arrêt du 19 février 1982, Becker). De même, dans son arrêt du 1èr février 1977, Biens
d’investissement, la CJCE a estimé que les conventions fiscales, bien qu’internationales, visent les
situations très concrètes du justiciable contribuable, et celui-ci peut toujours « invoquer une
disposition d’une directive devant les juridictions nationales dans le but de faire vérifier par celle-ci
si les autorités nationales compétentes , dans l’exercice de la faculté qui leur est réservée quant à la forme
et aux moyens pour la mise en œuvre de la directive, sont restées dans les limites d’appréciation tracées par
la directive ».
Il revient donc aux juridictions communautaires africaines de construire en matière de directive leur propre
jurisprudence confirmant la gestation d’un droit fiscal d’option supranationale dont, à n’en point douter, les
directives n°2 et n°3 de l’UEMOA ont déjà jeté les bases le 22 décembre 1998. Ces deux directives
expriment la volonté d’harmonisation des législations des Etats membres. Cette harmonisation, qui
a commencé en matière de TVA et de droits d’accises (Annexe fiscale la loi de finances pour la
gestion 2000, art. premier ; art. 2 ; art. 4), a été entendu aux principaux secteurs de l’activité
économique couverts par les politiques d’harmonisation et d’unification du droit des affaires.
7
J. Issa-Sayegh, « L’intégration juridique des Etats africains dans la zone Franc » in Penant 997, n°823 pp. 5-31
8
J. Issa-Sayegh, « L’intégration juridique des Etats africains dans la zone Franc » in Penant 997, n°824 pp. 125-1633 et
Issa-Sayegh, « quelque aspect techniques de l’intégration juridique : l’exemple des actes uniforme de l’OHADA », in
revue de Droit Uniforme 1999-1, p.5
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On peut rencontrer plusieurs modes de classifications des différents impôts existants. Les plus
utilisées sont la classification économique, ainsi que la classification traditionnelle entre impôts
directs et indirects, mais il existe d’autres classifications qui ne sont pas dépourvues de mérites
En ce qui concerne les personnes physiques, il s’agit bien entendu de l’impôt sur le revenu, qui peut
lui-même prendre plusieurs formes, selon qu’il touche des revenus salariaux, des revenus
commerciaux, des revenus des capitaux, des revenues d’immeubles, etc.
En ce qui concerne les personnes morales, le prélèvement opéré sur les revenus prend
essentiellement la forme de l’impôt sur les sociétés, qui est assis sur le montant des bénéfices
réalisés par les entreprises ayant la forme commerciale (les bénéfices des entreprises individuelles
étant imposés par le biais de l’impôt sur le revenu).
Ces catégories de revenus sont pour la plupart administrées avec des retenues à la source, qui sont
soit libératoire si le bénéficiaire est une personne étrangère (non résidente), et soit un acompte si le
bénéficiaire est résidente et donc soumise à l’obligation déclarative de l’ensemble des revenus
gagnés dans l’année fiscale.
Catégories de
Type de retenue à la source Taux de la RAS
revenus
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Notre travail porte essentiellement sur : les éléments qui rentre dans le champ de calcul des IRPP
dans le cas des traitements, salaires, indemnités, émoluments, pensions et rentes viagères ;
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Salaire de base
Heures supplémentaires
Les avantages en nature et primes
Salaire Brut = Salaire de base + Heures supplémentaires + Primes imposables + Congés payés
+ Gratifications
Sit.
Sans 1 2 3 4 5 6 7
Familiale enfan enfan enfant enfant enfant enfant enfant enfant
t t s s s s s s
Célibatair 1 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5
e
Marié 2 2 ,5 3 3,5 4 4,5 5 5,5
Divorcé 1 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5
Veuf 1 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5
Chaque part augmente ainsi d’une demi-part par enfant à charge jusqu’à un maximum de
6,5 parts.
d) Calcul de la Base imposable (BI)
Base imposable = [(Salaire brut – CNSS) x 80%] x 12
f) Détermination de l’IRPP
- IRPP annuel
IRPP (A)=∑ (des sommes à déduire) ou cumul
- IRPP mensuel
IRPP annuel
IRPP mensuel=
12
2. L’impôt sur les sociétés (IS)
Art.106.- Il est établi un impôt sur l’ensemble des bénéfices ou revenus réalisés par les sociétés et
autres personnes morales.
