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Préfacer un ouvrage, c’est annoncer en tout honneur qu’on a été ciblé parmi
les premiers lecteurs et pouvoir dans la mesure du possible, partager
quelques connaissances que l’on décèle.
C’est pour nous une fierté de pouvoir préfacé un ouvrage écrit par Monsieur
Paul KABOBO KABONGO qui se distingue toujours par son intégrité,
l’homme aux enquêtes impossibles, spécialiste en précision et concision….
Avec qui nous avons la même histoire académique.
Nul doute, nous croyons fermement que chacun des lecteurs, trouvera dans
cet opus, autant que nous, des réponses aux questions qui le préoccupent
au cas de figure.
1
INTRODUCTION
Il sied de souligner ici que parfois les pratiques déjà passées créent une ligne
de conduite, soit influent la vie à venir de toute une ethnie ; soit un groupe
d’individu par le simple fait que celles – ci deviennent un tout petit peu
comme une référence. Peu importe qu’elle soit négative ou positive car, les
aléas de l’histoire sont devenus comme un héritage et surtout qu’en
République Démocratique du Congo, la classe politique vit à la manière
d’une succession des affaires d’Etat dans le sens que celle qui n’était pas au
pouvoir et qui se trouvait dans l’opposition, une fois obtenir une occasion
sur la gestion desdites affaires, elle court au rattrapage de ce que la
précédente a réalisée sans préalablement contribuer au développement de la
société congolaise soit du pays.
2
PREMIERE PARTIE : LA PERIODE D’AVANT LE 5ème
PRESIDENTIEL EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Cette période a été marquée par des tractations des partis politiques à des
différentes étapes qui avaient de fois conduit aux accords entre ceux – ci,
c’est-à-dire les partis politiques et le pouvoir en place à se fixer certaines
lignes de diriger ensemble le pays dans le seul but d’exécuter le plan
machiavélique en ce sens que ce qui peut servir encore à illustrer un prince,
c’est d’offrir, comme fit Messire Barnabo Visconti, duc de Milan, dans son
administration intérieure, et quand l’occasion s’en présente, des exemples
singuliers, et qui donnent beaucoup à parler, quant à la manière de punir ou
de récompenser ceux qui, dans la vie civile, ont commis de grands crimes ou
rendu de grands services, c’est d’agir, en toute circonstance, de telle façon
qu’on soit forcé de le regarder comme supérieur au commun des hommes. 1
C’est ce qui faisait à semer même de la division dans le camp adverse qui est
l’opposition dont certains cadres ont été invités à diner avec leur diable
qu’eux – même faisaient voir à la population par leurs manifestations et
discours pour obtenir le soutien qui doit faciliter le changement du régime
auquel ils s’opposent.
C’est à cela que certains politiciens soupiraient : « nous disons d’une théorie
sur ce qu’est la démocratisation, mais aucune idée sur la façon dont elle est
supposée être mise en œuvre. Les élections ne sont pas réellement une
initiative Congolaise »2. Pour mieux dire, cette situation remonte au temps de
la transition de un plus quatre où, aucun des partis en présence ne
disposait d’une expérience du partage du pouvoir, et il n’existait aucune
vision ni aucune stratégie pour un pays entièrement détruit par la guerre.
Etant donné l’absence d’un système légal et administratif fonctionnel, étant
donné le manque d’infrastructure de transport et de communication, et
étant donné enfin la distance existence entre la capital et la périphérie, le
gouvernement de transition ne réalise que bien peu de choses et dut mettre
1
Nicolas MACHIAVEL, LE PRINCE, p 142 - 143
2
Interviews, juin 2005 et septembre 2006, citées par Gabi Hesselbien, ESSOR ET DECLIN DE L’ETAT CONGOLAIS,
p55
3
les élections prévues de date en date. 3 Tel est à titre illustratif ce qui a
marqué la période d’avant l’actuelle République dans notre pays.
4
attentes des masses étaient énormesa été gaspillée dans les efforts à créer le
multi – mobutisme7.
Ceci en fait, revient à ce qu’Antonio Gramsci cité supra avait posé comme
question à savoir : que doit être l’histoire d’un parti ? Car ce que nous
relevons qui part du 24 avril 1990 et suivant, ne constitue le seul rôle négatif
de ce parti politique tant crié sur l’ensemble du territoire de la République
être d’une opposition radicale à part inférer de l’histoire, une avidité du
pouvoir pas à titre absolu mais de partage avec celui considéré comme
ennemi et dictateur.
C’est à ce stade que Antonio Gramsci par rapport à l’écrit de l’histoire d’un
parti politique, après avoir posé multiple questions ayant trait soit à la
narration simple d’une vie antérieure, d’une organisation politique en lieu et
place de parler d’un parti politique, soit la façon dont cette organisation nait,
les premiers groupes qui la constituent, les polémiques ont fini par dire qu’il
s’agirait d’une histoire de groupes restreints d’intellectuels, voire la
biographie politique d’une seule personnalité. Ce qui correspond à ce stade
de faire l’analyse avec un œil purement observateur sur le raisonnement du
professeur LOKA NE KONGO qui éclaire le personnage de TSHISEKEDI et
qui démystifie toute la parodie du « changement » par la conférence nationale
souveraine (CNS)9
7
Idem
8
Idem
9
Pour le BEC, Mani junior KISUI, dossier sur le système criminel mobutiste, p47 inédit
5
dictateur. Cette soif maladive à vouloir composer avec la dictature, se traduit
par la détermination à occuper à tout prix le poste de ministre »10
Ne lit – on pas une opposition radicale tronquée juste parce qu’il n’y a pas
une part réservée ?
Il sied alors d’analyser une nouvelle fois le rôle joué par ce même parti
pendant la période qui est venu après le mobutisme.
