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I. DEFINITION DU SUJET
I.1. Objet D’étude

De la horde sauvage à la société moderne actuelle, l’homme est


l’acteur du changement positif ou négatif de son milieu. A côté des
transformations indépendantes de sa volonté telles que celles
qu’occasionnent le climat et les catastrophes naturelles, l’homme est
connu comme le pionnier terrestre le plus important de l’altération du
milieu naturel.

Grâce au génie de l’homme, à la fin de ce XXème siècle, certaines


nations viennent de connaître des remarquables changements dans
presque tous les domaines, notamment politique, économique,
scientifique, technique et social. Ces progrès ont été malheureusement
mitigés par l’aggravation de la situation pour d’autres nations surtout
les trois dernières décennies. A côté de l’expansion de la prospérité
pour les uns, de leur réel développement socio-économique, il y a
l’expansion d’une pauvreté sans nom pour autres d’un sous-
développement criant et qui fait ses victimes.

Cette contradiction flagrante est l’œuvre de cet animal doté de


raison qui, dans sa vie, pour sa survie, dans le bien ou dans le mal,
consciemment ou inconsciemment, a une attitude paradoxale et
ambivalente face à son environnement (1).

Paradoxale, parce que l’occidental qui vient de marquer une


avance du point de vue de développement, est au même stade de
l’évolution de l’être humain que le subsaharien qui gémit dans la
misère.

L’ambivalence de l’attitude humaine réside au niveau des


actions.il peut bâtir une ville moderne au cœur de la forêt équatoriale
comme il peut crée une voie de chemin de fer sous- marine. Par ses
actions négatives, l’homme est capable d’effacer toutes les villes de la
surface de la terre rien qu’en appuyant sur un bouton.
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La République Démocratique du Congo est peut être l’une des


victimes de cette ambivalence du caractère humain. Ce pays qui, à son
accession à l’indépendance, était indexé comme l’un des grands en
Afrique et par où tout le développement du continent partirait, a subi
une destruction bizarre qui la parmi les derniers.

Dans un tourbillon d’une vie indescriptible, les congolais se sont


finalement ressaisis et une idée considérée bonne à l’unanimité à été
trouvée; développer le pays.

Quarante six ans après son indépendance, la République


Démocratique du Congo s’est dotée d’une nouvelle Constitution
instaurant le pluralisme politique, dont le premier résultat vient d’être
obtenu : l’organisation des élections générales qui ont produit les
nouvelles institutions, à savoir le président de la République, le
parlement, le Gouvernement, les Cours et Tribunaux.

L’organisation et la fonctionnement de ces institutions offriront


l’occasion au régime qui sera mis en place de confirmer d’avance la
voie des réformes et à l’opposition politique de montrer sa capacité à
constituer un front uni face au pouvoir. Pour ‘ensemble, dans la
diversité d’actions et critiques constructives, se poursuive l’œuvre de
développement national ou de reconstruction nationale.

La construction du pays n’est pas une tâche facile, malgré l’appui


et le soutien de la communauté internationale dont les nouvelles
institutions de la troisième République vont continuer de bénéficier.
S’il est vrai que la tenue d’élections nationales a été une prouesse
remarquable, il n’en demeure pas moins vrai que beaucoup restent à
faire.

Les nous veaux dirigeants devront relever de nombreux défis,


notamment celui de la gouvernance .Exigence incontournable, la
bonne gouvernance doit figurer en tête des priorités de la troisième
République. Elle est le seul moyen de remettre l’Etat sur les rails du
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développement, d’arrêter la gabegie, la corruption, la désintégration de


l’économie et le pillage des ressources naturelles du pays.

C’est pour quoi, tous les élus c'est-à-dire ceux qui ont
bénéficié de la confiance du peuple après les urnes devront savoir
que leur légitimité n’aura de sens que si elle est synonyme de
changement et non de statu quo.

Les nouveaux dirigeants ne justifieront leur légitimité que


par leurs actions, en se rendant utiles individuellement et
collectivement au peuple.

Autrement dit, les nouvelles institutions démocratiques


devront être exclusivement au service du peuple et du pays.