Cet impôt est désigné sous le nom d’impôt sur les sociétés.
2.1 Personnes imposables
Art.107.- Sous réserve des dispositions de l’article 108 du CGI et des régimes fiscaux particuliers.
a) Sont imposables à l’impôt sur les sociétés en raison de leur forme :
les sociétés de capitaux ou assimilées quel que soit leur objet : les sociétés anonymes
et les sociétés à responsabilité limitée ;
les sociétés coopératives et leurs unions ;
les sociétés unipersonnelles.
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A défaut d’option, l’impôt sur les sociétés s’applique sur la part des bénéfices correspondant aux
droits:
des commanditaires dans les sociétés en commandite simple ;
des associés non indéfiniment responsables ou dont les noms et adresses n’ont pas été
indiqués à l’administration dans les sociétés en nom collectif, les sociétés en
participation et les syndicats financiers.
2.2 Exonérations
Art.107A.- Sont exonérés de l’impôt sur les sociétés :
a) les sociétés coopératives de production, transformation, conservation et vente de
produits agricoles, ainsi que leurs unions, à condition que ces sociétés fonctionnent
conformément aux dispositions qui les régissent et qu’elles revêtent la forme civile ;
b) les syndicats agricoles et les coopératives d’approvisionnement et d’achat fonctionnant
conformément aux dispositions qui les régissent; dans le cas contraire, les opérations
réalisées par ces entités sont imposables ;
c) les caisses de crédit agricole mutuel ;
d) les sociétés et unions de sociétés de secours mutuel ;
e) les bénéfices réalisés par les associations sans but lucratif organisant avec le concours
des communes ou des organismes publics locaux, des foires, des expositions, réunions
sportives et autres manifestations publiques correspondant à l’objet défini par leurs
statuts et présentant un intérêt économique ou social certain ;
Pour ne citer que ça………………
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Le résultat final peut être imposé au titre de l'Impôt sur les Sociétés ou de l'Impôt sur le
Revenu des Personnes Physiques.
Le résultat comptable encore appelé bénéfice professionnel est obtenu par la différence entre les
produits d'un exercice et les charges du même exercice.
Une fois ce bénéfice professionnel obtenu, des corrections doivent être faites conformément aux
règles du droit fiscal, autorisant la déduction de certaines charges et imposant la réintégration
d'autres.
La fiscalité des entreprises repose sur la comptabilité des engagements. Même si les produits n’ont
pas été encaissés ou les charges décaissées.
Résultat fiscal (RF)= Résultat comptable (RC) + Réintégration (R) – Déduction (D)
Résultat comptable (RC) = Produit (P)- Charge (C)
IS = RF X 30%
Sous réserves des conventions internationales, l'IS est un impôt territorial qui ne s'applique qu'au
bénéfice tiré des opérations réalisées au Congo ou des entreprises exploitées sur le sol national.
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Au Congo, l’essentiel des recettes fiscales est procuré par un impôt appartenant à cette catégorie, à
savoir la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). De nombreuses autres impositions sont prélevées au
stade de la dépense, dont la plus marquante est la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP). Il
s’agit également des différents droits indirects (sur le tabac, l’alcool, etc.)
Cet impôt calculé sur les ventes est collecté par les entreprises et reversé à l’Etat. La base de calcul
(l’assiette) de cet impôt est le chiffre d’affaires hors taxes.
1.1 Le mécanisme de la TVA
a) Principe
En théorie, l’entreprise doit encaisser pour le compte de l’Etat la TVA sur ses ventes. A contrario,
elle doit payer la TVA incluse dans le prix de ses achats de matières, marchandises, services et
immobilisations.