6
représentants naturels. N’ayant pu obtenir l’une des Vice – Présidences,
TSHISEKEDI avait essayé de former une opposition extraparlementaire qui,
d’un côté, était susceptible de mobiliser les foules, mais d’un côté, était
impliquée dans des actions de pillage et de violence il modifia radicalement
sa position et entreprit des nombreuses manœuvres liées à la question du
boycott ou du soutien aux élections lorsque son mouvement décida
finalement d’y participer, la date limite de dépôt des candidatures était
passée13 que cette façon de faire les choses est resté encré comme une
véritable histoire du parti, c’est-à-dire le boycott à tout égard et à n’importe
quelle situation. Et – ce qui constitue son programme et sa conception du
monde et d’un parti politique ?
2. LA LUTTE POLITIQUE
13
Ibidem p57
7
Gabi Hesselbein a écrit qu’ayant observé que les pays sous – développés ne
possédaient ni bourgeoisie ni classe ouvrière, il a identifié la classe étatique
comme étant l’acteur politique et économique central. Cet acteur est décrit
comme corrompu et recherche son propre enrichissement grâce au contrôle
qu’il exerce sur l’Etat. Ce concept décrit une situation dans laquelle les
coffres de l’Etat sont utilisés pour mener à bien une appropriationprivée des
ressources publiques, de plus, l’Etat offre un accès aux surplus agraires et
aux surplus de minerais qui font également l’objet d’une appropriation visant
la reproduction de la classe étatique14.
Ici il est question de mieux comprendre comment rendre plus concrète une
lutte politique pendant que l’on envisage un jour à conquérir le pouvoir
politique afin de le conserver aussi le plus longtemps possible. Le premier
auteur a identifié et déterminé la classe politique dirigeante qu’il appelle
acteur politique et économique central à privatiser les ressources
économiques du pays à ses propres fins et par conséquent, la corruption est
devenue même un cheval de Troie au regard des autres acteurs dites de
l’opposition.
Alors pour que soit réalisé une stabilisation de la vie en société à travers des
projets de société que présente l’autre camp adverse qui s’affiche en
opposition, le point de départ reste toujours l’élément économique qui
requiert une utilisation stratégique pour éviter un héritage des aléas du
passé. En tant que telle, il y a raison de dire « lutte politique » car un élément
ou des éléments de différentiation ou d’extranéité ne peuvent manquer.
14
Gabi Hesselbein, Op Cit p6
15
Antonion Gramsci, Op Cit p22
8
C’est ainsi qu’il faut nécessairement connaitre à quoi est centrée la lutte
politique, car celle-ci doit toujours être conséquente parce qu’iln’y a pas
moyen de faire une chose et son contraire au même moment ; parce que
l’héritage qui ne cadre pas avec la continuité et l’innovation des affaires
d’Etat ne cesse d’être évoqué, nous citons à titre illustratif l’ordonnance n°
91-097 qui disposait ce qui suit : la conférence … doit amener le peuple
zaïrois à se réconcilier avec lui-même (!) dans la globalité (!) et éviter qu’elle se
transforme inutilement en un tribunal populaire ou en une cour de règlement
des comptes16. Or dans l’actuelle République, le cinquième président dans un
de ses discours a bel et bien dit qu’il ne fouinera pas dans le passé. A ce
point, il y a lieu de dire que même les biens de l’Etat qu’ils soient publics ou
privés ne peuvent aucunement faire l’objet d’une rétroactivité lorsqu’il faille à
ce que ceux qui avaient mal gouverné, mal géré les affaires d’Etat puissent
être interpellés.
C’est ainsi que Issaka K. Souaré a écrit sous les régimes de parti unique, que
ce soit de facto ou de jure, les partis d’opposition ne sont pas autorisésà
exercer librement. Leur sort sous ces régimes se caractérise par l’une des
situations suivantes : soit les partis politiques de l’opposition disparaissent
totalement de la scène politique, soit ils entrent en clandestinité 17.
16
Pour le BEC, Mani junior KISUI, dossier sur le système criminel mobutiste, p46 inédit
17
Issaka K. Souaré, les partis politiques de l’opposition en Afrique, p57
9
b)L’organisation complète (de l’échelon local national ou fédéral, avec des
relations régulières entre ceux-ci ), l’ambition de la conquête du pouvoir
(aussi bien à l’échelle locale que nationale oufédérale) et d) la recherche du
soutien populaire (notamment dans le processus électoraux)18. Ce qui pousse
à se référer à l’auteur évoqué c’est le point qui parle de l’ambition de la
conquête du pouvoir car celui-ci présente même un élément d’extranéité au
régime à remplacer au pouvoir. Et c’est en choisissant une direction politique
capable de gouverner démocratiquement l’Etat ou ses subdivisions et de
céder le pouvoir à l’opposition, conformément à la constitution, en cas de
défaite électorale, ou au parlement (ou assemblée locale)19.
a. Facteur progressif
18
Bréchon cité par Issaka. K. Souaré, p45
19
Le rôle des partis politiques dans la construction de la démocratie. Forum pour l’avenir de la démocratie.
Session 2006 ; p65 ; Inédit
10
transparente, accessible, responsable et pertinente. Les décisions
parlementaires seraient prises au suffrage publique et précédées de débats
en séance plénière et au sein de comités, ce qui permettrait aux partis
d’influer sur telle ou telle politique s’ils réussissent à convaincre une
majorité des députés20.
En dehors de ce qui vient d’être énuméré au premier plan, il faut aussi noter
qu’une politique équitable se basant sur le respect de la constitution,
constitue aussi l’un des éléments progressif d’une lutte politique. C’est
pourquoi dans un système démocratique comme le dit Bourdieu P. le lien
entre le public et ses représentants se base sur le principe d’attribution
temporaire et conditionnelle du pouvoir (exposé à la sanction du vote) 22.
