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Dans cette acception, elle se confond à l’État. Selon Jean-Marc Siroën (2006), le
passage du concept d’État à celui d’État-nation précise le cadre à l’intérieur duquel
s’exerce le pouvoir coercitif de l’État. C’est dire que la Nation est liée à la
République. L’État contemporain appartient à tous et toutes, à chacun et chacune,
sous réserve de la nationalité.
En effet, après les accords sanctifiés par le traité de Westphalie en 1648, les
sociétés humaines, au-delà des considérations sociologiques et culturelles, ont
acquis l’identité de la « res publica ». Le modèle républicain a été largement
plébiscité au XIXe siècle après la révolution française et, surtout, au cours du XXe
du fait de la décolonisation. Le renforcement de l’État et la construction de la
nation étaient des objectifs communs poursuivis par les pouvoirs africains
nouveaux (Nouazi Kemkeng, 2015, p. 155). Appliquée aux États démocratiques, la
distinction entre monarchie et République repose principalement sur le statut du
Chef de l’État et, notamment, sur le mode de dévolution de la fonction.
Substantiellement, la République tend à se rapprocher de la démocratie. Elle
incarne un idéal de libération des peuples, de protection des droits et libertés, de
gestion des affaires publiques dans l’intérêt de tous et toutes.
À l’ère du déclin de l’État, dont le pouvoir s’est dissout dans les réseaux du marché
mondialisé, la nation est sommée de redéfinir son rôle et de repenser son
association à l’État. D’un autre côté, la souveraineté des États est largement mise
en cause par les compétences et les contraintes transnationales (Kacowicz, 2000).
L’État est aujourd’hui mis en concurrence par d’autres formes d’organisations
publiques ou privées (Kacowicz, 2000). La délimitation de l’État et de la nation est
d’ailleurs loin de correspondre à la réalité. Au Cameroun, il existe
une mosaïque ethnique et linguistique sur laquelle se superposent d’autres facteurs
de divergence (religion, politique, corporation, etc.). La construction d’un État-
Nation sur cette hétérogénéité s’est souvent heurtée à certaines forces centrifuges et
à des velléités de replis identitaires. Malgré les progrès réalisés en la matière, la
consolidation des acquis en matière d’intégration nationale, de paix, de justice, de
cohésion sociale et de démocratisation demeure un défi (Ministère de l’économie,
de la planification et de l’aménagement du territoire, 2009, p. iv).
Tous les hommes sont égaux en droits et en devoirs. L'Etat assure à tous les citoyens
les conditions nécessaires à leur développement;
La liberté et la sécurité sont garanties à chaque individu dans le respect des droits
d'autrui et de l'intérêt supérieur de l'Etat;
Le domicile et inviolable. Nulle perquisition ne peut avoir lieu qu'en vertu de la loi;
Tous les citoyens sont tenus de participer, chacun en proportion de ses capacités aux
charges publiques. Ils doivent aussi contribuer à la défense de la patrie.