Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Les incapables sont les personnes auxquelles la loi a enlevé le droit de participer au
commerce juridique, et cela en vue de les protéger soit contre leur inexpérience, soit contre
la défaillance de leurs facultés mentales ou physiques. Ainsi nous avons deux types
d’incapables : les mineurs et les majeurs incapables.
L’article 7 de l’Acte Uniforme précise que : « le mineur, sauf s’il est émancipé, ne peut
devenir commerçant. »
Et d’après l’art 276 du code de la famille « le mineur est la personne de l’un ou l’autre
sexe qui n’a pas encore 18 ans accomplis ». L’âge de la majorité est donc le même pour le
garçon et pour la fille. L’âge du mariage par contre n’est pas le même pour les deux : il est
de 16 ans pour la fille et 18 ans pour le garçon. Et étant donné que l’émancipation ne se
réalise de nos jours que par le mariage (l’émancipation par décision des parents qui n’était
valable qu’à 18 ans n’existe plus).
Les mineurs ne peuvent pas agir par eux-mêmes, ils sont représentés par leurs parents ou
leur tuteur. S’ils agissent par eux-mêmes, l’acte qu’ils ont accomplis peut être déclaré nul.
L’action en nullité se prescrit par deux ans à compter du jour où le mineur est devenu
majeur.
1
Para II : Les Majeurs Incapables
Si chez les mineurs c’est l’incapacité qui est la règle et la capacité l’exception, chez les
majeurs c’est bien le contraire : la capacité est la règle et l’incapacité l’exception.
Les majeurs incapables sont les personnes dont la défaillance des capacités mentales et/ou
corporelles est telle qu’elle empêche l’expression de la volonté.
La défaillance, pour empêcher la capacité, doit être médicalement constatée. Il faut
également que l’adulte soit placé sous un régime de protection. Il existe trois régimes de
protection des majeurs incapables : il y a d’abord le régime de la tutelle, il y a ensuite le
régime de la curatelle et il y a enfin le régime de la sauvegarde de justice.
A : Le Régime de la Tutelle :
Il s’ouvre pour les majeurs dont les facultés mentales et/ou corporelles sont durablement
altérées par une maladie, une infirmité ou un affaiblissement lié à l’âge. Cette altération doit
atteindre un niveau tel que le majeur soit hors d’état d’agir. Il est représenté par son tuteur.
S’il agit lui-même, l’acte est frappé de nullité relative. Le majeur en question ou son tuteur
peut attaquer en justice cet acte. Le délai de prescription est de 2ans à compter du jour où
l’incapacité a cessé.
B : Le Régime de la Curatelle :
Il s’ouvre pour le majeur malade interné à domicile. C’est une semi incapacité. Ce majeur
n’est ni assisté ni représenté. Le seul effet de ce régime est de faire présumer l’absence de
consentement, il peut donc accéder à la profession commerciale.
NB : De nos jours (ce qui ne fût pas toujours le cas), la femme n’est plus considérée comme
un incapable, elle peut, comme son mari, accéder à la profession. Il faut cependant qu’elle
accomplisse des actes de commerce séparément de ceux accomplit par son mari. Elle n’est
pas commerçante si elle se contente de détailler le commerce de son mari.
Pour protéger les clients et les populations de manière générale, deux conditions sont
posées aux personnes qui désirent accéder à la profession commerciale. D’une part ne pas
exercer une profession incompatible avec la profession commerciale et d’autre part ne pas
faire l’objet d’une interdiction.
2
- des auxiliaires de justices : avocats, notaires, huissiers, commissaires priseurs, greffiers,
agent de change, administrateurs et liquidateurs judiciaires.
- des experts comptables agréés, des comptables agréés, des courtiers maritimes et des
conseillers juridiques.
- enfin et plus généralement, de toute profession dont l'exercice fait l'objet d'une
réglementation interdisant le cumul de cette activité avec l'exercice d'une profession
commerciale.
Les personnes qui ont fait l’objet d’une mesure d’interdiction ne peuvent être commerçantes.