La TVA sur les ventes représente une dette vis à vis de l’Etat, c’est la TVA collectée ou facturée ;
La TVA sur les achats et acquisitions d’immobilisation ; elle est appelée TVA déductible, ou
récupérable car elle représente une créance de l’entreprise sur l’Etat ; elle est en réalité déductible
de la TVA collectée
Tous les mois, l’entreprise assujettie doit procéder au calcul de sa position en matière de TVA, vis à
vis de l’Etat. Trois situations sont possibles :
b) Le calcul de la TVA
La TVA est calculée en appliquant aux éléments de la facture soumis à la taxe le taux prévu par la
loi.
Les éléments de la facture sont :
Le prix de vente hors taxes
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Les frais accessoires de ventes facturés (commissions, frais de transport, assurance etc.) elle
ne prend pas en compte les rabais, remises et ristournes ainsi que les débours
Certaines taxes parafiscales.
Les taux de NA sont applicables aussi bien aux marchandises et services produits localement qu'aux
biens importés.
Sont soumises à la taxe sur la valeur ajoutée (NA) les opérations réalisées à titre onéreux par des
personnes physiques ou morales relevant d'une activité économique.
Sont réputées activités économiques, les activités industrielles, commerciales, agricoles, extractives,
artisanales ou non commerciales, et notamment :
- Les importations
Par importation, il faut entendre le franchissement du cordon douanier du territoire de la République
du Congo pour la mise à la consommation des marchandises provenant de l'extérieur et la mise à la
consommation par suite d'un régime douanier
suspensif ;
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- Les locations de terrains non aménagés et de locaux nus effectuées par des professionnels de
l'immobilier ;
- Les subventions à caractère commercial quelle qu'en soit la nature, perçues par les assujettis à
raison de leur activité imposable ;
- Les remises de prêts et les abandons de créances ;
- Le raffinage, la distribution et la mise à la consommation des produits pétroliers ;
- Les remboursements de frais engagés pour le compte d'autrui autres que ceux refacturés au franc
le franc ;
- D'une manière générale, toutes opérations qui ne sont pas expressément exclues du champ
d'application par la présente loi.
b) Assujettis :
Sont assujetties à la TVA les personnes physiques ou morales, y compris les Collectivités Publiques
et les Organismes de droit public, qui réalisent à titre habituel ou occasionnel et de manière
indépendante, des opérations imposables entrant dans le champ d'application de la taxe et
accomplies dans le cadre d'une activité économique effectuée à titre onéreux.
Les personnes ci-dessus définies sont assujetties à la TVA quel que soit leur statut juridique et leur
situation au regard des autres impôts, la forme ou la nature de leurs interventions.
Toutefois, les personnes morales de droit public ne sont pas assujetties à la TVA pour l'activité de
leurs services administratifs, sociaux, éducatifs, culturels et sportifs lorsque leur non-
assujettissement n'entraîne pas de distorsion dans les conditions de la concurrence.
Ne sont pas assujettis à la TVA, les contribuables qui relèvent du régime du forfait.
On désigne par assujetti, toute personne qui réalise des opérations taxables entrant dans le champ
d’application de la TVA.
L’assujetti est donc l’agent économique qui facture la TVA, la collecte auprès de ses clients et
opère la déduction de la TVA qui a grevée le coût de ses opérations taxables. Il faut distinguer le
redevable légal qui est l’assujetti du redevable réel qui est le consommateur final.
c) Les exonérations
En dehors des biens ou services visés ci-dessous, aucune exonération ou exemption n'est accordée
ni dans le cadre des mesures d'incitation à la création d'entreprise et à l'investissement, ni dans le
cadre des mesures ou dispositions visant des secteurs particuliers, soit ni enfin dans le cadre de
conventions particulières :
Les produits du cru obtenus dans le cadre d'activités accomplies au Congo par les
agriculteurs, les éleveurs, les pêcheurs et les chasseurs ;
Les opérations suivantes dès lors qu'elles sont soumises à des taxations spécifiques
exclusives de toute taxation sur le chiffre d'affaires :
Les ventes de produits des activités extractives ;
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Les opérations ayant pour objet la transmission d'immeubles par des personnes autres
que les promoteurs immobiliers et passibles de droits d'enregistrement ;
Les intérêts rémunérant les emprunts extérieurs ;
Les intérêts rémunérant les dépôts auprès des établissements de crédits ou des
établissements financiers par des non- professionnels ;
Les jeux de hasard et de divertissement ;
Les opérations bancaires et les prestations d'assurance et de réassurance ;
Les mutations d'immeubles, de droits réels immobiliers et les mutations de fonds de
commerce soumises aux droits de mutation ou à une imposition équivalente.
