Une incompatibilité est une interdiction faite à une personne d’exercer
simultanément deux professions ; dont on estime que l’une (commerce) pourrait nuire à l’autre. Il s’agit de protéger l’indépendance et la dignité de certains professionnels. L’article 8 al.2 de l’AUDCG pose le principe selon lequel, il n’a pas d’incompatibilité sans texte. Et l’article 9 du même texte, énumère les professions incompatibles avec la profession commerciale tout en laissant, la possibilité à chaque Etat de créer de nouvelles incompatibilité. Il résulte de cette disposition qu’il ait radicalement interdit d’avoir une activité commerciale lorsqu’on a la qualité de fonctionnaire ou de personnel de collectivité publique ou des entreprises à participation publique. Il en va de même des officiers ministériels et auxiliaires de justice (huissier de justice, avocat, commissaire priseur (vente aux enchères), agent de change notaire, greffier administrateur et liquidateur judiciaire) ne peuvent pas non plus être commerçant les membres des professions libérales : experts comptables agrée, comptable agrée, commissaire au compte et aux apports conseil juridique, courtier maritime, etc. de cette énumération on peut retenir que certaines incompatibilité sont traditionnel et général. Elle s’applique aux fonctionnaires et assimiles. D’autre sont particulières à certains professions commerciales. L’article 8 de l’Acte Uniforme prévoit également les effets des incompatibilités mais la sanction du non respect de ses incompatibilité doit aussi être recherché dans le cadre de la profession non commerciale. Il s’agit essentiellement des sanctions disciplinaires telle que : blâme – rétrogradation - suspension et même radiation. Du point de vue du droit commercial, il appartient à celui qui invoque une incompatibilité d’en apporter la preuve. L’existence d’une incompatibilité ne peut pas empêcher à une personne de respecter ses engagements. L’acte uniforme prévoit que les actes accomplis en violation de l’incompatibilité sont valables. Les tiers de bonne foi s’il le souhaite peuvent s’en prévaloir mais la personne qui les accomplies ne peut pas s’en prévaloir. Elle pourra même être considérée comme commerçant de fait s’il exerce une activité commerciale. Ce qui permettra de lui appliquer toutes les sanctions réservées aux commerçants sans pour autant lui permettre de bénéficier de règle favorable du droit commerciale.