On distingue dans ce cas trois catégories :
1°) les personnes qui ont fait l’objet d’une mesure d’interdiction prononcée par une juridiction
d’un Etat signataire du Traité ;
2°) les personnes qui ont fait l’objet d’une mesure d’interdiction prononcée par une juridiction
professionnelle ;
3°) les personnes qui ont fait l’objet d’une condamnation définitive à une peine privative de
liberté (prison, travaux forcés) pour crime de droit commun ou à une peine
d’emprisonnement d’au moins trois (3) mois non assortie de sursis pour un délit contre les
biens (escroquerie, vol, abus de confiance ou recel) ou pour un délit en matière économique
ou financière (abus de biens sociaux, fraude fiscale, distribution fictive de dividendes…).
Lorsqu’une personne dans l’une ou l’autre de ces situations exerce une activité commerciale
au mépris de ces règles, l’acte uniforme dispose que : Les actes accomplis par une
personne en situation d'incompatibilité ou d’interdiction n'en restent pas moins valables à
l'égard des tiers de bonne foi. Ceux-ci peuvent, si bon leur semble, se prévaloir des actes
accomplis par une personne en situation d'incompatibilité ou d’interdiction, mais celle-ci ne
peut s'en prévaloir.
Donc la sanction c’est donc l’inopposabilité de l’acte aux tiers de bonne foi.
L’acte uniforme ne définit pas l’acte de commerce. Il se contente d’énumérer des actes
considérés comme des actes de commerce. Il existe deux types d’acte de commerce : d’une
part les actes de commerce par nature et d’autre part les actes de commerce par la forme.
L’article 3 de l’A.U définit l’acte de commerce par nature comme étant celui par lequel une
personne s’entremet dans la circulation des biens qu’elle produit ou achète ou par lequel elle
fournit des prestations de service avec l’intention d’en tirer un profit pécuniaire. L’article 3 cite
un certain nombre d’actes qui sont considérés comme des actes de commerce par nature et
ces actes peuvent être classés en quatre catégories : d’abord l’achat pour revendre, ensuite
les services, il y a aussi les activités industrielles et enfin les actes accomplis par les
3
commerçants pour les besoins de leur commerce et les actes accomplis par les sociétés
commerciales.
Il vise aussi bien les biens meubles que les biens immeubles. Pour l’application du caractère
commercial, il faut une vente précédée d’un achat motivé lui-même par l’intention de réaliser
des bénéfices. L’achat, la revente et l’intention de revendre en réalisant des bénéfices
constituent donc les trois éléments qui fondent le caractère commercial de l’acte.
B : Les Services
On identifie deux types de services :
- d’une part ceux qui ont pour objet de mettre à la disposition de la clientèle l’usage
temporaire d’un bien meuble moyennant une rémunération (ex : location de meubles comme
chaises et bâches) ;
- d’autre part ceux qui ont pour objet l’exécution d’une prestation au profit de la clientèle
moyennant une rémunération (ex : opérations financières, opérations de banque, de bourse,
de change, opérations d’intermédiation – courtage, commission-, agence commerciale,
opérations de transit, de télécommunication « Sonatel, Sentel, Sudatel », opérations de
transport …)
NB : la location d’immeubles est considérée comme un acte civil.
Il s’agit principalement des activités de manufacture. Même si elles ont pour objet
l’exploitation d’une mine, d’une carrière…, l’activité industrielle est commerciale. La précision
est de taille du fait qu’avant, tout ce qui touchait à la terre était considéré comme civil.
D : Les actes civils accomplis par les commerçants et les sociétés commerciales.
Avant la réforme de 2010, les actes civils accomplis par les commerçants pour les besoins
de leur commerce étaient considérés comme des actes de commerce par accessoires,
aujourd’hui ils sont considérés comme des actes de commerce par nature.
De même, les actes civils accomplis par les sociétés commerciales étaient des actes de
commerce par la forme. On disait que la forme l’emporte sur le fond. Aujourd’hui ces actes
ne sont plus considérés comme des actes de commerce par la forme mais des actes de
commerce par nature.
Les actes de commerce par la forme sont cités dans l’article 4 de l’A.U/DCG, mais on en
retrouve aussi dans l’Acte Uniforme sur les sociétés commerciales et le groupement d’intérêt
économique.
La Lettre de Change : C’est un titre par lequel une personne appelée tireur donne l’ordre à
une autre appelée tiré de payer une somme d’argent déterminée à une personne appelée
bénéficiaire à une échéance déterminée à son créancier.