Les services ou opérations à caractère social, éducatif, sportif, culturel, philanthropique
ou religieux rendus à leurs membres par les organismes sans but lucratif, agréés par
l'Etat, dont la gestion est bénévole et désintéressée, lorsque ces opérations se rattachent
directement à la défense collective des intérêts moraux ou matériels de leurs
membres…………..
1.3 La territorialité
Sont soumises à la TVA toutes les affaires réalisées en République du Congo non comprises dans la
liste des exonérations, alors même que le domicile, la résidence de la personne physique ou le siège
social de la personne morale assujettie serait situé hors des limites territoriales du Congo.
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En cas de non-désignation d'un représentant, la TVA, et le cas échéant, les pénalités y afférentes,
doivent être payées par la personne cliente pour le compte de la personne n'ayant pas au Congo un
établissement stable ou une installation permanente.
Le fait générateur de la NA est défini comme le fait par lequel sont réalisées les conditions légales
permettant l'exigibilité de l'impôt.
Il est constitué par :
- La livraison des biens et marchandises s'agissant des ventes, des échanges et des travaux à façon
;
- L'exécution des services et travaux ou de tranches de services et travaux en ce qui concerne les
prestations de services et les travaux immobiliers ;
- L'encaissement du prix pour les autres opérations imposables ;
- L'introduction des biens et marchandises sur le territoire telle que définie dans le code des
Douanes CEMAC, en ce qui concerne les importations ;
- L'acte de mutation ou de transfert de propriété, pour les opérations immobilières réalisées par
les promoteurs immobiliers ;
- L'acte de mutation de jouissance ou à défaut d'acte de mutation, l'entrée en jouissance, pour les
locations de terrains non aménagés ou de locaux nus effectuées par des professionnels de
l'immobilier.
b) L’exigibilité :
L'exigibilité de la TVA est constituée par le droit dont disposent les services de recouvrement de
l'Administration Fiscale pour exiger du redevable, à une date donnée, le paiement de la taxe.
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En cas d’option pour le régime de débit, les prestataires de services et les entrepreneurs de travaux
publics et des travaux immobiliers peuvent être autorisés à acquitter la TVA selon les débits. Dans
ce cas, ils doivent apposer sur leurs factures la mention « TVA acquittée selon les débits ».
En cas d'escompte d'un effet de commerce, la TVA est exigible à la date de l'échéance.
En cas de perception d'acomptes avant la note de débit, la taxe reste exigible lors de l'encaissement.
1.5 Déduction
a) Principes
- La TVA ayant frappé en amont les éléments du prix d'une opération imposable est déductible
pour les assujettis immatriculés et soumis au régime du réel. Les biens et services pour lesquels
la TVA est admise en déduction doivent être nécessaires et affectés à l'exploitation ;
- La TVA qui a grevé les éléments du prix d'une opération imposable au cours d’un mois donné
est déductible au titre de ce mois ;
- Pour être déductible, la TVA doit figurer sur la facture délivrée par le fournisseur immatriculé et
mentionnant son numéro d'identification unique (NIU) ;
TVA due (ou à payer) = TVA facturée – TVA récupérable – Crédit de TVA reporté
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Le fait générateur et l'exigibilité du droit d'accises sont définis comme en matière de TVA.
La base d'imposition au droit d'accises est identique à celle définie en matière de TVA.
Le taux applicable au droit d'accises est de 25 %.
