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Pour le PR guinéen S. TOURE “il n’y a pas de place pour une opposition dont la
tactique servira uniquement à divertir les énergies populaires des tâches à réaliser”.
❖ La transition democratique
1. Les conférences nationales
Dans les Etats pratiquement francophones, la convocation des conférences
nationales ne s'était pas faite avec la volonté expresse de rendre celle-ci souveraine.
Dans certains pays, l'idée de recourir à ce procédé émanait soit de la volonté du
gouvernement en place soit d’un pacte conclu entre le gouvernement et l’opposition,
ce qui supposait de mélanger la susceptibilité de ceux qui du pouvoir.
La souveraineté de la conférence nationale signifie que les actes adoptés par cette
assemblée sont exécutoires. Selon maurice Kamto ce sont des actes “absolus,
irrévocables et insusceptibles de contrôle, de validation ou d’abrogation par une
autre instance que la conférence de nationale”. Elle signifie aussi que l’institution est
indissoluble jusqu'à son terme, sauf auto-dissolution, qu’aucun pouvoir ne lui est
supérieur, et que nulle autre instance qu’elle ne peut suspendre son fonctionnement:
Mali et Bénin.
2. La conférence nationale non souveraine
La conférence nationale non souveraine ou à souveraineté limitée selon les
expressions du Professeur Maurice Kamto, ne pose pas de difficulté sur le plan
juridique. Elle se conçoit simplement comme un large forum de discussion dont les
conclusions sont remises au pouvoir en place qui en disposent à sa guise. Si elle est
mi- souverain, la conférence nationale devient une institution publique ad hoc ayant
une fonction normative mais pas exécutive. Cette formule combine en effet la force
exécutoire des décisions de la conférence avec le respect des institutions publiques
qui sont chargées de leur application. Elle n'entraîne donc pas la mise entre
parenthèses suivie de la table rase des institutions constitutionnelles existantes
comme dans le cadre d’une conférence nationale souveraine.
De fait, la conférence nationale du Gabon s’apparente à une négociation où chaque
Les coups d’Etat sont devenus une préoccupation majeure des dirigeants
africains. Ainsi ont-ils adopté des mesures fortes pour résoudre ce problème qui
constitue une source d'instabilité politique dans le continent.
Les chefs d’Etat et de gouvernement reconnaissent que le phénomène des coups
d'Etat a provoqué une violation flagrante des principes fondamentaux de notre
organisation continentale et de l'organisation des Nations unies. Ce phénomène est
également en contradiction avec la position adoptée par notre organisation en 1997 à
Harare, a la suite du coup d’etat intervenu en Sierra Leone, position par laquelle, les
Etats membres ont, sans équivoque, condamne et rejette tout changement
anticonstitutionnel de gouvernement.
“Nous réaffirmons que les coups d’etat sont regrettable et inacceptable sur
notre continent, d’autant plus qu’il survienne au moment où notre peuple se
sont engagés de respecter l’etat de droit fondé sur la volonté populaire
exprimée par la voie des urnes et non par la force.” ( déclaration sur le cadre
pour une réaction de l’OUA face au changement anticonstitutionnel de
gouvernement, 10-12 juillet 2000 au Togo).
En droit constitutionnel classique, le coup d’etat était présenté comme un
phénomène exceptionnel. Un pouvoir de fait se substitue en un régime democratique
en employant des procédés violents de prise de pouvoir politique. Selon Carré de
Malberg “ les mouvements révolutionnaires et coups d’etat offrent ceci de commun
que les uns et les autres constituent des actes de violence et s'opèrent par
conséquent, en dehors du droit établi par la constitution en vigueur. Dès lors il serait
puéril, de se demander en pareil cas, a qui appartiendrait l’exercice légitime du
pouvoir constituant. A la suite d’un bouleversement politique résultant de tel
événement, il n’y a plus ni principe juridique ni règle constitutionnelle: on ne se trouve
plus sur le terrain du droit mais en présence de la force. le pouvoir constituant
tombera aux mains du plus fort. tantôt on verra au lendemain du coup d’etat un
dictateur impose au pays une constitution qui sera son œuvre personnelle… tantôt
sera une assemblée qui se saisit d’une constitution et qui s'érigeant en constituante
refera une constitution.
1.
2.
3. L'insurrection ou la révolte populaire
La révolte du populaire est le fait d’une partie du peuple qui conteste le
gouvernement en place au moyen de manifestations de rue, parfois violentes.
Quant à la révolution, elle vise le renversement de l’ordre social et juridique établi et
son remplacement par un nouvel ordre; elle ”présuppose la suspension du
fonctionnement normal du droit pour instaurer un nouvel ordre”.
Il peut arriver que la révolte ou l’insurrection populaire se transforme en révolution qui
va détruire l’ordre juridique en place pour le remplacer par un nouvel ordre. Ex:
Burkina Faso.