4
Le Billet à Ordre : C’est un titre par lequel une personne appelée souscripteur s’engage a
payer une somme d’argent à une échéance déterminée à l’ordre d’une autre personne qu’on
appelle bénéficiaire.
Le Warrant : C’est un titre dérivé du billet à ordre qui permet de constituer et de transmettre
un gage qui porte sur des marchandises. Il n’existe pas dans la pratique.
Le Chèque : C’est un titre par lequel une personne appelée tireur donne l’ordre à une autre
appelée tiré (toujours une banque) de payer à vue une somme déterminée à une personne
appelée bénéficiaire (qui peut être le tireur lui-même).
Remarque : Le chèque ne fait pas partie des actes de commerce par la forme.
I : L’Agriculture
Elle a toujours été considérée comme non commerciale. L’agriculture est liée à la terre et
tout ce qui est lié à la terre est civil. L’agriculteur n’accomplit pas d’actes de commerce ; ce
qu’il vend ne provient pas d’un achat mais d’une production. L’acte de commerce implique
une idée de circulation : L’acte de commerce est celui qui se trouve entre la production et la
consommation.
Cependant lorsque l’agriculteur transforme sa récolte avant de la vendre en vue de faciliter
son écoulement et d’en tirer un plus grand profit, doit-on considérer que dans ce cas il reste
toujours un civil ? La jurisprudence invite à comparer les revenus issus des deux activités : si
l’activité agricole domine, il reste civil ; par contre si c’est l’activité de transformation qui est
prépondérante, c'est-à-dire s’il tire l’essentiel de ses revenus de l’activité de transformation, il
doit être considéré comme un commerçant. Cela est applicable à l’agriculteur éleveur qui
achète des animaux pour les revendre après un très bref séjour et en les nourrissant avec
des produits de l’extérieur. Il devient un commerçant.
Il faut noter enfin que peu importe le degré d’industrialisation de l’exploitation agricole,
l’activité reste toujours civile. Les grandes entreprises agricoles fonctionnent avec des
équipements comparables à ceux des usines de transformation, elles ont néanmoins une
activité civile.
Elles sont traditionnellement considérées comme civiles. L’explication nous est donnée par
les trois idées ci-après :
- Les membres de ces professions ne réalisent pas de bénéfices mais recueillent des
honoraires.
5
- Les activités des membres sont essentiellement intellectuelles tandis que celles du
commerçant sont purement manuelles.
- Il y a un lien de confiance personnel entre le membre des professions libérales et son
client. C’est pourquoi la clientèle y est considérée comme civile et non cessible
contrairement à ce qui se passe en commerce avec le fonds commercial.
L’artisan est traditionnellement considéré comme non commerçant. Trois critères permettent
de le définir :
- L’indépendance ou encore l’autonomie : l’artisan est un travailleur autonome, ce qui
permet de le distinguer du salarié qui est tenu par un lien de subordination.
- L’absence de spéculation sur le travail d’autrui et les machines : l’artisan ne doit pas
spéculer sur le travail des machines, ni employer le plus grand nombre de collaborateurs. Il
vit de son travail manuel et familial. S’il spécule ou emploi plus de cinq personnes, il devient
commerçant.
- L’absence de spéculation sur les produits et les biens. Certes il peut acheter des biens
qu’il revend en l’état, il reste civil si l’activité est accessoire à son travail d’artisan. Il devient
commerçant dès l’instant que son activité d’achat pour revendre devient prépondérante au
travail d’artisan.
Aujourd’hui il existe un texte sur l’artisanat le définissant. C’est le décret n° 87-1275 du
10 septembre 1987. Ses règles peuvent être utiles pour la distinction entre artisan et
commerçant. Mais pourquoi donc ce texte ?
Certaines personnes nanties ont souvent le désir d’investir dans le secteur sans avoir
la qualité d’artisan et parallèlement, les professionnels du secteur ont de la difficulté à créer
des entreprises du fait de leur peu de moyens. Le décret intervient à ce niveau pour
distinguer le statut d’entreprise artisanale et le titre de qualification professionnelle.
- Le titre de Maître Artisan : Il est donné au chef d’une entreprise immatriculée qui a une
qualification élevée reconnue par une commission de qualification professionnelle.