Poursuivant il dit, que la lutte contribue donc par elle-même à dire qu’ils ont
des intérêts communs, ce pourquoi ils se battent. Elle a pour enjeu le
pouvoir politique, mais elle se réalise à travers le contrôle du pouvoir
symbolique du langage dans la communication politique. En tant qu’échange
horizontal, celle-ci sert en effet à définir les positions réciproques dans le
champ politique, tandis que, adressée au public, elle sert à maintenir le
consensus23
11
politique gouvernementale. Ainsi une bonne croissance économique s’avère
aussi un élément favorisant la lutte politique.
b. Facteur régressif
C’est à ce stade que les politiciens s’entre accusent en disant que celui-ci ou
celui-là, réalise des plans machiavéliques. En fait, qu’est qu’un plan
machiavélique que les uns le réalise et que les autres ne les font pas ?
Un peu plus haut, il y a une idée de Nicolas machiavel qui est évoqué
« chacun comprend combien il est louable pour un prince d’être fidèle à sa
parole et d’agir toujours franchement et sans artifice » que nous considérons
comme facteur progressif d’une lutte politique. Cependant, le même auteur
dit qu’un prince bien avisé ne doit point accomplir sa promesse lorsque cet
accomplissement lui serait nuisible, et que les raisons qui l’ont déterminé à
promettre n’existent plus : tel est le précepte à donner24. Et d’ailleurs, un
prince peut-il manquer de raisons légitimes pour colorer l’inexécution de ce
qu’il a promis ?25
Ceci laisse entrevoir des facteurs régressifs dans le sens où le peuple n’aura
pas à bénéficier de ce qu’il lui avait été promis dans la présentation du projet
de société au moment de la conquête du pouvoir afin que celui-ci (souverain
primaire octroie par la voie des votes, le pouvoir à ceux qui veulent le
conquérir.
12
Hormis l’idéologie politique susceptible de présenter des facteurs régressifs
d’une lutte politique, s’ajoutent aussi la corruption, la politique de deux
poids deux mesures le pillage systémique des ressources du pays, la
formation systémique des milices sous prétexte des jeunes militants
communément appelés « combattants » du parti politique, l’accès au pouvoir
pour un enrichissement rapide et facile, la formation progressive de
l’aristocratie etc.
a. Système électoral
S’agissant des lois électorales, ce sont des règles régissant le jeu électoral,
telles que les conditions d’éligibilité des électeurs et des candidats en matière
27
Issaka K. Souaré, Op Cit, p82
13
d’âge, de nationalité etc. ainsi que des actes « permis » et « interdits » dans le
processus électoral.28
Aux termes de cette définition, il faut comprendre qu’il s’agit d’une règle de
conduite régissant la matière électorale tout en fixant des conditions
préalables sur la qualité des candidats ainsi que des électeurs, voir la
publication des résultats. Bref, tout ce qui se rapporte aux élections, doit
être règlementé par ladite loi.
Hormis parmi cette entrée en jeu du point qui traite de la passation pacifique
du pouvoir, une rétrospection sur la vie politique du pays à ce qui concerne
la passation du pouvoir par la voie électorale ou non, s’avère importante.
28
Massicotte, Blais et Yoshinaka, cités par Issaka K. Souaré, Op Cit, p82
29
Pamphile MABIALA MANTUBA – NGOMA, les élections dans l’histoire politique de la République
Démocratique du Congo (1957 – 2011), p23
14
impasse politique, économique et sociale vraiment absolue, le gouvernement
Lumumba ne sachant plus contrôler ni gérer la situation. 30
Plus tard dans les années 1965 lorsqu’il y avait des élections législatives
organisées, celles – ci vont connaitre des nombreuses irrégularités qui
amènent la cour d’appel à l’annulation des élections dans plusieurs régions
du pays ou les populations sont invitées à retourner aux urnes 31. Malgré
cela, le Président KASUVUBU proclama ces résultats ; et en date du 24
novembre 1965, il fut renversé par un coup d’état militaire du Général
MOBUTU qui introduisit le pays dans la deuxième République qui a connu
une période longue de la dictature.
Sous le règne de Laurent Désiré KABILA en 1997, voici comme les élections
se passaient, après la prise d’une province, d’un district ou d’un territoire,
les autorités politico – Administratives, trouvées sur place devaient être
remplacées par des nouvelles autorités élues par acclamation au cours d’un
rassemblement populaire sur la place publique 33. Toutefois, le chapitre 5 de
l’accord pour un cessez – le – feu en République Démocratique du Congo,
signé à Lusaka en Août 1999, concerna le dialogue national ou les
négociations inter – Congolaises visant la mise en place d’un nouvel ordre
politique et de la réconciliation nationale, 34 avait alors comme objectif de
mettre en place des institutions favorables à la gouvernance de la
République Démocratique de Congo en vue d’avoir des élections libres
démocratiques et transparentes.
30
MOISE TSHOMBE visionnaire assassiné, il est impératif de le réhabiliter, ainsi que son fédéralisme négligé
et oublié, les Etats – Unis conférés du bassin du Congo, p8 ; inédit
31
Pamphile MABIALA MANTUBA – NGOMA, ibidem, p37
32
Ibidem, p43
33
Ibidem, p56
34
Ibidem, p58
15
A ce stade, il sied de reconnaitre et sans controverse qu’en République
Démocratique du Congo, il n’y a pas eu des élections transparentes, libres et
démocratiques au vrai sens du terme et qu’il n’y a non plus l’expérience de
l’organisation de celles – ci comme nous l’avons dit supra en ce terme ; nous
disons d’une théorie sur ce qu’est la démocratisation, mais aucune idée sur
la façon dont elle est supposée être mise en œuvre. Les élections ne sont pas
réellement une initiative congolaise35.
