PARAGRAPHE 2 : LA SITUATION DES

MAJEURS INCAPABLES
L’Acte Uniforme ne contient pas de disposition relative au majeur
incapable. Pourtant c’est une situation qui peut bien se produire. Par
exemple : lorsqu’un commerçant déjà installé subit une altération de ses
facultés mentales il faut donc se référer au droit civil qui règlemente, le
régime des incapacités. Il existe trois (3) régimes de protections pour
les majeurs incapables :
_ la tutelle ;
_ la curatelle ;
_ la sauvegarde de justice.
1- La tutelle
Ce régime s’applique au majeur dont les facultés mentales sont
durablement altérés par une maladie, une infirmité ou un
affaiblissement dû à l’âge. L’altération doit être telle que l’intéressé a
besoin d’être représentée de manière continue dans les actes de la vie
civile. Lorsque la mise en tutelle est décidée par le juge, si l’intéressé
était déjà commerçant la décision doit être publiée au registre du
commerce. La personne qui en fait l’objet est représentée par son tuteur
qui seul habilité, à agir en son nom. Le majeur en tutelle, est assujetti
au même régime que le mineur ; privé d’une capacité civile, il ne peut
pas non plus être commerçant.
2- La curatelle
C’est un régime qui s’applique aux individus qui s’en être hors d’état
d’agir par eux-mêmes, on besoin d’être conseillé ou contrôlé dans les
actes de la vie civile. Ce régime s’applique également au majeur qui en
raison de leur prodigalité, de leur intempérance ou de leur oisiveté
s’expose au risque de tomber dans le besoin ou de compromettre
gravement l’exécution de leurs obligations familiales.
La mise en curatelle est également décidée par le juge. A partir du
moment où cette décision a été prise le majeur doit se faire assister de
son curateur pour accomplir les actes les plus importants de la vie
juridique. Cette situation d’assistance permanente est inconcevable
dans l’exercice d’une activité commerciale. Par conséquent, cet
incapable ne peut pas non plus être commerçant.
3- La sauvegarde de justice
Il s’agit d’un régime temporaire qui est applicable au malade interné ou
soigné à domicile. Le fait de placer un individu dans ce régime de
protection laisse présumé qu’il ne peut pas émettre à tout moment un
consentement réel et sérieux en raison de ces troubles mentaux. Cette
situation également jugée très inadaptée aux exigences du commerce.
La personne concernée ne peut pas être aussi commerçant. Ce régime
prend fin par la guérison du malade soit par sa transformation en une
mise en tutelle.