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Le terme fiscalité désigne le système d’après lequel sont perçus les impôts. La fiscalité peut se
définir alors comme l’ensemble des règles juridiques permettant aux collectivités publiques de
se procurer des ressources.
Ce terme vient du mot fisc qui désigne l’ensemble des administrations chargées de fixer
l’assiette, de répartir les impôts et de les percevoir. De façon extensive, le terme fisc
symbolise l’Etat, titulaire de prérogatives de puissance publique et de pouvoir de contrainte
sur le contribuable1.
Le système fiscal est l’ensemble des lois, des mesures relatives au fisc, à l’impôt. A l’instar du
Professeur DUVERGER, nous pouvons considérer « les systèmes fiscaux des Etats comme
des constellations dont les impôts sont les étoiles ».
Le système fiscal est synonyme de droit fiscal, qui est la branche du droit public relative à
l’assiette, à la liquidation et au recouvrement des impôts et taxes de toute nature.
Le droit fiscal2 est aussi considéré comme la branche des finances publiques qui régit cette
activité particulière de l’Etat consistant à procurer aux collectivités publiques, dont lui-même,
des ressources financières définitives, grâce à un prélèvement autoritaire et sans contrepartie.
La première conception du droit fiscal l’autonomise par rapport aux finances publiques et la
deuxième fait de lui une simple composante de ces dernières.
1
Si exorbitant soit-il, le droit fiscal n’est toutefois pas un droit arbitraire car les contribuables qui se trouvent soumis à ce prélèvement
obligatoire bénéficient de nombreuses garanties qui leur assurent une protection contre des prélèvements irréguliers ou abusifs et violations
de leurs droits et libertés
2
Il remplace, dans l’enseignement en troisième année de droit public ou licence III, depuis la réforme LMD, les techniques fiscales. Ces
dernières sont définies comme un ensemble de procédés permettant de recenser la matière imposable, de calculer le montant de l’impôt et de
le recouvrer. En d’autres termes, il s’agit d’un ensemble de procédés permettant l’application individuelle de l’impôt ou la répartition de la
charge fiscale globale entre les différents contribuables d’un impôt. La technique fiscale est importante en ce sens qu’elle considère et
concilie les objectifs de rendement financier, de justice sociale et fiscale et de promotion économique par l’impôt. Elle fait, toutefois, partie
intégrante du droit fiscal.
Tous ces mots et concepts découlent du latin « fiscus », qui signifie le panier destiné à
recevoir l’argent. Tous sont relatifs à l’assiette, aux taux, aux tarifs, barèmes et aux
recouvrements des impôts.
Les objectifs recherchés par le droit fiscal sont résumés par Adam Smith dans quatre (4)
règles 3 , qui, dit-il, devaient motiver le législateur dans l’aménagement technique de
l’imposition.
"On était dans une situation ridicule: Klein (Allen Klein, ex-manager du groupe avec
lequel les Stones étaient en conflit, ndlr) nous prêtait de l'argent que nous n'avions pas
les moyens de rembourser parce qu'il n'avait pas payé nos impôts et parce que de
toute façon on le claquait. A cette époque, le taux d'imposition sur les très gros
revenus était de 83%, et ça passait à 98 pour les investissements et les soi-disant
'revenus indirects'. On allait être obligés de quitter le pays.
Et là, je tire mon chapeau à Rupert (Loewenstein, nouveau manager du groupe, ndlr)
pour avoir trouvé le moyen de nous sortir de cet endettement colossal. Il nous a
conseillé de devenir des non-résidents fiscaux, la seule et unique solution si on voulait
retomber sur nos pieds financièrement, un jour.
