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by Nasra
INTRODUCTION :
Elle va départir avec le primate éthique affirmé par les modernes contre
les anciens de l’individu et de ses droits sur la société et son pouvoir.
Selon Kelsen, une norme peut être définie comme la signification d’un
acte de volonté, acte par lequel une personne veut que quelque chose
ait lieu. Une norme apparaît ainsi, comme la signification prescriptive
d’un acte de volonté, elle exprime un devoir-être.
Toutes ne sont pas des normes juridiques. Les critères spécifiques qui
distinguent les autres normes, qu’elles soient morales, sociales,
religieuses. Les normes juridiques peuvent imposer des prescriptions
similaires à celles des normes extra-juridiques.
I- Critère du contenu
Il est parfois admis que les normes juridiques se caractérisent non par
leur contenu substantiel mais par leurs sanctions auxquelles sont
exposés ceux qui ne les respectent pas. Ce qui amène à définir le droit
comme un système de normes assorties de sanctions. Une telle
définition s’avère, cependant, floue et insuffisante.
Si on s’efforce de penser le droit tel qu’il est, on est assez loin d’un
système parfaitement cohérent dans lequel chaque norme peut se
déduire logiquement d’une norme supérieure. Les normes juridiques
présentent parfois une forme d’indétermination qui confère au droit
« une texture ouverte » qui ne permet pas face à « des cas difficiles »
de déterminer par un raisonnement purement formel ce qu’est le droit.
On ne peut pas non plus écarter les possibilités de conflits entre les
normes du droit.
Dans un État de droit, elle peut être décrite par proposition de type
« qu’on doit se conduire de la façon que la Constitution prescrit ». Le
statut d’une telle norme soulève un problème essentiel puisqu’elle
conditionne la validité des autres normes alors que sa propre validité
semble problématique.
❖ Première hypothèse :
Une première hypothèse qu’on retrouve dans toute la tradition
jusnaturaliste, consiste à justifier la validité de la norme ultime à partir
d’une norme extérieure à l’ordre juridique, qu’elle soit d’ordre moral ou
théologique. Pour Kelsen, la validité du droit dépend « d’une norme
fondamentale, Gruntnorme » qui n’est pas une norme positive, c’est-à-
dire qui n’est pas posée par un organe juridique et n’est donc pas un
élément du droit interne.
Dans la théorie pure du droit, cette norme est présentée comme une
norme supposée, une hypothèse logiquement indispensable pour
fonder la validité objective des normes positives.
❖ Deuxième hypothèse :
L’interprétation de la validité de la norme selon Kelsen.
Reprenons le vocabulaire Kelsen qualifie la norme supposée de
« condition logique transcendante ». Face au problème que pose cette
norme simplement supposée, Kelsen sera amené à rectifier cette
interprétation en faisant de la norme fondamentale d’une fiction, qui
n’est pas un élément du droit interne.
Les actes créateurs de droit (signature d’un contrat, vote d’une loi etc)
sont bien de l’ordre des faits même si leur valeur prescriptive est
conditionnée par des normes de degré supérieur.
➢ Peut-on pour autant ramener la théorie du droit à une connaissance
portant sur des faits ?
NB : De facto ≠ de jure
Ainsi, pour les théories du droit naturel, une norme juridique ne peut
être valide que si elle est conforme à certaines valeurs ou à certaines
normes morales.
Ainsi, la décision d’un juge est valide parce qu’elle émane d’un juge, elle
peut toutefois dans certains cas, être invalidée par une instance
supérieure en vertu de la hiérarchie des normes.
Une norme juridique peut être ainsi, reconnue comme valide malgré un
contenu injuste qui heurte notre conscience morale.
En ce sens, le droit nazi peut être jugé valide même si on le
désapprouve. C’est sur ce point que se sont focalisés certaines
critiques du positivisme juridique notamment dans la période de l’après-
guerre (Seconde Guerre Mondiale), favorisant une certaine résurgence
des doctrines jusnaturalistes.
Cette hypothèse implique que les normes comme les normes des
échecs servent de schéma d’interprétation à toute une série d’actes
sociaux, le droit en vigueur de sorte qu’il devient possible à la fois, de
comprendre ces actions comme un tout cohérent qui a un sens et une
raison d’être mais aussi, de prédire, dans certaines limites, ces actions.
Cette propriété du système repose sur le fait que ces normes sont
effectivement respectées parce qu’elles sont ressenties comme
socialement obligatoires. Afin de développer cette hypothèse, il faut
répondre à deux questions :
Les « règles des échecs », c’est le nom d’un ensemble particulier des
normes qui constitue un tout cohérent qui a un sens. Tout comme
«Adam Smith» est le nom d’un individu qu’on ne peut définir mais qu’on
peut montrer du doigt, les « règles des échecs », c’est le nom d’un
ensemble particulier des normes qu’on ne définit pas mais qu’on
montre du doigt d’une manière telle que «voici les règles des échecs :».
Et c’est exactement la même chose pour le droit.