- Le titre d’artisan : il est reconnu au chef d’entreprise artisanale immatriculée au registre des
entreprises et qui justifie d’une qualification professionnelle reconnue par une commission de
qualification.
- Le titre de compagnons : Il est reconnu aux employés des entreprises artisanales qui
justifient d’une qualification professionnelle reconnue par une commission de qualification.
6
Section II : Le mode d’accomplissement des actes.
Une personne peut accomplir des actes sans avoir le titre de commerçant parce qu’elle n’en
fait pas sa profession. Le terme « profession » indique que la personne doit en tirer
l’essentiel de ses revenus. Il en résulte deux conséquences :
- Lorsque l’accomplissement des actes se fait de manière isolée, la personne n’a pas la
qualité de commerçant même si elle en tire l’essentiel des ses revenus. C’est l’exemple du
vendeur occasionnel (elle ne fait du commerce qu’à l’occasion des grands évènements)
- Lorsque la personne accomplit des actes de manière répétée sans en tirer l’essentiel de
ses revenus, elle n’a pas la qualité de commerçant.
Il faut que la profession commerciale soit exercée à titre principal surtout dans le cas où elle
cohabite avec une autre profession principale de nature civile. Il n’est en fait pas nécessaire
qu’elle soit exclusive.
L’exercice simultané de deux professions dont l’une est commerçante et l’autre civile ne doit
cependant pas être confondu avec l’accomplissement de manière accessoire à une
profession civile d’actes de commerce. C’est l’exemple de la coiffeuse qui vend en même
temps des produits de beauté ou de la couturière qui vend des tissus et des tenus.
L’accomplissement à titre accessoire d’actes civils par un commerçant fait de ces actes civils
des actes de commerce par nature. Par exemple un commerçant qui achète une voiture de
livraison ou une machine à café pour ses clients. Rappelons que avant c’étaient des actes
de commerce par accessoire : c’était la théorie de l’accessoire – Accessori sequitur
principale (c’est-à-dire l’accessoire suit le principal).
Les personnes qui accomplissent des actes d’entremises pour en tirer un profit ne sont pas
toutes des commerçants. On distingue d’un coté les intermédiaires non commerçants et d’un
autre les intermédiaires commerçants.
Ceux qui accomplissent des actes de commerce pour le compte d’autrui et qui ne sont pas
indépendant n’ont pas la qualité de commerçants : c’est le cas des salariés des
commerçants tels que les gérants salariés de fonds de commerce.
Ils sont commerçants parce qu’ils exercent en toute indépendance pour leur compte et en
leur propre nom. Il s’agit essentiellement de ceux que l’on appelle dans l’AU/DCG
intermédiaires de commerce. L’article 169 définit l’intermédiaire de commerce comme
une personne physique ou morale qui a le pouvoir d’agir ou entend agir,
habituellement et professionnellement pour le compte d’une autre personne,
7
commerçante ou non, afin de conclure avec un tiers un acte juridique à caractère
commerciale.
On identifie trois types d’intermédiaires : les commissionnaires, les courtiers et les agents
commerciaux.
Deux types de règles s’appliquent à ces intermédiaires : les règles communes aux
intermédiaires et les règles propres à chaque type d’intermédiaires.
C’est le contrat de mandat qui fixe les pouvoirs de l’intermédiaire. Mais il se peut qu’il y ait
silence du mandat sur l’étendue des pouvoirs de l’intermédiaire. Dans ce cas, il accomplit
tous les actes nécessaires à l’exécution du mandat. Mais il y a des actes qu’il ne peut
accomplir qu’en vertu d’un mandat spécial. Il s’agit de l’introduction d’une procédure
judiciaire, de la transaction, de la signature d’une convention d’arbitrage, de la souscription
d’engagement de change, de la constitution d’hypothèque, de l’aliénation d’immeuble, de
donation.
8
nécessaires. L’intermédiaire supporte à la limite les obligations. Cette règle selon laquelle si
l’intermédiaire agit sans pouvoirs ou avec dépassement de se pouvoirs l’acte ne lie ni le
mandant ni le tiers est écartée dans deux cas :
1er Cas : lorsque le comportement du représenté laisse croire au tiers
raisonnablement et de bonne foi qu’il entendait s’engager : le représenté ne peut se prévaloir
de l’absence de pouvoirs. Il va être engagé. C’est la théorie de l’apparence en droit
commercial.