La classe politique congolaise a démontré, des années durant, sa


grande capacité de destruction par tous les moyens imaginables,
y compris la guerre. C’est maintenant ou jamais qu’ils ont
l’occasion de prouver à la face du monde qu’ils peuvent être des
bâtisseurs. Qu’ils peuvent contribuer à la reconstruction de leur
pays et à la consolidation de la paix.

C’est ainsi que dans le cadre de notre étude, il est essentiel


pour n’est pas décevoir les espoirs, que les nouvelles institutions
congolaises de la troisième république tant au niveau national
que provinciale soient appréciées par tous comme démocratiques
et jouent pleinement leur rôle Constitutionnel grâce aux actions
positives qu’ils poseront et surtout la tâche de reconstruire le
pays en recourant à la bonne gouvernance qui n’est nullement
une option à choisir, mais plutôt une option qui s’impose.

II. DELIMITATION SPACIO-TEMPORELLE

Délimiter le sujet, revient à parler de sa situation spatio-


temporelle. Notre sujet, en se laissant intituler : « les institutions
politiques postélectorales et leurs incidences sur le développement
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durable en R.D.Congo », et pour ne pas verser dans le flot et de peur


que le chercheur n’aille ne pas dehors de son cadre de recherche, il est
important que nous puissions du moins délimiter son horizon de
travail.

Dans le temps, nous allons intéresser à la période allant


de l’année 2006 jusqu’à nos jours. Ces deux limites marquent la date
de la mise en place des institutions de la troisième république qui
continuent à fonctionner. Ce sont ces institutions qui font l’objet de
notre étude.

Dans l’espace, notre sujet s’étant sur la République


Démocratique du Congo, et en particulier sur la province du Maniema,
province où nous avons passé toute notre période de guerre et dont
90% de la population vit dans les milieux ruraux.

III. INTERET DU SUJET

Nul ne peut mener une étude sur un sujet sans intérêt.


Dans le souci d’éclairer l’opinion nationale sur cette question
fondamentale, trois raisons nous poussent d’y réfléchir, à savoir,
l’intérêt personnel ou choix du sujet, l’intérêt théorique ou scientifique
et l’intérêt pratique ou sociétal.

Au niveau personnel, l’université dans ses règlements


demande à l’étudiant finaliste de produire un travail scientifique qui
devrait avoir des rapports avec l’une ou l’autre matière vue dans les
cours faisant partie du programme de sa filière. C’est ainsi qu’à
l’université de Lubumbashi, dans le programme de cours à la faculté
des Sciences Sociales, Politiques et Administratives, les institutions
politiques tout comme les matières ayant cours de sciences politiques
et administratives. Les enseignements que nous avons reçus dans ces
différents cours nous ont poussés à choisir ce sujet.
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L’actualité du sujet constitue le deuxième motif qui a


attiré notre curiosité pour ce sujet. Le fait que les institutions
politiques de la troisième république sont un résultat des élections
libres, pluralistes, transparentes, et crédibles organisées
successivement le 30 juillet 2006 et le 29 octobre 2006 en vue de
mettre fin à la crise chronique de légitimité et donner au pays toutes
les chances de se reconstruire ou de se développer. Parce que depuis
1965, le pouvoir souverain qu’avait le peuple congolais pour ce choisir
ses dirigeants lui a été arraché par les hommes forts qui se sont
succédés au pouvoir par la force des armes et non celle de la loi, et de
tout ce qui s’y trouve. Les missions de ces institutions nous ont incités
à faire le choix de ce sujet.

En fin, ce travail va nous permettre de bien approfondir


et maitriser la notion des institutions politiques et du développement
en général, c’est-à-dire ajouter une unité de connaissance sur notre
bagage intellectuel.

Sur le plan scientifique, il convient de souligner que notre


travail constitue, en effet, un document de référence mis à la
disposition de toute personne interpellée par les problèmes
d’organisation et du fonctionnement des institutions politiques et celui
du développement en R.D.Congo. Il s’agit d’une contribution si
modeste soit-elle, à la résolution des problèmes du développement
dans un pays en crise politique.