Il en est de même pour cet auteur qui dit que l’élection présidentielle du 30
Juillet 2006 a malheureusement donné raison aux afro – pessimistes qui
sont d’avis que la démocratie n’est pas l’apanage africains. En Afrique, en
effet, on n’organise pas les élections pour les perdre, comme le disait Pascal
LISSOUBA. Le chef de l’Etat accepte difficilement les résultats avec fair –
Play et sans recours à la violence s’il perd aux élections et le candidat de
l’opposition considère que toute victoire du tenant actuel du pouvoir est
tricherie36.
Prestation de Serment
Malgré la contestation des résultats de la présidentielle de 2018, la cour
constitutionnelle en date du 20 janvier 2019, proclame officiellement Félix
Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO vainqueur, lequel en date du 24 janvier
2019 a prêté serment en tant que cinquième Président de la République
Démocratique du Congo et depuis lors, le cinquième présidentiel a vu jour et
35
Interview, juin 2005 et septembre 2006, citées par Gabi Hesselbein, ESSOR ET DECLIN DE L’ETAT CONGOLAIS,
p 55
36
Pamphile MABIALA MANTUBA – NGOMA, Op Cit, p 82
16
on parle de la passation pacifique et civilisée du pouvoir ; chose qui ne s’est
jamais réalisée dans l’histoire du pays bien qu’elle avait été débattue mainte
fois par les acteurs politiques.
Alors s’il faut que le changement puisse se faire sentir, c’est à partir de cette
alternance comme le dit Issaka K. Souaré que l’alternance au pouvoir
implique un changement de rôle entre des forces politiques situées dans
l’opposition et celles qui sont au pouvoir. Ainsi que le processus qui y
aboutit étant les élections, la structure qui assure l’organisation de ces
élections, soit l’organisme de gestion des élections ou la Commission
électorale, est donc un mécanisme institutionnel clef dans la problématique
d’alternance37.
37
Issaka K. Souaré, Op Cit, p 98
17
Le chemin, qui mène à la pauvreté au bien-être du peuple congolais a été
balisé par le projet de société de l’Union pour la Démocratie et le Progrès
Social, UDPS, qui est ma principale source d’inspiration ;
Avec le peuple congolais, je veux sceller un « pacte social » pour bâtir une
société solidaire, garante de la cohésion nationale.
A ce stade, il sied d’analyser étape par étape, action par action s’il le faut,
pour arriver à une détermination quelconque c'est-à-dire, infirmer ou
affirmer la concrétisation de l’actuel Etat pendant le cinquième présidentiel.
1. ELEMENT DE LA POLITIQUE
18
éléments politiques en quelque sorte naturels, il va falloir en ce moment
confronter ceux – ci par rapport à leur concrétisation.
C’est vrai que l’homme une fois placé au centre, constitue un moteur du
développement d’une société. Mais de quelle manière doit – on mettre celui –
ci au centre ? est – ce en exploitant son ignorance pour le pousser à un
fanatisme outré au travers des beaux discours bien agencés en argument et
mots qui renvoient l’auditeur à la consultation des dictionnaires ?
38
Moïse TSHOMBE Visionnaire assassiné (il est impératif de) Op Cit, p62
39
Idem
19
pays…nous voulions aussi installer un programme de démocratisation et de
développement qui devrait impliquer des populations, instaurer l’auto – prise
en charge, Bâtir un Etat du peuple, organiser des entités administratives de
base et parvenir à une auto – suffisance alimentaire et occuper la jeunesse à
travers des programmes comme le service national.40
Par opposition à ces deux philosophies, il sort que le premier pilier évoqué
dans le projet de société du cinquième Président qu’aucun plan de
démarrage n’est prévisible à une seule différence qu’il y ait ce que dit
Antonio Gransci, l’« Esprit d’Etat » suppose la « continuité », soit avec le
passé ou la tradition, soit avec l’avenir, c’est-à-dire qu’il suppose que tout
acte est le moment d’un processus complexe, qui est déjà commencé et qui
continuera.41
Ainsi on ne doit pas concevoir quelque chose sans pour autant donner des
points de sortie du plan conçu. L’homme ne développera jamais le pays sous
les beaux discours, des promesses etc. c’est pour cela que l’on dit que le
Congo a connu des politiciens dotés d’une belle sémantique, des beaux
parleurs, des « énarques » formés dans de grandes écoles… seulement voilà,
jouir d’une éloquente sémantique, savoir, en toute circonstance, parler
parfaitement bien et paraitre ainsi un « brillant intellectuel » ne sert
strictement à rien, si l’idéologie cachée derrière cette sémantique n’est pas
bonne, d’ailleurs, cela peut même devenir très nuisible, voire dangereux. 42
Donc il faut booster l’homme avec un peu comme de maquette que l’on s’est
conçu pour une grande réalisation à venir en lieu et place de dire de
développement sans montrer comment le faire, sans éduquer l’homme à
travers la scolarité et sans apporter de quoi faire l’agriculture, la pêche et
l’élevage.
40
GENDA sur Radio Okapi, le 17.05.2016
41
Antonio Gramsci, Op Cit, p29
42
Moisee TSHOMBE, visionnaire assassiné, Op Cit, p61
20
Comme cela est dit supra dans la lutte politique que l’élément économique
est considéré comme l’artillerie de compagne qui, dans la guerre, ouvre un
passage dans la défense ennemie, passage suffisant pour rendre possible
une irruption des troupes et remporter un succès définitif (stratégique), ou
au moins un succès important dans la directive de la ligne stratégique 43.