2ème Cas : lorsque le représenté ratifie l’acte : on fait comme si l’intermédiaire avait
agi avec les pouvoirs nécessaires dès l’origine ; donc, la ratification va avoir un effet
rétroactif. L’acte produit les mêmes effets que s’il avait été accompli par un intermédiaire
ayant les pouvoirs nécessaires dès l’origine.
4) La fin du mandat
Certains évènements mettent fin au mandat. Ils sont prévus par les articles 188 et 189 de
l’AU/DCG.
9
Notons qu’il résulte des dispositions de l’article 191 que, nonobstant la cessation du mandat,
l'intermédiaire demeure habilité à accomplir pour le compte du représenté ou de ses ayants-
droits les actes nécessaires et urgents de nature à éviter tous dommages.
Le texte vise trois types d’intermédiaires : les commissionnaires, les courtiers et les agents
commerciaux.
1) Les Commissionnaires
Ils sont régis par les articles 192 à 207 de l’AU. D’après l’article 192- Le commissionnaire
est un professionnel qui, moyennant le versement d’une commission, se charge de
conclure tout acte juridique en son propre nom mais pour le compte du commettant
qui lui en donne mandat.
- Le commissionnaire doit vendre les marchandises au prix fixé : s’il vend à un prix
inférieur, c’est lui qui est tenu de la différence sauf s’il prouve qu’en vendant, il a préservé le
commettant d’un dommage, et que les circonstances ne lui ont pas permis de prendre ses
ordres. S’il achète à plus bas prix, ou qui vend plus cher que ne le portaient les ordres du
commettant, il sera déloyal et ne pourra pas bénéficier de la différence.
2) Le Courtier
10
Il est visé par les articles 208 à 215 de l’AU. L’article 208 définit le courtier comme étant un
professionnel qui met en rapport des personnes en vue de faciliter ou faire aboutir la
conclusion de conventions entre ces personnes.
Le coutier n’intervient pas dans la signature du contrat, il n’est donc pas engagé.
Le courtier est lié à un représentant appelé donneur d’ordres.
- Le courtier doit faire tout ce qui est utile pour la conclusion du contrat. Il doit donner tous les
renseignements vrais et utiles. Il est responsable du préjudice résultant de ses fausses
déclarations si, en vue d'amener une partie à contracter, il lui présente sciemment l'autre
partie comme ayant des capacités et des qualités qu'elle n'a pas.
- Le courtier doit s’abstenir d’accomplir des actes de commerce pour son propre compte,
cela pour éviter le conflit d’intérêt.
3) L’Agent Commercial
Il est régi par les articles 216 à 233 de l’AU. L’article 216 définit l’agent commercial
comme un mandataire professionnelle chargé de façon permanente, de négocier et
éventuellement de conclure des contrats de vente, d’achat, de location ou de
prestation de services au nom et pour le compte de producteurs, d’industriels, de
commerçants ou d’autres agents commerciaux sans être lié envers eux par un contrat
de travail.
On peut noter à partir de cette définition les différences entre agent commercial et
commissionnaire.
- L’agent commercial agit de manière permanente alors que le commissionnaire intervient de
manière ponctuelle ;
11
pour le commissionnaire, la loi dit tout acte juridique, cela veut dire n’importe qu’elle
opération.
- L’agent commercial doit restituer ce qui lui a été remis pour la durée de son mandat
par le mandant lui-même ou par un tiers pour le compte du mandant. Cette obligation ne fait
cependant pas obstacle au droit de rétention qui lui appartient.
Il existe trois cas dans lesquels l’agent commercial n’a pas droit à l’indemnité compensatrice
pour perte de clientèle :
1er Cas : Lorsque la cessation des relations est provoquée par sa faute grave ;
2ème Cas : Lorsque la cessation des relations résulte de l’initiative de l’agent ;
3ème Cas : Lorsqu’il y a cession à des tiers, avec accord du mandant, des droits et
obligations qui résultent du contrat (l’agent se fait remplacer par un ou d’autres agents).
12