Sur le plan social ou politique, le thème que nous avons


l’honneur d’analyser ce jour, va éveiller la conscience des dirigeants
congolais sur la prise en charge de leurs responsabilités, qu’ils sachent
que ce sont eux qui sont d’abord à la base de tout développement
parce qu’aucun secteur de la vie humaine ne leur échappe. En suite, il
va aider le peuple congolais à comprendre d’abord ce qu’est le
développement et à s’impliquer dans ce processus parce que, c’est un
problème de tous.
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Mao Tsetoung, n’a-t-il pas dit : « qu’un citoyen qui n’est


pas utile à son pays est moins que les excréments ? » Nous pensons
qu’être utile à son pays est noble.

IV. ETAT DE LA QUESTION

Etant donné que nous ne sommes pas les premiers à


parler de ce sujet qui porte sur les institutions politiques et le
développement durables en RDC, nous allons passer en revue d’autres
travaux qui ont des accointances avec le notre pour donner de
l’originalité à notre travail et éviter de tomber dans le plagiat. Ainsi
nous citons :

KISIMNA SHAMANYE, dans son travail de mémoire


intitulé, la politique de la bonne gouvernance comme base du
développement intégrale de la RDC. Il a développé des considérations
sur les principes clés de la bonne gouvernance au regard des réalités
congolaises, ainsi se pose-t-il la question : « dans quelle condition la
bonne gouvernance favorise-t-elle le développement relative aux
réalités congolais.

En guise d’hypothèse, l’auteur s’étant plus référé aux


réalités occidentales où la gestion transparente, les moyens disposées
sont utilisées rationnellement à leurs fins par les gouvernants ; il se
livre à une sorte de comparaison relative aux réalités congolaises.

Cependant, constate-t-il, qu’en RDC ces deux facteurs


sont en panne, leur théorie en crise et leur objet demeure jusqu’alors
un objet de doute de part l’irresponsabilité de ceux qui tiennent les
rênes du pouvoir, où la mégestion règne en maitre absolu. En guise de
conclusion, il désire introduire une nouvelle mentalité en combattant
les tendances perverses. Cependant, ce changement des mentalités et
de comportements requiert une conscientisation et une formation de
tous les membres de la société congolaise.
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MUKWANGA KALIYA, dans son travail de mémoire


intitulé bonne gouvernance et problématique du développement
sociopolitique de la RDC. Il dit qu’il y a une chose très importante qui
doit figurer en tête des priorités de priorités de la III ème République en
RDC ; c’est bien l’institution de la bonne gouvernance dans la gestion
de l’Etat et de la chose publique. Il se pose comme question :

1. Le développement sociopolitique de la RDC est-il tributaire de la


bonne gouvernance ?
2. Dans quelle mesure cette bonne gouvernance sera-t-elle
effective ?

Il donne comme hypothèses à la priorité que la bonne


gouvernance est un élément indispensable pour le développement de
tout pays, si les gouvernants gèrent consciencieusement les structures
de leur régime afin de pouvoir améliorer la légitimité de leur domaine
public.

Mais quant à la RDC, les politiques qui sont imposées


sont tellement impopulaires, qu’elles sapent la légitimité même de
l’Etat.

Etant donné que le développement implique la


transformation des structures politiques, économiques et sociales, on
ne peut espérer réussir le développement sans intérioriser
profondément des vertus et principes démocratiques et ceux de la
bonne gouvernance. Cependant, pour que cela soit effectif, il faudrait
une profonde vulgarisation de ces principes et vertus pour préparer les
congolais, futurs gouvernants, à la conscience radicale de sa position
politique.

Dans cette perspective, les deux auteurs se démarquent


l’un de l’autre par le fait que le premier a cherché à savoir, dans
quelles conditions la bonne gouvernance favorise le développement de
la RDC.
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Quant au deuxième auteur, lui a voulu savoir si oui ou


non le développement socio politique de la RDC est-il tributaire de la
bonne gouvernance. Il renchérit en disant, si cela est vrai, dans quelle
mesure cette bonne gouvernance sera-t-elle effective ?

Pour ce qui nous concerne, nous nous démarquons de


ces deux auteurs en ce sens que nous, nous avons voulu chercher à
savoir, dans quelle mesure les nouvelles institutions politiques relever
le défi du développement durable en République Démocratique du
Congo ?