Quand les autorités nous ont matraqués avec leur super-méga-impôt, je pense qu'ils
s'attendaient à tout sauf à ce qu'on dise: 'OK, on se tire. On va se joindre à tous ceux
qui ne vous paient pas ces sommes dingues.' Ils n'avaient tout simplement pas prévu le
coup. Ce choix nous a hissés plus haut que jamais et a produit Exile on Main Street,
peut-être le meilleur disque des Stones. Ils ont pensé qu'on ne pourrait pas continuer
sur la même voie si on quittait l'Angleterre. Et, pour être franc, on s'interrogeait, nous
aussi. On ne savait pas si on en allait s'en sortir, mais que faire, sinon essayer? Rester
au pays où on nous laisserait garder royalement un penny pour chaque livre sterling
qu'on gagnerait? On n'avait pas envie de se faire dépouiller, alors on a surenchéri et
3
Adam SMITH utilisait le terme de maxime pour désigner ces règles
on s'est cassés en France."
http://www.challenges.fr/france/20120712.CHA9012/quand-les-rolling-stones-
choisissaient-l-exil-fiscal-en-france.html
Ces règles montrent que la notion centrale du droit fiscal c’est l’impôt, qui au terme d’une
longue évolution, a permis l’érection du principe² du consentement à l’impôt et l’idée
selon laquelle le paiement de l’impôt est un devoir civique. Par conséquent l’étude du
droit fiscal tournera autour de trois thèmes principaux, relatifs :
2- L’universalité de l’impôt
I- Impôt et taxe
a- Différences entre impôt et taxe
I - Le critère administratif
a - Le critère de la stabilité
b - Le critère de l’incidence
I - La Constitution
II - Les lois
I - La jurisprudence
II - La coutume
A - La matière imposable
B - Le fait générateur
C - Le contribuable
A - La base de l’impôt
B - Le tarif de l’impôt
Section-II : La liquidation
-NGUYEN Chan Tam, Finances Publiques sénégalaises, Edition l’Harmattan, Paris, 1990
2- Ouvrages étrangers
-GEST Guy et TIXIER Gilbert, Manuel de droit fiscal, LGDJ, Paris, 4e édition, 1986
-PLAGNET Bernard : Droit public, droit financier, droit fiscal, Sirey, Paris, 3e édition, 1995.
3- Lexiques
-NGUYEN Chan Tam: Lexique budgétaire et fiscal au Sénégal, CREDILA, Dakar, 1982
-PHILIP Loïc (dir.), Dictionnaire encyclopédique des finances publiques, Economica, Paris,
1991 ; tome 1, p.1- 880 et tome 2 p.881-4647.
3- Recueil de jurisprudences
-Cyrille David et alii : Les grands arrêts de la jurisprudence fiscale, Sirey, Paris, 1988
5- Textes communautaires
6- textes internes
-Loi n° 2001-03 du 22 janvier 2001 relative à la constitution sénégalaise, JORS du 22 janvier
2001.
-Loi organique n° 2001-09 du 15 octobre 2001 relative aux lois de finances, JORS du 10
novembre 2001
- loi organique n° 2011-15 du 8 juillet 2011 relative aux lois de finances, JORS n° 6618 du 15
octobre 2011
-loi n° 92- 40 du 9 juillet 1992, JORS du 11 juillet 1992 portant code général des impôts
abrogé
- loi n° 2004 -12 du 27 janvier portant modification de la loi 92-40 du 09 juillet 1992, JORS
du 13 février 2004
- loi n° 2004-06 du 6 février 2004 portant code des investissements, JORS n° 6152 du 13 mars
2004
- Loi n° 2012-31 du 31-12-2012 portant code général des impôts JORS du 31-12-2012
- décret n° 2003-101 du 13 mars 2003 portant règlement général sur la comptabilité publique,
jors n° 6094 du 29 mars 2003
- Décret n° 2004-627 du 07 mai 2004 portant application du code des investissements, JORS
n° 6169 du 03 juillet 2004
- Décret n° n° 2011-1880 du 24 novembre 2011 portant règlement général sur la comptabilité
publique J.O.R.S. N° 6649 du 10 mars 2012