Etant un sens figuré, cependant ceci prit dans son fond après une analyse
sur le contour et l’étendue des idéaux de l’inspirateur, il y a lieu de vivre une
révolution qui conduira à une réussite totale, à une indépendance
alimentaire, idéologique, économique etc.
De la même manière que cela est dit par rapport au premier pilier sur la
stratégie de placer l’homme au centre pour le développement ; de la même
façon que l’économie dans sa croissance pourra produire d’emplois et
protéger l’environnement ne contient aucune stratégie prévisible.
Nous disons ceci en se référant à Gaspard F. Vanden Berg, lorsqu’il dit que
la plupart des partis politiques disposent d’une déclaration de principes
détaillant les orientations et valeurs idéologiques du parti (Démocratie,
Solidarité, Liberté Individuelle, pérennité écologique, non-discrimination et
égalité etc.)44. L’auteur est pris en référence dans la mesure où il démontre la
mission et valeurs que doit incarner un projet de société d’un Parti Politique
qui conquit le pouvoir.
43
Antonio Gramsci, Op Cit, p22
44
Caspard F. Van Den Berg, Planification stratégique pour les partis politiques : un outil pratique. P33
45
VAINCRE LA PAUVRETE, Programme Felix TSHISEKEDI TSHILOMBO, élection Présidentielle 2018.
21
Alors, il sied à ce premier stade d’analyser ce qui s’est réalisé pour
comprendre si le plan est en train de se concrétiser, que l’avenir économique
du pays est en pleine croissance ainsi que le taux de chômage baisse et qu’il
y a création d’emplois ou non. Aussi les deux étapes sus évoquées
nécessitent une profonde observation pour une meilleure élucidation à
savoir :
En effet, nul n’ignore qu’au tout début du mandat un programme dit des
100 jours d’urgence du chef de l’état a été initié dont son fondement ne se
retrouve nul part eu égard à ce qu’il avait déjà annoncé bien avant son
accession au pouvoir, soit dans son programme dit « Vaincre la Pauvreté » ;
Et la manière même que ce programme d’urgence pour les 100 premiers
jours du Chef de l’Etat a été conçu, présente des lacunes à l’entrée de jeu
suivant l’établissement du tableau synthèse que voici à titre illustratif
MONTA MONTANT
N NT POUR LES 100 SOURCE DE FINANCEMENT POUR
SECTEUR
° TOTAL PREMIERS LES 100 JOURS
(USD) JOURS
TRESOR FONER
I ROUTES PUBLIC FPI
USD
USD
I. OFFICE DES 18318379
79563753 63651002 15912706
1 ROUTES 6
I. OFFICES DE 11450906,
VOIRIES ET 57254583 57254533 45803626
2 6
DRAINAGE
24043832 27363657,
SOUS – TOTAL 136818286 109454629
9 2
II SANTE 46160304 30288062 30288062
II
EDUCATION 36075079 11770000 11470000 300000
I
46
VAINCRE LA PAUVRETE, Programme Felix TSHISEKEDI TSHILOMBO, élection Présidentielle 2018.
22
I
HABITAT 57600000 17350000 17250000 100000
V
V ENERGIE
V.
ELECTRICITE 19997394 19997394 18374660 1622734
1
V.
EAU 19700000 19700000 18000000 1700000
2
V
EMPLOI 1800000 1800000 1800000
I
V
TRANSPORT 66600000 65600000 66600000
II
V
AGRICULTURE,
II 774000 774000 774000
PECHE, ELEVAGE
I
I AUTRES ACTIONS
PM PM PM PM
X SECTORIELLES
TOTAL 488145106 304097742 206637351 27363657 70096734
Ainsi, ressortir les tableaux des différents volets, routes et ponts ainsi que
bacs dans la zone Ouest, Nord, Centre, Est et Sud ne présente pas une
nécessité car il suffit de mener une enquête sur terrain pour avoir une réalité
de l’ouvrage programmé dans les cent premiers jours au lieu de braquer tous
les regards sur les maisons préfabriquées faisant l’objet d’une audience
publique laquelle s’est soldée dans la condamnation du chef de cabinet du
chef de l’Etat.
47
Programme d’urgence pour les 100 premiers jours du Chef de l’Etat Secteurs Routier – Santé – Education –
Habitat – Energie – Transport – Agriculture – Pèche et Elevage – Autres Actions Sectorielles.
23
Si la première période est marquée par le programme de 100 jours d’urgence
du Chef de l’Etat, il faut souligner qu’il n’y avait pas un gouvernement issu
du nouveau régime si ce n’est celui qui assumait et mettait en pratique la Loi
de Roland dans les affaires d’Etat.
Il y a lieu de se demander quoi est – ce qui a été créé auquel tous les atouts
devaient être mis en place ?
C’est clair que rien alors rien n’a fait avancer l’économie du pays moins
encore créer des emplois ; et le programme de Félix Antoine TSHISEKEDI
« vaincre la pauvreté » reste lettre morte, et constitue un véritable élément de
la politique démagogique. En fait, ce n’est pas par snobisme que nous citons
48
Moïse TSHOMBE Visionnaire assassiné, Op Cit p 121
49
Idem, p122
24
Moise TSHOMBE mais plutôt sa façon de concevoir le monde politique et
économique pousserait tout celui qui réfléchit mieux de comprendre les
conséquences tant négatives que positives de l’économie ; et c’est pourquoi
une fois de plus disons que Moïse TSHOMBE savait que ce qui allait dominer
le monde au niveau économique allait être une croyance basée sur l’idée ou
le concept que toute croissance économique profite à l’humanité et que plus
la croissance est grande, plus grands en sont les avantages…..et plus élevée
doit être la récompense pour les acteurs principaux de cette croissance 50.