Birangamoya Makombe qui a publié dans Zaïre Afrique :


« la décentralisation et le développement au Zaïre, la répartition des
compétences en matière de développement ».

Dans son article, l’auteur a retracé les mobiles qui ont été
à la base de la décentralisation dans notre pays. Il s’agit en
l’occurrence :

- Le mobile d’ordre politique : décentraliser c’est démocratiser ;


- Le mobile d’ordre économique : décentraliser c’est donner un
souffle nouveau au développement économique régional et à la
relance économique du Zaïre ;
- Le mobile d’ordre juridique et administratif enfin : décentraliser
c’est transformer les centres de répercussion qu’étaient les
régions et les entités de base en centres d’initiatives,
d’impulsions, de décision et de responsabilités.

C’est ainsi que l’auteur a qualifié la conception de la


décentralisation de 1982 comme une nouvelle conception de la
décentralisation liée au développement et estime-t-il que celle-ci
semble être abordée par le biais de la conception et de l’exécution des
programmes de développement rural intégré.
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Cependant, ces différents travaux présentent un rapport


avec le notre dans la mesure où, nous nous sommes tous préoccupés
de savoir comment promouvoir le développement de notre pays.

Les deux auteurs se sont penchés sur la bonne


gouvernance comme mode de gestion pour promouvoir le
développement. Le troisième, se penche sur la décentralisation comme
mode de gestion pour promouvoir le développement.

Quant à nous, nous avons pris une démarche


institutionnelle pour promouvoir le développement de notre pays.
C’est-à-dire, nous avons cherché à savoir, dans quelle mesure les
nouvelles institutions politiques peuvent relever le défi du
développement durable en République Démocratique du Congo et dans
la province du Maniema en particulier.

Vu qu’en science, nul n’est une île et se fondant sur


l’adage africain, « un seul doigt est incapable de ramasser un pou dans
les cheveux et l’écraser », notre travail s’est dans l’optique de la
pyramide humaine, greffé sur les travaux de nos prédécesseurs étant
donné que nul ne peut se prévaloir être géant pour trouver à lui seul la
solution à tous les problèmes qui se posent au sein de la société, mais
c’est plutôt la complémentarité, la sommation ou la juxtaposition des
solutions de chacun qui permet à toute société de sortir du gouffre et
de sa torpeur quotidienne.

V. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES DE TRAVAIL


V.1. Problématique

La rédaction scientifique exige le respect de certains


principes incontournables qui contiennent le fondement de tout travail
scientifique.
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La problématique est définie comme un ensemble


d’inquiétudes, des problèmes, de préoccupations qu’un chercheur
entend résoudre dans son sujet de travail.

Pour notre part, c’est l’ensemble de problèmes qui ont


des faits perplexes qu’il faut prélever et qui vous poussent au
questionnement, lequel questionnement vous achemine aux
hypothèses.

A son accession à d’indépendance, le 30 juin 1960, la


République Démocratique du Congo était dotée d’une infrastructure
des communications, d’une économie assez forte et enviable, d’une vie
sociale stable. Ce patrimoine a été consciemment et inconsciemment
détruit les trois dernières décadres par les congolais. Le pays a connu
une destruction méchante et dévastatrice allant jusqu’à la destruction
de la conscience de tout le peuple.

Les dirigeants de la première et de la deuxième


république ont été incapables de créer une structure capable de
provoquer une croissance dans les secteurs productifs. L’intérêt
général a été substitué par l’intérêt égoïste. La gabegie, la
malversation, la démagogie, la corruption étaient les stratégies
utilisées par ces détenteurs du pouvoir pour s’accumuler des richesses
et se tailler des places au soleil au détriment de la nation.