Le terme « Droit » n’est pas le nom d’une classe d’une classe des règles
de droit mais le nom d’un système juridique particulier. C’est ce qui
confirme l’expérience car dans la pratique, il n’est guère difficile pour un
juriste de déterminer si une règle de droit fait partie du droit interne ou
si une règle de droit appartient à un système des normes différent (au
système juridique d’un autre pays, aux règles des échecs ou à la
morale).
Le système juridique d’une Nation constitue tout comme les normes des
échecs, un système particulier dont le sens présente une cohérence
interne. Cette cohérence consiste, en ce qui concerne les échecs, un
ensemble des règles qui font directement ou indirectement référence au
mouvement effectué par les personnes qui jouent aux échecs. Si les
règles de droit constituent un système de cette sorte, elles doivent
aussi faire référence à certaines actions déterminées accomplies par
des personnes déterminées.
Cette propriété du système repose sur le fait que les normes sont
effectivement observées parce qu’elles sont ressentis comme
socialement obligatoires. On peut donc définir le système d’une Nation
en tant que système valide des normes, l’ensemble des normes qui,
pour le juge, sont effectivement en vigueur parce qu’ils le perçoivent
comme socialement obligatoires et donc, comme devant être obéies.
Pour savoir si telle ou telle règle de droit privé est valide, nous devons
donc établir ce qu’est le droit public. Le système juridique forme un tout
qui intègre tant les règles de droit privé que celles du droit public.
Fondamentalement, la validité est une qualité attribuée à la totalité du
système. Tester la validité, c’est déterminer si le système dans son
ensemble, lorsqu’il est utilisé comme schéma d’interprétation, nous
permet de comprendre ce que font les juges mais aussi s’ils le font avec
la «compétence de juge».
Il est possible que durant une longue période, les juges manifestent une
conduite spécifique, par exemple, ils infligent des peines en cas
d’avortements, puis soudain, leur conduite change parce qu’une
nouvelle loi a été promulguée.
Pour dire les choses autrement, le droit présuppose non seulement que
le juge ait un comportement régulier mais aussi qu’il ait le sentiment
d’être lié par les règles. Le concept de validité implique deux éléments :
d’une part, un comportement régulier, observable de l’extérieur et
conforme à un modèle et d’autre part, que ce modèle est une norme qui
oblige socialement ou qui a un caractère socialement obligatoire.
Dans une première section, nous allons aborder le fondement des droits
de l’Homme qui doit être recherché dans le principe d’autonomie, c’est-
à-dire, l’idée kantienne selon laquelle en matière morale, chacun est à la
fois, législateur et sujet.
Dans la deuxième section, nous allons voir comment les droits de
l’Homme sont reliés au droit naturel moderne.
Enfin, dans les troisième et quatrième sections, nous verrons les droits
de l’Homme de 2ème et de 3ème générations.
Cette liste n’est certes pas indiscutable mais elle incarne assez bien,
l’idée selon laquelle les droits de l’Homme constituent la garantie
fondamentale du principe d’autonomie. Il faut de ce point de vue, bien
garder à l’esprit que l’autonomie constitue un principe plus exigeant que
le principe humanitaire.
➢ Le droit naturel moderne, tel que nous l’avons expliqué plus haut, ne
fournit-il pas une assise solide au constitutionnalisme, une justification
très puissante du pouvoir des juges des droits de l’Homme (juges
constitutionnels) ?
NB : Pyramide de Maslow
Mais elle n’est pas vraiment apparue au cœur des préoccupations avec
l’industrialisation des sociétés au XIXe siècle : une nouvelle classe
pauvre apparaissait dans les «flancs» (pour parler des marxistes) de
l’économie capitaliste se situant au cœur du processus de production et
pourtant dépourvu de tout.
La réponse est au moins, au départ, très simple : si les aléas de la vie (le
hasard; la naissance, la maladie; la vieillesse; l’accident; le coût de
l’éducation des enfants) ne sont pas de manière autonome
contrebalancés par une action volontariste de la collectivité, les droits
de l’Homme se videront de tout contenu pour une partie substantielle
de la population mais on sait également que cet argument de la
complémentarité (il s’agirait de compléter un catalogue incomplet) a ses
limites; en effet, la nature même des droits sociaux ainsi que le type
d’État qu’il préoccupe, se distinguent nettement de ce client qui
caractérisait les droits de 1re génération.
Ainsi, les droits de la 2ème génération ont-ils toujours été moins bien
garantis que ceux de la 1re génération : ceux de la 2ème génération
sont très souvent «retranchés» dans des textes constitutionnels ou
parfois, dans des textes internationaux, créant des modes de sanction
efficace ainsi que, tel que le prévoit la Convention Européenne des
Droits de l’Homme CEDH du 4 novembre 1950, entrée en vigueur en
1953, les droits sociaux en revanche, ont longtemps possédé un
caractère juridiquement plus faible mais sur ce point comme sur tant
d’autres, les interprétations actives obscurcissent les questions : si les
droits sociaux sont moins bien garantis, ce n’est pas seulement parce
qu’ils gênent les classes possédantes, hostiles à une redistribution
autoritaire de nature politique.