Avec lui, j’entends bâtir une société solidaire. S’il agit de rompre avec le
passé, en plaçant l’homme et la femme au centre de l’économie et du Social.
Et, de la sorte, les congolais deviendront, non seulement la ressource
principale, le principal moteur du développement, mais aussi, les
bénéficiaires du fruit de ces progrès dont ils sont les destinataires 52.
50
Moïse TSHOMBE Visionnaire, Op Cit, p 130
51
VAINCRE LA PAUVRETE, Programme Felix TSHISEKEDI TSHILOMBE, élection Présidentielle 2018
52
VAINCRE LA PAUVRETE, Programme Felix TSHISEKEDI TSHILOMBO, élection Présidentielle 2018
25
signifie qu’il faut partir sur des nouvelles bases pour cette cohésion
nationale basée sur la solidarité sociale.
Une telle réflexion implique réellement une solidarité et une cohésion qui ne
laisse rien dans le placard.
2. DEMOCRATIE OU SLOGAN
53
Jean – Yves DORMAGEN, Daniel MOUCHARD, Introduction à la Sociologie Politique, 4 ième Edition mise à
jour, p38
54
Ibidem
26
parlementaire du Conseil de l’Europe à l’occasion du forum pour l’avenir de
la Démocratie session 2006.
La démocratie pour Montesquieu, est, avec l’aristocratie, l’un des deux cas
d’espèce possibles de la République. Elle est comprise comme gouvernement
du peuple, qui désigne ses magistrats par le sort, tandis que l’Aristocratie est
le gouvernement d’une partie du peuple, qui désigne les siens par choix ;
leur appartenance au genre commun de la république est fondée sur la
communauté de leur principe, la vertu.Cequi caractérise en effet le bon
gouvernement et la capacité à se maintenir, chose qui dépend du respect des
lois56.
Ces différents auteurs donnent une lumière sur la façon que la démocratie
doit être comprise, à savoir liberté de faire quelque chose pour l’intérêt
commun en se basant sur la vertu, la participation de tout le monde avec
liberté de pensée, de conscience, d’expression, d’informations libre à la prise
des décisions.
C’est ainsi que sur pied de toutes ces réflexions une confrontation avec la
réalité sur terrain est importante en vue de démontrer ce qui est vrai au lieu
de s’accrocher à quelques cas qui ont semblé revêtir le caractère
55
Daniel Mouchard, Didier Mineur, Sandrine le franc, Alexandre Jounait, la Démocratie, les cahiers du CEVIPOF,
2003, p19
56
Ibidem.
27
démocratique tel que la libération des prisonniers politique et d’opinion, et
certains discours politique.
57
Idem, p42
28
b. Les Relations entre Groupes Sociaux.
Garantir le droit à la santé, la protection sociale pour tous et, d’une manière
particulière, au bénéfice de plus démunis.
c. L’Identité Nationale
Par structures institutionnelles nous voyons ici comment sont organisées les
institutions en République Démocratique du Congo aux termes de la
constitution du 18 – 02 – 2006 ; à savoir :
- Le Président de la République ;
- Le Parlement ;
- Le Gouvernement ;
29
- Les Cours et Tribunaux.
Pour cette dernière variable qui exige une communication sur le plan général
afin que tout le monde sache la teneur et l’importance d’abord de la
démocratisation et de la démocratie dans le sens propre pour éviter les
bavures dans la façon de vivre dans la société et particulièrement dans la
société congolaise qui présente des difficultés à intérioriser les principes
démocratiques.
Ainsi au regard de tout ce qui vient d’être dit, il est estimable de confronter
l’applicabilité et la cohérence d’une part des principes de la démocratisation,
d’autre part des types de variables sur la démocratisation dans la cinquième
République ; car « appréhendée sous sa forme proprement politique, la
démocratie désigne le système de gouvernement qui, de l’avis de l’écrasante
majorité des auteurs, répond à trois conditions obligatoires :
30
sécurité de sa personne et de ses biens, contre toutes formes
d’atteintes arbitraires58
Nous évoquons ce point pour faire voir que ce n’est pas seulement dans
l’actuelle République ou l’actuel régime que le concept « Etat de Droit »
trouve son existence car cela apparaît déjà dans la constitution et la manière
d’exercer le pouvoir, de définir la typologie du système politique ainsi que le
mode de gestion des affaires d’Etat sont préétablis et prédéfinis.
En effet, ce qui suscite une attention dans ce régime pour que des analyses
critiques soient faites, c’est par rapport aux multiples répétitions du
chant « Etat de droit » par les ténors de ce pouvoir. D’une manière
particulière, il faut observer les agissements des militants du parti au
pouvoir face aux institutions légalement établies, aux agents publics de
l’Etat, aux agents de l’ordre etc.… pour enfin décerner ce qu’un Etat de Droit
58
Cherif Bassiouni, David Beetham, M. FathimaBeevi, Mme Abd El Kader Boye, Awad El Mar, HieronimKubiak,
Victor Massudi, Cyril Ramaphosa, JuwanaSudarsonio
31
dans sa véritable conception universelle. Il suffit de faire n’est fût-ce qu’une
nuance entre les non partisans et les partisans de l’Union pour la
Démocratie et le Progrès Social (UDPS), par rapport aux déclarations faites
soit sur la chaine nationale, privée ou sur les réseaux sociaux pour arriver à
comprendre comment la machine d’un Etat de droit fonctionne ;
l’indemnisation ou non, des victimes non partisanes ou des partisanes du
parti, desuite des actes de vandalisme de ces mêmes militants laisse
entrevoir la façon dont la balance de droit est prise ; les assignations en
justice entre ces deux catégories de gens ; la répartition des postes
ministériels, tout ceci ont lieu de faire valoir ou non, cet refrain tant chanté.