A partir de 1990 en effet, la RDC a traversé une crise


sociale, économique et politique aiguë qui a entrainé une profonde
désarticulation de l’appareil administratif, une désintégration de
l’économie à la suite des pillages de 1991 et 1993, une hyper inflation
et un taux de croissance négatif. Sur le plan politique, on a assisté ç la
déliquescence de l’appareil de l’Etat et à l’absence de l’Etat de droit
avec notamment le raffermissement de la dictature, l’impunité
généralisée, les viols massifs des droits de l’homme, la confiscation du
pouvoir par la minorité de la population.
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Le Président Mobutu qui avait réussi à diviser


l’opposition contre lui et à sa maintenir au pouvoir sept années durant
après son discours du 24 avril 1990 n’a cependant rien fait pour
adapter sa gestion de l’Etat au changement qu’imposait la
démocratisation.

La cléptocratie et la corruption qui avaient caractérisé la


deuxième république sont restées généralisées, si bien que la
population était abandonnée à son triste sort.

Les changements politiques intervenus au Rwanda voisin


et leurs conséquences qui sont venus se greffer aux tensions ethniques
existant déjà dans l’Est du pays particulièrement dans les régions du
Nord et du Sud Kivu. En effet, depuis des années cette partie du pays
est en proie à des conflits de nationalité opposant les autochtones
congolais aux populations d’origine ou d’expression Rwandaise
appelées Banyamulenge. Après leur opération contre les camps des
réfugiés du Kivu, des éléments de l’armée Rwandaise soutiendront les
troupes de l’A.F.D.L. jusqu’au renversement du régime de Mobutu.

D’autres pays africains qui voyaient en la personne de


Mobutu un élément déstabilisateur pour leur pays et pour la sous-
région apportèrent leur soutien à l’A.F.D.L. pour accélérer sa chute, ce
fut le cas de l’Ouganda, de l’Angola, de la Zambie et de l’Afrique du
Sud.

A l’époque en effet, le pouvoir installé à Kigali par le front


patriotique Rwandais voulait non seulement se débarrasser des camps
des réfugiés Hutu installés au Nord et au Sud Kivu, mais aussi
cherchait avec l’appui à peine voilé des USA, à installer à Kinshasa un
régime qui lui serait favorable.

Il faut noter également que les régimes en place dans ces


trois pays, et particulièrement celui du Rwanda étaient soupçonnés
d’ambitions hégémoniques visant à établir dans la région des grands
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lacs un empire Hima Tutsi qui devait s’assurer des gains territoriaux
aux dépens de Congo. C’est ainsi qu’une organisation politique, le
rassemblement congolais pour la démocratie va se greffer sur cette
action militaire et en revendiquer la paternité comme mouvement de
rébellion.

Un autre mouvement insurrectionnel dénommé


« mouvement de libération du Congo (MLC) » installera son siège à
Gbadolyte et contrôlera toute la province de l’équateur ainsi que la
province orientale.

Tous ces faits relevés ont contribué à la destruction


méchante et dévastatrice du pays et ont des conséquences directes ou
indirectes, médiates ou immédiates sur l’organisation et le
fonctionnement de la vie politique, économique et sociale congolaise et
n’ont pas permis le pays à se développer facilement.

Avec l’avènement de l’accord global et inclusif de


décembre 2002, le pays a retrouvé la paix, qui ouvre une nouvelle ère
d’espoir. Au terme de cet accord, une transition de vingt quatre mois
prolongée de douze mois supplémentaires depuis le 30 juin 2005, s’est
installée, avec au menu quatre objectifs majeurs : la réunification, la
pacification, la reconstruction, la restauration de l’intégrité territoriale
et entre autres objectifs supplémentaires : le rétablissement de
l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national. La
réconciliation nationale ; la formation d’une armée nationale,
restructurée et intégrée, l’organisation d’élections libres et
transparentes à tous les niveaux permettant la mise en place d’un
régime Constitutionnel démocratique. Or, pendant la période
préélectorale, nous avons vu plusieurs de nos élus s’approprier les
malheurs de la population en les faisant leurs slogans. Et l’une de
raisons de la participation de la population aux élections dans notre
pays était le fait qu’elles constituaient un moyen de mettre fin à ces
malheurs. Ces élections ont été organisées. Elles ont données ainsi
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lieu à la mise en place des nouvelles institutions politiques, lesquelles


institutions doivent relever les défis du développement durable de la
République Démocratique du Congo.