Les centimes additionnels ci-dessus définis sont perçus et contrôlés par l'administration fiscale au
profit des collectivités locales.
2.4 taxe sur les billets d’avions, taxes sur les assurances, taxe sur les transferts de fonds,
etc
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En ce qui concerne les impôts frappant la transmission d’un capital, on distingue traditionnellement
plusieurs catégories.
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Les droits d’enregistrement sont les droits qui sont prélevés au moment de la formalité de
l’enregistrement, laquelle consiste à déposer un exemplaire de certains actes (ex. actes
notariés) à la recette des impôts ou au bureau des hypothèques.
Les droits de mutation à titre onéreux sont ceux qui sont prélevés par exemple au
moment des ventes d’immeubles ou des cessions de fonds de commerce.
Les droits de mutation à titre gratuit sont les droits perçus sur les mutations de propriété
qui s’effectuent sans contrepartie monétaire, c’est-à-dire les successions ou les donations.
3. La patente
La patente est une taxe professionnelle directe qui est payée par les personnes physiques et morales.
Elle et due pour une année entière par toutes les personnes exerçant au cours du premier trimestre
une profession imposable.
(Toutes personne physique ou morale qui exerce au Congo un commerce, une industrie, ou
toute autres activité à but lucratif non compris dans les exemptions, est assujettis à la
contribution des patentes)
Les contribuables assujettis à la patente sont répertoriés suivant trois groupes:
Les contribuable soumis au régime du réel : la contribution de la patente est calculée à
partir du chiffres d’affaires comptable annuel hors taxe, c’est-à-dire hors TVA et centime
additionnels, de l’exercice clos au 31 décembre de l’année N-1 et déclaré à
l’administration fiscale entre le 10 et le 20 mars de l’année N;
Les contribuables soumis au régime du forfait : la contribution de patente est calculée à
partir du chiffre d’affaires servant de base de calcul de l’impôt globale forfaitaire dû au
cours de l’année d’imposition, c’est-à-dire celui retenu par l’administration fiscale selon
les dispositions des prescrites par les articles 27 et 28 du code général des impôts (CGI),
tomes 1 ;
Les contribuables qui ne réalisent pas de chiffre d’affaires : la base de calcul de la
contribution de la patente est l’ensemble des dépenses de fonctionnement desdits
contribuables. Sont ainsi visées, les sociétés en phase de non production (prospection
recherche, exploitation, développement installation, etc.) et certaines succursales.
Ne sont pas assujettis de la patente :
L’ Etat, les collectivités décentralisées, les établissements publics et les organismes d’Etat,
pour leurs activité à caractère culturel éducatif, sanitaire, sociale, sportif ou touristique;
Les établissements publics ou privés ayant pour but de recueillir les enfants pauvres et de
leur donner une profession;
Les ouvriers et couturiers n’ayant qu’une machine et travaillant seuls.
Les entreprises nouvelles bénéficient d’une exonération de la contribution de patente pour
la première année civile. Sur la base de la déclaration d’existence, il est délivré aux
entreprises nouvelles un titre de patente portant la mention EXONERE
La loi de finance pour 2014, en son article 281, consacre le terme (contribuable) à la place du terme
(patentable) celui (d’entité fiscale) à celui (d’établissement) et fait mention de la localité ou s’exerce
les commerces, industries ou activités Ainsi :
Dans une localité, un contribuable soumis au régime du forfait qui possède plusieurs entités
fiscales dans une même résidence fiscale fera une déclaration unique du chiffre d’affaires
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des entités uniquement dans cette résidence et s’acquittera de la patente pour chacune
d’elles dans la même résidence;
Un contribuable soumis au régime du forfait dans une localité données qui possède entités
fiscales dans plusieurs résidences fiscales doit les déclarer dans chacune de ces résidences et
s’acquittera de la patente pour chacune d’elles
Un contribuable soumis au régime du réel qui possède plusieurs entités fiscales dans une
localité donnée fera une déclaration unique de ces entités et ne s’acquittera que de la
contribution de la patente de son principal établissement;
Un contribuable soumis au régime du réel qui possède des entités fiscales hors de la localité
de l’entité principale doit les déclarer dans chacune de leur résidence fiscale et s’acquittera
que de la contribution de la patente pour chacune d’elles.