Dans ce cas, comme il s’agit d’un Etat de droit où la loi seule prime du fait
de son caractère impersonnel, examinons dès à présent différents points
depuis l’avènement de cet Etat sus évoqué
Sans ignorer, cette période est bien plus marquée par l’absence de
formation d’un nouveau gouvernement issu du nouveau régime politique
depuis l’alternance au pouvoir, plus encore, elle était mobilisée avec le
programme d’urgence des 100 premiers jours du Chef de l’Etat en vue
d’une relance du pays dans différents secteurs tel que énumérés supra
dans le tableau synthèse.
32
militants du parti présidentiel qui sont devenus comme des laicards parce
que pour eux, leur parti politique est devenu comme une religion qu’il faut
à tout prix défendre en proférant même des injures qui restent impunies.
En fin pour mieux enterrer le programme d’urgence des 100 jours du Chef
de l’Etat, il eut une audience le 11 Mai 2020 de Vital KAMERHE alors chef
de cabinet du chef de l’Etat Félix TSHISEKEDI au cours de laquelle le juge
Raphael YANYI trouva la mort dans les conditions non élucidées dans la
nuit du 26 au 27 Mai 2020.
Plus loin encore il insiste sur le deuxième pilier parmi les quinze, qui est
afférant au renforcement de l’autorité de l’Etat, à la promotion de l’Etat de
droit et de la démocratie. Citons « il sied de rapporter que l’article 1 er de
notre constitution dispose clairement que notre pays est un Etat de droit et
59
Discours – Programme du gouvernement devant l’assemblée nationale présenté par son excellence Monsieur
le Premier Ministre ILUNGA ILUNKAMBA.
60
Discours – Programme du gouvernement devant l’assemblée nationale présenté par son excellence
Monsieur le Premier Ministre ILUNGA ILUNKAMBA
33
démocratique. L’article 150 établit le pouvoir judiciaire comme garant des
libertés individuelles et des droits fondamentaux des citoyens61.
61
Discours Programme de gouvernement devant l’assemblée nationale présenté par son excellence
Monsieur le Premier Ministre ILUNGA ILUKAMBA
62
Discours – Programme…
34
des agents de l’Etat et des biens publics63. Aujourd’hui, le principal Parti qui
avait autant combattu toutes ces antivaleurs est devenu le meilleur acteur
de ces mêmes actes. En fin, le 29.01.2021, le premier ministre qui avait
déclaré que les congolais demandent de la clarté dans leurs projets, de la
justice et de l’efficacité, a rendu la démission au Président de la République.
Mais bien avant cela, les évènements s’étaient succédés entre autre, la
motion de destitution du bureau de l’assemblée nationale de Jeanine
MABUNDA en date du 10.12.2020 qui avait été précédé d’un discours de six
minutes du Président de la République annonçant les consultations aux fins
d’une création de l’Union Sacrée de la Nation, en date du 23 octobre 2020 et
le message de la dissolution de la coalition FCC – CACH, le 06.12.2020.
c. Période du 15.02.2021
Dans la vie politique de la RDC, cette date est marquée par la nomination du
premier ministre issu de l’Union Sacrée de la Nation, le nommé Jean –
Michel SAMA LUKONDE KYENGE, lequel le 26 avril 2021 a présenté devant
le parlement national son gouvernement et que dans son programme
d’actions 2021 – 2023 construire un Etat fort, prospère et solidaire ; ce
dernier a aussi évoqué dans le premier pilier, la pacification du pays et
promotion de la réconciliation, de la cohésion et de l’unité nationale avec
comme un seul axe, pacification de l’Est du pays, notamment Beni,
Butembo, Minembwe, Ituri ; dans son deuxième pilier qui traite du
renforcement de l’autorité de l’Etat, promotion de l’Etat de droit et de la
démocratie, à son quatrième axe promotion de l’Etat de droit, de la
démocratie et de la bonne gouvernance, nous plonge dans une très grande
observation et analyse si possible d’une bonne marche et évolution d’un Etat
de Droit.
Comme dit supra, dans l’Etat de Droit c’est la suprématie de la Loi qui
compte ainsi que le respect strict de séparation des pouvoirs exécutifs
législatif et judiciaire.
63
Pamphile MABIALA – NGOMA, op Cit, p113
35
L’élément saillant qu’il faut remarquer est, pourquoi toujours une justice à
double vitesse ? A cette question, il ne suffit pas de chercher loin mais
plutôt, prendre en compte les déclarations de deux hommes de familles
politiques différentes.
36
C’est ici où l’on comprend mieux l’adepte de Nicolas Machiavel au lieu
d’accuser seulement les autres surtout si nous confrontons cette pensée de
l’auteur qui dit : « un prince bien avisé ne doit point accomplir sa promesse
lorsque cet accomplissement lui serait nuisible, et que les raisons qui l’ont
déterminé à promettre n’existent plus : tel est le précepte à donner65.
Il est vrai que les institutions de l’Etat existent et leur structuration est
respectée tel que la constitution élabore ça.Ilest aussi vrai que la manière de
fonctionner de ces institutions est différente des unes aux autres suivant les
missions astreintes à chacune d’elles.
Cependant une analyse fonctionnelle doit être faite sur base des réalités
relevées tout au long de cette étude afin de mieux situer d’une manière
générale les actions réalisées au cours de cette République et son Régime.
65
Nicolas Machiavel, Op Cit, p110
37
malgré toutes les circonstances, les citoyens aient besoin de lui : alors il sera
toujours certain de les trouver fidèle »66
Cependant s’il faut observer mieux l’Etat de Droit tel que chanté, la politique
doit éviter de primer sur toutes les institutions en les instrumentalisant,
surtout la justice qui est la base dudit Etat de Droit. Ainsi que le parlement
sensé de légiférer et contrôler l’action du gouvernement.