C’est au regard de ce qui précède que nous avons résumé


notre interrogation dans la question fondamentale suivante : « Le fait
que les animateurs de nos institutions sont élus par la population,
comment arrivent-ils à relever le défi du développement durable en
RDC ? »

V.2. HYPOTHESES

A la question de savoir comment les institutions


politiques post-électorales arrivent-elles arrivé à relever le défi du
développement durable en RDC, nous disons que c’est dans la mesure
où, ces institutions se mettent à œuvrer pour la consolidation du
processus démocratique qui nécessite un engagement en faveur de la
stabilité institutionnelle et du développement durable.

« Le contrôle effectif des ressources, la bonne gestion des


entreprises et services publics, les paiements réguliers et en toute
transparence de salaires sont essentiels pour tout progrès sur les voles
du développement », un développement participatif qui doit intégrer les
dimensions économiques, sociales et environnementales et n’exclut
aucune région.

Les nouvelles autorités doivent restaurer l’autorité de


l’Etat sur l’ensemble du territoires et faire prévaloir l’Etat de droit, elle
doivent aussi penser à la sécurisation des populations et à la stabilité
du pays, à la construction des routes ,ce qui va permettre aux paysans
de vendre leurs produits dans les villes et circuler dans un sens et
dans un autre, il faut aussi que les congolais comprennent que les
citoyens n’ont pas seulement des droits, ils ont aussi des devoirs. Pour
ceux d’entre nous qui ont du travail, qui ont des revenus il faut que
nous manifestions notre citoyennetés en payant les impôts.
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VI. METHODES ET TECHNIQUES

VI.1. Méthodes

Un travail qui se veut scientifique ne peut être le résultat d’une


recherche dés ordonnée, mais plutôt d’une recherche cohérente et
méthodique.

Pour mieux appréhender la réalité que nos nous proposons


d’étudier, la méthode systématique s’avère nécessaire pour analyser et
expliquer les faits politiques.

Guy Rocher la définit comme : « toute recherche théorique ou


empirique qui, partant du postulat que la réalité sociale présente les
caractères d’un système, interprété et explique les faits sociaux par
des liens d’inter dépendance qui les relient eux et qui en forme une
totalité. L’a analyse systématique vise à découvrir les lois
d’arrangement de la réalité sociale considérée comme un ensemble
organique donnée.

C’est ainsi que dans l’élaboration de notre travail, la méthode


systématique nous aide à bien saisir, analyser et expliquer le rôle et les
missions des institutions politiques et montrer leurs incidences sur le
développement durable de la RDC qui est un système au niveau
national et de la province du Maniema qui est un sous système.

VI.2. Techniques de Recherche

De peur que les méthodes utilisées ne soient insuffisantes,


nous devons nous servir de certaines techniques de collecte des
données ou des informations de base. C’est pour quoi, nous utilisons
dans ce modeste travail l’observation documentaire et l’interview
répétée.

L’observation documentaire consiste à étudier et à analyser


les documents pour arriver à déterminer les faits dont ces documents
portent des traces. Ces documents peuvent être écrits.
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Les documents nous ont montré la manière dont les institutions


politiques post- électorales sont organisées, la manière dont elles
doivent fonctionner et les missions pour lesquelles elles sont destinées.

L’interview répétée, qui nous a amené à interroger les différentes


personnes qui travaillent dans les institutions tant nationales que
provinciales et la population bénéficière du développement durable
afin de combler les informations que nous avons trouvées dans les
documents écrits et avoir des réponses sur tel ou tel autre aspect de
notre sujet.

VII.SUBDIVISION DU TRAVAIL

Dans le cheminement de notre travail scientifique, nous


avons prévu trois chapitres :

Le premier porte sur les généralités conceptuelles et


théoriques et se subdivise en deux sections à savoir :

- La définition des concepts fondamentaux ;


- La définition des théories de référence.

Le deuxième porte sur la présentation de la province du


Maniema qui est notre champ d’investigation.

Le troisième porte sur les institutions politiques post-


électorales et leurs incidences sur le développement durable en RDC et
se subdivise en deux sections à savoir :

 La problématique du développement durable dans la province


du Maniema, et
 Les institutions politiques post-électorales et la promotion du
développement durable au Maniema.

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