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Semestre : 4
Séance 3
Dans la vie des affaires, l’application du droit commercial est en principe réservée aux
personnes physiques ou morales ayant la qualité de commerçant. Il fait de ces personnes
acteurs principaux du droit commercial. De manière générale, le droit reconnaît comme
sujets de droit les personnes physiques et les personnes morales.
Tous les êtres humains sont des personnes, mais toutes les personnes, au sens juridique,
ne sont pas des êtres humains. Certains groupements se voient en effet reconnaître la
personnalité juridique par le droit. On parle alors de personnes morales par opposition aux
personnes physiques.
Les personnes physiques acquièrent la personnalité par la naissance. Le droit pose deux
conditions : il faut naître vivant et viable. Dans certaines circonstances, le droit français par
exemple va donner la personnalité juridique avant même la naissance. La règle est connue
sous la formule suivante « l’enfant conçu est considéré comme né chaque fois qu’il y va de son
intérêt ». Cette règle a été affirmée de façon générale par la jurisprudence française.
La mort met fin à la personnalité juridique. La mort est constatée par l’acte de décès.
La mort naturelle entraîne l’anéantissement de la personnalité ce qui a notamment pour
conséquence de dissoudre le mariage, d’ouvrir la succession, de provoquer la transmission du
patrimoine.
Tout d’abord les personnes morales de droit public, celles-ci comprennent, l’Etat et les
diverses collectivités territoriales. Ensuite, elles comprennent les établissements publics qui
sont des services publics, érigés en entités autonomes, et pour cela, dotés d’un patrimoine et
d’un budget propres. C’est le cas des universités. Enfin, elles comprennent les ordres
professionnels. Il s’agit d’organisations professionnelles qui présentent une triple originalité.
Tous les membres de la profession, exemples les avocats, sont obligés de s’inscrire à l’ordre.
L’ordre émet des règles déontologiques, c'est-à-dire des règles de comportement
professionnel. Il assume également une fonction disciplinaire.
S’agissant des personnes morales de droit privé, celles-ci comprennent les sociétés. Au
terme de l’article 982 du Dahir des obligations et contrats, « la société est un contrat par
lequel deux ou plusieurs personnes mettent en commun leurs biens ou leur travail, ou tous
les deux à la fois,en vue de partager le bénéfice qui pourra en résulter ».
Le principe résulte de la formule légale selon laquelle « sont commerçants ceux qui
exercent à titre habituel ou professionnel » une des activités énumérées par les articles 6 et 7 du
code de commerce marocain. Ce principe implique que la qualité de commerçant est
subordonnée à l’exercice « habituel ou professionnel » d’une activité commerciale. C’est donc la
pratique habituelle ou professionnelle des actes de commerce qui confère la qualité de
commerçant. Ce sont les exigences légales.
Dès lors, ceux qui agissent pour le compte d’autrui n’ont donc pas la qualité de
commerçant. A titre d’exemple, le lien de subordination qui unit un salarié à son employeur
est ainsi incompatible avec la qualité de commerçant. La solution est la même pour les
personnes suivantes ne sont pas commerçantes :
B. La capacité commerciale
En droit civil marocain, est considéré comme mineur quiconque n’ayant pas atteint l’âge
de la majorité c'est-à-dire 18 ans. Un mineur peut, cependant, se trouver en état de bénéficier
de la capacité commerciale soit par l’effet d’une autorisation spéciale appelée « l’autorisation
d’expérience de la maturité » soit l’effet « d’une déclaration anticipée de majorité ». Selon
l’article 13 du code de commerce marocain, l’une ou l’autre doivent être inscrites au registre
de commerce.
3. qu'il est relevé de son incapacité, ce qui revient à dire qu’il acquière la pleine capacité
pour
la gestion et la disposition de son patrimoine ;
4. quant aux droit extra patrimoniaux, notamment le droit au mariage, ils restent
soumisaux textes qui le régissent.
La personne morale n’est pas une personne, c’est un être artificiel. Ainsi, les
sociétés commerciales sont personnifiées et traitées comme des sujets de droit à condition
que la loi autorise cette personnification. Seule la loi peut créer des fictions. Ainsi, au
Maroc les sociétés commerciales ne jouissent de la personnalité morale qu’à compter de
leur immatriculation au registre du commerce.