A un moment donné, l’on comprendrait qu’il s’agit d’une exécution d’un plan
élaboré dans le noir lorsque nous lisons cet auteur qui dit : « on notait la
volonté de se débarrasser de la tyrannie de la minorité ethnique ou régionale
pour qu’elle ne puisse pas monopoliser toutes les positions stratégiques de
pouvoir, dans l’armée, la police et les entreprises publiques, et en abuser.
Pareille situation fut à l’origine de la diffusion d’une rhétorique sur le
nationalisme exclusif : il s’agissait d’un discours de campagne sur la
congolité s’attaquant à l’hégémonisme rwandais, burundais sur le Congo, en
affirmant que certaines communautés seraient authentiquement plus
nationales que les autres.67
Comme on le voit, l’Etat de droit demeure formel plutôt que réel. Il existe une
politique de malheur aux vaincus, une prédominance de l’exécutif sur le
pouvoir législatif et judiciaire.68
66
Nicolas Machiavel, Op Cit, p62
67
Englebert, Pierre, Africa : Cités par Pamphile MABIALA MANTUBA – NGOMA, Op Cit, p111
68
Pamphile MABIALA MANTUBA – NGOMA, Op Cit, p94
38
Aussi d’une manière purement réfléchissante, le discours de l’ex – Président
de la République Joseph KABILA KABANGE devant les militants du PPRD à
Kingakati – Buene, le 14 septembre 2011 se révèle anticipatif sur les
événements qui se produisent actuellement sous le régime TSHISEKEDI.
Nous citons : « élection Présidentielle est une compétition singulière. Quel
que soit le passé des compétiteurs, le bilan de l’action antérieure y détermine
la crédibilité de toute politique et de tout projet à venir.
Aux termes de notre constitution, l’élection présidentielle a lieu tous les cinq
ans. C’est une période suffisamment longue pour permettre au peuple
congolais de se déterminer en connaissance de cause, de tester, dans le chef
de chaque postulant, gouvernant ou aspirant à gouverner, l’authenticité de
ses convictions, la pertinence de sa vision, l’efficacité de sa méthode, la
qualité de sa gouvernance, ainsi que son aptitude, non seulement à faire
rêver, mais aussi et surtout, à capitaliser notre créativité, à faire preuve de
tolérance, à rassembler par – delà les divergences, à fédérer les énergies en
créant des synergies ; bref sa capacité à produire des résultats concrets,
visibles, palpables, qui marquent et changent pour le mieux l’environnement
et la vie de nos concitoyens.69
39
même le concept « le peuple d’abord » trouve son sens et sa véritable
révélation qu’il doit être pillé, volé, exposé à tous les crimes politique, du
sang et économique pour que le politique se retrouve car sans faire cela au
peuple, les politiciens ne se retrouveront pas.
40
CONCLUSION GENERALE
L’intitulé de cet ouvrage comme indiqué, est parti d’un espoir qui s’est
avéré faible par les congolais qui, pourtant croyait à fond à un véritable
changement du fait d’une longue lutte dans l’opposition ainsi que de la
41
renommée historique du parti politique depuis ses treize cofondateurs
jusqu’à ces jours.
BIBLIOGRAPHIE
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Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi. Site
web : http://pages.infinit;net/sociojmt
42
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Montréal, 2017 (généré le 25 juin 2019). Disponible sur
http://books.openedition.org
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Mme Abd-El KADER BOYE, Awad El MOR, Hieronim KUBIAK, Victor MASSUH,
Cyril RAMAPHOSA, Juwono SUDARSONO, Alan TOURAINE, Luis VILLORO : La
démocratie ; principes et réalisation, union interparlementaire, Genève 1998.
- Une édition électronique réalisée à partir du livre d’Antonio GRAMSCI, notes
sur MACHIAVEL, sur la politique et sur le prince moderne (cahiers 13, 14,
15),textes. Edition réalisée par André Tosel. Traduction de Jean Bramon,
Gilbert Moget, Armand Monjo, François Ricci et André Tosel. Paris : éditions
sociales, 1983 , 388 pages. Introduction et choix des textes par André Tosel.
- Mani Junior KISU, pour le BEC et Damien VUWA MENAYAME ingénieur
Congolais :dossier sur le système criminel mobutiste, inédit
- BOURDIEU P., Langage et pouvoir symbolique, 1991
- Moise TSHOMBE Visionnaire assassiné, il estimpératif de le réhabiliter, ainsi
que son fédéralisme négligé et oublié, les Etats – Unis confédérés au bassin
du Congo, inédit
- Raphaël GHENDA sur Radio Okapi, le 17.05.2016
- Gaspard F. Van DEN BERG, planification stratégique pour les partis politiques :
un outil pratique,
43
- Direction générale de la démocratie et des affaires politiques, conseil de
l’Europe : le rôle des partis politiques dans la construction de la démocratie,
forum pour l’avenir de la démocratie, session 2006 ; Moscou, centre du
commerce 18-19 octobre 2006.
- VAINCRE la PAUVRETE, programme Félix TSHISEKEDI TSHILOMBO, élection
présidentielle, 2018
- Programme d’urgence pour les 100 premiers jours du chef de l’Etat – secteurs
Routiers – Santé – Education – Habitat – Energie – Transport – Agriculture –
Pèche et Elevage – Autres actions sectorielles.
- Discours-programme du gouvernement devant l’Assemblée Nationale présenté
par son excellence Monsieur le premier Ministre ILUNGA ILUNKAMBA
- Programme d’actions 2021-2023, construire un Etat fort, prospère et solidaire,
présenté le 26 avril 2021 par le Premier Ministre Jean Michel-SAMA LUKONDE
KYENGE
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