L’article 282 présente trois catégories d’entités fiscales :
Les immeubles ou parties d’immeubles nettement séparés dans lesquels, le contribuable
exerce des activités de production, de vente ou de prestation de services directement
adressées à la clientèle;
Le chantier ouvert dans une localité en dehors du siège social de la société;
Le véhicule, pour les entrepreneurs de transports par terre, qui constitue une entité fiscale.
La contribution de la patente d’une année étant assise sur le chiffre d’affaire réalisé au cours de
l’année précédente ou sur une valeur prévisionnelle, en fin de période d’activité ou en cours
d’année d’imposition, il est procédé aux régularisations éventuelles. En effet, si la valeur définitive
du ou des contrats ou le chiffre d’affaires de l’année d’imposition dépasse les montants déclarés lors
de la liquidation de la contribution payée au comptable public, un montant complémentaire relatif
au redressement opéré est du par le contribuable.
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La contribution de la patente due est égale au cumul des montants déterminés pour chaque
intervalle conformément au tableau ci-après présentant le barème de la patente :
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2. Son Organisation
La Direction Générale des Impôts et des Domaines comprend :
des directions opérationnelles au niveau national :
la direction du contrôle des services;
la direction de la réglementation et du contentieux;
la direction de l'enregistrement, de la fiscalité foncière et domaniale;
la direction de la fiscalité des grandes entreprises;
la direction de la fiscalité des petites et moyennes entreprises;
la direction de la fiscalité des particuliers;
la direction de la fiscalité pétrolière;
la direction des études et de la prévision;
la direction des vérifications générales et de la recherche;
la direction des affaires administratives et financières.
et des directions départementales en relais dans les préfectures.
Toutes ces directions bénéficient de l’appui logistique au quotidien :
du secrétariat de direction, chargé de la gestion du courrier, l’analyse, la saisie et la reprographie
des correspondances et autres documents administratifs, et de toutes autres tâches à la demande;
du service informatique qui assure la définition des besoins informatiques des directions,
organise les ressources techniques sur les sites informatisés et gère l’exploitation, la maintenance
et l’assistance des applications.
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2. Territorialité
Elle précise :
- les limites du territoire auquel s'applique la législation Congolaise ;
- les règles à appliquer lors d'opérations réalisées avec d'autres pays.
3. Fait générateur : Événement qui fait naître une créance au profit du Trésor.
4. Exigibilité de l'impôt : Date à partir de laquelle le Trésor est en droit de réclamer le montant de
l'impôt ou de la taxe.
5. Assiette
Elle représente la base d’imposition sur laquelle sera calculé l'impôt. La classification suivante est
prévue par !'Administration :
- revenu imposable (salaires, revenus fonciers, revenus de capitaux...);
- bénéfice imposable ;
- chiffre d'affaires (CA);
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6. Assiette
Plusieurs modes d'évaluation de la base d'imposition sont retenus par !'Administration :
- Évaluation réelle : montant réel de la base imposable (comptabilité détaillée).
- Évaluation forfaitaire : montant évalué de façon approximative par
l'administration (cas des petites entreprises).
- Évaluation indiciaire : montant fondé sur des critères extérieurs et comparatifs
(valeur locative d'un bien, éléments du train de vie).
7. Liquidation de l'impôt
Représente le calcul du montant exigible :
a) Base :
- Application du barème (IRPP)
- Application d’un taux (TVA, IS…….)
- Application d’un tarif (droit fixe d’enregistrement…..)
b) Calcul :
- Effectué par le redevable
- Effectué par l’administration
- Effectué par un tiers collecteur
8. Recouvrement de l'impôt
- Paiement effectif de l'impôt, soit :
- de manière spontanée ;
- après réception d'un avis d'imposition (extrait du rôle d'imposition) ;
- par une retenue à la source.
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